Vous êtes sur la page 1sur 3

Allergies respiratoires : une molécule-clé identifiée dans le déclencheme... https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/04/10/allergies-respiratoir...

SCIENCES • MÉDECINE

Allergies respiratoires : une molécule-clé identifiée dans le


déclenchement de l’inflammation
Une équipe toulousaine a découvert une molécule de la famille des alarmines qui serait
responsable de la réaction allergique, provoquée quelques minutes après l’exposition à
l’allergène.

Par Pascale Santi


Publié aujourd’hui à 17h48 • Lecture 2 min.

Article réservé aux abonnés

Visualisation en microscopie de cellules immunitaires (en vert) activées par les


alarmines TL1A et l’interleukine 33 lors du déclenchement de l’inflammation allergique
au niveau des poumons. Les cellules immunitaires ILC2s produisent de grandes

1 sur 3 10/04/2024 21:54


Allergies respiratoires : une molécule-clé identifiée dans le déclencheme... https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/04/10/allergies-respiratoir...

quantités d’interleukine 9, un médiateur-clé de l’inflammation allergique. Elles sont


localisées à proximité des fibres de collagène (en bleu) et des vaisseaux sanguins du
poumon (en rouge). JEAN-PHILIPPE GIRARD/IPBS/CNRS/UT3 PAUL SABATIER

On en sait un peu plus sur les mécanismes de l’allergie. Une équipe de recherche toulousaine vient
d’identifier une nouvelle molécule responsable du déclenchement de l’inflammation à l’origine des
maladies allergiques comme l’asthme ou la rhinite allergique, ont annoncé, mercredi 10 avril, le
CNRS, l’Inserm et l’université Toulouse-III Paul-Sabatier dans un communiqué de presse commun.

Une annonce d’actualité… Une alerte aux pollens de bouleau sur toute la France, à des mélanges de
pollens de cyprès, de chêne, de platane… autour de la Méditerranée, aux pollens de graminées sur la
façade ouest, et également aux pollens de frêne et de platane sur tout le territoire a été lancée, début
avril, par le Réseau national de surveillance aérobiologique (RNSA). Des phénomènes exacerbés par le
dérèglement climatique.

L’allergie est classée quatrième maladie chronique mondiale, d’après l’Organisation mondiale de la
santé (OMS), selon les dernières estimations. Elle estime que la moitié de la population mondiale en
souffrira en 2050.

Lire aussi : Pollens : comment le changement climatique aggrave nos allergies

« La prévalence des pathologies allergiques respiratoires comme les rhinites saisonnières et l’asthme a
pratiquement doublé ces vingt dernières années dans les pays industrialisés », selon un rapport de
l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail de 2014.
L’allergie touche 17 millions de personnes en France, dont 4 millions d’asthmatiques. Parmi eux, 5 %
souffrent d’asthme sévère, soit environ 200 000 personnes. Si elles ne sont pas prises en charge, les
allergies peuvent avoir un impact important sur la vie au quotidien, avec plusieurs centaines de décès
chaque année en France, selon Santé publique France.

Un double signal d’alarme

Les chercheurs ont identifié ici une molécule de la famille des alarmines, appelée « TL1A » (pour TNF-
like Ligand 1A). « Elle est présente dans les cellules épithéliales des alvéoles, des bronches… dans les
poumons d’individus sains et des patients asthmatiques », précise Jean-Philippe Girard, directeur de
recherche à l’Inserm et directeur de l’Institut de pharmacologie et de biologie structurale (IPBS,
CNRS/université de Toulouse-III Paul-Sabatier), qui a dirigé avec Corinne Cayrol cette étude publiée
dans la revue Journal of Experimental Medicine, le 10 avril.

Concrètement, quelques minutes après une exposition au champignon Alternaria alternata, une
moisissure présente à l’intérieur et à l’extérieur mais aussi dans les ventilations, la protéine TL1A est
libérée par l’épithélium des poumons. « Elle coopère avec une autre alarmine, l’interleukine 33 [IL-33],
pour alerter le système immunitaire de la présence d’un allergène. Ce double signal d’alarme stimulera
l’activité de cellules immunitaires, qui déclencheront ensuite une cascade de réactions en chaîne
responsables de l’inflammation allergique », affirme le communiqué. « Cette cascade inflammatoire
pourrait se produire également lors d’infections virales, notamment pendant la bronchopneumopathie
chronique obstructive [BPCO], ou avec d’autres allergènes comme le pollen », signale M. Girard.
Il vous reste 31.11% de cet article à lire. La suite est réservée aux abonnés.

2 sur 3 10/04/2024 21:54


Allergies respiratoires : une molécule-clé identifiée dans le déclencheme... https://www.lemonde.fr/sciences/article/2024/04/10/allergies-respiratoir...

3 sur 3 10/04/2024 21:54

Vous aimerez peut-être aussi