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La science

Introduction

Délimitation de la notion
Le terme de science peut s'entendre en plusieurs sens. En premier lieu, Il renvoie à
l'idée de discipline. Il est possible ainsi de distinguer les sciences dures ou physiques,
des sciences humaines. Aujourd'hui ces sciences forment des facultés au sein des
universités et préparent à des métiers. La science c'est aussi l'épistème en grec qui
signifie le savoir. Le parler populaire français a repris une partie de cette
signification. On dit d'une personne qu'elle a « de la science » ou « qu'elle n'a pas la
science infuse » pour dire : soit qu'elle est savante, soit qu'elle est ne sait pas
naturellement ce qui est .
On oppose souvent la science a la religion. La science reposerait sur le savoir et la
religion sur le croire. Mais ces distinctions sont discutées et discutables.
La science est souvent associée à une démarche rigoureuse et a une méthodologique
précise, faite de preuves et de dosages. Pour certaines personnes tout ce qui ne
présente pas l'allure d'une forme scientifique est à rejeter. Pour d'autres au contraire,
c'cst l'approche scientifique qui pose un problème.

Cette démarche a été notamment théorisée par G Bachelard dans La formation de


!'esprit scientifique. Celui-ci sc caractériserait d'une part par le rejet des préjugés et
d'autre part par un lien étroit entre l'hypothèse et l'expérience. Adopter la démarche
scientifique pour Bachelard c'est faire une hypothèse que l'on confirme par des
expériences. L'expérience au sens scientifique du terme c'est l'expérimentation.
Expérimenter c'est tester.
Cependant on associe aussi souvent la démarche scientifique a la démonstration.
Démontrer c'est argumenter et prouver par des raisonnements une vérité qui n'est
pas apparente. Démontrer c'est donc montrer le non apparent par des logiques
précises. Démontrer c'est un peu plus que montrer. Démontrer c'est peut-être faire
surgir, par un certain travail une vérité, par nature, voilée. Cependant démontrer
est proche de démonter. Une démonstration peut "démonter" ou remettre en cause
des préjugés.
Cette présence forte de la démonstration dans le sein de la science moderne,
explique pourquoi les mathématiques sont si importants aujourd'hui tant en
physique, qu'en biologie ou en économie. Il existe des mathématiques adaptés à
chacune de ces sciences.

Distinctions à établir
La science doit peut-être être distinguée de la connaissance et du savoir. Avoir un
esprit scientifique c'est disposer de certaines connaissances dans le domaine
scientifique mais ce n'est pas toujours posséder un savoir conséquent sur
l'homme en général. Le développement sépare des sciences. aujourd'hui et la
difficulté à mettre en œuvre une approche pluridisciplinaire fait que l'on reproche
souvent aujourd'hui aux scientifiques d'avoir une approche trop restreinte à leur
discipline du monde. Savoir ce n'est pas toujours posséder la science.
La science doit aussi être distinguée de l'art et de la technique. Cependant, cette
distinction n'est pas aisée à établir. Ainsi la médecine est-elle une technique, une
science ou un art ? De même le métier d'avocat ou d'enseignants, relèvent-ils l'un et
l'autre de la technique, de la science ou de l'art ? Aujourd'hui il existe des
personnes qui soutiennent qu'il existe une science de l'avocat. Les sciences de
l'éducation sont quant à elles une réalité dans la formation des enseignants en
France.
Les problématiques envisageables
Au XIXème siècle, en Europe, on considérait que la science allait apporter le
progrès et le bonheur. Aujourd'hui, la science est associée aux catastrophes
nucléaires et aux abus de tous ordres. La fiabilité de la science est en question.
Faut-il abandonner cette primauté pour la science et opter pour ce que certains
appellent une décroissance et un monde vide de tout savoir scientifique ? Ces
souhaits existent mais ils sont encore minoritaires. En effet, la démarche
scientifique, le savoir spécialisé dominent largement encore les institutions en
Occident.

La science conduit-elle à la vérité ou bien doit-on considérer que trop de science tue
la science et le savoir en interdisant d'être à l'écoute de son corps, de ses intuitions,
de ses sensations premiers qui nous rapprocheraient beaucoup plus de la vérité?
En abandonnant le savoir scientifique ne risque-t on pas de réintroduire le savoir
superstitieux contre lequel la science voulait lutter ? Le pouvoir scientifique s'est affermi
en Occident à partir de l'affaire Galilée et du fait de l'obscurantisme religieux
qui s'était développé.
Le risque n'est-il pas aujourd'hui de revenir vers cette obscurité et ce recul du
savoir? Certains évoquent un déclin du savoir scientifique. Pourtant dans le même
temps, jamais le pouvoir des universités, la nécessité de faire des études
universitaires et scientifiques a été ressenti comme essentiel pour les parents et les
enfants de nos générations.

Illustrations artistiques du thème


Arthur Conan Doyle, Les aventures de Sherlock Holmes. Le célèbre détective parvient
toujours à démasquer les coupables à force d'analyses et de démonstrations. Il est le
précurseur de la police scientifique contre une police répressive construite à partir de
préjugés. Cette approche scientifique du crime est également très présente dans les
romans d'Agatha Christie.

Le nom de la Rose d'U. Ecco. Ce roman montre le Moyen-âge occidental qui refuse
le savoir. Un moine intelligent et savant va tenter de découvrir la vérité en utilisant
les déductions et les analyses.
Les romans de Jules Verne sont à l'origine de ce que l'on appellera la science-
fiction. La science fiction du XIXème siècle est une glorification de l'approche
scientifique. Cette science-fiction du XIXème siècle est à mettre en parallèle avec
celle du XXème siècle et notamment le film Soleil vert qui montre une société
devenue invivable du fait de la folie des hommes et de leur désir de consommation
et de connaissance a outrance ainsi que du développement de techniques qui ont
détruit l'humanité.

Le film Docteur Folamour de Stanley Kubrick raconte l'histoire d'une catastrophe


nucléaire menée par un savant fou.

Les enjeux contemporains de la notion


Comment faire face à la critique de plus en plus forte qui s'exerce sur la méthode
scientifique pour former des jeunes et découvrir la vérité ? Devons-nous former les
jeunes et Les moins jeunes a d'autres approches de la connaissance du vivant, de la
société et du monde ?
Est-ce que nous pouvons dire que la puissance de la science a conduit à la société
bureaucratique et froide que nous connaissons et qui fait qu'aujourd'hui nous avons le
sentiment d'être gouvernés par des machines et que les humains ont disparu de la
surface de la planète ?

La science mène-t-elle vraiment à la vérité '?


La science repose sur la démonstration et son usage. Or plusieurs problèmes
existent autour de la démonstration.
La démonstration est un type de raisonnement qui est utilisé dans toute démarche
scientifique afin de se dégager de la seule expérience ou de partir d'une expérience
afin d'en tirer des leçons. En mathématiques, elle part d'Axiomes.

Ce sont des propositions non démontrables et qu'il convient d'accepter. Ces axiomes
vont servir de bases aux analyses. On dit d'ailleurs des Mathématiques qu'elles
constituent un savoir axiomatique. Mais toutes les démonstrations mènent-elles a
la vérité? Aristote s'était déjà penché sur la question. Pour lui. le syllogisme est un
discours dans lequel, certaines propositions étant posées, une autre distincte des
premières s'ensuit nécessairement, en vertu même des propositions qui sont posées.
C'est une démonstration quand le syllogisme a pour point de départ des propositions
vraies et premières...C'est un syllogisme dialectique lorsqu'il conclut à partir de
propositions admises...C'est un syllogisme éristique quand il part de propositions qui,
tout en paraissant admises, en réalité ne le sont pas. Aristote, 'topiques. 100 à 25.

On ne peut donc démontrer que si les propositions premières (ou prémisses) sont
vraies et premières pour Aristote. On ne démontre rien en effet si l'on part de
propositions qui ne sont pas principales, qui ne reposent pas sur des principes
essentiels pour Aristote. Le principe ou l'Arche est pour le penseur grec ce qui doit
étayer tout bon raisonnement. Raisonner ne suffit donc pas, pour être clans le vrai, ii
faut également partir de bases véridiques.

La démonstration exclut-elle l'explication et l'approche démonstrative est-elle la


meilleure ?

Certains considèrent souvent qu'il suffit d'utiliser Les normes de la démonstration pour
bien démontrer. Mais une bonne démonstration ne doit pas exclure les explications
et Les pauses. Leibniz. Nouveaux essais sur l'entendement humain. Pour cet
auteur, expliquer c'est donc utiliser l'analyse (ou séparation des éléments pour saisir
l'essentiel) et la synthèse (qui est au contraire, un résumé de nos raisonnements, un
récapitulatif). Expliquer c'est aussi donner des exemples, illustrer notre propos dans
certaines situations afin de mieux aider celui qui cherche à comprendre ce que nous
voulons Lui dire. Nous cherchons donc à démontrer pour nous justifier, pour
légitimer un point de vue, pour faire comprendre et ainsi pour échanger avec l'autre.
Mais pouvons-nous tout démontrer? Faut-il toujours passer par la démonstration ?

Peut-on et doit-on tout démontrer? Les vérités Les plus profondes ne se saisissent-elles
pas, par le truchement, de I ‘intuition ?Mais qu'est-ce que l'intuition? Pour Descartes,
l'intuition n'est pas : La foi flottante clans le témoignage instable des sens ni le jugement
fallacieux de )'imagination qui compose mal mais la conception d'une intelligence pure
et attentive... Chacun peut voir par intuition qu'il existe, qu'il pense, que le triangle est
limité par trois lignes seulement... (Cependant) les premiers principes eux-mêmes ne
sont connus que par intuition et a l'inverse, les conclusions éloignées ne peuvent être
connues que par déduction. Descartes, Règles pour la direction de l'esprit. Ill. Descartes
nous montre ici qu'il faut bien à un moment arrêter la démonstration. Celle-ci est utile
pour ce qui n'est pas proche. Cependant, pour fixer les premiers principes, il est
nécessaire selon lui, de faire appel a l'intuition qu'il convient de distinguer du préjugé.
L'intuition, a la différence du premier cite, est en effet une saisine directe de la vérité qui
permet de saisir la vérité. Le préjugé en revanche nous masque la vérité. En
mathématique, le premier des théorèmes d'incomplétude de Gödel soutient qu'une
théorie est nécessairement incomplète au sens ou ii existe dans cette théorie des
énoncés que l'on ne pourra jamais démontrer en restant dans le cadre de cette théorie.
On appelle ces énoncés les indécidables de la théorie.

Dans son Traité de la Réforme de l'entendement, Spinoza distingue quatre types


de saisine de la vérité §19):
1. la perception acquise par oui dire "ou par quelque signe choisi
arbitrairement". lei c'est la connaissance qui nous est délivrée par autrui.
2. La perception acquise "par expérience vague". Celle-ci doit être distinguée de
l'expérimentation. Elle est moins précise. Spinoza écrit ainsi « elle n 'est pas
déterminée par l'entendement ... Elle arrive au hasard ...
3. La troisième forme est celle "ou l'on conclut l'essence de la chose d'une
autre chose". C'est la démonstration
4. Enfin la quatrième forme est la " perception de la chose par son essence ou la
connaissance de sa cause prochaine". Cette intuition intellectuelle nous
permet, selon lui, de saisir la chose en sa totalité.

En conséquence, Il y a des démonstrations qui ne démontrent rien si ce n'est nos erreurs et


notre méconnaissance du monde. Il aurait plus à faire avec la sympathie ou la vision
immédiate de l'être, une première perception du vrai. Mais pourquoi certains ont-ils plus
de perceptions du vrai que d'autres ? La perception du vrai sc cultiverait-elle comme la
science de la démonstration ou serait elle innée?
Peut-on saisir la réalité à partir de l'expérience ? La question de l'exception.
Longtemps, comme l'a rappelé le philosophe Ecossais Hume, Les hommes ont cru que
tous les cygnes étaient blancs. Cependant un jour, ils ont découvert des cygnes noirs.
Nous formons souvent des lois à partir de nos expériences. Le savoir scientifique
fonctionne sur cette logique. Mais quel statut accorder à l'exception, a celle qui viendra
démentir la Loi qui a été posée ?

Extrait : L'expérience nous a montrée jusqu'ici que la répétition fréquente d'une succession
uniforme ou d'une coexistence a été une cause de notre attente de la même succession la
fois suivante. L'habitude associe pour nous la vue de certains objets à l'attente de
sensations tactiles si nous les touchons. Ce genre d'associations n'est pas réservée
à l'homme. L'objet de la discussion est de savoir s'il y a des raisons de croire en ce
qu'on appelle l'uniformité de la nature. Croire en l'uniformité de la nature c’est croire
que tout évènement passe ou futur, est une instance d'une loi générale qui n'admet pas
d'exceptions. La science postule au moins à titre d'hypothèse de travail que Les lois
générales qui rencontrent des exceptions peuvent être remplacées par des lois plus
générales qui n'admettent pas d'exception. Bertrand Russell, Problèmes de
philosophie. Russell nous montre ici que la science fonctionne sur le paradigme ( c'est à
dire le principe) suivant : Il faut construire une autre loi lorsqu'une nouvelle
expérience vient la remettre en cause. II ne faut, en revanche, pas admettre
d'exceptions à cette loi au risque de remettre en cause la démarche scientifique.
Cette démarche de remise en cause et d'acceptation de toute idée de remise en cause
de soi et des lois que l'on a fixées sera, selon son disciple Popper, le fondement de la
science. Adopter un comportement scientifique c'est accepter la remise en cause de soi
et des lois que nous fixons. Pourtant, tous les savoirs peuvent-ils se mettre sous forme
de loi ? N'y a-t-il pas au contraire une spécificité de chaque évènement que nous vivons
et qui doit permettre de ne tenir la loi que pour un simple indicateur non comme un
décideur ? Penser par le truchement de la loi n'est-ce pas ne pas penser justement ?
De plus, pouvons-nous aisément théoriser nos expériences ?

L'expérience est un vécu et le vécu est de l'ordre de !'existence et du singulier.


Théoriser une expérience consiste notamment dans le fait de la transmettre à autrui. Cela
est-il possible ? Pouvons nous réellement transmettre a autrui ce que nous avons vécu
et donc pouvons-nous totalement le théoriser ? Henri Bergson. Essai sur les données
immédiates de la conscience.
Bergson se méfiait de tout ce qui était normatif. Il pensait que la loi et la théorie qui
utilisent l'un et l'autre des codes et des mots ne peuvent donc que
réduire !'expérience. Nous pouvons aller plus loin que lui sur le sujet et nous demander
si réellement celui qui fait des lois sur tout n'agit pas de la sorte pour se couper
du réel'?

Les psychologues nous montrent en effet que certaines personnes se construisent


parfois un idéal pour ne pas voir la réalité, pour ne pas vivre des expériences. D'autres
s'enferment dans la théorie et un monde de chimères pour fuir le réel, pour ne pas
l'accepter.
La science nous a-t-elle conduit à la catastrophe ?

Dans son texte intitulé, Le Principe responsabilité, Hans Jonas propose la mise en place
d'un nouvel impératif catégorique. Désormais, l'homme doit agir de manière que les effets
de son action soient compatibles avec la permanence d'une vie authentiquement humaine
sur terre. Dans ce texte, Jonas rappelle cette phrase de Rabelais « science sans
conscience n'est que ruine de l'âme ». La science possède aujourd'hui les moyens
de détruire notre planète, voire de fabriquer une nouvelle humanité. Elle semble hors
de tout contrôle. Le pouvoir des laboratoires pharmaceutiques est dénoncé. De même
sont dénoncées toutes les manipulations génétiques. Jonas met aussi en évidence le
fait que la science a permis une prolifération de l'humanité et avec elle une limite
des ressources accessibles à l'homme. Avons-nous trop abuse du pouvoir que la
science nous a accordé?
Cette pensée est plus que discutable. Elle ressemble par certains points à une thèse
développée autrefois par un savant appelé Malthus qui pensait que la planète ne
pourrait pas contenir autant d'humains. Ces pensées sont négatives. Elles sont
contredites par de nombreux savants. Aujourd'hui, cette haine de la science et du
pouvoir humain conduisent à de nouveaux excès. Toutefois derrière elle se dissimule une
autre crainte sans doute d'autres peurs. Ces peurs sont celles d'une société devenue de
plus en plus froide, de plus en plus tournée vers la performance et qui oublie l'humain, qui
oublie la discussion et l'échange '? C'cst pour cette raison que le philosophe allemand
Habermas a prône l'éthique de la discussion et de l'échange. C'est par l'échange et
l'écoute de l'autre, c'est par le sentiment d'être pris en considération que nous nous
sentons vivre et heureux. La perte d'estime de soi est une des souffrances premières
dans nos sociétés.
Derrière cette haine de la science se dissimule une peur de l'humain contemporain et
de nouvelles solitudes engendrées par la montée du savoir, des techniques et les
nouvelles exigences des employeurs. Cependant, la science est-elle pour quelque
chose dans ces évolutions ? Ne sont-ce pas plut6t l'oubli de l'autre et l'envie de profit
démesuré de certains qui est à l'origine de ces troubles?

Certes, il existe d'autres manières d'appréhender le savoir que la seule méthode


scientifique ; certes l'approche scientifique a développé trop de pouvoir. Toutefois nous
ne devons pas revenir à l'époque préhistorique pour autant. Il faut développer le savoir
scientifique mais celui-ci ne doit pas faire disparaitre l'humain. Au contraire, nous
devons utiliser le temps laisse libre par la science pour pouvoir développer toutes les
formes de l'humanité. C'était la thèse qu'Hannah Arendt avait développé dans son
livre La condition de !'homme moderne. Elle semble cependant avoir été peu entendue.
Le savoir scientifique a permis le développement de techniques et d'informatiques de
plus en plus conséquentes.

L'intelligence artificielle est en passe de remplacer l'homme dans de nombreux


domaines et ii semble qu'au lieu d'utiliser ce temps pour favoriser le bonheur, les
écartes à la fois économiques, culturels, psychologiques et sociaux entre les
hommes ne cessent de s'accroitre. Les laissés pour compte du progrès scientifique
et technique ont de plus en plus honte. Ils se replient sur eux-mêmes ou alors
développent des logiques de honte qui ne cessent d'accroitre leur isolement. Ces
isolements ne font qu'augmenter les écarts qui ne cessent de se creuser e ntre les élites
et le peuple. Tout ceci risque à terme de provoquer des mondes ou les frontières
entre guerre civiles et guerres internationales seront de plus en plus floues.

C'est la thèse de Derrida dans son livre Spectres de Marx. De ce fait, pour contrer
ces explosions sociales, les pouvoirs étatiques vont inventer des techniques qui
risquent peut-être à terme de limiter de plus en plus les libertés individuelles.

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