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– il est producteur car il possède des entreprises : les entreprises publiques, ou des parts dans des
entreprises : les entreprises semi-publiques.
On parle ici d’interven onnisme par opposi on au libéralisme qui n’envisage pas l’interven on de l’État
dans l’économie.
Lorsque les dépenses sont plus importantes que les ressources, on parle de dé cit budgétaire qui, s’il se
renouvelle chaque année, crée une de e publique.
3. L’État acteur
L’État a un également rôle ac f dans l’économie :
– l’État crée des emplois. Il est employeur pour la fonc on publique d’État, la fonc on hospitalière et la
fonc on territoriale. Il emploie plus de 5,5 millions de personnes en France ;
– l’État est à l’origine de la créa on de monopoles publics dans le but de poursuivre des objec fs
stratégiques ou d’aménagement du territoire, avec l’idée de garan r un service public. Ces monopoles
publics ont cependant tendance à disparaître avec la déréglementa on de l’économie.
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Chapitre 2 : Défaillances des marchés et défaillances de l’État
1. Quelles sont les défaillances du marché ?
Les défaillances du marché sont des situa ons dans lesquelles le marché concurren el ne peut réguler
e cacement les ac vités économiques. On en dénombre quatre :
La concurrence imparfaite
Il s’agit d’une situa on dans laquelle le marché déroge, par au moins une caractéris que, au modèle de la
concurrence parfaite. On dis ngue par culièrement deux types de structure qui illustrent ce e concurrence
imparfaite :
– un marché avec un nombre limité d’entreprises (monopole, duopole, oligopole) ;
– un marché avec de nombreux produits di érenciés (concurrence monopolis que).
Les externalités
Dans ce e situa on, le résultat de l’ac vité économique d’un agent a un impact sur d’autres agents.
Ce résultat peut être un avantage : on parle alors d’externalité posi ve. C’est le cas, par exemple, de
l’installa on d’une entreprise dans une commune, ce e entreprise créant des emplois pour la popula on.
Ce résultat peut être une nuisance : on parle d’externalité néga ve. C’est le cas, par exemple, de
l’installa on d’une usine polluante dans une commune. Son ac vité générera de la pollu on de l’air pour
l’ensemble de la popula on proche.
Un bien commun est un bien non exclusif mais rival, c’est-à-dire un bien dont on ne peut exclure personne
de sa consomma on mais dont l’u lisa on par un individu est coûteuse ou réduit l’u lisa on du bien par
d’autres individus. Par exemple, un banc de poissons dans la mer. Les caractéris ques du bien commun
entraînent une surproduc on, qui entraîne à son tour une baisse du gain collec f.
Lorsque les objec fs de la poli que économique sont d’obtenir des e ets à court terme, on la quali e de
poli que conjoncturelle.
Ce e dernière vise principalement à stabiliser les quatre grands agrégats macroéconomiques pour :
• obtenir une croissance stable et régulière (le taux de croissance correspond à la varia on du PIB). Il est
alors nécessaire de limiter les uctua ons qui composent les quatre phases du cycle économique :
– l’expansion : phase d’augmenta on du PIB,
– la crise : point de retournement entre l’expansion et la baisse de l’ac vité,
– la récession : ralen ssement du PIB (le PIB augmente toujours mais à un rythme moins soutenu), ou la
dépression : baisse du PIB,
– la reprise : point de retournement entre une baisse et une hausse de la produc on ;
• avoir une stabilité des prix et limiter l’in a on (hausse durable du niveau général des prix) ;
• équilibrer la balance du commerce extérieur entre les importa ons et les exporta ons.
La poli que économique recherche également des e ets sur le long terme : on parle, dans ce cas, de
poli que structurelle.
Elle a pour objec f de modi er durablement le comportement des agents et des ins tu ons pour créer un
cadre favorable à la croissance future et au développement du territoire.
• la poli que budgétaire : le budget est l’ensemble des dépenses et des rece es de l’État pour une année
civile. En « jouant » sur le niveau des dépenses et des rece es, il est possible d’orienter l’ac vité
économique ;
• la poli que monétaire : elle est menée par la Banque centrale européenne (BCE) pour la zone euro. Elle
vise à faire évoluer le taux d’intérêt directeur (TID) pour rétablir les grands équilibres économiques.
Avec ces instruments, les pouvoirs publics peuvent mener une poli que contracyclique, c’est-à-dire qui
s’oppose au cycle économique en suivant la tendance inverse : le PIB diminue alors l’État u lise son budget
pour augmenter la demande.
Pour ce faire, elle u lise la poli que budgétaire : augmenter les dépenses, diminuer les rece es a n
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d’accroître les revenus des agents. Elle vise principalement à augmenter la produc on et donc la croissance,
et à créer des emplois et donc à résorber le chômage.
Les poli ques budgétaire et monétaire perme ent d’alléger les coûts des entreprises, de subven onner
certains inves ssements, de garan r un cadre favorable à leur développement.
La poli que d’o re entre dans le cadre d’une poli que conjoncturelle en améliorant les quatre grands
agrégats macroéconomiques, mais aussi dans le cadre de la poli que structurelle en faisant évoluer
durablement les structures de l’économie.
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Chapitre 4 : Les poli ques économiques au niveau européen
1. En quoi consiste la poli que monétaire européenne ?
La poli que monétaire est un instrument de la poli que économique.
La créa on d’une monnaie unique, l’euro, a nécessité la créa on d’une ins tu on indépendante, la Banque
centrale européenne (BCE), pour l’ensemble des pays membres de la zone euro (19 pays actuellement).
Ce e monnaie unique permet la réalisa on de l’Union économique et monétaire qui facilite les échanges
entre pays et développe ainsi l’ac vité économique.
La mission principale de la BCE est de veiller à la stabilité des prix pour limiter l’in a on à un taux de 2 %
maximum. Pour ce faire, elle u lise un ou l : le taux d’intérêt directeur (TID) qui détermine le coût du
crédit.
Un taux d’intérêt élevé augmente la charge d’intérêt à payer par l’emprunteur et décourage la demande de
crédit, et donc la consomma on et l’inves ssement. Moins de demande sur le marché entraîne une baisse
des prix.
À l’inverse, un taux d’intérêt faible encourage l’emprunt et s mule la consomma on et l’inves ssement, et
sou ent ainsi l’ac vité économique : croissance et emploi.
La poli que monétaire est donc bien un instrument qui agit sur les objec fs de poli que économique.
C’est un ensemble de décisions pour déterminer la composi on du budget de l’État en xant le niveau des
rece es et des dépenses publiques.
Si les rece es sont supérieures aux dépenses, alors le solde budgétaire est excédentaire. En revanche, si les
rece es sont inférieures aux dépenses, alors le solde budgétaire est un dé cit public. L’État devra contracter
un emprunt pour nancer ce dé cit : ces emprunts cons tuent la de e publique.
La France est membre de la zone euro, sa poli que budgétaire est donc contrainte de respecter les critères
de convergence sur les dé cits publics.
Ainsi, le traité de Maastricht a limité le dé cit public à 3 % du PIB. Puis le Pacte de stabilité et de croissance
a indiqué que chaque État doit tendre vers l’équilibre budgétaire. En n, le Pacte budgétaire européen a
précisé que le dé cit structurel ne devait pas dépasser 0,5 % du PIB.
Le dé cit structurel découle des rece es et des dépenses engagées pour le fonc onnement normal du pays.
Le Pacte budgétaire européen accepte un dé cit conjoncturel lié à des ralen ssements économiques: les
récessions par exemple.
Tout en tenant compte de ces critères de convergence, L’État peut décider d’une poli que budgétaire :
–de relance : l’État augmente ses dépenses publiques et/ou diminue ses rece es a n de s muler la
demande pour accroître la croissance et créer de l’emploi ;
– de stabilisa on : l’État réduit ses dépenses et/ou augmente ses rece es pour réduire la demande et ainsi
diminuer l’in a on et rééquilibrer le commerce extérieur.
La poli que budgétaire permet donc d’a eindre les objec fs de poli que économique tout en respectant
des règles communes pour coordonner les décisions de chaque État membre de la zone euro.
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Chapitre 5 : Les poli ques sociales
1. Comment la redistribu on horizontale de la poli que sociale protège-t-
elle les individus ?
La fonc on redistribu ve de l’État est exercée dans le cadre de sa poli que sociale.
La protec on sociale désigne les mécanismes des nés à protéger les individus contre les risques sociaux. Un
risque social est un événement entraînant une hausse des dépenses (enfants, dépendance des parents…)
ou une baisse des revenus (chômage, accident, vieillesse).
Deux logiques sont mises en place pour mener la poli que de protec on sociale :
– la logique d’assurance : « Je verse des co sa ons sociales, je reçois une pension ou une alloca on si le
risque survient ». Exemples : chômage, maladie, maternité...
– la logique d’assistance ou de solidarité : l’impôt nance les presta ons des personnes qui ne peuvent pas
co ser ou pas assez. Exemples : revenu de solidarité ac ve (RSA), couverture maladie universelle (CMU)…
Les individus béné cient de presta ons pécuniaires (les presta ons sociales) et non pécuniaires (l’o re de
services sociaux) pour faire face à ces risques sociaux.
Les ins tu ons de la protec on sociale sont les suivantes : la Sécurité sociale, les régimes complémentaires
(retraites et mutuelles) et l’UNEDIC (Assurance chômage). Elles sont nancées par les co sa ons sociales,
calculées sur les revenus des agents économiques, et les impôts.
La pauvreté se détermine par un indicateur : le seuil de pauvreté, qui correspond à 60 % du revenu médian.
Le taux de pauvreté, quant à lui, s’ob ent par le rapport entre le nombre de personnes vivant sous le seuil
de pauvreté et la popula on totale.
Les inégalités socio-économiques désignent les di érences de situa on entre les individus ou les groupes
sociaux concernant les ressources, l’accès à certains biens et services ou à certaines pra ques (les loisirs par
exemple).
L’État intervient pour limiter ces inégalités en u lisant notamment la scalité et, plus précisément, la
progressivité des prélèvements obligatoires : le taux d’imposi on augmente avec les revenus.
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La redistribu on « ver cale » traduit donc des transferts sociaux (monétaires et en nature) entre les
ménages les plus aisés vers les ménages les plus modestes. Elle est des née à réduire les inégalités de
revenus et la pauvreté, et à promouvoir plus de jus ce sociale.
– les di cultés de nancement des dépenses de protec on sociale, qui progressent plus vite que la richesse
na onale. En e et, les soldes des comptes nanciers de la Sécurité sociale et de l’Assurance chômage sont
en dé cit depuis plusieurs années. Il est di cile de trouver des solu ons car l’augmenta on des
prélèvements obligatoires pèse sur la compé vité des entreprises et le revenu disponible des ménages ;
– la persistance des inégalités : la pauvreté con nue d’augmenter, les écarts de richesse se creusent,
l’origine sociale pèse encore sur la réussite scolaire et l’accès aux soins reste parfois di cile pour les
ménages modestes en raison du reste à charge.
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Chapitre 6 : Ac vité et chômage
1. Comment mesure-t-on le chômage en France ?
Le chômage est considéré comme un déséquilibre sur le marché du travail. Il peut se dé nir comme
l’ensemble des personnes de 15 ans et plus, privées d’emploi et en recherchant un.
L’Insee mesure le chômage au sens du BIT. Est alors considéré comme chômeur une personne sans emploi,
immédiatement disponible pour travailler et à la recherche d’un emploi. L’es ma on du chômage est
e ectuée tous les trimestres par l’Insee à par r d’une enquête appelée l’enquête Emploi. Les critères
retenus pour ce calcul ont l’avantage d’être stables dans le temps et, ainsi, de perme re les comparaisons
historiques et interna onales.
Une autre ins tu on mesure le nombre de chômeurs en France, il s’agit de Pôle emploi. Son calcul di ère
légèrement car il résulte d’une démarche d’inscrip on. Or tous les chômeurs ne s’inscrivent pas à Pôle
emploi, notamment ceux qui ne béné cient pas d’indemnisa on.
Les deux mesures principales du chômage sont le taux de chômage et le taux d’emploi, cons tu fs du taux
d’ac vité (ce dernier sera étudié dans le chapitre suivant).
Le taux de chômage est le pourcentage de chômeurs dans la popula on ac ve (qui regroupe les ac fs
occupés et les chômeurs). On peut calculer un taux de chômage par âge en me ant en rapport les
chômeurs d’une classe d’âge avec les ac fs de ce e même classe d’âge. De la même manière se calculent
des taux de chômage par sexe, par professions et catégories socioprofessionnelles, par région, par
na onalité, par niveau de diplôme…
Le taux d’emploi est le rapport entre le nombre de personnes ayant un emploi et la popula on totale
correspondante. De même que pour le taux de chômage, il est possible de calculer un taux d’emploi par
catégorie de popula on.
Le chômage conjoncturel est un chômage transitoire, lié au fait que le rythme de croissance de l’ac vité a
tendance à uctuer et que ce e uctua on engendre un chômage des né à se résorber lorsque le cycle
d’ac vité recommence à s’accélérer.
En période de ralen ssement économique, la demande de biens et de services adressée aux entreprises
échit, ce qui peut entraîner des phénomènes de sur-stockage et donc un besoin de main-d’œuvre
moindre. Dans ce cas, une par e des personnes souhaitant travailler ne trouve pas d’emploi et se retrouve
dans une situa on de chômage involontaire, encore appelé chômage keynésien.
Le chômage structurel est un chômage résultant d’un écart entre la structure de l’o re et la structure de la
demande. Dans ce e situa on, les quali ca ons des chômeurs ne correspondent pas aux besoins des
entreprises.
Il est composé du chômage fric onnel (cons tué de personnes recherchant un emploi pendant une courte
période en raison du laps de temps nécessaire pour trouver un nouvel emploi), du chômage classique
(cons tué de personnes inemployables aux salaires en vigueur en raison du coût du travail trop élevé pour
le niveau de quali ca on) et du chômage volontaire (cons tué de personnes préférant être au chômage
plutôt que de prendre un emploi et ce notamment en raison des coûts de forma on ou de mobilité).
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Chapitre 7 : L’o re et la demande de travail
1. Que représentent l’o re et la demande sur le marché du travail ?
Le marché du travail désigne le lieu de rencontre entre l’o re et la demande de travail. Le prix qui se forme
sur ce marché est le salaire.
L’o re de travail, dans un pays, est composée de la popula on ac ve, c’est-à-dire l’ensemble des personnes
qui occupent un emploi ou qui en cherchent un.
A en on, les o reurs sur le marché du travail représentent les demandeurs d’emploi !
En 2019, l’o re de travail se compose de 29,8 millions de personnes de 15 ans ou plus en France (hors
Mayo e). Elle regroupe 27,1 millions d’ac fs ayant un emploi et 2,7 millions de personnes au chômage. Le
reste de la popula on âgée de 15 ans ou plus cons tue la popula on dite « inac ve », c’est-à-dire les
personnes ne travaillant pas et ne recherchant pas ac vement un emploi ou n’étant pas disponibles
rapidement pour en occuper un.
La demande de travail correspond aux besoins de main-d’œuvre des entreprises en quan té et en qualité.
Le niveau de la demande de travail est déterminé par un certain nombre de facteurs tels que :
– le niveau de la demande an cipée de biens et services par les entreprises ;
– le coût du travail. La baisse du coût du travail, par exemple, peut inciter les entreprises à embaucher
davantage ;
– le rapport entre le salaire payé et la produc vité. Si la produc vité horaire est supérieure au salaire
horaire, le pro t s’améliore et l’employeur est incité à u liser davantage de travail ;
– la possible subs tuabilité entre le travail et le capital, si le coût du capital est moins élevé que celui du
travail.
En théorie, si les salaires sont parfaitement exibles, l’ajustement se poursuit jusqu’à l’équilibre entre l’o re
et la demande de travail, ce qui correspond à une situa on de plein-emploi. Dans ces condi ons, le
chômage ne peut persister que parce qu’il existe des contraintes légales ou conven onnelles qui
empêchent la libre négocia on des salaires et des condi ons de travail. Par exemple, l’existence d’un salaire
minimum restreint les possibilités d’ajustement instantané des salaires.
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Pour les keynésiens, la exibilité des salaires ne su t pas à rétablir le plein-emploi, et le marché du travail
peut durablement se trouver en situa on de sous-emploi lorsque la demande an cipée est morose car les
entreprises ne sont pas enclines à créer de l’emploi.
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Chapitre 8 : Les poli ques de l’emploi
Les poli ques de l’emploi peuvent se dé nir comme l’ensemble des mesures visant à agir sur l’o re et la
demande de travail. En fonc on de l’analyse qui est faite de l’origine du chômage, les poli ques
économiques engagées seront di érentes et très contrastées selon les pays.
– les poli ques ac ves de l’emploi visent à améliorer le fonc onnement du marché du travail, par une mise
en rela on plus e ciente des o res et des demandes d’emploi ou par une meilleure forma on
professionnelle par exemple. L’OCDE a répertorié les di érentes poli ques qui rentrent dans ce e
classi ca on : le service public de l’emploi, la forma on professionnelle des adultes, les mesures en faveur
des jeunes, les mesures en faveur des publics défavorisés et les aides à l’embauche ;
– les poli ques passives de l’emploi ciblent la réduc on des conséquences néga ves du chômage sur la
popula on, comme l’avancement de l’âge de la retraite ou le développement des aides sociales pour les
personnes durablement exclues du marché du travail. Pour l’OCDE, deux poli ques rentrent dans ce e
classi ca on : l’indemnisa on des chômeurs et les retraites an cipées.
Si cet État est dans la zone euro, sa poli que monétaire est dévolue à la Banque centrale européenne, dont
le premier objec f est la stabilité des prix ; la poli que budgétaire fait l’objet d’une surveillance permanente
par les autres États membres.
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Chapitre 9 : Les transforma ons du commerce mondial
1. Quelles sont les caractéris ques des échanges mondiaux ?
Les pays échangent des marchandises (des ma ères premières, des produits intermédiaires et des produits
nis) et des services. Les échanges de service représentent aujourd’hui plus de 20 % du commerce mondial
de biens et de services. En 2018, le commerce mondial de biens représente 19 670 milliards de dollars et
celui des services 5 630 milliards de dollars.
Pour appréhender le commerce extérieur d’un pays, il faut dis nguer les exporta ons, c’est-à-dire les ux
de biens et de services d’un pays vers le reste du monde, et les importa ons, c’est-à-dire les ux de biens et
de services du reste du monde vers un pays. Le solde du commerce extérieur de biens et de services est la
di érence entre les exporta ons et les importa ons.
Le rapport entre les exporta ons et les importa ons traduit le taux de couverture des échanges extérieurs.
Le degré d’ouverture est le rapport entre la somme des exporta ons et des importa ons, divisée par deux
et le PIB : [(exporta ons + importa ons) : 2] : PIB.
Des pays comme la Chine, le Brésil, l’Allemagne ou encore l’Italie ont un commerce extérieur excédentaire
tandis que d’autres pays comme les États-Unis, l’Espagne ou la France ont un commerce extérieur
dé citaire.
Les principaux pays par cipant au commerce mondial sont la Chine, les États-Unis ou encore l’Union
européenne.
Le commerce mondial est d’abord un commerce intrarégional avant d’être un commerce interrégional. C’est
le cas du commerce des pays de l’Union européenne, qui est pour près de 70 % intrarégional, ou encore du
commerce des pays asia ques signataires de l’ASEAN (pour 67 %).
Le commerce mondial se fait essen el entre pays ayant conclu des accords commerciaux régionaux (ACR).
On en dénombre plus de 250, qui régulent plus de 50 % du commerce mondial.
Ces IDE perme ent aux pays d’accueil de voir les dépenses d’inves ssement augmenter tout en béné ciant
de transferts de technologies et de compétences managériales.
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3. Comment la segmenta on des processus de produc on structure-t-elle
les échanges interna onaux ?
Les FMN fragmentent ou segmentent leur processus de produc on, c’est-à-dire qu’elles découpent le
processus de produc on en séparant les grandes fonc ons de l’entreprise : recherche et développement,
concep on, di érentes phases de produc on, assemblage, marke ng et ventes.
Ce e segmenta on s’accompagne d’une localisa on des di érentes phases dans di érents pays. C’est le
cas, par exemple, des secteurs de l’aéronau que, de l’automobile, du tex le et de l’habillement. L’exemple
le plus connu est celui de la rme Apple où les semi-conducteurs sont fabriqués en Allemagne ou au Japon,
les écrans en Corée ou à Taiwan, les métaux rares viennent d’Afrique ou d’Asie, l’assemblage étant e ectué
en Chine.
On assiste ainsi à une décomposi on interna onale du processus produc f (DIPP) et à la cons tu on de
chaînes de valeur mondiales (CVM).
Ce e structura on des échanges commerciaux interna onaux par la décomposi on interna onale du
processus produc f se traduit par un commerce mondial de produit intermédiaires qui représente 57 % du
commerce de biens et services, et par une augmenta on du contenu en importa ons des exporta ons.
Pour les pays en développement par cipant à ces chaînes de valeur mondiales, cela contribue à augmenter
le revenu disponible des habitants, à créer de l’emploi et à améliorer la produc vité. Pour les
consommateurs du monde en er, cela permet de réduire les prix. Mais à quel coût environnemental ?
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Chapitre 10 : Des poli ques commerciales divergentes
1. Quels sont les e ets de l’ouverture des échanges ?
Le libre-échange est une doctrine prônant l’instaura on d’un système économique dans lequel les échanges
commerciaux entre pays ne sont freinés par aucun obstacle.
Ce système comporte de nombreux avantages étayés, entre autres, par les économistes classiques (Adam
Smith, Ricardo…) depuis la n du XVIIIe siècle.
Tout d’abord, le libre-échange permet d’accroître les débouchés, ce qui a pour conséquence la hausse des
volumes produits. Ce e augmenta on de la produc on entraîne pour les industries des économies
d’échelle qui se caractérisent par une baisse du coût unitaire lorsque les quan tés produites augmentent. In
ne, c’est le prix pour le consommateur qui chute, ce qui accroît son pouvoir d’achat et donc la taille des
marchés. C’est un cercle vertueux.
En outre, le libre-échange s mule la concurrence sur les marchés et favorise ainsi le progrès technique, les
innova ons et l’améliora on des méthodes de produc on.
Une autre raison pour laquelle le libre-échange a un impact béné que est qu’il o re aux consommateurs
na onaux un choix de biens et de services auxquels ils n’auraient pas accès autrement (les mangues en
Russie, par exemple).
En n, l’ouverture de leur économie sur le marché mondial est un facteur qui a permis à de nombreux pays
en développement d’enregistrer une croissance rapide et une réduc on plus prononcée de la pauvreté.
Selon le FMI, en moyenne, les pays en développement qui ont fortement baissé leurs tarifs douaniers dans
les années 1980 ont connu une croissance plus rapide que les autres au cours des années 1990. L’inégalité
entre pays diminue globalement depuis 1990, ce qui re ète la croissance économique plus rapide des pays
en développement, elle-même par ellement due à la libéralisa on des échanges.
Néanmoins, la libéralisa on des économies comporte certains aspects néga fs, notamment en termes
d’impacts sur la quan té des emplois.
D’une part, dans les secteurs exposés tels que l’industrie ou l’agriculture, des emplois sont menacés. Les
vic mes sont le plus souvent des travailleurs peu quali és pour qui se réorienter dans un nouveau secteur
d’ac vité est di cile, ce qui accroît les inégalités entre les popula ons au sein d’un pays.
D’autre part, la concurrence étant plus forte, les entreprises souhaitent améliorer leur compé vité. Ces
entreprises sont donc a rées par des pays à faible coût de main-d’œuvre a n d’y délocaliser leur
produc on, ce qui a pour conséquence une destruc on d’emplois.
En n, les normes administra ves, sanitaires ou techniques peuvent être simpli ées a n de faciliter les
échanges. C’était notamment l’objec f des négocia ons du traité de libre-échange bap sé TAFTA (ou TIPP)
qui prévoyait de s’a aquer aux procédures et entraves administra ves liées aux échanges entre les États-
Unis et l’UE dans de nombreux secteurs (alimentaire, sanitaire, environnemental, industriel, cosmé ques…).
Ce e poli que consiste à protéger l’économie d’un pays contre la concurrence étrangère grâce à deux
leviers :
– par des mesures tarifaires via des droits de douane. En e et, sur le plan tarifaire, un pays protec onniste
est un pays qui applique des droits de douane plus élevés que les autres. Le Brésil, par exemple, est plus
protec onniste que l’Australie. Ainsi, en 2017, le Brésil a appliqué un taux moyen de droits de douane de
13,4 % aux importa ons de ses partenaires de l’OMC. Dans le même temps, le taux appliqué par l’Australie
n’était que de 2,2 %. Autrement dit, pour un produit importé d’une valeur de 100 euros, le Brésil prélève
13,40 euros de taxes quand l’Australie ne prélève que 2,20 euros ;
– par des mesures non tarifaires via des quotas, des normes, des subven ons… Ces mesures ne peuvent pas
être mesurées par un indicateur sta s que. On sait qu’elles sont aujourd’hui l’ou l essen el du
protec onnisme.
Ce e poli que peut sembler tentante, ce fut notamment le cas du penseur allemand List qui, à contre-
courant du libre-échangisme en vogue au XIXe siècle, prônait un protec onnisme « éducateur ». Selon lui, si
un secteur d’ac vité en est à ses débuts et manque de compé vité, il ne pourra pas survivre à la
produc on interna onale. Le gouvernement se doit donc de soutenir ses industries na onales le temps
qu’elles aient les capacités d’a ronter les entreprises étrangères.
Un protec onnisme « défensif » est aussi jus é par certains en cas de concurrence déloyale de certains
pays en ma ère sociale a n de protéger l’emploi. Par exemple, la France réclame depuis longtemps
davantage de garde-fous sur le statut des travailleurs détachés. Aujourd’hui, en Europe, un prestataire de
services polonais, par exemple, peut envoyer des salariés travailler dans un autre pays de l’UE. S’ils viennent
en France, ils sont assurés de percevoir le SMIC français. En revanche, les charges sociales seront celles de la
Pologne. De quoi réduire le coût du travail de 30 % pour l’employeur.
Néanmoins, les poli ques protec onnistes d’un pays peuvent entraîner des représailles et engendrer une
véritable guerre commerciale. Ainsi, après la décision de Donald Trump d’augmenter les droits de douane
sur une grand nombre de produits chinois, Pékin a contre-a aqué en dévoilant en mars 2018 une liste de
128 produits qui pourraient se voir appliquer des droits des douanes de 15 % à 25 % en cas d’échec des
négocia ons.
En n, un pays qui choisit de protéger son économie perd logiquement une grande par e des avantages du
libre-échange comme les gains liés à la taille des marchés et à la concurrence.
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Chapitre 11 : Une organisa on mondiale pour gérer les di érends
entre États dans les échanges interna onaux
1. Comment accompagner le développement des échanges
interna onaux ?
Après la seconde Guerre mondiale, les États-Unis défendent l’idée d’un commerce interna onal fondé sur le
libre-échange. Cela se traduit par le projet de créa on d’une Organisa on interna onale du commerce (OIC)
sous l’égide de l’ONU qui n’abou ra jamais et par une conférence interna onale pour une réduc on
mul latérale des obstacles aux échanges interna onaux avec le GATT (Accord général sur les tarifs
douaniers et le commerce). Le GATT, traité signé par 23 na ons à l’origine, compte 123 pays en 1994.
Sous la direc on du GATT, des cycles de négocia ons comme le Kennedy Round, le Tokyo Round ou
l’Uruguay round, abou ssent à une réduc on des droits de douanes, des mesures an dumping ou encore
une réduc on des barrières non tarifaires.
En 1995, l’Organisa on mondiale du commerce (OMC) est créée. Elle a pour objec f de faciliter les
échanges interna onaux en réduisant ou en éliminant les obstacles au commerce.
• la non-discrimina on :
– la clause de la na on la plus favorisée : les pays membres ne peuvent pas établir de discrimina on entre
leurs partenaires commerciaux,
– le traitement na onal : les produits importés ne doivent pas subir un traitement moins favorable que celui
réservé aux produits na onaux.
Lorsqu’un membre de l’OMC considère qu’un autre membre ne respecte pas un accord, il peut saisir l’ORD.
La procédure comporte plusieurs étapes :
– étape 1 : une négocia on entre les pays concernés est engagée ;
– étape 2 : en cas d’échec, un groupe d’experts est cons tué et présente un rapport ;
– le pays concerné a alors la possibilité de faire appel de la décision, un nouveau rapport est alors rendu par
l’organe d’appel ;
– étape 3 : l’ORD adopte le rapport ;
– étape 4 : les décisions du rapport sont appliquées ;
– étape 5 : des sanc ons sont prises en cas de non-applica on.
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