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TH.

3 : UNE HISTOIRE DU VIVANT


Ch.1 : La biodiversité et son évolution
La biodiversité, c’est l’étude de la diversité des espèces vivantes dans un milieu : nombre d’espèces, nombres d’individus dans chaque
espèce, etc.
Évaluer la biodiversité à différentes échelles spatiales et temporelles représente un enjeu majeur pour comprendre sa dynamique et les
conséquences des actions humaines. Les populations évoluent au cours du temps. Des modèles mathématiques probabilistes et des
outils statistiques permettent d’étudier les mécanismes évolutifs impliqués.

 Pb : Quelles méthodes permettent de décrire la biodiversité, son évolution dans le temps et sa vulnérabilité face
aux activités humaines ?

I/ Des outils pour mesurer la biodiversité


1) Biodiversité spécifique et abondance
Il existe sur Terre un grand nombre d’espèces dont seule une faible proportion est effectivement connue. La biodiversité se mesure par
des techniques d’échantillonnage (spécimens observés sur le terrain ou prélèvement d’ ADN) qui permettent d’estimer le nombre
d’espèces (richesse spécifique) dans différents milieux. Les composantes de la biodiversité peuvent aussi être décrites par l’abondance
(nombre d’individus) d’une population, d’une espèce ou d’un plus grand taxon.
Pour estimer le nombre d’individus d’une même espèce, on a différentes techniques comme la « capture-marquage-recapture » qui
permet à partir d’un échantillon de déterminer le nombre total d’individus dans le milieu grâce à la proportionnalité.
La méthode de capture-marquage-recapture (CMR) repose sur des calculs effectués sur un échantillon d’une population. Si on fait
l’hypothèse que la proportion d’individus marqués est identique dans l’échantillon de recapture et dans la population totale, l’effectif de
la population totale s’obtient par le calcul d’une quatrième proportionnelle.
La méthode de CMR permet d’estimer le nombre d’individus dans une
population. Pour cela, on procède en deux temps.
Premier temps : capture et marquage
On capture M individus dans une population de taille N inconnue et qu’on
souhaite déterminer. On marque (bagues…) ces individus et on les relâche au
sein de la population. On note p = M/ N la proportion d’individus marqués
dans la population ; M étant connu, l’estimation de N revient à celle de p.
Deuxième temps : recapture
On capture un nouvel échantillon de n individus dans la population. On
compte le nombre, noté m, d’individus marqués dans cet échantillon. On note
f = m/n la proportion (ou fréquence) d’individus marqués dans l’échantillon
de recapture.
Si on admet que p et f sont égaux, alors un calcul de quatrième
proportionnelle donne :

N = M × n/ m

Cependant, la proportion d’individus marqués calculée sur un échantillon (f = m/ n) dépend de cet échantillon. C’est la
fluctuation d’échantillonnage. Pour en tenir compte, on assortit la proportion calculée sur un seul échantillon d’un niveau
de confiance, toujours strictement inférieur à 100%. On prend en compte en effet ce qu’on appelle un intervalle de
confiance (𝐼𝑐) car les estimations que l’on fait ne seront jamais parfaitement conformes à la réalité.

2) Proportion d’un caractère


A partir d’un échantillon, on peut estimer la proportion d’individus au sein d’une population portant un caractère
phénotypique donné, avec une certaine incertitude. Cette dernière est précisée par un intervalle de confiance (𝐼𝑐).
Si on prélève un échantillon dans une population, la proportion p d’un caractère dans cette population a ainsi 95% de
chances d’appartenir à l’intervalle :

avec f la fréquence observée du caractère et n la taille de l’échantillon.

On parle d’intervalle de confiance (𝐼𝑐) à 95%. Plus n est grand, plus l’intervalle de confiance est resserré autour
de la proportion p à estimer.
Donc, Pour un niveau de confiance donné, l’estimation est d’autant plus précise que la taille de l’échantillon
est grande.
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II/ La composition génétique des populations au cours du temps


La diversité génétique des individus s’explique par la présence de différentes versions d’un même gène : les allèles.
Si on prend une population, c’est à dire un groupe d’individus de la même espèce dans un milieu précis, on sait que sa
composition génétique évolue au cours du temps. En effet, d’une génération à une autre, les individus vont se transmettre
des allèles qui peuvent varier. On décrit une population par la fréquence des allèles et des génotypes présents.
Le modèle mathématique de Hardy-Weinberg permet d’étudier l’évolution de ces allèles en utilisant les probabilités. Ce
modèle prédit que la structure génétique (la fréquence des allèles et des génotypes) d’une population de grande taille est
stable au cours du temps. Cet équilibre théorique repose sur certaines conditions : reproduction aléatoire, absence de
migration, de mutation et de sélection naturelle.
Contrairement à ce que prédit le modèle de Hardy-Weinberg, la composition génétique des populations d’une espèce
change de génération en génération. Cela s’explique par le fait que les conditions du modèle sont rarement respectées. Les
populations subissent le plus souvent les effets de forces évolutives (sélection naturelle dérive génétique, mutation,
migration, appariements non aléatoires).

L’évolution génétique des populations

III/ L’impact des humains sur la biodiversité


Par la pollution atmosphérique, l’urbanisation, le réchauffement climatique ou la surexploitation, les activités
humaines entraînent la destruction des écosystèmes, jusqu’à causer l’extinction de certaines espèces animales
et végétales. Elles causent aussi la fragmentation de populations en plusieurs échantillons de plus faibles
effectifs : les individus d’une espèce se retrouvent séparés à cause de l’homme, ce qui provoque un
appauvrissement de la diversité génétique par la perte de certains allèles par dérive génétique.
La connaissance des écosystèmes et de leur fonctionnement permet de mettre en évidence des mesures de
protection des espèces pour ralentir ce phénomène néfaste et préserver la biodiversité, sans remettre en cause
son évolution. Des aires protégées comme les réserves ou les parcs naturels préservant les écosystèmes et leurs
espèces.
La connaissance de l’abondance des espèces permet de les placer sur la liste des espèces en danger et de les
protéger au niveau international.

L’impact des humains sur la biodiversité


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BILAN
TH. 3 : UNE HISTOIRE DU VIVANT

Liste des compétences majeures à maîtriser dans ce chapitre :


 Estimer une abondance par la méthode de capture, marquage, recapture, fondée sur le calcul d’une
quatrième proportionnelle.

 Estimer une abondance par la méthode de capture, marquage, recapture, fondée sur le calcul d’une
quatrième proportionnelle (avec Geogebra).

 À l’aide d’un tableur, simuler des échantillons de même effectif pour visualiser la fluctuation
d’échantillonnage. En utilisant une formule donnée pour un intervalle de confiance au niveau de
confiance de 95 %, estimer un paramètre inconnu dans une population de grande taille à partir des
résultats observés sur un échantillon.

 Pour la transmission de deux allèles dans le cadre du modèle de Hardy-Weinberg, établir les relations
entre les probabilités des génotypes d’une génération et celles de la génération précédente. Produire une
démonstration mathématique ou un calcul sur tableur pour prouver ou constater que les probabilités des
génotypes sont constantes à partir de la seconde génération (modèle de Hardy-Weinberg). Utiliser des
logiciels de simulation basés sur ce modèle mathématique. Analyser une situation d’évolution biologique
expliquant un écart par rapport au modèle de Hardy-Weinberg.

 Utiliser un modèle géométrique simple (quadrillage) pour calculer l’impact d’une fragmentation sur la
surface disponible pour une espèce. À partir d’un logiciel de simulation, montrer l’impact d’un faible
effectif de population sur la dérive génétique et l’évolution rapide des fréquences alléliques. Analyser des
documents pour comprendre les mesures de protection de populations à faibles effectifs. Identifier des
critères de gestion durable d’un écosystème. Envisager des solutions pour un environnement proche.

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