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Kyoto, incroyable mélange entre tradition et

modernité

Higashiyama, Kyoto, Sean Pavone

ENSAM, 2020-2021, Licence 1, Semestre 2, Histoire de la ville, Enseignant : Laurent VIALA


LAGANIER Alexandra, MATIHEU Gabriel, ROUSSET Jules, VERDAASDONK Nils
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HISTOIRE D’UNE ANCIENNE CAPITALE

Bien avant que Tokyo devienne la capitale du Japon aux yeux du monde en er, c’est bien Kyoto qui endossa
ce e fonc on pendant près d’un millénaire. Elle gure désormais comme une ville ayant un patrimoine
d’une grande richesse, notamment grâce à ses mul ples temples, jardins tradi onnels et sanctuaires qui
transme ent l’histoire d’une ancienne capitale tourmentée.
Lors du VIIIème Siècle, Kammu, ancien empereur du Japon décida de déplacer la capitale Heijo (actuellement
Nara) a n de s’éloigner de l’in uence bouddhiste qui se propageait au sein du gouvernement impérial. Il
trouva une région dans laquelle il installa son administra on, mais l’un de ses alliés, qui avait en charge le
transfert de la nouvelle capitale, fut assassiné. La moi é de la ville, encore en construc on sera touchée par
de fortes inonda ons. Après 10 ans de terreur, à la suite des nombreuses batailles menées contre les
peuples indigènes, l’empereur décida à nouveau de délocaliser la capitale vers une région plus paisible.
Heian-Kyo signi ant « capitale tranquille et paisible », marqua le début d’une ère de paix et sera renommée
peu de temps après, Kyoto « la nouvelle capitale ». Elle fut bâ e entre trois chaînes montagneuses, dans le
bassin de Yamashiro, a n de dissuader les envahisseurs. Elle était bordée par la rivière de Kamo-gawa, qui
facilitait la culture des terres, et ainsi développer un havre de prospérité. Ses quar ers, ses ruelles furent
construites selon le modèle urbain de l’ancienne capitale Chinoise, Chang’an. Sa caractéris que était sa
structure hippodamienne, avec des rues rec lignes et des croisements en angle droit.

Maquette de Heian-kyō, ancienne capitale du Japon, au VIIIème siècle, Wikiwikiyarou

L’administra on de Kyoto voulait que le palais impérial soit face au Sud et protégé spirituellement par des
temples bouddhistes contre des forces malé ques et des mauvais esprits venant de l’Est. La rivière qui
coupait la ville en deux servait de défense supplémentaire. Elle perme ait également à la capitale de
béné cier d’une voie uviale pour le commerce, d’une source d’eau inépuisable pour les ar sans locaux…
Mais ce e rivière causa de nombreuses inonda ons et fera par e des nombreuses catastrophes naturelles
qui freinèrent le développement de Kyoto.

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A la n du XIIème Siècle, la dictature militaire « Shogunat de Kamakura » dirigea le pays. De nombreuses
catastrophes naturelles et de nombreuses batailles rythmèrent les siècles suivants. La guerre civile d’Onin
fut aussi en par e responsable du ralen ssement du développement, elle se déroula en 1467 et dura 10
ans. Pendant ce e décennie, la tension et la violence se propagèrent dans le pays, la ville tomba en ruine, la
popula on fuya. Les conséquences de ce e guerre changèrent à jamais l’histoire du Japon. Après plus d’un
siècle, la reconstruc on totale de Kyoto fut entamée en gardant les mêmes plans d’origines, mais en
changeant les délimita ons des quar ers. La ville s’imposa quand même en tant que 3ème centre
économique et culturel du pays, derrière Osaka et Edo (futur Tokyo), et redeviendra un havre de paix et le
symbole d’une ville paisible.
Kyoto ne perdit pas o ciellement son statut de capitale, mais le fait qu’Edo (Tokyo) soit le point central de
tous les commerces, avec un port et qu’elle abrite une par e de l’administra on centrale, fait d’elle la
nouvelle capitale japonaise en 1889. Cependant l’ancienne capitale garde son symbole de culture
tradi onnelle japonaise et préserve, malgré les guerres et les catastrophes naturelles, son patrimoine
historique.

KYOTO, REFLET D’UN PATRIMOINE RICHE

L’approche historique de Kyoto nous a permis de me re en valeur la culture qui se dégage de ce e ville.
L’ancienne capitale est souvent surnommée « le cœur culturel du Japon », et l’importance de conserver son
patrimoine forge son dynamisme.
En tant que foyer culturel et ancienne capitale impériale, Kyoto a in uencé le monde en er, notamment
grâce à son architecture par culière et l’importance portée à ses jardins. Mais ce que nous retenons
par culièrement, ce sont ses nombreux monuments historiques inscrits au Patrimoine Mondiale de
l’Unesco. 17 de ces monuments y sont inscrits et représentent di érentes périodes de l’histoire. Ils illustrent
l’évolu on de l’architecture et des jardins au Japon et perme ent une compréhension du développement et
de la culture à Kyoto.

Temple construit par Genchi, Kyoto, XXe siècle, Anonyme Pagode Yasaka, Kyoto, XXe siècle, Anonyme

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A n de préserver ces monuments millénaires de leur authen cité, des restaura ons et reconstruc ons ont
dû être nécessaire. Mais il ne fut pas ques on d’améliorer le bâ , chaque opéra ons menées devaient
respecter les formes, les décora ons, les matériaux, la structure originelle de l’époque, pour que le
monument soit conforme à sa construc on ini ale. Cet e ort de reconstruc on à l’iden que permet aux
visiteurs et aux habitants de se plonger dans une époque lointaine et de découvrir une ère inconnue.
Ce e capitale culturelle comporte un schéma urbain bien di érent des villes européennes. Ces dernières
ont généralement un cœur historique, plus on s’en éloigne et plus la modernité prend le dessus. Kyoto est
di érente, son patrimoine historique n’est pas réuni en une zone, mais elle s’étend aux quatre coins de la
ville et permet d’apercevoir des transi ons brutales entre modernisme et tradi on. Le centre de la ville en
est un très bon exemple, si l’on arpente les grands axes, on peut se trouver entouré de building, de quar ers
commerçants… Mais si on décide de se perdre dans les pe tes rues de la ville, alors l’architecture
tradi onnelle japonaise prendra le dessus, et vous entraînera dans des décors caractéris ques et
historiques du Japon.

Higashi Hongan-ji vu de la Kyoto Tower, Anonyme

Kyoto est un peu l’encyclopédie du Japon, elle renferme un savoir important pour ce pays. Malgré des
millénaires passés, elle a réussi à conserver son patrimoine historique et culturel et prouve que l’on peut
garder une part d’authen cité face à ce monde moderne en constante évolu on.

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KYOTO, UNE VILLE D’ART ET DE TRADITIONS

Le passé historique de Kyoto a fait de la ville un des grands centres culturels du Japon. En e et,
on y ressent un fort lien toujours présent avec les arts traditionnels japonais. Ces arts traditionnels
sont une vraie facette de la ville et à l’image des salles de théâtres nô ou des nombreux artisans,
ont un vrai impact sur la ville.
L’école des arts de Kyoto permet aussi, au travers des nombreuses toiles produites au cours des
ans, de voir la vision qu’ont les artistes vis-à-vis de leur ville. Les toiles, bien qu’issues de styles
di érents, laissent très souvent transparaitre un grand calme. Le roman « Kyoto » de Yazunari
Kawabata laisse aussi à voir une ville soumise aux bouleversements liés à la vie contemporaine
qui se répand à travers le monde dans les années 60. Il nous montre la vie encore très
traditionnelle de Kyoto et nous prévient que celle pourrait disparaitre à cause de la modernité.
L’auteur décrit une ville d’une grande beauté avec une atmosphère sacrée et intemporelle. Dans
le roman on peut voir la place encore très importante des traditions qui se traduit par la
persistance de rites et de fêtes traditionnelles et par une transmission des savoirs liés à l’artisanat
japonais comme le travail du bois ou la poterie.
Cette relation étroite avec les traditions se traduit aussi dans la vie quotidienne des habitants. On

Temple Daigo-ji, kyoto.travel

peut, par exemple, régulièrement croiser des passants en habits traditionnels japonais ou encore
résider dans des ryokans. Les ryokans sont des véritables machines à remonter le temps, on peut
pour quelques jours, y vivre comme un Japonais à l’époque d’Edo. Les traditions religieuses sont
aussi perpétuées avec des rénovations régulières des temples shinto et bouddhistes. Cela traduit
un fort respect pour les anciens et pour le passé. Kawabata appui aussi sur la forte relation avec
la nature entretenue par les Kyotoïte.

Les nombreux parcs et la végétation omniprésente dans la ville est une des caractéristiques de la
ville. On peut par exemple citer les iconiques sakura ou encore les feuilles rouges si particulières
des érables. Ce rapport à la nature est aussi renforcé par la culture constructive traditionnelle
tournée vers le bois et qui toujours utilisée de nos jours. Cette liaison étroite avec la nature se

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traduit aussi en peinture, où la quasi-totalité des toiles représentant la ville ou des maisons de la
ville mettent en avant la profusion de végétaux et d’animaux.
Le jardin est aussi un des éléments centraux de la maison japonaise, et on peut encore observer
ce lien avec la nature avec la façon de construire japonaise. Les maisons sont tournées vers le
jardin et la plupart des murs sont des portes coulissantes qui permettent une ouverture vers celui-
ci.

UNE HISTOIRE SAUVEGARDÉE À TRAVERS LE TEMPS

Kyoto est un mélange entre tradition et modernité. Elle représente l’essence même du pays.
D’une part, il y a le Japon que l’on découvre dans les lms et les livres, avec ses samouraïs et ses
Geishas. Le Japon traditionnel tel que l’on souhaite le visiter. D’une autre part, il y a le Japon
moderne des années 2000 avec ses bâtiments remarquables par leur architecture futuristes.

De nos jours, Kyoto est une grande ville, avec son métro, ses autoroutes, ses centres
commerciaux… Mais ce qui nous intéresse aujourd’hui sont les quartiers qui ont su conserver leur
coté historique notamment Pontocho ou encore Hanamikoji.

Seiryoden, Palais Impérial de Kyoto, Kanpai

Kyoto et ses temples sont comme inséparables, nombre de ses temples ont su traverser le temps
et ses guerres. Ils sont le nerf de cette ville. Nous pouvons contempler ces édi ces quasiment à
chaque coin de rue. On peut dénombrer 1660 temple bouddhistes et plus de 400 sanctuaires
shintô. On peut presque parler d’une « non-transition » où la ville a tellement su sauvegardé ses
monuments historiques que l’on pourrait croire que nous sommes bloqués dans le temps en la
visitant.

Parmi tous ces temples bouddhistes, j’aimerais que nous nous attardons sur un en particulier, Le
Palais Impérial (Kyoto Gosho). Le palais est une grande enceinte rectangulaire d’environ 1300
mètres sur 700 mètres. Il est composé en plus du palais, des grands jardins du palais impérial de

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Sentô (résidence de l’empereur à la retraite) et de la maison d’hôtes d’État de Kyoto. L’édi ce
date de la période Edo (XVIIe - XIXe siècle ap. J.-C.).

Le Palais impérial est situé dans le Kyotp-Gyoen depuis l’abandon du palais Heian au XIIe siècle
ap. J.-C. .Ce palais, comme bon nombre de bâtiments historiques au Japon, a été détruit lors
d’un incendie et reconstruit à plusieurs reprises tout au long de son histoire, soit huit fois, dont six
en seulement 250 ans de paix durant la période Edo. La version que nous pouvons visiter de nos
jours a été achevée en 1855 en essayant de reproduire l’architecture de la période Heian (VIIIe -
XIIe siècle ap. J.-C.)

Ce palais est organisé comme un village à l’intérieur de la ville, notamment car il est composé
d’un grand nombre de bâtiments en plus de la résidence impérial, aussi appelé le Seiryodon. Les
bâtiments principaux sont entre autres, le Shishinden, la salle de cérémonies d’État, le Kogosho,
la salle d’audience, ainsi que l’Ogakumonjo qui est la bibliothèque impériale.

Le Shishinden est le bâtiment de cérémonie le plus important dans le parc du palais. La salle
mesure 33 mètres sur 23 mètres et présente un style architectural traditionnel, avec un toit à
pignon et en croupe. De chaque côté de son escalier principal étaient plantés des arbres qui
deviendraient très célèbres et sacrés, un cerisier à l'est, côté gauche, et un oranger tachibana à
droite à l’ouest.

Le Seyroden, à l’ouest du Shishinden, est composé principalement de bois de cyprès. Il supporte


un toit remarquable en croupe et à pignon. La structure originale a été construite comme
résidence de l'empereur à la n du VIIIe siècle ap. J.-C. et a été utilisée jusqu'au XIe siècle ap. J.-
C. .Il a été reconstruit à cet endroit en 1790 de notre ère, à une échelle plus petite que le bâtiment
d'origine mais en préservant la structure d'origine.

La salle d'étude Ogakumonjo était pour la lecture de rites, un récital de poésie mensuel et aussi
un endroit où l'empereur recevait des nobles. C'est un bâtiment de style shoin zukuri
(L'incorporation de poteaux carrés et de sols entièrement recouverts de tatamis est
caractéristique de ce style) avec un toit en irimoya hiwadabuki (style de

Le Kogosho est l’endroit où l'empereur recevait des bannermen (samouraïs au service de


l’Empereur) sous le contrôle direct du shogun Tokugawa . Il était également utilisé pour certains
rituels. Ce bâtiment distinctif présente un mélange d'éléments architecturaux de styles shinden
zukuri (l’incorporation d’une symétrie particulière d’un groupe des bâtiments organisée autour
d’un espace vide, aussi appelé patio) et shoin zukuri.

LE TOURISME DE MASSE: UN SUJET PROBLÉMATIQUE

Dans les années 70, le Japon n’était pas une des destinations les plus visités au monde. Mais
depuis, le tourisme s’est développé accueillant aujourd’hui plus de 30 millions de touristes. Le
Japon a atteint le rang de 16e mondial et 5e en Asie.
Le Japon est une destination importante pour le shopping représentant 40% de la consommation
totale des touristes étrangers en 2016. Le Japon est connu pour son côté culturelle,
gastronomique, esthétique… La principale cause du progrès rapide du secteur touristique, est
l’augmentation des populations dans les pays voisins. La majorité des touristes sont des
asiatiques venant des pays voisins tels que la Chine, Taiwan et la Corée du Sud.

L’accroissement du nombre de touristes permet l’augmentation des recettes obtenues par la ville
de Kyoto. Une grande partie du budget des touristes est dépensée pour le divertissement et non
pour le shopping. Les touristes étrangers se concentrent plus dans les grandes villes comme
Kyoto. Elle est très réputée pour patrimoine culturel japonais ancestral. Elle possède des milliers
de temples, de jardins et de sanctuaires, dont certaines de ses sites sont inscrits au patrimoine
mondial de l’UNESCO.

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La ville de Kyoto est l’ancienne capitale impériale du Japon et est la ville la plus visitée après
Tokyo. Kyoto est vendue par les guides touristiques comme une « ville-musée », alors qu’elle se
réduit au quartier de Gion. Elle est un exemple de « pollution touristique » car la ville est très
prisée par les touristes qui surplus les rues, les restaurants, les transports en commun et les
magasins. Les touristes sont comparés à une nuisance plus qu’une simple marée humaine. Ce
qui devient une gêne importante dans la vie quotidienne des habitants de Kyoto. La ville voit sa
chaque jour sa population augmentée d’environ 15%.

Touristes en cyclo-pousses, Motohiko Hasui

En raison du mauvais comportement de certains touristes, le nombre de japonais vivant à Kyoto à


commencé à diminuer en 2016. La hausse rapide du prix d’immobilier est causée par les
di érents investissements pour la construction hôtelière et l’hébergement privé. Les habitants de
Kyoto ne peuvent plus se loger et certains commerces ferment. De nombreux habitants de Kyoto
se plaignent des conséquences négatives que le tourisme de masse a sur leur ville : saletés,
incivilités, dégradations volontaires… Même les sites importants de tourisme sont menacés.

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SITOGRAPHIE

Agence de voyage « Vivre Le Japon ». 20.10.2020. Visiter Kyoto : tourisme et ac vité. Disponible sur :
h ps://www.vivrelejapon.com/ville-kyoto
S.Barret. Japaniza on, 14.05.2021. Japon : La menace du tourisme de masse pèse sur l’archipel. Disponible
sur : h ps://japaniza on.org/japon-la-menace-du-tourisme-de-masse/
Ken Victor Leonard Hijino. Nippon.com, 03.02.2020. Le cri d’alarme de Kyoto : Les nuisances du tourisme de
masse. Disponible sur : h ps://www.nippon.com/fr/in-depth/c07701/
Manu.J. Mycrazyjapan, 24.07.2018. Japon : Le problème du tourisme de masse. Disponible sur : h ps://
mycrazyjapan.fr/japon-le-probleme-du-tourisme-de-masse/
Bjorn.L. Japan Cheapo, 03.10.2017. Opening the gates of Kyoto’s imperial palace. Disponible sur : h ps://
japancheapo.com/entertainment/opening-the-gates-kyoto-imperial-palace/
The Imperial Household agency, 11.01.2021. Kyoto imperial palaceand other imperial villas in Kyoto.
Disponible sur : h ps://www.kunaicho.go.jp/e-about/shisetsu/kyoto-ph.html
Florent.P. Daily geek show, 15.03.2020. Plongez dans l’histoire de Kyoto. Disponible sur : h ps://
dailygeekshow.com/kyoto-histoire-japon/
Kanpai, 02.12.2020. Kyoto, L’ancienne capitale magique. Disponible sur : h ps://www.kanpai.fr/kyoto

BIBLIOGRAPHIE

Yasunari Kawabata. « Kyôto ». Albin Michel, 1962. 255 p.


Cary, O s. « Kyoto ». Encyclopedia Britannica, 15.02.2021. Disponible sur : h ps://www.britannica.com/
place/Kyoto-Japan

ENSAM, 2020-2021, Licence 1, Semestre 2, Histoire de la ville, Enseignant : Laurent VIALA


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