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Manuel Ave 2021
Manuel Ave 2021
SOMMAIRE
INTRODUCTION ............................................................................................................................... 1
i
2.4. ALIMENTATION ET ABREUVEMENT ................................................................................ 33
2.4.1. Alimentation ................................................................................................................. 33
2.4.2. Abreuvement ................................................................................................................ 36
2.5. SANTE DES PETITS RUMINANTS .................................................................................... 37
2.6. PRINCIPALES MALADIES DES PETITS RUMINANTS ...................................................... 37
2.6.1. Peste des petits ruminants ........................................................................................... 37
2.6.2. Charbon Bactéridien..................................................................................................... 39
2.6.3. Piétin ............................................................................................................................ 40
2.6.4. Cowdriose .................................................................................................................... 41
2.6.5. Trypanosomose ........................................................................................................... 41
2.6.6. Pasteurellose ............................................................................................................... 42
2.7. PARASITOSES INTERNES ................................................................................................ 43
2.8. PARASITOSES EXTERNES ............................................................................................... 44
2.9. CONDUITE ET GESTION D’UN ELEVAGE ........................................................................ 41
2.9.1. Conduite d’élevage ...................................................................................................... 41
2.9.2. Gestion d’un élevage.................................................................................................... 41
2.10. MANIPULATIONS DIVERSES ......................................................................................... 42
2.10.1. Contention ................................................................................................................ 42
2.10.2. Détermination de l’âge à travers la dentition ............................................................. 43
2.10.3. Parage des onglons .................................................................................................. 43
2.10.4. Castration avec la pince ‘’ Burdizzo’’ ......................................................................... 44
2.10.5. Identification des animaux ........................................................................................ 44
2.11. LES MESURES DE BIOSECURITE EN ELEVAGE DES PETITS RUMINANTS.............. 45
ANNEXES ......................................................................................................................................... 47
ii
SIGLES ET ABREVIATIONS
iii
INTRODUCTION
Au Togo, l’élevage des animaux à cycle court contribue de façon substantielle à la sécurité
alimentaire des ménages et à la réduction de la pauvreté. Il est caractérisé par une faible
productivité résultant en partie de la non maîtrise des techniques d’élevage. Pour améliorer le niveau
de vie des éleveurs, le gouvernement togolais en partenariat avec la Banque mondiale a initié dans le
cadre du Programme National d’Investissement Agricole et de Sécurité Alimentaire (PNIASA), le
Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA) en vue de relever le niveau technique des éleveurs et
d’améliorer la productivité des élevages.
C’est dans le cadre du PASA que ce manuel avait été élaboré à l’usage des auxiliaires
villageois d’élevage (AVE).
Il comprend deux parties : une partie qui traite de l’aviculture familiale et l’autre de l’élevage des
petits ruminants.
L’AVE est un acteur volontaire choisi par la communauté dont il est issu. Il est formé au travers des
sessions et recyclages courts et ciblés devant lui permettre d’assurer des soins vétérinaires et des
actions zootechniques de base. Il constitue un relais du vétérinaire privé dont il dépend. Son service
est rémunéré par les bénéficiaires.
L’Auxiliaire Villageois d’Elevage dans l’exercice de ses attributions devra mener les activités
suivantes :
✓ la vaccination des volailles,
✓ le déparasitage des volailles et des petits ruminants,
✓ la délivrance des soins de santé animale de base et les interventions zootechniques
simples telles que la castration des petits ruminants, le parage des ongles,
✓ l’alerte des services techniques vétérinaires en cas d’apparition de maladies animales
contagieuses,
✓ la participation à la mise en œuvre des mesures appropriées en cas d’épizooties et de
campagnes de vaccination,
✓ la participation aux actions de vulgarisation et de sensibilisation.
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PREMIERE PARTIE : AVICULTURE FAMILIALE
Le poulailler traditionnel amélioré est constitué d’au moins 2 cases ou loges d’élevage dont une
première destinée au poussin (poussinière) et la seconde aux poulettes, coquelets, coq et poules
mères, avec cour commune clôturée.
✓ protéger les volailles contre la pluie, le soleil, les prédateurs (serpents, rongeurs, rapaces) ;
✓ bien les surveiller ;
✓ les nourrir et les abreuver correctement chaque jour.
✓ sur un sol bien damé et surélevé, régulièrement balayé (1 fois par jour) ;
✓ avec des murs crépis et lisses, sans fissures ;
✓ bien couvert avec un toit étanche ;
✓ avec une litière (paille hachée, balles de riz, coques d’arachides) à changer tous les deux
mois.
• Spacieux
✓ suffisamment grand et confortable pour les animaux (1m² pour 8 - 10 poules) ;
✓ avec une grande porte pour que l’Homme puisse entrer et nettoyer.
• Bien aéré
Il faut des ouvertures carrées ou rondes (porte de 1,40 m x 0,50 m à moitié grillagée, maille de 25)
pour faciliter :
La poussinière peut être construite avec les mêmes matériaux que le poulailler.
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Figure 1. Poulailler traditionnel amélioré
1.2.1) Alimentation
Pour vivre, grandir et se reproduire, tout être vivant a besoin de se nourrir. La nourriture absorbée
doit fournir à l’être vivant tout ce qui est nécessaire à son maintien en vie, sa croissance et à sa
reproduction.
Au poussin, il faut donner les aliments nécessaires pour grandir c’est-à-dire pour former les os, les
muscles et tous les organes qui composent son corps. Ainsi, en dehors des céréales, il est nécessaire
d’ajouter d’autres choses à la ration : termites, insectes, farine de poisson, verdure, coquilles, os, sel.
L’aliment doit être distribué à volonté aux poussins dans la journée.
L’adulte n’a plus besoin de grandir mais il a besoin de se reproduire et sa nourriture doit être
suffisante. Il faut donc distribuer à l’adulte des aliments qui lui permettent de survivre et de se
reproduire. A cet effet, des céréales seront distribuées matin et soir.
Une poule qui mange bien est une poule qui pond bien. Ceci fait dire que « la poule pond par le bec».
✓ La viande pour donner les muscles et faire grandir les jeunes (30% soit 3 parties sur 10) :
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• feuilles de Leuçaena, son de riz, son de mil…
✓ Les condiments pour donner le goût et garder la santé (5% soit 1 parties sur 10)
Sel marin, poudre d’os calcinés, coquilles, coquillages (trouvés dans les rivières)
Pour le poussin
✓ donner plus de viande chaque jour et un peu de pate ;
✓ utiliser correctement les termites.
La nourriture doit être distribuée dans des mangeoires qui doivent être :
En période de semis les animaux sont enfermés, il faut donc leur donner plus à manger, de l’herbe,
verte de grain de coton et de drèches.
1.2.2) Abreuvement
Les besoins en eau de la volaille sont plus importants que les besoins en aliments. Il faut 2 à 4 fois
plus d’eau que d’aliment sec suivant la saison et le climat : environ 200 g d’eau par poule en saison
humide et en présence de verdure, 400 g en saison sèche (soit 4 litres d’eau par jour pour 10 poules).
On doit donc veiller à ce que l’eau ne manque jamais dans un élevage.
L’eau doit être distribuée dans des abreuvoirs propres (nettoyés chaque jour) et à l’abri (du soleil, de
la pluie).
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Figure 3. Modèles de mangeoires
1.3. REPRODUCTION
Au Togo, les espèces de volaille les plus élevées sont : Poule, pintade, canard, dindon et pigeon.
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➢ 1 dindon pour 6 – 7 dindes.
➢ ne pas garder un mâle plus de 2 ans, Eliminer les vieux mâles et acheter de jeunes beaux et
gros mâles ;
➢ ne pas garder une femelle plus de 2 ans, Eliminer les vieilles femelles, celles qui cassent les
œufs et qui ne couvent pas bien ;
➢ contrôler la fraîcheur des œufs, juste avant la couvaison, en les immergeant dans l’eau
propre :
- les œufs qui flottent sont à éliminer ;
- les œufs qui restent au fond seront mis à couver.
➢ rester quelques minutes tous les jours avec ses animaux pour les observer tranquillement.
Bien observer les femelles-mères et les jeunes couvées.
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Le Pondoir
Le pondoir doit être construit dans le poulailler à raison d’un nid pour 3 poules ; les dimensions du
nid sont :
✓ Hauteur : 0,30 m
✓ Longueur : 0,30 m
✓ Profondeur: 0,40 m
✓ ouverture : 0,25 m
Pour que les poules restent en bonne santé, il faut des mesures hygiéniques simples :
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1.5. PRINCIPALES MALADIES
Photo 1. Signes cliniques observés chez des poulets âgés de trois et 62 semaines infectés expérimentalement par le
virus de la maladie de Newcastle. (A) Léthargie sévère et zones nécrotiques sur la crête, poulet de 3 semaines. (B)
Léthargie sévère et torticolis, poulet de 3 semaines. (C) Zones nécro-hémorragiques sur les pattes, poulet de 3
semaines. (D) Conjonctivite avec gonflement périorbitaire, poule de 62 semaines1.
• Importance
✓ très grave ;
✓ tue jusqu’à 99% des animaux ;
✓ surtout en saison sèche et ventée (harmattan).
• Cause
✓ un virus
• Comment se transmet-elle ?
✓ par l’air, le vent et l’eau. Par contact. Par les oiseaux sauvages ;
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Dimitrov K. M. et al. Pathogenicity and transmission of virulent Newcastle disease virus from the 2018–2019 California outbreak and related
viruses in young and adult chickens. Pathogenicity and transmission of virulent Newcastle disease virus from the 2018–2019 California outbreak
and related viruses in young and adult chickens - ScienceDirect
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✓ la peste est très contagieuse et se transmet très rapidement.
• Traitement
✓ aucun
• Prévention
✓ isoler et abattre les animaux malades ;
✓ respecter la quarantaine pour les animaux nouvellement arrivés dans l’élevage ;
✓ vacciner avec le vaccin approprié.
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1.5.2. Grippe aviaire
• Importance de la maladie
✓ très grave ;
✓ tue jusqu’à 100 %des animaux ;
✓ peut tuer l’homme ;
✓ pertes économiques élevées.
• Espèces sensibles
✓ toutes les espèces de volaille, mais la poule et le dindon sont les plus sensibles ;
les Hommes aussi (zoonose).
• Cause
✓ un virus (H5N1).
• Comment se transmet-elle ?
✓ air, vent ;
✓ contact étroit avec les animaux sauvages ;
✓ matériel souillé ;
✓ vêtement contaminé ;
✓ excrément ;
✓ eau souillée ;
✓ cadavre d’oiseau et œufs.
• Signes de la maladie ?
✓ mortalité importante et rapide, de 50% à 100 % en quelques jours ;
✓ mort subite (avec ou sans symptômes) ;
✓ faiblesse (animaux endormis, tête basse, démarche hésitante) ;
✓ plumes hérissées (ébouriffées) ;
✓ fièvre ;
✓ diarrhée verdâtre ;
✓ respiration rapide ;
✓ écoulement des yeux ;
✓ diminution de l’appétit ;
✓ baisse du nombre d’œufs et déformations des œufs.
• Traitement
✓ aucun
• Prévention
Figure 9. Balayage
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Figure 10.Poule morte isolée du poulailler
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Figure 12. Enfouissement d'une carcasse
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Figure 14. Transmission de la maladie entre deux concessions
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1.5.3. Variole
• Importance
• Espèces sensibles
Les poules et surtout les poussins. Les pintades sont quelques fois atteintes aussi.
• Cause : un virus
• Comment se transmet-elle ?
o d’un animal malade à d’autres par :
o des insectes piqueurs ;
o des croûtes (le virus peut vivre longtemps dans les croûtes sèches).
• Traitement
o Badigeonner les croûtes une à deux fois par jour avec de l’huile rouge ;
o Nettoyer le pus des yeux, de la bouche ;
o Il faut soigner dès l’apparition de la maladie.
• Prévention
o respecter la quarantaine pour les animaux nouvellement arrivés dans l’élevage ;
o désinfection du Poulailler et destruction des animaux morts ;
o vacciner avec le vaccin approprié bien avant l’arrivée de la maladie.
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1.5.4. Salmonellose
• Cause
✓ bactérie Salmonelle.
• Comment se transmet-elle ?
✓ la maladie se transmet de la poule au poussin par l’œuf infecté ou par les selles des
autres volailles malades.
• Traitement
✓ antibiotiques vitaminés
✓ malades ;
✓ brûler les œufs des poules malades et les cadavres ;
✓ désinfecter les poulaillers.
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1.5.5. Parasitoses internes
• Importance
✓ elles sont fréquentes et peuvent provoquer chez les jeunes la mortalité, le retard de
croissance chez les adultes et la chute de la ponte.
• Cause
• Que voit-on ?
✓ vers dans les fientes ;
✓ jeunes très faibles ;
✓ diarrhée parfois avec du sang.
• Traitement
✓ déparasitage avec un antiparasitaire (vermifuge).
Prévention :
✓ déparasitage : tous les 2 ou 3 mois ;
✓ hygiène : nettoyage quotidien du poulailler, des mangeoires et abreuvoirs ;
✓ élimination des fientes ;
✓ servir les aliments dans la mangeoire et non au sol.
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1.5.5.1-Syngamose
• Importance
✓ assez grave chez les poussins et les pintadeaux ;
Attention ! Les pintades et les dindons adultes peuvent devenir des réservoirs dangereux (ils
contaminent les autres animaux, mais ne sont pas malades).
• Traitement
✓ donner le vermifuge approprié
• Prévention
✓ donner un vermifuge ;
✓ balayer les poulaillers ;
✓ désinfecter le poulailler et le matériel (mangeoire, abreuvoir) ;
✓ élever les jeunes dans une poussinière ;
✓ donner à manger et à boire dans des mangeoires et abreuvoirs propres.
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1.5.5.2 Trichomonose
• Importance de la maladie
o Assez grave car tue assez vite en 3 semaines les animaux âgés de plus de deux mois
• Quelles sont les espèces sensibles ?
o Pintades
• Qu’est-ce qui cause cette maladie ?
o Parasite
• Comment se transmet-elle ?
o Par l’eau et par les aliments souillés par les déjections des volailles malade
• Que voit-on sur l’animal vivant ?
o Animaux maigres, pattes très sèches ;
o Diarrhée jaunâtre avec une odeur nauséabonde ;
o Le jabot est pâteux
• Que voit-on sur l’animal mort ?
o Tâche blanche sur le foie.
• Traitement
o VSP à toutes les pintades
• Prévention
o VSP à toutes les pintades.
1.5.5.3 Coccidiose
• Importance de la maladie
o Grave chez le poulet.
• Quelles sont les espèces sensibles ?
o Toutes les espèces, surtout les poules.
• Qu’est-ce qui cause cette maladie ?
o Parasite (coccidies)
• Comment se transmet-elle ?
o Par l’eau et par les aliments souillés par
les déjections des volailles malade
• Que voit-on sur l’animal vivant ?
o Animaux maigres, pattes très sèches ;
o Diarrhée avec du sang ;
o Animaux tristes ;
o Retard de croissance ;
o Le poussin peut mourir en 10 jours.
• Traitement
o Administrer un anticoccidien
o Contacter le vétérinaire de la localité.
• Prévention
o Hygiène du poulailler et du matériel d’élevage.
o Balayer et désinfecter régulièrement le poulailler.
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1.5.6. Parasitoses externes
Les parasitoses externes sont dues à de petits organismes qu’on voit sur la peau après avoir soulevé
les plumes (Exemple : les tiques, les punaises, les puces.). Ils se nourrissent à partir du sang de la
volaille. On les trouve souvent, en-dessous de l’anus, sur le bréchet, sous les ailes, sur les ailes et sur
le dos de la volaille.
Les parasites externes sont aussi dangereux puisqu’ils transmettent des maladies à la Volaille.
• La transmission
✓ les parasites externes se fixent facilement aux poulets. Les sources de contamination sont : la
verdure, la litière et la cour etc.
• La prévention
✓ pour contrôler les parasites externes, une excellente hygiène s’avère importante. Il faut
balayer le poulailler chaque jour et le désinfecter de temps en temps.
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✓ installer un bac de poudrage : faire un trou de 15 cm de profondeur, le remplir d’un mélange
d’une mesure d’insecticide et de 20 mesures de cendres et de 5 mesures de sable. Dans un
endroit abrité où la poule aime s’ébattre (par exemple sous un grenier).
• Traitement curatif
✓ appliquer le produit en insistant sur les parties atteintes,
✓ pour les produits à utiliser, se renseigner auprès de votre vétérinaire.
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Tableau 1 : Les Principales maladies de volailles
Maladies Maladie de Grippe Aviaire Variole Salmonellose Trichomonose Coccidiose Parasitoses Parasitoses externes
Newcastle internes
(pseudo-peste
Aviaire)
Symptômes Toux, Mortalité massive, Boutons sur la Toux, Animaux très Animaux qui Animaux qui Animaux se gratte
écoulement mort subite et tête, difficultés à écoulements maigres, pattes très maigrissent, maigrissent, (prurit), croûte,
gluant (bec), cou sans symptôme, respirer, dépôt (bec, yeux, sèches, diarrhée diarrhée avec déchets gluants anémie,
tordu Diarrhée verdâtre, blanc dans la bec narines), diarrhée jaune qui sent du sang parfois avec des affaiblissement de
(torticolis), Difficulté blanche mauvais, jabot vers l’animal muqueuse et
diarrhée verte, respiratoire, fièvre pâteux crête palle, présence
points rouges de parasites sur le
sur l’anus. corps.
Cible Poules, Dindons, Poulets, dindons, Poules, Dindons, Toutes Toutes espèces
Pintades homme Pintades Toutes espèces Pintades, dindons espèces Toutes espèces
Période Saison sèche En tout temps Saison des pluies Saison des pluies Saison de pluie Toutes saisons Toutes saisons
surtout
Effets Tue 100 % de Tue très vite les Tue assez vite, en Peu de morts, Peu de morts,
massivement les mortalité, mort poussins deux trois Tue assez vite en 3 semaines. Animaux évolution lente. évolution lente.
adultes et les subite psychose semaines, tue âges de plus de deux mois
poussins plus les jeunes
que les adultes
Traitement Traitement local à Demander les Déparasitage interne Demander des Déparasitage Déparasitage externe
base d’un mélange conseils aux spécifique à la conseils au interne
Aucun huile rouge+ pharmaciens pintade vétérinaire
potasse qui vétérinaires
ramollit les croûtes
Prévention Vaccination, Vaccination, Mesures de Déparasitage interne Mesures de Déparasitage Déparasitage externe,
Observer la Mesures de Observer la biosécurités et observation de la biosécurités interne désinsectisation du
quarantaine biosécurité quarantaine quarantaine poulailler
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1.6. CONDUITE DE L’ELEVAGE DE VOLAILLE
✓ les œufs à couver doivent être sélectionnés des parents vigoureux et bien nourris ;
✓ ces œufs doivent provenir des pintades qui ont fait au moins une saison de ponte ;
✓ ne pas exposer les œufs à des températures extrêmes ni à un taux d’humidité trop élevé ;
✓ des œufs âgés (gardés longtemps) perdent éventuellement leur aptitude à éclore ;
✓ les coquilles doivent être lisses et homogènes en surface.
• Couvaison
✓ un maximum de 20 œufs sélectionnés est conseillé pour être confié à une poule pour
couver.
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• Comment démarrer une bande de pintadeaux ?
Pour réussir le démarrage chez le pintadeau certaines conditions doivent être remplies :
✓ dès l’éclosion, les pintadeaux doivent être gardés dans le nid pendant 1 jour ;
✓ à partir du 2ème jour, il faudra les faire sortir de la poussinière entre 10 h et13 h puis
les faire rentrer entre 15 h et 16 h suivant l’état de la température ambiante ;
✓ épandre de la litière (épaisseur = 15 cm) pour que le pintadeau ne soit pas en contact
avec le sol ;
✓ chauffer le poulailler pendant la nuit à l’aide du charbon de bois jusqu’à ce que les
pintadeaux atteignent l’âge de 1 mois et demi ;
✓ il faut produire les pintadeaux par rapport à ses moyens afin de garantir une bonne
alimentation et un bon suivi sanitaire ;
4e Semaine Prévention anti-infectieuse Antibiotiques Voie orale (bec) dans l’eau de boisson
vitaminés
8e Semaine Déparasitage interne: Déparasitant
Ascaridiose, Téniasis, interne Voie orale (mettre dans le bec)
Capilariose, Hétérakidose
10e Semaine Prévention anti-infectieuse : Antibiotiques Voie orale dans l’eau de boisson
Salmonelloses-entérites- vitaminés
colibacilloses
12e Semaine Prévention contre la Anticoccidiens Voie orale dans l’eau de boisson
coccidiose
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A partir de 3 mois d’âge, les pintadeaux ont besoins de :
déparasitants internes et Vitamines tous les deux mois,
• Définition
Un vaccin est toute substance biologique qui est administrée à un individu pour l’immuniser contre
une maladie donnée. Il faut noter que le vaccin : (i) a besoin d’un certain temps pour protéger et (ii)
qu’il a une durée d’action limitée d’où la nécessité de rappels.
• Chaîne du froid
La chaîne de froid désigne l’ensemble du matériel, de l’équipement et des méthodes utilisées pour
conserver les vaccins à une température appropriée depuis leur fabrication jusqu’à leur
administration.
✓ les vaccins sont des substances biologiques sensibles aux facteurs externes qui perdent
leur efficacité lorsqu’ils sont exposés à la chaleur, aux rayons du soleil ou à un éclairage
fluorescent ;
✓ un vaccin est rendu inefficace à partir du moment où il est exposé à des températures
inférieures à des températures non recommandées.
✓ pour qu’ils demeurent efficaces, la plupart des vaccins doivent être conservés au
réfrigérateur, à une température variant entre 2 °C et 8 °C et ;
✓ ne retirez les vaccins du réfrigérateur ou du frigo jarre qu’au moment de devoir les
administrer ;
✓ remettez les flacons de vaccins au réfrigérateur ou au frigo jarre immédiatement après
en avoir prélevé la quantité nécessaire ;
✓ indiquez la date du premier prélèvement sur chaque flacon multi doses. Une fois ouverts,
ces flacons doivent être utilisés dans les trente jours pour les flacons conservés au
réfrigérateur et trois jours pour ceux qui sont conservés au frigo jarre ;
✓ avoir les mains et le matériel (seringue et aiguille) propres au moment de l’utilisation ;
✓ protéger tous les vaccins des rayons du soleil et de l’éclairage fluorescent ;
✓ disposer du glaçon ou des réfrigérants pour toute utilisation du vaccin.
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LE FRIGOJARRE
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DEUXIEME PARTIE : ELEVAGE DES PETITS RUMINANTS
L’élevage des petits ruminants est une activité traditionnelle du paysan. Il présente de
nombreux avantages
Photo 4. Jeune bélier Djallonké de quinze mois engraissé (source: M.I. Sangaré)
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✓ la race Sahélienne : Elle est de grande taille, mais elle n’est pas adaptée aux
conditions du milieu ; elle est très sensible à la trypanosomose animale. Cette
race est moins prolifique par rapport à la race Djallonké
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2.1.2. Les races de chèvres :
✓ La chèvre du Sahel a une bonne croissance, une bonne production de lait mais
très peu adaptée au milieu tropical humide à cause de sa trypanosensibilité.
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2.2. LOGEMENT DES ANIMAUX
L’habitat est la première voie d’amélioration de l’élevage traditionnel. C’est pour cette
raison qu’il faut construire un habitat pour les petits ruminants afin de les protéger contre la
pluie, le froid, la chaleur et le vent.
La bergerie/ou chèvrerie est composée de deux parties essentielles : l’abris (case) et la cour
(parc). L’installation d’une bergerie/chèvrerie doit respecter les étapes suivantes :
• Choix de l’emplacement
• Mise en place
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Figure 16. Modèle d’habitat pour petits ruminants
Un parc doit posséder en nombre suffisant des mangeoires (1m linéaire pour 4 à 6 têtes),
des abreuvoirs (1m linéaire pour 20 têtes) et des râteliers. Voir schéma
✓ l’habitat doit être régulièrement balayé 1 à 2 fois par semaine et les déchets jetés
dans une fosse fumière ;
✓ nettoyer et désinfecter la BTA/ CTA avec du crésyl ;
✓ les mangeoires et abreuvoirs doivent être nettoyés quotidiennement ;
✓ l’application de ses mesures permet d’éviter les maladies dans la BTA/CTA.
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2.3. REPRODUCTION
• Paramètres de reproduction
• Amélioration génétique
Pour améliorer sa marge bénéficiaire l’éleveur cherche à disposer des animaux d’élevage
plus productifs. Pour arriver à cette fin il procède par sélection ou par croisement.
La sélection consiste à trier les meilleurs animaux et à les conserver pour la reproduction.
On parle de croisement lorsqu’on accouple des animaux de races différentes en espérant
améliorer certaines performances chez la race moins productive (ex : production de viande,
lait, laine….).
Placer l’agneau ou les agneaux près de la tête de la mère pour faciliter son acceptation et
permettre la prise rapide du premier lait.
• Comment transférer un agneau de sa mère naturelle à une autre brebis qui l’élève
comme son propre jeune ?
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Pour faire adopter un agneau par une brebis mère, il faut frotter l’agneau avec le placenta
de cette dernière. A défaut de placenta disponible asperger l’agneau du sel en poudre et le
placer devant la mère adoptive pour qu’elle le lèche.
2.4.1. Alimentation
L’aliment de base des petits ruminants est le fourrage. Ils consomment également le son, le
tourteau, et les restes de cuisine.
- L´alimentation au piquet
Cette méthode est souvent employée pendant la saison de cultures afin d´empêcher les
animaux de causer les dégâts sur les cultures.
✓ inconvénients :
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✓ inconvénients
- La conduite au pâturage
C’est la méthode la plus efficiente et meilleure pour une bonne alimentation des animaux.
Elle consiste á conduire les animaux au pâturage sous la surveillance d´un berger pendant
au moins 8 heures par jour (7h à 12h et 14h30 à 17h30. De retour de pâturage, il faut leur
apporter des compléments alimentaires et minéraux. La conduite au pâturage exige un
troupeau d’effectif important pour supporter facilement les frais de gardiennage.
- La complémentation alimentaire
• La complémentation minérale
Pour qu´un petit ruminant soit bien nourri, il faut compléter sa ration de base en mettant á
sa disposition une pierre á lécher. Cette pierre contient du sel et des éléments
indispensables à la croissance des agneaux / chevreaux et à la bonne santé de tous les
animaux. Elles sont suspendues dans les parcs sous les abris á une hauteur d’au moins 35cm
au dessus du sol.
✓ Utilité
La parcelle fourragère (ou banque de fourrage) est constituée d´arbustes fourragers dont les
branches sont coupées régulièrement pour être distribués aux animaux. C´est la solution la
moins chère et la plus pratique au problème de la nécessaire complémentation des animaux
durant la saison des pluies et en saison sèche.
En effet :
- Elle ne coûte qu’un peu d’argent lors de sa mise en place ;
- Elle donne du fourrage abondant et de très bonnes valeurs nutritives en toute
saison
De plus :
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- Elle enrichit le sol en matière azotée
- Elle fournit du bois de chauffe (une fois le rajeunissement de la parcelle
décidé par le paysan)
- Elle abrite la volaille contre les attaques des éperviers
- Elle peut fournir un aliment pour la famille (exemple le pois d’Angole dont les
graines sont comestibles).
✓ implantation
La parcelle doit être implantée partout mais de préférence á proximité du parc et donc des
cases. Elle peut être constituée de Leucaena leucocephala, de Cajanus….
✓ mise en place
Pour la mise en place, opter pour la culture en allée et intercaler les bandes de leucaena ou
du Cajanus avec les bandes d’une autre culture comme du maïs du haricot….
La culture fourragère mise en place profitera de l’’entretien et la protection de la culture
vivrière
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2.4.2. Abreuvement
L´eau est indispensable à la survie des animaux. Une restriction durable dans l´abreuvement
se traduit par une limitation de l´ingestion d´aliments et, par conséquent, un amaigrissement
et une sensibilité accrue aux maladies. Cette eau doit être servie tous les jours, en quantité
suffisante ; elle doit être fraiche et propre. Une brebis a en moyenne besoin de 1,5 litre
d’eau en saison pluvieuse et de 3 litres d’eau en saison sèche.
Il faut éviter l´abreuvement dans les points d´eau stagnante en raison du risque de diarrhée
et de fasciolose (signe de la bouteille). Il faut régulièrement renouveler l’eau.
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2.5. SANTE DES PETITS RUMINANTS
L’AVE doit pouvoir faire la différence entre un animal malade et un animal sain pour
intervenir le plus tôt possible.
Un animal malade :
L’AVE doit connaitre les maladies les plus fréquentes et les plus importantes des animaux.
• Importance :
✓ très grave ; Fortes mortalités
• Cause.
✓ virus
• Espèces sensibles :
✓ moutons et chèvres
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• Comment la maladie se transmet elle ?
✓ par contact entre animaux malades et animaux sains au travers des jetages
• Traitement
✓ aucun
• Prévention
✓ vaccination deux fois par an ;
✓ quarantaine.
Figure 19. Signes cliniques de la peste des petits ruminants chez les chèvres de Ngorongoro, Tanzanie. Les photos montrent
des écoulements oculonasaux et une matité des paupières (a), une diarrhée souillant le périnée (b), un œdème submandibulaire
(c), et des plaies et nodules sur les gencives et la langue (d).
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2.6.2. Charbon Bactéridien
• Importance :
✓ très grave ;
✓ transmissible à l’homme.
• Espèces sensibles :
✓ maladie transmise par le fourrage et l’eau souillés par les produits infectieux ;
✓ urines, fèces, secrétions nasales ou utérines sont contagieux ;
✓ l’homme se contamine par inhalation, ingestion ou écorchure de la peau ;
✓ transmission vectorielle par piqûres d’insectes hématophages peut être possible ;
✓ les champs maudits.
• Signes
✓ mort subite ;
✓ des orifices naturels il s’écoule souvent du sang (anus, nez, etc) ;
✓ sang noir qui ne coagule pas ;
✓ rate volumineuse (deux fois son volume initial) et boueuse ;
✓ les mouches ne s’approchent pas du cadavre.
• Traitement et prévention
✓ voir le vétérinaire.
• Précautions à prendre
✓ ne jamais manger la viande des animaux morts ;
✓ ne jamais ouvrir le cadavre à la vue de ces signes.
39
2.6.3. Piétin
• Définition
• Importance :
✓ l’animal devient improductif.
• Cause :
✓ bactéries.
• Signes
✓ plaie au niveau des onglons ;
✓ boiterie ;
✓ odeur nauséabonde ;
✓ décollement de la corne des onglons;
✓ amaigrissement.
• Traitement
• Prévention
✓ éviter d’élever les animaux sur les sols
humides et boueux ;
✓ mettre en place le pédiluve surtout dans
les élevages modernes.
40
2.6.4. Cowdriose
• Importance
✓ très grave, mort foudroyante.
• Cause
✓ rickettsies.
• Animaux sensibles
✓ ovins / Caprins et bovins.
• Transmission
✓ par les piqûres de tiques.
• Période
✓ en fin de saison des pluies et début saison sèche.
• Signes
✓ signes nerveux : l’animal tourne en cercle, tombe sur le côté, pédalage,
convulsions ;
✓ difficultés respiratoires, diarrhée ;
✓ mort foudroyante ;
✓ à l’ouverture du cadavre, gros cœur avec beaucoup d’eau dans le péricarde
(autour du cœur).
• Traitement
✓ antibiotique (faire appel au vétérinaire).
• Prévention
✓ déparasitage externe des animaux (lutte contre les tiques)
2.6.5. Trypanosomose
• Importance
✓ grave avec beaucoup de pertes économiques ;
✓ effets prononcés chez les races importées.
• Cause
✓ trypanosomes (parasites du sang).
• Animaux sensibles
✓ ovins / Caprins et bovins.
• Transmission
✓ par les piqûres de mouches tsé-tsé.
• Période
✓ toutes saisons.
41
• Signes
✓ pertes d’appétit ;
✓ fièvre en dents de scie ;
✓ larmoiement ;
✓ kératite bilatérale ;
✓ amaigrissement et anémie ;
✓ pica ;
✓ poils piqués ;
✓ avortement ;
✓ mort.
• Traitement
✓ trypanocides (Faire appel au vétérinaire)
• Prévention
✓ élevage des races trypanotolérantes ;
✓ trypanocides en usage préventif chez les sujets sensibles ;
✓ lutte contre les mouches (piège à mouches, insecticide sur les animaux).
2.6.6. Pasteurellose
• Importance
✓ très grave surtout chez les jeunes.
• Cause
✓ bactéries.
• Animaux sensibles
✓ ovins / Caprins et bovins surtout les ovins.
• Transmission
✓ contact entre un animal malade et un animal sain.
• Période
✓ en toute saison.
• Signes
✓ fièvre ;
✓ difficultés respiratoires ;
✓ toux ;
✓ écoulement nasal purulent ;
✓ cou gonflé ;
✓ diarrhée surtout chez les jeunes.
• Traitement
✓ antibiotiques (faire appel au vétérinaire).
• Prévention
✓ isoler les animaux malades ;
✓ vaccination.
42
2.7. PARASITOSES INTERNES
Les petits ruminants hébergent souvent dans leurs intestins et leur foie des vers et des
coccidies ; ceux-ci sont des parasites qui vivent au dépend de leur hôte. S’ils sont en grand
nombre, ils peuvent conduire à l’affaiblissement et à la mort de l’animal. Ils sont
particulièrement dangereux pour les jeunes en croissance.
• Comment s’infestent-ils ?
✓ Les petits ruminants s’infestent au pâturage et au parc.
• Signes :
✓ amaigrissement ;
✓ anémie (pâleur des muqueuses) ;
✓ diarrhée ;
✓ signe de la bouteille (œdème en dessous de la gorge).
43
• Traitement
✓ traiter l’animal avec des vermifuges ou des anticoccidiens : Prendre conseil auprès du
vétérinaire pour le choix du produit ;
• Prévention :
✓ hygiène de l’habitat ;
✓ soumettre les petits ruminants au programme annuel de déparasitage :
o tout le troupeau;
o début saison des pluies ;
o milieu saison des pluies.
o fin saison des pluies ;
o jeunes (avant le sevrage) un traitement anticoccidien.
Les parasitoses externes peuvent constituer un véritable fléau pour l’élevage des petits
ruminants. Elles sont dues principalement aux tiques (en saison des pluies) et aux acariens
(en saison sèche).
Outre le prélèvement de sang et les dégâts causés à la peau, les tiques transmettent avec
leur salive des maladies très graves, comme la rickettsiose.
Les acariens provoquent la gale qui se manifeste par de fortes démangeaisons et des lésions
de la peau qui entravent le bien-être des animaux.
44
Tableau 2 : Récapitulatif des principales maladies des Petits Ruminants
Maladies Peste Petits Charbon Piétin Parasitoses Parasitoses Trypanosomose Cowdriose Pasteurollose
Ruminants Bactéridien Internes externes
Symptôme écoulements Mort subite ; plaie au niveau des amaigrissement, Présence de Pertes d’appétit - Signes Fièvre,
s oculaires, nasaux écoulement du sang onglons ; boiterie ; anémié, tiques de puces Fièvre en dents de scie Difficultés
et buccaux d’abord des orifices naturels odeur diarrhée, et de poux sur Larmoiement Signes nerveux : respiratoires
clair puis (anus, nez, etc ) ; nauséabonde ; signe de la l’animal ; Lésions Kératite bilatérale l’animal tourne en Toux
purulent ; sang noir qui ne amaigrissement ; bouteille de la peau ; Amaigrissement et anémie cercle, tombe sur le Ecoulement nasal
difficultés coagule pas ; rate décollement de la (œdème) en Perte de poils et Pica côté, pédalage, purulent
respiratoires, avec volumineuse (deux couronne dessous de la croûte ; Anémie ; Poils piqués convulsions Cou gonflé
toux ; plaies dans fois son volume gorge (signe de l’animal se Avortement Difficultés respiratoires, Diarrhée surtout
la bouche, de initial) et boueuse ; la bouteille). gratte. Mort diarrhée chez les jeunes
l’animal ; diarrhée les mouches ne Mort foudroyante
parfois mêlée de s’approchent pas A l’ouverture du
sang ; Mortalité des cadavres cadavre, gros cœur
massive en avec beaucoup d’eau
quelque jours. dans le péricarde
(autour du cœur
Espèces Ovins/ caprins Herbivores, Ovins, caprins et Ovins, caprins et Ovins, caprins et Ovins / Caprins et bovins Ovins / Caprins et Ovins / Caprins et
sensibles carnivores et bovins bovins bovins bovins bovins surtout les
l’Homme ovins
Période Toute l’année Soit en début des En saison des Surtout en Plus en saison Toutes saisons En fin de saison des En toute saison
saisons des pluies pluies saison des pluies des pluies pluies et début saison
sèche.
Traitement Pas de traitement Antibiotiques bain de Déparasitage des Déparasitage Trypanocides (Faire appel Antibiotique (faire Antibiotiques
permanganate ; animaux externe des au vétérinaire) appel au vétérinaire) (faire appel au
bleu de méthylène animaux surtout vétérinaire)
ou Bétadine iodée en saison des
dermique pluies
Prévention Vaccination Vaccination Appliquer Appliquer Appliquer Elevage des races Déparasitage externe Isoler les animaux
l’hygiène l’hygiène ; l’hygiène ; trypanotolérantes des animaux (lutte malades
programme de programme de Trypanocides en usage contre les tiques) Vaccination
déparasitage déparasitage préventif chez les sujets
externe sensibles
Lutte contre les mouches
(piège à mouches,
insecticide sur les animaux)
40
2.9. CONDUITE ET GESTION D’UN ELEVAGE
• à 7 Heures
✓ entrer dans le troupeau et réveiller les animaux ;
✓ détecter les éventuels malades, isoler ces derniers et leur apporter des
petits soins ;
✓ faire appel au vétérinaire si nécessaire ;
✓ nettoyer les abreuvoirs et servir l’eau ;
✓ servir le fourrage aux malades ;
✓ conduire le troupeau au pâturage.
• à 12 Heures
✓ ramener les animaux au parc pour les abreuver et les laisser se reposer.
• à 17 heures :
✓ ramener les animaux au parc ;
✓ servir les compléments alimentaires et l’eau de boisson ;
✓ renverser les mangeoires a la fin des repas pour éviter qu’elles soient souillées par
les déjections animales.
• Chaque semaine
✓ balayer la bergerie.
• Chaque mois
✓ vérifier la clôture externe et renforcer les parties endommagées.
Pour une bonne gestion de la reproduction, certaines dispositions doivent être prises :
✓ éviter de garder les béliers plus de 2 ans dans le même troupeau pour ne pas
leur permettre de s’accoupler avec leur progénitures (descendants) ;
✓ acquérir un géniteur dans un centre d’élevage ou chez un autre éleveur (ne pas
utiliser ses propres mâles);
✓ éviter de garder les mâles prêts à se reproduire dans leur troupeau d’origine.
Reformer les mâles et les femelles :
o improductifs ;
o présentant certaines malformations ;
41
o trop vieux pour la reproduction (dents usées).
✓ contrôler mensuellement le rapport mâle femelle pour réduire l’intervalle entre
les mises-bas ;
Pour une bonne maîtrise de l’évolution des effectifs, le berger doit avoir un cahier de
bergerie dans lequel il note quotidiennement tous les évènements survenus au sein du
troupeau :
Pour avoir une idée claire sur le suivi du troupeau par un vétérinaire et sur le coût des
opérations, l’éleveur doit disposer d’un cahier de suivi sanitaire dans lequel seront notées
toutes les interventions vétérinaires.
2.10.1. Contention
42
2.10.2. Détermination de l’âge à travers la
dentition
Elle est basée sur l’appréciation des incisives du mouton ou de la chèvre : apparition des
dents adultes
Le parage/taille des onglons chez le mouton survient quand l’animal ne les use pas sur un
sol dur et irrégulier et lorsqu’ il est élevé uniquement sur place sans déplacement pendant
un long temps. Pour le faire, on utilise un canif parfaitement aiguisé ou une paire de ciseaux
spéciaux (sécateur) : et en procède comme suit :
43
2.10.4. Castration avec la pince ‘’ Burdizzo’’
La castration avec la pince « burdizzo »se fait par écrasement sous la peau des cordons
testiculaires de l’animal ; le testicule dégénère parce qu’il ne reçoit plus de sang.
Pourquoi ?
Pour le suivi des performances des animaux (cas particulier les ovins/Caprins) et décourager
le vol.
Dans notre milieu on distingue trois types d’identifications les plus pratiquées:
✓ le bouclage ;
✓ l’entaille aux oreilles ;
le tatouage.
44
2.11. LES MESURES DE BIOSECURITE EN ELEVAGE DES PETITS
RUMINANTS
L’introduction de la maladie se réalise à travers le contact avec les animaux malades, les
déjections et les secrétions souillées ou à travers le matériel contaminé : matériel d’élevage,
véhicule contaminé, vêtements et chaussures contaminés etc.
Tout éleveur doit respecter les mesures de biosécurité pour les raisons suivantes :
• La séparation
✓ éviter de mélanger vos animaux avec les animaux des autres élevages ;
✓ mettre en quarantaine tous les ovins et les caprins nouvellement achetés ;
✓ isoler les animaux malades.
• Le nettoyage (un bon nettoyage du bâtiment permet déjà d’éliminer une bonne partie
des germes) ;
45
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
FAO, 2011, Mesures de Biosécurité dans les élevages avicoles traditionnels, les élevages
commerciaux à petite échelle et les marchés
Dr LAN Mai, IBAR 2006, Manuel à l’Usage des Agents Communautaires de Santé
46
ANNEXES
MOIS DE
OBSERVATIONS
47
BILAN MENSUEL
Sexe Effectif début Naissance Achat Consommat° Mort Jeune Mort Vente Autres Perte/Vol Don Effectif
Adulte Fin.
M
F
T
- Effectif en mère :
- Avortement :
INTERVENTIONS
INTERVENTIONS (NOMBRE)
DATE Vac. DI DE Cast TO Autres interventions
OBSERVATIONS
49
FICHE DE BERGERIE : CONTROLE DES EFFECTIFS
Région…………………………………………….Préfecture………………….........Canton/Village de………………
Semaine Nbre de brebis de Nbre de bélier Nombre de naissance Mortalité Situation finale de la
départ de départ bergerie
Agneaux Agnelles Agneaux Agnelles Brebis Bélier Adultes Jeunes
50
FICHE D’INTERVENTIONS SANITAIRE
Région…………………………………………….Préfecture………………….........Canton/.Village de………………
51
FICHE DE SUIVI DE LA GESTION DU TROUPEAU
BREBIS
BELIERS
ANTENNAISES
ANTENAIS
AGNEAUX
AGNELLE
CASTRATS
Totaux
NB : Ne pas remplir les parties en trames ; Effectif de départ, est celui de la dernière visite.
52
FICHE DE SUIVI DE LA COMPLEMENTATION ALIMENTAIRE (quantité en kg)
Total en Kg
53
VACCINER CONTRE
LA PESTE DES PETITS RUMINANTS
POUR CONTRIBUER A SON
ERADICATION AU TOGO D’ICI 2030