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Thème 1 : La Terre, la vie et l’organisation du vivant.

Partie 2 : Biodiversité, résultat et étape de l’évolution

Chapitre 4 : Les forces évolutives s’exerçant sur les


populations.

La biodiversité d’aujourd’hui est le résultat et une étape de l’évolution. Plusieurs


mécanismes existent et font évoluer la diversité génétique* des populations* au
cours du temps.

- Quels sont les mécanismes à l’origine des modifications de la


biodiversité ?
- Comment apparaissent de nouvelles espèces ?

Diversité génétique : Diversité des caractères héréditaires au sein d’une même


espèce, donc diversité des allèles.
Population : Groupe d’individus de la même espèce qui, vivant dans une même zone
géographique, se reproduisent majoritairement entre eux.

I- Les mécanismes à l’origine de l’évolution

Activité 10 : Des forces évolutives qui conduisent à la modification de la


biodiversité

a. La sélection naturelle

Dans une population, la diversité génétique est présente. Ainsi les caractères
héréditaires de certains individus peuvent leur procurer des avantages
sélectifs : leurs chances de survie et donc de reproduction sont supérieures.

Génération après génération, les allèles qui permettent la présence de ces


caractères avantageux sont sélectionnés, et leur fréquence augmente dans la
population.

Au contraire, les individus possédant des caractères désavantageux laissent


moins de descendants, la fréquence des allèles correspondant diminue voire
disparaissent de la population.
Les différences de succès reproducteur au sein d’une population sont provoquées
par l’environnement dans lequel évoluent les individus.

=> L’environnement exerce une pression de sélection.

Cette pression peut être physique (certains individus vont mieux supporter les
modifications climatique) ou biologique (certains individus vont échapper plus
facilement aux prédateurs).

L’intensité ou le sens de la pression de sélection peuvent changer. Ainsi un allèle


produisant un caractère défavorable dans un contexte peut être ou devenir
favorable si l’environnement change.

La sélection naturelle est l’augmentation de la fréquence d’un caractère qui


confère un avantage pour la survie et donc la reproduction, sous l’effet de
facteur de l’environnement.

b. La dérive génétique

Le mécanisme évolutif qu’est la dérive génétique est uniquement dû au hasard et


s’exerce à l’échelle de la population.

En effet, dans une population de taille plus ou moins importante, tous les
individus ne laissent pas le même nombre de descendants. La fréquence des
allèles (= fréquence allélique*) change donc de façon aléatoire.

Ce phénomène est d’autant plus grand (variation importante de la fréquence des


allèles d’une génération à la suivante) si la population est petite.

La dérive génétique est importante :


- Lorsqu’une population voit ses effectifs diminuer
- Ou si une partie de la population s’isole du reste de la population.

Dans une population, la dérive génétique peut provoquer la disparition d’un allèle
(fréquence égale à 0) ou sa fixation (fréquence égale à 1).

La dérive génétique est une modification aléatoire de la fréquence des


allèles au sein d’une population. Elle est d’autant plus importante que la
population est faible.
Fréquence allélique : proportion d’un allèle donné dans une population (par
rapport aux autres allèles du même gène).

c. L’émergence de nouvelles espèces sous l’effet des


forces évolutives : la spéciation

Exercice à faire à la maison : La formation de nouvelles espèces

La spéciation est la formation d’une ou plusieurs nouvelles espèces à partir


d’une espèce préexistante.

Celle-ci peut intervenir lorsqu’une population est séparée géographiquement en


deux sous-populations. Celles-ci vont alors évoluer indépendamment sous l’effet
de la dérive génétique et de la sélection naturelle propres à chaque milieu.
Parfois les différences deviennent si importantes, que même de nouveau réunis,
les individus de deux sous-populations ne sont plus interféconds : Les deux
populations ainsi isolées sur le plan reproducteur n’échangent plus de gènes et
forment alors deux espèces distinctes.

Mais des phénomènes de spéciation peuvent se produire sans séparation


géographique des deux sous-populations. Par exemple, les deux sous-populations
acquièrent chacune une particularité écologique qui l’isole de l’autre d’un point de
vue de la reproduction.

Des perturbations de la communication entre individus d’une même population,


une modification du signal ou des difficultés dans sa réception, peuvent conduire
à l’isolement reproducteur d’une sous-population et donc être à l’origine d’un
événement de spéciation.

Il arrive qu’une population se fragmente en sous-populations isolées les unes


des autres sur le plan géographique ou écologique.

La dérive génétique et la sélection naturelle différentielles peuvent conduire


à l’isolement reproducteur de ces sous-populations et à la formation de
nouvelles espèces
II- Rôle de la communication intraspécifique et sélection
sexuelle dans l’évolution

Activité 11 : La communication intraspécifique et la sélection sexuelle dans


l'évolution

a. La communication entre individus de la même espèce


(appelée communication intraspécifique) dans l’évolution

La communication entre individus d’une même espèce consiste en la transmission


d’un message depuis un organisme émetteur* vers un organisme récepteur*.
Celui-ci peut alors modifier son comportement en fonction du message reçu.
Il existe une importante diversité de modalité de communication : les messages
transmis peuvent être :
- Chimiques (hormones, phéromones)
- Sonores (cris, chants, …)
- Visuels (couleurs, formes, mouvements)
La communication intraspécifique joue un rôle important dans les fonctions
essentielles comme la nutrition, la défense ou la reproduction. Elle intervient
dans un cas particulier de sélection naturelle : la sélection sexuelle.

Organisme émetteur : Etre vivant qui envoie dans le milieu un message qui peut
être capté par des individus de son espèce.

Organisme récepteur : Etre vivant qui reçoit le message et modifie son


comportement en conséquence.

b. L’action de la sélection sexuelle sur les caractère


favorisant la reproduction

La sélection sexuelle s’exerce sur les caractères qui conditionnent l’accès des
individus à des partenaires sexuels (formation de couples). Elle implique des
mécanismes de communication entre individus de même sexe (compétition entre
individus) ou entre individus de sexe opposé (caractères attractifs).

La sélection sexuelle permet d’expliquer les dimorphismes sexuels* et l’existence de


caractères extravagants (différences de taille et de masse entre les mâles et les
femelles, appendices fortement colorés ou développés…).

Ces caractères sont favorisés tant que l’avantage qu’ils procurent dans l’accès aux
partenaires sexuels est supérieurs aux inconvénients qu’ils entrainent pour la survie.

La sélection sexuelle est le processus par lequel certains caractères sont


sélectionnés en vertu de l’avantage qu’ils confèrent dans l’accès aux
partenaires sexuels et donc dans la reproduction. C’est un cas particulier de
sélection naturelle.

Dimorphisme sexuel : Différences des caractères sexuels, surtout secondaires


qui distinguent les mâles et les femelles d’une même espèce.

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