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Année : 2021-2022

Méthodologie et mémoires – Aide à la rédac on du mémoire

PREMIERE PARTIE : RAPPEL DE QUELQUES REGLES DE GRAMMAIRE ET D’ORTHOGRAPHE

RAPPEL DE QUELQUES REGLES UTILES

Avant-propos
Ce document est des né à vous rappeler certaines règles fondamentales en grammaire et
orthographe, supposées acquises. Il vous appar ent de lire et de travailler vous-même et en
fonc on de vos besoins, les di érents points traités ci-dessous.

Lorsque vous écrivez, vous écrivez pour un autre, celui qui est censé lire, et vous
comprendre. Écrivez donc lisiblement. Votre texte doit être clair et simple.
- Les phrases doivent être courtes et doivent comprendre au moins un verbe. Évitez les
phrases complexes qui nuisent à la compréhension de l’ensemble : ce qui se comprend
facilement s’énonce aisément…
- Évitez aussi les parenthèses trop nombreuses ainsi que les cita ons trop longues, bref, tout
ce qui nuit à la uidité de votre texte.
- Il est d’usage de changer de paragraphe lorsque vous changez d’idée. Lorsque vous
abordez de nouveaux développements, sautez une ligne de façon à inscrire – physiquement
– dans le texte, la rupture avec la par e précédente.

Nb : a en on à ne pas sauter de ligne à chaque paragraphe, cela nuit considérablement à la


compréhension du texte. Évitez donc le texte hyper-aéré comme le texte hyper-concentré.
- Évitez les répé ons, elles alourdissent inu lement un texte. Usez d’un dic onnaire des
synonymes (type Lexilogos ou Crisco en ligne).

=> Pe te astuce : lorsque deux mots qui se suivent sont iden ques, modi er le premier et
non le second. Cela est plus facile et fonc onne presque toujours.

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Ce document a été élaboré à par r du guide « méthodologie en sciences humaines » de l’Ins tut Na onal des Langues
et Civilisa ons Orientales.

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- Allez à l’essen el. Ne


vous diluez pas dans les
détails sauf lorsque ceux-ci
sont importants pour votre
raisonnement.

- Évitez les styles


pompeux. Cela ne vous
donne aucune importance
ni ne permet de penser
que votre travail est au-
dessus de la moyenne.
Votre texte sera juste pénible à déchi rer. Pensez toujours à celui qui vous lit, d’autant qu’il
peut être aussi, au demeurant, votre correcteur.

I. SIGNES ORTHOGRAPHIQUES ET PRESENTATION D’UN TEXTE

A- L’usage des majuscules


- La majuscule est un signe orthographique présent :
* au début de toute phrase : Je suis par e en vacances…
* au début des tres de livres : J’ai lu Madame Bovary…
* à l’ini ale des noms propres : J’ai aimé ce livre de Gustave Flaubert

- Me ez une minuscule aux adjec fs quali ca fs portant sur ce qui a trait aux pays et na ons
: un lm coréen, un fes val japonais
* aux noms désignant les langues : Vous parlez français, et étudiez le chinois.

B- U lisez correctement la ponctua on


Il existe quatre signes dits de ponctua on lorsqu’on veut clore une phrase :
- le point (.) qui termine une phrase et correspond à une pause prolongée
- les points de suspension (…) qui marquent une pause provisoire ; * À la n d’une phrase, ils
s’u lisent pour laisser place à la médita on, pour signaler que l’évoca on ou l’énuméra on

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est incomplète, pour montrer que l’on pourrait expliquer… * À l’intérieur d’une phrase, ils
marquent une hésita on, une di culté à s’exprimer… Entre parenthèse ou entre crochets, ils
signalent dans les cita ons un passage supprimé.
- le point d’interroga on (?), qui est u lisé pour marquer la n d’une phrase interroga ve
(Es-tu là ?) ou à l’intérieur d’une phrase, pour indiquer une série de ques ons prononcées
dans un même mouvement (Qu’est-il devenu ? où se cache-t-il ? où est-il ?).
- le point d’exclama on (!), employé à la n d’une phrase exclama ve ou après les
interjec ons. On notera par ailleurs que tout signe de ponctua on double ( ; : ! ? « ») est
précédé et suivi d’un espace.

Á l’intérieur d’une phrase, plusieurs signes de ponctua on peuvent être u lisés :


- la virgule (,), qui marque une pause brève. Elle remplit plusieurs fonc ons :
* elle sépare des termes placés côte à côte et jouant le même rôle gramma cal. « Des
oppressions, des toux, une èvre con nuelle et des marbrures aux pomme es décelaient
quelque a ec on profonde. » (Flaubert, « Un cœur simple », Trois contes).
* elle détache et met en valeur certains groupes fonc onnels ou les mots qui sont à une
place inhabituelle. « Le lendemain, dès l’aube, elle se présenta chez le docteur », « Ça ne leur
fait rien, à eux ».
* elle accentue un lien logique entre deux proposi ons, mêmes coordonnées. « Félicité lui en
fut reconnaissante comme d’un bienfait, et désormais la chérit avec un dévouement bes al »
(Trois contes, Flaubert). A en on :
* On ne sépare jamais par une virgule le sujet et le verbe de leurs compléments sauf s’ils
sont déplacés pour des raisons d’expressivité. J’ai o ert un jeu de quilles à Marion. → À
Marion, j’ai o ert un jeu de quilles.
* Une virgule peut être capitale pour la compréhension d’une phrase. Il n’est plus a eint par
la maladie. / Il n’est plus, a eint par la maladie.
* On ne sépare par une virgule la proposi on subordonnée rela ve de sa proposi on
principale que si la rela ve équivaut à un complément circonstanciel. Nous avons adopté ce
chien, qui a l’air a ectueux. → Nous l’avons adopté pour ce e raison. Nous avons adopté ce
chien qui a l’air a ectueux. → Nous avons adopté un chien apparemment a ectueux.

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- le point-virgule (;), qui signale à la n d’une proposi on une pause moins longue que celle
qu’introduit le point. Il crée un lien logique entre les deux membres de phrase qu’il relie : il
ponctue les étapes successives d’un récit, le cheminement d’un raisonnement…
« Victor alla successivement à Morlaix, à Dunkerque et à Brighton ; au retour de chaque
voyage, il lui o rait un cadeau. La première fois, ce fut une boîte en coquilles ; la seconde,
une tasse à café ; la troisième, un grand bonhomme en pain d’épices. » (Trois contes,
Flaubert).
- les deux points (:) qui peuvent indiquer :
* une pause entre deux proposi ons qu’ils lient logiquement, Je rentre : il fait trop froid = Je
rentre car il fait trop froid.
* une énuméra on, « On voyait contre les murs : des chapelets, des médailles, plusieurs
bonnes Vierges, un béni er en noix de coco (…) » (Trois contes, Flaubert).
* une cita on au discours direct, « Il était mort immédiatement, et le chef avait dit : « Bon !
encore une ! », (Trois contes, Flaubert).

C- Usez précau onneusement des acronymes et sigles.


L’usage d’un sigle est admis s’il est largement connu mais il est toujours préférable de l’écrire
en toutes le res, voire de l’expliquer lors de la première occurrence : L’Organisa on des
Na ons unies (ONU), la Confédéra on Générale du Travail (CGT)… Certains sigles sont des
abrévia ons de mots étrangers et ne doivent pas être u lisés. C’est le cas de USA (United
States of America) que vous devez éviter, écrivez plutôt États-Unis.

D- Évitez les abrévia ons


L’usage des abrévia ons doit se limiter à vos prises de notes ; elles ne doivent pas apparaître
dans les travaux que vous rendez. Tout texte rendu est soigneusement rédigé.

E- Les dates s’écrivent en en er On écrit le 18 juin 1945, et non le 18 juin 45 ou le


18.06.1945. De même, on n’écrit pas 14-18 (ou 39-45) mais la Guerre de 1914-1918
(1939-1945).

F- Savoir citer

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Une cita on est cons tuée soit d’un segment de phrase, soit d’une ou de plusieurs phrases
complètes. Elle est placée entre des guillemets français (« »). On u lise les guillemets anglais
(“ ” et non " ") dans le cas de guillemets inclus à l’intérieur d’un texte déjà entre guillemets.
Tout ajout, précision, subs tu on de le res ou de mots, apparaîtra entre crochets droits : [ ].
Toute omission du texte original dans une cita on, est gurée par trois points entre crochets
droits : […]. Lorsque la cita on est longue, elle peut être sor e du corps de texte et mise en
note de bas de page.
Une cita on en langue étrangère peut gurer dans le corps de texte mais son explica on
doit être donnée en français de façon à ne pas gêner le lecteur qui, lui, ne parle pas
forcément la langue originale. Le texte en langue originale peut aussi être placé en note de
bas de page avec l’explica on dans le texte.
Rappelez-vous ce e règle de base de l’écriture : lorsque vous écrivez, vous le faites pour être
lu et compris par un autre, non pour vous-même.

II. QUELQUES PIEGES ORTHOGRAPHIQUES ET GRAMMATICAUX A EVITER

A-Di érenciez in ni f et par cipe passé


Ne pas confondre l’in ni f et le par cipe passé dans les temps composés (qui se
construisent avec le par cipe passé du verbe qui porte le sens, plus un verbe auxiliaire)
comme :
* Le passé composé : Elle a rêvé.
* Le plus-que-parfait : Elle avait rêvé.
* Le futur antérieur : Elle aura rêvé. ( ! ≠ condi onnel passé elle aurait rêvé).

Le par cipe passé S’ACCORDE (≠ in ni f) en genre (masc./fém.) et en nombre (sing./plur.)


lorsque :
a. l’auxiliaire est le verbe « être ». Le par cipe s’accorde alors toujours avec le sujet. Ils
sont par s.
b. l’auxiliaire est le verbe « avoir », le verbe au par cipe est transi f (admet un
complément d’objet direct), et le complément d’objet précède le verbe dans la
phrase. Le verbe s’accorde alors avec le complément d’objet. Les eurs, que nous

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avons cueillies, se sont desséchées. (« Que », pronom rela f, est le COD de
« cueillies », et se trouve avant le verbe auquel il se rapporte).
Le par cipe passé NE S’ACCORDE PAS lorsque :
a. l’auxiliaire est le verbe « avoir », et le verbe au par cipe est intransi f (n’admet pas
de complément d’objet direct). La championne a déjà nagé.
b. l’auxiliaire est « avoir », le verbe au par cipe est transi f, et le complément d’objet
suit le verbe. J’ai cueilli des haricots (En revanche : Les haricots que j’ai cueillis). NB :
Les verbes pronominaux (se ra raper) ne font pas excep on : puisqu’ils u lisent
l’auxiliaire « être », l’accord se fait avec le sujet : Nous nous sommes ra rapés.

RÉCAPITULATIF Pour être certains de bien faire, se demander, dans l’ordre : - Quel est
l’auxiliaire : « être » ou « avoir » ? - Si c’est « avoir » : le verbe du par cipe à accorder est-il
transi f ou intransi f ? - S’il est transi f : où se trouve le complément d’objet, avant ou après
?
MOYEN PRAGMATIQUE POUR NE PAS CONFONDRE AVEC L’INFINITIF Remplacer le verbe en
ques on par des verbes en « -ir » ou en « -dre », comme « nir » ou « prendre », puisque la
confusion porte toujours sur des verbes du premier groupe (en -er).

B- N’oubliez pas les accents


Écrire et dis nguer les accents graves (« è »), aigus (« é ») et circon exes « ê ») est
absolument fondamental en français. C’est l’oreille qui guide pour dis nguer les deux
premiers. Pour le circon exe, c’est l’usage (puisqu’il sonne exactement comme le grave),
mais on peut peut-être en cas de doute deviner, si l’on pense qu’il remplace ce qui était à
l’origine un « -s » après le « -e », ce qui peut se retrouver dans des mots proches. Fes f, ou
fes val pour fête.
NB : Écrire les majuscules avec les accents correspondants.

C- Pe t rappel à propos de l’adverbe


L’adverbe est un mot invariable que l’on joint à un verbe, à un adjec f ou à un autre adverbe
pour en modi er le sens : Elle parle bien. Elle écrit fort vite.

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On dis ngue sept types d’adverbes :
- adverbes de manière : ainsi, bien, comme, comment, ensemble, pis, plutôt, quasi, exprès,
volon ers…
- adverbes de quan té et d’intensité : assez, aussi, autant, beaucoup, davantage, moi é,
presque, tant, tout, tellement, très, abondamment, énormément, grandement…
- adverbes de temps : auparavant, aujourd’hui, autrefois, aussitôt, jamais, dorénavant, en n,
ensuite, tantôt, maintenant, déjà…
- adverbes de lieu : ailleurs, alentour, a enant, derrière, dessous, dessus, devant, partout, là,
ci-contre, là-bas, au-dehors…
- adverbes d’a rma on : assurément, certainement, aussi, bien, certes, précisément,
volon ers, vraiment, si, soit…
- adverbes de néga on : non, ne, aucunement, nullement, guère, jamais, rien, personne…
- adverbes de doute : apparemment, peut-être, probablement, sans doute…

Les adverbes en -ment dérivent tous d’adjec fs (ou de par cipes passés) et sont formés à
par r de ces derniers.
* Pour les adjec fs qui se terminent par une consonne au masculin, on forme l’adverbe en
ajoutant – ment au féminin de l’adjec f. capricieux – capricieuse → capricieusement frais –
fraîche → fraîchement grand – grande →grandement lent – lente → lentement Mais
A en on ! bref – brève, mais brièvement gen l – gen lle, mais gen ment précis – précise,
mais précisément
* Pour tous les autres adjec fs ( nale en –e, en –é, en –i, en –u), on forme l’adverbe en
ajoutant –ment au masculin de l’adjec f. e ronté → e rontément absolu → absolument
passionné → passionnément prétendu→ prétendument
* Pour les adjec fs qui se terminent en –ant ou –ent au masculin, on forme l’adverbe en
remplaçant – ant par –amment et –ent par –emment. abondant → abondamment galant →
galamment su sant → su samment apparent → apparemment fréquent → fréquemment
violent → violemment vaillant→ vaillamment

DEUXIEME PARTIE : COMPRENDRE ET ANALYSER UN DOCUMENT

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Vous trouverez ci-dessous quelques conseils et indica ons sommaires qui reprennent les
éléments abordés en cours et vous perme ront de lire, comprendre et analyser un
document u lisé pour la rédac on du mémoire.

1) Lire
Que ce soit dans le cadre d’une lecture complémentaire (livre, ar cle) conseillée dans le
cadre d’un cours ou d’un exercice précis (résumé, commentaire, che de lecture), la
compréhension et la mémorisa on des informa ons contenues dans un texte passent
toujours par une bonne lecture, c’est-à-dire une lecture a en ve et ac ve. Lors de chaque
lecture, munissez-vous d’un crayon et n’hésitez pas (sauf dans le cas d’ouvrages empruntés à
la bibliothèque !) à marquer les passages importants, à souligner les mots inconnus etc. Si le
texte vous semble di cile à lire, me ez en évidence les ar cula ons principales (celles-ci
sont marquées par de pe ts mots comme : ainsi, donc, mais, par exemple, …), qui vous
aideront à mieux saisir la progression et la pensée de l’auteur.

2) Comprendre
Après une première lecture ac ve, cherchez la dé ni on des mots inconnus dans un
dic onnaire généraliste ou spécialisé (selon la discipline et l’aire géographique concernées
par le document). Pro tez-en pour élaborer un glossaire des termes spéci ques à votre aire
culturelle, que vous pourrez compléter au fur et à mesure de vos lectures, et qui vous servira
dans vos travaux futurs (exposés, ches de lecture, travaux de recherche). Une fois tous les
termes dé nis et les principales ar cula ons iden ées, vous ne devriez plus rencontrer
d’obstacle majeur à la compréhension du texte, et devriez être capable d’en reformuler le
propos de manière simple.
3) Analyser
Certains exercices que vous aurez à e ectuer au cours de votre cursus universitaire
(commentaire de texte, che de lecture) requièrent, au-delà de la simple compréhension du
texte, une explica on et une analyse cri que de l’informa on, c’est-à-dire une confronta on
du contenu du texte avec les connaissances que vous avez déjà du sujet. L’analyse cri que
passe par la véri ca on de l’informa on (authen cité, cohérence, crédibilité) et sa
hiérarchisa on (du général à l’essen el, en passant par le secondaire et l’anecdo que). Elle

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vise à montrer les apports et les limites d’un document sur notre connaissance d’un
problème historique, sociologique, économique, géographique, etc.

4) Synthé ser
D’après le dic onnaire Le Robert, la synthèse est une « opéra on intellectuelle par laquelle
on rassemble les éléments de connaissance concernant un objet de pensée en un ensemble
cohérent. » Synthé ser un texte ou un ensemble de textes consiste à en donner une vue
d’ensemble dèle : iden er les thèmes principaux et regrouper sous chacun d’entre eux les
informa ons essen elles, en laissant de côté les détails super us.

TRAITER UN SUJET/ UNE THÉMATIQUE

Que vous soyez amené à traiter un sujet à l’écrit ou à l’oral, vous serez jugé sur votre capacité
à construire un point de vue à l’aide d’arguments cohérents et convaincants, ainsi que de
preuves rées de vos connaissances (di cile d’élaborer une argumenta on quand on ne
connaît absolument rien). À la di érence de l’épreuve de disserta on en français ou en
philosophie, il n’est pas demandé aux étudiants d’exprimer leur sensibilité personnelle dans
un travail en sciences humaines. L’étudiant doit se concentrer sur des événements, des faits,
des évolu ons et des contextes historiques ou sociaux et traiter des explica ons et des
interpréta ons qui perme ent de les comprendre.

1) DETERMINER LA « PROBLEMATIQUE »

A. Lire a en vement le sujet a n de le comprendre


La qualité d’un mémoire dépend en premier lieu de la bonne compréhension du sujet. Il
s’agit de comprendre l’orienta on générale donnée par l’in tulé et de ré échir au sens de
chacun des termes. L’exercice consiste e ec vement à traiter un sujet précis. Trois
délimita ons de votre sujet sont à envisager.

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1. Délimita on théma que
* Repérer le ou les mots clés, en déterminer le sens précis. L’expression « régime poli que »
est di érente de « vie poli que » par exemple : dans le premier cas, il s’agit de l’étude des
ins tu ons poli ques, et non de la pra que poli que comme dans le second.
* Interpréter la structure gramma cale du sujet : l’ordre des mots traduit souvent une
hiérarchie, un mot n’a pas le même sens selon qu’il est au pluriel ou au singulier…
* Être a en f aux mots de liaison. Expriment-ils une mise en rela on ? L’opposi on ? La
comparaison ?
NB : Répétons-le, tous les termes du sujet ont leur importance !

2. Délimita on chronologique
Une époque précise peut être indiquée, ou sous-entendue par les termes du sujet (« Chine
moderne » et « Chine contemporaine » ne désignent pas les mêmes périodes). Il faut s’en
tenir à ces limites et ne pas aller chercher d’exemples à d’autres époques. Par ailleurs, toutes
les bornes chronologiques ayant un sens, ou des enjeux, il vous faut y ré échir pour
l’expliquer dans votre mémoire. Si le sujet ne comporte pas de date, il vous faudra xer
vous-même le champ chronologique et jus er votre choix dans l’introduc on.

3. Délimita on spa ale


Selon la nature du sujet, vous avez parfois à déterminer son étendue géographique.

La dé ni on de bornes chronologiques et géographiques est évidemment essen elle dans


les travaux en histoire et en géographie, mais également dans les autres domaines des
sciences humaines dont le management.

B- Dégager la probléma que du sujet


Le plus souvent, la probléma que découle directement du sujet : Quelle ques on ou série
d’interroga ons pose le sujet ? Elle naît de votre ré exion sur le sujet (les 5 bonnes minutes
précédentes) et traduit votre approche et votre compréhension du sujet. Tout sujet est en
fait une interroga on, même s’il n’est pas rédigé sous forme de ques on. Il s’agit de
découvrir la raison profonde d’un libellé, ce qui pose ques on. Probléma ser c’est
rassembler autour d’une ques on centrale diverses ques ons secondaires

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La technique du plan en étoile
Remplir une page blanche de tout ce qui vous vient à l’esprit (à propos du sujet). Dates,
événements, idées doivent venir en vrac se poser sur la feuille de brouillon. Quand il n’y a
plus d’inspira on, relier les éléments qui vous semblent avoir un rapport : certains thèmes se
retrouvent au centre d’un grand nombre de liens, ils apparaissent plus importants que
d’autres → Ils deviennent des têtes de par es ou de sous-par es.
D’autres sont plus anecdo ques, et viendront trouver une place en tant qu’exemples. Les
grands nœuds du sujet ayant ainsi été mis à jour, il s’agit de trouver un l rouge, une
probléma que donc, qui va perme re d’organiser les grands thèmes obtenus selon un plan
ce e fois linéaire, où chaque élément trouve sa place.

II) STRUCTURER LA REDACTION

Un mémoire bien construit se compose obligatoirement d’une introduc on, d’un


développement en plusieurs par es, et d’une conclusion.

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L’introduc on et la conclusion sont des moments forts de la construc on du mémoire et
doivent être soignées

A- L’introduc on
* Présenter le sujet : Il s’agit de replacer le sujet dans son contexte, historique, social,
managérial, d’expliquer pourquoi la ques on est importante. Si certaines considéra ons
rela vement générales sont possibles ici, en gardant toujours en tête qu’elles doivent avoir
un rapport avec le sujet, il faut absolument éviter de dérouler des banalités (une formule du
style « de tout temps, l’homme… » est à proscrire sans hésita on). Ce e première par e du
mémoire « amène le sujet ». On y précisera le sens des mots importants du sujet (un ou
deux, guère plus), que l’on dé nira et dont on expliquera les bornes chronologiques,
spa ales et théma ques.
* Poser la probléma que, Il s’agit ici de « poser » le sujet, et le l directeur de votre
mémoire, sous forme d’une ques on centrale, qui peut être assor e de ques ons
secondaires (il est adroit alors de faire correspondre ces ques ons aux di érentes par es de
votre plan, en suivant l’ordre de votre mémoire).

* Exposer le plan que vous allez suivre, dans l’ordre, c’est-à-dire exposer le cheminement de
votre argumenta on
NB Vous ne répondez en aucune manière aux ques ons dans l’introduc on. Vous y
répondrez de façon par elle à la n de chaque par e avant de lancer la transi on vers la
par e suivante. En fait, vous répondrez uniquement à la ques on centrale, à votre
probléma que, dans votre conclusion.

B. Le corps du texte/ mémoire


Le développement doit être organisé.
A en on ! Organiser ne signi e pas répar r n’importe quoi en 2, 3 ou 4 parts plus ou moins
égales pour faire plaisir au correcteur. Chaque par e doit avoir une unité et une jus ca on,
à élaborer avant de construire le plan. Il est tout à fait permis et recommandable de faire, à
l’intérieur de chaque grande par e, des sous-par es, des paragraphes, des subdivisions de
toutes sortes pour a ner la ré exion.
* Par es et sous-par es

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Les par es doivent clairement apparaître au lecteur : ne pas hésiter à sauter une ou
plusieurs lignes entre deux par es, ne pas oublier de commencer par un retrait conséquent.
Les sous-par es ne seront dis nguées que par un changement de paragraphe.
* Paragraphes : Au sein de chaque par e, chaque paragraphe est construit autour d’une
idée directrice (elle-même sous-par e de la probléma que). Il vous faut développer ce e
idée directrice, la jus er et l’illustrer par un ou plusieurs exemples précis se basant sur des
faits avérés, expliquer la portée de ces exemples, pour ensuite conclure. Un paragraphe bien
construit suit en e et le mouvement : énoncé de l’argument – preuves (une ou deux) –
explica on - synthèse. Et ne saurait se résumer à une seule phrase.
* Transi ons : On veillera à aménager des transi ons entre les paragraphes (il n’est pas
possible de n’établir qu’une liste énuméra ve), et entre les par es : toute par e commence
par une pe te introduc on, sur le modèle de l’introduc on générale mais ne traitant que du
thème de la par e, et de son lien avec la par e qui précède.
Toute par e se termine sur une conclusion transitoire, qui amène la par e qui suit. Dans
l’ordre donc : Quel est le lien avec ce qui précède ?

C. La conclusion
La conclusion est l’abou ssement logique du mémoire et de votre argumenta on. Tout en
faisant la synthèse du mémoire, elle doit répondre à la ques on posée par le sujet et
prolonger la ré exion. La conclusion comporte ainsi 4 temps :
*Rappel du sujet, de la probléma que Dans ce mémoire, nous nous sommes demandés si…
* Rappel de vos arguments principaux en évoquant le plan et les conclusions intermédiaires
Nous avons vu que… et que…mais que…
* Réponse à la ques on posée en introduc on Celle-ci peut impliquer une prise de posi on
de votre part sur le sujet traité. Il nous est apparu nalement que…
* Ouverture : expliquer comment le sujet traité mène à une ré exion plus générale, évoquer
une ques on non traitée, rappeler un argument non développé dans le mémoire (un « truc »
u le pour dire au correcteur qu’il ne s’agit pas d’une erreur d’analyse de votre part mais d’un
choix logique), ou les limites de la conclusion.

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Ce document a été élaboré à par r du guide « méthodologie en sciences humaines » de l’Ins tut Na onal des Langues
et Civilisa ons Orientales.
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Que reste-t-il à aborder ? L’organisa on du plan peut varier selon les disciplines, les
tradi ons éduca ves, ou le sujet traité. Parmi les di érents types de plan possibles, on peut
dis nguer le plan chronologique, théma que…
Quel que soit le type de plan choisi, vous devez réaliser un plan détaillé ; c’est l’ossature du
mémoire : il s’agit d’établir la liste des tres de par es et de sous-par es de préciser les
idées principales, les idées secondaires

III) PRESENTER SES SOURCES : LA BIBLIOGRAPHIE

Objec f : Tout travail « scien que » se doit d’être accompagné des références des
documents ayant servi à le rédiger (livres, ar cles, sites internet, e-books, etc.). Cet
ensemble, qu’il est convenu d’appeler un corpus, est présenté de façon normalisée dans ce
qui cons tue une bibliographie.

La bibliographie permet à votre lecteur (enseignant, correcteur...) de véri er les sources de


l’étude, de mesurer l’importance de la recherche documentaire, de repérer des lia ons
intellectuelles. Elle permet aussi d’élargir ses propres lectures et de s’y reporter pour les
besoins de ses propres recherches. Il convient de citer ses sources en vertu de la
réglementa on concernant le plagiat. Nous vous rappelons que le plagiat, ou plus
simplement le fait de ne pas citer correctement ses sources, est assimilé à un vol de la
propriété intellectuelle. Mieux vaut donc ne pas « copier-coller » un texte trouvé sur
Internet.

Où placer la bibliographie ? À la n du mémoire

Comment l’organiser ?
*Par ordre alphabé que d’auteurs : tous les textes sont rassemblés en une liste unique.
L’ordre alphabé que permet de repérer un auteur lorsqu’on le connaît. Dans ce cas, les
thèmes des ouvrages ne cons tuent point un critère de classi ca on.

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Ce document a été élaboré à par r du guide « méthodologie en sciences humaines » de l’Ins tut Na onal des Langues
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* Par catégories de documents : on peut aussi classer les ouvrages en fonc on des
caractéris ques formelles des textes (exemple : livres, ar cles, textes de loi, dic onnaires,
etc.).

Principes de base pour la présenta on des références bibliographiques


Il existe plusieurs façons de référencer les sources. Quelle que soit la nomenclature choisie,
rester uniforme pour toutes les entrées bibliographiques notées.

Quelques exemples ci-dessous avec les principaux éléments qui doivent apparaître pour
iden er une référence bibliographique :

* Pour un ouvrage : NOM, Prénom, Titre de l’ouvrage, Éditeur, lieu de publica on, Année de
publica on.
Ex : Kalika, M. (2016), Le mémoire de master, piloter un mémoire, rédiger un rapport,
préparer une soutenance, Paris, Dunod, collec on Méthod’O, 4e ed. 192 pages

* Pour un ar cle de périodique, la structure de base est : NOM, Prénom, « Titre exact de
l’ar cle », Nom du périodique, date et n° du volume, Éditeur, pages de début et de n
d’ar cle.
Ex : Chatelain-Ponroy, S. Une voie de compréhension du contrôle de ges on dans les
organisa ons non marchandes : la métaphore de l’iceberg. Poli ques et Management public,
Ins tut de management public, 2010, 27 (3), pp.73-102
* Pour un ar cle publié dans un ouvrage collec f : NOM, Prénom, « Titre exact de l’ar cle »,
Nom de l’ouvrage collec f, Éditeur, Lieu de publica on, année de publica on, pages de début
et de n d’ar cle.
Ex : Davies, J. (1995), Universi es strategies for interna onaliza on in di erent ins tu onal
and cultural se ngs : a conceptual framework, in Peter Blok (éd.), Policy and policy
implementa on in interna onaliza on of higher educa on (pp. 3-18), European Associa on
for Interna onal Educa on (EAIE), Amsterdam.

* Sources de l’internet : Toutes les références puisées sur l’internet doivent être citées et
doivent porter la date de consulta on.

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Ce document a été élaboré à par r du guide « méthodologie en sciences humaines » de l’Ins tut Na onal des Langues
et Civilisa ons Orientales.

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