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FICHE DE SEQUENCE N°11

CLASSE : T.S.Exp DUREE : 06 heures


DOMAINE : S.M.T DISCIPLINE : BIOLOGIE
COMPETENCES : COEFFICIENT : 4

1. Résoudre une situation problème ;


2. Mettre à profit ses connaissances scientifiques et technologiques ;
3. Communiquer à l’aide de langages mathématiques, scientifiques et technologiques.

COMPOSANTES :
 Diagnostiquer la situation-problème ;
 Partager les informations relatives à la démarche et aux résultats ;
 Comprendre des phénomènes naturels ;
 Mettre à l’essai des pistes de solution ;
 Exercer son jugement critique sur les retombées de la science et de la technologie ;
 Participer à des échanges à caractère scientifique ;
 Divulguer des savoirs ou des résultats scientifiques et technologiques ;
 Interpréter et produire des messages à caractère scientifique et technologique.
MANIFESTATIONS :
……………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

CONTENU

Concept général 3 : UNICITE DES INDIVIDUS ET DIVERSITE GENETIQUE

Sous-concept 3 : DIVERSITE GENETIQUE D’UNE POPULATION

RESSOURCES EDUCATIVES :
 Ressources humaines :Elèves et Professeur.
 Ressources matérielles :Cartes géographiques, Schémas, Vidéoprojecteur.
 Ressources financières : Budget du lycée.

STRATEGIES D’ANIMATION :
Travail individuel, travail de groupe, plénière.
DEROULEMENT DES ACTIVITES :
Pré-évaluation :
- Qu’est ce qu’une mutation ? une population ? Un allèle ?
Mots-clés : Gènes, allèles,population.

Situation-problème :

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Chacun admet l’existence d’une « espèce humaine », c’est-à-dire qu’il reconnaît
implicitement, à tous les hommes, un certain nombre de caractères communs. Cependant, les
différences entre les hommes sont si nombreuses et variées qu’il est impossible, sauf par
exception, de trouver deux individus rigoureusement identiques.
I. Diversité génétique au sein d’une population :
Activité 1 : Population – Allèles – Polymorphisme
Mendel en croisant des graines lisses et jaunes avec des graines ridées et vertes obtint en
F1 100% d’individus lisses et jaunes. En F 2, il obtint des graines lisses et jaunes, lisses et
ridées, ridées et vertes, ridées et jaunes.
Consignes :
1. Combien de types de populations sont étudiées par Mendel ? Précise-les.
2. Cite les différents caractères étudiés en précisant les allèles qui codent pour chaque caractère.
3. Remplis le tableau ci-dessous.

Variété de graines Phénotype Génotype

4. Pourquoi parle-t-on de population polymorphe en F2 ?


Synthèse partielle :
1. Mendel fait appel à deux types de population qui sont de 2 variétés de pois : une variété à
graine lisse et jaune et une variété à graine ridée et verte.
2. Les caractères étudiés sont : l’aspect et la couleur. Pour la caractère « couleur », on note les
allèles jaunes et verts et pour le caractère « aspect », il y a les allèles lisses et ridés.
3.
Variété de graines Phénotype Génotype
Graine lisse et jaune Lisse et jaune LLJJ
Graine ridée et verte Ridée et verte rrvv
4. Car il y a plusieurs phénotypes au sein de la même population F2.

II. Variation des fréquences alléliques au sein d’une population :


Activité 2 : Influence de la sélection naturelle sur la variation des fréquences alléliques
Expemple : Cas de la drépanocytose
La drépanocytose est une maladie génétique due à une mutation au niveau de la chaîne β
de l’hémoglobine. Allèle normal : A ; Allèle muté : S ; génotype d’un sujet atteint : SS.
Les 2 cartographies ci-après représentent respectivement la répartition des allèles S et celle
de la malaria dans le continent Africain.

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Carte de distribution de l'hémoglobine S (HbS) Carte de répartition de la malaria

Zone où sévit
le paludisme

Consignes : A partir de l’observation de ces cartes :


1. Cite la ou les zone(s) la ou les plus touchée(s) par la drépanocytose.
2. En comparant les deux cartes, quelle remarque fais-tu entre la fréquence de l’allèle S et la
répartition de la malaria ?
3. Formule une hypothèse quant à la relation qui peut exister entre la fréquence de l’allèle HbS
et la malaria.
Synthèse partielle :
1. La région équatoriale de l’Afrique est la zone la plus touchée par la drépanocytose (fréquence
élevée de l’allèle HbS).
2. On observe une fréquence élevée de l’allèle S dans les régions où le paludisme est fréquent.
3. La présence de l’allèle S confère une certaine protection contre la malaria.
Activité 3 : Mesure de la variation génétique
Exemple : Estimation des fréquences alléliques
Polymorphisme floral chez les Gueules de loup : Fleur rouge (RR) * Fleur blanche (BB) =
Fleur rose (RB). Sur un échantillon de 400 plantes d’une population, on compta 165 plantes à
fleurs rouges, 190 plantes à fleurs roses et 45 plantes à fleurs blanches.
Consigne : Calcule la fréquence de chaque allèle au sein de cette population.
Synthèse partielle : Calcul des fréquences
Fréquence de l’allèle « R » : L’allèle est présent à la fois chez les fleurs rouges (RR) et roses (RB)
165∗2+190
FR = ∗100 = 65%
400∗2
Fréquence de l’allèle « B » : L’allèle est présent à la fois chez les fleurs rouges (BB) et roses (RB)
45∗2+190
FB = ∗100 = 35%
400∗2

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Vérification : FR + FB = 65% + 35% = 100%

SYNTHESE GENERALE

Présentation :
La génétique des populations est l'étude de la distribution et des changements de la
fréquence des versions d'un gène (allèles) dans les populations d'êtres vivants. Ces
changements sont sous l'influence des « pressions évolutives » (sélection naturelle, dérive
génétique, recombinaison, mutations, et migration). Les changements de fréquence des
allèles sont un aspect majeur de l'évolution, la fixation de certains allèles conduit à une
modification génétique de la population, et l'accumulation de tels
changements dans différentes populations peut conduire au processus
de spéciation.
Antirrhinummajus)
I. Diversité génétique au sein d’une population :
Dans une espèce, les mutations sont des évènements statistiquement rares : un nucléotide
donné a peu de risque d’être remplacé ou supprimé. Mais les nucléotides sont très
nombreux et un évènement rare est finalement courant si on considère l’ensemble des
gènes caractérisant une espèce. Dans une population, la plupart des gènes ayant subi des
mutations à un moment ou un autre de l’histoire de l’espèce, on peut trouver pour chaque
gène, de nombreuses versions ou allèles. Ce polymorphisme des gènes est à l’origine de
l’extrême diversité génétique au sein d’une population.
II. Variation des fréquences alléliques au sein d’une population :
1. Influence de la sélection naturelle sur la variation des fréquences alléliques :
L’idée, toujours d’actualité, est que dans un environnement donné, seulsles plus aptes
survivront. Par conséquent, comme les individus d’une population sont sur un plangénétique
qualitativement différents les uns des autres, seuls les plus adaptés transmettront
leursgènes, ce qui contribuera à déplacer les fréquences alléliques et génotypiques au cours
de l’évolutionsi les conditions du milieu viennent à changer. Ceci explique notamment que
certains gènes quisemblent délétères ont été conservés dans des régions où ils permettent
de résister à des conditionsdéfavorables. L’un des exemples les plus connu est celui de la
drépanocytose, une anomaliegénétique affectant l’hémoglobine des globules rouges et
provoquant chez les sujets homozygotesune anémie grave qui peut être mortelle. Or il se
trouve que les hétérozygotes, qui ne développentpas la maladie, présentent une résistance
au paludisme en empêchant la prolifération du parasite quien est responsable 8.
Conséquence, dans les régions où sévit le paludisme, la présence du gènedélétère s’est
révélée être un facteur de survie et ses porteurs ont été sélectionnés par l’évolution.
Pourque la sélection naturelle entraîne un changement dans la fréquence des allèles d’un
gène dans une population, trois conditions sont à remplir :
 une variation phénotypique doit exister au sein de cette population ;
 cette variation phénotypique doit être d’origine génétique ;
 une relation doit exister entre la variation phénotypique et la survie et/ou
l’aptitudeà la reproduction des divers phénotypes.

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2. Influence des migrations sur la variation des fréquences alléliques :
La constitution génétique des populations s’explique par l’effet fondateur. Soit une
population initialeprésentant un certain nombre d’allèles dans des proportions définies. Au
hasard de ses déplacementssuccessifs, certains allèles auront tendance à être conservés et
d’autres à disparaître. De sorte qu’une fois chaque colonie sédentarisée, sa combinaison
allélique différera de celle de la populationd’origine.
Les migrations favorisent les échanges entre les différentes populations, créant ainsi des
transferts de gènes et modifiant les fréquences alléliques. Ces modifications vont vers une
uniformisation de la population.

NB : La dérive génique est l’ensemble des changements dans la composition d’une population,
explicables exclusivement par les effets du hasard.
Processus particulièrement important dans les populations à faible effectif et qui à long terme
conduit à la fixation d’un allèle dans une population.

Evaluation
1. Définis: la génétique des populations, la dérive génétique
2. Montre comment la sélection naturelle peut entraîner un changement dans la fréquence
des allèles d’un gène au sein d’une population ?
3. Explique comment la sélection naturelle peut-elle maintenir le polymorphisme au sein
d’une population.
Exercice :
La fréquence de l’allèle HLA BW 53 dans les populations Africaines où le paludisme (maladie
parasitaire due un protozoaire, le Plasmodium faclciparum) sévit de façon permanente, est la
suivante : Nigéria 40% ; Gambie 25% ; Zambie 21% ; Zimbabwe 16%.
En Gambie, 1% des enfants âgés de moins de 5 ans meurent chaque année du paludisme. Dans ce
même pays, les chercheurs ont comparé les fréquences des allèles des gènes HLA A, HLA B et HLA C,
dan plusieurs groupes (voir tableau ci-dessous).
Ils n’ont trouvé de différence significative que pour l’allèle HLA BW 53. Le tableau ci-dessous fournit
la fréquence des individus hétérozygotes (HbA / HbS) porteurs de l’allèle « S » du gène qui code pour
la chaîne β de l’hémoglobine (Hb). Par ailleurs, on sait que la présence d’hémoglobine HbS confère
une certaine protection contre le paludisme.

Fréquence de l’allèle Fréquence des individus


HLA BW 53 hétérozygotes HbA/HbS
Enfants souffrants d’un paludisme sévère 15,7% 1,2%
Enfants souffrants d’un paludisme modéré 22,6% 2,8%
Enfants souffrants d’autres infections que le 24,3% 10,9%
paludisme
Adultes en bonne santé 25% 16,8%
Consignes :
1. Dans quelle mesure les données du tableau confirment le rôle protecteur vis-à-vis du
paludisme de l’allèle HbS ?
2. Dans quelle mesure les données du tableau laissent à penser que l’allèle HLA BW 53
permet une réaction immunitaire efficace contre le Plasmodium ?

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3. Comment la sélection naturelle pourrait expliquer l’originalité de la fréquence de
l’allèle HLA BW 53 dans ces populations Africaines ?
Corrigé :
1. L’allèle HLA BW 53 à une fréquence beaucoup plus élevée dans les pays d’Afrique où sévit le paludisme.
2. On observe, comme pour la présence HbS, une diminution du nombre d’enfants atteint d’un paludisme sévère.
On peut alors penser que l’allèle HLA BW 53 joue un rôle dans la protection contre le paludisme.
3. On peut évoquer le fait que cet allèle était dans l’environnement du moment sélectivement positif, il y a donc eu
une plus grande survie des individus porteurs de l’allèle ; ce qui explique la forte proportion de cet allèle HLA BW
53.

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