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THÈME 3 - CHAPITRE 1

LA BIODIVERSITÉ ET SON
ÉVOLUTION
Rappel :
Les trois niveaux de la biodiversité sont la biodiversité des écosystèmes, des
espèces et la biodiversité génétiques (diversité des allèles). Ainsi la biodiversité
désigne la diversité du vivant à différentes échelles.

Rappel :
Ernest Mayr a dit "une espèce est une population ou un ensemble de population
dont les individus peuvent potentiellement se reproduire entre eux et engendrer
une descendance viable et féconde dans des conditions naturelles".

Note :
La quantification de tout la biodiversité est impossible, car le nombre d'espèces
différentes est très important : on estime au moins 9 millions d'espèces encore
non répertoriées sur Terre. Ainsi les scientifiques limitent leur étude à une fraction
de la populations appelée échantillon.

Définition :
Un échantillon d'effectif n est une sélection de n individus extraits de sa
populations à laquelle on s'intéresse : ils sont représentatifs de l'ensemble de leur
population.
Note :
Les individus échantillonnés peuvent être identifiés directement ou via des
séquences ADN qui leurs sont spécifiques. Cette approche permet d'estimer :
la richesse spécifique de l'écosystème qui correspond au nombre d’espèces
dans un milieu ;
l'abondance (ou effectif) d'une population ;
la fréquence d'un caractère au sein d'une population.
Il existe diverse techniques d'échantillonnages :
Le quadrat : une surface carrée ou rectangulaire au sol, dans laquelle un relevé́
exhaustif des espèces présentes est réalisé́ ;
Le transect : un trajet suivi dans un écosystème ;
La méthode capture-marquage-recapture (CMR)

Définition :
La méthode de capture-marquage-recapture se réalise en 3 étape et à pour
objectif d'estimer l’effectif N d’une population animale supposée constante.
1. « Capture » : Capture n individus dans cet échantillon.
2. « Marquage » : Marquer ces n individus puis les relâcher dans la population.
3. « Recapture » : Recapturer ultérieurement m0 individus dans la population et
compter le nombre m d’individus marqués
m0
N=m*
m

Définition :
Cependant les résultats obtenus ne seront jamais assortis d'un niveau de
confiance de 100%. On appelle intervalle de confiance l'intervalle de valeurs
contenant cette estimation pour un niveau de confiance donnée, généralement de
95%.
IC(95%) = [f− 𝟏 / √𝒏 ; f + 𝟏 / √𝒏 ]
De plus, pour estimer l'encadrement du nombre d'individus on a :
l'estimation inférieure : N = N - IC * N
l'estimation supérieure : N = N + IC * N
Définition :
L'échantillonnage va donc permettre d'étudier la diversité d'espèces au sein d'un
écosystème : c'est ce qu'on appelle la richesse spécifique. Dans certains
environnements, la richesse est telle qu'il est préférable d'étudier la richesse par
taxon.
Un taxon correspond à un groupe d'être vivants partageant des caractères en
communs du fait de leur parenté (espèce, genre, famille, ordre, etc.).
L'organisation en taxons permet ainsi de classifier ces êtres vivants.

Rappel :
Gène : fragment d’ADN caractérisé par une séquence particulière et qui contient
une information génétique permettant généralement la production d’une protéine.
Allèle : Les allèles sont les différentes « versions » d’un même gène. Les allèles
sont des séquences d'ADN présentes sur un chromosome qui vont coder des
informations qui seront à l'origine des caractéristiques (ex : couleur de peau)

Un chromatide

Un centromère

Un chromosome

Note :
Pour ne pas confondre gène et allèle, il faut savoir que le "gène" désigne un
élément du chromosome porteur d'un caractère héréditaire précis (gène
responsable de la couleur des yeux) tandis que le terme "allèle" désigne plus
particulièrement une version d'un même gène (allèles des yeux verts).
Ainsi chez les Hommes, les allèles sont présents sous la forme de deux copies :
l'une maternelle l'autre paternelle. Ces copies définissent un génotype.
Définition :
Un génotype représente les gènes contenus dans l'ADN d'une cellule et les allèles
présents pour chacun de ces gènes.

Note :
Afin de suivre l'évolution des populations, les scientifiques ont recours à une
situation de référence. Le modèle de Hardy-Weinberg prédit que dans une
population fermée, d'effectif infini, ne subissant ni mutation ni sélection et dans
laquelle les individus se reproduisent au hasard, la structure génétique (fréquence
des allèles et les génotypes au sein d'une population) est stable d'une génération à
l'autre : c'est l'équilibre de Hardy-Weinberg.

A retenir :
Dans une population, on se limite au cas de deux types d’allèles, notés A et a, d’un
même gène. Un organisme reçoit deux allèles. Ces deux allèles constituent son
génotype qui peut alors être AA, Aa ou aa.
la somme des allèles A dans la population
f(A) =
la somme de tous les allèles de la pop°
Ainsi :
p + q = 1 ET p² + 2pq + q² = 1

Note :
Les forces évolutives telles que mutations, sélection naturelle, et dérive génétique
font varier les fréquences des allèles et entrainer les écarts au modèle de
HardyWeinberg.
La sélection naturelle a également un impact dans ce déséquilibre. Il s'agit du
mécanisme évolutif par lequel les individus présentant des caractères avantageux
se reproduisent plus que les autre. En effet si un caractère héréditaire confère un
avantage reproductif, la fréquence de l'allèle qui le détermine augmente avec le
temps dans la population.
Note :
Les conditions requises pour qu'une population soit à l'équilibre de
HardyWeinberg sont donc les suivantes :
➢ la population est de grande taille, ce qui permet d’assimiler les fréquences
observées à des probabilités, en vertu de la loi des grands nombres ;
➢ au sein de la population, le choix du partenaire sexuel se fait au hasard. C’est
l’hypothèse de « panmixie » ;
➢ il n’y a pas de migration : aucune copie allélique n’est apportée de l’extérieur ; ➢
il n’y a pas de mutation ;
➢ il n’y a pas de sélection naturelle;
➢ les générations sont séparées (pas d’union possible entre des individus de
générations différentes).

Note :
Certaines activités humaines ont des conséquences néfastes sur la biodiversité
(pollution, changement climatique, surexploitation, etc.) et peuvent ainsi conduire
à l’extinction d’espèces. La déforestation implique également une forte production
de CO2 entrainant ainsi le réchauffement climatique.

Définition :
Les actions humaines peuvent fragmenter un écosystème : la séparation d'un
territoire et de ses populations en plusieurs unités de plus petite taille. Ce
phénomène peut provoquer une dérive génétique, qui à son tour diminue la
diversité génétique des populations et les rend plus vulnérables.
Les données recueillies par les scientifiques sur les écosystèmes permettent de
mieux les gérer et donc d’y préserver la biodiversité.

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