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0680 SA 2012

MO.0680
Anatomie descritpive
Tables des matières

1) Introduction  à  l’anatomie
2) Comment  s’orienter  en  anatomie
3) Le système nerveux
4) Le  cœur
5) Le système de circulation
6) L’appareil  locomoteur
7) La tête, le cou et la colonne vertébrale
8) Les muscles du tronc
9) L’épaule
10) Le bras et le coude
11) La main
12) Le fonctionnement du bras
13) La hanche
14) Le genou
15) La jambe et le pied
16) Le fonctionnement de la jambe
17) Les organes respiratoires
18) La digestion (appareil digestif et glandes digestives)
19) Les reins
20) Les hormones et la reproduction

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1. Introduction  à  l’anatomie
Grâce  à    la  microscopie  optique  et  électronique,  il  est  possible  d’observer  les  
structures cellulaires.

La cellule

La  cellule  est  l’unité  structurale,  fonctionnelle  et  reproductrice  constituant  tout  être  
vivant (sauf les virus). Chaque cellule est une entité vivante qui fonctionne de
manière autonome, mais coordonnée avec les autres. Les cellules de même type
forment le tissu, qui eux réunis forment les organes.

Que veut dire eucaryote ? Cellule formée  d’un  noyau  et  de  mitochondries.

STRUCTURE ET FONCTIONS :
Les  cellules  sont  formées  d’organites  et  sont  délimitées  par  une  membrane :
- La membrane plasmique
Elle  sépare  le  cytoplasme  de  l’extérieur  de  la  cellule
Elle possède une perméabilité très sélective, elle joue un double rôle de protection et
de contrôle des échanges entre les milieux intracellulaires et extracellulaires.
- le noyau
Le noyau est le de régulation de la cellule, il contient les informations génétiques,
l’ADN  et  les  46  chromosomes  (2x22  chromosomes  somatiques  et  2 chromosomes
sexuels XX ou XY).
Il  contient  des  nucléoles,  qui  sont  composés  d’ARN  et  de  protéines,  ils  servent  à  la  
fabrication des ribosomes.
Il est entouré par la membrane nucléaire qui permet le passage des protéines et de
l’ARN.
- Les mitochondries
Ce sont les usines à énergie des cellules,  lieu  de  stockage  de  l’ATP  (indispensable  
aux réactions métaboliques). C’est  là  que  se  déroulent  la  respiration  cellulaire.
Elle possède leur propre ADN mitochondriale, grâce à ça elles sont les seules à être
capable de  se  diviser  pendant  un  effort  pour  augmenter  la  production  d’énergie.
- Le réticulum endoplasmique
Le RE est une extension de la membrane du noyau (nucléaire). Il est divisé en RE
lisse ou RE rugueux en fonction de son apparence au microscope. La différence est
que la surface du RE rugueux est couverte de ribosomes.
Le  RE  rugueux  est  le  lieu  de  la  synthèse  des  protéines  par  l’intermédiaire  des  
ribosomes, lipides et cholestérol, pour assurer la survie de la cellule. Alors que le RE
lisse sert à la synthèse d’hormones,  d’enzymes,  il  joue  un  rôle  dans  le  système  
digestif, dans le métabolisme des lipides.
- Les ribosomes
Ils  sont  soit  attachés  au  RE  ou  soit  libre  dans  le  cytoplasme  et  peut  s’attacher  au  RE  
en cas de besoin.
Ils  sont  composés  de  protéines  et  d’ARN,  et  c’est  donc  le  lieu  de  la  synthèse  des  
protéines,  qui  sont  transportées  vers  l’appareil  de  Golgi  grâce  à  des  vésicules  
(exocytose  é  l’extérieur  de  la  cellule  et  endocytose  à  l’intérieur)
- L’appareil  de  Golgi
C’est  le  lieu  de  la  transformation  finale  des protéines, la glycosylation se réalise ici,
c’est-à-dire  qu’il  y  a  ajout  de  chaînes  glucidiques  complexes.

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- Les lysosomes
Ce  sont  les  sacs  de  transport  après  l’appareil  de  Golgi,  qui  servent  à  la  digestion  
d’enzymes  et  l’élimination  de  vieux  organites.
- Les peroxysomes
Ils sont chargés de la détoxification de la cellule en  utilisant  l’O2  et  par  dégradation  
des acides gras.
- Le cytosquelette
Il  est  composé  de  microfilaments  d’actine,  de  filaments  intermédiaires  et  de  
microtubules, chacun lui donnant des fonctions différentes :
Les  microfilaments  d’actine  consolident la membrane, font bouger la cellule ou
modifient sa forme
Les filaments intermédiaires donnent de la résistance à la cellule par les fibres
protéiques
Les microtubules aident à maintenir la forme et la rigidité de la cellule et sert
également au transport des organites dans la cellule
Le cytosquelette a également la capacité de se contracter pour séparer 2 cellules.

Les types de tissus


Les cellules du corps humain exercent des fonctions spécifiques dans le but de
maintenir  l’homéostasie.  Un  ensemble  de  cellules  présentant  une  structure  
semblable et remplissant la même fonction constituent un tissu. Le corps humain est
formé de 4 tissus différents, épithélial, conjonctif, musculaire et nerveux.

- Le tissu épithélial (ou épithélium)


Ce tissu a plusieurs fonctions, il sert de protection (contre le soleil, la température,
les  virus,…),  d’absorption  (des  aliments  dans  l’estomac  par  ex.)  de  filtration  (reins  et  
urines),  d’excrétion  et  de  sécrétion.
Le tissu épithélial est riche en cellule et il  y  a  peu  d’espace  entre  ces cellules, elles
peuvent avoir différentes.
L’épithélium  (de revêtement) est classé de 2 façons, selon le nombre de couches de
cellules ; simple (une seule couche, faible épaisseur donc plutôt  un  rôle  d’absorption  
et de filtration), stratifié (plusieurs couches, plus épais donc rôle de protection), ou
selon la forme des cellules ; pavimenteuses (allongées horizontalement, aplaties),
cubiques, cylindrique.
Les cellules épithéliales forment aussi des organes avec des fonctions
correspondantes :  épithélium  simple  pavimenteux  (cœur,  poumons),  épithélium  
simple cubique (reins)
- Le tissu conjonctif
Le tissu conjonctif est composé de cellules et de matrice extracellulaire, on
différencie 5 types différents par le type de cellules, le type de fibres et la proportion
de fibres dans la matrice :
°tissu conjonctif embryonnaire
Ce tissu est le premier tissu définitif qui naît du mésoderme. Il se compose de cellule
mésenchymateuses  étoilées  et  d’une  substance fondamentale fluide contenant de
minces fibrilles. Il constitue la base du tissu conjonctif lâche et du tissu conjonctif
dense.  Le  tissu  conjonctif  lâche  est  formé  de  cellules  dites  fibrocytes,  l’arrangement
peut ordonner de ses fibres de soutien lui donne le nom de lâche. Le tissu conjonctif
dense est lui composé de fibres collagènes, elles lui donnent de la flexibilité et une
grande  résistance  à  l’étirement.  Ce  tissu  forme  les  tendons  et  les  ligaments.

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°tissu conjonctif élastique


Le tissu conjonctif élastique  ne  possède  quasiment  que  des  fibres  d’élastine,  ce  qui  
lui  permet  de  s’étirer  et  de  reprendre  sa  forme  initiale  lorsqu’une  force  est  exercée.  
Les cordes vocales et les ligaments intervertébraux sont formés de tissu conjonctif
élastique.
°tissu adipeux
Ce tissu possède une grande capacité à stocker les nutriments sous forme de
lipides. Il contient peu de matrice extracellulaire mais est très riches en cellules
adipeuses.  C’est  un  tissu  très  vascularisé  et  à  une  grande  activité  métabolique.  Les  
graisses  jouent  un  rôle  d’amortisseur  et  isolant,  afin  de  prévenir  les  pertes  de  
chaleur.
°cartilage
Le cartilage contient beaucoup de fibres de collagènes, ses structures sont
enveloppées  dans  une  membrane,  c’est  à  travers  celle-ci que les nutriments diffusent
dans  la  substance  fondamentale  jusqu’aux  chondrocytes  (cellules  adultes  du  tissu  
cartilagineux). Il existe 3 types de cartilage :
Le cartilage hyalin fibres de collagènes et assure un soutien ainsi que de la
flexibilitlé  (nez,  larynx,  trachée,…)
Le cartilage élastique fibres  d’élastine,  assure  une  grande  résistance  et  grande  
capacité  d’extension  (épiglotte,  oreille  externe)
Le cartilage fibreux constitué  de  chondrocytes  en  alternance  avec  d’épaisses  
fibres de collagènes, assure un soutien ferme et résistance à de fortes pressions
(disques intervertébraux, ménisques)
°tissu osseux
Il est utile pour protéger les tissus fragiles, composé de plus de fibres de collagène
que le cartilage, il contient des sels de calcium qui servent à la transformation des
ostéoblastes en ostéocytes qui  se  situent  à  l’intérieur  de  la  matrice.  C’est  un  tissu  
très vascularisé et innervé.
- Le tissu musculaire
Il a pour fonction de produire les mouvements des membres et des organes internes
mais également de stabilisateur, les cellules musculaires ont une forme allongées et
sont  appelées  fibres  musculaires,  composées  de  myofilaments  d’actine  et  de  
myosine, indispensable pour la contraction musculaire. On les sépare en 3 groupes :
Le tissu musculaire squelettique qui regroupe les muscles qui sont rattachés au
squelette, quand il y a contraction, les muscles tirent sur les os. Le tissu musculaire
cardiaque,  qui  forme  la  paroi  du  cœur,  se  contracte  de  manière  non  volontaire  afin  de  
propulser le sang dans le corps. Et le tissu musculaire lisse se trouve dans les parois
des  organes  tels  que  l’estomac,  la  vessie  et  voies  respiratoires.  Sa  contraction  n’est  
pas volontaire non plus.
- Le tissu nerveux
Il forme le cerveau, la moelle épinière, les ganglions et les nerfs. Il est composé de 2
types de cellules :
Les  neurones  acheminent  les  messages  sous  forme  d’influx  nerveux  aux  différentes  
parties du corps, ils ont plusieurs caractéristiques, longévité extrême mais très
fragiles, ne peuvent pas se diviser, vitesse élevée.
Les cellules gliales sont des cellules de soutien, non conductrices, leur rôle est de
soutenir,  d’isoler  et  de  protéger  les  neurones.

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2. Comment  s’orienter  en  anatomie


La position anatomique
C’est la position de référence standard du corps utilisée pour les descriptions
anatomiques. Ce n'est pas la position de repos, ni la position naturelle, mais celle
prise par les anatomistes comme référence. Le corps est debout: avec la tête, les
yeux et les orteils tournés vers l'avant; avec les chevilles et les orteils rejoint et les
membres supérieurs suspendus avec les paumes vers l'avant.

Plans anatomiques
Trois plans majeurs traversent le corps:
1) Plan coronal (frontal) : Il divise le corps en parties antérieure et postérieure
2) Plan sagittal : plan qui divise le corps en parties gauche et droite. Le plan qui
passe par le centre du corps est le plan sagittal médian
3) Plan transversal (axial, horizontal) : il divise le corps en partie supérieure et inférieure

Termes pour décrire l'emplacement


La place des structures et la relation entre ceux-ci sont décrites avec certains termes.
Habituellement, ils sont en couple pour décrire une position.
•  Antérieur  (ventral) / Postérieur (dorsale) : Position  relative  à  l’avant  ou  à  l’arrière  du  
corps
Exemple : Plus près de l'avant du corps, le nez
Plus près de l'arrière, la colonne vertébrale

•  Médiale / Latérale : description par rapport au plan sagittal et aux côtés du corps
Exemple : le pouce est latéral par rapport au petit doigt, le nez est médial
par rapport aux yeux

•  Supérieur / Inférieure : Par rapport à l'axe vertical du corps, plus près de la tête ou
des pieds
Exemple : le genou est inférieur à la hanche

•  Proximal / Distal :  plus  proche  ou  plus  éloigné  de  l’élément  d’origine
Exemple : la main est distale au coude  et  l’épaule  est  proximale  au  coude

•  Profond / Superficiel : position relative de 2 structures en fonction de la surface du


corps
Le  sternum  est  superficiel  par  rapport  au  cœur  et  l’estomac  est  profond  par  
rapport à la paroi abdominale

Standardisation des mouvements


•  Flexion :  diminution  de  l’angle ou se pencher en avant
•  Extension :  augmentation  de  l’angle,  redressement  ou se pencher en arrière.
•  Abduction.  Mouvement  loin  de  la  ligne  médiane  du  corps.  
•  Adduction.  Mouvement  vers  la  ligne médiane du corps.

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•  Rotation interne, c'est la face antérieure du membre qui pivote vers l'intérieur
• Rotation externe, la face antérieure du membre mobilisé pivote vers l'extérieur.
•  Supination.  Tourner  la  paume  de  la  main vers le haut (comme si on demande qqch)
•  Pronation.  En  tournant  la  paume  de  la  main  vers  le  bas (comme si on veut prendre
qqch au sol)

3. Le système nerveux
Système nerveux
SN périphérique SN central

SN végétatif (viscéral) SN somatique moelle épinière cerveau

SN sympathique SN parasympathique

Le système nerveux peut être divisé du point de vue de sa structure, on distingue le


SN central et le SN périphérique.
- le SN central
Le cerveau est composé des hémisphères cérébraux, du cervelet et du tronc
cérébral. Les hémisphères cérébraux sont constitués d’une  portion  profonde,  la  
substance  grise  (comporte  les  corps  cellulaires)  et  d’une  portion  superficielle, la
substance blanche (comporte les axones des cellules) et des ventricules contenant le
liquide cérébrospinal. Le cervelet comporte 2 lobes latéraux et une portion centrale.
Le tronc cérébral se constitue du diencéphale (hypothalamus, thalamus et
épithalamus), mésencéphale, métencéphale (le pont) et myélencéphale (bulbe
rachidien, moelle allongée).
La moelle épinière comporte un petit canal central entouré de substance grise et
blanche. La grise est constituée des corps cellulaires des cellules nerveuses. Ces
corps cellulaires sont organisés en colonnes le long de la moelle. En coupe
transversale ces colonnes  ont  la  forme  d’un  H,  caractéristique  de  la  partie  centrale  de  
la moelle épinière. La substance blanche entoure la substance grise et est constituée
des expansions des cellules nerveuses. Ces expansions cellulaires prennent des
trajets descendants ou ascendants  pour  gagner  d’autres  niveaux  de  la  moelle.  Elles  
sont parfois destinées au cerveau, transmettant des informations provenant du
cerveau ou allant au cerveau.
- le SN périphérique
La partie somatique du SN est un système volontaire, elle comporte les nerfs de la
perception consciente, qui apportent des informations provenant des régions
périphériques et se dirigeant vers le SNC, et les nerfs qui innervent les muscles
squelettiques.
Le SN végétatif est involontaire et est constitué des nerfs moteurs (contient
uniquement des fibres nerveuses motrices qui véhiculent une information nerveuse
du SNC vers la périphérie du corps). Le SN végétatif est divisé en 2 systèmes
sympathique (innerve les zones périphériques des organes -> foie, intestin) et
parasympathique (innerve  l’organe  même)

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4. Le  cœur
Situé  au  sein  du  thorax,  entre  les  deux  poumons,  le  cœur  
est un muscle creux de la grosseur d'un poing, pesant
environ 300 grammes chez l'adulte. Il est recouvert de
deux fines membranes protectrices : l'épicarde
(enveloppe externe) et l'endocarde (enveloppe interne)
De sa base s'échappent deux gros vaisseaux :
l'artère  pulmonaire,  qui  relie  le  cœur  aux  poumons,
l'aorte (artère principale du corps partant du
ventricule gauche et donnant naissance à toutes
les artères) qui le relie à tout le reste du corps :
organes nobles, viscères, muscles, tissus.

Les 4 ventricules
Vu  en  coupe,  le  cœur  se  compose  de  quatre  cavités,  couplées  deux  par  deux,  qui  
forment  le  cœur  droit  et  le  cœur  gauche,  soit  deux pompes juxtaposées et
synchronisées.
Chacun  des  deux  cœurs  est  constitué  d'une  petite  cavité,  l’atrium, ayant un rôle de
réception du sang. Au gré des pressions régnant dans les cavités, elle se contracte
pour se vider dans un espace plus volumineux et musclé, le ventricule, qui éjecte le
sang dans une artère.
La circulation se fait à sens unique grâce aux valves cardiaques qui, telles des
clapets s'ouvrent et se ferment alternativement. Au nombre de quatre, elles siègent
pour deux d'entre elles entre les atriums et les ventricules (les valves mitrale et
tricuspide). Les deux autres sont situées entre les ventricules et l'artère
correspondante (valve aortique et valve pulmonaire).

Le cœur  droit comprend l’atrium


droite, placée au dessus du
ventricule droit. Entre les deux se
trouve la valvule tricuspide (à trois
feuillets).
Le  cœur  droit  assure  la  récupération  
du sang veineux, le sang bleu
appauvri en oxygène et riche en
oxyde de carbone, de retour des
tissus et organes qu'il a nourris.
Cette récupération s'effectue grâce
à deux vaisseaux raccordés à
l’atrium : la veine cave inférieure,
venant de la partie du corps située
au  dessous  du  cœur,  et  la  veine  
cave supérieure venant de la partie
du corps située au dessus.
De l’atrium droite, le sang bleu passe dans le ventricule à travers la valvule tricuspide
ouverte, puis est propulsé dans l'artère pulmonaire (artère partant du ventricule droit,
permettant au sang de rejoindre les alvéoles pulmonaires pour se "ré-oxygéner"), via
la valvule pulmonaire, en direction des poumons où il s'oxygène et élimine le gaz
carbonique. C'est dans la paroi de l’atrium droite, à son sommet, qu'un amas de

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cellules  nerveuses,  appelé  nœud  sinusal,  est  à  l'origine  des  impulsions  électriques  
qui déclenchent à intervalles réguliers la contraction cardiaque et qui est responsable
de  l’automatisme  cardiaque.
Le cœur  gauche est constitué par l’atrium gauche qui surmonte le ventricule gauche.
Entre les deux se situe la valvule mitrale (composée de 2 feuillets).
Le  cœur  gauche  est  chargé  de  propulser  le  sang dans tout l'organisme grâce à
l'aorte, artère maîtresse qui naît du ventricule gauche. En amont, le sang rouge,
revenu des poumons où il s'est oxygéné, se déverse dans l’atrium gauche en
empruntant les veines pulmonaires, avant de passer dans le ventricule gauche à
travers la valvule mitrale ouverte. Il est finalement éjecté par le ventricule dans
l'aorte, qu'il atteint après avoir franchi la valvule aortique.

Le rythme cardiaque

Le rythme cardiaque possède deux composantes :


•  Une composante mécanique, le cycle cardiaque, qui est la succession des phases
de contraction (systole) éjectant le sang hors du ventricule gauche et des phases de
relaxation (diastole) permettant le remplissage de la cavité cardiaque
•  Une composante électrique, directement responsable de la phase mécanique avec
laquelle elle est parfaitement synchronisée.

Le circuit électrique

Le  courant  électrique  naît  en  un  point  précis  du  cœur  (de  l'ordre  de  quelques  
millimètres  de  diamètre),  appelé  nœud  sinusal,  situé  au  sommet  de  l'oreillette droite.

Cette source est constituée d'un amas de cellules capables de fabriquer un courant
électrique de quelques millivolts.  Partant  du  nœud  sinusal,  le  courant  se  propage  en  
tache d'huile dans le muscle cardiaque. Il circule dans les deux oreillettes jusqu'à leur
base,  provoquant  leur  contraction.  D’où  il  converge  vers  la  cloison  séparant  
oreillettes et ventricules, au niveau  d'un  relais  électrique  appelé  nœud  auriculo-
ventriculaire (NAV).
A partir du NAV, l'influx progresse dans les deux ventricules, droit et gauche
simultanément, empruntant les voies conductrices très rapides que sont le faisceau

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de Hys et le réseau de Purkinje,  jusqu'à  la  pointe  du  cœur,  provoquant  alors  la  
contraction des ventricules.

5. Le système de circulation
Constitué  du  cœur  et  des  vaisseaux  (artères, qui transportent le sang riche en
oxygène  du  cœur  vers  les  organes  et veines), le système cardiovasculaire a pour
fonction de distribuer aux organes, via le sang, l'oxygène et les nutriments
indispensables à leur vie, et d'éliminer leurs déchets.
Le sang circule à l'intérieur d'un réseau constitué de "canalisations" aux calibres
parfaitement adaptés à leurs fonctions :
•  Les artères, depuis la grosse aorte (2,5 centimètres de diamètre) jusqu'aux petites
artérioles  (pas  plus  de  2  millimètres),  conduisent  le  sang  chargé  d'oxygène  du  cœur  
vers les organes,
•  Les capillaires (vaisseaux très fins à travers les parois desquels s'effectuent les
échanges entre le sang et les tissus), assurent, à l'intérieur de chaque organe, la
circulation du sang,
•  Les  veines  ramènent  au  cœur  le  sang  chargé  de  gaz  carbonique.

La circulation sanguine
- Du  cœur  aux  organes
Le sang, chargé d'oxygène, est propulsé dans l'aorte,
l'artère principale de notre organisme.
De là, il emprunte les nombreuses artères secondaires
qui mènent aux différentes parties du corps. Puis des
artères, de plus en plus étroites (les artérioles), le
conduisent jusqu'aux organes.
Dans chaque organe, le sang, circulant dans les
vaisseaux fins comme des cheveux (les capillaires),
distribue aux cellules leur ration d'oxygène et de
nutriments, et se charge, en échange, de gaz
carbonique et de leurs déchets.
- Des  organes  au  cœur
Le sang, chargé de gaz carbonique, est ramené au
cœur  par  le  circuit  veineux,  empruntant  des  vaisseaux  
de petit calibre (les veinules) puis des veines de plus en
plus importantes jusqu'aux grosses veines caves
(veines amenant le sang veineux à l'oreillette droite du
cœur).
- Du  cœur  au  cœur
Le  sang  veineux  est  éjecté  du  cœur  vers  les  poumons  
par l'artère pulmonaire (artère partant du ventricule
droit, permettant au sang de rejoindre les alvéoles
pulmonaires pour se "ré-oxygéner"), et rejoint les
alvéoles pulmonaires, sortes de petits "sacs" situés sur
les bronches et où aboutit l'air respiré. Le sang bleu se
régénère en puisant, à travers la membrane perméable
des alvéoles, l'oxygène, qui est pris en charge par les
globules rouges, et en évacuant le gaz carbonique.
Les veines pulmonaires se chargent de ramener au

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cœur  gauche  le  sang  régénéré,  rouge  – riche en oxygène et pauvre en gaz
carbonique – prêt pour un nouveau voyage dans le réseau artériel.

La circulation cérébrale
Comme tous les organes, le cerveau reçoit l'oxygène et l'énergie qui lui sont
nécessaires pour fonctionner par l'intermédiaire des vaisseaux sanguins. Quatre
artères assurent les apports de sang au cerveau. Les deux carotides internes (droite
et gauche) naissent à l'avant du cou des artères carotides communes. Elles
pénètrent dans le crâne à travers l'os du rocher. Les deux artères vertébrales, à
l'arrière du cou, pénètrent par le trou occipital et se réunissent en une seule artère, le
tronc basilaire. Ces quatre artères sont à l'origine des artères cérébrales.

Artères et veines

Constitué  du  cœur  et  des  vaisseaux  (artères,  veines),  le  système cardiovasculaire a
pour fonction de distribuer aux organes, via le sang, l'oxygène et les nutriments
indispensables à leur vie, et d'éliminer le gaz carbonique et leurs déchets.

Le sang circule à l'intérieur d'un réseau constitué de canalisations parfaitement


adaptés à leurs fonctions :
•  Les artères, depuis la grosse aorte (2,5 centimètres de diamètre) jusqu'aux petites
artérioles (pas plus de 2 millimètres), conduisent le sang chargé d'oxygène  du  cœur  
vers les organes
•  Les capillaires, fins "comme des cheveux", assurent, à l'intérieur de chaque organe,
la circulation du sang
•  Les  veines  ramènent  au  cœur  le  sang  chargé  de  gaz  carbonique.

Les artères, organe vivant à haute pression

Vue en coupe, une artère présente trois couches :

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une couche interne, l'intima est composée notamment de collagène, le


matériau qui donne sa rigidité aux tissus, elle est recouverte d'un revêtement
anti-adhésif : l'endothélium, sur lequel glissent le sang et tout ce qu'il
transporte,
une couche intermédiaire, la média. C'est la partie vivante de l'artère. Dotée
d'une élasticité naturelle grâce à ses cellules musculaires lisses, elle permet à
l'artère de modifier son calibre (lumière) et son état de tension, donc le niveau
de pression du sang en se contractant et en se dilatant,
enfin, une couche externe, l'adventice sert à l'arrimage des artères sur les
tissus qu'elles traversent.

Les veines, un retour sanguin laborieux à basse pression

Les veines sont constituées d'une paroi très extensible permettant au système
veineux d'assurer un rôle de réservoir de sang. Par rapport aux artères, les veines
ont très peu de cellules musculaires lisses. Elles peuvent se dilater de façon
importante, en revanche elles ont une faible capacité de contraction.
C'est par les veines que le sang bleuâtre car pauvre en oxygène et riche en gaz
carbonique,  effectue  son  voyage  de  retour,  des  organes  vers  le  cœur.  La  pression  
sanguine  due  aux  contractions  cardiaques  n’intervient  pas  dans  cette  deuxième  
partie  du  trajet  et  le  retour  veineux  n’est  réalisé que par les veines elles-mêmes.
Les veines – surtout celles des membres inférieurs qui doivent lutter contre la
pesanteur terrestre –, ont à fournir un travail considérable et bénéficient de
mécanismes pour les assister :
•  Des valvules, sortes de clapets de sécurités, situés le long des grosses veines des
jambes, empêchent le sang de refluer vers le bas
•  Le jeu naturel des muscles des jambes, des bras, du dos, de l'estomac, etc., qui
agissent en comprimant les veines quand nous marchons, montons un escalier, nous
levons, écrivons, nous  retournons  dans  notre  lit,…
•  Lors de la marche, la plante du pied, irriguée par de multiples vaisseaux sanguins,
qui agit comme une éponge chassant le sang vers le haut à chaque pas.

Les cellules du sang

Ces cellules,  qui  n’ont  pas  de  noyau  et  n’ont  pas  de  capacité  à  se  reproduire,  
appartiennent à trois catégories qui correspondent à leur fonction et à certaines
caractéristiques :
•  Les leucocytes ou globules blancs, qui agissent comme cellules de l'immunité et
combattent les infections
•  les  érythrocytes  ou  globules rouges ou hématies, dont le but principal est le
transport d'oxygène
•  Les  thrombocytes  ou  plaquettes sanguines, qui sont des fragments des
mégacaryocytes (de grandes cellules de la moelle osseuse) et jouent un rôle
important dans la coagulation sanguine

Le contrôle des fonctions par le SN végétatif

- Innervation parasympathique
La stimulation du système parasympathique entraîne une diminution de la fréquence
cardiaque, une diminution de la force de contraction  du  cœur  et  une  constriction  des  

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artères  coronaires.  Les  fibres  parasympathiques  préganglionnaires  gagnent  le  cœur  


par les rameaux cardiaques des nerfs vagues. Elles pénètrent le plexus cardiaque et
font synapse dans les ganglions situés soit au sein du plexus, soit dans la paroi des
atriums.
- Innervation sympathique
La stimulation du système sympathique entraîne une augmentation de la fréquence
cardiaque et de la force de contraction cardiaque. Les fibres sympathiques gagnent
le  cœur  par  les  nerfs cardiaques du tronc sympathique. Les fibres sympathiques
préganglionnaires des 4 ou 5 premiers segments de la moelle épinière thoracique
pénètrent et traversent le tronc sympathique. Elles font synapse au niveau des
ganglions sympathiques cervicaux et thoraciques supérieurs, et les fibres
postganglionnaires forment des rameaux bilatéraux du tronc sympathique vers le
plexus cardiaque.

6. L’appareil  locomoteur
L’appareil  locomoteur  est le système d'organes qui nous permet de bouger
physiquement, au moyen de muscles et du squelette. Il comprend 3 parties ; les os,
les muscles et les articulations.

- Les os
Ils se divisent en différents groupes, les os courts (mains, pieds), longs (bras, avant-
bras,  cuisse)  et  plats  (crâne,  côtes,…).  
Un os court se forme par ossification indirecte. Les cellules du centre de ce modèle
évolutif  meurent  et  dans  l’espace  formé  apparaissent  via  la  membrane  
péricartilagineuse, des ostéoblastes (ostéo = os / blaste = immature). Cette
transformation aboutit peu à peu aux cellules osseuses, appelées ostéocytes. Tout le
cartilage  ne  s’ossifie  pas,  il  en  reste  sous  forme  de  cartilage  articulaire,  qui  entoure  
toujours un os. Le cartilage articulaire se nourrit essentiellement du liquide
interarticulaire, appelé liquide synovial qui sert de protection également. La nutrition
se fait par diffusion et non par les capillaires, grâce à des vaisseaux sanguins du
tissu  osseux.  Plus  l’articulation  est  sollicitée,  plus  le  cartilage  est  résistant  aux  
lésions.
Les os longs grandissent aussi par ossification indirecte, mais on peut avoir plusieurs
points  d’ossification.  Sa  croissance  se  fait  à  partir  de  cartilage  articulaire  et  de  
cartilages  épiphysaires,  qui  se  trouvent  à  l’extrémité  de  l’os.

Les cellules osseuses (ostéocytes) sont entourées, par un tissu composé de fibres
tendineuses (collagène), qui ont une grande résistance aux efforts de traction et qui
sont  formées  de  sels  minéraux  donnant  la  dureté  à  l’os  et  de  sels  organiques  qui  
donne  l’élasticité.  La  partie  extérieure  de  l’os  est  organisée  par un système lamellaire
longitudinal. Ces fibres de collagène, résistantes, ont des directions différentes dans
chaque  couche  ce  qui  augmente  la  résistance  de  l’os.  Plus  au  centre,  l’os  se  change  
en tissu spongieux, cette différence de consistance donne à l’os  une  grande  
résistance pour une masse osseuse réduite. Les tendons musculaires et les
ligaments  se  fixent  à  l’os  au  moyen  de  fibres  de  collagène  à  travers  la  membrane  
osseuse  (périoste),  qui  est  très  riche  en  vaisseaux,  permettant  l’alimentation  de  l’os,
et  en  nerfs.  Dans  la  partie  compacte  de  l’os.  Dans  le  périoste,  on  retrouve  des  
ostéoblastes qui assurent la reconstruction en cas de fracture. Plus on va vers
l’extérieur  d’un  os,  plus  il  est  compact  et  dur.

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- Les articulations
Les différentes parties du squelette sont reliées entre elles par des articulations.
Une articulation a toujours une capsule qui entoure les os en présence. Les
extrémités osseuses sont toujours recouvertes de cartilage. Les ligaments servent à
renforcer la capsule qui entoure toute  articulation,  son  rôle  est  d’empêcher  une  trop  
grande amplitude du mouvement, limite le mouvement dans certaines directions.
Dans la paroi interne de la capsule, se trouvent des cellules qui peuvent sécréter un
liquide.  Il  a  pour  but  de  lubrifier  l’articulation et de nourrir les cellules cartilagineuses,
le  liquide  synovial.  La  paroi  interne  de  la  capsule  s’appelle  la  membrane  synoviale.
Dans  certaines  articulations,  on  retrouve  des  bourses  avec  comme  rôle  d’empêcher  
l’usure  des  différentes  structures  qui doivent glisser les unes sur les autres. En
général,  les  os  sont  bien  adaptés  l’un  à  l’autre.  Si  ce  n’est  pas  le  cas,  c’est  compensé  
par  ce  qu’on  appelle  ménisque,  s’il  n’occupe  qu’une  partie  de  l’articulation,  et  disque  
s’il  partage  en  deux  la  cavité  articulaire.
- Les muscles
Il existe 3 types de muscles : les muscles lisses, le muscle cardiaque et les muscles
du squelette. Ici on parle des muscles du squelette, aussi appelés muscles striés.
Il  est  entouré  d’une  enveloppe,  couche  de  tissu  conjonctif. Elle donne une forme au
muscle  et  lui  permet  de  glisser  sur  les  autres  muscles.  L’enveloppe  s’appelle  le  
perimysium externe (peri = autour / mysium = muscle) et est formée de fibres de
collagène. En observant la coupe du muscle on peut voir des faisceaux cellulaires
plus  petits  (myon),  chaque  myon  est  entouré  d’une  enveloppe  plus  fine  de  tissu  
conjonctif, le perimysium interne. Le myon est composé de cellules musculaires, qui
sont  elles  entourées  d’une  très  fine  membrane,  l’endomysium.  Les  cellules  ou  fibres
musculaires sont composées myofibrilles, qui sont disposées de façon parallèle les
unes aux autres. Les fibrilles sont composées de plus petits éléments, les
myofilaments,  l’actine  (très  fin)  et  myosine  (plus  épais). C’est  par  ces  myofilaments  
qu’à  lieu la contraction musculaire. Quand le muscle se contracte, les filaments
d’actine  se  glissent  au  milieu  des  filaments  de  myosine,  et  il  en  résulte  un  
raccourcissement et un épaississement des myofibrilles. Les cellules se raccordent
aux unités motrices, qui dépendent  d’une  cellule  nerveuse  en  communication  avec  le  
cerveau. Chaque unité motrice possède plusieurs branches qui se lient à une seule
cellule musculaire.

endomysium

Périmysium externe

Perimysium interne

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7. La tête, le cou et la colonne vertébrale


La tête

La  tête  est  composée  d’une  série  de  compartiments  formés  d’os  et  de  tissus  mous,  
comme la cavité crânienne, les oreilles, les orbites, les cavités nasales, la cavité
orale. La cavité crânienne est le plus volumineux compartiment et contient le cerveau
et les membranes associées (méninges).  La  plus  grande  partie  de  l’appareil  auditif  
est  contenue  dans  l’un  des  os  qui  constituent  la  base  du  crâne.  Les  parties  latérales  
des oreilles sont développées sur les côtés. Les deux orbites contiennent les yeux.
Ce sont des cavités en forme de cônes situées sous la partie antérieure de la cavité
crânienne, et dont le sommet est dirigé en arrière et en dedans. Les parois des
orbites sont osseuses, alors que la base de chaque cavité conique peut être ouverte
et fermée par les paupières. Les cavités nasales constituent les parties supérieures
de  l’appareil  respiratoire  et  sont  situées  entre  les  orbites.  Elles  sont  limitées  par  des  
parois,  des  planchers  et  des  toits  qui  sont  surtout  formés  d’os  et  de  cartilage.  Les  
cavités  nasales  s’ouvrent  en  avant  par les narines et en arrière par les choanes
(ouvertures postérieures des fosses nasales. La cavité orale est située sous les
cavités nasales, dont elle est séparée par le palais dur et le palais mou. Le plancher
de la cavité orale est uniquement formé de tissus mous.

Le cou

Le cou se situe entre la tête en haut et les épaules et le thorax en bas. Sa limite
supérieure suit le bord inférieur de la mandibule et les reliefs osseux de la partie
postérieure du crâne. La partie postérieure du cou est plus haute que la partie
antérieure, permettant la connexion des viscères du cou avec les ouvertures
postérieures des cavités nasales et orale. La limite inférieure du cou suit le bord
supérieur  du  sternum,  la  clavicule  et  l’acromion,  prolongement  osseux  de  la  scapula.
En arrière la limite inférieure du cou correspond à la vertèbre CVII, qui est
proéminente  et  aisément  palpable,  c’est  la  base  du  cou.

La colonne vertébrale

Composée de vertèbres séparées, semi-séparées ou


soudées, la colonne vertébrale comporte de nombreuses
articulations permettant le soutien et la mobilité du crâne,
la flexion du cou et du dos ; elle présente des points
d'attache pour les côtes (qui entourent la cavité
thoracique) et elle soutient et protège la moelle épinière.
La colonne vertébrale est formée de sept vertèbres
cervicales formant le cou, de douze vertèbres dorsales
formant le haut du dos, et de cinq vertèbres lombaires
formant le bas du dos. Le sacrum fait également partie
de la colonne vertébrale. Il se compose de cinq vertèbres
soudées les unes aux autres qui relient la colonne
vertébrale à la ceinture pelvienne et au coccyx. Le
coccyx est formé d'au moins quatre vertèbres semi-
mobiles qui contribuent à la protection de la partie
inférieure du tube digestif.

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Entre chaque vertèbre se trouve un disque cartilagineux qui absorbe les chocs et
protège la colonne vertébrale des traumatismes. Les vertèbres sont reliées les unes
aux autres par une série de ligaments, comprenant les ligaments inter-transversaires
qui s'étendent sur toute la longueur de la colonne vertébrale et qui sont fixés aux
apophyses transverses de chaque vertèbre.
La moelle épinière qui représente la voie nerveuse principale, afférente et efférente
au cerveau, descend le long d'un canal situé au centre de la colonne vertébrale.

Différents éléments anatomiques

• Le crâne qui est formé de nombreux os de


la tête. La plupart de ces os sont réunis
entre eux par des sutures, qui constituent
des articulations fibreuses dépourvues de
mobilité. Il y a également de grandes zones
membraneuses et non ossifiées entre les os
du crâne, particulièrement les os plats qui
forment le sommet de la cavité crânienne,
ce sont les fontanelles.
• Les 7 vertèbres cervicales forment
l’armature  osseuse  du  cou,  elles  sont  
caractérisées par des corps de petite taille, des processus transverses qui présentent
un foramen (transversaire). Les foramens transversaires forment ensemble un canal
longitudinal de chaque côté de la colonne vertébrale cervicale pour les vaisseaux
sanguins, artères et veines vertébrales, qui y cheminent de la base du cou à la cavité
crânienne. Les 2 vertèbres cervicales supérieures sont modifiées pour permettre les
mouvements de la tête.
• l’os  hyoïde est un petit os en forme de U (chaque  branche  de  ce  U  s’appelle  la  
grande corne) très  mobile  et  il  constitue  un  support  d’insertion  osseuse  de  plusieurs  
muscles et structures fibreuses de la tête et du cou. Il est attaché au dessus le
plancher de la cavité orale, en dessous le larynx et en arrière le pharynx.

Lien avec le thorax

L’ouverture  supérieure  du  thorax  communique  directement  avec  la  base  du  cou.  Les  
structures  qui  vont  de  la  tête  au  thorax  cheminent  à  travers  l’ouverture  supérieure  du  
thorax et la région viscérale du cou. A la base du cou, la trachée est immédiatement
en  avant  de  l’œsophage,  qui  est  lui-même directement en avant du râchis. Des
artères, des veines et des nerfs importants se placent en avant et latéralement par
rapport à la trachée.

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8. Les muscles du tronc


La cavité thoracique, qui contient
essentiellement les poumons et le cœur, est
soutenue et protégée en avant par le
sternum, en arrière par le rachis dorsal.
A sa partie inférieure le diaphragme est un
muscle en forme de coupole qui, outre son
rôle majeur dans la respiration, sépare le
contenu de la cavité thoracique de celui de
la cavité abdominale (on ne mélange pas
les torchons et les serviettes), il est juste
traversé d'orifices (eux-mêmes musclés)
laissant passer certains organes et
vaisseaux  tels  l'œsophage,  l'aorte  et  la  
veine cave inférieure.
L'appendice xiphoïde est un petit os
légèrement mobile à la base du sternum.
La cavité abdominale est limitée en avant
par les muscles abdominaux, en arrière par
le rachis lombaire et le sacrum, en bas par
l'os iliaque et les muscles du périnée.

Les abdominaux

- Grand oblique (obliquus externus)


Il vient de la face antéro-inférieure de la cage
thoracique et se transforme rapidement en une
membrane tendineuse ou aponévrose qui recouvre le
grand  droit.  Le  grand  oblique  s’attache  ensuite  sur  la  
hanche et sur  l’arcade  crurale.
Il  s’attache  sur  les  7  dernières  côtes  en  alternance  avec  
le grand dentelé (serratus anterior) et le grand dorsal
(latissumus dorsi), et sur la crête iliaque. Les fibres se
terminent  sur  l’aponévrose  du  grand  oblique  et  les  deux  
aponévroses du grand oblique se rejoignent pour
former  la  ligne  blanche  de  l’abdomen.
Lorsque les deux côtés se contractent les muscles
fléchissent le tronc.
Les fibres sont obliques et entraînent le tronc en inclinaison latérale du même côté et
en rotation du côté opposé.
Exemple : une rotation du tronc à droite avec flexion du tronc se fait par la
contraction simultanée du petit oblique droit et du grand oblique gauche.

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- Transverse (transversus abdominis )


Le transverse est le muscle le plus profond de  l’ensemble  
des abdominaux. Il ne participe pas dans le mouvement,
mais participe seulement au maintien de la silhouette
« rentrer le ventre ». il joue un rôle lorsque la pression sur
l’abdomen  augmente.  Tous  les  muscles  abdominaux  en  se  
contractant augmentent la pression abdominale et de cette
manière les disques peuvent être déchargés lors des
levers. Il est considéré comme un des muscles
stabilisateurs du tronc.
À leur origine ses fibres s'attachent:
- sur la face profonde des 7 dernières côtes,
- sur les 5 vertèbres lombaires,
- sur la crête iliaque,
- sur  l’arcade  fémorale.

- Petit oblique (obliquus internus)


Il  vient  de  l’os  iliaque  et  de  l’arcade  crurale  et  se  transforme  tôt  
en une membrane tendineuse qui passe essentiellement au-
dessus du grand  droit  de  l’abdomen.  La  membrane  du  petit  
oblique  s’attache  à  l’opposé  dur  la  cage  thoracique.  Les  
muscles obliques sont les aides des grands droits mais peuvent
également faire pivoter le torse.
Ses fibres se terminent sur les 4 dernières côtes et sur
l’aponévrose  du  petit  oblique.
Les fibres se dirigent en éventail et leur action sur un seul côté
permet  l’inclinaison  latérale  et  la  rotation  du  tronc  de  côté.  
Lorsque les deux côtés sont en action et si le bassin est fixe les petits obliques
fléchissent le  tronc  vers  l’avant.  
Si le bassin et les vertèbres sont fixes, il est alors muscle expirateur.

- Grand droit de l'abdomen (rectus abdominis)


Il  a  son  origine  sur  l’extrémité  du  sternum  et  s’insère  au  bord  
supérieur du pubis. La contraction de ce muscle provoque la
flexion  vers  l’avant  des  vertèbres  dorsales  et  lombaires.  Si  
l’on  est  allongé  sur  le  dos  et  si  l’on  élève  le  tronc  aussi  haut  
que possible sans faire basculer le bassin en avant, on aura
provoqué le racourcissement maximum du grand droit de
l’abdomen.

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Les dorsaux

- Grand dorsal
Le grand dorsal est le plus grand et large muscle de notre
corps. C'est lui qui donne la forme en V du dos. Il s'insère
en plusieurs points, au niveau des vertèbres dorsales et
sacrée, sur la crête iliaque (bassin), et les quatre dernières
cotes. Il se termine en faisant une torsion de ses fibres au
niveau de la face antérieure de l'humérus. Sa paralysie
peut provoquer des difficultés à mobiliser la colonne
vertébrale et le bras concerné et peut réduire les capacités
respiratoires de la cage thoracique.
Point fixe au niveau du Tronc: adducteur, rotateur interne,
et rétropulseur d'épaule, sert à se gratter dans le dos.

- Le grand et petit rhomboïde


Le grand rhomboïde et le petit rhomboïde forment une
masse musculaire carrée et aplatie située dans le haut
du dos, sous le trapèze. Ces muscles sont pratiquement
indissociables et s'étendent depuis la colonne vertébrale
jusqu'au bord de l'omoplate.
Ils contribuent à faire tourner l'omoplate et à soutenir la
tête.
Lors d'un éternuement, le grand et petit rhomboïdes
stabilisent la tête et le cou alors que les muscles de
l'épaule, du dos et de l'abdomen se contractent
brusquement pour expulser l'air contenu dans les
poumons par le nez.

Les muscles du rachis

Ils sont divisés en 3 catégories, les muscles longs (franchissant 7 vertèbres au


moins), les muscles moyens (de 2 à 6 vertèbres) et les muscles courts (allant à la
vertèbre la plus proche).

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- Les muscles longs


Ils  se  trouvent  le  plus  à  l’extérieur,  le  muscle  ilio-costal (du bassin aux côtes)
participe aux flexions latérales,  le  muscle  long  (de  la  crête  de  l’apophyse  épineuse  à  
l’apophyse  transverse et aux côtes) et les epiépineux entre les apophyses
épineuses).
- Les muscles moyens
Le muscle demi-épineux qui franchit 4 à 6 vertèbres et le muscle épineux qui franchit
2 à 3 vertèbres.
- Les muscles courts
Ils relient les vertèbres entre elles, comme les muscles intertransversaires entre les
apophyses transverses, les muscles interépineux entre les apophyses épineuses et
les muscles rotateurs, entre les apophyses épineuses et transverses, sont impliqués
dans les rotations du torse.

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9. L’épaule
Les mouvements du bras font
agir beaucoup de muscles. La
mobilité  de  l’omoplate  dépend  
de 3 groupes musculaires
différents :
• les muscles qui ont leur
origine  sur  l’omoplate  et  qui  
s’attachent  sur  l’humérus

- m. supraspinatus
Origine : Terminaison : Actions :
Il prend son origine sur Le tendon terminal Il coopère avec le
le tiers médiale de la adhère d’abord  au  bord   muscle deltoïde pour
fosse supraépineuse de la capsule de amener le bras en
de la scapula et sur le l’articulation  humérale   abduction. Sa
fascia dont il est lui- pour aller se terminer contraction aligne
même recouvert. sur la facette le centre de la tête de
supérieure du l’humérus avec le
tubercule majeur centre de la cavité
de  l’humérus. glénoïde de la scapula,
de manière à faciliter
l’abduction.  Il maintient
les surfaces
articulaires en contact
au cours des
mouvements, ce qui
tend à prévenir les
luxations.

- m. grand rond
Origine : Terminaison : Actions :
Le muscle grand rond Le muscle grand rond Son point fixe se
prend son origine sur se termine trouve sur la scapula à
le bord latéral de par un tendon plat sur partir de laquelle il
l’angle  inférieur  de  la   la tête du attire le bras en
scapula. tubercule mineur de rétroversion en
l’humérus. endorotation.  Si  l’on
contracte en même
temps les deux
muscles grands ronds,
on croise les mains
dans le dos. Il participe
aussi  à  l’adduction  du
bras.

- m. infraspinatus

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Origine : Terminaison : Actions :


Le muscle infra- Le tendon se termine Le muscle infra-
épineux prend son sur la facette moyenne épineux provoque une
origine sur le tiers du tubercule majeur de exorotation du bras en
médial de la fosse l’humérus  après  avoir même  temps  qu’il
infra-épineuse de la envoyé des fibres sur maintient en contact
scapula et sur le fascia la capsule de les surfaces
dont il est lui-même l’articulation  humérale. articulaires de
recouvert. l’articulation humérale,
prévenant ainsi la
luxation.

- m. petit rond
Origine : Terminaison : Actions :
Le muscle petit rond Le tendon se termine Le muscle petit rond
provient du bord latéral sur la facette inférieure provoque l’exorotation  
de la scapula. du tubercule majeur de du bras et maintient
l’humérus  après  avoir l’une  contre  l’autre  la
envoyé des fibres sur tête  de  l’humérus et la
la capsule de cavité glénoïdale de la
l’articulation  humérale. scapula.

- m. sous-scapulaire
Origine : Terminaison : Actions :
Elle occupe Le tendon va au La fonction principale
pratiquement tubercule mineur de du sous-scapulaire
l’ensemble  de  la  fosse   l’humérus est endorotation du
sous-scapulaire. bras. Il intervient aussi
dans l’adduction  et  
maintient en contact
les surfaces
articulaires, contribuant
ainsi à éviter les
luxations.

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• les  muscles  qui  ont  leur  origine  sur  le  tronc  et  qui  s’attachent  sur  l’omoplate
- le trapèze
Origine : Terminaison : Actions :
De la partie Sur  l’épine  de   Attirer  l’omoplate  en  
postérieure de l’omoplate  et  la  partie   dedans (adduction), la
l’occiput  et  du  cou,  et   externe de la clavicule faire tourner en
des vertèbres dehors. Tourner la
dorsales. tête et fléchir le cou
en arrière.

-Les deux muscles suivants sont recouverts par le trapèze


Le  m.  angulaire  de  l’omoplate,  il  sert  juste  d’élévateur  et  le  m.  rhomboïde,  en  même  
temps  que  l’élévation  se  produit  une  légère  rotation  interne.

• les muscles  qui  partent  du  tronc  et  s’attachent  sur  le  bras
- le grand pectoral
Origine : Terminaison : Actions :
Partie interne de la Sur la face externe de Ce muscle qui
clavicule l’humérus constitue la paroi
Sternum antérieure de la
Partie de cartilages poitrine, attire le bras
costaux (articulations vers  l’intérieur  jusqu’à  
sterno-costales) l’axe  médian  et  peret la
rotation interne du
bras. Il abaisse le bras
quand il est en position
haute et assure
l’élévation  en  avant  du  
bras quand il est
baissé

- le deltoïde
Origine : Terminaison : Actions :
Sur la partie externe Au milieu de la partie L’insertion  entoure  
de la clavicule et tout externe  de  l’humérus l’articulation  de  
le bord postérieur de l’épaule,  donc  il  
l’omoplate participe à tous les
mouvements du bras.
Comme élévation du
bras tendu vers
l’extérieur  et  le  haut  
(abduction), ou
ramener le bras vers le
corps (adduction)

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- le grand dorsal
Origine : Terminaison : Actions :
De la moitié inférieure Sur la partie antérieure Il forme la paroi
de la colonne supérieure de postérieure  de  l’aiselle.  
vertébrale de la crête l’humérus Il attire le bras derrière
iliaque. le dos, provoque le
balancement arrière
ainsi que la rotation
interne du bras

- le grand dentelé
C’est  un muscle  très  important  pour  la  fixation  de  l’omoplate.  
Il vient de la 9e côte et longe la cage thoracique en arrière
sous  l’omoplate,  et  s’attache  sur  le  bord  interne  de  
l’omoplate.  
Il  empêche  l’omoplate  d’être  propulsée  en  arrière  lorsque  le  
bras supporte toutes formes de charge. Le muscle est mis
en  jeu  si  l’on  se  penche  en  avant  ou  lorsqu’on  s’appuie  sur  
les bras.

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10. Le bras et le coude


Les  mouvements  de  l’articulation du coude se font à
l’aide  de  3 articulations  différentes,  une  entre  l’humérus  
et le cubitus, une pivot entre le cubitus et le radius et
une  sphérique  entre  l’humérus  et  le  radius

- les muscles fléchisseurs du coude

• Le biceps brachial
Origine : Insertion : Fonctions :
Apophyse coracoïde et Sur la tubérosité Il fléchit le coude
au-dessous de la radiale (surface Il  tourne  l’avant-bras et
surface articulaire de rugueuse du radius) dirige la paume de la
l’omoplate main vers le haut
(supination)
Il balance le bras vers
l’avant

• le brachial antérieur
Origine : Insertion : Fonctions :
Le muscle brachial part Le tendon terminal Il  fléchit  l’avant-bras
de la moitié distale de s’insère  sur la sur le bras. De plus,
la face antérieure de tubérosité  de  l’ulna.  En grâce  à  ses  fibres  qu’il
l’humérus. passant sur la capsule envoie à la capsule
de l’articulation  du   articulaire, il empêche
coude, il lui envoie celle-ci de se glisser
quelques fibres. entre les pièces
osseuses lors des
mouvements de
flexion.

• le long supinateur
Origine : Insertion : Fonctions :
Il provient du bord Le tendon distal du L’action  principale  est  
latéral du tiers distal de muscle brachioradial de fléchir l’avant-bras
l’humérus  jusqu’à s’insère  sur  le sur le bras. Il porte
hauteur  de  l’épicondyle   processus styloïde du également  l’avant-bras
latéral. radius. dans une situation
intermédiaire entre la
pronation et la
supination.  C’est
en fait la position de
repos de l’avant-bras.

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- Les muscles extenseurs de  l’avant-bras

• Le triceps brachial
Origine : Insertion : Fonctions :
Le chef long du muscle Le tendon distal du Il permet de tendre
triceps prend son muscle triceps brachial l’avant-bras  et  d’élever  
origine sur le tubercule va  sur  l’olécrâne de le  bras  vers  l’arrière  
infra glénoïdal de la l’ulna. lors du balancement
scapula. Il passe avant arrière
devant le petit rond et
derrière le grand rond.
Le chef latéral naît de
la face postérieure de
l’humérus  du  côté
proximal du sillon du
nerf radial. Le chef
médial provient aussi
de la même face, mais
du côté distal du sillon
du nerf radial.

• Le muscle anconé
Origine : Insertion : Fonctions :
Le muscle anconé L’anconé  s’insère  avec   C’est  un  extenseur  de  
prend son origine sur le triceps brachial sur l’avantbras.
la face postérieure de la face postérieure
l’épicondyle  latéral  de de  l’olécrâne,  mais  il  
l’humérus,  ainsi  que  de   s’étend plus loin sur la
la capsule de face postérieure de
l’articulation  du coude. l’ulna.

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11. La main
La main se compose de 8 os, 5 métacarpiens et de 5 doigts. Ses mouvements se
font grâce à une articulation ovoïde entre les 5 os du carpe et le radius et sont la
flexion,  l’extension,  l’abduction  et  l’adduction.  Les  muscles  qui  créent  la  rotation  de  
l’avant-bras et qui font ainsi pivoter la main sont les muscles pronateurs et
supinateurs.

• Le muscle rond pronateur


Origine : Insertion : Fonctions :
Le muscle rond Le muscle rond L’action  principale du
pronateur possède pronateur s’insère  vers   muscle rond pronateur
deux origines, un chef le milieu de la face est de porter l’avant-
huméral et un chef latérale du radius. bras et la main en
ulnaire. Le chef pronation. Le muscle
huméral provient de la intervient aussi dans la
face antérieure de flexion  de  l’avant-bras
l’épicondyle médial de sur le bras.
l’humérus  tandis  que
le chef ulnaire vient de
la face médiale du
processus coronoïde
de  l’ulna.(= cubitus)

• Le muscle supinateur
Origine : Insertion : Fonctions :
Le muscle supinateur Le muscle supinateur Le muscle supinateur
prend son origine sur se dirige en direction porte l’avant-bras et la
la face postérieure de antérieure et distale main en supination.
l’épicondyle  latéral  de pour entourer le tiers
l’humérus,  sur  le   proximal du radius et
ligament collatéral s’insérer  sur  une ligne
radial, sur le ligament allant de la tubérosité
annulaire du radius et radiale à la terminaison
sur la crête supinatrice du muscle rond
de  l’ulna,  qui part de pronateur.
l’incisure  radiale  de
l’ulna  en  direction  
distale.

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• Le muscle carré pronateur


Origine : Insertion : Fonctions :
Le muscle carré Le tendon terminal du Le muscle carré
pronateur prend son carré pronateur pronateur contribue,
origine sur le quart s’insère  sur  le  quart avec le muscle rond
distal de la face distal de la face pronateur, à porter
antérieure  de  l’ulna. antérieure du radius. l’avant-bras et la main
et pronation.

• Le muscle extenseur des doigts


Origine : Insertion : Fonctions :
Le muscle extenseur En direction distale, le Le muscle extenseur
des doigts naît de la muscle émet quatre des doigts étend
face postérieure de tendons passant successivement la
l’épicondyle  latéral  de sous le rétinaculum phalange distale sur
l’humérus,  du  ligament des extenseurs en l’intermédiaire,  
collatéral radial de direction des quatre l’intermédiaire sur la
l’articulation du coude derniers doigts. proximale et cette
et du fascia Chaque tendon se dernière sur  l’os  
antébrachial. divise pour donner métacarpien
deux faisceaux allant correspondant. Il étend
aux bords médial et donc aussi la main sur
latéral de la base de la l’avant-bras et
phalange accessoirement
intermédiaire, puis se l’avant-bras sur le
prolongeant pour se bras.
terminer l’un  et  l’autre  
sur le bord dorsal de la
phalange distale.

• Le muscle fléchisseur profond des doigts


Origine : Insertion : Fonctions :
Le muscle fléchisseur Il émet 4 tendons Le muscle fléchisseur
profond des doigts distaux qui glissent profond des doigts
prend son origine sur sous le rétinaculum fléchit directement la
la membrane des fléchisseurs et se phalange distale sur la
interosseuse, ainsi que dirigent vers les 4 phalange intermédiaire
sur les deux tiers derniers doigts en des quatre derniers
proximaux des faces passant sous les doigts, donc cette
antérieure et médiale tendons dernière sur la
de  l’ulna. correspondants du phalange proximale,
muscle fléchisseur celle-ci sur l’os  
superficiel des doigts. métacarpien et donc la
Les tendons main sur  l’avant-bras.
parcourent donc le
canal ostéofibreux
formé par les gaines
fibreuses des doigts
pour s’insérer  sur  la  
face palmaire de la
base de leur phalange
distale.

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• Les muscles lombricaux


Origine : Insertion : Fonctions :
Les muscles Chaque muscle Les muscles
lombricaux prennent lombrical émet un lombricaux fléchissent
leur origine sur le bord mince tendon distal qui les phalanges
radial des quatre commence par longer le proximales des quatre
tendons du muscle bord radial de derniers doigts sur le
fléchisseur profond des l’articulation métacarpien
doigts. Les deuxième, métacarpophalangienne correspondant, tout en
troisième et quatrième correspondante avant étendant leurs
lombricaux peuvent de passer du côté phalanges
avoir une origine dorsal pour aller intermédiaire et distale.
supplémentaire sur le s’insérer  sur  le  bord  
bord ulnaire du tendon radial du tendon
précédent. correspondant du
muscle extenseur des
doigts.

• Les muscles interosseux dorsaux


Origine : Insertion : Fonctions :
Chacun des quatre Les faisceaux Les muscles
muscles interosseux musculaires interosseux dorsaux
dorsaux naît de la convergent au centre écartent les doigts de
diaphyse des deux os de  l’espace l’axe  de  la main qui
métacarpiens bordant interosseux vers un passe par le troisième
chaque espace tendon distal qui va doigt. Les interosseux
interosseux. s’insérer  sur   dorsaux I et II portent
l’aponévrose l’index  et  le troisième
correspondante du doigt en direction
muscle extenseur des radiale, tandis que les
doigts à hauteur de la interosseux dorsaux III
phalange proximale. et IV portent le
Le premier interosseux troisième et le
dorsal entre ainsi dans quatrième doigt en
le bord radial de direction ulnaire.
l’aponévrose  dorsale   De plus, ils fléchissent
ème
de  l’index et le 2 la phalange proximale
interosseux dorsal de  l’index, du troisième
dans le bord radial de et du quatrième doigt
l’aponévrose  dorsal  du   tout en étendant leurs
ème
3 doigt. Le troisième Phalanges
interosseux dorsal intermédiaire et distale.
passe dans le bord
ulnaire de  l’aponévrose  
ème
dorsale du 3 doigt et
ème
le 4 interosseux
dorsal passe dans le
bord ulnaire de
l’aponévrose  dorsale  
ème
du 4 doigt.
De plus, le tendon
distal des premier et,
souvent, deuxième
interosseux dorsaux
émet une branche pour
la base de la phalange
proximale
correspondante.

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12. Le fonctionnement du bras


Nerfs

-Le plexus brachial


Le terme " plexus " se rapporte à un réseau de nerfs
ou de vaisseaux. Le système nerveux comprend un
certain nombre de ces réseaux, où des fibres
nerveuses volontaires et végétatives se regroupent.
Ces réseaux constituent le plexus brachial au niveau
de l'épaule. Le plexus brachial a pour principale
fonction l'innervation sensitivo-motrice du membre
supérieur. Les fibres nerveuses qui forment le plexus
brachial sont issues de la moelle épinière.

- Le nerf médian
Le nerf médian naît de la réunion des
troncs secondaires antéro-médial et antéro-
latéral du plexus brachial dans la région
Musculocutané
axillaire. Le nerf médian se termine à la
main, au bord inférieur du ligament
annulaire antérieur du carpe.
C’est  le  nerf  responsable  de  la  pronation. Médian

- Le nerf musculocutané
Le nerf musculocutané naît du faisceau Radiale
latéral du plexus brachial issu du tronc
antérieur de la branche supérieure et du
tronc antérieur de la branche moyenne du
plexus brachial, dans la région axillaire. Il
se termine en une branche terminale
appelé nerf cutané latéral de l'avant-bras. Ulnaire
C'est le nerf de la flexion du coude.

- Le nerf ulnaire
Le nerf ulnaire est issu du faisceau médial
du plexus brachial dans la région axillaire. Il
chemine dans cette région entre l'artère et
la veine axilaires puis au niveau du bras, se
dispose légèrement en arrière de
l'humérus, passant derrière le septum
intermusculaire médial et dans une courte
gouttière postérieure à l'épicondyle médial.
Il est dans cette région sous-cutané et très
exposé aux traumatismes.
Son trajet se poursuit dans la partie médiale de l'avant-bras, revenant dans la partie
antérieure après être passé sous l'arcade du muscle fléchisseur ulnaire du carpe.
Le nerf ulnaire accède au poignet en passant sous le rétinaculum des fléchisseurs,
dans un petit dédoublement interne au contact de l'os pisiforme, la loge de Guyon,

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accompagné par l'artère ulnaire. Il s'épuise en rameaux sensitifs et moteurs pour la


main.

- Le nerf radial
Dans le creux axillaire, en arrière du petit pectoral et par bifurcation du tronc
secondaire postérieur du plexus brachial. La seconde branche terminale de ce tronc
secondaire postérieur étant le nerf axillaire. Dans la loge antérieure du bras, en avant
de la palette humérale, recouvert des muscle supinateurs de l'avant bras. Et se
divise en deux branches terminales, postérieure, motrice vers les muscles
extenseurs de l'avant-bras et antérieure, sensitif au dos de la main.
C’est  le  nerf  contribuant  à  l’innervation  sensitive  de  la  main  et  l’innervation  moteur  
pour  l’extension et la supination.

- Le nerf axilaire
Le nerf axillaire naît du tronc secondaire postérieur du plexus brachial dans la région
axillaire en même temps que le nerf radial. Il se dirige en arrière de l'os humérus,
parcourant la surface du muscle sous-scapulaire. Le nerf tourne autour du col
chirurgical de l'os humérus passant entre ce dernier et l'omoplate puis sous le
muscle deltoïde.
C’est  le  nerf  de  l’abduction  de  l’épaule  et  de  la  rotation  latérale.

Artères

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- l’artère  sous-clavière
Les artères sous-clavières sont des artères amenant du sang oxygéné vers les
membres supérieurs. On compte une artère sous-clavière droite et une sous-clavière
gauche.
• L'artère sous-clavière gauche est issue de l'aorte juste à la fin de la crosse de celle-
ci. Cette artère se dirige vers le haut, le dehors ; puis elle forme un arc redescendant
vers le bas et le dehors après être sortie de la cage thoracique. Elle donne naissance
à l'artère axillaire gauche. Ses collatérales sont l'artère vertébrale, l'artère thoracique
interne ou artère mammaire, l'artère thyroïdienne inférieure, l'artère cervicale
ascendante, l'artère cervicale antérieure (ces trois dernières forment généralement
un tronc commun), plusieurs artères intercostales.
• L'artère sous-clavière droite est issue d'un tronc artériel brachiocéphalique commun
avec l'artère carotide droite partant du segment ascendant de l'aorte. Ce tronc est
oblique en haut et en dehors, passe au-dessus de la première côte pour donner
naissance à l'artère sous-clavière droite proprement dite. Les collatérales sont les
mêmes qu'à gauche.

- l’artère  axillaire
Les artères axillaires sont des artères amenant du sang oxygéné vers les membres
supérieurs. On compte une artère axillaire droite et une axillaire gauche dans le
creux axillaire.
Les artères axillaires sont issues des artères sous-clavières juste sous le rebord de
la clavicule et sur la première côte. Cette artère se dirige vers le bas, le dehors,
formant un arc concave vers le bas.

- l’artère  brachiale
Les artères brachiales sont des artères situées dans chacun des deux bras amenant
du sang oxygéné vers les avant-bras. On compte une artère brachiale droite dans le
bras droit et une brachiale gauche dans le bras gauche.
Les artères brachiales sont issues des artères axillaires juste sous le rebord du
muscle grand pectoral. Cette artère se dirige vers le bas. Elle se divise en artère
radiale et artère ulnaire en regard de la trochlée humérale.

- l’artère  ulnaire
Les artères ulnaires sont des artères amenant du sang oxygéné vers la main. On
compte une artère ulnaire droite dans le bras droit et une ulnaire gauche dans le bras
gauche. L'artère ulnaire est issue de l'artère brachiale juste sous l'interligne
articulaire du coude. Cette artère se dirige vers le bas. Elle donne naissance à
l'arcade palmaire superficielle

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Veines

- la veine basilique
La veine basilique est l'une des plus grosses veines du corps qui remonte à la face
interne de l'avant-bras. Elle se prolonge jusqu'au milieu du bras où elle rejoint la
veine brachiale. La réunion de la veine basilique et de la veine brachiale donne la
veine axillaire (veine de l'aisselle).

- la veine céphalique
La veine céphalique s'étend le long des muscles biceps jusqu'à l'épaule et se termine
dans la veine axillaire (veine de l'aisselle) juste sous la clavicule. Chez certaines
personnes, cette veine est reliée à la veine jugulaire externe ou à la veine sous-
clavière par une branche qui passe à l'avant de la clavicule.

- la veine médiane
La veine médiane basilique s'étend dans le bras entre les muscles biceps et rond
pronateur. Elle forme la veine basilique en rejoignant la veine cubitale superficielle.

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13. La hanche
Parmi les muscles responsables des
mouvements  de  l’articulation  de  la  hanche,  
quelques-uns viennent de la colonne
vertébrale et la plupart viennent du bassin.
Certains  vont  jusqu’à  l’articulation  du  genou.   pubis
Le  bassin  est  le  nom  de  l’ensemble qui forme
les 2 os iliaques et le sacrum. Le sacrum se
compose de 5 vertèbres qui sont soudées
formant un gros os et 4 autres vertèbres
soudées forment le coccyx.
La hanche se compose de 3 os qui forment
l’axe  de  rotation  et  que  l’on  appelle l’ilion (os
ilium),  l’ischion  (os  ischii)  et  le  pubis  (os  
pubis).  L’articulation  de  la  hanche  est  du  type  
articulation sphérique, de ce fait les
mouvements peuvent être exécutés dans
toutes les directions. La capsule articulaire
possède certains renforcements qui
empêchent avant tout les oscilations de la
jambe  vers  l’extérieur  (grâce  au  ligament  
pubo-fémoral) et en arrière (grâce au ligament
qui  va  de  l’os  iliaque  au  fémur).

- les muscles de la hanche


La hanche comporte 3 groupes de muscles, les muscles fessiers, les muscles de
l’aine  et  les  muscles  fléchisseurs  de  la  hanche.  Chaque  groupe  a  sa  fonction  dans  un  
mouvement de la hanche.

• les muscles fessiers


Le grand fessier
Origine : Terminaison : Fonctions :
Il  s’insère  s’une  parte   Sur le grand trochanter Il est mis en jeu dans
sur la partie externe du les puissantes
fémur  et  d’autre  part   poussées de la jambe
sur le ligament de la vers  l’arrière  et  aide  
face externe de la lors  de  l’extension  du  
cuisse genou

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Le moyen fessier
Origine : Terminaison : Fonctions :
Sur la crête iliaque Sur le grand trochanter Avec le muscle petit
fessier, ils ont une
grande surface
d’insertion,  ils peuvent
donc bouger le fémur
dans toutes les
directions, sans
dépasser  l’axe  médian  
(adduction).
Importance capitale
pour stabiliser
l’articulation  de  la  
hanche quand un seul
pied est au sol afin
d’éviter  le  haut  du  
corps de basculer de
côté.

Le petit fessier
Origine : Terminaison : Fonctions :
Sur la crête iliaque Sur le grand trochanter Il agit en même temps
et de la même manière
que le moyen fessier.

• les  muscles  de  l’aine (adducteurs)


Le long adducteur
Origine : Terminaison : Fonctions :
Os du pubis Sur la partie C’est  un  adducteur  de  
postérieure du fémur, la hanche. De plus, il
la crête fémorale (ou participe à la flexion
ligne âpre) et  à  l’endorotation  de  la  
cuisse. Il contribue
également à la
stabilisation du bassin
en prenant appui sur le
fémur.

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Le grand adducteur
Origine : Terminaison : Fonctions :
Os du pubis Sur la partie Le muscle grand
postérieure du fémur, adducteur porte
la crête fémorale (ou la cuisse en adduction
ligne âpre) et ses fibres
postérieures la
fléchissent dans la
hanche. Il participe
aussi à son
endorotation à
condition qu’elle  soit  
préalablement fléchie
et tournée vers
l’extérieur.

Le court adducteur
Origine : Terminaison : Fonctions :
Os du pubis Sur la partie C’est  un  fléchisseur  et  
postérieure du fémur, un adducteur de la
la crête fémorale (ou hanche. Il participe
ligne âpre) aussi  à  l’endorotation
(tourne autour de l'axe
vers la ligne médiane
du corps intérieur)
de la cuisse.

• les muscles fléchisseurs de la hanche


Le muscle tenseur du fascia lata
Origine : Terminaison : Fonctions :
Il part du bord latéral Le muscle se dirige en En tendant le fascia
de l’épine  iliaque   direction distale en lata, le muscle
antérosupérieure. passant devant le fléchit la cuisse et la
grand trochanter pour porte en abduction et
s’insérer sur la partie en endorotation dans
proximale de la face l’articulation  de  la  
latérale du tibia hanche.

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Le muscle ilio-psoas
L’iliaque Terminaison : Fonctions :
Origine : Sur le petit trochanter Le muscle psoas est le
La fosse iliaque seul à agir sur la
interne colonne lombaire,
alors  que  tout  l’ilio-
psoas mobilise
l’articulation  de  la
Le psoas hanche  dont  c’est  le
Origine : fléchisseur le plus
La partie inférieure du puissant. En cas de
rachis contraction symétrique
des deux ilio-psoas à
partir des fémurs
pris comme points
fixes, le bassin puis la
colonne sont fléchis
vers  l’avant.  La
contraction  d’un  seul  
psoas muscle fléchis  d’abord  
le bassin puis la
colonne lombaire du
iliaque côté contracté tout en
les tournant vers le
côté opposé.

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14. Le genou

Les mouvements, ligaments et ménisques

Les  mouvements  de  l’articulation  du  genou  sont  d’une  part  la flexion  et  l’extension  et  
d’autre  part  la  rotation  interne  et  externe  de  la  jambe.  Ces  derniers  ne  peuvent  
seulement avoir lieu quand la jambe est fléchie. Plus il y a flexion au niveau du
genou plus la rotation de la jambe et aussi celle du pied est facile.
La flexion du genou produit 2 types de mouvements. Un mouvement se produit
jusqu’à  ce  que  le  ligament  croisé  antérieur  soit  tout  à  fait  tendu après quoi survient le
second mouvement. Le ligament croisé antérieur empêche les mouvements lorsque
la jambe est avancée par rapport au fémur. La fonction des ligaments latéraux est
d’empêcher  les  mouvements  de  latéralité  dans  le  genou.  Il  est  tendu quand le genou
est tendu, mais détendu quand le genou est fléchi.
Lors  de  la  flexion  et  de  l’extension  du  genou,  les  ménisques  glissent  pour  s’adapter  
le mieux possible à la forme des condyles fémoraux. Le ménisque interne est uni au
ligament latéral interne (facilement blessé dans des positions anormales avec des
contraintes importantes)

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Les muscles du genou

- le muscle extenseur du genou est le quadriceps, qui regroupe 4 muscles


différents
Le muscle droit fémoral
Origine : Terminaison : Fonctions :
Sur  l’épine  iliaque Il  s’insère   Il étend le genou par
antéro-supérieure principalement sur la un travail concentrique,
rotule qui est reliée à la il empêche sa flexion
tubérosité tibiale par un travail
antérieure par le excentrique. Il stabilise
ligament rotulien et guide la rotule afin
qu’elle  glisse  bien  dans  
la gorge qui lui
correspond entre les
condyles fémoraux

Le muscle vaste externe


Origine : Terminaison : Fonctions :
Sur la partie Il  s’insère   Il étend le genou par
postérieure du fémur, principalement sur la un travail concentrique,
la crête fémorale rotule qui est reliée à la il empêche sa flexion
tubérosité tibiale par un travail
antérieure par le excentrique. Il stabilise
ligament rotulien et guide la rotule afin
qu’elle  glisse  bien dans
la gorge qui lui
correspond entre les
condyles fémoraux

Le muscle intermédiaire
Origine : Terminaison : Fonctions :
Sur la partie antérieure Il  s’insère   Il étend le genou par
du fémur principalement sur la un travail concentrique,
rotule qui est reliée à la il empêche sa flexion
tubérosité tibiale par un travail
antérieure par le excentrique. Il stabilise
ligament rotulien et guide la rotule afin
qu’elle  glisse  bien  dans  
la gorge qui lui
correspond entre les
condyles fémoraux

Le muscle vaste interne


Origine : Terminaison : Fonctions :
Sur la partie Il  s’insère   Il étend le genou par
postérieure du fémur, principalement sur la un travail concentrique,
la crête fémorale rotule qui est reliée à la il empêche sa flexion
tubérosité tibiale par un travail
antérieure par le excentrique. Il stabilise
ligament rotulien et guide la rotule afin
qu’elle  glisse  bien  dans  
la gorge qui lui
correspond entre les
condyles fémoraux

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- les muscles fléchisseurs du genou sont les ischio-jambiers qui sont divisés
en 3 différents muscles
Le biceps fémoral
Origine : Terminaison : Fonctions :
La tubérosité Sur la tête du péroné Il fléchit la jambe sur la
ischiatique cuisse tout en
provoquant une légère
rotation externe du
tibia.  C’est également
un extenseur de la
hanche, fléchissant la
cuisse sur le bassin à
partir de celui-ci pris
comme point fixe, et
étendant le bassin sur
la cuisse à partir du
tibia pris comme point
fixe.

Le muscle demi-membraneux
Origine : Terminaison : Fonctions :
La tubérosité Sur le condyle interne Il agit sur deux
ischiatique du tibia articulations. Comme
le semi-tendineux, il
fléchit le genou et porte
le tibia en rotation
interne. Il étend la
hanche et participe à la
stabilisation du bassin
dans le plan sagittal à
condition de prendre
appui sur la jambe en
extension.

Le muscle demi-tendineux
Origine : Terminaison : Fonctions :
La tubérosité Sur le condyle interne Il agit sur deux
ischiatique du tibia articulations. Il fléchit
le genou et porte le
tibia en rotation
interne. Il étend la
hanche et participe à la
stabilisation du bassin
dans le plan sagittal à
condition de prendre
appui sur la jambe en
extension.

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15. La jambe et le pied


La jambe

Un groupe musculaire très important qui intervient dans le saut et la course est le
triceps sural. Ce muscle comprend 3 parties, les jumeaux et le muscle soléaire. Ces
parties  se  réunissent  en  un  tendon,  le  tendon  d’Achille.

Les jumeaux
Origine : Terminaison : Fonctions :
Les deux sur la face Les jumeaux rejoignent Ils fléchissent la jambe
postérieure des le soléaire pour former et agissent sur le pied
condyles fémoraux le  tendon  d’Achille  qui   en permettant de
s’insère  sur  le   s’élever  sur  la  point  
calcanéum (flexion plantaire)

Le muscle soléaire
Origine : Terminaison : Fonctions :
Sur la face postérieure Le soléaire rejoint les Il agit uniquement sur
de la jambe jumeaux pour former le le pied comme les
tendon  d’Achille  qui   jumeaux, pour la
s’insère  sur  le   flexion plantaire
calcanéum

Le pied

- les mouvements du pied


Le pied peut se mouvoir autour de 2 axes,
le  premier  pour  la  flexion  et  l’extension  et  
le deuxième pour la supination et la
pronation.

- les os et les ligaments du pied


Le squelette du pied comprend les os du tarse,
les os du métatarse et les os des orteils. Les
mouvements du pied sont commandés par des
muscles  et  s’ils  ne  peuvent  pas  supporter  les  
instabilités ce sont les ligaments qui joue un rôle
protecteur. Les ligaments partent des 2 malléoles
et se dirigent en rayonnant vers le bas en
direction du tarse. Le ligament de la face interne
du pied, le ligament deltoïde, vient de la partie
inférieure  du  tibia  et  s’insère  sur  le  calcanéum,  

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l’astragale  et  le  scaphoïde. Sur la face externe, se trouvent 3 ligaments qui partent
de  la  malléole  péronière.  L’un  va  en  avant  et  se  fixe  sur  l’astragale (1),  l’autre  va  en  
arrière sur le calcanéum (2) et le dernier en arrière  sur  l’astragale (3).

deltoïde
1

- les muscles du pied


Le muscle fléchisseur le plus important est le triceps sural. Les muscles extenseurs
les plus importants sont le jambier antérieur, le long extenseur du gros orteil et le
long extenseur des orteils. Ils se trouvent entre le tibia et le péroné. La pronation
dépend du long et du court péronier, dont les tendons sont sous la malléole externe.
La supination dépend surtout du long fléchisseur du gros orteil et du long fléchisseur
des orteils et le jambier postérieur.

L.H.
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16. Le fonctionnement de la jambe


Les nerfs

- le nerf fémoral
Le nerf fémoral est un nerf sensitivo-moteur du membre inférieur. Il s'agit de la plus
grosse branche terminale du plexus lombaire (l'autre étant le nerf obturateur). Ses
fonctions motrices sont la flexion de la cuisse sur le tronc, l'extension du genou et
accessoirement l'adduction de la cuisse. Il innerve la face antérieure de la cuisse, et
la face antéro-mediale du membre inférieur.
- le nerf obturateur
Le nerf obturateur est un nerf mixte né dans le bassin et innervant le membre
inférieur. Il passe d'abord en arrière du psoas, s'en dégage par le bord médial et
descend verticalement dans le bassin.
Il se divise alors en deux branches:
1) un rameau antérieur superficiel qui passe entre le long adducteur et le pectiné. Du
point de vue sensitif, il innerve la partie interne de l'articulation du genou et la partie
antéro-interne de la cuisse. Alors que côté moteur, il innerve le pectiné, le long
adducteur, le court adducteur, le gracile
2) un rameau postérieur profond : point de vue moteur, il innerve l'obturateur externe
et le grand adducteur (faisceaux supérieur et moyen).
Les deux rameaux innervent d'un point de vue sensitif la peau de la face antéro et
postéro-interne et inférieure de la cuisse.

- le nerf ischiatique (ou sciatique)


Le nerf ischiatique ou sciatique est un nerf sensitivo-
moteur du membre inférieur. Il sort du bassin par le
canal sous-pyramidal de la grande échancrure
sciatique, pour se diriger sur le côté postérieur de la
cuisse, puis à l'extérieur du mollet, et sur le côté
externe du pied pour aller innerver jusqu'au petit
orteil. C'est le nerf le plus volumineux de l'organisme.
Il possède deux branches terminales: - nerf tibial
(SPI) - nerf fibulaire commun (SPE). Tout le long de
son trajet, le nerf est mixte : moteur et sensitif. Du
point de vue moteur, il innerve presque tous les
muscles de la fesse et certains muscles de la jambe.

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Les artères
-l’artère  fémoral
Les artères fémorales sont des artères systémiques amenant du sang oxygéné vers
les membres inférieurs et le bassin. On compte une artère fémorale droite et une
fémorale gauche. Elle naît de l'artère iliaque externe lors de son passage sous le
ligament inguinal, à mi-distance entre l'épine iliaque antéro-supérieure et la
symphyse pubienne, en dehors de la veine fémorale et en dedans du nerf fémoral.
Elle descend oblique en bas, en dedans et en arrière jusqu'au niveau du genou. Elle
s'achève au niveau de l'orifice de l'anneau du muscle grand adducteur en devenant
l'artère poplitée
-l’artère  iliaque  commune
Les artères iliaques communes sont au nombre
de deux. L'artère iliaque commune droite
permettant l'apport de sang oxygéné vers le
membre inférieur droit et la même à gauche. Ces
artères sont issues de la division en deux de
l'aorte abdominale au niveau de la quatrième
vertèbre lombaire. L'artère iliaque commune
Artère
s'oriente alors vers le bas et le dehors le long du
rachis jusqu'à sa division en artère iliaque fémorale
externe et l'artère iliaque interne au niveau du
sacrum.
-l’artère  iliaque  externe
Les artères iliaques externes sont des artères
systémiques amenant du sang oxygéné vers les
membres inférieurs et le bassin. On compte une
artère iliaque externe droite et une iliaque
externe gauche. Les artères iliaques externes
sont issues des artères iliaques communes
homolatérales au niveau du disque intervertébral
L5-S1. Chaque artère se dirige vers le bas,
l’avant  et  le  dehors  pour  donner  naissance  à  
l’artère  fémorale  au  passage  de  l’arcade  crurale.
-l’artère  iliaque  interne
Les artères iliaques internes (ou hypogastriques) sont des artères systémiques
amenant du sang oxygéné vers les membres inférieurs et le bassin. Il existe une
artère iliaque interne droite et une iliaque interne gauche. Les artères iliaques
internes sont issues des artères iliaques communes homolatérales au niveau du
disque intervertébral L5-S1.  Chaque  artère  se  dirige  vers  le  bas,  l’arrière  et  le  dehors.  
Elle se divise pour donner naissance  à  deux  groupes  d’artères,  un  groupe  d’artères  
destinées aux muscles de la hanche et le deuxième groupe destinées aux organes
pelviens (artère utérine, artère vésicale, artère ombilicale, artère rectale moyenne).
-l’artère  poplitée
Les artères poplitées sont des artères systémiques amenant du sang oxygéné vers
les jambes et les pieds. On compte une artère poplitée droite et une artère poplitée
gauche. Les artères poplitées sont issues des artères fémorales homolatérales au
niveau  de  l’arcade  des  adducteurs  (canal  de  Hunter).  Chaque  artère  se  dirige  vers  le  
bas  pour  se  diviser  et  donner  naissance  à  l’artère tibiale antérieure et au tronc tibio-
fibulaire qui se divisera en artère fibulaire et artère tibiale postérieure.

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Les veines
-la veine fémorale
La veine fémorale s'étend à la face interne de la cuisse, le long de l'artère fémorale,
en direction de l'aine. Elle y rejoint la veine saphène interne et devient alors l'iliaque
externe. La veine fémorale draine la majeure partie du sang veineux de la jambe.
Cette veine possède quatre ou cinq valvules qui contribuent à propulser le sang
veineux vers le coeur. Les valvules s'ouvrent pour laisser passer le sang, puis se
ferment pour empêcher qu'il ne s'écoule en sens inverse.
-la veine saphène
Les veines saphènes sont situées dans la jambe. La veine saphène externe prend
naissance au niveau de l'arcade externe, sur le dos du pied, et longe le tendon
d'Achille jusqu'à la veine poplitée. Elle reçoit de nombreuses branches veineuses
provenant du dos du pied et de l'arrière de la jambe. La veine saphène interne, ou
veine grande saphène, naît de l'arcade interne et monte le long de la face interne de
la jambe pour se terminer dans la cuisse en s'unissant à la veine fémorale. Ces deux
veines comportent de nombreuses valvules contribuant à propulser le sang vers le
coeur. On trouve d'autres valvules dans la cuisse. Dans les pontages coronariens, il
arrive que l'on prélève un segment de la veine saphène pour l'utiliser comme greffon.

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17. Les organes respiratoires


Voir physiologie et pathologie

18. La digestion (appareil digestif et glandes


digestives)
Voir physiologie et pathologie

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19. Les reins

Reins

Urètre
Uretère

Vessie

Les reins sont des organes vitaux qui ont comme rôle de purifier le sang : ils
éliminent  les  déchets  qui  proviennent  du  fonctionnement  de  l’organisme  et  
maintiennent  l’équilibre  chimique  du  sang. Quand les reins ne fonctionnent plus, ces
déchets  s’accumulent  dans  le  sang  et  deviennent toxiques. Les reins exercent cette
fonction  par  la  fabrication  de  l’urine.  Le sang est amené par une artère rénale qui
vient  de  l’aorte  abdominale.  Après  avoir  traversé  la  masse  du  rein,  le  sang est
évacué par une veine rénale qui va déboucher dans la veine cave inférieure. De
chaque rein part un canal excréteur, d’abord  large  (le bassinet) puis fin (l’uretère  : qui
va  amener  dans  la  vessie  l’urine fabriquée par le rein).
Situés de chaque côté de la colonne vertébrale, en partie cachés par les dernières
côtes, chacun des 2 reins mesures 12 cm de haut sur 6 cm de large, grossièrement
de  la  taille  d’un  poing  avec  une  forme  de  haricot.  Chaque  rein  pèse  environ  150  
grammes. Le rein droit est situé en arrière du foie et le rein gauche en arrière du
pancréas et du pôle inférieur de la rate

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Les différentes fonctions du rein

a)  Eliminer  les  déchets  et  l’eau  

Les reins éliminent les déchets et le liquide en excès recueillis par le sang et
transporté  par  celui  ci  dans  l’organisme.  
Environ 190 litres de sang entrent chaque jour dans les reins par les artères rénales.
Des  millions  de  minuscules  filtres  situés  à  l’intérieur  des  reins,  appelés  glomérules,
séparent  les  déchets  de  l’eau  du  sang.  
La plupart de ces substances indésirables proviennent de ce que nous mangeons et
buvons.  Les  reins  éliminent  automatiquement  la  bonne  quantité  de  sel  et  d’autres  
éléments  minéraux  du  sang  pour  ne  laisser  que  de  petites  quantités  dont  l’organisme  
a besoin.
Le  sang  nettoyé  retourne  au  cœur  et  est  remis  en  circulation  dans  l’organisme.  
Les  déchets  et  le  liquide  en  excès  quittent  les  reins  sous  forme  d’urine.  L’urine  est  
stockée  dans  la  vessie  jusqu’à  ce  que  celle  ci  soit  pleine,  puis  quitte  l’organisme  par  
l’urètre.
La  plupart  des  gens  évacuent  environs  2  litres  d’urine  par  jour.  

b) Equilibrer la quantité de liquide

Chez  les  femmes,  la  teneur  en  liquide  est  d’environ  55%  du  poids  total.  
Chez les hommes, elle se stabilise à environ 60% du poids total.
Les reins maintiennent ces proportions en équilibrant la quantité de liquide qui quitte
l’organisme  par  rapport  à  la  quantité  qui  y  entre.  
Le liquide est apporté dans notre organisme par les boissons, ainsi que par les
aliments à forte teneur en liquide tels que les soupes.
Si nous buvons beaucoup, les reins en bonne santé éliminent le liquide en excès et
la  quantité  d’urine  est  importante.  Si  nous  ne  buvons  pas  beaucoup,  les  reins  
conservent ce liquide et nous urinons peu.
Quand les reins ne fonctionnent plus correctement, il devient plus difficile de
maintenir cet équilibre. La personne peut alors présenter des symptômes de
surcharge liquidienne. Il devient alors nécessaire de surveiller son alimentation et ses
apports  liquidiens  afin  de  maintenir  l’équilibre hydrique.

c) Réguler la pression artérielle

Des reins fabriquent des hormones telles que la rénine et  l’angiotensine. Ces
hormones  régulent  la  quantité  de  sodium  et  de  liquide  conservée  par  l’organisme  et  
la manière dont les vaisseaux sanguins se dilatent et se contractent. Ce phénomène
aide à la régulation de la pression artérielle.
Deux processus de régulation interviennent :

est trop importante, la PA augmente. Si  ,  au  contraire,  la  quantité  d’eau  est  trop  
faible, la PA chute.

étroites, plus la PA est élevée. La rénine aide à contrôler les rétrécissements des

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artères. Souvent les reins défaillants fabriquent trop de rénine ce qui entraîne une
HTA.

d) Aider à la fabrication des GR

Les reins produisent une hormone appelée érythropoïétine (EPO) qui est conduite
par le sang vers la moelle osseuse, où elle stimule la production de GR. Ces derniers
transportent  l’oxygène  dans  l’organisme.  
La  diminution  de  la  production  d’EPO  par  les  reins  malades  a  pour  conséquence  une  
baisse  de  la  fabrication  des  GR  et  le  développement  d’une  anémie,  responsable  d’un  
état  de  faiblesse,  d’une  fatigue,  d’une  sensation  de  froid  et  de  difficultés  respiratoires.  

e) Maintenir les os sains et solides

Les  reins  entretiennent  la  solidité  des  os  grâce  à  la  production  de  l’hormone  calcitrol.
Celui ci maintien un taux adapté de calcium et de phosphate dans le sang et dans
les  os.  L’équilibre  en  calcium  et  en  phosphate  est  important  pour  la  santé  osseuse.  
Les  reins  aident  également  l’organisme  à  utiliser  la  vitamine  D.  
Un dysfonctionnement rénal peut conduire à une production insuffisante de calcitrol.
Il en  découle  un  taux  anormal  de  phosphate,  de  calcium  et  de  vitamine  D  à  l’origine  
d’une  ostéodystrophie rénale.

Le néphron

Le néphron est l'unité structurale et fonctionnelle du rein, visible qu'au microscope.


La majeure partie du néphron se trouve dans le cortex rénal. Il existe environ
800'000 - 1.5 millions de néphrons par rein. Chaque néphron est composé d'une
partie vasculaire (artériole afférente et efférente, capillaires glomérulaires et
capillaires péritubulaires) et d'une partie rénale (capsule glomérulaire et tubules
rénaux).

1. corpuscule rénal
2. tube contourné
proximal
3. tube droit proximal
4. partie descendante du
tube intermédiaire
5. partie ascendante du
tube intermédiaire
6. tube droit distal
7. tube contourné distal
8. segment d'union

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-le corpuscule rénal est le la capsule de Bowman et le glomérule


Le feuillet interne est appelé feuillet viscéral et le feuillet externe feuillet pariétal.
L'épithélium du feuillet pariétal de la capsule de Bowman est un épithélium
pavimenteux simple reposant sur une membrane basale.
Entre les deux parois se trouve la chambre glomérulaire (chambre corpusculaire,
chambre urinaire) contenant l'urine primaire. Celle-ci est en liaison directe avec le
système tubulaire (tube contourné proximal) au niveau du pôle urinaire.
Une artériole afférente pénètre dans la capsule de Bowman au pôle vasculaire et se
divise en 4 à 6 branches. Celles-ci se ramifient en un réseau serré de capillaires
anastomosés. Ces capillaires ainsi formés se rassemblent ensuite pour former
l'artériole efférente qui quitte le glomérule. L'artériole efférente formera ensuite un
nouveau réseau de capillaires péritubulaires permettant ainsi l'irrigation des tubules.
L'artériole efférente à un diamètre plus petit que l'artériole afférente.
La paroi interne ou feuillet viscéral de la capsule de Bowman est constituée de
cellules appelées podocytes. Ils reposent sur une lame basale et entourent les
capillaires glomérulaires. L'ensemble des glomérules rénaux se trouvent dans le
cortex.

-la filtration
Le sang pénétrant dans le glomérule par l'artériole afférente est filtré au travers de la
membrane filtrante du corpuscule rénal. La barrière de filtration est composée par
trois couches:
L’endothélium fenestré des capillaires ==> barrière pour les éléments cellulaires du
sang
La lame basale (240 à 340 nm) secrétée par les cellules endothéliales et par les
podocytes ==> barrière permettant la rétention de grosses protéines
Les fentes de filtration (25 nm) formées par les podocytes. Les fentes de filtration
sont recouvertes par un mince diaphragme (4nm d'épaisseur) ==> permet la
rétention de petite protéine

L'urine primaire est obtenue par filtration au niveau du glomérule. La filtration du


sang s'effectue donc passivement au niveau de l'endothélium du capillaire et de la
couche viscérale de la capsule de Bowman. Cette filtration passive est due au
gradient de pression qui existe entre l'artériole afférente (= pression artérielle) et le
glomérule lui-même (= pression voie excrétrice supérieure).
Les capillaires du glomérule présentent une caractéristique importante: ils sont
pourvus de petits pores de 50 à 100 nanomètres de diamètre dépourvus de
diaphragme. À cause de ces pores, l'endothélium des capillaires glomérulaires est
appelé endothélium fenestré. Cet endothélium permet le passage de certaines
substances, telles que l'eau, le sodium, l'urée, le glucose et de petites protéines. Le
diamètre de ces pores empêche la traversée de cellules sanguines et de grosses
macromolécules dont le poids moléculaire est égal ou supérieur à 68000. En plus de
la grosseur de la molécule, sa charge électrique joue un rôle. Les molécules dont la
grandeur est plus petite que 3.5 nm, chargés soit positivement, soit neutralement
sont filtrées plus facilement. La surface des cellules endothéliales chargées
négativement est recouverte de glycoprotéines bloquant le passage de grandes
protéines anioniques.

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Le taux de filtration glomérulaire est normalement de 120 ml/min et correspond au


volume du filtrat de l'ensemble des glomérules par unité de temps. Passé la barrière
de filtration le filtrat glomérulaire (urine primaire ou ultra-filtrat) se trouve dans la
lumière de la capsule de Bowman et chemine ensuite dans le tube contourné
proximal. Environ 180 litres sont filtrés chaque jour et transportés dans les tubules.
Durant son cheminement dans les diiférents segments tubulaires des mécanismes
de sécrétion et de réabsorption permettent l'élaboration de l'urine définitive. L'urine
primaire est réabsorbée à 99%. La production d'urine est d'environ 1,5 litres/24
heures

Les tubules rénaux

Le système tubulaire comprend plusieurs parties: le tube proximal, le tube


intermédiaire, le tube distal, le segment d'union, le tube collecteur et le conduit
papillaire.

La position des tubes urinaires dans le parenchyme rénal, leur emplacement ainsi
que la longueur des différents segments permet de mieux comprendre la structure
histologique du rein. Ceux-ci déterminent les différentes régions du rein (corticale;
médullaire externe, zone superficielle; médullaire externe, zone profonde; médullaire
interne).
Les tubes contournés proximaux et distaux sont localisés uniquement dans la
corticale (labyrinthe).
Les tubes droits proximaux sont localisés dans les irradiations medullaires et se
terminent à la jonction entre la médullaire externe zone superficielle et zone
profonde.
Les tubes intermédiaires commencent à la jonction entre la médullaire externe
zone superficielle et zone profonde.
Les tubes droits distaux commencent à la jonction entre la médullaire interne et la
médullaire externe zone profonde.

1. uretère
2. bassinet
3. grand calice
4. petit calice
5. tube collecteur
6. segment d'union
7. tube contourné distal
8. tube droit distal
9. partie ascendante du tube
10. intermédiaire
11. partie descendante du tube
12. intermédiaire
13. tube droit proximal
14. tube contourné proximal
15. capsule de Bowman

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L’appareil  juxtaglomérulaire

1. tube droit distal


2. macula densa
3. artériole afférente
4. artériole efférente
5. cellules musculaires de la
paroi
6. de l'artériole
7. endothélium
8. cellules juxtaglomérulaires
9. capillaires glomérulaires
10. cellules mésangiales
11. capsule de Bowman
12. feuillet pariétal
13. capsule de Bowman
14. feuillet viscéral
15. tube contourné proximal

L'appareil juxtaglomérulaire est une petite structure endocrine situé au pôle


vasculaire du corpuscule rénal. C'est une région spécialisée de l'artériole afférente et
du tube droit distal, constitué de trois composantes:
-la macula densa de la portion terminale du tube droit distal
Il s'agit d'une région cellulaire (15 à 40 cellules), face à l'artériole afférente, qui se
différencie du reste de la paroi du tube droit distal. Ces cellules sont prismatiques
(plus hautes et plus étroites) et ont un noyau arrondi ou ovale situé au pôle apical.
L'appareil de Golgi se trouve en position basale sous le noyau et l'espace
intercellulaire est très large. Il n'y a pas d'interdigitation sur les faces latérales.
-les cellules mésangiales extraglomérulaires dites cellules du lacis
Elles remplissent l'apex entre l'artériole afférente et l'artériole efférente et forment
une masse conique dont la base repose sur la macula densa.
-les cellules juxtaglomérulaires ou «cellules granuleuses»
Ce sont des cellules musculaires lisses spécialisées de la média dans la partie
terminale de l'artériole afférente. Ces cellules plus ou moins cubiques ont des
propriétés contractiles. Elles ont aussi une fonction sécrétrice endocrine. Elles
contiennent des granulations (grain de rénine). Ces cellules jouent un rôle de
barorécepteur, c'est à dire qu'elles sont sensibles à la pression sanguine. Les
cellules juxtaglomérulaires sont innervées uniquement par des fibres sympathiques
(pas d'innervation parasympathique). La sécrétion de rénine augmente lors de
libération par les fibres adrénergiques de norépinéphrine et dopamine induisant une
vasoconstriction des artérioles efférentes.

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Les voies excrétrices

1. petit calice

2. grand calice

3. bassinet

4. uretère

5. vessie

6. urètre

-les calices mineurs et majeurs


La pointe de chaque papille rénale est coiffée par un conduit en forme d'entonnoir
très fin appelé petit calice (environ 8 - 18 par rein). La réunion de plusieurs petits
calices forme un grand calice. Il en existe normalement trois par rein. Ceux-ci se
rejoignent pour former le bassinet. Chaque calice mineur est formé de deux parties,
une partie conique coiffant la papille rénale dont les 2 feuillets délimitent l'espace
péricaliciel (fornix) et une tige calicielle. Le feuillet interne de la partie conique adhère
au parenchyme papillaire et est tapissé par un urothélium criblé de pores qui
s'abouchent aux tubes collecteurs. L'urine coule depuis les tubes collecteurs dans
l'espace péricaliciel.

-le bassinet
Le bassinet est un réservoir en forme d'entonnoir localisé à la hauteur du hile qui
s'ouvre dans l'uretère. La composition histologique de sa paroi est la même que celle
de l'uretère proximale. La contraction de la musculature lisse se trouvant dans la
musculeuse de la paroi des calices et du bassinet propulse l'urine. A certains
endroits, les faisceaux musculaires jouent aussi un rôle de sphincter ayant pour but
de faciliter l'évacuation de l'urine et empêcher son reflux. En premier l'urine
s'accumule dans un calice, lorsque celui-ci est plein le sphincter du calice s'ouvre et
celui du fornix se contracte. L'urine s'écoule vers le bassinet. Lorsque le bassinet est
rempli à un certain niveau, le sphincter pyélique se relache, la musculature du
bassinet se contracte et l'urine s'écoule dans l'uretère.

-les deux uretères


Les uretères sont des tubes étroits d'environ 25 - 30 centimètres de long et environ 4
à 7 mm de diamètre. Elles prennent naissance dans le bassinet du rein, quittent le
rein par le hile et viennent s'aboucher dans la vessie. L'urine ne s'écoule pas du
bassinet dans l'uretère en un flux continu, mais est propulsée par des contractions
périodiques (ondes péristaltiques) toutes les 20 à 30 secondes. Ces ondes
péristaltiques débutent dans le bassinet et commandent l'ouverture de l'orifice
urétéral. Celui-ci reste ouvert quelques secondes pour laisser passer l'urine puis se

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referme jusqu'à la prochaine onde. Les deux uretères s'abouchent dans la vessie à 4
cm l'un de l'autre, traversent obliquement la paroi vésicale et se terminent dans la
vessie à 2,5 cm l'une de l'autre après un trajet intramural d'environ 2 cm. Cette
implantation très oblique dans la paroi vésicale et son ancrage aux plans musculaires
du trigone (la musculaire se replie en genre de valve) créent un dispositif anti-reflux
empêchant l'urine de remonter à contre courant vers le rein.

-la vessie
La vessie est un organe musculaire creux dont la fonction est de recueillir l'urine
produite par les reins et de la stocker entre les mictions. C'est un organe très
extensible et élastique. Sa forme dépend de son état de réplétion. Quand elle est
vide ou qu'elle contient peu d'urine elle a une forme d'une pyramide. Quand l'urine
commence à s'accumuler elle se dilate progressivement et prend la forme d'une
poire. Sa capacité, d'environ 350 - 500 ml, est variable mais l'envie d'uriner se fait
sentir lorsqu'elle contient environ 300 - 400 ml d'urine. Sa zone fonctionnelle
importante, le trigône vésical, est à sa face postérieure (triangle compris entre les
deux orifices terminaux des uretères et l'orifice d'entrée dans l'urètre).

-l'urètre
L'urètre est un conduit unique qui part du col vésical et permet à l'urine d'être
excrétée de l'organisme. L'urètre se termine par le méat urinaire localisé à l'extrémité
du pénis chez l'homme et au milieu de la vulve chez la femme. L'urètre de la femme
transporte uniquement de l'urine tandis que celui de l'homme l'urine et le sperme.
Deux sphincters contrôlent l'écoulement de l'urine:
Le sphincter lisse urétral interne est constitué de musculature lisse (prolongement
de fibres musculaires du muscle détrusor de la vessie)
Le sphincter strié du périné externe est constitué de musculature squelettique
Le contrôle de ces 2 sphincters est indispensable pour la miction. Le sphincter
interne lisse est contrôlé par le système nerveux végétatif (indépendant de la
volonté) tandis que celui du sphincter externe strié est contrôlé par le système
nerveux central (dépendant de la volonté).

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20. Les hormones et la reproduction


Le système endocrinien

Épiphyse

Les glandes endocrines contrôlent les fonctions de l'organisme par l'intermédiaire de


substances chimiques appelées hormones, qui sont libérées dans la circulation
générale. Les hormones agissent comme des messagers chimiques qui voyagent
dans tout le corps grâce à la circulation sanguine. Les différents organes du système
endocrinien sont situés dans des régions parfois très éloignées de l'organisme.
Les organes composant le système endocrinien sont situés dans des parties très
diverses du corps : l'hypophyse est dans la boîte crânienne, la thyroïde dans le cou,
le thymus dans le thorax, les glandes surrénales et le pancréas dans l'abdomen, les
ovaires et les testicules dans le bassin. Les hormones qu'elles libèrent régulent les
pulsions et émotions fondamentales, comme les pulsions sexuelles, la violence, la
colère, la peur, la joie et le chagrin. Elles stimulent également la croissance et
l'identité sexuelle, contrôlent la température corporelle, contribuent à la réparation
des tissus lésés et aident à générer de l'énergie.

L'hypothalamus est situé dans la région à la base du cerveau et contrôlant les


grandes  fonctions  de  l’organisme  (faim,  soif,  éveil,  régulation  de  la  température,  ...).  Il  
contrôle  notamment  l’activité  de  l’hypophyse. Il consiste en un minuscule amas de
cellules nerveuses situé à la base de l'encéphale, au milieu de la boîte crânienne.

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Cet organe sert de pont entre le système nerveux autonome et le système


endocrinien. L'hypothalamus est responsable de la régulation d'un grand nombre de
fonctions organiques. Son rôle est d'intégrer les stimuli et de leur apporter une
réponse appropriée. Il intervient dans la régulation de la faim, de la soif, du sommeil
et de l'état de veille. Il joue aussi un rôle important dans la régulation de la majeure
partie des processus involontaires de l'organisme, tel que le maintien de la
température corporelle, la libido et le cycle menstruel de la femme. Enfin,
l'hypothalamus est chargé de réguler l'activité de l'hypophyse.

L'hypophyse (ou glande pituitaire) est une petite glande de la taille d'un petit
pois, située à la base du cerveau, dans une petite dépression de l'os sphénoïde
appelée la selle turcique. Elle est sous le contrôle de l'hypothalamus à laquelle elle
est attachée. On la qualifie parfois de glande maîtresse car elle sert d'agent de
liaison entre le système nerveux et le système endocrinien. L'hypophyse produit
plusieurs hormones, qui servent à réguler les autres glandes endocrines mais aussi
la rétention d'eau par les reins. Une autre déclenche les contractions de l'utérus
pendant l'accouchement, et stimule ensuite la production de lait par les glandes
mammaires. L'une des hormones pituitaires les plus importantes est l'hormone de
croissance (GH). Elle contrôle la croissance en régulant la quantité de nutriments
absorbée par les cellules. L'hormone de croissance agit également en conjonction
avec l'insuline pour réguler la glycémie.

La glande thyroïde est située au niveau du cou et sécrète deux hormones.


Une de ces hormones intervient sur la vitesse de croissance et le métabolisme de
toutes les cellules du corps. Elle contrôle les réflexes et régule la vitesse à laquelle le
corps produit de l'énergie et transforme la nourriture en éléments entrant dans la
composition de l'organisme. L'autre hormone diminue la quantité de calcium présente
dans le sang (calcémie).

Les glandes surrénales coiffent la partie supérieure de chaque rein. Elles


sécrètent des hormones qui aident à lutter contre le stress De grandes quantités
d'hormones sont libérées chaque fois que le système nerveux sympathique réagit à
des émotions intenses, telles que la peur ou la colère. Ce phénomène peut
déclencher une réaction de « lutte ou de fuite » au cours de laquelle la pression
artérielle augmente, les pupilles se dilatent, et le sang est dirigé en priorité vers les
organes vitaux et les muscles squelettiques. Le coeur est également stimulé. Les
glandes surrénales produisent aussi des hormones intervenant dans la production
d'énergie, qui régulent le métabolisme des glucides, lipides et protéines. Une autre
hormone contrôle l'équilibre hydroélectrolytique. Cet équilibre est primordial pour la
contractilité des muscles.

La mélatonine est  une  hormone  produite  par  l’épiphyse. La sécrétion de


mélatonine est inhibée en présence  de  lumière  et  stimulée  lorsqu’il  fait  sombre.  Le  
maximum  de  production  est  atteint  de  2  h  à  5  h  du  matin,  d'où  les  noms  d’hormone  
du  sommeil  ou  d’hormone  de  l'obscurité.  Par  l'intermédiaire  de  la  mélatonine,  la  
glande pinéale informe le cerveau sur les durées relatives des heures d'obscurité et
d'éclairage sur une période de 24 h (cycle journalier), mais aussi pendant toute
l'année (cycle saisonnier). En secrétant de la mélatonine, l’épiphyse  transmet au
cerveau  qu’il  fait  sombre  et  que  c’est  le  bon  moment  pour  dormir.

L.H.

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