Vous êtes sur la page 1sur 4

30 Avril 2024

Chers président et membres du Comité permanent de la jus ce et des droits


de l’homme,

Je demande instamment à la commission d’achever l’examen ar cle par


ar cle du projet de loi C-273 et d’envoyer le projet de loi à la Chambre pour
la troisième lecture dès que possible.

Le Canada a mis fin aux châ ments corporels sur les appren s en 1955, sur
les prisonniers en 1968, en tant que peine judiciaire en 1972, et sur les
équipages de navires en 2001. On ne peut plus frapper les marins ou les
détenus, mais on peut encore frapper les enfants de 2 ans. Ce e situa on ne
peut plus durer.

Le Canada a ra fié la Conven on des Na ons unies rela ve aux droits de


l’enfant en 1991 et a été maintes fois réprimandé pour ne pas avoir respecté
son obliga on de supprimer la jus fica on légale de tout niveau de violence
à l’encontre des enfants.

La Commission Vérité et Réconcilia on a demandé l’abroga on de l’ar cle 43


en tant qu’acte vital de réconcilia on, le qualifiant de “relique d’un passé
discrédité [qui] n’a pas sa place dans les écoles ou les foyers canadiens”. Il
s’agit d’une loi coloniale qui viole les droits des enfants à la protec on, à la
dignité et à la sécurité physique. La ques on n’est pas de savoir si donner un
coup de poing à un enfant est encore légal. La ques on est, comme l’a
déclaré Murray Sinclair, “que les enfants sont totalement dépendants des
adultes pour leurs besoins fondamentaux. Lorsque leurs droits sont violés,
leur manque de pouvoir les rend incapables de résister ou d’agir. Leur
vulnérabilité leur cause également un préjudice émo onnel et mental
important, précisément parce que les agressions correc onnelles leur sont
infligées par des adultes dont ils dépendent pour leur protec on, leur amour
et leur bien-être émo onnel”.
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti
La Fédéra on canadienne des enseignantes et des enseignants est la seule
organisa on professionnelle au Canada qui ne se rend pas compte que tout
citoyen a accès à l’ar cle 34 s’il u lise la force pour se protéger ou protéger
les autres. Près de 700 autres organisa ons ont demandé l’abroga on totale
de l’ar cle 43, sans craindre de faire l’objet d’accusa ons fallacieuses. Il s’agit
notamment de l’Académie canadienne de médecine du sport et de l’exercice
physique, de l’Associa on canadienne des centres de santé pédiatriques, de
l’Associa on canadienne des infirmières et infirmiers en pédiatrie, de
l’Associa on dentaire canadienne, de l’Ins tut canadien de la santé infan le,
de l’Associa on médicale canadienne, de la Société canadienne de pédiatrie,
de l’Associa on canadienne de santé publique, du Collège des médecins de
famille du Canada et du Centre de collabora on na onale de la santé
autochtone. De nombreux groupes religieux importants ont demandé
l’abroga on totale de la loi. Et 63 conseils scolaires ont demandé l’abroga on
totale sans condi ons.

Les parents et les enseignants seront pleinement protégés par l’ar cle 34. En
outre, ils ont accès à la défense de common law de la nécessité. Et ils ont un
devoir légal de diligence. Les enseignants qui font ce que conseille l’avocat
de la FCE – ne pas intervenir si des enfants sont blessés – se rendront
coupables de négligence.

Il n’y a aucune raison de retarder les choses. Des milliers d’enfants ont été
frappés et blessés depuis l’introduc on du projet de loi C-273. Chaque jour
de retard met plus d’enfants en danger. Beaucoup seront ba us parce que la
loi dit à leurs parents qu’il est acceptable de les frapper. Certains seront tués
à cause de l’escalade de la violence.

Le 30 avril, Journée interna onale pour l'aboli on des châ ments corporels
in igés aux enfants, veuillez procéder à l'examen détaillé ar cle par ar cle et
faire avancer le projet de loi de toute urgence vers la Chambre des
communes. Les enfants comptent sur vous.

George Stama s
Défenseur des Droits des Enfants
fl
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
April 30, 2024

Dear Chair and Members of the Standing Commi ee on Jus ce and Human
Rights,

I urge the Commi ee to complete the clause-by-clause examina on of bill


C-273 and send the bill to the House for Third Reading as soon as possible.

Canada ended corporal punishment of appren ces in 1955, of prisoners in


1968, as a judicial sentence in 1972, and of ships’ crews in 2001. We can no
longer hit sailors or inmates, but we can s ll hit 2-year-olds. This situa on
cannot stand. Canada ra ed the UN Conven on on the Rights of the Child
in 1991 and has been repeatedly admonished for not upholding its
obliga on to remove the legal jus ca on for any level of violence against
children.

The TRC called for repeal of sec on 43 as a vital act of reconcilia on, calling
it “a relic of a discredited past [that] has no place in Canadian schools or
homes.” It is a colonial law that violates children’s rights to protec on,
dignity, and physical security. The point is not whether punching a child is
s ll legal. The point is, as Murray Sinclair stated, “that children are totally
dependent on adults for their basic needs. When their rights are violated,
their lack of power renders them incapable of resistance or of taking ac on.
Their vulnerability also causes them signi cant emo onal and mental harm,
precisely because correc onal assaults are in icted on them by adults that
they depend on for protec on, for love and for emo onal well-being.”

The Canadian Teachers Federa on is the only professional organiza on in


Canada that does not realize that every ci zen has access to sec on 34
should they use force to protect themselves or others. Almost 700 other
organiza ons have called for full repeal of sec on 43 without any fear of
spurious charges. These include the Canadian Academy of Sport and
Exercise Medicine, Canadian Associa on of Paediatric Health Centres,
Canadian Associa on of Paediatric Nurses, Canadian Dental Associa on,
Canadian Ins tute of Child Health, Canadian Medical Associa on, Canadian
Paediatric Society, Canadian Public Health Associa on, College of Family
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
fi
ti
ti
fi
ti
ti
fl
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
Physicians of Canada, and Na onal Collabora ng Centre for Indigenous
Health. Many major faith groups have called for full repeal. And 63 school
boards have called for full repeal without condi ons.

Parents and teachers will be fully protected under sec on 34. In addi on,
they have access to the common law defence of necessity. And they have a
legal duty of care. Teachers who do as the CTF’s lawyer advises – to not
intervene if children are being hurt – will be guilty of negligence.

There is no reason to delay. Thousands of children have been hit and hurt
since Bill C-273 was introduced. Each day of delay puts more children at risk
of harm. Many will be beaten because the law tells their parents it’s ok to
hit them. Some will be killed, as the violence escalates.

On April 30, the Interna onal Day to End Corporal Punishment of Children,
please complete the clause-by-clause examina on and move the bill forward
to the House of Commons with urgency. Children are coun ng on you.

Sincerely,

George Stama s
Child Rights Advocate
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

Vous aimerez peut-être aussi