Vous êtes sur la page 1sur 4

De l’efficience des marchés financiers à la finance comportementale

techniques et recherche 59
auteur Christophe barraud

Christophe Barraud,

De l’efficience des marchés titulaire d’un


master Recherche en
Finance et membre

financiers à la finance
du laboratoire SDFI-
LEDA. Il prépare actuellement
une thèse en économie financière

comportementale
au sein de l’école doctorale
EDOCIF à l’université Paris-
Dauphine. Agé de 23 ans, il est
également assistant stratégiste
La théorie de l’efficience informationnelle des marchés suppose que les investisseurs connaissent à mi-temps au sein de Dexia
Securities France.
et ont la capacité cognitive de traiter toute l’information disponible pour étudier l’ensemble des
possibilités qui s’offrent à eux et ainsi prendre les décisions les plus appropriées. Une théorie
rejetée par la finance comportementale, dont les études montrent que les investisseurs sont
sujets à des biais cognitifs qui influencent leurs croyances et leurs préférences.

l es années 60 ont été le


témoin de l’avènement
du concept d’efficience
des marchés financiers
développé à la suite des travaux de
Fama et de Markovitz. Ce concept
l’hypothèse de rationalité des inves-
tisseurs et, par la même occasion,
le corollaire de l’efficience informa-
tionnelle des marchés financiers.

le concept
le futur. En d’autres termes, le
prix pratiqué est, à tout moment,
une bonne estimation de la valeur
intrinsèque du titre. »
La valeur intrinsèque d’un titre peut
se définir comme le flux de reve-
utilité ».
Mais la rationalité des agents n’est
pas la seule hypothèse nécessaire,
on peut également citer :
• absence de coûts de transaction ;
• information commune et gratuite ;
constitue le noyau dur de la finance d’efficience des nus qu’il va générer. Dans le cas • atomicité des investisseurs ;
moderne, mais il fait l’objet de marchés financiers des actions, ces revenus prendront • liquidité parfaite.
nombreuses critiques émanant des Fama (1) (1965) fut le premier à la forme de dividendes versés par En résumé, on suppose que les
défenseurs de la finance compor- donner une définition précise d’un l’entreprise. La valeur fondamen- investisseurs sont censés connaî-
tementale, qui ont relevé un certain marché financier efficient : « Sur tale d’une action est donc égale tre et avoir la capacité cognitive de
nombre d’anomalies, notamment un marché efficient, la concur- à la valeur actualisée des flux des traiter toute l’information disponi-
pendant la crise des années 2000 rence que se livre un grand nombre dividendes distribués par l’entre- ble, de manière à étudier toutes les
et plus récemment celle des sub- d’opérateurs avisés crée une situa- prise. Par ailleurs, il faut souligner possibilités qui s’offrent à eux et à
primes. Les récentes études de la tion dans laquelle, à chaque ins- que l’efficience informationnelle prendre des décisions optimales
finance comportementale montrent tant, les prix des différentes valeurs implique des hypothèses fortes. On leur permettant de maximiser leur
que les investisseurs sont sujets à reflètent les effets de l’information suppose que les individus sont en utilité. Mais, bien que la théorie
des biais cognitifs susceptibles de fondée, d’une part, sur des événe- mesure d’utiliser l’information de de l’efficience informationnelle ait
modifier à la fois leurs croyances ments qui se sont déjà produits et, manière optimale en formulant ce acquis un large crédit dans le milieu
mais aussi leurs préférences. Ces d’autre part, sur des événements que l’on appelle des anticipations tant académique que professionnel
travaux ont donc remis en cause que le marché s’attend à voir dans rationnelles (Muth, 1961). et malgré sa vérification, l’émer-
En effet, on constate qu’« un mar- gence des diverses crises ravive de
ché ne peut être considéré comme façon continue le débat autour de
L’émergence des diverses crises efficient que si les opérateurs sur ce l’hypothèse selon laquelle les cours
ravive de façon continue marché ont des anticipations et un
comportement rationnels. Remettre
reflètent à tout moment la valeur
fondamentale des titres.
le débat autour de l’hypothèse en question la notion d’efficience
selon laquelle les cours informationnelle revient donc à jeter psychologie
et finance
reflètent à tout moment la un doute sur l’hypothèse d’agents
rationnels capables de prendre des Depuis les années 2000, un nou-
valeur fondamentale des titres. décisions qui maximiseront leur veau corpus théorique découlant de E

avril mai juin 2010 analyse financière n° 35


De l’efficience des marchés financiers à la finance comportementale
60 techniques et recherche
auteur Christophe barraud

Le biais de
représenta­tivité
E travaux menés à l’origine par des dividus optera toujours pour le pari tefeuille des investisseurs sur le titre rend compte
psychologues a été repris par des
chercheurs en finance, à l’instar
le plus familier. Pour comprendre les
implications de ce biais sur l’alloca-
de la société qui les emploie. Meul-
broek (2002) a estimé que le man-
du fait que
des travaux de Tversky et Kahne- tion d’actifs, nous pouvons évoquer que de diversification causée par la les individus
man (1979). Le point de départ de la
finance comportementale a été de
l’étude de Frieder et Subrahmanyam
(2005). Selon ces deux auteurs, les
surpondération dans le titre de l’em-
ployeur engendre l’équivalent d’une
ont l’habitude
tester la rationalité des agents et les sociétés disposant des marques les perte de rendement de 42  % des por- de percevoir
axiomes associés. Les conclusions plus connues du grand public sont tefeuilles de l’épargne-retraite ! des tendances
des psychologues et autres mem-
bres de cette discipline ont été les
également celles qui ont l’actionna-
riat non institutionnel le plus impor-
En résumé, le principal problème des
biais de familiarité est qu’il débouche
là où il n’y
suivantes : tant. De ce fait, on peut d’ores et déjà sur une sous-diversification des por- en a pas. Les
• les axiomes d’indépendance et de
transitivité sont souvent dépassés
en tirer une conclusion importante :
les investisseurs seraient donc plus
tefeuilles. investisseurs
par des décisions individuelles ; aptes à investir dans des sociétés Biais de représentativité peuvent être
• les investisseurs ont un compor- proposant des produits reconnaissa- et effet momentum amenés à
tement moutonnier ;
• les investisseurs ne suivent pas la
bles du grand public plutôt que dans
des sociétés moins familières.
Le biais de représentativité rend
compte du fait que les individus ont
surestimer
règle de Bayes ; À noter que trois cas particuliers l’habitude de percevoir des tendan- la probabilité
• les investisseurs sont sur-con-
fiants ;
du biais de familiarité ont suscité
l’attention des chercheurs : le biais
ces là où il n’y en a pas. Ainsi, les
investisseurs peuvent être amenés
qu’un
• les investisseurs simplifient les national, le biais local et le biais de à surestimer la probabilité qu’un événement
choix complexes à l’aide de règles et
de raccourcis nommés heuristiques.
l’employeur.
• Le biais national : il stipule que les
événement se reproduise dans le
futur, et cela d’autant plus qu’ils ont
se reproduise
L’ensemble de ces constatations investisseurs ont tendance à surpon- récemment observé l’événement. dans le futur,
a conduit les chercheurs à reje- dérer leurs actions domes­tiques au C’est ce que l’on décrit générale- et cela d’autant
ter l’hypothèse de rationalité des
agents et, par conséquent, le corol-
sein de leur portefeuille. Dans leur
article, Sercu et Vanpee (2007) font
ment comme l’« effet momentum ».
Dans leur étude menée sur le mar-
plus qu’ils
laire de l’efficience informationnelle une revue des principales études ché américain entre 1965 et 1989, ont récemment
des marchés financiers. menées sur le sujet et concluent que
l’ampleur de ce biais dépend de la
Jegadeesh et Titman (1993) ont
montré que les stratégies momen-
observé
Les principaux biais façon de le mesurer, mais aussi des tum, visant à mettre en portefeuille l’événement.
mis en évidence coûts de transaction, de l’asymétrie les titres dont les rendements per-
Biais de familiarité d’information ou bien encore des forment le mieux durant les trois à
Le biais de familiarité apparaît dès politiques de gouvernance d’entre- douze derniers mois et à vendre les
lors qu’un individu est amené à favo- prise. titres dont les rendements sont les
riser une option par rapport à une • Le biais local : il pousse les inves- plus faibles durant la même période,
autre, uniquement parce qu’elle lui tisseurs à opter pour les actions des permettent de dégager des rende-
est plus familière. À la suite de divers sociétés implantées dans leur région. ments positifs durant les trois à
questionnaires, Heath et Tversky Coval et Maskowitz (1999) ont mon- douze mois suivants. L’efficacité de
(1991) ont montré qu’entre deux tré que ce biais existe aussi chez les cette règle de gestion a également
paris offrant la même probabilité gérants de fonds. Les gestionnaires été testée et vérifiée sur d’autres
de succès, les individus vont choisir américains ont tendance à surpon- marchés internationaux. (Rouwen-
celui qu’il connaisse le mieux. Les dérer les titres dont le siège social est horst, 1998).
auteurs ont également démontré situé à proximité de leurs bureaux.
que, même si la probabilité de suc- • Le biais de l’employeur : il se carac- Biais de conservatisme
cès est plus faible, une minorité d’in- térise par une surpondération du por- Le biais de conservatisme rend

avril mai juin 2010 analyse financière n° 35


De l’efficience des marchés financiers à la finance comportementale
techniques et recherche 61
auteur Christophe barraud

Les modèles
consacrés
compte de la tendance des inves- titres gagnants. Grinblatt et Han à l’explication che les investisseurs pessi­mistes
tisseurs à surévaluer la valeur des
informations qui confirment leurs
(2001) ont montré que les cours
peuvent sous-réagir à l’information
des phénomènes d’œuvrer massivement sur les mar-
chés. Plus la différence d’opinion
opinions et à minimiser les infor- présente si une partie des investis- de bulle entre les investisseurs optimistes et
mations qui les infirment. Barberis,
Schleifer et Vishny (1998) ont mon-
seurs est victime de l’effet de dis-
position. Dans leur article, les titres
soulignent pessimistes est forte, plus les prix
seront élevés sur les marchés. Les
tré que le biais de conservatisme qui baissent ne baissent pas suffi- l’importance prix reflètent essentiellement l’opi-
est à l’origine d’une sous-réaction samment, et les titres qui progres- de l’optimisme nion des investisseurs optimistes et
aux informations publiques, par
exemple aux annonces de résultats
sent ne progressent pas assez en
raison de l’effet de disposition des
des investisseurs atteignent alors un niveau supérieur
aux fondamentaux. Ces études ont
des entreprises. En effet, le biais de autres investisseurs. Cette consta- durant la phase donc aisément été reprises pour
conservatisme a pour conséquence
de faire minorer l’importance de
tation n’est d’ailleurs pas incompa-
tible avec l’effet momentum, dans
de gonflement tenter d’expliquer la formulation de
la bulle internet, où il était impossi-
l’information présente par rapport la mesure où la correction progres- de ces bulles : ble de vendre à découvert la majo-
à l’information passée. En outre, le sive de cette sous- ou surréaction ils sont prêts rité des petites sociétés cotées.
biais de représentativité, dont nous
avons déjà parlé, explique que les
se produit parce que des informa-
tions publiques font comprendre
à acheter Excès de confiance
cours surréagissent aux informa- aux investisseurs leur tendance à un titre à un et autoattribution
tions passées en suggérant aux
investisseurs qu’ils se situent dans
vendre les titres performants et à
garder les moins performants, et
prix supérieur L’excès de confiance va plus loin
que le biais d’optimisme et renvoie
des tendances longues. permettent aux cours de converger à se valeur au fait de surestimer ses capaci-

Biais de confirmation
enfin vers leur valeur intrinsèque. fondamentale tés personnelles. De ce fait, si les
investisseurs sont surconfiants, ils
Ce biais va plus loin que le biais de Biais d’optimisme parce qu’ils ne peuvent être à l’écoute de l’opi-
conservatisme dans la mesure où Plusieurs modèles ont été consa- anticipent nion des autres. Dans leur modèle,
il stipule que les individus se foca-
lisent sur les informations qui sou-
crés à l’explication des phénomè-
nes de bulle, et tous ont souligné
la possibilité Daniel, Hirshleifer et Subrahma-
nyam (1998) développent une expli-
tiennent leurs opinions et évitent l’importance de l’optimisme des de le revendre cation basée sur les phénomènes
d’être confrontés à des informations
discordantes. Le biais de confirma-
investisseurs durant la phase de
gonflement de ces bulles. À ce pro-
à des de surconfiance et d’autoattribution
pour expliquer les mouvements de
tion relève d’une démarche géné- pos, Scheink­man et Xiong (2003) investisseurs prix anormaux. Ils montrent que la
rale bien connue de l’être humain : ont bâti un modèle dans lequel les encore surconfiance des investisseurs a
la réduction de la dissonance cogni-
tive mise en exergue par Festinger
investisseurs sont prêts à ache-
ter un titre à un prix supérieur à sa
plus optimistes pour conséquence une surréaction
à leurs signaux privés, qui débouche
(1957). Puis reprise par Goetzmann valeur fondamentale parce qu’ils qu’eux. sur une autocorrélation négative des
et Peles (1997), pour expliquer que anticipent la possibilité de le reven- rentabilités à long terme. La surcon-
l’argent rentre plus vite dans les dre à des investisseurs encore plus fiance résulte du fait que les inves-
fonds qui performent très bien qu’il optimistes qu’eux. À noter que ce tisseurs attachent trop d’impor-
ne sort des fonds affichant une modèle repose sur une hypothèse tance à leur information privée. En
mauvaise performance. forte : l’absence de ventes à décou- décidant de prendre des positions
vert, déjà présente dans un modèle acheteuses, ils vont provoquer une
Effet de disposition développé par Miller (1977), où ce hausse des prix qui n’aurait pas lieu
Très proche du biais de conser- dernier montre que seuls les inves- d’être. Cette situation durera tant
vatisme, l’effet de disposition fait tisseurs optimistes prennent des que l’information publique n’aura
détenir en portefeuille les titres positions longues, puisque l’interdic- pas rétabli la situation. Le biais
perdants plus longtemps que les tion des ventes à découvert empê- d’autoattribution est ensuite inséré E

avril mai juin 2010 analyse financière n° 35


De l’efficience des marchés financiers à la finance comportementale
62 techniques et recherche
auteur Christophe barraud

Biais de cadrage ou framing effect est présenté en des termes positifs, volatilité exagérée.
valeur il sera « risquophobe ». En d’autres La finance comportementale appa-
termes, la fonction d’utilité d’un raît donc comme une discipline
investisseur sera convexe en zone passionnante permettant de mieux
de pertes (l’opérateur valorise le appréhender le fonctionnement réel
pertes gains risque), alors qu’elle sera concave des marchés ; une discipline qui a
en zone de gains (l’opérateur est encore de beaux jours devant elle. M
averse au risque).
(1) L’article de Fama et French "The cross-
Il est à noter que la présentation section of expected stock returns" renvoie
d’un problème, c’est-à-dire le posi- à la littérature sur les modèles multifac-
Comportement de l’opérateur toriels, qui tentent d’expliquer les mouve-
tionnement de l’origine sur cette ments des portefeuilles en fonction d’un
courbe d’utilité, est arbitraire. En certain nombre de facteurs (taille des so-
ciétés, P/E ratio, book to market, momen-
E dans ce modèle, afin d’expliquer qui effectuent des prévisions de prix d’autres termes, une modification tum, sentiment et bien d’autres). L’article de
l’autocorrélation positive qui peut sur la base de signaux privés rela- de la présentation d’une décision va Fama et French est le premier d’une série.
Il ressort de cette littérature que plusieurs
exister à court terme. Même si l’in- tifs aux données fondamentales des affecter la valeur perçue des résul- facteurs peuvent expliquer l’évolution des
formation publique est contraire à titres ; tats possibles d’un choix. La com- rendements des portefeuilles mais il a été
démontré que les risques encourus par les
l’information privée dont bénéficient • un second groupe, les investis- préhension de ce comportement investisseurs sont proportionnels aux ren-
les investisseurs, elle est négligée ; seurs momentum, qui basent naïve- est centrale en finance, car il peut dements qu’ils attendent.
à l’inverse, l’information publique va ment leurs prévisions sur l’évolution expliquer en partie pourquoi la vola-
renforcer leur propre information et récente des prix. tilité augmente lorsque les marchés
Un grand nombre de
intensifier le phénomène de surcon- Il en ressort que le momentum à baissent fortement. Les opérateurs
références bibliographiques
fiance. court terme est induit par les délais qui sont en zone de pertes augmen- peuvent être consultées
d’incorporation de l’information pri- tent leur exposition au risque. On ne sur site de Dexia Securities :
Comportements suiveurs : une vée dans le prix des titres, alors que retrouve pas ce comportement en https://www.dexia-
explication de l’effet momentum le comportement moutonnier du période de hausse des marchés (les securities.fr/point104
et de la surréaction des titres deuxième type d’agents entraîne opérateurs redeviennent averses au
Sur les marchés financiers, l’imi- une surréaction à long terme. risque).
tation semble être à l’origine de
comportements moutonniers qui Biais de cadrage Pour conclure
font diverger les cours des valeurs ou « framing effect » Cette présentation permet de
fondamentales. La finance compor- À partir de travaux d’économie expé- montrer que les investisseurs ne
tementale tend à justifier ce phé- rimentale, Kahneman et Tversky font pas tout le temps des choix
nomène par l’existence d’investis- (1986) ont mis en évidence l’exis- rationnels et que ces choix peuvent
seurs ayant une rationalité limitée tence d’un biais qu’ils ont dénommé directement impacter la structure
et n’étant pas en mesure de traiter framing effect ou effet de présenta- des cours boursiers et créer des
l’ensemble de l’information dispo- tion. Ce biais peut s’exprimer en ces anomalies de marché. Les inves-
nible. Ces investisseurs se conten- termes : les opérateurs n’ont pas le tisseurs présentent de nombreu-
teront alors de suivre les autres. même comportement de décision ses faiblesses et sont souvent vic-
Un modèle développé par Hong et face à un même problème pré- times de biais cognitifs individuels
Stein (1999) se rapproche de cette senté en des termes différents (voir ou collectifs liés aussi bien à leur
idée : selon eux, c’est l’existence de schéma). Au travers de plusieurs mémoire, leur compréhension, ou
deux types d’investisseurs qui est expériences, Kahneman et Tversky encore leurs habitudes mentales,
la cause des phénomènes de réac- ont démontré que, si un problème dites heuristiques, qui se traduisent
tions excessives : est présenté en des termes néga- dans la plupart des cas par des
• un premier groupe d’investis- tifs, le comportement d’un agent phénomènes de sur ou sous-réac-
seurs, qualifiés de newswatchers, sera « risquophile » ; à l’inverse, s’il tion, de suractivité ou encore de

avril mai juin 2010 analyse financière n° 35

Vous aimerez peut-être aussi