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La structure génétique d’une population à un locus donné est décrite par le calcule des
fréquences alléliques et des fréquences génotypiques.
On obtient ainsi, à partir d'un échantillon représentatif d’une population, les fréquences
relatives des différents génotypes et allèles ; avec des valeurs comprises entre 0 et 1.
1. La fréquence génotypique
Soit une population dans laquelle un caractère est déterminé par un locus avec deux
allèles, A et B. Les génotypes possibles sont AA, AB et BB. Supposons que parmi les n
individus de la population, n1 individus ont le génotype AA, n2 individus ont le génotype AB
et n3 individus ont le génotype BB.
n1 + n2 + n3 = N
La fréquence d’un génotype dans une population est le rapport entre le nombre
d’individus ayant ce génotype et le nombre total d’individus de la population.
Notons que la somme des fréquences génotypiques dans une population est égale à 1
2. La fréquence allélique
La fréquence allélique à un locus donné (la fréquence d’un allèle dans une population à
n individus) est égale au nombre d’allèles de ce type sur le nombre total d’allèles à ce locus
dans une population.
Les effectifs : n1, n2 et n3 des trois phénotypes sont ceux des trois génotypes.
N représente l’effectif total des individus échantillonés (N = n1 + n2 + n3)
Deux méthodes de calculs des fréquences alléliques sont possibles, soit par simple comptage
des allèles, soit par une formule probabiliste à partir des fréquences génotypiques :
La fréquence d’un allèle correspond au rapport du nombre de cet allèle au nombre total
d’allèles occupants un locus donné, soit 2N pour un échantillon de N individus diploïdes.
Les individus des génotypes AA possèdent deux allèles A au niveau du locus, alors que les
individus AB n’en possèdent qu’un seul.
n1 : Nombre d’individu de phénotype A porteurs
La méthode probabiliste
On peut calculer les fréquences alléliques à partir des fréquences génotypiques en utilisant les
rapports suivants :
Dans une population, les scientifiques chiffrent la diversité génétique en calculant des
fréquences alléliques. Considérons par exemple un gène représenté par trois allèles A1, A2 et
A3. Imaginons une population de 49 individus composée de 3 individus (A1/A1), 12
individus (A1/A2), 17 individus (A1/A3), 2 individus (A2/A3), 7 individus (A2/A2) et 8
individus (A3/A3).
Calculer la
fréquence des allèles A1, A2 et A3 dans cette population.
Solution
Dans une population théorique idéale, les fréquences des allèles et des génotypes au
cours des générations suivent une loi simple appelée loi de Hardy-Weinberg qui constitue le
modèle de référence en génétique des populations. Cette loi prend son nom à Hardy,
mathématicien anglais et à Weinberg, médecin allemand, qui l’ont établie indépendamment en
1908.
La loi stipule que la structure génétique de la population donc les fréquence alléliques et
les fréquences génotypiques, reste stable de génération en génération .On dit alors que la
population est à l’équilibre.
Il est important de signaler que, dans les populations naturelles, les conditions énoncées
ne sont pas toujours remplies. Cependant, ce modèle est utilisé comme un état de référence.
Le travail des généticiens des populations sera de tester si la population étudiée est à
l’équilibre de Hardy-weinberg. Si un écart est constaté, l’une au moins des conditions n’est
pas respectée.
Lorsque cette ou ces conditions sont identifiées, l’évolution de la population vers un état
stable ou instable pourra être étudiée.
Exercice
Chez le moustique, il existe un gène de résistance aux insecticides correspondant à la
modification de la cible de certains composés toxiques: l'acétylcholinestérase. Le gène codant
pour cette enzyme, dont l'allèle sauvage est AceR, a en effet subi une mutation ponctuelle et
possède un nouvel allèle AceS.
p2 = ?
q=?