Vous êtes sur la page 1sur 11

13/09 CM Ins tu ons poli ques

Chapitre Introduc f : Qu’est la science poli que ?

La science poli que est une science. Elle est rigoureuse et a pour nalité d’étudier la poli que dans les di érentes
sociétés.

Le science est une démarche, c’est une « entreprise » de la connaissance, de connaissances ra onnelles, c’est à
dire qu’elles se pra quent avec une certaine méthodologie. Ce e méthodologie passe par la mise en œuvre de
règles pra ques qui sont très rigoureuse. Dans une démarche ra onnelle de connaissances il faut me re de côté ses
aprioris/son opinion personnelle, mais pas que, il y a aussi nos di érentes expériences qu’on pourrait prendre
comme modèle, mais qu’il ne faut surtout pas faire ! Il faut faire un travail d’autocri que, de mise à distance, il faut
se posi onner comme un étranger dans la société, prendre du recul et éviter de s’emporter par les valeurs et
symboles de la société pour l’analyser.

La science poli que est également une science qui nécessite d’être près des gens/ dans la société pour la
comprendre. Le sociologue Émile Durkheim explique que faire des sciences sociales, c’est regarder de plus près
possible les gens, que leur manière de penser/agir nous plaisent ou non. Ainsi, lorsque nous sommes amenés à
interroger des gens qui n’ont pas les mêmes valeurs de nous, il faut récupérer leur propos et essayer de comprendre
d’où vient ce e manière de penser/de faire (comprendre le pourquoi du comment).

Cela nous oblige à administrer (fournir) la preuve de ce qu’on annonce = notre entreprise ra onnelle nous amène à
récupérer des situa ons/informa ons, que nous allons analyser à l’aide d’ou ls, de matériaux, ainsi que des
concepts et des théories (méthode ra onnelle). Une théorie/concept = c’est comme une lumière ou des mots qui
nous aident à mieux comprendre une situa on. C’est la même chose en socio : les théories et les concepts aident à
mieux comprendre la réalité, c’est donc nalement très concret. Une fois qu’on a recueilli ces informa ons, il faut
apporter la preuve que ce qu’on dit est vrai, il faut donc illustrer avec des exemple et indiquer quel concept/théorie
nous ont aidé à comprendre ces choses-là = il faut administrer. Sans enquête, sans preuves, ce n’est pas de la
science, mais une opinion. Dans une enquête, la réalité est beaucoup plus contrastée.

Faire des sciences poli ques = faire de l’enquête en plein air, on va enquêter sur place, observer. C’est comme
mener une vie de détec ve car on recherche sans cesse des données. Il faut aller à la rencontre du monde social et
poli que, quelques soient les condi ons.

Le vote a toujours été considéré comme secret, il est donc di cile de savoir qui a voté pour qui, il faut alors trouver
la technique d’enquête pour nalement appréhender une réalité comme cachée, c’est le côté curieux de la science
poli que = toujours chercher à comprendre.

La science poli que est une science sociale qui étudie la poli que = mot polysémique.
En France, la poli que a 3 sens, donc 3 grands axes de l’étude de la science poli que :

1/ Le poli que :

On parle du poli que toutes les fois où nous observerons une société –» cela par cipe à la lu e contre l’entropie (=
contre le chaos, l’augmenta on du désordre; a aiblissement de l'ordre). C’est tout ce qui permet à la société de
rester sur ses pieds, ce qui permet de rester un collec f /un groupement. Si on étudie le fait religieux dans une
société, les croyances et la manière dont elles sont entretenues, sont des faits qui à l’origine ne relèvent pas de la
poli que, pourtant elles par cipent bien à la lu e contre l’entropie. C’est ce qui intéresse le/la poli ste/politologue.
En outre, des travaux montrent que certaines sociétés n’ont pas d’ac vités poli que, pas d’armés, pas de supérieur et
qui ne sont pas forcément plus malheureuse que nous ! Cela intéresse les poli stes/politologues. Dans notre société,
nous avons l’impression qu’une société ne peut être bien gouvernée/dirigée que si elle a un gouvernement.
Cependant, dans certaines sociétés il n’y a pas de supérieur/d’ins tu ons π/d’administra on, staet cela fonc onne
tout aussi bien. Ainsi, l’étude/ la « comparaison » des di érentes sociétés nous permet de voir qu’il y a plusieurs
manières de régir les individus entre eux. Ça peut être des ins tu ons non π qui ennent en place la société.

2/ La poli que
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
ti
fi
ti
tt
ti
ff
ti
ti
ti
ff
ti
ti
ffi
ti
ti
ti
tt
ti
fi
ti
ti
ff
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
tt
ti
ff
ti
S’intéresse à tous ce qui concerne directement ou indirectement la compé on pour l’obten on des posi ons de
pouvoirs poli ques. Dans certaines sociétés, la poli que est distante du reste des ac vités sociales, elle est
iden ée/spécialisée –» l'iden té poli que est une forme d’iden té sociale marquant l'appartenance à certains
groupes ayant en commun une lu e pour une certaine forme de pouvoir. Par exemple le maire est représentant
poli que d’une ville –» quelque chose est constant, il y a ainsi de la compé on permanente pour l’obten on de
pouvoirs poli ques : maire, présidente, adjoint…

Dans certaines sociétés, la religion est séparée du poli que par exemple, mais la poli que est partout. Ainsi, il y a de
la poli que dans la dimension religieuse, spor ve, économique, car ces groupes ont en commun une lu e pour une
certaine forme de pouvoir.

Par exemple, le Week-End à la télé, dans les chaîne classiques, en général on voit des émissions poli ques, voire
même à la radio il y a chaque fois un invité poli que –» LA poli que est présente même dans les chaines de
diver ssement. Cela permet aux personnes en ques on de gagner du capital de notoriété, de faire le buzz, voire
d’annoncer pe t à pe t leur candidature et gagner des points d’avance (esprit de compé on…) = C’est de LA
poli que. Cela par cipe à la conquête des posi ons de corps poli ques, grâce auxquelles la société croit pouvoir
faire tenir et faire avancer la société. –» Dans nos sociétés on considère que la vie poli que pour but de ne pas
faire mourir une société́, se développer, se défendre, et con nuer son histoire, lien entre 1er et 2eme dé ni on.

3/ Les poli ques publiques (appelés aussi sociologies de l’ac on)

= acte ou non-acte* de l’État (ça peut être l’État central = le ministère ou l’État décentralisé à savoir les communes/
départements/régions/acteurs non-Éta que qui ont une déléga on de l’État, etc.) en vue d’intervenir dans un
domaine de la vie sociale. Ces poli ques résultent de partenariats entre les di érents acteurs (associa fs,
capitalistes, entrepreneurs privés, regroupement de citoyens, ONG etc.) et l’État.
--» En gros, Les poli ques publiques sont des ou ls et des moyens mis en œuvre par les pouvoirs publics pour
a eindre des objec fs dans un domaine par culier de la société. ... Ces poli ques publiques ont une histoire, c'est-à-
dire qu'elles ont connu des évolu ons en fonc on des préoccupa ons poli ques de l'époque.

* On peut aussi parler de non-acte car l’État peut décider d’agir ou non dans certains problèmes de la société. Par
exemple, il est plus inves dans la délinquance urbaine (vol, bagarre etc.) que dans la délinquance nancière (voler le
sc, paradis scaux etc.).

Quand on fait de l’analyse poli que :

• On se demande d’abord comment un problème devient un problème publique : c’est la construc on des
problèmes publiques. Ils n’ont pas toujours exist , ils n’ont pas toujours t priorisés, d’autres problèmes sont
peut-être mis de côté –» pourquoi dans notre société on considère que telle ou telle chose est un vrai
problème ? pourquoi est-il important de le savoir ?

Exemple : Les surdoués sont devenus un problème dans le début des années 1990 : Les parents sont devenus
acteurs, ils ont parlé du problème, l’ont mis en avant, ont interpellé des ministres pour que ces derniers fassent des
poli ques publiques (c’est-à-dire prendre des décisions pour faire sauter des classes aux surdoués, même contre
l’avis du conseil de classe, me re en place des écoles spécialisées etc.). Aussi avec l’amiante, tout le monde sait que
cela tue, mais cela importait peu tant que c’était un problème d’ouvriers. On doit attendre que les médias, et groupes
d'acteurs prennent part Jacques Chirac pour attendre une réaction et mettre en place des politiques publiques.

• On peut ensuite voir qu’est ce qui devient prioritaire, pas forcément objectivement, mais qu’est ce qui est mis
l’agenda politique = priorités politiques.

• Vient plus tard la prise de décision. Depuis 4 ans, la politique publique fait particulièrement attention à la sécurité
selon un système présidentiel, c’est-à-dire l’organisation autour de la position présidentielle. Pendant la crise de la
COVID, Macron nous faisait comprendre qu’il prenait des décisions, mais en réalité, il a des conseillers…il ne
prend pas ses décisions seul ! Il a une administration autour de lui. Il y a donc plusieurs acteurs qui prennent des
décisions dans notre société. Le président est tributaire d’un certain nombre de décisions. Donc quand on analyse
une décision politique, il faut comprendre pourquoi la décision est prise, il y a toujours une raison, il faut
enquêter/interroger. Parfois les acteurs décident de ne pas agir, mais c’est quand même calculé.
fi
tt
ti
ti
ti
ti
ti
fi
ti
ti
fi
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti

tt
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti

ti

ti
ti
ti
ti
ti
ff
ti
ti
ti
ti
ti

fi
ti
tt
ti
fi
ti
ti
ti

ti
• Puis enfin comment sont mises en œuvre les politiques publiques. On peut étudier les décisions : qui prend ces
décisions ? comment sont mises en œuvre les politiques publiques ? Comment les agent privés/l’État mettent en
œuvres les politiques publiques ? = comment concrètement l’État/agents privés ont pris ces décisions dans un
territoire donné ? car d’un département à l’autres les gendarmes ne reçoivent pas les mêmes ordres par exemple,
etc.

On étudie aussi ce qui devient politique et ce qui ne l’était pas avant. C’est ce qu’on appelle les phénomènes de
politisation = donner à quelque chose un caractère, un contenu, une portée politique.

Par exemple, les inondations, la disparition d’espèces, etc…Tous les dérèglements climatiques importaient peu. Dans
le contexte actuel, les inondations, les feux, les incendies, les tsunamis ont énormément d’importance. On pense qu’on
ne peut rien y faire car on ne peut pas aller contre la nature. Cependant, on ne modifie pas non plus nos activités
économiques pour faire diminuer notre empreinte Carbonne, ce qui éviterait le réchauffement climatique par exemple,
…Ainsi, la nature peut relever d’une politique publique. = Poli sa on de la nature. Pour certains, la nature n’est plus
qu’un domaine poli que.

Observer ce n’est pas seulement regarder, c’est méthodique = quand on regarde une situa on, on essaie de regarder
les di érents points de vue, prendre du recul. Il est important d’être conscient des ls invisibles qui nous lient. On
peut aussi faire une observa on par cipante = être à l’intérieur de la société pour mieux comprendre comment
fonc onnent les individus, en faisant des entre ens, ou en faisant des sta s ques pour voir ce qu’on ne voit pas de
loin. Il arrive d’interroger les dirigeants, c’est di cile car ils peuvent nier la réalité, la personne peut être entouré de
conseillers et va essayer de dévier les ques ons. Il faut prendre des pince es et trouver des formes de
ques onnement adéquates pour leur faire dire la vérité. Les sciences sociales et poli ques = savoir des choses sans le
savoir. Sciences poli ques = arriver sur un terrain et trouver l’angle pour avoir la bonne réponse.

Chapitre 1/ Le vote

La science politique est née en France. Suffrage universel (masculin) en 1944.

Intro : Dans notre société depuis 1948, le vote est présenté comme un acte purement individuel, parce qu’on va
voter seul, obligation d’aller dans un isoloir. Le vote est aussi considéré comme secret, donc on est seul dans un isoloir
= choix politique. Il est interdit d’aller en groupe dans un bureau de vote aussi. Il faut aller voter en bonne foi et
conscience, c’est secret.

On pense souvent que le vote est un acte individuel, mais pas social. En France, plusieurs groupes voulaient faire
passer le vote électronique. Mais on a refusé car il faut de « bonnes » conditions pour voter.

La science politique va naitre grâce à cette révolution scientifique, qui consiste à faire l’hypothèse que le vote n’est
pas qu’un acte individuelle, il a une dimension sociale.

Cette révolution scientifique a une histoire un peu singulière/humaine : cette science a été inventé par un français,
voulait savoir si on pouvait trouver des lois = André Siegfried, (1875-1889) = enfant gâté, publiciste renommé, qui
s’est présenté aux élections de sa ville. Il est battu contre un vieux. Il refait faire l’élection et se refait battre. Il change
donc de ville. Il va essayer de comprendre pourquoi il a été battu malgré son programme qu’il considère bien fait. Il
s’est demandé s’il n’était pas dans la mauvaise ville, mauvais endroit, gens pas assez éduqués pour comprendre son
programme ? le vote n’est pas simple, il relève du logique social… ? Le fait d’être politologue permet d’avoir plus de
chances aux élections ?

A/ Les modèles d’analyse du vote

1/Modèle écologique du vote

(Attention, ne préconise pas l’écologie/transition, mais écologue dans le sens écosystème, là où vivent les gens) = 1er
modèle inventé par Siegfried = les écologues (proches des géographes qui essaient de comprendre les caractéristiques
d’un écosystème) considèrent que le vote dépend de l’endroit où on habite.
ti
ti
ff
ti
ti
ti
ti
ti
ffi
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
fi
ti
Le modèle écologique fonctionne encore aujourd’hui = Notre environnement joue sur notre orientation électorale. On
voit ainsi une corrélation entre la taille de la commune et le vote. Le 16e arrondissement vote très à droite aussi. Le
19e = gauche. Permanence des comportements électoraux.

Siegfried va étudier tous les votes depuis la 3e République en France, commune par commune, pour voire qui a été élu
au fur et à mesure du temps. Sous la 3e République, il y a soit des votes républicains (de gauche), soit des votes
anarchistes (de droite). Il va superposer les différentes élections pour voir si la carte électorale va évoluer dans le
temps. Et là apparaît une réalité à laquelle on n’a jamais pensé = en matière électorale, il y a des lois qu’on ne voit pas
directement, dont les électeurs et électrices n’ont pas conscience.

Sur le long terme, il y avait une très grande régularité du vote, commune par commune, la plupart des communes
n’ont pas varié en matière de préférences électorales pendant toute la 3e République. Par exemple à Issy les
Moulineaux, ça a toujours été en majorité des votes Républicains, alors que le vote est censé être individuel…

Causes qui favorisent ce vote scientifiquement, certains pensent qu’on vote selon ses envies, cependant, on a les même
résultats dans les communes depuis 50 ans. Frontières immuables entre territoires, dans certains départements du sud
= votes républicains, anarchistes.

Différents enseignement de Siegfried :

1) Les votes expriment de véritables tempéraments. Voter = exprimer une préférence, un tempérament politique,
qui la plupart du temps se répète élection après élection.

--» Ex, campagnes électorales aux USA, budget en Milliards$, moyens gigantesques déployés pour convaincre, mais
ça ne marche pas car on ne peut pas retourner quelqu’un électoralement car la préférence politique renvoi à un autre
tempérament, plus profond. Les médias n’y peuvent rien non plus quand on a une préférence politique, mais ils
peuvent jouer sur « à quoi penser ».

2) Les tempéraments sont profondément ancrés : double ancrage : dans les individus et dans les territoires. Le
vote relève d’une très forte inscription spatiale, s’inscrit dans un paysage donné, dans un mode de peuplement
particulier etc.

--» Ex, les votes de Macron sont principalement des votes urbains = effet de mode de peuplement, effet
écosystème etc.

Siegfried va plus loin : il cherche la cause des votes républicains et la cause des votes anarchistes.

Cas de la Vendée sous la 3e République : la Vendée géologiquement est divisée en 2 : au nord : granite et au sud
calcaire. Il remarque que la cartographie électorale regroupe presque exactement cette carte géologique. Puis, se
superposent 2 Vendée : nord : monarchistes VS sud : Républicains. Ainsi, il se demande comment on vit dans le
nord et dans le sud, quels sont les habitues.

Nord : faible densité de la population, habitats dispersés des autres, très hiérarchisée, bcp d’inégalités économique
et patrimoniales, répartition du patrimoine très inégale car dans le nord, il existe de grands propriétaires qui exercent
une domination sur les autres personnes de la population : autorité sociales, politique et économique, souvent des
aristocrates qui vont vivre sur leur terres familles modestes. Ces grands propriétaires terriens sont accompagnées dans
leur domination par des prêtres, un clergé local. Territoire catholique, pratiquants, avec institutions qui participent au
maintiens de l’ordre social, très hiérarchisée et très inégal.

Sud : forte densité de population = moins on est entouré de gens, moins on risque de voter, car les gens autour de nous
exercent une micro pression qui vont nous faire voter ou pas. La densité de population est un faceur important : plus
les gens sont liées entre eux, plus ya de la solidarité et restrictions sur le vote, et plus les individus vont résister aux
influences vote car possibilités d’échanger avec les autres et ainsi de se créer son propre avis. Sud de la Vendée :
structure sociale plus égalitaire, moins de différence entre riches et modestes, pas de grandes propriétés, pas de
grands maîtres. Enfin, processus de sécularisation, peu de pratiquants catholiques, quelques protestants.

Le cas de Vendée permet de mettre à jour les variables, qui certaines sont toujours d’actualités et notamment la
variable propriétaire/non-propriétaire. Ce n’est pas le revenu qui joue sur le vote ajd, c’est le fait d’avoir du patrimoine
ou pas. Structure sociales, habitats.

Mais, exception à son modèle : refoulement dans certains territoires, venant de l’histoire.
B/ modèle de Columbia

= Forgé à l’université de Columbia aux USA, par Paul Lazarsfeld (sociologue) = montre dans les 1940s que les
médias influencent les individus. Mais par exemple, ce n’est pas parce qu’on regarde une série stupide que ça ne nous
rendra pas stupide pour autant, pareil pour les votes avec les médias.

Lazarsfeld organise une grande campagne électorale = Roosevelt (démocrate) contre le Charles Egbert Tuttle
(Républicain).

Longtemps avant l’élection, tout le monde pense que Roosevelt allait remporter l’élection. Lazarsfeld fait alors une
enquête pour comprendre comment chaque électeur/trice va décider de voter. Il prend un échantillon représentatif (de
manière aléatoire) de la population américaine par sondage. Il tire 800 personnes et fait 4 sous échantillons, longtemps
avant l’échantillon, quand on s’en rapproche, la veille et après l’élection pour savoir ce qui les influence, il le suit dans
leurs aventures électorales. Mais, l’enquête risque de les influencer, les politiser. Mais pour éviter cela, il fait 4 sous-
échantillons, il va interroger les gens pas le même nombre de fois à chaque fois. Lazarsfeld pose bcp de questions.
Roosevelt sur le point de l’emporter, et il le savait avant même l’enquête. Il rend légitime et populaire son enquête
par sondage. Après les 1940s aux USA, opinion publique = opinion des sondage. Avant 1940, opinion publique =
aristocratique. En France, il faudra attendre 1965 pour les sondages concernant l’opinion publique.

--» Lazarsfeld révolutionne l’opinion publique.

Résultats enquête :

1) Une personne pense politiquement comme elle est socialement = le vote est caractérisé par un très fort
déterminisme social, c’est-à-dire que ce qui principalement oriente le vote des électeurs, ce sont les
caractéristiques sociales qui les définissent (niveau de vie, milieu de vie etc.). Quand on s’exprime
politiquement, on dit avec les mots de la politique, ce qu’on est/ressent socialement. Il existe des liens forts
entre les préférences politiques et la situation sociale. Nos conditions de vie déterminent pour partie nos
conditions de vue (ce qu’on croit savoir).

C/ Les variables sociales du vote.


A) Le genre/sexe
Le sexe tel qui est socialement construit/culturellement construit fonctionne comme une variable assez d terminante.
La profession est active derri re le genre (profession f minine mal r mun r es). On peut aussi avoir derri re le genre
une fa on de voir le monde, ex : FN ou RN a rarement s duit les femmes, pourquoi ? Parti qui met en avant certains
principes virilistes et le travail des femmes la maison. Le genre peut refl ter des conditions de vie, des conditions
salariales.
B) L’ ge.
Ce n’est pas l’ ge biologique, l' ge est toujours socialement marqu , ouvrage Bourdieu : on est consid r jeunes ou
vieux en fonction de la profession qu’on occupe, ex : tudiants 20 ans vu comme jeunes, alors que personnes de 20
ans qui bossent et ont un enfant vu comme plus g s. En France 18-25 votent tr s peu, rapport de m fiance, ceux qui
votent le plus : + de 60 ans. Les campagnes ne s’emb tent pas parler aux jeunes car ils ne vont pas voter, on parle
aux vieux : de s curit , de leurs petits-enfants. N anmoins, norm ment de 18-25 ans manifestent, sont l’origine de
mobilisations sociales.
C) La classe sociale.
On ne parle pas n cessairement de conscience de classe (pas approche marxiste). On retient : Classe de conditions
d’existence. Cet effet de classe/Vote de classe est tr s d terminant chaque lection. En mati re de participation
(milieu populaire abstention), On peut placer ici le niveau de richesse surtout en patrimoine moins en revenu.
Patrimoine d termine les conditions d’existence de classes. Une des variables les plus puissantes.

Chapitre 2/ l’action collective


En science π, quand on étudie comportements collectifs, on en dissocie 2 types :

- Ceux qui relèvent du vote = comportements π conventionnels = relève de la démocratie représentative,


processus électoral visant à élire des représentants, fondé sur l’élection. Ajd : crise de la démocratie en France
car démocratie de l’élection ne va pas bien : baisse participation élections, abstention de 70%.





































- Comportements π non-conventionnels = sans vote, se déroulent dans l’espace public hors de bureaux de vote,
hors du processus de désignation des représentants. ≠ mauvais comportements π. Ce comportement est
reconnu par la constitution, c’est un comportements non-conventionnel par rapport à la démocratie
représentative. Cf. démocratie participative : non-conventionnelle également = forme de partage et d'exercice
du pouvoir, fondée sur le renforcement de la participation des citoyens à la prise de décision politique !
alternative à la démocratie représentative.

! Nvx métier démocratie participative notamment au sein des collectivités territoriales : services dédiées à la
mise en œuvre démocratie participative : « organisatrice/teur de communauté » va étudier une population,
cerner leurs besoins, comment les revendiquer auprès des collectivités territoriales, négocier des politique etc.

Les élus vont regardent cette démocratie participative comme une menace car remet en cause de leur
représentation, de leurs institutions représentatives.

I/ Qu’est-ce que l’action politique ?

≠ tendance, effet de mode.

= nécessite plrs éléments :


1) Il faut un « agir ensemble » = action relativement concertée pour soutenir une cause, mené par plrs
individus porteur d’un projet volontaire (revendiquer, contester qqchose). Pour ce faire, se constitue un
collectif souhaitant défendre une cause = « les entrepreneurs de cause » montrer qu’une action est pensée,
réfléchie, avec organisation et intelligence. Cela suppose qu’une action collective physique ou numérique,
π qui suppose que les individus partagent en commun des conditions. Mais, malentendus peuvent arriver
parfois, pas tjrs la même vision des choses etc. : différence dans ces convictions communes. Au cours de
l’action π, les convictions vont circuler, s’homogénéiser, s’affilier, se transformer à mesure que les gens
discutent/débattent entre eux.

! Violence autour des activités π, ouvriers confrontés au CRS, sans interlocuteurs mène à la violence etc. d’où
l’importance de la manière dont les corps physiques sont traités par les pouvoirs publics.
= cet « Agir ensemble » incovontionnel qui se structure autour d’une cause. Action collective désigne en général des
adversaire, coupables, victimes.
En science π, ces action π à travers cet « agir ensemble » se sont dvpés parallèlement à la construction de l’État, qui
organise arènes dans lesquelles les actions π est rendue possibles. Ces actions π = pression sur les juges, autour des
tribunaux car l’État de droit s’est dvpé/que l’urbanisation s’est dvpé = permet d’interpeller de plus près les acteurs π
(différentes places, comme la bastille etc.).
! Action π = aussi une action collective qui recours à un répertoire d’action = mode d’action, façon d’agir au sein
d’une action collective qui véhicule du sens, manière de se manifester qui présente un lien avec la cause.
Ex de répertoire d’actions = manifester en le déclarant, organiser une mobilisation sur internet, la grève de la faim.
Au sein des action collectives, plrs répertoires d’action : s’enchainer à des bâtiments/chemin de fer. Le « Die in » =
simuler une mort collective = dimension photogéniques fondamentale pour les action collective car nécessité de la
médiatisation afin d’interpeller l’opinion public et trouver d’autres soutiens. Fais peur au pouvoirs publiques car une
manifestation peut prendre de plus en plus d’ampleur, prendre le chemin d’une guerre civile, prendre l’occupation des
pouvoirs surtout si c’est soutenu par l’opinion public.

! Répertoire d’action peut être une manière des se manifester en manifestant = manière de susciter l’intention des
médias.
! Le pb avec médias = pour susciter leur intérêts, il faut qu’ils aient l’impression que ce soit qqchose de nouveau, en
utilisant un répertoire d’action original ! manifestations dans les médias = condition de la visibilité (faire connaitre et
exister la manifestation) pour le meilleur et pour le pire (politisation alors qu’il n’y a pas lieu d’être). Besoin de porte-
parole : acteur de l’action π.
! Les groupes qui se mobilisent cherchent des répertoires d’action qui soient proportionnels à leur cause.

II/ Modèles d’analyses de l’action politique

➔ Pourquoi et comment on se manifeste au travers d’une action π ?

1) Modèle des incitations sélectives


Les raisons de s’engager pour une cause au sein d’un collectif = multiples. Modèle utilitariste qui part du calcul
individuel que les candidats à l’action publique feront, calculs fondés que l’intérêt qu’à un individu. Modèle qui
s’appuie sur W d’un économiste sociologue Mancur Olson, 1932-98 = un individu ne s’engage dans une action π
que s’il en retire des bénéfices > coûts de l’engagement = individus qui ne vont pas y aller = calcul coût-
avantages. Qu’est-ce que ça coûte ? suspendre mes études/boulot pour cette action ? selon Olson, quand on fait ce
calcul, on a tous envie d’être un « passager clandestin », profiter des avancées des actions collectives mais ne pas se
mobiliser.

22/11 Olson va chercher résoudre ce paradoxe en montrant que lorsqu’on s’engage dans une action collective, les
coûts physiques, psychologiques, les risques sont importants (la balance coût est importante). La balance avantage ne
va pas forcement compenser cette balance coût.
Dans l’action collective, il existe des gratifications ou des rétributions. Incitations sélectives ou rétributions. Ces
incitations sélectives ou rétributions sont des avantages que l’on va retirer en étant dans l’action. Pour Olson, ces
avantages sont de deux ordres :

! Les avantages matériels : Le fait d’avoir des opportunités professionnelles au cours de l’engagement. Ce qui va
changer notre vie partiellement ou totalement. Cela peut être un avantage financier, des logements etc...

! Les avantages symboliques : Ce qui est immatériel, ce qui n’est pas chiffrable mais qui a une place importante dans
l’action collective. Quand on s’engage dans une action collective on peut tirer un bénéfice symbolique, a constater
qu’on considère que notre engagement est fort, utile, mérite d’être soulign par des commentaires. Et donc
récompens par l’estime social que nos partenaires, camarades vont nous accorder. On peut en tirer de l’honneur
l’engagement, on peut acquérir un statut (une place particulière signe de la reconnaissance qu’on l’on a).

Certains d’entre-eux vont trouver une famille, des amis (Ex : Gilets jaunes, témoignages certains ont trouvé des amis,
famille). Faire des rencontres, nouer des contacts durables a t décisif. Se faire des amis fait partie des rétributions
symboliques, et peut expliquer que certains poursuivent leur engagement).

Pour Olson, les rétributions symboliques peuvent être l’honneur, a peut-être une reconnaissance, mais aussi
l’amitié́ , les liens affectifs = rétribution qui vient compenser les couts de l’engagement. Une action collective peut
s'inscrire dans la durée, quand on s’est fait une nouvelle famille, qu’on s’est trouvé́ des amis, ou des amours.

Il se peut qu’une action collective ait marqu les années (mai 68).

Pour Olson, nous serions tous habités par un c t calculateur (Homopoliticus). Nous avons intérêt l’intérêt, c’est le
fait d’avoir un intérêt économique. Il y a des actions très intéressées, comme le fait d’aller dans des associations pour
être employables, pour faire bien sur le CV, comme les actions philanthropiques aux USA. Or, il nous arrive d’avoir
des conduites dites gratuites. On peut avoir intérêt au d sint r t, P.Bourdieu. C’est le fait d’avoir un intérêt
philosophiques, spirituel, déontologiques, d’état d’esprit, sans intérêt économiques.

Olson, parle seulement d’une approche individualisant, que tous les individus font leur calculs dans leur coin. Or,
l’action collective se fait en discutant avec des gens, le calcul est donc plus collectif qu'individuel. Il y a des micro-
pressions pour s’engager.

Enfin, pour ceux qui ne sont pas encore engagés qui se demandent s'ils vont y aller, Olson se dit qu’ils vont s’engager
car on s’imagine avoir des rétributions. Or dans la réalité, on ne sait pas s'il y a des rétributions, mais on les découvre
posteriori. On ne fait donc pas ça pour ça. Donc, il n’y a pas autant de gens qui s'engagent qu’il le pense.

2. Le modèle de la frustration relative :

Il a t conçu par un chercheur anglo-saxon, Ted Gurr, qui a crit en 1970, Pourquoi les Hommes se rebellent? Il part
du principe que les femmes et les hommes qui s’engagent ont leur raisons de le faire. Le but est de comprendre les
causes, les raisons d’agir des individus.

Or quand il y a des actions violentes, il est compliqu de comprendre les raisons, car certains ne “sont l que pour
casser”. Avec les gilets les jaunes, les opposants cherchaient les réduire la violence, et invisibiliser leur raisons
d’agir.
























Gurr considère donc que les gens ont leur raison d'agir, mais aussi qu’il y a un contexte particulier. Pour lui, il y a la
plupart du temps un lien avec des transformations, des émulsions sociales, culturelles et politiques. Ces contextes vont
avoir pour effet d’agir sur les attentes, les espoirs, les anticipations des individus. Et ces espoirs qui jouent sur les
attentes vont être sources de mécontentements, de frustrations et de colères, parfois même de récoltes.

Gurr a beaucoup étudié les récessions économiques. Il voit qu’en période de prospérité́ , de croissance économique,
tout le monde ne s’enrichit pas. Or certains gardent espoir, “demain sera meilleur”, sentiment positif que l’avenir leur
sera favorable.

Il y a l'idée que les perspectives sont dégradées, bouchées, que les attentes sont contrariées. Cela est source de
mobilisations pour lui. Ex : Révolution française.

! Le contexte macro est important, macrosocial, économique, politique. Résum : Quand il se passe quelque
chose, quand surgit une action politique, le premier réflexe est d’écouter les protestataires, leur raison d’agir. Le
deuxième reflexe avoir est d’interroger le contexte politique, économique, social. Pas que celui du temps présent,
dans laquelle l’action politique eu lieu, mais celui d'avant aussi. Il faut remonter un peu avant, pour voir les détails,
“les petites graines” qui ont rendu l’action politique possible.

Cependant il y a une réserve faire concernant la question du contexte. Même s’il est important, il faut essayer d’être
plus précis, d'articuler le plus précisément, le plus rigoureusement possible, comment les individus s’inscrivent, et
vivent dans le contexte. On cherche comprendre comment les individus habitent le contexte autant que comment ils
les habitent.

3. Le modèle de la mobilisation des ressources :

Doug McAdam écrit l'ouvrage, Freedom Summers, c’est en fait le Mississippi Freedom Summers de 1964. Environ
1 millier de volontaires blancs, issus pour la majorité de la bourgeoisie américaine blanche du nord des USA, vont
partir dans le Mississipi, pour participer une campagne d’inscription des électrices et des électeurs noirs sur les listes
électorales.
C’est l'État dans les années 60, le plus conservateurs et le plus raciste. C’est un État très agricole, tenu par des grands
propriétaires terriens, qui sont très rétifs la mécanisation et la modernisation de l’agriculture. Leur choix politique
et économique est donc de continuer employer très bas couts des travailleurs noirs. Il y a des inégalités raciales
béantes, en termes de scolarisation, de sant , salaires.

McAdam, va revenir sur ce Freedom Summer, pour avoir des données très précises, pour savoir ce que les gens ont
vécu. Les mouvements des droits civiques, veulent que le Mississipi cesse cette ségrégation. L’idée est de demander
des blancs, manifestants, de venir manifester au Mississippi, car les noirs eux y risquent leur peau. L -bas, les blancs
utilisent des armes, il y a de la violence orchestrées. Certains sont motivés pour venir mais prennent peur. Il y a des
formations pour réussir cette manifestation, il va falloir vivre avec des noirs, vivre auprès d’eux, se lier avec eux, être
embarqués dans leur vie.

Des milliers d’individus partent, des étudiants, plutôt bourgeois, font de très bonnes rencontres. Or, la menace
physique est toujours bien présente. 4 étudiants blancs vont être tués par des militants du Mississipi. D’autres vont
échapper la mort de près, car les militants du KKK vont incendier les maisons.

McAdam va donc se demander qui est ces 1 000 étudiants, qui sont revenus amochés tr s diff rents. Quelles sont aussi
les conditions de cet action politique ? Ce sont des étudiants bourgeois, ils ont donc un peu de ressources, une certaine
aisance économique, sociales et culturelle. Il va encore creuser et va voir que le point commun de ces étudiants est
qu’ils font partie de la génération Kennedy. Qui sont absolument convaincus que les USA vont vers la direction du
progrès, de la modernisation, des droits sociaux, ils pensent que la jeunesse va être le moteur des États-Unis. Ils se
voient donc un peu comme des acteurs historiques.

3e point = certains se connaissent, ou certains en connaissent qui connaissent des gens. Même sans connaitre tout le
monde, il y a un certain relationnel. C’est comme un groupe préconstitué́ , avec comme des chaines d’interdépendance
entre tous ces individus. Ils vont donc pouvoir s’assembler plus facilement et partager leurs idées.

Disponibilités géographiques :

Dernier élément, McAdam, constate que ces étudiants jouissaient d’une disponibilité géographique. De manière
simpli ée, ils avaient du temps, et un peu d’argent. Ce e disponibilité géographique est fondamentale. Il faut être
disponible pour une cause, avoir du temps, être à la croisée des chemins. C’est sen r que lorsqu’une cause surgit,
fi











tt

ti





trouver son temps, et son moment, c’est béné cier d’une disponibilité géographique. Certains pourraient, voudraient
s’engager mais n’ont pas le temps et peuvent s’exposer à des risques universitaires ou professionnels. Beaucoup
peuvent hésiter à s’engager au vu de leur situa on familiale.
Sen ment de con ance ou d’appartenance :
Sen ment d’appartenir ou de s’iden er à une communauté qui est vue dans la société comme une communauté
dotée de qualité, de propriétés rela vement posi ves. Cela peut donner la convic on qu’on fait bien d’agir.
Ce e iden té est aussi une ressource dont on dispose. Cela joue énormément dans la décision de s’engager et dans
l'accueil que l’opinion publique, que les médias, vont réserver. Ex : des pros tués vont moins s’engager que des
étudiants.
Ainsi le militan sme, l’engagement dans une ac on collec ve ne repose pas uniquement sur l’idéalisme (l’idéal qu’on
veut porter), la cause qu’on veut défendre, par la force des idées qu’on à l'esprit, cela repose aussi sur des éléments
plus matériels, plus concret, plus ra onnels sur la force d’un certains nombres de réseaux préexistants.
Pour terminer, qu’on à l’esprit ce modèle, la mobilisa on des ressources, les individus sont inégaux dans la
mobilité, dans la possibilité de s'engager. La ques on est de savoir si les condi ons énoncées par ce modèle sont
des condi ons exclusives ? Non, il existe des mobilisa ons improbables, peu probables, qui disposent de moins de
ressources, même si c’est en nombres in mes. Elles viennent apporter une excep on à ce e loi des ressources,
comme avec les Gilets Jaunes, dans la mesure où ils disposaient de très peu de ressources pour s’engager. Dans la
mesure aussi où celle et ceux devenus gilets jaunes ne disposaient pas d’une iden té sociale par culière.
Les chercheurs s'intéressent à croiser la théorie de la frustra on et la théorie des ressources : Il y a de nombreuses
mesures gouvernementales qui ont augmenté un sen ment de frustra on (taxe essence), l'habilita on (limita on à
80 sur les routes). En l’espace de quelques mois, beaucoup de mesures ont ciblé la voiture. Ils font aussi un travail sur
les réseaux interpersonnels localisés : ils regardent villes par villes si les gens se connaissent plus ou moins.

Chapitre 3 : La compétence poli que


Pourquoi les citoyens sont de plus en plus compétents, qu’est-ce que cela apporte à la vie poli que ?
De plus, les gens en moyenne ne croient plus en la poli que, beaucoup disent être “mé ant” ; “dégouté”. Il y a
seulement 15% d’intérêt et 2% pour le respect. On parle aussi de l’idée de ne pas parler de poli que à table pour
éviter le con it.
En poli que on parle de compétence, cela permet de voir le paysage poli que en France ou ailleurs, par rapport aux
règles de droit. Ces dernières disent qu’on peut voter, alors pourquoi tout le monde ne le fait pas.
Apparemment, les élèves aiment l’EMC, notamment car elle n’était pas évaluée. Or, il y a plus de M que C, ils sont
trop focalisés sur la morale et les so -skills. Mais les enseignants n’u lisent pas forcément l’EMC. On re ent d’autant
mieux l’EMC qu’il y a une citoyennisa on familiale, qui ne dépend pas de la situa on économique.
Beaucoup de travaux en Sciences poli ques (Daniel Xie) ont montré que beaucoup de citoyens accordent assez peu
d’a en on à la poli que, que leurs informa ons, leurs connaissances, et leurs compréhension sont limitées, mais
aussi que leurs posi ons, (votes, réponses à des ques ons de sondages) sont peu stables.
On cherche désespérément la réponse qui va sa sfaire. C’est aussi peu cohérent, et rarement fondé sur des principes
poli ques explicites. Cela permet de reme re en cause le mythe démocra que de l’égalité. “Nous sommes en
démocra e, nous sommes tous des égaux.” Comme montrer dans un ouvrage, le sens caché, pour rappeler le
su rage censitaire, il est dit, que tout le monde peut voter en pra que, or tout le monde n'en a pas la capacité, ce
n’est pas une ques on d'intelligence, mais de compétence acquise.
Voter ce n’est pas seulement me re un bulle n dans une urne, c’est aussi des savoirs-être, c’est mobiliser des
compétences, des savoir-faire.
Ex : Lors d’une enquête, un homme qui vote de manière intermi ente, a dit ne pas être du tout intéressé par la
poli que. Ensuite, il a ni par se dire en colère, d’être énervé par les socialistes et Mi errand, car ces derniers ont
ff
tt
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
fl
ti
fi
ti
ti
ti
fi
tt
ti
ti
ti
ft
ti
ti
ti
fi
fi
tt
ti
fi
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
tt
fi
ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
donné le vote aux étrangers et que maintenant ils sont chez eux et ont le droit à tout. Or cela n’est pas vrai, il y a
donc un problème de compétence. Il dit ensuite adorer les écologistes. Or, ces derniers voulaient aussi donner le
droit de vote, être élus et électeurs pour les étrangers, quelle que soit la na onalité. Il y a aussi ici un défaut de
compétence poli que.
Cela pose plusieurs problèmes :
- On a ici a aire à un citoyen qui ne sait pas se repérer, il n’a pas les repères mentalement qui ne lui
perme ent de se mouvoir dans le circuit poli que, en tout cas peu facilement.
- C’est aussi quelqu’un qui ne peut pas faire prévaloir ses intérêt, ceux de sa classe. Il ne peut pas donc agir
avec son droit de vote sur le nous.
Les droits poli ques dé nissent le cadre par lequel on entend par ciper à la vie poli que. Cependant : c’est la
compétence poli que qui détermine l’e ec vité des droits poli ques.

13/12/2021

Quels sont les sources de l’incompétence politique ?


Même si on ne peut pas déterminer objectivement la compétence politique comme les notes à l’école. Mais on peut toujours
étudier les niveau de compétence.

Travaux de Daniel Xie, essaie de voire tout en faisant une enquête = interroge un échan llon représenta f de la pop
étudié, et ils leur soume aient des Ques ons, proposi on, se situer sur la gauche/droite, de situer personnalités π
sur l’axe gauche/droite = faire ce e étude = manière d’évaluer ce e compétence, il s’intéresse à la connaissance
phénoménologique de la poli que = branche de la philo qui s’intéresse ç la percep on/représenta on, se dmd si la
réalité qu’on observe n’est pas dépendant du pov à par r duquel on la regarde. On est dans une approche
construc viste, comment les choses sont apparues.

Il constate que 2/3 des enquêtés peuvent citer le 1er ministre. Mais la capacité à citer ces ministres varie selon le
niveau de diplôme. Ceux qui ont un BAC et plus, sont plus nbx à pouvoir citre le nom des ministres, + par s
poli ques. Mais résultat à par r du niveau de diplômes = disparités très importantes. <
Il leur dmd aussi de situer personnalités sur l’axe gauche/droite : 2/3 chez les diplômés en sont capable et seulement
15 % pour le reste = compétence poli que est étroitement lié au capital culturel des individus, et donc capital
scolaire = ques on d’ap tudes/savoirs acquis sur le parcours scolaire. De plus, la poli que = décrit vision du monde
par des concept, par des formes d’abstrac ons. Pour savoir ce que ces mots désignent, il faut avoir une capacité
d’abstrac on. Quand on parle d’économie par ex, il y a une certaines technicité (depuis 1980s), in a on, balance
commerciale, impôts, co sa ons etc. Pour appréhender ce e vie poli que, quand on a fait plus d’études que les
autres, on comprend plus facilement ce e abstrac on présent dans les discours poli ques.

Compétence poli que = corrélé au capital culturelle, et donc scolaire

Excep on= on peut comprendre la poli que sans avoir fait d’études, par ex les immigrés s’intéressent à la poli que,
nécessaire de se tenir au courant pour les ques ons de naturalisa on etc.

D’autres paramètres, pas que le nv de diplôme : la Catégorie socio professionnelle joue bcp sur le nv de compétence
poli que. Plus on monte dans l’échelle sociale, plus on constate que l’intérêt pour la poli que est élevé. Mais
derrière la CSP, on retrouve le niveau de diplôme = l’e et mé er = certaines profession nous exposent plus à la
poli que que d’autres, inévitablement nous exposer aux poli ques publique, puis d’autres professions nous en
éloignerons.

! Inégalités socio-poli que par rapport à l’intérêt produisent de l’e et sur la compétence et sur le sen ment de la
compétence = les catégories d’indv ont ce sen ment de compétence ou d’incompétence assez fort. Ex, pdt
longtemps dans la société les femmes se disaient plus incompétente que les hommes, sen ments d’infériorité, elles
sont convaincues. Une étude montrait que les ouvriers étaient moins doués en π que les autres car pas d’études,
sen ment fort car il est véhiculé dans la société, véhiculé par les ins tu ons.

Ce sen ment de compétence = compétence statutaire = idée que pour certaines indv leur statut leur donne
con ance pour être compétent quand d’autres le seront moins. On le voit bien dans les milieux aisés, que la π est
maitrisée, puis sen ments que dans les milieux pop on est à côté de la plaque quand on parle de π.
ti
fi
ti
ti
ti
ti
tt
ti
ti
ti
ff
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
fi
tt
ti
ti
ti
ti
tt
ti
tt
ff
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ff
ti
tt
ti
ti
ti
ti
ti
tt
ff
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
ti
fl
ti
ti
ti
ti
ti
En gros = compétence inégalement partagé dans notre société, di érence à cause CSP, sen ment de classe habilités
par une compétence statutaire.

Di érence selon le genre dans ma ère de compétence/incompétence en ma ère π = car par ex, les femmes ont voté
très tard, un siècle après les hommes donc elles ont dû apprendre à voter, ça a pris du temps, elles votaient comme
leur époux, pe t à pe t elles se sont acclimatées aux ins tu ons π et votaient moins selon leur époux. Pdt les 30
glorieuses, nv de scolarisa on ont augmenté, le nb de vote des femmes aussi.

! Ajd = di érences : EDC étudiants de tous domaines par Alice Simon, va poser ques ons aux étudiants qui portent
sur l’actualité π, l’histoire π, π à l’échelle interna onale + s’ils sont surs, pas très sure, ou au hasard. Résultats =
globalement les étudiants ont rarement bien répondu = moyennes de 7/15, il y a des écarts-types = di érences, en
AES ils ont des meilleurs résultats qu’en sport. Plus ces étudiants s’avancent dans les études et plus ces écarts dans
ces lières s’accroit = e et discipline.

! Di érentes réponses selon le genre = ces di érences montrent que les points forts de hommes ≠ femmes et
inversement :
- Les étudiants ne sont pas trop mauvais sur la π actuelle alors que les étudiantes sont plus fortes dans
l’histoire π = connaissance π qui font appel à la mémoire. Connaissances diachronique de la vie π.
- Les hommes semblent présenter des degrés de con ance (dans les réponses) plus élevés que chez les
femmes. En générale les femmes métrisent mieux le champ de leur compétence (sur, moins sure). SI la
compétence H-F depuis les 30 glorieuses s’est équilibré, il reste des di érences sur la nature de sen ment de
con ance en soi à propos de la compétence π.
- Les F ont moins aimé que les H, elles se sont sen es bêtes, mais au nal même résultats entre H et F. Les F
ont l’impression de ne connaitre rien, alors que les H ont trouvé ça drôle, ludique.
! Réveille l’insécurité/sen ment d’incompétence/compétence statutaire chez les F.

! Auto-habilita on : on se sent +/- habilité à parler de π en fonc on de notre classe sociale. Chez les indv dénoués
de compétence, il y a une certaine compétence à parler de son incompétence.

Cas de la vie π en France : tout le monde n’est pas intéressé par la π, ni même sur les réseaux sociaux. Cet intérêt
inégal dans notre société a des explica ons =
- Certaines n’arrivent pas à comprendre la π
- Inégalités sociales, culturelles se re ètent dans le rapport à la π/vote

! Plus on aura des inégalités sociales, plus il y aura des inégalité π


! On parle de la crise de la démocra e : résulte de la crise sociale et économique.

Le poli que ou la poli que n’est pas isolé, il dépend du monde culturel, du monde social.
ff
fi
fi
ff
ti
ff
ti
ti
ti
ti
ff
ti
ti
ti
fl
ti
ti
ti
ff
ti
fi
ti
ti
ti
ff
fi
ff
ti
ti
ti
ti
ff

Vous aimerez peut-être aussi