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Introduction :

La théorie de la sélection intègre deux types d’approches


analytiques:

La G e n e t iq u e des p o p u la t ion s de caractères qualitatifs, qui permet d ’étudier des


caractères détermines par un ou deux gènes (variations discrètes),
La G e n e t iq u e Q u a n t i ta t iv e , qui utilise les approximations issues des propriétés
statistiques de la loi Normale en se basant sur les trois hypothèses suivantes:
* les distributions des phénotypes et des génotypes sont Normales,
* les caractères quantitatifs continus sont gouvernes par un nombre infini de genes
a effets infinitésimaux et tous indépendants 2 a 2 (le Modele infinitésimal permet
d ’étendre au génotype entier les calculs exacts obtenus pour un seul gène),
* les populations de départ sont infinies (pas de dérive).
Or, il est clair que ces hypothèses ne sont pas realistes. En effet:
Si l’on peut considérer que la distribution des valeurs génotypiques suit une loi
Normale, ceci n ’est plus vrai sous l ’effet de la selection (troncature).
Les genes sont portes par un nombre fini de chromosomes de taille finie, donc les
genes determinant un caractere sont en nombre fini et seul un petit nombre d’entre
eux peuvent etre considères comme indépendants.
En selection artificielle la taille des populations est de plus en plus reduite,
notamment avec l’avènement des nouvelles techniques de reproduction.

Chapitre I : Génétique des popupaltions

(constitution genetique d’une population et loi de Hardy-Weinberg)


1.Modeles génétiques et statiques-Description d’une population :

1.1- Modèles Génétiques et Statistiques (locus biallèlique) : Notre compréhension des mécanismes
qui gouvernent l'expression et la transmission des caractères nous vient de la célèbre expérience que
J. Mendel réalisa sur les pois (1865). Mendel disposait de pois lisses O et de pois ridés ®. Les ayant
croisés, il obtint des pois lisses O qui recroisés entre eux donnèrent à nouveau des pois lisses et ridés,
dans les proportions respectives de 3/4 et 1/4. Mendel fit alors trois hypothèses:

1 Au niveau individuel, le caractère est gouverné par un gène, support de l’expression de deux
facteurs (le père et la mère), chacun de ces deux facteurs pouvant prendre deux modalités: les allèles
A1 et A 2 (plan factoriel 22). 2 Lorsque deux allèles différents sont présents chez un même individu,
l’un peut être dominant A1 (il détermine à lui seul l’expression du caractère), l’autre récessif A2.

3 Lors de la reproduction, un individu ne fournit qu’un seul des deux allèles dont il est pourvu. Ces
hypothèses permettent d ’expliquer les résultats de Mendel à l’aide du schéma suivant
Expression du caractère: Transmission du caractère:
P h e n o ty p e Génotype
lisses* rides

. * * ( A1A1 ) x ( A2A2)

. * . (pois lisses) ( A1A2 ) x ( A1A2)

* (A 1A1 ) (A 1A2 ) (A2A1) ( A2A2)


. . .
Lisses(3/4) et ¼ ridés

1.2. Description de la population animale


A) Fréquence génotypique:

La constitution génétique d’une population sera entièrement décrite par la proportion ou le


pourcentage des individus qui possèdent chaque génotype, cad par la fréquence des trois
génotypes parmi ces individus. On appelle ces proportions ou fréquences :<<fréquences génotypiques >>,
la fréquence d’un génotype particulier étant sa proportion ou son pourcentage par rapport à tous les
individus de la population .

Exemple 1 :

Le système sanguin M,N chez l’homme est déterminé par deux allèles à un locus et les trois
génotypes correspondent à trois groupes M,N et MN. Le tableau donne les fréquences des groupes
sanguins chez les esquimaux de l’est du Groenland et les habitants de l’Islande.

Groupes sanguins Nombre

Fréquence en % M NM N D’individus

Groenland 83.5 15.6 0.9 569

Islande 31.2 51.5 17.3 747

Les deux populations différent en ce qui concerne les fréquences des génotypes :le groupe sanguin N
étant rare au Groenland et relativement commun en Islande. Ce locus constitue non seulement une
source de variation à l’intérieur de chacune des deux populations mais il est aussi une source de
différence génétique entre ces deux populations. Reprenons le premier exemple des bovins :
Les fréquences géniques pour un locus particulier dans un groupe d’individus peuvent être
déterminées à partir de la connaissance des fréquences de génotypes.

Exemple 1 : Si on suppose qu’il y a deux allèles A1et A2. Classons maintenant 100 individus et
dénombrons les individus appartenant à chaque génotype.

A1A1 A1A2 A2A2 Total

Nombre d’individus 30 60 10 100


Nombre de gènes A1 60 60 0 120
A2 0 60 20 80

Chaque individu posséde deux génes , il existe donc 200 génes présents à ce locus. Chaque individu
A1A1 posséde deux génes A1 et chaque individu A1A2 en posséde un ; de sorte que dans l’exemple, il
ya 120 génes A1 et 80 génes A2.La fréquence de A1 est donc de 60% ou 0.6 et celle de A2 est de 40%
ou 0.4. Représentons les fréquences des gènes et des génotypes :

Génes Génotypes

A1 A2 A1A1 A1A2 A2A2


Fréquences p q P H Q

Avec p+q=1 et P+H+Q=1.


Chaque individu a deux gènes, la fréquence du gène A1 est de ½(2P+H) et du gène A2 est de ½(2Q+H)

p=P+1/2H (cad=30/100+1/2(60)/100=0.6(60%)) et q=Q+1/2H (cad=10/100+1/2(60)/100=0.4(40%))


Avec : P=N1/N1+N2+N3 H=N2/N1+N2+N3 Q=N3/N1+N2+N3 avec (N1,N2 et N3) effectifs des trois
génotypes.
Prenons le deuxième exemple du groupe sanguin(au Groenland) , pour calculer les fréquences
géniques à partir des fréquences des génotypes, on applique : p(M)=0.835+1/2(0.156)=0.913 et
q(N)=0.009+1/2(0.156)=0.087.

Avec p+q=1.

Un troisième exemple est celui déjà prit, de la robe de race bovine , aura utilisera
la deuxième formule des fréquences géniques suivantes :

p=f(R)=(2*900+1*450+0*150)/2(900+450+150)=0.75

q=f(R)=(2*150+1*450)/2(900+450+150)=0.25 (on verifie p+q=1) .

On peut citer les principaux facteurs qui modifient les propriétés génétiques d’une population au
cours de la transmission des gènes d’une génération à la suivante :

1-Taille de la population : les gènes qui passent d’une génération à la suivante constituent un
échantillon de ceux qui existent dans la génération des parents. Plus petit sera le nombre de parents
plus sera variable les fréquences des gènes qui sont soumis à une variation due à l’échantillonnage
d’une génération à la suivante. Plus la taille, de la population est grande, plus petite sera cette
variation d’échantillonnage. Une population de grande taille, est celle dont l’effectif se compte par
centaines et non par dizaines.

2-Différence de fertilité et de viabilité : Les différents génotypes existant chez les parents peuvent
avoir des fertilités différentes, s’il en est ainsi, ils contribueront inégalement à former les gamètes
qui sont à l’origine de la génération suivante. Les fréquences des gènes peuvent changer d’une
génération à l’autre, au cours de la transmission des gènes. En plus, les zygotes( cellule œuf) qui se
forment dans la génération suivante peuvent avoir différents taux de survie de sorte que les
fréquences géniques de la nouvelle génération peuvent changer avant que ces individus ne
deviennent adultes et ne soient eux-mêmes parents(sélection).

3-Migration et mutation : les fréquences géniques dans la population peuvent aussi être modifiées
par l’immigration d’individus provenant d’une autre population ou par une mutation de gène.

4-Mode d’accouplement : Les génotypes de la génération des enfants sont déterminés par l’union
des gamétes deux à deux, ce qui forme les zygotes. Mais, l’union des gamètes dépend de
l’accouplement des parents ; de sorte que les fréquences des génotypes dans la génération des
enfants dépendent des paires de génotypes qui se sont unis dans la génération des parents. On
suppose que les accouplements se font au hasard pour ce qui est des génotypes. «Accouplement au
hasard» ou «panmixie» signifie que chaque individu a une chance égale de s’accoupler avec
n’importe quel autre individu de la population.

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