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TP Traitement Du Signal
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TP Traitement du Signal
27 avril 2023
Table des matières
1 Diagramme de Bode d’un filtre du second ordre 1
1.1 Filtre du second ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.2 Analyse des signaux . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
Figure 2 – À gauche, le signal envoyé par le GBF. À droite, le signal filtré obtenu aux bornes de la
résistance
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On peut observer ici que sur les 3 secondes que dure l’acquisition, on a plusieurs fois le même signal
filtré. On a donc coupé notre signal de sorte à n’avoir qu’une seule période.
Figure 3 – Les mêmes signaux, mais coupés pour n’avoir qu’une seule période.
On a ensuite calculé la transformée de Fourier de ce signal tronqué : On peut voir que le signal filtré
commence à couper les hautes fréquences avant que la fréquence maximale (de 150kHz) ne soit atteinte.
Enfin, on a calculé la fonction de Transfert (qui est le rapport de la transformée de Fourier du signal
filtré sur celle du GBF) :
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f0
La bande passante théorique se calcule avec : ∆f = , on trouve donc ici ∆f = 125kHz. Cette
Q
valeur semble être cohérente avec la transformée de Fourier de la Figure 5, en tout cas pour les hautes
fréquences, et on peut seulement constater qu’on n’obtient peu voir pas d’atténuation dans les basses
fréquences, ce qui est cohérent avec nos valeurs de f0 et de ∆f .
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Figure 6 – Tension aux bornes du GBF en fonction de la tension aux bornes de la résistance thermique
pour une tension de 1V et pour une fréquence de 0, 1Hz
Figure 7 – Tension aux bornes du GBF en fonction de la tension aux bornes de la résistance thermique
pour une tension de 1V et pour une fréquence de 0, 1Hz
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Pour mesurer la température de l’air, il faut se placer dans le comportement linéaire de la résistance
thermique, donc à faible valeur. Ainsi, la température de la sonde sera celle de la pièce, et non celle
imposée par l’effet Joule.
Par contre, si l’on veut mesurer la vitesse de l’écoulement, il faut au contraire que l’effet Joule soit
le plus important. Ainsi la température de la sonde, plus élevée que celle de la pièce, variera en fonction
de la vitesse de l’écoulement. Pour la mesure de la vitesse, on appliquera donc au circuit un signal
continu avec une tension importante, afin de faire chauffer la résistance thermique.
(a) Pont de Wheatstone. (b) Pont de Wheatstone qui apparaît comme deux diviseur
de tension.
Les deux résistances R sont constantes et fixées, nous avons choisi 2800kΩ sur notre montage, la
résistance Rv est une boîte à décade et la résistanceRs est la résistance de la sonde de température.
Rs
Avec les notations de la Figure 8(a), un rapide calcul théorique nous montre que VA = V et
R + Rs
Rv
VB = et donc que pour obtenir VA = VB il faut :
R + Rv
Rs = Rv
En réglant Rv , on pourra donc obtenir une tension nulle au borne de A et B, c’est à dire en tensions
nulle à température ambiante. On pourra donc observer les fluctuations autour du zéro. Au niveau
pratique, on mesure la tension entre A et B avec un multimètre et on fait varier Rv jusqu’à qu’elle soit
nulle. On obtient théoriquement une valeur de 2, 5kΩ (valeur de la résistance de la sonde de température
que l’on a dû changer, car la résistance de la première sonde était trop faible) et expérimentalement
Rv = 2293Ω avec pour la tension d’alimentation V = 5V .
Une fois que le pont est équilibré, on peut enregistrer les fluctuations de la température ambiante
et celles obtenues avec un sèche cheveux comme sur le montage de la Figure 9. On va alors tracer les
densités spectrales de puissance pour comparer les résultats sur ces deux expériences et on obtient la
Figure 10.
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Figure 10 – Densité spectrale de puissance avec et sans sèche cheveux (respectivement en orange et
bleu) avec un pont de Wheastone. Les droites en rouge sont les droites théoriques (de pente − 53 ).
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Pour calculer ces densités spectrales de puissance, nous avons utilisé la fonction welsch du module
scipy.signal. Celle-ci permet de réaliser un périodogramme : on diminue le bruit des densités spectrales
de puissance en découpant le signal en plusieurs parties, en calculant la transformée de Fourier sur
chacune de ces parties, puis en moyennant les puissances spectrales obtenues.
Les deux mesures on été faites avec un temps d’acquisition de 30 secondes. Il aurait été plus
rigoureux de prendre des plus grands temps d’acquisition pour augmenter la résolution spectrale (∆ν =
1
).
tmax − tmin
Au niveau de l’analyse, on peut voir que les hautes fréquences sont beaucoup plus représentées
sur la densité spectrale de puissance de l’expérience avec sèche cheveux (expérience 2) que celle sans
sèche cheveux (expérience 1) . La présences des hautes fréquences dans l’expérience 2 s’interprète
de cette manière : il y a une cascade d’énergie des basses vers les hautes fréquences qui permet la
diffusion de l’énergie. Cette cascade fréquentielle est présente sur les deux spectres mais le sèche cheveux
impose la présence de turbulences importantes dans l’air, ce qui se traduit par des variations de
températures plus rapides au niveau de la sonde, donc un signal en sortie qui contient plus d’énergie.
Pour confirmer ces hypothèses, on peut essayer de superposer la pente de Kolmogorov (en rouge sur
la figure), caractéristique de cette cascades d’énergie et que l’on est censé retrouver sur les spectres.
On voit que cette pente coïncide pour les deux expériences, et on à l’impression qu’elle coïncide mieux
sur la deuxième expérience. Cependant, la présence de fréquences parasites (appelées "bruit" dans la
suite) gène l’interprétation et empêche donc de vraiment confirmer ces hypothèses.
Le principe du montage avec détection synchrone (schéma sur la Figure 11) est de multiplier la fré-
quence du signal que l’on envoie dans le dispositif pour faire des mesures dans des bandes de fréquences
ou le bruit est moins présent. On sait en effet que le bruit est prépondérant dans les basses fréquences
(jusqu’à environ 1000Hz), il rend donc la mesure de basses fréquences de faibles amplitudes difficile-
ment détectable.
Appelons u(t) le signal que l’on veut observer et qui est "caché" par le bruit b(t), on a en sortie du
pont de Wheatstone s(t) = u(t)sin(ω0 t) + b(t) grâce à la tension sinusoïdale sin(ω0 t) qu’on impose.
En sortie de l’amplificateur et du multiplieur on obtient en tension qu’on envoie dans le filtre passe
bas (avec G le gain de l’amplificateur) :
G G
V (t) = Gs(t)sin(ω0 t) = Gu(t)sin2 (ω0 t) + Gb(t)sin(ω0 t) = u(t) − u(t)cos(2ω0 t) + Gb(t)sin(ω0 t)
2 2
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. On voit dans cette expression qu’un filtre passe-bas tel que les signaux de pulsation ω0 soient supprimé
G
permet de récupérer uniquement le signal u(t) et de s’affranchir du bruit. On a donc réussi à purifier
2
le signal.
On note qu’il faut choisir avec précaution la fréquence de coupure de ce filtre pour qu’il laisse
passer le signal u(t) mais qu’il coupe tous les signaux en ω0 . Les fluctuations de températures que
nous observons sur la densité spectrale de puissance obtenue avec le montage précédent nous montre
qu’elles sont présentes jusqu’à une centaine de Hz (fréquences à partir desquelles les résultats avec et
sans sèche cheveux sont les mêmes, donc qui ne caractérisent pas les variations de température). Nous
avons donc choisi de multiplier par un signal de fréquence f0 = 500Hz et de prendre une fréquence
de coupure fc = f0 . Il aurait été plus judicieux de choisir une fréquence porteuse plus grande et une
fréquence de coupure plus faible pour s’assurer que tous les termes en sin(ω0 t) soit tous largement
éteints par le filtre.
Une fois ces choix faits, on peut refaire les mêmes expériences réalisées sur le montage 1.
Figure 12 – Densité spectrale de puissance avec vent obtenue par détection synchrone et pour une
durée d’acquisition de 15 mn. La fréquence pour la détection synchrone et de 500Hz
La figure obtenue ne permet pas de conclure sur l’efficacité de la détection synchrone avec pont de
Wheastone comparé au pont de Wheastone seul. Nous aurions aimé comparer ces deux méthodes
en calculant l’écart entre la densité spectrale de puissance que l’on mesure et la densité spectrale
de puissance théorique. Cependant le choix des paramètres de la fonction welch, notamment celui de
nperseg (nombre de découpes du signal), modifie beaucoup les signaux. Pour rendre ceux-ci exploitables,
il a fallu prendre deux valeurs de nperseg différentes pour les deux méthodes. Le bruit des deux signaux
dans la zone qui nous intéresse ne peut donc pas être comparé facilement, puisqu’il est relatif au nperseg.