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Introduction
Epistémologie = essayer de savoir comment on est arrivé à nos connaissances scientifiques
- Episteme (grec) = savoir, connaissance, science
- Logos (grec) = science
➔ = Science de la science : pourquoi elle change, comment elle change, etc… Réflexion
sur la réflexion même
Certaines connaissances ont été validées tandis que d’autres ont été rejetées → Il n’y a pas
qu’une seule connaissance, ni une seule vérité ! Comment savons-nous ce que nous savons ?
On fait également de l’épistémologie des géosciences pour éviter de répéter les erreurs du
passé.
L’épistémologie donne des informations sur la fiabilité, la justification et la reconnaissance
sur des affirmations ; elle nous aide à répondre à ces questions mais le rapport entre réalité
et connaissance (savoir) n’est pas simple, il faut prendre du recul pour s’en apercevoir.
- Comment la vérité est constatée et est définie ? Comment distinguer ce qui est vrai ?
- Qu’est-ce que la science ? Comment distinguer la connaissance du quotidien (par
exemple un savoir d’un paysan) de la connaissance scientifique ?
- Quelle est la logique derrière ces réflexions ? (Différences entre pays, culture,
époques, etc…)
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Science :
La science est un langage qui essaie de décrire et d’expliquer la réalité à l‘aide de termes,
de notions, de concepts, de théories et de thèses pour comprendre et décrire la réalité. Et
si on met bout à bout des thèses, on peut formuler des théories !
Toutefois, le langage n’est pas forcément un langage au sens commun (langue) mais toute
forme d’expression qui est en rapport à la réalité est un langage (art, mathématiques, …).
Mais le langage n’est pas la réalité ; notre langage qui essaie de cerner la réalité n’est pas la
réalité même ! Par ex : les cartes en géographie, les algorithmes qui essaient de représenter
la réalité.
« Nous vivons dans un monde de faits et pas de choses »
➔ Nous vivons dans le monde de faits qu’on a établis. On peut cependant être entouré
de choses qu’on n’a pas encore établies, ni découvertes.
➔ Quelque chose qu’on n’a pas encore nommée, n’existe pas. (par ex. les continents
américains qui existaient déjà mais pour la réalité du Moyen-Âge, ils n’existaient pas)
Le concept, le mot est le seul moyen de saisir la réalité ; par conséquent, langage est la seule
manière de saisir cette réalité (il faut donc bien choisir le langage pour faire saisir la réalité).
Langage :
Le terme qui fait référence à un objet, ne fera pas référence de la même manière.
(Comment par ex. savoir qu’on parle du même arbre, de la même image qu’on se fait d’un
arbre ?)
Ce problème de définition est important en sciences. Dans le langage de tous les jours, on
part toujours du principe que la personne en face de nous parle de la même chose mais des
fois c’est d’un point de vue subjectif (la personne en face de nous ne pense pas à la même
chose). Parfois on parle de la même chose mais d’un point de vue subjectif et donc on ne
se comprend pas.
Raum = espace ?
Dans leur conception, ils sont différents :
➔ raum -> räumen = faire de la place, contrainte de faire de la place pour pouvoir
s’établir et faire des zones de peuplement (déforester, etc.), donc c’était bien délimité
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
(grâce à la forêt) ! C’est donc quelque chose de matériel, on peut donc le mesurer et
le voir.
➔ Espace = étendue, quelque chose qui n’a pas forcément de frontière, qui n’est pas
délimité → Immatériel, non définissable et pas forcément cartographiable ni visible !
Le même mot, traduit correctement, fait référence et est conçu de manières
complétement différentes. Il faut donc comprendre que le mot qu’on utilise ne sera pas
forcément compris de la même manière par un collègue. L’école essaie donc d’établir des
conventions, mises en place pour une entente commune. (2, 0, mot espace, …).
Thèse/hypothèse :
Thèse = un lien logique entre des termes et des phrases qui expriment des faits
empiriquement compréhensibles.
Hypothèse = supposition qu’on essaiera de confirmer ou infirmer par un travail, une étude.
Théorie :
Du grec : regarder -> Une manière de voir et de comprendre le monde.
Le travail théorique = la production de connaissances par la pensée
vs
le travail empirique = la production de connaissances par l’expérience, les exercices et la
pratique
La théorie est un langage scientifique comparable à un édifice avec des couloirs, des salles, …
Plus l’édifice est stable, plus la théorie sera pertinente !
Chaque recherche empirique (du terrain donc), doit avoir une recherche théorique au
préalable.
« Toute recherche empirique présuppose une recherche théorique, puisque la recherche théorique
n'indique que l'information qui doit être obtenue et à quelles fins dans la recherche empirique. »
➔ Le travail théorique nous montre ce que l’on cherche mais il faut une idée pour
pouvoir nous focaliser sur des éléments qu’on essaie de mettre en rapport
Ex. : La pomme qui tombe de l’arbre : il fallait se poser les questions « pourquoi est-ce qu’elle
tombe de l’arbre ? » « Est-ce qu’il y a un rapport entre la masse de la pomme et la masse de
la Terre ? »
➔ Une théorie est une explication par la mise en rapport (d’abord théorique) de deux
phénomènes. Elle commence par des hypothèses, des thèses qui expliquent les
rapports de cause à effet.
➔ La théorie établi un rapport. Il est théorique mais pas empirique !
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Réalité et vérité
Réalité :
Si on parle de réalité, c’est de notre réalité (pas celle d’un ours ou je ne sais quoi).
Sommes-nous sûrs qu’elle soit réelle ou est-ce que notre perception de la réalité correspond
effectivement à la réalité ?
Chacun se méfie de notre perception parce que nous savons que parfois notre perception
ne correspond pas à la réalité. p.ex : les illusions d’optiques
Notre manière de penser la réalité a été fondamentalement révolutionné par deux
Américains : « la construction sociale de la réalité ». Ils disent que notre connaissance
(quotidienne) est complétement dépendante des interactions sociales. Suivant les
interactions, nous avons d’autres réalités.
D’un point de vue objectif, on verra tous une
ligne rouge et un point, cependant, suivant telle
ou telle personne, on verra un canard ou un lapin
(= interprétation)
On a déjà une idée en tête lorsqu’on regarde
cela. Les martiens verraient simplement une
ligne rouge et un point car ils n’ont jamais vu un
canard ou un lapin (ou même un habitant de la
Terre !).
➔ Il faut qu’on ait une connaissance sociale pour voir un canard ou un lapin.
Le rapport social est donc important dans la perception de la réalité ! Tout cela va
dépendre de comment on a appris les choses et par qui. Le même objet, la même
connaissance peut varier entre les sociétés ! Par ex. : une radiographie, on ne verra rien du
tout ! Tandis qu’un médecin pourra interpréter l’image.
Cette démarche marche autant pour qqch de matériel que pour qqch d’immatériel (par ex.
qqch de divin). De plus, les études sont une manière de communiquer afin de nous faire voir
une réalité. Elles nous donnent les instruments afin de préciser notre perception.
Réalité 0 – Réalité 1 → Nous ne savons pas si notre réalité sociale est la réalité matérielle.
Choses – Faits → Pareil.
Il y a des outils (des théories) qui nous aide à définir ce qui est vrai (la vérité) :
L’empirisme dit qu’on fait une expérience (on peut toucher, mesurer, voir une réalité avec
nos sens) et de cette expérience résulte notre connaissance !
vs
Le rationalisme dit que la connaissance résulte d’un raisonnement.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Méthodes :
Suivant l’approche que l’on prend, on va adopter des méthodes différentes :
1. Induction : On prend une partie et à l’aide de celle-ci, on veut conclure, généraliser sur un
aspect. On part donc d’une observation, d’une mesure, d’un toucher et à partir de celle-ci,
on arrive à établir une certaine régularité et donc on établit une hypothèse.
o A force de généraliser, on peut arriver à établir une théorie.
o Observation -> généralisation -> hypothèses -> théorie
Problème : d’un point de vue purement scientifique, c’est la méthode la moins sûre. Elle
garde toujours un certain nombre d’incertitudes !
➔ Une conclusion tirée d’une démarche inductive n’est donc jamais assurée. Par ex.
observer des cygnes blancs ! (cygne n.1, cygne n.2, cygne n.n, sont blancs -> tous les
cygnes sont blancs ?) Les solutions sont les suivantes :
o On peut dire qu’on parlait simplement du lac de Neuchâtel
o Ou on peut dire qu’il existe un cygne noir (et c’est absolument certain).
2. Déduction : On a d’abord une théorie à notre disposition, qqch qui a donc été prouvé. De
cette théorie, on déduit une hypothèse, puis on expérimente et on conclut. La conclusion
n’aura plus aucun doute de cette manière !
La philosophie de la vérité :
Théories objectiviste : la vérité existe de manière totalement indépendante de
l’observateur.
VS
Théories subjectivistes : cette vérité existe uniquement de par l’observateur, c’est cette
personne qui peut reconnaître la vérité
VS
Théorie de la correspondance : dans notre quotidien, nous reconnaissons comme vrai ce qui
correspond à notre réalité. D’un point de vue philosophique, c’est la plus problématique
mais c’est la théorie la plus utilisée. On simplifie pour pouvoir avancer notre travail (autant
scientifique que commun).
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Système scientifique :
- Système de savoir, de connaissances : suit des règles qu’on doit apprendre à
l’université. Ces règles ne sont pas établies par une instance au-dessus des lois, c’est
issu de conventions, de consensus qui reconnaissent telle ou telle méthode comme
juste.
- Système social : il y a des règles pour gérer les interactions entre acteurs de ce
système. Il y a une hiérarchie interne qui est bien respectée en général. Il y a des
groupes, des interactions entre ceux-ci et des hiérarchies.
En sciences, nous travaillons avec des concepts, des thèses, des hypothèses et des théories
et sans celles-ci nous ne pourrions pas travailler. C’est grâce aux débats, aux confrontations,
que les connaissances avancent et que notre communauté s’améliore. Par ailleurs, ces
débats, qui mènent à des consensus, nous amène à établir une réalité.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Fin du 18e siècle, la géo était une science synthétique (synthèse des observations d’un lieu),
en essayant de comprendre principalement au rapport homme-nature (devenu société-
nature).
Ces trois ont bossé pendant une période où on est passé d’un paradigme à un autre. Cette
période est une véritable révolution : on passe du principe de téléologique à sciences
naturelles.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Téléologie = perspective, manière de réfléchir à l’histoire qui est dirigée. De toute façon, le
point final est déjà donné. On va essayer de comprendre comment on y est arrivé mais la fin
est déjà fixe. → Médiéval, rustique
Téléologie (divine) Scientifique – mécaniste
Principe d’ordre Ordre cosmique, universel Cause – conséquences – relation
Origine Dieu Lois naturelles comme cause de l’observable
Cette rupture est fondamentale car à partir du moment où la fin est ouverte, il est d’autant
plus important de comprendre les processus qui dirigent la Terre. Si le monde ne suit pas
un ordre et une fin donnés, mais qu’il suit plutôt des principes de sélection, on n’a pas de fin
définie (l’évolution continuera de façon perpétuelle) et si cette évolution ne suit pas certains
principes érigés par un ordre divin ou autre chose, c’est bien plus intéressant d’un point de
vue scientifique de comprendre ces évolutions.
Il y a donc cette période d’établissement de la géo dans les universités et dès le début du
20e, la géo va changer d’objet d’étude (homme-nature (-> naturaliste) vers les paysages !).
On s’engage dès lors dans une période colonialiste.
➔ Extension du commerce mondial, production en masse de produits industriels,
exportations dans les colonies
La géographie a aidé les colonisateurs avec la cartographie et en essayant de fournir des
connaissances qui étaient importantes à toutes les stratégies militaires (que cela soit en
Europe ou dans les autres régions du monde).
Friedrich Ratzel :
- Fondateur de la géopolitique
- S’est fondé sur les théories de Darwin et a conceptualisé les rapports entre
différentes sociétés selon la théorie évolutionniste (loi du plus fort principalement)
o A marqué de nombreux géographes (Karl Haushofer surtout, un géographe
nazi qui a utilisé ceci pour justifier l’expansion des ariens)
- Rapport vertical nature-société -> géodéterministe (le paysage a une influence
importante sur les sociétés)
o « A chaque paysage correspond une culture »
▪ Problème de l’Owambo : 7 royaumes différents (-> 7 cultures, 7
langues, …) réunis sous le terme « Owambo » par les colons allemands
« Il existe deux grands groupes d’hommes : les sauvages et les civilisés, les sauvages étant „demeurés,
esclaves de la nature“ et les civilisés „loin d’être opprimés par les forces naturelles, sachant les
utiliser. Les sauvages „peu développés intellectuellement“ sont aujourd’hui localisés soit dans les
régions où la végétation est beaucoup trop exubérante pour que l’homme puisse défricher et cultiver
le sol, soit dans celles où le climat est trop sec ou trop froid pour que l’homme puisse en tirer par la
culture autre chose que de maigres produits. On ne les trouve que dans les forêts tropicales, dans les
déserts, dans les régions arctiques. Les civilisés „sachant utiliser les moindres avantages de la nature“
se trouvent aujourd’hui partout où le climat n’est ni assez chaud ni assez froid pour déprimer
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
l’intelligence, où la végétation n’est ni assez abondante ni assez pauvre pour interdire à l’homme
toute tentative de transformation intelligente. Aussi leur siège essentiel s’étend-il dans toute la zone
tempérée. » = extrait d’un manuel scolaire.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Problèmes :
Frontières, délimitations (Alpes helvétiques – Alpes autrichiennes ?)
- Pas de critères objectifs paysagés qui nous indiquent ce changement, c’est toujours
un choix d’une population de dire que leur endroit se termine à tel ou tel endroit
- Les paysages sont des évolutions progressives, il n’y a pas un point où l‘on peut dire
« là maintenant on change de paysage »
- Les régions sont des constructions sociales qui se sont appropriées une région → plus
intéressant de comprendre comment un groupe social s’est délimité face à un autre !
Géographie régionale est toujours actuelle. Son avantage didactique : on essaie de penser
qqch de plusieurs façons différentes.
En résumé :
- Début de séparation de la géographie humaine avec les sciences naturelles.
- Première phase : naturalise – déterminisme
- Deuxième phase : possibilisme – idiographique
➔ Au début, on avait une ambition analytique (explication rapports sociétés-nature)
et on a fait une régression idiographique où on a fait des descriptions relatives des
régions sans chercher à savoir pourquoi c’était comme ça.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Après la DgM, avec la croissance économique énorme, il y a une urbanisation accrue et donc
c’est devenu un objet géographique dominant dans le paysage et dans les vies des citoyens
→ cela va devenir important en géographie.
Avec la croissance économique, industrielle et technologique (automate, voitures, conquête
spatiale, ...), on ne voit pas les limites des progrès (« sky is the limit »). On pense que les
sociétés vont se développer dans un bien-être général grâce à tous ces développements.
Ordinateurs : développement d’une puissance de calculs inconnue jusque-là. On pensait que
maintenant, on allait pouvoir découvrir des lois des sociétés (développement des villes,
etc…) grâce aux ordinateurs et leurs bandes de données.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
En termes géographiques :
1. Cartographier : définir l’objet, le fixer et grâce à celle-ci, on va pouvoir identifier des
régularités et suite à cela,
2. Enregistrement des coïncidences et des régularités, définition des zones et
formulation d’hypothèses,
3. Chorologique : expliquer les hypothèses par une logique, une analyse plus poussée
➔ Ensuite on développe un modèle chorologique
Critique :
On essaie d’expliquer la répartition spatiale par qqch qui est propre à cette répartition. Ce
qui explique doit être séparé de ce qui doit être expliqué.
➔ Fétichisme spatial
La distance n’explique pas, c’est la société humaine qui explique les corrélations (USA vs
Europe). C’est le rapport des usagers, des habitants qui explique les relations avec les
distances.
« Géographie critique » :
Critique et contre-esquisse de la géographie comme science spatiale au début des années
1970 :
- L'objectivité supposée (subjectivité de l'observateur et de l'observé)
- Le rôle du chercheur/géographe au sein de la société, vis-à-vis du gouvernement, etc.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
- David Harvey :
o Père de la géographie marxiste
o Origine britannique (mais USA maintenant)
o Enclenché un débat avec son livre
Différentes générations, mais une approche toujours présente dans certaines universités
dominantes et qui s’est développés dans un contexte politique spécial. Les marxistes
s’opposent à la géo quantitativiste. Une objectivité n’est pas possible. → Tout dépend du
sujet qui observe le phénomène.
Les scientifiques (géo) ont une responsabilité envers la société ; ils veulent se mêler des
affaires de la population et veulent contribuer à la résolution des problèmes économiques et
sociaux. Ex : Problèmes des ghettos aux USA
Sujets de cette géographie :
- Pauvreté, faim
o USA surtout
- Criminalité
- Inégalités
o Raciales, économiques, genres
- Tiers-monde
- Centre-périphérie (à toutes les échelles)
o On essaie de regarder et comprendre le monde de la façon « centre-
périphérie »
Problème de ces géographes : au début, ils ne réussissent pas à publier leurs travaux. En
effet, les vieux croûtons n’acceptaient pas les analyses de ces marxistes, ils n’en voulaient
pas dans leurs revues. Du coup, ces nouveaux géographes ont créé leur propre revue
(« Erodote » et EspaceTemps » en France, « Antipode » en anglais ou « Geographische
Revue » en allemand).
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
- Les catégories, les classifications, les concepts, les termes d'ordre, de pensée, etc.
utilisés ne sont pas fixes, mais sont historiquement et socialement intégrés ou
construits.
- L'objectif de la recherche est de changer les conditions sociales (recherche-action).
Marx et Engels :
- Production de bien → approche centrée sur les conditions réelles et matérielles de
la population des classes
o « Les conditions dans lesquelles vous vivez, influencent votre manière de
réfléchir » → approche déterministe
➔ Les marxistes s’appuient sur les travaux de nouveaux marxistes qui ont suivi au 20e
siècle.
Les concepts que nous utilisons pour comprendre, saisir une réalité, ne sont pas fixes. Ils
évoluent selon l’évolution de l’économie et de la société.
Approche marxiste :
◼ Volonté de changer le monde
◼ Rapport de production : économie travaille d’une certaine manière et ces modes de
fonctionnements ont évolué. L’espace urbain est organisé pour correspondre, suivre
le système de production.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
- Définition des enjeux : pourquoi il y a une lutte, pas de lutte sans enjeux !
Comment faire ?
Etape 1 : Présentation des concepts, catégories et termes utilisés
Etape 2 : Identification des enjeux de certaines situations conflictuelles (enjeux) et
analyse des relations de pouvoir social
Exemple : l'appropriation de la valeur ajoutée par la maîtrise des moyens de production et
des idéologies de consommation
Etape 3 : Il faut regarder empiriquement, donc collecter, réunir les informations et
en faire une analyse dialectique (= essayer de catégoriser une réalité empirique en
couples opposés).
Cette catégorisation découle de la perspective théorique.
Etape 4 : Interprétation des relations établies par rapport au système social
capitaliste → Interpréter ces rapports qu’on a observés. Lien qu’on fait avec
l’évolution de l’économie.
Exemple : USA 1970 : production de masse afin de réduire le coût de production. Taux de
profit très élevé mais surproduction→ marché saturé et stocks ont vieilli. -> crise
économique, chômage et donc, le capital ne voit plus l’industrie (automobile principalement)
comme destination de l’investissement. → Découverte du secteur immobilier ! On investit
donc dans la construction de tour de bureaux, de pavillons, … → espérer que le rendement
soit meilleur. → Développement de quartiers périurbains (étalement des villes). Cette
suburbanisation est le résultat d’une crise du capitalisme, de la surproduction.
En résumé :
Première révolution avec cette analyse spatiale → abstraction de l’espace (plus concret,
l’espace disparait, plus d’étude de région → l’espace devient un concept théorique)
Ambition théorique → explication des productions agricoles selon un certain modèle
mathématique par ex.
A partir de 1980, cohabitation des géographies.
La géographie humaine a des ambitions théoriques, on ne contente plus de seulement
décrire. Chaque théorie est le résultat de son temps. La géographie, comme toute théorie
n’est pas en dehors de son temps, donc les influences sociétales influencent les manières de
pensées de la géographie.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Géographie post-structuraliste
- Toujours d’actualité aujourd’hui.
Post-structuraliste = « veut aller au-delà de l’approche marxiste »
1. La déconstruction des mythes sociaux, en nommant le caractère radicalement
construit de la réalité
2. Accélérer la diversification de la culture moderne et la multiplication des structures
sociales → Ils constatent qu’il y a une multiplication de certains goûts et structures
culturelles.
3. Une différenciation croissante des orientations idéologiques, des attitudes, des
modes de vie, etc.
4. Les limites du développement sur le plan économique, social et surtout écologique
deviennent visibles.
Le progrès et le développement humain ont des limites (autant en termes de ressources que
de technologies). La planète est finie, et non infinie. Avec le développement des problèmes
environnementaux, le développement humain va aussi arriver à des limites par ses
retombées nocives de ce développement.
5. La propagation de dangers imprévisibles dans les sociétés à risque (= « Global
Change)
Rapport au risque ! (Ulrich Beck – Risikogesellschaft). A partir d’un certain moment, nous
sommes davantage près à prendre des risques ; « nous ne voulons pas abandonner une
avancée technologique en raison du risque » (développement du nucléaire). → Change la
perception et la façon de vivre des gens dans la société car le risque peut se changer en
risque effectif et donc créer des problèmes
6. La mondialisation et la localisation et l'éclatement connexe des cadres territoriaux
d'États-nations de la modernité
Avec la chute du mur, le deuxième monde disparait → Plus qu’un seul monde, changement
d’échelle avec les différentes régions du monde. On se met à réfléchir à qqch de plus global
et il devient de plus en plus difficile de penser régional.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Contexte intellectuel :
Fin des Grands récits :
- Siècle des Lumières
- Idéalisme
- Historicisme
Mais trois approches théoriques :
- Analyse du discours
- Déconstructivisme
- Poststructuralisme
Pères fondateurs :
- Foucault
- Derrida : comment déconstruire un objet, un concept
En géographie :
- D’abord sur la côte ouest des USA → Les géographes ont en effet vu que l’approche
marxiste ne réussissait pas à décrire des phénomènes qu’ils pouvaient voir tous les
jours dans les villes comme Los Angeles.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Questions :
- Question du sens : moins réalité matérielle mais plus langage et discours →
préoccupent au sens du discours politique (Clash of Civilization) → post moderniste
cherche le sens de ce discours dans la politique étrangère
- Comment la langue construit-elle la réalité, les différences, l'espace, les régions, les
frontières, etc… ?
- Comment les sociétés installent des symboles : tout ce qui est mis en place et utilisé
à des fins symboliques (œuvres d’arts, monuments, bâtiments, …) → par ex. les
grattes-ciel dans les grandes les villes, ou la pyramide du Louvre → quelles sont les
symboliques derrière ces ouvrages ?
Moderne Post-moderne
Homogène Hétérogène
Toutes ces questions sont encore bien
Hiérarchique Instable
présentes dans les universités
Ordonnée Chaotique
actuellement !
Polarisée En réseau et diversifiée
Critiques du post-moderne :
- On est passé d’une société industrielle à un capitalisme post industriel qui a aussi
ses conséquences sur les sociétés et les structures sociales
- Centrée sur l’Europe, par ex. l’abandon du matériel ; marche parce qu’ils n’ont pas de
problèmes sur le matériel
- Une vision blanche, masculine, "bourgeoise" du monde, réservée à une élite.
En résumé :
- Difficulté à s’orienter
- Géographie humaine : ne peut faire l’abstraction de l’approche théorique
- Chaque théorie est ancrée dans son temps, est le résultat de son temps et n’est pas
extérieure au contexte économique et social
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Espace
La conception du mot « espace » peut varier selon les langues (= différence linguistique)
mais aussi au fil du temps !
La peinture reflète comment nous pensons cet objet et est de toute façon une
représentation spatiale. On voit spatialement avec la peinture. Le rapport avec la personne
qui a peint l’objet permet aussi de faire un lien avec elle, on se met de plus en rapport avec
la société de l’époque (= rapport social).
Image paléolithique :
- Pas de profondeur car pas de paysage en arrière-plan. Celui-ci serait utile car il
permettrait de situer la peinture → On n’a pas de point de référence (ni le haut-bas,
ni avant-arrière).
➔ Espace est absent car à l’époque il n’y a pas de capacités cognitives pour représenter
l’espace
➔ L’homme n’avait peut-être pas de représentation mentale de l’espace
Antiquité :
- Progression légère : haut et bas (avec le sol) et devant-derrière
- Pas de contexte, pas de paysage ni d’environnement
- Platitude : toujours de profil et le corps est plat car absence de profondeur
➔ Progrès → début de spatialisation (2D)
Moyen-Âge :
Profondeur car :
- Début de la 3D avec l’apparition des ombres, du relief et des perspectives
- Lumière donc perspective nette
- Personnages positionnés sur différents plans (et plus les uns à côté des autres
comme avant)
- Cercle dessiné par terre donne la dimension du plan sur lesquels les objets et les
personnages sont situés
➔ Passage à la 3D
Renaissance :
La 3D est acquise et la profondeur est accentuée grâce au point de fuite. Cette découverte
permet la représentation de paysages, de monuments de l’espace de manière fidèle et
proportionnelle à la réalité. Cette proportionnalité est complétement novatrice.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Idée de base :
Idée de base de l'espace absolutiste :
"L'espace absolu, qui par sa nature existe sans rapport avec quoi que ce soit d'autre qu'avec lui, reste
toujours le même et inamovible". Newton
➔ Cette pensée va être relativisée par Newton. L’espace est immuable, fini (il ne variait
pas).
Cet espace euclidien : espace nette entre contenu et contenant et tout e qui se passe dans
cet espace se passe indépendamment du container. Il n’est qu’une condition de toute
pratique. Le corps et les objets se trouvent dans un espace et cet espace est stable (il n’y a
pas de différences).
- Dualisme entre l'espace et le corps (action)
- L'espace et l'action sont indépendants
o L'espace comme condition limite du contenu
o Les corps sont dans l'espace
o L'espace comme base d'action
o L'espace est uniforme, continu et existe par
lui-même
En géographie :
L’espace est un contenant : il est là, immuable, stable et
constant. Il influence la manière de s’orienter et la manière
de penser selon le lieu.
Figure 1: Approche quantitativiste dans
➔ Approche absolutiste, Newtonienne cette figure : on essaie de quantifier, de
mesurer et de représenter les pratiques
géographiques
Einstein :
La lumière peut infléchir lorsqu’elle passe à côté d’une masse imposante.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Picasso :
Pas de point de fuite. Les corps par rapport aux uns les autres produisent l’espace.
➔ Localisation et rapport de certains corps les uns par rapport aux autres qui
produisent l’espace
La séparation euclidienne n’est plus possible car le contenu et le contenant sont identiques !
➔ L’agencement de l’espace est complètement dépendant de l’observateur de la
perspective.
« Puisque la géométrie non-euclidienne a montré que différentes structures de l'espace sont
possibles, il est raisonnable de supposer avec la théorie générale de la relativité que l'espace n'est pas
une " caserne de la tenance " terminée dans laquelle la matière se déplace, mais qui détermine sa
propre structure spatiale. Et de même qu'une seule et même ville, vue de différents côtés, semble être
multipliée à plusieurs reprises différemment et, pour ainsi dire, en perspective, il arrive aussi qu'à
cause de la quantité infinie de substances simples, il y ait, pour ainsi dire, autant de mondes
différents, qui ne sont pourtant rien d'autre que les perspectives de l'univers unique, selon les
différents points de vue de la Monade. »
L'espace résulte de la structure des positions relatives des corps, de l'agencement des
choses :
- L'espace naît du contenu : les corps forment l'espace
- L'espace et le corps (action) sont entrelacés
- L'organisation des corps dépend du système de référence des observateurs.
- Le temps et l'espace forment un " continuum " : il est en mouvement constant.
- Dans la constitution de l'espace, l'état et le temps sont immanents aux actions.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Les marxistes :
Le concept marxiste de l'espace dans le système capitaliste est :
- L'organisation rationnelle des choses selon une logique d'économie de marché
- La territorialisation des flux de capitaux, d'argent, de marchandises et d'information
- L'espace absolu a été établi par le capitalisme comme prémisse des relations
sociales hégémoniques
- Division des terres en parcelles : propriété privée
- Division de l'espace mondial en territoires nationaux
- Expansion de l'espace absolu par l'impérialisme et le colonialisme
Afin que l’espace devienne une marchandise, il fallait le diviser afin d’en faire un objet.
→ Comme cela que l’espace est devenu une propriété. Cette conception a été étendue lors
de la colonisation et pour les marxistes, la conception de l’espace euclidien sert l’expansion
du marché.
Résumé :
◼ Il existe une distinction fondamentale entre la conception absolutiste et relativiste
de l'espace
◼ Une autre distinction peut être faite entre l'espace relativiste : par exemple entre les
concepts marxiste et poststructuraliste de l'espace
◼ Différents concepts de l'espace impliquent différents
o Selon la conception de l’espace qu’on utilise, les méthodes qu’on utilisera
seront complétement différentes.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
La matière :
Matière = ce qui compose un corps tangible - possède une masse - occupe de l’espace
Dans le passé, cela n’allait pas de soi que l’on pouvait transformer qqch en gaz ou tout
simplement changer la matière. Par ex : combustion : matière solide devient du gaz mais il a
fallu du temps pour admettre cela !
➔ Ses idées lui viennent principalement de l’étude des gaz. Il constate que l’air a
certaines propriétés et qu’on peut séparer les différentes substances qui constituent
l’air atmosphérique. Ses différentes substances ont des relations de masses qui sont
des relations simples ! → Il pense qu’il existe différentes substances de par leur
différence de masse
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
➔ Il y a donc des particules qui réfléchissent les rayons alpha : les noyaux
➔ Il existe des noyaux dans des atomes !
En résumé :
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Ce sont les expériences de Lavoisier avec le soufre et le phosphore qui démontrent le rôle de
l’oxygène dans la combustion et démontrent que la théorie du phlogistique est fausse.
Minéraux :
Depuis l’origine, l’Homme utilise les matières minérales. Depuis l’origine, l’Homme utilise les
matières minérales et depuis le Néolithique, l’Homme transforme les matières minérales :
céramiques, métaux, verres, etc…
Une fois découverte, on va commencer à mesurer ces angles et ensuite, une théorie se
développe : les cristaux sont constitués par l’accumulation de très petits volumes qui ont
toujours la même forme et qui se superposent les uns par rapport aux autres.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Le temps :
- La nature du temps : Il n’y a pas encore de définition pleinement satisfaisante du la
nature du temps La mesure du temps écoulé se fait maintenant avec une très grande
précision.
- La mesure du temps : La mesure du temps écoulé a beaucoup évolué. Elle a une
influence significative sur la vie quotidienne sur la pensée scientifique, philosophique
et religieuse.
Semblant de définition : le temps est un concept développé par l’Homme pour appréhender
le changement ; il y a un passé, un présent et un futur.
Ce changement est assez naturel pour l’homme car à l’échelle humaine :
- Alternance jour/nuit
- Saisons
- Naissance/mort des êtres vivants (ne recommence pas en permanence comme les
deux autres)
Il y a aussi des changements à l’échelle géologique :
- Mouvement des continents
- Formation des chaînes de montagne
- Variation du niveau marin
- Éruptions volcaniques
On peut passer d’une analogie du temps vers une analogie du mouvement ; on ne peut pas
être à deux endroits en même temps ni à deux temps en même temps.
➔ Le temps est corollaire du mouvement
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Le temps relatif :
Dans la théorie de la Relativité, le temps est appréhendé comme une propriété de notre
Univers. C’est le concept de l’Espace-Temps avec 4 dimensions :
- Un événement se positionne dans l’Espace-temps à l’aide de 4 coordonnées : x, y et z
pour l’espace et t pour le temps.
- La constante universelle de la vitesse de la lumière c permet de décrire une distance
en termes de temps Soit d = ct t est le temps nécessaire à la lumière pour parcourir la
distance d « seconde-lumière »
➔ Temps, espace et matière ne peuvent exister l’un sans l’autre.
La « flèche du temps » :
En physique, de nombreuses équations sont réversibles par rapport au temps ; c’est en
particulier vrai pour les interactions à l’échelle microscopique (à l’échelle macroscopique, de
nombreux phénomènes ne sont pas réversibles : ex œuf). En biologie, la flèche du temps est
orientée.
➔ Les lois de la thermodynamique ne sont pas réversibles : l’entropie d’un système
isolé ne peut qu’augmenter.
La flèche du temps dépend du domaine d’étude, mais le cours du temps est irréversible.
Dans notre univers, à notre échelle, on sait que le temps a un début (théorie du Big Bang).
Avant le Big Bang, l’espace et le temps n’existe pas !
La mesure du temps :
La mesure du temps écoulé se fait maintenant avec une très grande précision mais elle a
beaucoup évolué. Elle a une influence significative sur la vie quotidienne sur la pensée
scientifique, philosophique et religieuse.
La mesure du temps est fondée sur les phénomènes astronomiques cycliques perceptibles
pour l’homme :
On est donc passé sur des phénomènes atomiques avec le temps atomique international
(1967).
Chronologie :
Il faut définir une succession d’évènements qui servent de points de repère (par ex. le 1er
janvier). En connaissant les durées qui séparent les évènements, on peut établir une
chronologie et donc placer des événements les uns par rapport aux autres.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Il faut établir des corrélations à longues distances (par exemple avec les éruptions
volcaniques, les chutes de météorites).
➔ Si on a des éléments typiques qu’on ne peut retrouver qu’une seule fois, on peut
les mettre en face les uns des autres.
La succession des faunes fossiles détermine une séquence unique : possibilité de corrélation
à l’échelle planétaire pour les faunes océaniques.
➔ Définition des ères, époques, étages, sous-étages, zones, etc, grâce à ces successions
de faunes
La lithostratigraphie et la biostratigraphie permettent d’établir une succession unique
d’évènements mais pas de mesurer les durées !
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
- Phénomène naturel
- Indépendant de l’environnement physique P / T
- Indépendant de l’environnement chimique
- Lié au temps
- Mesurable avec précision
➔ Il existe des atomes (des noyaux) instables et qui se désintègrent pour arriver dans
un état stable.
Il y aura donc une émission d’un rayonnement électromagnétique α, β, γ (alpha, beta,
gamma).
Les nuclides : la quasi-totalité sont très instables et se désintègrent très rapidement
(minutes-jours-années), ils ne sont donc pas ou plus présents sur la Terre même si on peut
quand même trouve des radionuclides artificiels (essais nucléaires) et des radionuclides
cosmogéniques (rayonnements cosmiques).
Demi-vie = Période = T
- La fréquence de cette désintégration est caractéristique de l’isotope.
- On ne peut pas prédire quand un noyau particulier va se désintégrer, mais pour un
grand nombre de noyaux identiques, on peut prédire combien vont se désintégrer au
cours d’un laps de temps défini.
➔ Pour un certain isotope (noyau), il faut une certaine durée pour diviser par 2 la
quantité présente au départ.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Les cosmonuclides :
Dans la haute atmosphère : interaction rayons cosmiques (jusqu’à 10 GeV !) et les atomes de
l’air : production de neutrons énergétiques. Formation de nouveaux noyaux, en particulier
C14 Qui sont mélangé au gaz atmosphérique et Incorporé dans la matière organique et dans
l’eau
Beaucoup d’azote dans l’atmosphère mais dans la
haute, peu de matière mais beaucoup de
rayonnements cosmiques. Ceux-ci sont variables
(plupart viennent du soleil) et sont extrêmement
énergétiques ; ils entrent en interactions avec les
atomes en haute atmosphère. Ces noyaux vont être
transformés en C14. Ces atomes de C14 sont donc
radioactifs et veulent donc redevenir du C12 plus tard.
Ils vont avoir tendance à descendre dans l’atmosphère
sous forme de CO2 et vont être dissout dans les
précipitations. On va donc incorporer ce C14 qui
provient de l’atmosphère. Ce sera stocker dans la
matière organique (puis peut-être dans des
sédiments !) et ce sédiment va être enterré
progressivement. Par la suite, le C14 disparaitra au fur à
mesure que le temps passe.
Il faudra attendre Libby (1952), pour avoir l’idée de dater des éléments à partir de C14. Il
saura que le C14 se forme de manière permanente !
➔ En mesurant la radioactivité résiduelle dans un carbone fossile, on peut découvrir
le temps passé.
Problèmes :
- L’activité solaire varie
- Le champ magnétique terrestre varie
- La teneur en CO2 dans l’atmosphère varie
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
En résumé :
- La nature du temps reste très difficile à définir
- La perception du temps est très intuitive
- La mesure du temps est très précise
- Les temps géologiques s’inscrivent dans des durées qui excèdent notre perception
normale
o Age de l’Univers : 13’819’000’000 années
o Age de la Terre : 4’540’000’000 années
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Evolution :
Evolution = L'évolution dans le temps du génotype (ADN) et du phénotype (aspect
physique) d'une espèce et l'émergence de nouvelles espèces qui en résulte.
Le génotype est propre à chacun et peut être quantifié.
Evolution :
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Avantage :
a. Le modèle explique d'où proviennent les espèces + les variations
Problèmes :
a. Le modèle est métaphysique !
b. Le modèle n’explique pas l’ordre (naturel) !
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Avantages :
a. Certaines parties du modèle peuvent être testées
b. Explications des fossiles
Inconvénients :
a. Une grosse partie reste métaphysique
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Avantages :
a. Première explication vérifiable des adaptations !
Problèmes :
a. Pas d’explication de l’ordre naturel
Autres observations :
➔ L’abiogenèse n’existe pas !
Arguments de la théorie :
- Paléoclimatologie
Les récifs poussent essentiellement dans les zones chaudes (ainsi
que les évaporites) ; tous les sédiments se retrouvent au bon
endroit avec la reconstitution.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
- Chaînes de Montagnes
Les chaînes de montagnes se correspondent si on met l’Afrique et l’Amérique ensemble. Les
Américains du Nord ont beaucoup réfuté la théorie de Wegener.
- Fossiles
On retrouve sur deux continents les mêmes fossiles (et ils ne peuvent pas traverser l’océan) ;
or, l’évolution ne fait pas deux fois la même chose.
Les mécanismes :
Les mécanismes qui permettent la dérive des continents restent incompris. Les quelques
idées proposées sont intenables et contra-productives au niveau implémentation de la
théorie (influence de la gravité, marées terrestre)
➔ Problème de la théorie : pas de mécanisme. Il sait que cela s’est passé, mais ne
comprend pas comment ni pourquoi. Il fait des suppositions mais elles ne sont pas
valables.
Concernant les mécanismes qui permettent la dérive des continents Wegener disait lui-
même : « The Newton of drift theory has not yet appeared… It is probable that a complete solution
of the problem of driving forces will still be a long time coming, for it means the unravelling of a
whole tangle of interdependant phenomena, where it is often hard to distinguish what is cause and
what is effect.»
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Les travaux d’Elie de Beaumont que l'on peut qualifier de première synthèse tectonique
globale reposaient essentiellement sur des conceptions géométriques. → Conceptions
géométriques mais sans modèle !
Haug :
Il considère de son côté, en 1900, que les chaînes de montagnes se forment uniquement le
long de bandes étroites (les géosynclinaux) intercalées entre des unités continentales
stables.
Sa théorie sera complétée plus tard mais quand
même fausse, cependant elle mènera à l’idée qu’il
y avait des ponts de terre auparavant et que vu
que les continents montent et descendent, les
ponts suivent.
Emile Argand :
- Fait une carte tectonique
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Holmes :
- S’intéresse à la radioactivité des roches terrestres
- Dit que Kelvin a tort et qu’il peut le démontrer. Si on a de la radioactivité, Terre se
désintègre et relâche de la chaleur et ne peut pas se refroidir puisqu’il y a encore
production de chaleur ; la Terre est en train d’évacuer la chaleur et tout le
mécanisme est dedans
- Peut notamment dater la Terre
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
➔ On est dans une impasse ; les gens ne l’acceptent toujours pas et il faut attendre
1960.
➔ Jeffreys et autres sont trop puissants et gardent toutes leurs idées en bas.
Problème de la dérive : imaginait que des continents se déplaçaient sur la sphère (pas de
mécanisme ! même si Holmes l’a fourni).
1935-49 :
Plan de Benioff : future zone de subduction, grâce aux tremblements de terre profonds
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
1950s :
Application de la méthode du paléomagnétisme. On montre une évolution graduelle des
pôles magnétiques pour des âges différents. Soit c’est le pôle magnétique qui bouge soit les
continents !
1962 :
Ouvrage qui suggère que les continents ne “traversent” pas la croûte océanique mais sont
charriés sur du manteau qui circule grâce à la convection thermique. Il découvre aussi les
volcans sous-marins.
La convection fait qu’il y a des morceaux entiers de lithosphère qui sont charriés. Il suggère
aussi qu’il y a une nouvelle croûte qui se forme.
1963 :
Explication des anomalies magnétiques linéaires parallèles aux rides actives
➔ Pôle nord a changé d’orientation ; montre donc que les océans s’écartent !
1964 :
Les îles océaniques telles que les îles d’Hawaï ont été formées par des mouvements de
plaques par-dessus un point chaud dans le manteau profond. + Nouvelles
failles (les transformantes)
1965 :
Axes de rotation pour décrire les déplacements sur une sphère.
➔ On voit les failles transformantes (elles ont un grand rôle). Tout cela
suit un concept très vieux ; la trigonométrie sphérique.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
1967 :
Meeting American Geophysical Union's, où Morgan propose que la surface du globe consiste
en 12 plaques rigides qui bougent les unes par rapport aux autres. Acceptation des plaques
tectoniques par la communauté scientifique.
➔ A ce meeting, toutes les données ont été mises en communes ; ils ont mis en place la
théorie de la tectonique des plaques (elle a été acceptée à partir de ce moment-là)
Pendant tout ce temps-là, on n’avait pas de carte des fonds océaniques. Cela posait
problème ! 1977 : nouvelle carte, complète, homogène, des fonds océaniques.
Questions :
Science en crise entre 1915 et 1965 – Révolution ?
Nouvelle Théorie ?
Changement de Paradigme ?
Nouveau Paradigme !
Malentendus
Confort intellectuel, peur de l’inconnu
Mandarinat, clientélisme
Wegener était allemand
Raisons structurelles
Blocages « philosophiques » ou plutôt psychologiques
On commence à acquérir des données et les années 60-70 ont vu beaucoup de révolutions ;
les jeunes ne sont plus d’accord avec ce qu’il se faisait avant. Il y a donc un changement
sociétal important ! → Changement de paradigme
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
1e technique : le sondage :
Le plus important dans les techniques de sondages est qu’on a besoin de se positionner.
Premiers sondages : (~ profondeur du fond de l’océan) : corde avec poids – fil d’acier avec
plomb
- Collaboration entre industrie et sciences de la mer (Thomson)
o Premier câble transatlantique en 1858
- Avec cela, de nouvelles hypothèses scientifiques commencent à se développer !
La théorie farfelue d’Edward Forbes, en 1843, disait qu’il n’y avait pas de vie en dessous de
550m ; complétement discrédité par la reprise du câble Cagliari-Bone (1860) qui a été
entièrement couvert par des organismes vivants (que les gens ne connaissaient que des
fossiles…).
- Cela amène notamment à une deuxième étape technologique.
- Thomson se met à étudier les « fossiles vivants ». Les sondages se faisaient avec un
plomb avec un noyau de cire, et apportaient une boue carbonatée à la surface.
2e technique : Le dragage :
= nouvelle technique d’échantillon de fonds marins (de la Deep Biosphere).
- Nouvelles missions purement scientifiques (HMS Challenger 1872) pour cartographie
HMS Challenger (1872-1876) :
- Naissance de l’océanographie
- Découverte de fonds froids
- Premiers sondages au milieu de l’atlantique
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
- S’affranchit du câble
- Scientifique suisse
- Reçoit 25'000 euros en 1937 pour développer son 2e bathyscaphe
- A dû arrêté à cause de la dGM mais 2e plongée à 1380m (mais problèmes
techniques : mer houleuse) → Succès modéré (1e plongée à 25m)
- MAIS améliorations techniques : FNRS III et Trieste
- FNRS III : le bathyscaphe effectua des plongées a plus de 4000 mètres (1953) →
Archimède → Nautile
- MAIS améliorations techniques : FNRS III et Trieste
- Trieste : Une plongée record à 3150 mètres d’Auguste et Jacques Piccard (1953) –
pour une question de budget, le Trieste fut acquis par les américains → une nouvelle
sphère plus résistante et construite par Krupp → la plongée record (1960) : Jacques
Piccard et Don Walsh – 10916 m – le Pacifique, la fosse des Mariannes)
- Beaucoup de ses inventions sont encore utilisées aujourd’hui ! (Titane, forme et
matériel des fenêtres, …)
Cependant, aujourd’hui, il n’y a plus vraiment d’amélioration de sous-marins avec des pilotes
puisqu’on cherche à faire des sous-marins sans pilotes.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
6e technologie : forage :
- Compagnie a donné un bateau pour la
science ; ils avaient vu que cela pouvait être
intéressant de s’allier à des scientifiques.
- Mohole (1961) : le nom d'un forage dont le but était de traverser la croûte terrestre
pour atteindre le manteau.
o Essai pas fructueux… (problèmes de stabilisation)
- MAIS développement des techniques de stabilisation de navires ainsi que le système
de sonar qui les ont permises.
- Cependant, même aujourd’hui on n’a pas de carotte qui traverse le manteau ! Mais
aujourd’hui, les plateformes sont des représentations de cette technologie.
En résumé :
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Géologies et technologies :
Progrès technologiques :
- Isotopes
o Radioactivité -- âge
o Cosmogéniques -- âge
o Stables – évolution du climat
▪ On peut prendre des dents du T-Rex pour voir s’il buvait plutôt de
l’eau froide ou chaude
- Rayons X
o CT scan
o Tomography
- Spectromètres de masse
- Microscope électronique
- Microprobe/ laser
- Technologie de l’exploration
- Satellites – GNSS
- Informatique/ordinateurs
- Calculs en géophysique
- Sismique académique – exploration pétrolière
o Structure du globe
o Tomographie
o Sismique 3D/4D
- Modélisation
- Géodésie – GNSS (satellites)
- Modélisation en climatologie
Industrie pétrolière :
- Jusqu’en 1950 : charbon, depuis 1950, pétrole.
- Avec l’arrivée du moteur, il y avait vraiment une bonne raison d’utiliser le pétrole !
Jusqu’en 60, la Norvège était pauvre mais depuis la date de la découverte du pétrole dans la
Mer du Nord, elle est l’un des pays les plus riches du monde.
Sismique réflexion = envoie des ondes et on analyse la trajectoire de celles-ci. Ensuite, on les
met les uns à côté des autres. On fait cela avec des camions vibreurs (cela évite de faire des
trous et on contrôle mieux la fréquence). Cela peut aussi être fait sur la mer, avec des
bateaux. On tire des câbles derrière le bateau qui envoient des ondes. Ensuite, on les
analyse par ordinateurs ; cela permet de faire des cartes en 3D des fonds marins.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Géologie planétaire :
L’intérêt réside dans la découverte de nouveaux horizons et cela nous reflète sur nous-
mêmes, on se remet en question. Cf. James Lovelock (Wikipédia)
« Si on a un équilibre dans lequel on peut vivre, c’est parce qu’il y a la vie. »
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
La création du monde, la Genèse : à l’origine il n’y avait que le chaos. De ce chaos, émerge la
Terre (et la Terre-Mère : Gaia), et cette dernière a enfanté un fils, Ouranos, le Dieu du Ciel.
- Histoire II
- Considérations intéressantes sur les atterrissements fluviaux, notamment ceux du Nil
= sédimentologie pure :
« La plus grande partie du pays dont je viens de parler est un présent du Nil…Il me paraissait en effet
que toute cette étendue de pays que l'on voit entre ces montagnes, au-dessus de Memphis, était
autrefois un bras de mer… car, de tous les fleuves qui ont formé ces pays par leurs alluvions, il n'y en a
55
Epistémologie des géosciences Semestre 1
pas un qui, par l'abondance de ses eaux, mérite d'être comparé à une seule des cinq bouches du
Nil… »
- Les Météorologiques
- Univers éternel et un monde terrestre stable (exempt de destruction et
constructions) = école péripatéticiens
- Vision cyclique : le cumul indéfini d’actions de type quotidien produit avec le temps
de grands effets = credo-uniformitariste (~ Hutton)
- Fonde à Athènes une remarquable institution, le Lycée, consacrée à l’enseignement
et à la recherche
o On essaie de comprendre, cela ne doit pas rester dans un livre mais cela doit
être enseigné !
« … Les mêmes lieux de la terre ne sont pas toujours humides ou secs, mais changent selon
l’apparition et la disparition des cours d’eau ; c’est pourquoi aussi il se produit des changements dans
la disposition des continents et de la mer, et soit la terre, soit la mer ne restent pas toujours telles tout
le temps, mais on trouve la mer là où se trouve maintenant la mer, il y a aura de nouveau une terre,
selon un certain ordre et une certaine périodicité… »
- La mer Méditerranée s’est abaissée par ouverture des ‘colonnes d’Hercule’ (détroit
de Gibraltar) → Preuve : présence de fossiles, restés sur place à cause de l’ouverture
des détroits.
Strabon : (63 av. JC – 24 ap. JC) : submersion marines, soulèvements du sol
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
= promoteur de la permutation des terres et des mers par l’effet des mouvements
verticaux du sous-sol
➔ Un des premiers à parler de ces mouvements verticaux !
- Epicure (341-270 av. JC) : l’existence de particules nommées ‘atomes’ (> Démocrite)
- Lucrèce : De Natura Rerum (‘de la nature des choses’)
- Le monde périt et se reforme périodiquement (~ stoïciens)
MAIS se distingue de celui des stoïciens par la place qu’y tient le hasard dans la
combinaison des éléments : celui-ci ne permet pas le retour des mêmes
événements, des mêmes êtres
…Le monde est sorti du chaos ou les atomes formaient une sorte d’assemblage tumultueux
d’éléments confondus, lorsque les semblables s’associèrent aux semblables…Alors de la terre se
distingua la voûte du ciel ; à part la mer s’étendit dans son lit… (Formation de la Terre)
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
- L’Histoire naturelle
- Les Grecs étaient scientifiquement plus avancés que leurs imitateurs romains
- De tout temps, c’était d’abord à Pline que l’on s’adressait pour s’enquérir
notamment des noms et propriétés des roches et minéraux
- Essaie de faire des classifications très naturalistes
- La Géologie Moderne a hérité de cette source un certain nombre de termes usuels
→ seul le domaine des pierres (plus ou moins précieuses) disposait à l’époque un
vocabulaire étendu !
MAIS la pauvreté en vocables désignant spécifiquement les objets et processus
géologiques confirme qu’il n’existait pas à proprement parler de science de la Terre…
(pas de « subduction », « érosion », …)
➔ Le mot ‘Géologie’ est venu tard et sa généralisation coïncidera avec la rapide
‘cristallisation’ de la nouvelle science au début du XIXe siècle
Moyen-Âge :
- Extinction de la science antique
- Pères de l’Eglise : fossiles = témoins du Déluge
MAIS il y a quand même quelques scientifiques :
Les ‘lumières’ du Moyen Age :
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
➔ Albert le Grand hésitait entre l’origine marine naturelle des coquilles fossiles et leur
génération spontanée in situ
➔ Il n’ose pas s’exprimer car c’était un théologien, un homme d’église et ne pouvait
pas réellement s’exprimer très clairement dans ses textes.
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
La Renaissance :
Quelques données générales :
➔ Avec la Renaissance, on voit une ouverture du grand débat sur les fossiles !
Débat car les interprétations sont encore très diverses :
- Diluvianisme radical
- Diluvianisme mou
- Déplacement lent des mers
- La genèse in situ des fossiles
➔ Premières découpes des roches et commence à comprendre la séquence ordonnée
des roches !
L’œuvre de Dieu :
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
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Epistémologie des géosciences Semestre 1
Conclusion :
Ces connaissances sont le résultat d’une histoire balbutiante, avec des paradigmes et des
révolutions de paradigmes. Là où nous sommes aujourd’hui, ce n’est pas la fin, on va
continuer à faire évoluer nos connaissances. Comment formuler une thèse, une
connaissance ? Sur quoi s’appuie-t-elle ?
⚠ Rapport réalité/vérité… ⚠
Exemples de questions d’examen : Environ 7-8 questions, 1 ou 2 qu’on peut ne pas faire
En quoi la géographie régionale a représenté une régression scientifique par rapport
aux recherches de Herder, von Humboldt et Ritter ?
Régionale = Vidal de la Blache = une régression : schématique et descriptif, peu de liens !
Tandis que Herder, …, ont une vision plus générale, établir des liens de causes à effets. On
régresse si on n’est que descriptif, il faut savoir raisonner et savoir interpréter les résultats !
Pourquoi les termes et les concepts peuvent-ils être définis différemment ?
Différentes étymologies et donc différents concepts qui peuvent être expliqués.
Expliquez brièvement la différence entre « espace » et « Raum » ?
Différentes approches théoriques ! Un absolutiste aura une autre approche qu’un marxiste !
Cela change aussi selon les disciplines (un architecte n’aura pas le même intérêt qu’un
économiste !).
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