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Philo Synthèse
Philo Synthèse
Etienne Klein
- Plus de crédit aux thèses qui nous plaisent, aux « vérités » qui répondent à nos souhaits
(nous suivons notre feeling).
- Accorder de la confiance à notre intuition personnelle, à notre bon sens, aux évidences
apparentes, et ce lorsque nous émettons un avis sur des sujets scientifiques.
double paradoxe:
1. Pour mesurer son incompétence, il faut être compétent!
2. L’ignorance rend plus sûr de soi que la connaissance!
étrange paradoxe de notre société:
D’un côté, nous refusons d’être dupe et sommes attachés à la véracité : c’est notre souci de ne
pas nous laisser tromper, de crever les apparences pour détecter les motivations cachées
derrière les discours officiels (derrière la publicité, etc.)
D’un autre côté, nous nous méfions de la vérité : existe-t-elle vraiment? Comment serait-elle
autre que relative, subjective, temporaire, locale, etc
“De toute façon la vérité existe bel et bien puisque si vous essayez de nier toute vérité, vous
constaterez que vous en affirmez du coup encore une!”
• D’un côté la science la science affirme avec assurance pouvoir atteindre la vérité (positivisme,
réalisme)
Les énoncés scientifiques décrivent le réel
Mais ont-ils pour autant le monopole absolu du « vrai »? Sont-ils vraiment décontextualisés,
culturels?
D’un autre côté, c’est à cause de ce rapport objectif à la nature que cette dernière « s’est peu à
peu abîmée »
méthode critique:
« Une vérité scientifique n’est déclarée telle qu’à la suite d’un débat contradictoire ouvert,
conduisant à un consensus. »
Séance 2
Propose quant à lui une nouvelle dynamique après avoir découvert en autodidacte les nouvelles
théories de Galilée, Kepler et Descartes
formula en langage
mathématique les notions de champ et de lignes de forces.
Sa théorie unifie non seulement l’électricité et le magnétisme, mais également la théorie
ondulatoire de la lumière.
Heinrich Rudolf HERTZ (1857- 1894)
physicien, parvient à générer et à détecter des ondes prédites par Maxwell et qui deviendront
les ondes « hertziennes » permettant à la radio de faire son apparition!
Modus Tollens :
Si une proposition A implique une proposition B, constater que B est fausse permet d’affirmer
que A est fausse.
L’appellation provient du verbe latin «tollere» signifiant «enlever», car «en enlevant B, on
enlève A »
Modus Ponens :
Si une proposition A implique une proposition B, alors si A est vraie, B est vraie.
Ce nom est issu du verbe latin «ponere» qui signifie «poser», car «en posant A, on pose B »
Séance 3
● L’induction peut tout au plus servir de méthode pour inférer une hypothèse uniquement
dans des situations très simples
● Lorsque des tests approfondis donnent des résultats entièrement favorables à une
hypothèse, nous avons vu qu’ils ne la fondent pas de manière décisive… ils lui
apportent cependant un appui inductif plus ou moins fort, à savoir une confirmation plus
ou moins forte
Observations particulières répétées INDUCTION Loi générale inférée par l’esprit (habitude)
—------------>
EMPIRISME
Bertrand Russell (1872-1970)
Un problème de logique selon lui:
Une hypothèse qui ne peut pas être testée ou évaluée grâce à des méthodes scientifiques
(d’observation ou d’expérimentation, mais aussi de déduction ou induction à partir d’autres
explications scientifiques) n’est pas considérée comme étant de nature scientifique.
Un
énoncé
est
falsifiable
« si la
logique autorise l’existence d’un énoncé ou d’une série d’énoncés d’observation qui lui sont
contradictoires, c'est-à dire, qui la falsifient s’ils se révélaient vrais
Pour Duhem : tester une hypothèse en physique revient à tester en même temps toute la
théorie en bloc (toutes les hypothèses qui la constituent)
Quine introduit un autre type d’hypothèses auxiliaires : certaines sont présupposées pour
pouvoir faire l’observation souhaitée et leur réfutation remettrait donc l’observation elle-même
en cause!
Thomas KUHN(1922-1996)
Une conversion paradigmatique est donc très difficile: les adeptes du nouveau paradigme
doivent prouver qu’ils sont en mesure de résoudre les problèmes qui ont conduit l’ancien
paradigme à la crise. Des considérations plus subjectives ou esthétiques peuvent également
intervenir
Tentative de définition (au sens large) d’un paradigme: Un paradigme (au sens large) est
un ensemble de manières de pratiquer la science dans un champs disciplinaire particulier qui
inclut un ensemble entier d’idées et d’assertions à propos du monde ainsi que de méthodes
pour rassembler et analyser des données, et poursuivre l’élaboration théorique du champs en
question
Le progrès scientifique n’est pas l’approximation progressive de la vérité (atteinte du réel), mais
l’amélioration instrumentale de la connaissance scientifique
Séance 4
David Hume et approches inductivistes
Séance 5
Le contexte de la Grèce du 5ème siècle BC
L’ordre du monde et de la société est remis en question à il devient sujet à débat entre citoyens
de la cité à la parole (logos) devient un outil politique essentiel.
sophistes:
Les professionnels de cet art qui dispensent leur enseignement aux citoyens siégeant au
tribunal et dans les assemblées. Ils ont nettement contribué à l’émergence de la philosophie, ils
ont fait prendre conscience que les règles sont d’un autre ordre que la nature
Pour eux, tout se vaut, pour autant que l’on persuade : sexisme, racisme, esclavagisme ont a
priori la même valeur que la justice ou la tolérance
Platon a retranscrit la philosophie de son maître (Socrate) dans ses nombreux ouvrages. En -
399, Socrate est condamné à mort. Il est accusé de corruption de la jeunesse car sa
philosophie négligeait les Dieux grecs. Socrate refuse d’être aidé et accepte la condamnation.
Après la mort de Socrate, Platon poursuit sa quête vers la connaissance (épistémè) et crée une
école : l’Académie
-> la philosophie exige de prendre beaucoup de recul par rapport à nos vécus quotidiens
Platon met en scène la condition humaine : pour lui, nous sommes tous comme des prisonniers
enfermés sans le savoir au fond d’une caverne. Platon ajoute à cela des marionnettistes qui
montrent, à l’insu des prisonniers, des ombres (Ces manipulateurs peuvent être les sophistes)
On croit alors que cette caverne, c’est la vraie vie, la vérité. Et pourtant, les prisonniers croient
que ce qu’ils voient est réel car c’est ce qu’ils ont vu toute leur vie!
Platon se sert également de l’allégorie de la caverne pour nous dire que nous avons deux
manières d’appréhender le monde, les choses autour de nous :
- une approche sensible (quand nous sommes prisonniers dans la caverne) et une
approche intelligible (lorsque nous nous libérons de l’approche sensible par la pensée).
Le savoir ne se trouve pas dans nos croyances, opinions ou sensations (= les ombres
dans la caverne), mais dans une vérité intelligible, que Platon appelle les « Idées »
Séance 6
Pour Descartes, « un corps vivant est une machine, au même titre que les automates
hydrauliques, les orgues et les horloges. Pas de rupture, de ce fait, entre physiologie humaine
et physiologie animale. Le corps humain et celui des animaux naissent, grandissent et
fonctionnent de la même manière : automatiquement. »
Animal = machine
Descartes fait partie des 1ers scientifiques modernes qui ont précisé la méthode que les
scientifiques doivent adopter. La science doit, selon lui, être expérimentale et rationnelle à la
fois. Pour ce faire, elle doit pour commencer douter de tout ce que produit notre intuition. Elle
doit en outre être « mathématique » (quantitatif, démonstration). Enfin, « ce dont il faut se
persuader c’est que toutes les sciences sont tellement liées ensemble qu’elles doivent être
tenues comme dépendant les unes des autres »
La méthode analytique cartésienne:
Selon lui, l’organisme vivant est constitué d’une matière qui possède des propriétés propres non
étudiées par les physiciens.
Driesch a proposé que l'autonomie de la vie était introduite par l'intermédiaire de l'entéléchie*,
mais cette idée provoqua de violentes oppositions
*Entéléchie » signifie « porter en soi-même son propre but », à savoir son propre principe
d’organisation et notamment d’autoréparation
Séance 7
biomédical : est plus un processus de reconfiguration des rapports entre l’Etat, les savants, les
médecins et les industriels de la santé
La santé = désormais synonyme d’absence d’agents pathogènes et le médecin est celui qui
identifie la cause de la maladie
Edward JENNER (1749-1823)
Mr Jenner découvre que l’on peut protéger les humains contre la variole en leur inoculant la
vaccine, une maladie habituellement rencontrée chez les bovins et pourtant bénigne chez
l’homme.
-> Louis Pasteur utilise les agents infectieux eux-mêmes pour obtenir l’immunisation
L’ADN : une matière inerte respectant les lois de la physique et de la chimie… mais servant de
support au codage génétique du vivant
« Les savoirs ne circulent pas parce qu’ils sont vrais, mais ils deviennent vrais parce qu’ils
circulent. » Jean-Paul Gaudillière
Médecine et biologie
Le médecin utilise la connaissance du biologiste qui découle de l’analyse des phénomènes
étudiés
Le patient n’en reste pas moins un être irréductible à de telles connaissances, à savoir un
système vivant non décomposable
« Pour connaître le vivant, il nous faut prendre part à la vie. La physique n’est qu’objective, le
biologiste est aussi subjectif. Les choses inertes sont étrangères l’une à l’autre, tandis que les
vivants, même ennemis, ont des liens entre eux » -Viktor von Weizsäcker
La médecine occidentale est devenue une médecine scientifique en s’associant aux sciences
biologiques qui étaient elles-mêmes intimement associées aux sciences chimique et physique.
Pour la médecine occidentale, l’être humain est un organisme pluricellulaire à toute pathologie
est un dysfonctionnement de cette « machinerie complexe.
Séance 8
« Si la biologie développe un discours qui ne dévoile qu’une partie du réel, il se pourrait bien
que la mort soit un de ces moments de l’existence où les présuppositions de la biologie la fasse
passer à côté de l’essentiel! » -Bernard Feltz
Depuis 2012, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) définit la mort comme « la disparition
permanente et irréversible de la capacité de conscience et de toutes les fonctions du tronc
cérébral
Apprendre à mourir est la première étape. Une fois intégrée cette vérité, l'homme peut
redevenir joyeux et libre
Séance 9
La morale: concerne le souci (inné ?) de faire la « bonne » action, d’avoir une « bonne
conduite''. Elle fait appel à cette distinction essentielle que nous faisons, en tant qu’êtres
humains, entre le bien et le mal. Elle est souvent collective (communauté religieuse, etc.)
1. Progrès technoscientifiques
2. Sensibilité particulière au plan des valeurs et des principes, à savoir: “les droits et
libertés individuels qui accordent la préséance à l’autonomie individuelle dans les
décisions relatives aux plans de vie, aux projets, aux intérêts, en un mot : au bien de
chacun”
“Le principe éthique qui se substituerait à la décision humaine n’existe pas” - Lajeunesse &
Sosoe
1. L’éthique de la vie bonne orientée téléologiquement (en vue d’un but), à savoir une
éthique des vertus et des valeurs
2. L’éthique du sentiment moral, inscrits éventuellement dans l’être humain sous forme de
résidus instinctuels
3. L’éthique utilitariste qui cherche à maximiser des sommes d’utilités pour le plus grand
nombre de personnes
4. L’éthique du philosophe Emmanuel Kant fondée sur un principe moral et impliquant
notre liberté
Les dilemmes moraux résultent souvent d’un conflit entre une norme et une valeur, ou entre
deux valeurs, ou enfin entre deux normes
Séance 10
David HUME (1711-1776) est un philosophe empiriste écossais qui défendra une éthique des
sentiments
Selon lui, les tendances morales sont profondément ancrées en nous; elles font partie de la
nature humaine et elles sont tout aussi naturelles que les tendances égoïstes!
La source de la morale se trouve, selon Hume, dans un sentiment naturel et non dans notre
raison
L’empathie (appelée « sympathie » par Hume) joue un rôle capital dans l’émergence du sens
moral. Difficile pour un être humain qui voit son semblable exprimer la douleur de ne pas
“ressentir ce qu’il ressent”
2. La généralité : La malhonnêteté est condamnable, même si c’est mon meilleur ami qui
s’en rend coupable!
Les vertus artificielles: l’obéissance au gouvernement, et surtout la justice qui est importante
dans la morale humaine, mais qui ne s’enracinent pas dans un sentiment naturel et spontané
L’hédonisme est une éthique qui pose le plaisir comme étant le bien moral suprême.
Le principe utilitariste est la recherche du plus grand bonheur (somme des plaisirs) pour le plus
grand nombre de personnes