Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Définition :
• Epistème : « connaissance vrai, science » Logos :le discours
• Epistémologie ;« Etude critique des sciences, destinée à déterminer leur origine
logique, leur valeur et leur portée (théorie de la connaissance)
Plan :
o Introduction à l’inductivisme et au falsisficationnisme
o Quelques outils en épistémologie
De quoi parle-t-on ?
• Les scientifiques : au sens de la communauté scientifique, le savant un peu fou qui
cherche mais qui trouve (Tournesol). C’est un groupe social également à part entière.
La sociologie des sciences.
• Les sciences appliquées :On des avancées scientifiques, les choix politique et les
développement techniques qui suivront. Concerne La techno-politique : cf les OGM,
la bombe atomique, pourquoi des crédits sur les OGM ? pourquoi donner des crédits
pour la bombe atomique. Notions éthiques, politiques.
• La somme des connaissances : Quel est l’état de l’art ? Quelles sont les connaissances
de la science à un moment t. : Corpus scientifique
• La démarche scientifique : quel outil méthodologique, raisonnement appliqué pour
avancer sur les connaissances du monde.Qu’est ce qui fait que l’on peut se tromper ?
On peut penser de 2 façons :Les philosophies spiritualistes qui sépare corps et esprit comme
Descartes
ou
Un « contrat matérialiste » :tout s’explique par la matière mais il y a aussi des éléments qui
ne se pas vérifiables, mais raisonnable à accepter donc on se met d’accord sur 3concepts
L’inductivisme :
je commence par des observations et j’en déduis une loi générale.
On induit un énoncé universel à partir d’énoncés singuliers d’observation
Ex :réfraction d’un pinceau dans un verre d’eau…on observe et on a un énoncé scientifique
sur la réfraction entre 2 milieux
Je fais des énoncés singuliers qui sont des évènements ou état des choses observables en un
lieu et à un moment donnés et j’en déduis un énoncé universel qui sont des lois ou des
théories qui constituent le savoir scientifique (en tout lieu et en tout temps).
La science = somme des savoirs objectifs issu des faits livrés par l’observation et l’expérience
Du point de vue de l’inductivisme :La science commence par l’observation (inférence ou
induction = passage du particulier au général).
Enoncés singuliers (=observations limitées) énoncés universels (=portée infinie)
Si un grand nombre de A ont été observés dans des circonstances très variées et si l’on
observe que tous les A sans exception possèdent la propriété B alors tous les A ont la
propriété B
• Importance de la logique :
• Aristote, le « père » de la logique
• « Dire de ce qui est que cela est , ou de ce qui n’est pas que cela n’est pas, c’est dire
le vrai »
• Notion de syllogisme :déduit par Aristote. On a deux propositions et on en déduit qqchose
=Prémisse majeure (loi) + prémisse mineure (condition initiale) conclusion
• Attention : distinction vérité et validité du syllogisme !
Ce n’est pas parce qu’il est valide qu’il est vrai, ni parce qu’il est invalide qu’il est faux
CF diapo 10 11 12 13/47
Le raisonnement peut être valide et pourtant ça peut être faux si les prémisses sont faux (cf
tous les hommes sont bleus, Socrate est un homme donc Socrate est bleu). Faux mais
logique valide. Souvent ce n’est pas le raisonnement qui est faux mais le prémisse.
Ex=qques hommes sont bleus, Socrate est bleu donc Socrate est un homme=pas valide
• En rhétorique attention avec une prémisse fausse on fait croire :Sophisme : procédé
rhétorique prenant l’apparence de la rigueur mais à la logique fallacieuse
Sophisme : procédé rhétorique, prenant l’apparence de la rigueur mais à la
logique fallacieuse !
• Sophisme formel : prenant l’apparence d’un syllogisme (donc d’une déduction) mais de
façon erronée
• Nombreux sophismes informels ou a priori, sur la forme
• L’argument d’autorité, vrai parce que c’est un expert qui le dit
• Le sophisme de répétition :a été tellement répété que devient vrai sans
support »manger 5 fruits et légumes/jour »
• L’homme de paille :glissement sémantique,on présente un argument de façon
moins crédible(ex :on doit renforcer les capteurs d’air , non on ferme les écoles donc pas
besoin de capteurs)
• Post hoc, ergo propter hoc : corrélation implique causalité : il pleut et après
grenouille, pour autant il ne pleut pas des grenouilles/ex : le barreur de feu
• L’enfumage :masquer par des éléments complexes que l’autre ne comprendra pas
• Le faux dilemme : réduire une décision à noir ou blanc, ex : tu préfères un
financement d’une maladie rare qui rapporte beaucoup ?
• ... Et bien d’autres !
Mais ces limites ne sont pas décisives au point de rendre impossible la communication et la
science :
- Complexité des théories VS complexité des protocoles expérimentaux :l’énoncé de
l’observation est dépendant de l’hypothèse que l’on formule, plus la théorie est
pointue plus le protocole doit l’être
- Importance de la méthodologie en science, l’observation n’est rien, on doit vérifier la
reproductibilité et la répétabilité
- Protocoles expérimentaux, répétabilité(par le même intervenant),
reproductibilité(entre deux observants différents), double / triple aveugle, test
statistique
Le falsificationisme(ou réfutabilite)
Idée : puisque On ne peut pas prouver que les théories sont vraies.
On peut prouver que certaines théories sont fausses
La science avance par succès-échecs. Une théorie n’est jamais vraie, c’est juste la meilleure
du moment.
Prémisse :
o on a observé un corbeau qui n’est pas noir, au lieux x, à l’instant t.
Conclusion :
o tous les corbeaux ne sont pas noirs.
Ce sont des Hypothèses / suppositions librement crées (primat de la théorie)
- Résoudre les problèmes posés par les théories précédentes
- Décrire certains aspects du monde
Notions complémentaires :
- Réfutabilité implique clarté et précision nécessaire dans les énoncés scientifiques
Notions complémentaires
• Hypothèse « audacieuse » VS « prudente »
• Il ne sert à rien de falsifier pour falsifier
• Idéalement :
- Hypothèse audacieuse doit être confirmée
- Hypothèse prudente->doivent être falsifiées
• En effet, confirmer une hypothèse prudente face une théorie robuste ou falsifier une
hypothèse audacieuse (voire farfelue) n’apporte rien à la connaissance du monde
• Le caractère audacieux d’une théorie doit s’évaluer au regard du contexte historique
par rapport au savoir acquis ...
Quelques outils :
o Le rasoir d’Occam
o Le dragon de Carl Sagan : la charge de la preuve
o Somme des savoirs et mots croisés
o Maxime du Hume et curseur de vraisemblance
o Corrélation, causalité et effet cigogne.
Le rasoir d’Occam :
• Guillaume d’Ockham : Pluralitas non est ponenda sine necessitate (les multiples ne
doivent pas être utilisées sans nécessité)
- J’ai plusieurs hypothèses, comment choisir : il est raisonnable d’opter en première
analyse pour :
o Les hypothèses « les plus éprouvées » (principe d’économie)
o Le plus petit nombre d’hypothèse (principe de parcimonie)
- Rasoir et médecine :
o Zèbre ou cheval : si bruit de sabots plus de chance cheval que zèbre. On pense
toujours l’hypothèse fréquente.
o 3 symptômes pour 1 diagnostic. Il est raisonnable d’opter pour économie et
parcimonie d’hypothèses. 3 maladies pour 3 symptômes possible mais moins
probable.
- Ne pas se couper
o Le rasoir n’implique pas que l’hypothèse la moins couteuse soit la bonne, il
est juste plus raisonnable ceci vs cela
o Des solutions qui ont l’air simple peuvent être très couteuse (et non
prédictives)
La charge de la preuve :
La charge de la preuve revient à celui qui avance une hypothèse (ex :bebe secoué on
a des médecins qui disent qu’il y a des causes de saignements spontanés qu’on ne
connaitrait pas, mais pas documenté donc le plus fréquent c’est secoué, on ne peut
pas prouver que quelquechose n’existe pas)
Il n’est pas possible de prouver la non existence
Exemple du dragon de Carl Sagan :
Dragon invisible qui ne se pose pas et qui est immateriel, couteux et non réfutable.
Qu’elle est la différence entre le dragon et le non dragon. Il n’y en a pas, et le rien est
le plus probable
• Problème de la charge de la preuve
• Réfutabilité d’une hypothèse
• Hypothèse ad hoc (non testable)
• Principe d’économie d’hypothèse
Souvent le cas des modifications ad hoc (qui n’apporte rien, non vérifiable, non
réfutable) : Galilée VS physique aristotélicienne (la terre au centre de l’univers).
Galilée et modifications ad hoc pour réfuter une théorie ad hoc
Bertrand Russel
1872- 1970
• « De nombreuses personnes orthodoxes parlent comme si c'était le travail des
sceptiques de réfuter les dogmes plutôt qu'à ceux qui les soutiennent de les
prouver. Ceci est bien évidemment une erreur. Si je suggérais qu'entre la terre et
mars se trouve une théière de porcelaine en orbite elliptique autour du soleil,
personne ne serait capable de prouver le contraire pour peu que j'aie pris la
précaution de préciser que la théière est trop petite pour être détectée par nos
plus puissants télescopes. Mais si j'affirmais que, comme ma proposition ne peut
être réfutée, il n'est pas tolérable pour la raison humaine d'en douter, on me
considérerait aussitôt comme un illuminé. Cependant, si l'existence de cette
théière était décrite dans des livres anciens, enseignée comme une vérité sacrée
tous les dimanches et inculquée aux enfants à l'école, alors toute hésitation à
croire en son existence deviendrait un signe d'excentricité et vaudrait au
sceptique les soins d’un psychiatre à une époque éclairée, ou de l’inquisiteur en
des temps plus anciens. »
Conclusion :
- Démarche scientifique rigoureuse
- Savoir, vérités et vraisemblance
- Réfutabilité des hypothèses
- Progrès et histoire
- Notion de corpus théorique