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Notions fondamentales : communication, émetteur, récepteur, comportement, vie solitaire, vie en société,
dimorphisme sexuel.
La dérive génétique
Le modèle de dérive génétique envisage une évolution aléatoire des fréquences alléliques d’une
population à chaque génération. En effet, en l’absence de toute sélection, les combinaisons alléliques
fluctuent de manière aléatoire.
En effet, dans une population théorique infinie, ou de manière plus réaliste de très grande taille, le
nombre de combinaisons alléliques est du même ordre de grandeur que les nombre de descendants.
Aucune combinaison n’étant aléatoirement écartée, les fréquences alléliques restent stables dans la
population.
En revanche, dès que les hasards de la vie d’une espèce isolent une population, dans ce groupe
d’effectif fini (et le plus souvent assez faible), la fréquence des allèles varie au cours des générations :
certains allèles, qu’ils soient neutres, favorables ou défavorables, disparaissent aléatoirement ou au contraire
deviennent majoritaires.
Cette dérive génétique est totalement indépendante du milieu et ne dépend que du nombre
d’individus de la population (en revanche, le milieu peut avoir agit en amont sur cet isolement d’un groupe
d’individus) : plus l'effectif est important, moins la dérive a d’impact visible sur la biodiversité génétique (elle
se traduit par un maintient des allèles initialement présents). Mais dès qu’un petit groupe s’isole, l’effet
fondateur ajouté à la dérive génétique modifie grandement les combinaisons alléliques dans la population
et conduit ainsi à une modification de la biodiversité génétique de génération en génération.
Principe de l’effet fondateur.
Une exemple, la formation de la population du
Saguenay–Lac-Saint-Jean est le résultat de
trois effets fondateurs :
La spéciation
Au sein d’une population des lignées d’individus qui se reproduisent préférentiellement entre
eux peuvent diverger. Si ces lignées ne s’éteignent pas, à la faveur de cet isolement reproductif pas
forcément contraint, elles formeront un groupe qui évoluera de manière indépendante. En fonction de la
distance génétique et morphologique avec la population mère, on qualifiera ce nouveau groupe de variété,
sous-espèces, espèce, etc.
Ce qu’il faut considérer en premier lieu est la rapidité avec laquelle les deux groupes divergent
d’un point de vue génétique.
Souvent la lignée qui s’individualise est constituée par un petit groupe d’individus, ce qui
favorise la divergence. Il y a l’effet fondateur de ce groupe (toutes les combinaisons alléliques
initialement présentes dans la population mère ne sont pas représentées dans la nouvelle lignées).
Ensuite, sur ce petit groupe présentant une faible diversité génétique, la dérive génétique va avoir un
impact fort et, par définition, elle ne se déroule jamais deux fois de la même façon puisqu’elle est
aléatoire. Enfin si les milieux occupés par la population mère et la lignée divergente sont très différents,
la pression sélective opérée par la sélection naturelle opère un tri qui va accélérer la vitesse de
divergence et favoriser l’émergence d’une nouvelle espèce (spéciation). Même si elles restent dans des
milieux similaires, ce peut-être la sélection sexuelle qui accélère de manière assez arbitraire la
divergence entre les deux groupes ou que des solutions différentes au même problème peuvent émergées
conjointement dans les deux populations. Pour finir, si une innovation génétique a lieu dans un groupe,
elle restera cantonnée à ce groupe et pour peu qu’elle confère aux individus de ce groupe de nouvelles
capacités adaptées au milieu qu’ils occupent, la divergence et la spéciation de ce groupe peut-être très
rapide.
Des taxons peuvent être plus ou moins enclin à générer des lignées divergentes ; chez les insectes
par exemple, des lignées s’individualisent régulièrement et divergent rapidement : on a de très nombreuses
espèces d’insectes. Chez les plantes au contraire les lignées s’individualisent beaucoup plus lentement, les
flux de gènes entre groupe restent réguliers et comme leur nom l’indique, les plantes sont assez peu
mobiles, elles restent le plus souvent en contact…. On va donc avoir beaucoup d’espèces présentant une
faible diversité génétique chez les insectes, et peu d’espèces chez les plantes, mais chez chacune des
espèces, une grande diversité génétique.
Dans tous les cas, pour qu’une nouvelle espèce s’individualise, il faut que se mette en place
un isolement reproductif : les individus de ce groupe ne se reproduisent plus avec les autres membres
de l’espèce.
Deux contextes d’isolement reproductif peuvent être envisagés :
- l'isolement est de nature géographique, les individus ne sont plus en contact car un obstacle
géographique les a isolés. On parlera de spéciation allopatrique.
- les individus restent en contact mais ne se reconnaissent plus comme partenaires sexuels. (l’isolement
peut être comportemental, mais aussi temporel : les gamètes ne sont pas émis en même temps). On parle
alors de spéciation sympatrique.
Ces deux modes ne sont pas exclusifs : il peut y avoir un isolement géographique dans un premier
temps, qui détermine des comportements différents notamment au cours des parades sexuelles et renforce
l’isolement reproductif même si les populations sont à nouveau en contact...
Au sens strict, on parlera de spéciation lorsque les individus des deux populations ne peuvent
plus s'hybrider en donnant une descendance fertile (mais on a vu que ce n'était pas si simple…)
Comment la communication intraspécifique influence l’évolution des espèces et sa spéciation?