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Réponses chapitre 14

1.

L’individu ne peut évoluer sur des caractères héréditaires, car il ne peut changer ses gènes. La
population peut évoluer, car la fréquence de certains gènes peut changer selon le milieu et le
succès reproducteur différentiel entraine une augmentation de la proportion des individus
présentant des caractères favorables pour la survie dans le milieu.

2.

La microévolution est la variation de la fréquence allélique d’une génération à l’autre dans une
population. C’est l’évolution à la plus petite échelle possible, trois mécanismes peuvent
l’engendrer : la sélection naturelle, la dérive génétique et le flux génétique. Permet de mesurer
la diversité génétique

3.

La diversité génétique représente les variations de caractères héréditaires entre les individus. La
sélection naturelle agit sur ces variations et permet ainsi l’adaptation de l’espèce. Elle se
manifeste principalement grâce à la recombinaison des gènes lors de la méiose, donnant
naissance à des descendants génétiquement différents de leurs parents. Chaque individu d’une
population est unique quant à son génome, cette différence entre les individus est la diversité
génétique et c’est le matériel brut de l’évolution. Le fait qu’il y ait deux allèles par gènes et que
bon nombre d’individus sont hétérozygotes permet de maintenir une bonne diversité
génétique, en gardant dans la population une quantité d’allèles non-exprimés qui pourraient
être utile si le milieu change. Les caractères phénotypiques qualitatifs et quantitatifs peuvent
subir la sélection naturelle.

4.

La variation géographique est définie comme les différences dans le patrimoine génétique de
deux populations géographiquement éloignées d’une même espèce. Les facteurs d’obstacles
géographiques comme des montagnes ou des imposants cours d’eau, les changements de climat
et d’habitat contribuent à cela. Le cline, changement graduel d’un caractère le long d’un axe
géographique, est un exemple de variation géographique. Certaines fleurs ont donc des
longueurs de tiges différentes selon l’altitude à laquelle elles poussent, de multiple population
sont alors présente sur une même montagne.
5.

5.1

Les nouveaux allèles d’une population sont issus de mutations chromosomiques dans des
cellules reproductrices (gamètes)qui sont transmises au descendant. Chez les végétaux, de
nombreuses cellules peuvent muter et donner naissance à de nouveaux individus. Les mutations
affectant les cellules somatiques disparaissent à la mort de l’individus et ne changent donc pas
la population. Les mutations sont rares (1/100 000 gènes) et souvent néfastes pour l’individus.
De très nombreuses mutations sont silencieuses ou ponctuelles, ne changent pas la protéine
originale et n’ont donc aucun effet sur l’organisme. Une très grande partie de l’ADN du génome
eucaryote ne code pour aucune protéine et la redondance génétique entraine des mutations
silencieuses. Même des mutations ponctuelles peuvent changer des acides aminés non codés ou
placent des acides aminés qui ne changent pas ni la forme, ni fonction de la protéine. Quelques
rares mutations entrainent une meilleure adaptation au milieu et un grand succès reproductif
pour l’individus mutant. La mutation prendra toutefois assez longtemps avant que la population
ne change réellement.

Les mutations du nombre de gènes peuvent avoir dans de rares cas un effet bénéfique pour une
population. Des duplications successives du nombre de gènes, causés par des erreurs lors de la
méiose, un glissement dans la réplication de l’ADN ou les activités d’éléments transposables,
sont d’importants facteurs de variation. Les duplications n’ayant pas d’effet nuisible peuvent
persister de générations en générations, faisant ainsi accumuler les mutations dans des
individus et agrandissant le génome. Des duplications successives de gènes olfactifs ont ainsi
permit de passer d’un ancêtre lointain qui ne possédait qu’un seul gène à 1000 pour l’homme et
1300 pour la souris. Cette amélioration de l’odorat a certainement joué un grand rôle dans la
survie de ces deux espèces. 60% de ces gènes sont inactivés chez l’homme moderne.

Le taux de mutation est assez faible chez les animaux et végétaux (1/100 000 gènes). Le taux de
mutation lui-même n’est donc pas un grand facteur de variabilité génétique, mais combiné à un
taux de génération rapide, le nombre de mutation dans un population peut monter
extrêmement rapidement dans une population qui possède un taux de génération rapide et
dont les individus ont une descendance nombreuse. C’est le cas de nombreux procaryotes
comme le VIH, qui grâce aux mutations, parvient à développer à une vitesse impressionnante de
résistance à de nombreux antibiotiques.

5.2

Chez les sexuées, la variation génétique provient plutôt des mécanismes de recombinaison
génétiques de la méiose (enjambement et assortiment indépendant des chromosomes) et de la
fécondation aléatoire. La reproduction sexuée fait un grand brassage des allèles des parents et
crée un individu ayant une nouvelle combinaison et créant ainsi de la variation génétique.
6.

Une population est un groupe d’individus de la même espèce habitant en même temps un
même territoire qui se reproduisent entre eux et donnent naissance à une descendance
féconde.

Le patrimoine génétique est la composition génétique d’une population. Il est constitué de tous
les exemplaires de chaque type d’allèle trouvable dans la population. Si tous les membres de la
population possèdent un même allèle pour un même gène, on dit que l’allèle est fixé. Chaque
allèle possède une fréquence dans la population et lorsque cette fréquence change, l’espèce est
en train d’évoluer. S’il existe plus de 2 allèles, les individus sont soit homo ou hétérozygotes
pour cet allèle.

7.

La sélection naturelle, la dérive génétique et le flux génétique peuvent modifier les fréquences
alléliques d’une population et engendrer un processus évolutif. La sélection naturelle accentue
les fréquences alléliques des allèles améliorant l’adaptation par le succès reproducteur
différentiel. Les individus ayant les variations de caractères héréditaires les mieux adaptés au
milieu laissent en général beaucoup plus de descendants que les autres, modifiant ainsi à la
longue les fréquences alléliques de la population, et ce pour mieux s’adapter. (évolution
adaptative)

La dérive génétique est la modification des fréquences alléliques d’une population résultants de
phénomènes aléatoires. La variation de fréquences alléliques est due au hasard. Ce processus
est d’avantage présent chez les petites populations et réduit la variation génétique et diminue
donc les chances de survie de l’espèce. La dérive peut aussi fixer des allèles nuisible dans une
population, ou du moins, en augmenter la fréquence. L’effet fondateur et l’effet d’étranglement
sont deux causes de dérive génétique. Dans les deux cas, un groupe d’individus non-
représentatif d’une population est choisis au hasard pour passer ses allèles aux futures
générations. L’effet fondateur ce produit lorsqu’un petit groupe d’individus non-représentatif
d’une population colonise un nouveau territoire et donne donc ses fréquences alléliques à cette
population. L’effet d’étranglement se passe lors d’événement dévastateur provoquant la mort
d’une grande partie de la population. Les survivant, choisis au hasard, donneront donc leurs
gènes aux prochaines générations et la sélection naturelle ne pourra pas vraiment se faire.

Le flux génétique est l’échange d’allèle entre des populations différentes résultant de la
migration d’individus fertiles. Cela crée plus de diversité dans les populations et moins de
différence entre les populations. s’il est très fort, il peut scinder 2 populations en une. C’est
toutefois un processus avantageux, car il permet aux populations d’avoir une plus grande
banque d’allèle et d’être donc mieux disposé à survivre.
8.

La diploïdie permet de garder de la variation génétique dans un population en permettant aux


allèles non-exprimés (récessifs) d’échapper à la sélection naturelle chez les hétérozygotes. Ces
allèles ne sont pas utiles présentement, mais pourraient l’être si le milieu change. Pour être
exprimés, deux parents hétérozygotes doivent chacun donner leur allèle récessif à l’enfant, ce
qui est plutôt rare.

La sélection équilibrée et lorsque la sélection naturelle maintient 2 phénotypes ou plus dans une
population. L’avantage de l’hétérozygote est le fait que parfois, les individus hétérozygotes ont
une meilleure adaptation à l’environnement, et la sélection naturelle favorise donc le maintien
de ces allèles. L’avantage de l’hétérozygote existe en fonction de son génotype et non son
phénotype. La sélection selon la fréquence est une sélection naturelle favorisant un maintien de
fréquence allélique. La valeur adaptative des individus ayant un phénotype particulier diminue si
elle est trop répandue dans la population.

9.

La sélection naturelle ne peut engendrer la perfection, car (1) elle ne peut que modifier les
variations existantes, (2) de nombreuses adaptations sont des compromis, (3) l’évolution est
limitée par des contraintes historiques et (4) le hasard, la sélection naturelle et l’environnement
entrent en interaction. La sélection naturelle doit composer avec les phénotypes déjà présents
dans la nature en favorisant celui qui permet la meilleure adaptation, mais ne peut en créer un
phénotype idéal. De plus, nombreuses adaptations sont des compromis, car de nombreux
organismes exercent des activités qui peuvent entrer en contradiction. Nos membres agiles sont
plus vulnérables et plus exposés qu’une carapace par exemple, on ne peut avoir l’agilité et la
résistance. L’évolution ne peut se débarrasser de l’anatomie ancestral et en construire une
nouvelle. Elle peut uniquement travailler sur cette structure pour l’adapter au milieu.
Finalement, le hasard peut influencer l’histoire évolutive des populations, les conditions (par
exemple) environnementales peuvent changer de manière imprévisible d’années en années.

10.

La spéciation est le processus par lequel une espèce se ramifie pour donner deux ou plusieurs
espèces. Ce phénomène est responsable de la diversité de la vie et explique les ressemblances
et différences entre les espèces. Nombreuses espèces se ressemblent, car elles ont un ancêtre
commun. La microévolution est la variation de fréquences alléliques dans une population selon
le temps et la macroévolution est la variation, la création et la disparition d’espèces sur terre.
L’émergence de nouveaux groupes, comme les mammifères, qui résulte d’une série de
spéciations est un exemple de macroévolution. La microévolution est donc l’évolution sur un
terme plus court que la macroévolution, tandis que la spéciation est le résultat de la
microévolution.
11.

Une espèce est une population ou un groupe de population dont les membres peuvent se
reproduire et donner une descendance viable et féconde exclusivement entre eux.

12.1

La spéciation allopatrique se passe lorsqu’une population est scindé en deux par un obstacle
géographique. La réduction ou l’interruption du flux génétique divise alors la population en deux
et peut donner naissance à deux espèces sur le long terme. La spéciation sympatrique se produit
quant à elle dans une même région, les deux populations formées ne sont pas isolées l’une de
l’autre. Elle peut être le résultat de la polyploïdie, de la différenciation de l’habitat et surtout de
la sélection sexuelle entre les individus.

12.2

Les chaines de montagnes, les ravins, les cours d’eau importants peuvent isoler des populations
terrestres, l’assèchement de lac et la formation de barrières terrestres entre les cours d’eau
divise les populations marines. L’ampleur de la barrière détermine la fréquence du flux
génétique, si la barrière est franchissable, un certain flux génétique peut rester et minimiser la
déviation des populations, mais s’il est totalement infranchissable, les populations vont
forcément dériver l’une de l’autre. L’ampleur de la barrière dépend donc de la capacité de
déplacement des organismes.

12.3

La polyploïdie, causé par la non-disjonction lors de la méiose ou de la division cellulaire, cause la


spéciation sympatrique chez une majorité des végétaux.

Si non disjonction complète : Les individus ayant le double de chromosome que les autres
(autopolyploïdie) (tétraploïdes) ne peuvent se reproduire avec les individus ayant le nombre
diploïde de chromosomes, car il en résulterait des individus ayant 3 jeux, ce qui ne fonctionne
pas. Le croisement entre deux espèces différentes peut parfois donner des hybrides stériles qui
sont toutefois capable de s’autorépliquer. Au fil des générations, les hybrides peuvent devenir
fertiles (allopolyploïdes). Les individus allopolyploïdes sont interféconds entre eux et donnent
naissance à une nouvelle espèce.

La différentiation de l’habitat peut produire une spéciation sympatrique lorsqu’une sous-


population commence, grâce à des facteurs génétiques, à exploiter une ressource que la
population mère n’utilise pas. La sélection sexuelle est le fait que les femelles choisissent de
l’accoupler avec des mâles ayant des traits phénotypiques précis. Cela mène à la création de
populations différentes et de nouvelles espèces au long terme.
13.

La radiance adaptative est une le résultat de spéciations allopatriques en rafales qui engendrent
la formation de plusieurs nouvelles espèces, ayant des adaptations distinctes, qui vivent dans
des niches écologiques différentes. Cela se produit principalement dans les archipels d’îles. C’est
la période de changements évolutifs engendrant de nouvelles espèces. Ces espèces ont des
adaptations diverses, mais proviennent toutes d’un ancêtre commun. Les conditions
favorisantes sont l’isolement géographique des populations, mais laissant place à un peu
d’échange entre elles. Il donc y avoir une dérive ainsi qu’un peu de flux. On cherche un autre
endroit, distant, où la concurrence est plus faible.

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