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Génétique et évolution
Le modèle de Hardy-Weinberg
Ce modèle est utilisé lorsqu’on cherche à connaître la structure génétique d’une population. Dans un
premier temps on définit ce qu’est une population.
Une population est un groupement d’individus spatialisés, donc délimités dans un espace réduit, et ap-
partenant à la même espèce.
Ernst Mayr, biologiste allemand, considère la population comme l’unité d’évolution. Quand on veut regar-
der à grande échelle de temps comment évoluent les individus, on étudie un ensemble d’individus, au-
trement dit une population. Ernst Mayr propose que le gène soit l’unité héréditaire : ce que l’on transmet
aux générations. Si on veut être plus précis, on parle d’allèles. L’individu est l’unité sélectionnée puisqu’un
individu est un phénotype (un ensemble de caractère observables). Dans un environnement donné, ce
phénotype sera plus ou moins adapté, apportera un avantage adaptatif ou non à l’individu donc ce sera
l’unité de sélection.
L’idée de ce modèle est de trouver des fréquences génotypiques attendues en fonction des fréquences
alléliques. On a une population, des fréquences alléliques et on en déduit des fréquences génotypiques
théoriques. On compare la théorie aux valeurs mesurées et on peut savoir si la population est dite à
l’équilibre ou non.
Quelles sont les conditions pour être à l’équilibre structurel d’un point de vue génétique pour une po-
pulation ?
La construction de ce modèle repose sur différentes hypothèses. On part nécessairement d’individus di-
ploïdes et d’une population dite infinie. Dans la pratique, on considère que 1 000 individus est infini. Il
faudra que ces individus ne se choisissent pas d’un point de vue reproduction sexuée, autrement dit qu’il
y ait une panmixie (rencontre complètement aléatoire des individus), voire même une pangamie (les
gamètes ne se choisissent pas, les rencontres gamétiques sont aléatoires).
Pour que cette structure génétique fonctionne, il ne faut pas de force évolutive (pas de dérive génétique,
pas de sélection naturelle, pas de migration, ni de mutation).
Si toutes ces conditions sont réunies, l’équilibre Hardy-Weinberg dit que si l’on considère un gène qui a
deux allèles (A et a), que la fréquence de l’allèle A vaut p : f(A) = p et que la fréquence de l’allèle a vaut
q : f(A) = q, on peut en déduire la fréquence des génotypes.
En ce qui concerne f(aa) c’est la symétrie parfaite de f(AA), puisque f(aa) = q2.
Enfin pour f(Aa), qui vaut 2pq, la courbe a une forme de polynôme du second degré avec nécessairement
un maximum atteint à 0,5 : on ne peut pas avoir plus de 50 % d’hétérozygotes Aa car 2pq, la fréquence de
ce génotype, vaut au maximum 0,5 (valeur maximale pour p = 0,5 ; valeur maximale pour q = 0,5 ; du fait
que p + q = 1 ; et 2*0,5*0,5 = 0,5).
Conclusion : Le modèle de Hardy-Weinberg est une théorie. Lorsque les résultats ob-
servés s’éloignent de la théorie cela signifie qu’une des hypothèses sur lesquelles il
repose, voire plusieurs, ne sont pas confirmées. Peut-être que la population n’est pas
infinie, peut-être qu’il n’y a pas panmixie ou pangamie, peut-être qu’il y a une force
évolutive qui s’exerce sur la population qu’on observe.
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