Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Le 03/10/2022
CHAPITRE 4 : INTRODUCTION A L’ÉVOLUTION MOLÉCULAIRE
INTRODUCTION
Arbre phylogénétique = diagramme représentant les relations de parenté entre les entités
biologiques.
L’ancêtre commun à ces entités est appelé racine.
Pour obtenir la racine, on doit utiliser un groupe externe => ajout d’un taxon extérieur, et là où
ce groupe se connecte au groupe interne d’intérêt est localisée la racine.
Clade : groupement de taxon incluant un nœud et tous ses descendants = groupe
monophylétique.
Groupe paraphylétique = groupe avec un nœud mais seulement une partie de ses descendants.
Groupe polyphylétique = groupe comprenant des membres sans ancêtre commun (cas des
algues).
La longueur d’une branche peut avoir différente signification :
- Elle ne représente rien
- Une quantité d’évolution (en % de divergence)
- Une durée (en Ma)
Pour faire une phylogénie, on utilise des caractères (= attribut observable d’un organisme,
comme des séquences d’ADN par exemple). On compare ces caractères et on compare des
caractères homologues (caractère hérité de l’ancêtre commun).
Catégories de ressemblance :
- Homologie : caractère hérité de l’ancêtre commun
- Convergence : évolution indépendante de l’état d’un caractère
- Réversion : changement puis réversion au cours de l’évolution
Des ressemblances entre des états de caractères non obtenus par l’ancêtre commun =
homoplasie
1
BASES GÉNÉTIQUES DE L’ÉVOLUTION – HAV504B
Cas du morphotype Taupe : on trouve des Taupes marsupiales ainsi que des Taupes non
marsupiales => convergence évolutive de ce morphotype.
2
BASES GÉNÉTIQUES DE L’ÉVOLUTION – HAV504B
Cas du morphotype Taupe : on trouve des Taupes marsupiales ainsi que des Taupes non
marsupiales => convergence évolutive de ce morphotype.
Le 10/10/2022
Evolution moléculaire : étude de l’évolution au niveau de l’ADN, ARN et protéines. Elle
débute sur les fondations néo-darwiniennes dans les années 30. Elle avance au rythme des
avancées technologiques et informatiques.
2
BASES GÉNÉTIQUES DE L’ÉVOLUTION – HAV504B
La sélection naturelle va avoir des effets variables selon l’effet de la mutation sur la valeur
sélective :
- Pas d’effet = mutation neutre (microsatellites, zones non codantes, mutations
silencieuses/synonymes) => pas de sélection.
- Effet négatif = mutation délétère (mutations non-synonymes) => sélection négative =>
diminue la probabilité de fixation de la mutation. Représentent la majorité des mutations.
- Effet positif = mutation bénéfique => sélection positive => augmente la probabilité de
fixation de la mutation.
3
BASES GÉNÉTIQUES DE L’ÉVOLUTION – HAV504B
Pour certains gènes, le taux de divergence entre espèces est bien moindre qu’avec d’autres gènes
(gène NLK pour le Chimpanzé, Homme et Opossum). Il y a deux hypothèses :
- La sélection naturelle sur ces gènes est forte (action de la sélection purificatrice),
- Le taux de mutation µ peut être différent entre les gènes => gènes avec un taux de
mutation plus fort montrent plus de divergence.
Ainsi, la divergence génétique est fonction du taux de substitution par génération et du nombre
de génération qui sépare les deux espèces : D = αt
Avec α qui est influencé à la fois par le taux de mutation et par la sélection qui agissent sur la
probabilité de fixation. Pour des mutations neutres, α = µ.
Comment différencier l’effet du taux de mutation de l’effet de la sélection ? => on utilise les sites
synonymes et non-synonymes.
Les Drosophiles présentent beaucoup de variation = espèce très polymorphe. L’Homme est plutôt
une espèce peu polymorphe (en moyenne 1 différence pour 1000 pb = diversité génétique de
0,1%).
4
BASES GÉNÉTIQUES DE L’ÉVOLUTION – HAV504B
Le maintien des allèles neutres dans les populations (pour les sites synonymes) se fait par la
dérive génétique = processus aléatoire qui permet de prédire la quantité de variation dans les
fréquences alléliques entre génération en fonctions de la taille de la population.
Plus la population est petite, plus les variations de fréquence allélique entre générations sont
grandes (car variance ~ 1/2N).
Variance de la fréquence allélique due à la dérive génétique = 1/2N
Si les reproductions se font en panmixie (au hasard), la probabilité de transmission d’un allèle est
égale à sa fréquence.
La probabilité de passer d’une fréquence allélique d’une génération t à la fréquence
allélique d’une génération t+1 se calcule à l’aide de la loi binomiale :
Exemple :
5
BASES GÉNÉTIQUES DE L’ÉVOLUTION – HAV504B
Il peut y avoir un décalage entre les tailles des populations actuelles et la diversité génétique en
fonction des variations démographiques récentes.