Concept général 3 : UNICITE DES INDIVIDUS ET DIVERSITE GENETIQUE

Sous-concept 3 : DIVERSITE GENETIQUE D’UNE POPULATION

Situation-problème :

Il suffit de regarder autour de soi pour constater l’extrême diversité des espèces vivantes.
Pourtant en comparant les individus d’une même espèce, on se rend compte que cette
diversité est cachée derrière une incroyable unicité qui se manifeste à différents niveaux.
Comment se manifeste la diversité génétique au sein d’une population ?
Comment cette diversité génétique évolue à l’échelle des populations ?

Activité 1 : Diversité génétique au sein d’une population

Le croisement entre des graines lisses et jaunes et des graines ridées et vertes donne en
F1 100% d’individus lisses et jaunes. En F2, on obtient des graines lisses et jaunes, lisses et
ridées, ridées et vertes, ridées et jaunes.
Consigne :
1. Combien de types de populations sont étudiées dans ce croisement ? Précise-les.
2. Cite les différents caractères étudiés en précisant les allèles qui codent pour chacun
d’eux.
3. Remplis le tableau ci-dessous.

Variété de graines Phénotype Génotype

4. Pourquoi parle-t-on de population polymorphe en F2 ?

Activité 2 : Influence de la sélection naturelle sur la variation des fréquences alléliques

Exemple : Cas de la drépanocytose
La drépanocytose est une maladie génétique due à une mutation au niveau de la chaîne β de
l’hémoglobine. Allèle normal : A ; Allèle muté : S ; génotype d’un sujet atteint : SS.
Les 2 cartographies ci-après représentent respectivement la répartition des allèles S et celle de
la malaria dans le continent Africain.
Document 1 : Distribution de l'hémoglobine S (HbS) Document 2 : Répartition de la malaria

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 < 2%

2 à 6%
6 à 10% Zone où sévit
10 à 15% le paludisme

Consigne :
1. Analyse le document 1 pour en déduire la ou les zone(s) la ou les plus touchée(s) par
la drépanocytose.
2. Compare les deux cartes. Tire une conclusion quant à la fréquence de l’allèle S et la
répartition de la malaria ?
3. Formule une hypothèse quant à la relation qui peut exister entre la fréquence de
l’allèle HbS et la malaria.

Activité 3 : Mesure de la variation génétique

Exemple : Estimation des fréquences alléliques
Polymorphisme floral chez les belles de nuit : Fleur rouge (RR) * Fleur blanche (BB) = Fleur
rose (RB). Sur un échantillon de 400 plantes d’une population, on compta 165 plantes à
fleurs rouges, 190 plantes à fleurs roses et 45 plantes à fleurs blanches.
Consigne : Calcule la fréquence de chaque allèle au sein de cette population.

SYNTHESE GENERALE

PRESENTATION :
La génétique des populations est l'étude de la distribution et des variations de la fréquence
des allèles d'un gène au sein des populations. Ces variations sont soumises à des « pressions
évolutives » (sélection naturelle, dérive génétique, recombinaison, mutations, et migrations).
I. DIVERSITE GENETIQUE AU SEIN D’UNE POPULATION :
Au sein d’une population d’espèces, les mutations sont des évènements rares et accidentels.
Dans une population, chez la plupart des gènes ayant subi des mutations à un moment ou un
autre de l’histoire d’une espèce donnée, on peut trouver pour chaque gène, de nombreux
allèles. Ce polymorphisme des gènes est à l’origine de l’extrême diversité génétique au sein
d’une population.
II. VARIATION DES FREQUENCES ALLELIQUES AU SEIN D’UNE POPULATION :

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1. Influence de la sélection naturelle sur la variation des fréquences alléliques : (Activité 2)
La sélection naturelle est le phénomène par lequel certains caractères héréditaires
favorables à la survie et à la reproduction de l’espèce sont préférentiellement transmis de
générations en générations. Du fait de certaines conditions du milieu, certains individus
laissent plus de descendants que d’autres.
La fréquence allélique est le taux de présence d’un allèle au sein d’une population.
Les modifications du pool génétique d’une population sont le fruit du hasard et entrainent
l’apparition de nouveaux allèles désavantageux, neutres ou encore avantageux à un moment
donné. Mais un allèle désavantageux (délétère ou nuisible) à un moment donné pourrait
devenir avantageux lors d’un changement des conditions du milieu de vie. Cet allèle devenu
avantageux par hasard sera à son tour transmis en plus grande proportion à la génération
suivante. L’un des exemples les plus connu est celui de la drépanocytose, une anomalie
génétique affectant l’hémoglobine des globules rouges et provoquant chez les sujets
homozygotes une anémie grave qui peut être mortelle. Or il se trouve que les hétérozygotes,
qui ne développent pas la maladie, présentent une résistance au paludisme en empêchant la
prolifération du parasite qui en est responsable. Conséquence, dans les régions où sévit le
paludisme, la présence du gène délétère s’est révélée être un facteur de survie et ses
porteurs ont été sélectionnés par l’évolution.
Pourque la sélection naturelle modifie la fréquence des allèles d’un gène dans une
population, il faut trois conditions :
 L’existence d’un polymorphisme au sein de cette population ;
 Ce polymorphisme doit être d’origine génétique ;
 Une relation doit exister entre ce polymorphisme et la survie et/ou la capacité à la
reproduction des divers phénotypes.
2. Influence des migrations sur la variation des fréquences alléliques :
Les migrations favorisent les échanges entre les différentes populations, créant ainsi des
transferts de gènes et modifiant les fréquences alléliques. Au cours des déplacements
successifs d’une population, certains allèles auront tendance à être conservés et d’autres à
disparaître. Ces modifications vont vers une uniformisation de la population.
Conclusion : Les changements de fréquence des allèles et la fixation de certains allèles conduit à
une modification du pool génétique de la population : on parle de dérive génétique. L'accumulation
de telles modifications dans différentes populations peut conduire au processus de spéciation.

EVALUATION
1. Définis: la génétique des populations, la dérive génétique
2. Montre comment la sélection naturelle peut entraîner un changement dans la fréquence
des allèles d’un gène au sein d’une population ?
3. Explique comment la sélection naturelle peut-elle maintenir le polymorphisme au sein
d’une population.

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