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Cours de la méthode des éléments finis

Introduction à la méthode des éléments finis


Plan du cours
Parti A :
1) Introduction
2) Concept fondamental de la méthode des éléments finis
3) Discrétisation du domaine
4) Différent type d’éléments finis
5) Division du domaine en élément finis
6) Numérations des nœuds

1) Introduction : La méthode des éléments finis (M.E.F.) est l’une des méthodes les plus
adaptées à la résolution numérique des équations aux dérivées partielles (EDP). L’évolution actuelle
de la technologie amène l’ingénieur à réaliser des projets de plus en plus complexes, coûteux, est
soumis à des contraintes de sécurité de plus en plus sévères.
Les sciences de l’ingénieur permettent de décrire le comportement de systèmes physiques
grâce à des EDP. Elle nécessite l’utilisation intensive de l’ordinateur. C’est une méthode très
générale qui s’applique à la majorité des problèmes rencontrés dans la pratique: problèmes
stationnaires ou non stationnaires, linéaires ou non linéaires, définis dans un domaine géométrique
quelconque à une, deux ou trois dimensions.
La MEF consiste à utiliser une approximation simple des variables inconnues pour transformer
les EDP en équations algébriques. Elle fait appel aux trois domaines suivants :
 Sciences de l’ingénieur pour construire les EDP ;
 Méthodes numériques pour construire et résoudre les équations algébriques ;
 Programmation et informatique pour exécuter efficacement les calculs sur l’ordinateur.
Domaine d’application : Electrostatique, électromagnétique, mécanique, systèmes vibratoires
(oscillations), etc.
2) Concept fondamental de la méthode des éléments finis: L’idée fondamentale de la
M.E.F. est approximée la quantité continue par un modèle discret.
Le modèle discret est construit comme suit :
a) Un nombre fini de points est identifie dans le domaine. Ces points s’appellent les nœuds ;
b) Le domaine est divisé à un ensemble des éléments. Ces éléments sont connectés par les
nœuds ;
c) L’ensemble de tous les éléments doit être constitue approximation la forme originale ;
d) A chaque élément, un polynôme est associe.
3) Discrétisation du domaine en éléments finis : Pour résoudre un problème quelconque par
la MEF, le processus de discrétisation est inévitable (on doit discrétiser le domaine en éléments
finis).

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Cours de la méthode des éléments finis
La division du domaine  dépend de la position des points que l’on aura préalablement
définis. Ce sont les nœuds géométriques coïncidant souvent avec les nœuds d’interpolation.
Ainsi chaque élément e devra être défini analytiquement de manière unique (autrement on
aurait une superposition des éléments).
Pour définir la géométrie des éléments, on choisit un ensemble de N points sur le domaine ;
puis nous remplaçons le domaine  par un ensemble d’éléments e de forme relativement simple.
Le maillage en éléments finis doit satisfaire les conditions suivantes :
1) Le recouvrement de deux éléments est exclu ;
2) Les trous entre les éléments sont exclus ;
3) L’ensemble de tous les éléments doit constituer un domaine aussi proche que possible du
domaine donné.

Recouvrement inadmissible Les trous entre les éléments inadmissibles


Lorsque la frontière du domaine est constituée par des courbes ou des surfaces plus complexes
que celles qui définissent les frontières des éléments, une erreur est inévitable. Cette erreur est
appelée erreur de discrétisation géométrique. Elle peut être réduite en diminuant la taille des
éléments, ou en utilisant des éléments à frontières plus complexes.

Erreur de discrétisation Augmentation du nombre Utilisation d’éléments


géométrique d’éléments à frontière courbées

4) Différents types d’éléments : L’élément est identifie par sa forme géométrique, le type de
la courbe ou de la surface et ainsi que par un nombre de nœuds géométrique pour le définir.

Type d’éléments

Eléments à une Eléments à deux Eléments à trois


dimension (1D) dimensions (2D) dimensions (3D)

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Nœud 1 Nœud 2
N1
Linière (2)

N3 N2
Quadratique (3) Linière (3) Quadratique (6) Linière (4) Quadratique (10)

N2
N1
N3
Cubique (4) N4 N6
N5
N8 N7
Linière (4) Quadratique (8)
Linière (8) Quadratique (20)

Elément à 1D Elément à 2D Elément à 3D


Pour les éléments linéaires, les polynômes d’interpolations sont :
1D 2D 3D
u(x)  1   2 .x ; u( x, y)  1   2 .x   3 .y ; u( x, y, z)  1   2 .x   3 .y   4 .z .

5) Division du domaine en éléments finis


La MEF est une méthode d'approximation par sous domaines, donc avant toute application il
faut diviser le domaine à étudier en éléments. Chaque élément est défini géométriquement par un
nombre de noeuds bien déterminé qui constituent en général ses sommets.
Le processus de division : 1) – Discrétisation domaine en éléments finis ; 2) – Numération des
nœuds.

Frontière
du domaine
Elément
triangulaire
Nœud
frontière
Nœud interne
Discrétisation du domaine (Eléments triangulaires)
1 1 2 3

(1) (3) (4)


9 2
(1) (2) (5) (6)
(2) 7 6 5 4 13
(3) (4) 1
8 3 (13) (10) (8)
10 (11)
(8) (6)
(9) (7) (5) (14) (12) (9) (7)

7 6 5 4 8 9 11 10 12
9 éléments & 10 nœuds 14 éléments & 13 nœuds1 1
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Partie B :
1) Elément à une dimension (1D) ;
2) Elément à deux dimensions (2D) ;
3) Elément à trois dimensions (3D) ;
4) Caractéristiques des fonctions de forme.
1) Elément à une dimension (1D)
Cas des fonctions de forme de l’élément à deux nœuds
L x j  x i . (1)
Le polynôme d’interpolation est suivant : φ(x) φ(x)=α1 +α2.x
φi
(x)1 2 x , (2.a)
Ou bien on peut réécrire l’éq.(2.a) sous la forme matricielle φj
suivante :
 
( x )  1 x   1   P( x )  A (2.b) x
 2  xi L xj
Avec : 1 et  2 sont des constantes qui doivent de terminer à
partir des conditions au limites.
Les conditions aux limites :
( x  x i )  i 
 (3)
( x  x j )   j 

L’application des conditions aux limites sur l’équation (2.a) :


Pour x = xi  (x x i)i 1 2 x i (4)
Pour x = xj  (x x j) j 1 2x j (5)
 j i
(5) – (4)   j i 2(x j xi)   2  (6)
x j xi
On remplace l’équation (6) dans le (4) :
 j i x j.i  x i. j
i 1  x i  1  . (7)
x j xi x j xi
x j . i  x i . j  j  i (x j  x) (x  xi )
Donc ( x )   .x  ( x )  i  . j 
x j  xi x j  xi x j  xi x j  xi

(x j  x) (x  x i )
( x )  i  . j (8)
L L
Où : L  x j  x i .
On peut écrire l’équation (8) sous la forme suivante :
( x )  N i . i  N j . j (9)

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(x j  x) (x  xi )
Avec Ni  et N j  : Fonctions de forme (Shape function).
L L
Propriétés de ces fonctions de forme
 Elles prennent la valeur unité aux nœuds de même indice et la valeur nulle aux autres
nœuds:
xj  x xj  x 1 x  xi x  xi ( x  x i ) 0 x  xi au noeud i
Ni    ; Nj   
x j  xi L 0 x  xj x j  xi L 1 x  xj au noeud j

 Leur somme est égale à l’unité sur tout l’intervalle de l’élément.


Ni  N j  1 
 x  xi ; x j 
Ni + Nj = 1
1 1
Ni Nj

0 0
xi xj
N.B. : Les fonctions de forme peuvent s’écrire sous forme des polynômes de Jacobi :
x  x1 x  x i 1 x  x i 1 x  x k 1 x xj
Ni  ... ...
x i  x 1 x i  x i 1 x i  x i 1 x i  x k 1
  ji xi  x j
0 j k 1

Avec : k+1 : Nombre de point ; k : Degré du polynôme.


Exemple 1.a: Le domaine Ω ci-dessous est divisé en n segments (appelés éléments) de taille
1/n. Chaque élément contient deux nœuds sur lesquelles la fonction u est interpolée.
Elément Elément Elément Elément
1 (1) 2 (2) 3 (3) 4 (4) 5
x=0 x=0,5 x=1 x=1,5 x=2

La division du domaine Ω en plusieurs éléments est appelée maillage. On utilise deux


tableaux pour la description du maillage: Tableau de connectivités des éléments et tableau des
coordonnées des nœuds. Pour un exemple de quatre (04) éléments, on obtient les deux tableaux
comme suit:

Tableau des connectivités Tableau des coordonnées


Nœud 1 Nœud 2 Nœud Coordonnée (x)
Elément
(début) (fin)
1 0,0
1 1 2
2 0,5
2 2 3 3 1,0
3 3 4 4 1,5
4 4 5 5 2,0
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Cours de la méthode des éléments finis

Programme de sous MATLAB pour remplir les deux tableaux ci-dessus


n = 4; % nombre d’éléments
x = 0:2/n:2; % coordonnées des nœuds
for i = 1:n % début de boucle sur les éléments
t(i,:) = [i, 1+i]; % connectivité de chaque élément
end % fin de boucle
t % Affichage des connectivités
%%%Ou bien
x = [0:2/n:2]' % coordonnées des nœuds
t([1:n],:) = [[1:n]',[2:n+1]'] % connectivités

Exemple 1.b : Utiliser la MEF pour déterminer la


B(x) B(x)
distribution du champ magnétique B dans une barre du fer à Bi
une dimension. Sachant que le champ aux nœuds i et j est de
0,5 T et 0,1 T respectivement, où les nœuds i et j sont situés
Bj
de 2 cm et de 4 cm de l’origine :
a) – Calculer les coefficients de polynôme B(x) ;
b) – Donner les expressions des fonctions de forme x
xi L xj
(N1 et N2) ;
c) – Trouver les valeurs de B(x) à 3 cm et à 5 cm de
l’origine ;
d) – Déterminer la variation de B(x).

Réponse :
x j .B i  x i .B j 4.0,5  2.0,1 B j  B i 0,1  0,5
a) 1    0,9 T ;  2    0,2 T / cm ;
x j  xi 42 x j  xi 42

 0,9 
 B( x )  0,9  0,2x ou bien sous la forme suivante : B( x )  1 x   
 0,2
xj x 4x x  xi x2
b) N i   ; Nj   ;
x j  xi 2 x j  xi 2

c) * B(x)  1   2 x  0,9  0,2.3  0,3 T ;


* On ne peut pas calculer la valeur de B(5) car la valeur 5 se trouve à l’extérieur de
l’intervalle [2 ; 4] ;
d) La variation de l’induction B(x)   2   0,2 T / cm .
Cas des fonctions de forme de l’élément à trois nœuds
 x  xi 0 x  xi

x  x x  x  
1
x  x i x  x k  
x  x x  x   0 x  xj ; Nj   1 x  xj ;
j k
Ni
x j  x i x j  x k  
x  xk x  xk
i j i k
0 0

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0 x  xi
x  x i x  x j  
Nk   0 x  xj
x k  x i x k  x j  
1 x  xk

Le polynôme d’interpolation de deuxième degré est suivant :


 1 
 
( x )  1   2 x   3 x 2
ou bien ( x )  1 x x   2   P( x )  A
2

 
 3
Le polynôme en fonction des fonctions de forme est :
( x )  N i . i  N j . j  N k . k .

On peut vérifier sur la figure ci-dessous les propriétés aux nœuds des trois fonctions ainsi que
leur somme sur l’élément.

Ni + Nj + Nk = 1

Nj Ni Nk

xi xj xk
Ci-dessous, on donne un programme (script file) sous MATLAB qui permet de calculer
et de tracer ces trois fonctions (figure ci-dessus) et leur somme est le suivant :
% Trois nœuds
xi = 2;xj = 5;xk = 8;
x = xi:0.3:xk;
% Fonctions de forme
Ni = (x-xj).*(x-xk)/(xi-xj)/(xi-xk);
Nj = (x-xi).*(x-xk)/(xj-xi)/(xj-xk);
Nk = (x-xi).*(x-xj)/(xk-xi)/(xk-xj);
% Somme des fonctions de forme
S = Ni+Nj+Nk;
% Traçage des quatre allures
figure(1), plot(x,Ni,'r+-',x,Nj,'b*-',x,Nk,'kd-',x,S,'gs-')
% Association des conditions limites
Pi=2;Pj=5; Pk=26;
Px=Pi*Ni+Pj*Nj+Pk*Nk;
figure(2), plot(x,Px,'g-',[xi xj xk],[Pi Pj Pk],’kd'),grid on
30
P(x)
20

10

0
0 2 4 6 8 x 10
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Cours de la méthode des éléments finis
3) Résumé des différentes caractéristiques des fonctions de forme :
 Premier degré :
(x j  x) 1 x  xi ( x  x i ) 0 au noeud i
Ni   ; Nj   ;
( x j  x i ) 0 x  xj ( x j  x i ) 1 au noeud j

----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o------o----o
 Deuxième degré :
1 au noeud i 0 au noeud i 0 au noeud i
  
N i  0 au noeud j ; N j  1 au noeud j ; N k  0 au noeud j
0 0 1
 au noeud k  au noeud k  au noeud k

----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o----o------o----o
 Troisième degré :
1 au noeud i 0 au noeud i 0 au noeud i 0 au noeud i
0 1 0 0
 au noeud j  au noeud j  au noeud j  au noeud j
Ni   ; Nj   ; Nk   ; Nl  
0 au noeud k 0 au noeud k 1 au noeud k 0 au noeud k
0 au noeud l 0 au noeud l 0 au noeud l 1 au noeud l

4) Elément à deux dimensions (2D)


Le polynôme d’interpolation :
( x, y)  1   2 x   3 y (10)
Application des conditions aux limites :
 i  1   2 x i   3 y i  φ(x,y)

 j  1   2 x j   3 y j  (11)
 φi
 k  1   2 x k   3 y k  φk

1 xi y i 1 i
 1 xj y j 2   j (12) φj
y
1 xk y k 3 k
j
 C1, 2 et 3  i, j et k  1, 2 et 3  C1 i, j et k . (13)
x i
On peut écrire l’équation (10) sous la forme suivante : k
1
( x, y)  1 x y  2 . (14.a)
3

Ou bien on peut aussi réécrire l’éq.(14.a) sous la forme matricielle suivante :


 1 
 
( x , y)  1 x y   2   P( x )  A (14.b)
 3 

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Cours de la méthode des éléments finis
On remplace l’équation (13) dans (14.a) :
(x, y)  1 x yC1 i, j et k  N  N i  Nj 
N k   N i i  N j  j  N k  k , (15)

où N  1 x yC1 .
Exemple 2 : Etant donné la géométrie suivante :
a) Déterminer le polynôme d’interpolation de l’élément triangulaire ?
b) Déduire la valeur de la pression au point b(2.5, 1.5), sachant que Pi = 40 N/cm2,
Pj  34 N / cm 2 et Pk  46 N / cm2 .
P(x,y)
Réponse :
a) Le polynôme d’interpolation : Pi Pk
P( x, y)  1   2 x   3 y
Application des conditions aux limites : Pj
y

40  1  3 2   3  j(1, 2)

34  1   2  2 3 
46  1  3 2  2 3 
x
k(3, 2)
1 3 1 1 40   1  16 i(3, 1)
 1 1 2  2  34   2    6   P( x, y)  16  6x  6 y
1 3 2  3 46  3   6 
16
 
ou bien : P( x, y)  1 x y   6  ;
6
 
b) P(2.5, 1.5)  16  6(2,5)  6(1,5)  40 N / cm 2
5) Elément à trois dimensions (3D) : Le polynôme d’interpolation est:
( x, y, z)  1   2 x   3 y   4 z (16)
Par l’application des conditions aux limites, on obtient :
1 xi yi zi 1 i y i(1, 1, 1)

1 xj yj zj 2 
 j (17) k(2, 0, 0)
1 xk yk zk  3 k
j(0, 0, 0) x
1 x y z  4 
z
ℓ(1, 0, 3)
 1; 4  C 1
i, j, k et  . (18)
(x, y, z)  1 x y z C1 i, j, k et 

= N  N i Nj Nk N  .  N i  i  N j  j  N k  k  N    . (19)


où N  1 x y z C1 .

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Cours de la méthode des éléments finis
Exemple 3
Déterminer les fonctions de forme en utilisant la méthode de l’inverse de la matrice C. Les
coordonnées des nœuds de l’élément sont indiquées sur la figure précédente.
Réponse :
1 xi yi zi 1 1 1 1 0 6 0 0
1 xj yj zj 1 0 0 0 1 0 3 3 0
 C 
1
C  
1 xk yk zk 1 2 0 0 6 6 2 2 2
1 x y z 1 1 0 3 0 1 1 2
0 6 0 0
0 3 3 0
N  1 x y z C 
1 1
1 x y z 
6 6 2 2 2
0 1 1 2

 Ni   6y 
N  6  3x  2 y  z 
N   j   1 . 
 N k  6  3x  2 y  z 
   
N    2 y  2z 

Programme sous MATLAB


% Introduire les coordonnées
xi=1 ; yi=1 ; zi= 1; xj=0 ; yj=0 ; zj=0 ;
xk=2 ; yk=0 ; zk=0 ; xl=1 ; yl= 0; zl=3;
% Génération de la matrice C
C=[1 xi yi zi
1 xj yj zj
1 xk yk zk
1 xl yl zl ]
% Calcul de l’inverse de la matrice C & des fonctions de forme
syms x y z % Déclaration des symboles
N=[1 x y z ]*inv(C)
% Affichage de résultats
N=[ y, 1 - y/3 - z/6 - x/2, x/2 - y/3 - z/6, z/3 - y/3]

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Cours de la méthode des éléments finis

Formulation et résolution d’un problème à une dimension


par la méthode des éléments finis

Le modèle mathématique est donnée par :


 2 ( x, t ) ( x, t )
c  . (1) φ(x, t) t
x 2 t
∆t
La géométrie du problème est composé de :
∆t
a) 3 éléments : (1), (2) et (3) ;
∆t
b) 4 nœuds : 1, 2, 3 et 4. (1) (2) (3)
1) Elément № 1 : 1 L1 2 L2 3 L3 4 x
x 2  x1  x 2  0  L1  x 2  L1 Fig.1. Géométrie du problème

(x, t)  N1.1 (t)  N 2 .2 (t) (2)


On doit minimiser notre fonction en utilisant la méthode Galerkine :
x2
 R.Wi .dx  0 (3)
x1

Avec : R : Résidu ; Wi : Fonction de pondération (poids, weight function)( fonction de forme).


~( x, t )
 2 ~( x, t )

R c  (4)
x 2 t
Wi → N1 et N2
x2   2 ~( x, t ) 
~( x, t ) 
 c  .N1 .dx  0 (5)
x1 
 x 2 t 
et
x2   2 ~( x, t ) 
~( x, t ) 
 c  .N 2 .dx  0 . (6)
x1 
 x 2 t 
Equation (5) 
x2 ~(x, t )
 2 x2 ~(x, t )

c .N1 .dx   .N1 .dx  0 (7)
x1 x 2 x1 t

On prend :
x2 ~(x, t )
 2
I1   c .N1 .dx
x1 x 2

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Cours de la méthode des éléments finis
On sait que :  u.d  u.   .du (Intégrale par partie)
~( x, t )
 2 N1 ~(x, t )

u  N1 et d  c  du  dx et   c
x 2 x x
~( x, t )

x2 x2 ~( x, t ) N

 I1  c.N1 .   c . 1 .dx (8)
x x1 x1 x x

En remplaçant l’éq.(8) dans l’éq.(7), on obtient :


~( x, t )

x2 ~( x, t ) N

x2 x2 ~
( x, t )
c.N1 .   c . 1
.dx   .N1 .dx  0 
x x1 x1 x x x1 t

~( x, t )

L1 ~ ( x, t ) N

L1 L1 ~
( x, t )
c.N1 .  c . 1
.dx   .N1 .dx  0 (9)
x 0 0 x x 0 t

La même chose pour l’équation (6), on aura :


~( x, t )

L1 L1 ~ ( x, t ) N
 L1 ~
( x , t )
c.N 2 .  c . 2 .dx   .N 2 .dx  0 (10)
x 0 0 x x 0 t

A partir de l’équation (2), on obtient:


~ ( x , t ) N
 N 2 ~
1 ~
 .1 ( t )  . 2 ( t ) (11)
x x x
~( x, t )
 ~ (t )
 ~ (t)
 N1. 1  N 2 . 2 (12)
t t t
On remplace les équations (11) et (12) dans les équations (9) et (10) :
L1
 N1 ~ N 2 ~  N1 L1
 ~ (t)
 ~ (t) 
 ~(x, t )

L1
 
c . ( t )  . ( t ) .
 x .dx    1 t
N . 1
 N . 2
.N .dx  c.N . (13)
t 
1 2 2 1 1
0  x x  0 x 0

et
L1
 N1 ~ N 2 ~  N 2 L1
 ~ (t)
 ~ (t) 
 ~(x, t )

L1
 c .1 ( t )  . 2 ( t ). .dx    N1 . 1
 N2. 2
.N 2 .dx  c.N 2 . (14)
0  x x  x 0 t t  x 0

On peut réécrire les équations (13) et (14) sous la forme suivante:


 N1 N1 N 2 N1  ~ ~ (t) 
   ~( x, t )

L1
. .  1 ( t )   N12  1
 N .
L1  x  N 2 .N1   1
x x x  dx  1
L   t   x
  dx  c.
 c.    
~  ~(x, t )
(15)
0
 N1 . N 2 N 2 N 2  ~ ( t ) 0
N 22    2 ( t )   
.  2  N .N
 1 2   2
N .
 x x x x   t  x
 0

xj x x  xi x x
Rappel : N i  et N j   N1  1  et N 2  (x1 = 0 et x2 = L1)
L L L1 L1
2 2
 x   x 
L1 L1 L1 L1
L L xi xj
0 N dx  0 1  L1  dx  31 , 0 N dx  0  L1  dx  31
2 2
1 2

Ni L1 Nj

12
Cours de la méthode des éléments finis
 x  x 
L1 L1 L1
L
 N N dx   N N dx   1  L
0
1 2
0
2 1
0
 dx  1
1  L1  6

En tenant compte du rappel, on peut réécrire la forme matricielle (15) sous la forme suivante :

 1 1  ~ (t)   ~( x, t )

L1
 L  ~ 1

L1   1 ( t )   2L1 L1    N 1 .
 1    1 .   t   c. x
c.     ~   (16)
~ ( t ) 6  L   ~( x, t )

 1 1  
   1 
2 L1   2 ( t ) 
 L L1 
2
 t   N 2 . x
 1  0

On sait :
~ (t) 
 ~ (t  t )  
~ (t)
1
 1 1
(17)
t t
~ (t) 
 ~ (t  t )  ~ (t)
2
 2 2
(18)
t t
A partir d’équation (11) et le rappel, on peut avoir :

  ~ ( x, t ) L1  N1 ~ N 2 ~ 
L1
 1 ~ 1 ~ 
L1

 N1 .  N1 . .1 ( t )  . 2 ( t )   N1 .  .1 ( t )  . 2 ( t )   0


 x 0  x x 0  L1 L1 0
 L L1 (19)
 ~( x, t )

L 1
 N1 ~ N 2 ~ 
1
 1 ~ 1 ~ 
 N 2 . x  N 2 . .1 ( t )  . 2 ( t )   N 2 .  .1 ( t )  . 2 ( t )   0
 0  x x 0  L1 L1 0

On remplace les équations (17), (18) et (19) dans (16) :

 ~ ( t  t )  ~ (t) 
~ (t)  1 1
1  1   2 1   0 
c  
1
  L1 .  t
.   (20)
L1   
~ ( t )  6 1
  ~ ~   
 1 1   2   2   2 ( t  t )   2 ( t )  0
 t 

 t 
En multipliant l’équation (20) par   et en utilisant deux schémas, on obtient:
 1
L
Schéma explicite :

1 ~ (t) 
 1   2 1  ~ (t)  2 1  ~ (t)  0 
1 1 1
c.t     1 .   1    
.  .
L21   
~ ( t ) 6  
~ ( t ) 6  
~ ( t )
 
 1 1   2 (t) 1 2  2  ( t  t ) 1 2  2  ( t ) 0

Schéma implicite

1 ~ (t) 
 1   2 1  ~ (t)  2 1  ~ (t)  0 
1 1 1
c.t    1   1    
.  .  .
L21  
~
 6 
~
 6  
~ ( t )
 
 1 1   2 ( t ) ( t  t ) 1 2  2 ( t ) ( t  t ) 1 2  2  t 0
13
Cours de la méthode des éléments finis
c.t
On pose 1  et on utilise le schéma implicite dans la suit du cours:
L21

 1 1 ~
 1  3  1     1  ~ (t) 
6  1  2
(t) 1
  1  
 . (21)
  ~  6  
~ ( t )
  1  1 1    2 ( t ) ( t  t ) 1 2 
1
2 t
 6 
3 
L’équation (21) représente la matrice élémentaire de l’élément (1).
Pour l’élément (2) :
 1 1 ~
 2  3   2    1  ~ ( t )
6  2  2
(t) 2
   .  
1
(22)
  ~  6 
~ (t)

  2  1  2   3 ( t )  ( t  t ) 1 2 
1
3 t
 6 3 
Pour l’élément (3) :
 1 1 ~
 3  3   3    1  ~ (t)
6  3  2
(t) 3
   .  
1
    (23)
  6
1 ~ ~ ( t )
  3  1  3    4 ( t ) ( t  t ) 1 2  4 t
 6 3 
On construit la matrice globale comme suit: (Assemblage)
 1 1 
 1  3  1 
6
0 0 
   2 1 0 0  1 
  1    
 1 2 1     
 1  6 1   2   2  0   2  0   2 
1
3 6 1 4 1
     .
    
1   3 
6
 1 2 1   3  0 1 4
 0  2  2  3   3    
6 3 6     
  
   4  ( t  t ) 0 0 1 2  4  t
 1 1 
 0 0  3  3  
6 3 
Remarque : Les matrices obtenues sont des matrices tri-diagonales.
Exemple1 : En utilisant la MEF, déterminer la distribution du potentiel Φ dans la géométrie
suivante :
Où : C.I. t = 0 → ( x,0)  100 V et au temps t = 0,1 s → 1  18 V &  6  0 V . Sachant que
c  30 m 2 / s , ∆t = 0,1 s et L1  L 2  ...  L 5  3 m , le modèle
(1) (2) (3) (4) (5)
mathématique est donné par équation (1).
1 2 3 4 5 6
Solution :
t0 = 0 → φ(x, 0) = 100 V ;
t1 = t0 + ∆t = 0,1 → φ1 = 18 V et φ6 = 0 V.
φ2 = ? φ3 = ? φ4 = ? φ5 = ?
φ1 = 18 V (1) (2) (3) (4) (5) φ6 = 0 V
14
1 2 3 4 5 6
Cours de la méthode des éléments finis

La matrice élémentaire d’un élément i est donnée par la forme matricielle suivante:
 1 1 ~
 i  3  i     1   ~ (t) 
i (t)  2 i
6
    .
1  
    6  
~ ( t ) ~ ( t )
  i  1 i 
1  
 i 1  ( t  t ) 1 2  i 1 (t)
 6 3 
t.c t.c 0,1 x 30 1
Avec :  i  1   2  ...     .
L2i L 2
3 2 3

La matrice élémentaire d’un élément i devient :


 2 1 ~
   1   ~ (t) 
 3 6  i  2
(t) i
   .  
1
 
 ~  6  
2   ~ ( t )
 1  i 1 ( t ) ( t  t ) 1 2  i 1 t
 6 
3 
La forme matricielle globale s’écrit comme suit:
 4  1 0 0 0 0   1  2 1 0 0 0 0  1 
 1 8  1 0 0 0    1 4 1 0 0 0 2 
   2
   
 0  1 8  1 0 0  3  0 1 4 1 0 0 3 
       
 0 0  1 8  1 0  4  0 0 1 4 1 0 4 
 0 0 0  1 8  1 5  0 0 0 1 4 1 5 
     
 0 0 0 0  1 4  6 ( t  t )  0,1 0 0 0 0 1 2 6 t  0
En appliquant les conditions initiales, on aura :
 4  1 0 0 0 0   1  2 1 0 0 0 0 100
 1 8  1 0 0 0    1 4 1 0 0 0 100
  2
  

 0  1 8  1 0 0  3  0 1 4 1 0 0 100
      
 0 0  1 8  1 0  4  0 0 1 4 1 0 100
 0 0 0  1 8  1 5  0 0 0 1 4 1  100
     
 0 0 0 0  1 4  6 ( t  t )  0,1 0 0 0 0 1 2 100t  0
Après simplification, on obtient :
 4  1 0 0 0 0   1  300
 1 8  1 0 0 0    600
  2   
 0  1 8  1 0 0  3  600
     
 0 0  1 8  1 0   4  600
 0 0 0  1 8  1 5  600
    
 0 0 0 0  1 4   6  300

15
Cours de la méthode des éléments finis
Si on va résoudre directement le système d’équations ci-dessus, on trouve les valeurs
suivantes : φ1 = φ2 = φ3 = φ4 = φ5 = φ6 = 100 V, mais les valeurs obtenues de φ1 et φ6 ne sont pas les
mêmes avec les conditions limites (φ1 =18 V et φ6 = 0 V), c’est pourquoi on procédera à la
modification du système d’équations.
Modification du système d’équations ( A  F )
Dans cet exemple, on a :
 4 1 0 0 0 0   1  300 
 1 8  1 0 0 0    600 
   2  
 0 1 8 1 0 0    600 
A    ;    3  ; F   
 0 0 1 8 1 0   4  600 
 0 0 0  1 8  1  5  600 
     
 0 0 0 0  1 4   6  300 

Pour résoudre le système, il faut apporter quelques modifications pour intégrer les conditions
limites imposées, pour cela :
1er étape :
1) amj = 0 pour j ≠ m ;
2) fm = amm.φm (Expression aux nœuds imposés ; m : Numéro du nœud imposé)
2ême étape :

1) f j'  f j  a jm  m ; (Expression aux nœuds non imposés)

2) ajm = 0. pour j ≠ m, j = 1,…, n.


Où : i, j et a: Ligne, colonne et élément de la matrice A, respectivement.
Modification du système obtenu:

1ère étape :

a111  4x18  72

a666  4x0  0

Le système d’équations devient :

 4 0 0 0 0 0   1   72 
 1 8  1 0 0 0    600
  2   
 0  1 8  1 0 0  3  600
     
 0 0  1 8  1 0   4  600
 0 0 0  1 8  1 5  600
    
 0 0 0 0 0 4   6   0 

16
Cours de la méthode des éléments finis
2ême étape:
Pour le reste des termes (j = 2, 3, 4, 5) :
j = 2 : Le terme associe est F2  (a211  a266 )  600  (1x18  0 x 0)  618 ;
j = 3 : Le terme associe est F3  (a311  a366 )  600  (0 x18  0 x 0)  600 ;
j = 4 : Le terme associe est F4  (a411  a466 )  600  (0 x18  0 x 0)  600 ;
j = 5 : Le terme associe est F5  (a511  a566 )  600  (0 x18  1x 0)  600 .

Le système d’équations après les modifications à résoudre est:


4 0 0 0 0 0  1   72 
0 8  1 0 0
 0  2  618
0  1 8  1 0 0 3  600
     
0 0  1 8  1 0  4  600
0 0 0  1 8 0 5  600
    
0 0 0 0 0 4  6   0 

Après la résolution du système, on obtient les valeurs suivantes: φ1 =18 V; φ2 = 89,56 V;


φ3 = 98,47 V ; φ4 = 98,22 V ; φ5 = 87,28 V ; φ6 = 0 V.
Programme sous l’environnement MATLAB
clear all;clc
c=30;L=0.3;dt=0.01; % Insertion des données
x=[0:L:15]; % Vecteur d'espace
n=(15-0)/L;
t_final=0.4;
t=dt;jj=1;
alpha=c*dt/(L^2);
tt=[0:dt:t_final]; % Vecteur de temps
fi=100*ones(n+1,1); % Conditions initiales
F=fi;
AA = zeros(n+1); % initialisation de la 1ère matrice globale
BB = zeros(n+1); % initialisation de la 2ème matrice globale
% Matrices élémentaires
A=6*[alpha+1/3 -alpha+1/6
-alpha+1/6 alpha+1/3];
B=[2 1
1 2];
for jj=2:length(tt)
for i=1:n
k = [i i+1]; % table de localisation de chaque élément
AA(k,k) = AA(k,k) + A; % Assemblage de la 1ère matrice globale
BB(k,k) = BB(k,k) + B; % Assemblage de la 2ème matrice globale
end
AA;BB;
%%%%%%%
% Application des CI
C=BB*fi;
% Modification de la Matrice Globale A et le vecteur C
% Introduction des conditions limites (CL)
fi(1)=18;fi(n+1)=0;
17
Cours de la méthode des éléments finis
% 1ère étape
C(1)=AA(1,1)*fi(1);
C(n+1)=AA(n+1,n+1)*fi(n+1);
for j=1:n+1
if j~=1
AA(1,j)=0;
end
if j~=n+1
AA(n+1,j)=0;
end
end
% 2ème étape
for i=2:n
C(i)=C(i)-(AA(i,1)*fi(1)+AA(i,n+1)*fi(n+1));
AA(i,1)=0;
AA(i,n+1)=0;
end
% Résolution du système AA*fi=C 100

fi=linsolve(AA,C) % ou bien fi=inv(AA)*C 80

Φ(x,t)
60
% Génération de la matrice Phi
40
F(:,jj)=fi; 20

jj=jj+1; 0
0.4
end t 0.3 15
x
% Affichage des résultats 0.2 10
0.1
F
5
0 0

[X,T]=meshgrid(x,tt);
surf(X,T,F')
2) Elément à 2D :
Le polynôme d’interpolation :
( x, y)  1   2 x   3 y (24)

Application des conditions aux limites :

 i  1   2 x i   3 y i 

 j  1   2 x j   3 y j  (25)

 k  1   2 x k   3 y k 

Sous forme matricielle :

1 xi y i 1 i
1 xj y j 2   j (26)
1 xk y k 3 k

La solution du système (26) est:

1 
1
2A

( x j y k  x k y j ) i  ( x k y i  x i y k ) j  ( x i y j  x j y i ) k  (27)

18
Cours de la méthode des éléments finis

2 
1
2A

( y j  y k ) i  ( y k  y i ) j  ( y i  y j ) k  (28)

3 
1
2A

( x k  x j ) i  ( x i  x k ) j  ( x j  x i ) k , (29)

où :

1 xi yi
,
2A  det 1 x j y j  ( x i y j  x j y k  x k yi )  ( x i y k  x j yi  x k y j )
1 xk yk

Avec : A : Surface de l’élément triangulaire.


On remplace la solution dans l’équation (24), on obtient :
3
( x , y)   N m . m  N i  i  N j  j  N k  k
m 1

Ou bien :
( x, y)  1 x yC i , j et k  N  N i
1
 Nj 
N k   N i i  N j  j  N k  k

 Ni 
 
Où : N   N j   1 x yC1 .
N 
 k
Avec :

a i  x j y k  x k y j

Ni 
1
a i  b i .x  c i .y où: b i  y j  y k
2A 
c i  x k  x j

a j  x k y i  x i y k

Nj 
1
2A

a j  b j .x  c j .y  où: b j  y k  y i

c j  x i  x k

a k  x i y j  x j y i

Nk 
1
a k  b k .x  c k .y où: b k  y i  y j
2A 
c k  x j  x i

Exemple 2 : Etant donné la géométrie suivante (v. fig.2) : i(1, 2), j(2, 2), k(2, 3), φi = 40,
 j  34 et  k  46 .

a) Trouver la fonction de l’élément triangulaire;


b) Déduire les fonctions de forme Ni, Nj, et Nk.

19
Cours de la méthode des éléments finis
Solution :
a) Le polynôme d’interpolation d’un élément triangulaire :
( x, y)  1   2 x   3 y
Application des conditions aux limites :
1 xi y i 1 i 1 1 2 1 40  1   22 
   
1 xj y j  2   j ⇒ 1 2 2  2  34 ⇒  2    6
y k 3 k 1 2 3  3 46    12 
1 xk  3  

⇒ ( x, y)  22  6.x  12.y

1 1 2
b) 2A=det( 1 2 2 )=1
1 2 3

a i  x j y k  x k y j  2

Ni 
1
a i  b i .x  c i .y  2  x avec: b i  y j  y k  1
2A 
c i  x k  x j  0
a j  x k y i  x i y k  1

Nj 
1
2A
a j  b j .x  c j .y  1  x  y avec: b j  y k  y i  1

c j  x i  x k  1
a k  x i y j  x j y i  2

Nk 
1
a k  b k .x  c k .y  2  y avec: b k  y i  y j  0
2A 
c k  x j  x i  1
Programme sous environnement MATLAB
% Introduction des valeurs des nœuds et des conditions limites (CL)
xi=1;yi=2;xj=2;yj=2;xk=2;yk=3;fi=40;fj=34;fk=46;
% Matrice 2A
AA=[1 xi yi; 1 xj yj; 1 xk yk];
% Calcul des coefficients du polynôme
A=inv(AA)*[fi;fj;fk]
%Calcul des différentes valeurs
ai=xj*yk-xk*yj; bi=yj-yk; ci=xk-xj;
aj=xk*yi-xi*yk; bj=yk-yi; cj=xi-xk;
ak=xi*yj-xj*yi; bk=yi-yj; ck=xj-xi;
% Fonctions de forme
syms x y
Ni=1/det(AA)*(ai+bi*x+ci*y)
Nj=1/det(AA)*(aj+bj*x+cj*y)
Nk=1/det(AA)*(ak+bk*x+ck*y)
% Ou bien avec N=[Ni Nj Nk]
N=[1 x y]*inv(AA)
%% Résultat
N = [ 2 - x, x - y + 1, y - 2]

20
Cours de la méthode des éléments finis

Rappel mathématique
Relations entre les déterminants des matrices et les aires/volumes
La notion de déterminant est intimement liée à la notion d’aires (cas 2D)
 
et de volume (cas 3D). Dans le plan 2D ou dans l’espace 3D terminé ( 0; i , j )
  
ou ( 0; i , j , k ), on considérera les objets suivants :
P  xu  yv 0  x  1 et 0  y  1  est le parallélogramme le côté u et v
   
 
P  u v    2  (Matrice de colonnes u , v ), alors :
 
Si
AireP  détA
P  xu  yv  zw 0  x  1 , 0  y  1 et 0  z  1 
  
est le
  
parallélépipède le côté u , v et w .
  
Si P  u v w   3 , alors : volP  détA .

Mise en œuvre de la méthode des éléments finis


en deux dimensions
Plan de cours :
I. Introduction de théorème de Green – Gauss pour Laplacien
II. Formulation d’un problème à deux dimensions par MEF :
a) Méthode Galerkine ;
b) Assemblage des matrices élémentaires;
c) Modification d’un système d’équation.
III. Implantation sur l’ordinateur

I. Introduction de théorème de Green – Gauss : A partir de la formule suivante :


   
.(u)   2 u  .u (1)
Avec :  et u : Fonctions scalaires.
On intègre l’équation (1) par rapport à une surface dS = dxdy :
   
 .(u )dxdy    udxdy   .udxdy
2
(2)
S S S

Par l’application du théorème de Gauss :


  
 .dxdy   .nd . (3)
S 
   
Donc :  u.nd    2 udxdy   .udxdy (4)
 S S

On a :
  u
u.n  (5)
n

21
Cours de la méthode des éléments finis
On remplace l’équation (5) dans (4) :
  u
  2
udxdy   
 .udxdy    n d (6)
S S 

L’équation (6) représente le théorème de Green – Gauss.


II. Formulation d’un problème à deux dimensions par MEF
a) Méthode Galerkine :
On utilise la méthode de Galerkine pour résoudre le modèle mathématique (équation de
Laplace) suivant :

 2  2
   2   0   0 (7)
x 2 y 2

 W.R.dS  0 (8)
S

En deux dimensions : Elément triangulaire


Pour un élément triangulaire, on aura :

 N i .R.dxdy  0 (9) Nk
S

 N j .R.dxdy  0 (10)
S

 N k .R.dxdy  0 (11) Ni Nj
S
~
 2 ~
 2
Avec : R   ~ : Solution approximative ; R : Résidu.
;
x 2
y 2

On remplace le résidu R dans les équations (9), (10) et (11) :


   2~  2 ~
 i  2
N .  2 
.dxdy  0 (12)
S  x y 
 ~  2
  2 ~

 j  2
N .  .dxdy  0 (13)
S  x y 2 
  2~ 2~

 N k .      .dxdy  0 .

 S  x
2
y 2
(14)

On utilise le théorème de Green – Gauss :


  u
  udxdy   .udxdy    n d
2
(15)
S S 

En appliquant le théorème de Green-Gauss, on peut réécrire l’éq.(12) comme suit :


 2 ~
~  2 ~
~ dxdy  N .  d  0

S
N i .  .dxdy  
 x 2 y 2  
S
N i . i 
n

22
Cours de la méthode des éléments finis
A partir l’expression ci-dessus, on peut avoir la forme suivante :
~
~ dxdy  N .  d
 i
N .  i n (16)
S 

Après quelques changements, on obtient :


~ N 
 N i  ~ ~

S  x x y y 
.  i
. dxdy   i n d
N . (17)

D’autre part, on a :
~ ( x , y)  N ( x, y).
 ~  N ( x , y).
~  N ( x, y).
~ (18)
i i j j k k

En remplaçant l’équation (18) dans (17), on aura :


 N i  N ~ N j ~ N k ~  N i  N ~ N j ~ N k ~    ~


S

 x

. i .
 x
i 
x
. j 
x
. k  
 y
. i .
 y
i 
y
. j 
y
. k 


dxdy 


N i .
n
d (19)

Par analogie les équations (13) et (14) donnent:


 N j  N i ~ N j ~ N k ~  N j  N i ~ N j ~ N k ~    ~


S


 x
.
 x
. i 
x
. j 
x
. k


y
.
 y
. i 
y
. j 
y
. k 
 

dxdy 

N
j .
n
d (20)


 N k  N i ~ N j ~ N k ~  N k  N i ~ N j ~ N k ~    ~


S


.
 x  x
. i 
x
. j 
x
. k  

.
y  y
.i 
y
. j 
y  

. k  dxdy  N k . d (21)
n

On peut avoir l’écriture forme matricielle suivante :


 N i N i N i N i N i N j N i N j N i N k N i N k  ~

 .  . .  . .  .  ~ 
 x x y y x x y y   
x x y y N .
 i n 
i
    
    
N j N i N j N j N j N j N j N j N k N j N k    ~
 N i .   

 
 . .  . .  . ~  N j . n d (22)
 x x y y x x y y x x y y    j dS 
    
S      
 ~

 N i N k N i N k N j N k N j N k N k N k N k N k   
 x . x  y . y   ~   N k . n 
y y   k 
. . . .
 x x y y x x  
   

Nous rappelons les fonctions de forme d’un élément triangulaire :


 N i  2A a i  b i .x  c i .y
1


N j 
2
1
A
 
a j  b j .x  c j .y


 N k  2A a k  b k .x  c k .y
1

23
Cours de la méthode des éléments finis
On dérive les fonctions de forme par apport aux variables (x et y) :

 N i bi N i c
 x  2A et
y
 i
2A

 N j bj N j cj
  et  (23)
 x 2A y 2A
 N k b N k c
  k et  k
 x 2A y 2A

En remplaçant (23) dans (22), on obtient la forme suivante :


 ~

N .
 i n 
 b i2  c i2 bi b j  ci c j bi b k  ci c k  ~
   i   
    
 ~

 bi b j  ci c j b j b k  c jc k   ~ 
 
1 b 2j  c 2j  N j . n d
.     j dxdy  (24)
4A 2     
S b b  c c 2     
b j b k  c jc k bk  ck
2
 ~

 i k i k  
~ 
k
   N k . n 
 
 
On sait :  dxdy  xy  2A
S
L’équation (24) devient :
 ~

N .
 i n 
 b i2  c i2 bi b j  ci c j bi b k  ci c k  ~
  i   
    
 ~

1  bi b j  ci c j b j b k  c jc k   ~ 

b 2j  c 2j  N j . n d
.   j   (25)
2A     
b b  c c 2     
b j b k  c jc k bk  ck
2
 ~

 i k i k  
~ 
k
   N k . n 
 
 

L’équation (25) représente la matrice élémentaire d’un élément triangulaire.


b) Assemblage des matrices élémentaires
On considère la géométrie suivante :
On suppose que les conditions limites de Dirichlet sont : φ1=100 ; φ6 = 20 et de Neumann (la dérivée
par rapport la normale) est nulle :

0 (26)
n
y
1 2 3
2
(1) (3)
(2) (4)
1
4 5 6
x
1 2 3 24
Cours de la méthode des éléments finis
On remplace (26) dans (25) :
 b i2  c i2 bi b j  cic j bi b k  ci c k  ~
    i  0 
    
1  bi b j  cic j b 2j  c 2j b j b k  c jc k   ~   
.    j   0  (27)
2A     
b b  c c 2    
b j b k  c jc k bk  ck
2
 i k i k  
~  0 
k  
 

Elément 1 :
Nœud 4 → (xi, yi) = (1, 1), nœud 2 → (xj, yj) = (2, 2) et nœud 1 → (xk, yk) = (1, 2).
1 1
A (2  1)( 2  1)  ;
2 2
bi  y j  y k  2  2  0 et c i  x k  x j  1  2  1 ;
b j  y k  yi  2  1  1 et c j  x i  x k  1  1  0 ;
b k  y i  y j  1  2  1 et c k  x j  x i  2  1  1 .
Programme sous MATLAB pour tracer la géométrie ci-dessus
xx=[1 2 3 1 2 3] % Les ordonnées
xy=[2 2 2 1 1 1] % Les abcisses
X=[xx' xy'] % Matrice des coordonnés
A=[0 1 0 1 0 0
1 0 1 1 0 0
0 1 0 0 1 1
1 1 0 0 1 0
0 1 1 1 0 1
0 0 1 0 1 0]; % Matrice de connexion entre nœuds
% 1 ou 0 : oui ou non
gplot(A,X,'r*-');grid on; axis([0 4 0 3])% Traçage du maillage
3
y
2

0
0 1 2 3 x 4

La matrice élémentaire de l’élément (1) est:


1 0  1  4  0
 0 1  1    0 (28)
  2   
 1  1 2   1  0

Elément 2 :
Nœud 4 → (xi, yi) = (1, 1), nœud 5 → (xj, yj) = (2, 1) et nœud 2 → (xk, yk) = (2, 2).

25
Cours de la méthode des éléments finis
1 1
A  (2  1)( 2  1)  ;
2 2
b i  y j  y k  1  2  1 et ci  x k  x j  2  2  0 ;

b j  y k  yi  2  1  1 et c j  x i  x k  1  2  1 ;

b k  yi  y j  1  1  0 et ck  x j  xi  2  1  1 .

La matrice élémentaire de l’élément (2) est:


 1  1 0   4  0
 1 2  1    0 . (29)
  5   
 0  1 1   2  0

Elément 3 :
Nœud 5 → (xi, yi) = (2, 1), nœud 3 → (xj, yj) = (3,2) et nœud 2 → (xk, yk) = (2, 2).
1 1
A (3  2)( 2  1)  ;
2 2
bi  y j  y k  2  2  0 et c i  x k  x j  2  3  1 ;

b j  y k  yi  2  1  1 et c j  xi  xk  2  2  0 ;

b k  y i  y j  1  2  1 et ck  x j  xi  3  2  1.

La matrice élémentaire de l’élément (3) est :


1 0  1  5  0
 0 1  1    0 (30)
  3   
 1  1 2   2  0

Elément 4 :
Nœud 5 → (xi, yi) = (2, 1), nœud 6 → (xj, yj) = (3,1) et nœud 3 → (xk, yk) = (3, 2).
1 1
A (3  2)( 2  1)  ;
2 2
b i  y j  y k  1  2  1 et ci  x k  x j  3  3  0 ;

b j  y k  yi  2  1  1 et c j  x i  x k  2  3  1 ;

b k  yi  y j  1  1  0 et ck  x j  xi  3  2 1 .

La matrice élémentaire de l’élément (4) est:


 1  1 0   5  0
 1 2  1    0 (31)
  6   
 0  1 1   3  0

La matrice globale sera :

26
Cours de la méthode des éléments finis
 (2  0  0  0) (1  0  0  0) (0  0  0  0) (1  0  0  0) (0  0  0  0) (0  0  0  0)   1  0
(1  0  0  0) (1  1  2  0) (0  0  1  0) (0  0  0  0) (0  1  1  0)
 (0  0  0  0)   2  0
 (0  0  0  0) (0  0  1  0) (0  0  1  1) (0  0  0  0) (0  0  0  0) (0  0  0  1)   3  0
     
(1  0  0  0) (0  0  0  0) (0  0  0  0) (1  1  0  0) (0  1  0  0) (0  0  0  0)   4  0
 (0  0  0  0) (0  1  1  0) (0  0  0  0) (0  1  0  0) (0  2  1  1) (0  0  0  1)   5  0
    
 (0  0  0  0) (0  0  0  0) (0  0  0  1) (0  0  0  0) (0  0  0  1) (0  0  0  2)  6  0

Après simplification, on obtient le système suivant :


 2 1 0 1 0 0   1  0 
  1 4  1 0  2 0     0 
  2   
 0 1 2 0 0  1  3  0
     
 1 0 0 2  1 0    4  0 
 0  2 0  1 4  1  5  0
    
 0 0  1 0  1 2   6  0

Si on résout le système ci-dessus directement, on obtient la solution suivante :


φ1= φ2= φ3= φ4= φ5= φ6=0
C’est pourquoi on effectue la modification du système obtenu après l’application des
conditions limites imposées.
La forme générale de la matrice globale s’écrit:
A  F
c). Modification du système d’équations obtenu : Pour résoudre le système obtenu, on doit
apporter les modifications pour intégrer les conditions imposées, pour cela :
1ère étape :

F1  a111  2x100  200



F6  a66  6  2x 20  40

Le système d’équations devient :

2 0 0 0 0 0   1  200
  1 4  1 0  2 0     0 
  2   
 0 1 2 0 0  1  3   0 
     
 1 0 0 2  1 0   4   0 
 0  2 0  1 4  1  5   0 
    
 0 0 0 0 0 2   6   40 

2ême étape:
Pour le reste des termes (j = 2, 3, 4, 5) :
j = 2 : Le terme associe est F2  (a211  a266 )  0  (1 x 100  0 x 2 0)  100 ;
j = 3 : Le terme associe est F3  (a311  a36 6 )  0  (0 x 100  1 x 2 0)  20 ;

27
Cours de la méthode des éléments finis
j = 4 : Le terme associe est F4  (a411  a466 )  0  (1 x 100  0 x 20)  100 ;
j = 5 : Le terme associe est F5  (a511  a56 6 )  600  (0 x 100  1 x 20)  20 ;
Le système d’équations après les modifications à résoudre est:

2 0 0 0 0 0  1  200
0 4  1 0  2 0   100 
  2   
0  1 2 0 0 0  3   20 
     
0 0 0 2  1 0  4  100 
0  2 0  1 4 0  5   20 
    
0 0 0 0 0 2  6   40 

Après la résolution du système obtenu, on obtient les valeurs suivantes: φ1 = 100;


φ2 = 63,6364; φ3 =41,8182; φ4 = 78,1818; φ5 = 56,3636; φ6 = 20.

28
Cours de la méthode des éléments finis

Début

Définir le problème à résoudre :


1) Modèle mathématique (EDP) ;
2) Modèle géométrique :
a) Domaine de résolution ;
b) Conditions aux limites
3) Caractéristiques des différents milieux (Propriétés physiques)
Discrétisation

Discrétisation du domaine
Intégrale (Triangulation, maillage) :
Formulation variationnelle du EDP 1) Construction de la table des nœuds ;
2) Construction de la table des éléments

Initialisation de la matrice globale [K] et du vecteur second membre [F]


Formulation du système à résoudre

Pour chaque éléments : i allant de un jusqu’au nombre d’éléments


Assemblage

Calcul des fonctions de forme à partir des coordonnées


des nœuds constituants l’élément « i »

Calcul de la matrice élémentaire [Ke], et vecteur élémentaire


en tenant compte le milieu où se trouve l’élément

Insertion de la matrice élémentaire [Ke] dans la matrice globale [K]


et du vecteur [Fe] dans le vecteur [F]

Non
i > nombre des éléments
Résultats et exploitation

Oui
Prise en compte des conditions aux limites

Résolution du système

Présentation et exploitation des résultats

Fin
29
Cours de la méthode des éléments finis
Quelques rappels mathématiques
I. Opérateurs mathématiques : rotationnel et divergence, Laplacien
Introduisons l’opérateur nabla  (sa définition montre qu’il n’existe qu’en coordonnées
cartésiennes) :
   
 i j k .
x y z
  U U U
On peut noter gr adU  U  i j k.
x y z
I.1. Rotationnel
Le rotationnel d’un champ est défini :
i j k
       V Vy   V V   Vy Vx 
rotV  xV   i z   j x  z   k   .
x y z  y z   z x   x y 
Vx Vy Vz
I.2 Divergence :

La divergence d’un champ est définie :


  V Vy Vz
div V  .V  x  
x y z
I.3. Laplacien
Soit le gradient d’un scalaire U :
  U  U  U    2U 2U 2U
A  gr adU  i j k  div A  divgr adU    .
x y z x 2 y 2 z 2
On définit le Laplacien :
  2 2 2
  .  2  2  2
x y z

II. Coordonnées cylindriques et sphériques:

Fig.a. Coordonnées cylindriques Fig.b. Coordonnées sphériques


x = r.cosθ ; y  r. sin  ; z  z . x  r. sin . cos  ; y  r. sin . sin  ; z  r. cos 
30
Cours de la méthode des éléments finis
y z y
r  x 2  y2 ; tg  . r  x 2  y 2  z 2 ; cos   ; tg 
x r x
Expression du gradient :
E 1 E E E 1 E E
gradE  er  . e  ez gradE  er  . e  ez
r r  z r r  z
Eléments de longueur, d’aire et de volume :
dl  dre r  rde   dze z dl  dre r  rde   r.sin de 
z = 0  dS  r.drd dS  r 2 sin dd
d  r.drddz d  r 2 sin .drdd .

Laplacien :
1 E  2 E 1  2 E  2 E 2 E  2 E 1 E 1  2 E 1  2E
E  .  2  2 . 2  2 E  .  2  2 .  2 . 2  2 2
r r r r  z r r r r tg  r  r sin  2

Liens à consulter
METHODE DES ELEMENTS FINIS
https://www.youtube.com/watch?v=5MQeMUa-sm0
http://univ.ency-education.com/uploads/1/3/1/0/13102001/st06_lessons_gc-
methodes_elements_finis.pdf
https://youtu.be/wJ2G4NUo0Ww
https://youtu.be/Ce915wwaMCQ
https://youtu.be/oEMkFLQ5XTE
https://youtu.be/ldFyRDoVRgE
https://youtu.be/rJi6_O3QKAo
https://youtu.be/dBUYXE-BFL0
https://youtu.be/LwMuGr4Ad_8
https://youtu.be/pOfoWdIwiUc
https://youtu.be/CrvzHOGDNdw
https://youtu.be/FaxCT935PvQ
https://youtu.be/kksUw0AzUVE
MATLAB / Simulink
https://youtu.be/rDUEDdQ2mYc https://youtu.be/2nLoP2n0hrM
https://youtu.be/t_YRr9PNQfc https://youtu.be/I9vm2rktY1Q
https://youtu.be/tv60dq2-8js https://youtu.be/RkxLfZVpPwQ
https://youtu.be/wIoozvIfLT4 https://youtu.be/gcN1-wWnEcg
https://youtu.be/zYWQy0_7opA https://youtu.be/jtldjtJBGss

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