DS 6

Les calculatrices sont interdites.

Exercice
Résoudre l’équation (E) : y”(t) + 4y 0 (t) + 4y(t) = e−2t ln(t) .

Problème : Calculs de sommes de séries

 
n
On rappelle que, lorsque n et k sont deux entiers tels que 0 ≤ k ≤ n, désigne le
k
nombre de parties de {1, . . . , n} possédant k éléments.
Dans tout ce problème, a = (an )n∈N désigne une suite de complexes.
On lui associe la suite a∗ = (a∗n )n∈N définie par :
n  
1 X n
∀n ∈ N, a∗n = n ak .
2 k=0 k
X X
L’objet des parties I à III est de comparer les propriétés des séries an et a∗n .
n≥0 n≥0
Les parties IV et V s’intéressent à des séries entières.

Partie I : deux exemples.

1◦ ) Cas d’une suite constante : Soit α ∈ C.
On suppose que pour tout n ∈ N,P an = α. P
Déterminer les natures des séries an et a∗n .
2◦ ) Cas d’une suite géométrique : Soit z ∈ C.
On suppose que pour tout n ∈ N, an = z n . P P ∗
— Préciser en fonction de z les natures des séries an et an et, en cas de
convergence, calculer leurs
P ∗ sommes. P
— La convergence de an implique-t-elle celle de an ?

1
 P P ∗
— La convergence de an implique-t-elle celle de an ?
— Lorsque z = eiθ avec θ ∈ R, en cas de convergence, calculer les parties réelles et
+∞
X
imaginaires de a∗n .
n=0

Partie II : Comparaison entre (an ) et (a∗n ).

 
◦ 1 n
3 ) Pour tout k ∈ N, montrer que n −→ 0.
2 k n→+∞
4◦ ) On suppose que an tend vers 0 lorsque n tend vers +∞.
— Quel résultat du cours permet d’affirmer qu’il existe M ∈ R∗+ tel que, pour tout
n ∈ N, |an | ≤ M ?
— Montrer que, pour tout ε ∈ R∗+ , il existe N ∈ N tel que, pour tout n ≥ N ,
N −1   n  
∗ M X n 1 X n ε
|an | ≤ n + n .
2 k=0 k 2 k=N k 2
— En déduire que a∗n tend vers 0 lorsque n tend vers +∞.
5◦ ) Soit ` ∈ C. On suppose que an tend vers ` lorsque n tend vers +∞.
Quelle est la limite de a∗n lorsque n tend vers +∞ ?
6◦ ) La convergence de la suite (an ) est-elle équivalente à la convergence de la suite
(a∗n ) ?

a∗n .
P P
Partie III : Comparaison entre an et
n
X n
X
Pour tout n ∈ N, on pose Sn = ak et Tn = a∗k .
k=0 k=0
n  
◦ 1 n+1
X
7 ) Montrer que, pour tout n ∈ N, Tn = n Sk .
2 k=0 k + 1
8◦ ) On suppose que la série
P P ∗
an est convergente. Montrer que la série an est
+∞
X +∞
X
convergente et exprimer la somme a∗n en fonction de la somme an .
n=0 n=0

Partie IV : Rayon de convergence d’une série entière.

an z n , de C dans
P
La série entière associée à la suite (an ) est l’application z 7−→
l’ensemble des séries de complexes.
9◦ ) Soit ρ ∈ R∗+ tel que la suite (an ρn )n∈N est bornée.P
Montrer que, pour tout z ∈ C tel que |z| < ρ, la série an z n est convergente.

2
On note A l’ensemble des ρ ∈ R+ tel que la suite (an ρn ) est bornée.
On pose R = sup(A) avec R ∈ R+ ∪ {+∞}.
10◦ ) Soit z ∈ C.
an z n est absolument convergente.
P
Lorsque |z| < R, montrer que
Lorsque |z| > R, montrer que la suite (an z n ) n’est pas bornée.
11◦ ) MontrerPqu’il existe un unique R ∈ R+ ∪ P {+∞} tel que, pour tout z ∈ C, si
|z| < R alors an z n converge et si |z| > R alors an z n diverge.
an z n .
P
On dit que R est le rayon de convergence de la série entière
12◦ ) On suppose qu’il existe N ∈ N tel que pour tout n ≥ N , an 6= 0.
an+1
On suppose également qu’il existe ` ∈ R+ ∪ {+∞} tel que −→ `.
an n→+∞
Montrer que le rayon de convergence de la série entière an z n est égal à 1` en convenant
P
1
que +∞ = 0 et que 10 = +∞.
X zn
13◦ ) Déterminer les rayons de convergence des séries entières
P n
z et .
(n + 1)!
n
X 1
Pour toute la suite de ce problème, on pose, pour tout n ∈ N, σn = .
k=1
k
En particulier, σ0 = 0.
14◦ ) Montrer qu’il existe γ ∈ R tel que, lorsque n tend vers +∞, σn = ln n + γ + o(1).
+∞
X (−1)n−1
En déduire la valeur de .
n=1
n
X σn z n
15◦ ) Déterminer les rayons de convergence des séries entières σn z n .
P
et
n!

Partie V : Exemples d’études de séries entières

an z n est une série entière de rayon de convergence R avec 0 < R ≤ +∞,
P
Lorsque
+∞
X
on admettra que l’application t 7−→ an tn est de classe C ∞ sur l’intervalle ] − R, R[
n=0
+∞ +∞
dp  X n
 X dp
et que, pour tout p ∈ N, pour tout t ∈] − R, R[, p an t = p
(an tn ).
dt n=0 n=0
dt
Z xX+∞  +∞  Z x
X 
n
On admettra également que pour tout x ∈]−R, R[, an t dt = an tn dt .
0 n=0 n=0 0
◦
16 ) Avec ces notations, on suppose que R > 0
+∞
X
et on pose h(x) = an xn pour tout x ∈] − R, R[.
n=0
Pour tout n ∈ N, exprimer h(n) (0) en fonction de an .

3
Pour x réel, lorsque cela a du sens, on pose :
∞ ∞ ∞
X xn X σn xn X
f (x) = , g(x) = et φ(x) = σn xn .
n=0
(n + 1)! n=0
n! n=0

17◦ ) Pour tout x ∈ R, calculer f (x).

Z x
◦
18 ) Pour tout x ∈ R, on pose F (x) = e−t f (t) dt.
0
+∞
X
Déterminer une suite (bn )n∈N de complexes telle que, pour tout x ∈ R, F (x) = bn x n .
n=0

19◦ ) Exprimer g 0 − g en fonction de f .

En déduire une expression de g en fonction de F .
n  
X n (−1)k−1
En déduire que, pour tout n ∈ N, σn = .
k=1
k k
20◦ ) Préciser l’ensemble de définition de la fonction φ, que l’on notera Dφ .
Étudier les variations de φ sur R+ ∩ Dφ .
21◦ ) À l’aide de la partie III, calculer φ( 12 ).