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CHAPITRE 1 :

LES AMORTISSEMENTS DES


1. PRINCIPES GENERAUX
L’amortissement est la constatation comptable d’une dépréciation irréversible (perte de valeur
définitive) d’un élément de l’actif immobilisé.
 L’amortissement consiste pour l’entité à répartir le montant amortissable du bien sur
sa durée d’utilité selon un plan prédéfini.
 Le montant amortissable du bien (base amortissable) est donné par la différence
entre la valeur d’origine du bien (VO) et sa valeur résiduelle.
Base amortissable (BA) = Valeur d’origine (VO) – Valeur résiduelle
 La Valeur d’origine (VO) du bien est son cout d’acquisition.
Valeur d’origine (VO) = Net Financier + Frais accessoires + TVA ND
 On appelle Annuité d’amortissement, le montant de l’amortissement constaté pour un
bien au cours d’un exercice.
 On appelle Cumul ou Somme des amortissements, le total des annuités constatées
depuis le premier jour d’utilisation du bien jusqu’à une date X.
 On appelle Valeur comptable nette (VCN), la valeur du bien restant à amortir à une
date donnée : VCN = VO – Cumul des amortissements.
 L’amortissement du bien se calcule à partir de la date de mise en service et avec la
durée d’utilité.
 Si le bien est mis en service en cours d’année, la première annuité d’amortissement se
calcule au prorata temporis :
 Si le bien est mis en service entre le 1ier et le 15 du mois, le calcul de l’annuité prend en
compte le mois de mise en service.
 Si le bien est mis en service après le 15 du mois, le calcul de l’annuité ne prend pas en
compte le mois de mise en service (mais le mois suivant).
 Le SYSCOHADA retient plusieurs modes d’amortissements :
 Les amortissements économiques
 Le mode linéaire
 Le mode dégressif à taux décroissant
 Le mode des unités de production ou unités d’œuvre
 Les amortissements fiscaux
 Le mode dégressif fiscal
 Le mode accéléré

2. AMORTISSEMENTS ECONOMIQUES

2.1. LE MODE LINEAIRE

2.1.1. PRINCIPE
Le mode linéaire conduit à une charge constante sur la durée d’utilité du bien. Il consiste à
pratiquer des annuités équivalentes sur la durée d’utilité du bien.
Soit BA : la base amortissable ; TL : le taux linéaire ; n : les mois à amortir
 Annuité = (BA) x (Tl) x (n/12) = ∑ Annuités
 Annuité = (BA/durée d’utilité) x (n/12)
 Taux Linéaire = 1/durée d’utilité → Durée d’utilité = 1/taux Linéaire

1
2.1.2 LE PLAN D’AMORTISSEMENT

NOM DE L’IMMOBILISATION : SYSTEME D’AMORTISSEMENT :

DATE D’ACQUISITION : DUREE D’AMORTISSEMENT :

VALEUR D’ORIGINE: TAUX D’AMORTISSEMENT :

ANNEE PERIOD BASE ANNUITES CUMUL DES VALEUR NETTE


E AMORTISSABLE ANNUITES COMPTABLE

TOTAUX

2.1.3 APPLICATION 1
Le 01 avril N, une société achète un matériel et outillage d’une valeur de 20 000 000 HT
amortissable selon le mode linéaire sur 5 ans.
Travail à faire : présentez le plan d’amortissement

2.1.4. APPLICATION 2
Dans l’extrait de la balance avant inventaire au 31/12/N de la société AMOMAR, on
lit les informations suivantes :
N° Soldes
Comptes
Nom des Comptes Débiteurs Créditeurs

213 Logiciels 20 000 000

23 Bâtiments 130 000 000

2411 Matériels industriels 90 000 000

2442 Matériels informatiques 27 000 000

245 Matériels de transport 99 400 000

2813 Amortissements des logiciels 8 000 000

283 Amortissements des bâtiments 13 550 000

2841 Amortissements matériels industriels 27 750 000

2844 Amortissements des matériels 7 062 500


informatiques

2
2845 Amortissements des matériels de transport 38 400 000

 Les logiciels sont acquis le 01/01/N-2.


 Le poste bâtiments est constitué des bâtiments industriels acquis à la création de
la société le 01/01/N-3 à 45 000 000 F HT et des bâtiments commerciaux acquis
le 01/01/N-2, amortis sur 25 ans.
 Le poste matériels industriels est constitué de la machine M1 acquise à la création
de la société à 54 000 000 F HT et de la machine M2 acquise le 01/05/N-2. Ces
deux machines ont la même durée de vie.
 Le poste matériels informatiques comporte deux micro-ordinateurs : le MO1 de
12 000 000 F acquis le 01/08/N-2 et le MO2 acquis le 01/04/N-1. Les 2 micro-
ordinateurs sont amortis au même taux.
 Le poste matériels de transport comporte deux matériels : le véhicule utilitaire
MT1 acquis à la création de la société à 64 000 000 FHT et le véhicule de
tourisme MT2 acquis le 01/01/N pour le Directeur Général dont la puissance
fiscale est de 15 CV. Ces deux véhicules sont amortis au même taux.
NB : Toutes les immobilisations sont amorties en linéaire
Travail à faire :
1. Calculer le taux d’amortissement de chaque immobilisation.
2. Présenter le tableau d’amortissement de la machine M2.

2.2. LE MODE DEGRESSIF A TAUX DECROISSANT

2.2.1. PRINCIPE
Le mode d’amortissement dégressif à taux décroissant ou méthode SOFTY consiste à
amortir l’immobilisation selon une suite arithmétique décroissante par l’application d’un
taux décroissant à la base amortissable. L’amortissement dégressif à taux décroissant est
utilisé lorsqu’il permet au mieux de traduire le rythme de consommation des avantages
économiques attendus.

2.2.2. TAUX DECROISSANT


Le taux décroissant (TD) est obtenu en faisant le rapport entre le nombre
d’années restant à courir jusqu’à la fin de la durée d’utilité du bien et la somme des
numéros d’ordre de l’ensemble des années :

Nombre d' années restant à courir jusqu' à la fin de la durée d' utilitédu bien
푇 =
Somme desnuméros d' ordre de l' ensemble des années

NB : Pour une durée d’utilité de 5 ans par exemple :


Somme des numéros d’ordre de l’ensemble des années = 1 + 2 + 3 + 4 + 5 = 15

TD Année 1 = 5/15 ; TD Année 2 = 4/15 ; TD Année 3 = 3/15


TD Année 4 = 2/15 ; TD Année 5 = 1/15

Annuité d’amortissement = Base amortissable x TD x (n/12)


Base amortissable (BA) = Valeur d’origine (VO) – Valeur résiduelle (VR)
La base amortissable reste constante d’un exercice à l’autre

3
2.2.3 PRESENTATION DU PLAN D’AMORTISSEMENT

NOM DE L’IMMOBILISATION : SYSTEME D’AMORTISSEMENT :

DATE D’ACQUISITION : DUREE D’AMORTISSEMENT :

VALEUR D’ORIGINE: TAUX D’AMORTISSEMENT :

ANNE TAUX PERIOD BASE ANNUITE PERIOD CUMUL VALEUR


E E S E DES NETTE
DECROISSA AMORTISSABL ANNUITE COMPTABL
NT E S E

TOTAU
X

2.2.4. APPLICATION 1
L’entité COSA a acquis le 05/01/N, une machine industrielle amortissable selon le mode
dégressif à taux décroissant. La facture d’achat N° 009 est :
 Prix d’achat HT ?
 Remises 4% et 5%, Escompte 2%, TVA 18%
 Port payé 200 000 F
 Avance 6 565 920 F
 Net à payer 20 000 000 F
 Durée d’utilité 5 ans
Travail à faire :
1. Présenter et comptabiliser la facture.
2. Dresser le plan d’amortissement de la machine.

APPLICATION 2 :
l’entité YOYO achète une machine le 12 Mars 2010 ; mise en service le 10 Avril 2010.
Amortissement dégressif à taux décroissant. La durée de vie de la machine est de 8 ans mais
la durée d’utilité est de 6 ans. La valeur d’origine de la machine est de 25 000 000 F avec
une valeur résiduelle de 5 000 000 F.
TAF : Présenter le tableau d’amortissement.

2.3. LE MODE DES UNITES D’OEUVRE

2.3.1. PRINCIPE

4
Ce mode d’amortissement consiste à repartir le montant amortissable en fonction
d’unités d’œuvre qui peuvent être le nombre de produits fabriqués, le nombre de
kilomètres parcourus, le nombre d’heures de fonctionnement d’une machine, le nombre
d’heures de travail, etc..
L’annuité d’amortissement est obtenue en multipliant la base amortissable par le rapport
entre le nombre d’unités d’œuvre consommées pendant l’exercice et le nombre total
d’unités d’œuvre prévues.
Annuité = Base amortissable x Taux

Avec
푛표푚 푒 �' 푛 é �' 표푒 푒 푐표푛�표푚푚é푒
푇푎 �' 푛 é�'표푒 푒 (푇 � �) =
표 푎 �푒� 푛 é� 표푒 푒�

2.3.2 PRESENTATION DU PLAN D’AMORTISSEMENT


ANNEE TUO BASE ANNUITES CUMUL VALEUR
AMORTISSABLE DES NETTE
ANNUITES COMPTABLE

TOTAUX

NB : Les taux restent sous forme de fraction

2.3.3. APPLICATION
Le 10/03/2015, l’entité YAO achète une machine-outil à 57 000 000 FHT.
Mise en service le 25/03/2015 ; Durée de vie 6 ans ; Durée d’utilité 5 ans ; Valeur
résiduelle 7 000 000 F ; Amortissement par unités d’œuvre.
Ci joint les avantages économiques attendus sur la durée d’utilité, mesurés en fonction
des unités fabriqués

Années 2015 2016 2017 2018 2019

Unités fabriqués 200 000 300 000 250 000 150 000 100 000

Travail à faire : Présenter le plan d’amortissement de la machine.

2.4 COMPTABILISATION DES AMORTISSEMENTS ECONOMIQUES

Tous les amortissements économiques (Linéaire, dégressif à taux décroissant, par unité
d’œuvre) ont le même principe de comptabilisation.
La valeur perdue par l’immobilisation chaque année est une charge d’exploitation normale
pour l’entreprise. Cette charge est comptabilisée à la fin de l’année c'est-à-dire chaque 31
décembre à l’inventaire (la constatation comptable) au débit du compte 68 avec pour
contrepartie au crédit le compte 28 (pour montrer la perte de valeur d’une immobilisation).

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681 Dotation aux amortissements des immobilisations corporelles A

28… Amortissement du… A

(Selon le plan d’amortissement)

A : L’annuité économique de l’année concernée

Remarque 1

 Pour obtenir le compte d’amortissement du bien, on intercale le chiffre 8 entre le 1er


chiffre et le 2ème chiffre du numéro de compte de l’immobilisation
Exemple : 245 : matériel de transport 2845
241 : matériel et outillage 2841
 A la fin de l’amortissement, le compte de l’immobilisation est toujours débiteur de la
valeur d’origine parce qu’il n’est pas crédité durant l’amortissement
 Le compte 28… a un solde créditeur de montant égal à la valeur d’origine parce qu’il
enregistre progressivement le cumul des amortissements
Remarque 2 : La notion d’inventaire

L’inventaire est la mise à jour des informations et des données comptables. Il peut concerner
les stocks, les amortissements, les provisions, les états financiers…
En ce qui concerne les amortissements, l’inventaire permet la comptabilisation de l’annuité de
l’année concernée donc sa prise en compte dans les calculs et décomptes. Ainsi on distingue :

 Avant inventaire : Signifie que les travaux de fin d’année, de mise à jour de
l’année concernée ne sont pas faits donc l’amortissement de l’année n’a pas encore
été comptabilisé. Cette annuité ne doit pas être prise en compte dans les décomptes.
Les décomptes s’arrêtent à l’année précédente.

Exemple : Avant inventaire N


Signifie que les annuités de l’année N n’ont pas encore été comptabilisées donc pas prises en
compte dans les décomptes. Les décomptes doivent s’arrêter à l’année N-1

 Après inventaire : Signifie que les travaux de fin d’année, de mise à jour de
l’année concernée sont faits donc l’amortissement de l’année a été comptabilisé.
Cette annuité doit être prise en compte dans les décomptes. Les décomptes
s’arrêtent à l’année concernée.
Exemple : Après inventaire N
Signifie que les annuités de l’année N ont été comptabilisées donc prises en compte dans les
décomptes. Les décomptes doivent s’arrêter à l’année N.

3. AMORTISSEMENTS FISCAUX

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L’utilisation de ces modes d’amortissements est subordonnée à une dérogation de
l’administration fiscale.

3.1. LE MODE DEGRESSIF


Ce mode d’amortissement ne s’applique qu’au matériel informatique et au matériel outillage
industriel ou commercial, acquis neufs avec une durée de vie supérieure ou égale à trois (3)
ans.
3.1.1. PRINCIPE
 La 1ière Annuité d’amortissement est calculée sur la base amortissable
1ière Annuité (A1) = (BA) x {(TL) x (Coef)} x (n/12)
1ière Annuité (A1) = (BA) x (TD) x (n/12), avec TD = (TL) x (Coef)
 Les autres annuités d’amortissement sont calculées sur la base amortissable diminuée du
cumul d’amortissement dégressif.
2ième Annuité (A2) = (BA – A1) x (TD) = = (BA – ∑amts 1) x TD
3ième Annuité (A3) = [BA – (A1+A2)] x (TD) = (BA – ∑amts 2) x TD
Valeur nette fiscale (VNF)= BA – ∑amts

Tableau des coefficients dégressifs


Durée d’utilité Coefficient

3 ou 4 ans 1,5

5 ou 6 ans 2

Plus de 6 ans 2,5

NB : Les deux (2) ou trois (3) ou quatre (4) dernières années du plan d’amortissement se
Présentent sous forme linéaire. Pour connaitre leur nombre, l’on pose : Durée d’utilité
/Coefficient, et l’on prend la partie entière du résultat. Ces années obtenues sont appelées
également années charnières.

1.1.2 PRESENTATION DU PLAN D’AMORTISSEMENT

Exo Période Base Annuité Cumul VC Annuité Dotation Reprise


Fiscale
Dégressif Amts Linéaire (851) (861)

NB : En cas d’existence d’une valeur résiduelle :


- Base 1 = VO-VR
- VNF= VO-∑AD;
- Pour le calcul des autres annuités dégressives, BA=VNF-VR

1.1.3 APPLICATION 1

L’entité LOLA a acquis le 10/10/N, une machine industrielle à 25 000 000 F amortissable
selon le mode dégressif, durée d’utilité 5 ans,

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TAF :
1- Dressez le plan d’amortissement
2- Dressez le plan d’amortissent en supposant que la valeur résiduelle est de 2 000 000 F

3.2. LE MODE ACCELERE


Ce mode d’amortissement ne s’applique qu’au matériel outillage industriel acheté neuf et qui
a une durée de vie supérieure ou égale à cinq (5) ans.

3.2.1. LE PRINCIPE
Le principe consiste à doubler le montant des douze (12) premiers mois d’amortissement.
 1ière Annuité = [(BA) x (TL) x (2n/12)], avec n ≤ 12
 2 ième
Annuité = (BA) x (TL) x [(24−n)/12], avec n ≤ 12
 Autres Annuités = (BA) x (TL)

1.2.2. PRESENTATION DU PLAN D’AMORTISSEMENT


Année Période BASE Annuité Cumul Valeur Amortissement Amortissement
AMORTISSABLE accél annuité nette linéaire dérogatoire
accélér fiscale
Période Annuité Dotation(+) Reprise
linéaire (-)

1.2.3 APPLICATION
L’entité OLOKO a acquis un matériel outillage, Montant HT 16 000 000 F,
Remise 3%, Installation HT 2 000 000 F, Transport 480 000 F, TVA 18%.
Le cumul des annuités accélérées au 31/12/N−4 est de 10 687 500 F.
La durée d’utilisation de la machine est de huit (8) ans.
Travail à faire
1. Déterminer la VO et la date d’acquisition de la machine
2. Présenter le tableau d’amortissement

3.3 LA COMPTABILISATION DES AMORTISSEMENTS FISCAUX


L’amortissement économique normal de l’exercice est comptabilisé chaque année
proportionnellement à la durée d’amortissement dans un compte de charge : 681 Dotation
aux amortissements d’exploitation, par le crédit d’un compte d’amortissement : 28…
Amortissement de …..
Dans le cas des modes dégressif et accéléré, l’excédent d’amortissement est comptabilisé dans
le compte 151 Amortissement dérogatoire.
Les amortissements dérogatoires sont assimilés aux provisions réglementées.
 Le cas où l’annuité accélérée > l’annuité linéaire : DOTATION
681 Dotation aux amortissements A

8
851 Dotation des amortissements dérogatoires B
28… Amortissement A
151 Amortissement dérogatoire B
(Selon le plan d’amortissement)

A : L’annuité linéaire de l’année concernée

B : La dotation de l’amortissement dérogatoire de l’année concernée

 Le cas où l’annuité accélérée = l’annuité linéaire


681 Dotation aux amortissements des immobilisations corporelles A

28… Amortissement A

(Selon le plan d’amortissement)

A : L’annuité linéaire de l’année concernée

 Le cas où l’annuité accélérée < l’annuité linéaire : REPRISE


681 Dotation aux amortissements A

151 Amortissement dérogatoire C

28… Amortissement A

861 Reprise d’amortissement dérogatoire C

(Selon le plan d’amortissement)

A : L’annuité linéaire de l’année concernée

C : La reprise de l’amortissement dérogatoire de l’année concernée

Remarque

 L’annuité fiscale (accélérée ou dégressive) ne se comptabilise pas


 Les comptes 681 et 28… comptabilisent toujours les annuités linéaires
 Les comptes 151, 851, et 861 comptabilisent toujours les annuités dérogatoires.

EXEMPLE : Un matériel industriel d’une valeur de 10 000 000 FHT, acquis. le 01/01/N,
amortissement dégressif sur 5 ans nous donne le plan suivant :
Exo Base Période Annuité Cumul VC Annuité Dotation Reprise
Fiscale
Dégres Amts Linéaire (851) (861)

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TAF : passez toutes les écritures d’inventaire
TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE N°1
Les extraits de balances de la société KOUMBA avant inventaire au 31/12/2015 et au
31/12/2016 :

N° Compte Libellés 31/12/2015 31/12/2016

151 Amortissements dérogatoires 3 515 625 9 622 070


241 Matériel industriel 90 000 000 90 000 000
2841 Amortissement du matériel industriel 2 343 750 8 718 750

Le poste matériel industriel était composé de la seule machine Alpha.


Le 01/10/2015, la société KOUMBA achète une nouvelle machine Béta, dont la facture
est la suivante :

IVOIRMACHINE 01/10/2015

F. 160 Doit : KOUMBA

Machine Béta ?

Installation 10 000 000

Total HT ?

Rabais 10% ?

Net Commercial ?

Escompte 4% ?

Net Financier ?

TVA 18% ?

Port Payé 4 520 000

10
Avance sur commande 5 000 000

Net à payer 70 886 400

NB1 : Le matériel industriel Alpha et Béta est amorti en dégressif fiscal.


NB2 : La durée de vie de la machine Béta est de 5 ans.
Travail à faire
1°) Déterminer la valeur d’origine et comptabiliser l’acquisition de Béta.
2°) Déterminer la durée d’utilisation et la date d’acquisition de Alpha.
3°) Comptabiliser les dotations aux amortissements de 2016 de Alpha.
EXERCICE N°2
Le matériel industriel de la société ANOYE a été acquis le 10/03/2013, et mis en service
le 05/04/2013, amortissement dégressif à taux décroissant sur 5 ans. Sa valeur
résiduelle à la fin des 5 ans sera de 2 400 000 F
La somme des amortissements au 31/12/2014 est de 5 120 000 F.
Travail a faire : Déterminer la valeur d’origine et dresser le tableau d’amortissement.

EXERCICE N°3
Le 1ier Octobre 2018, importation d’un véhicule de tourisme de 20 chevaux :
 Prix d’achat HT 40 000 000 F
 Remise 10% ; Escompte 2%
 Droit de douane 8 000 000 FHT
 Frais de transit 1 000 000 FHT
 Assurance à l’importation 5 000 000 FHT
 TVA 18% ; prorata de déduction de la TVA 75%
Pour l’acquisition de ce matériel, l’entité emprunte 20 000 000 F à la banque, au taux d’intérêt
de 8% l’an.
Le cycle d’achat de l’immobilisation est de 9 mois.
Le matériel sera amorti par unités d’œuvre sur 4 ans.

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La valeur résiduelle à la fin des 4 ans sera de 9 350 400 F.
Les performances attendues du matériel sur les 4 ans d’utilité sont :

Années 2018 2019 2020 2021

Performances attendues 1 4 3 2

Travail à faire :
1. Calculer le cout d’acquisition du matériel
2. Présenter le tableau d’amortissement du matériel
3. Passer les écritures comptables de 2018.

EXERCICE N° 4
Le 05/09/2014, la société LEA fait l’acquisition d’un matériel industriel dans les
conditions suivantes (Facture N° 100):
 Prix d’achat HT : ?
 Remise 8% et Escompte 2%
 Port payé : 1 500 000 F
 Frais d’installation HT : 4 880 000 F
 Le matériel est réceptionné dans un conteneur consigné immobilisables d’une
valeur de 2 500 000 FHT.
 Lors de la passation de la commande le 01/08/2014, la société LEA a versé une
avance de 7 500 000 F par chèque.
 Le net à payer de la facture N° 100 est de 82 500 000 F
 Le matériel industriel est amorti en dégressif fiscal. Durée de vie 8 ans ; Durée
d’utilité 6 ans ; Valeur résiduelle 12 000 000 F.
Le 07/10/2014, date de restitution de l’emballage, la société LEA informe son
fournisseur de son intention de le conserver pour son propre usage. Le fournisseur lui
adresse alors la facture de doit N° 145. Le matériel d’emballage est amortissable en
dégressif à taux décroissant sur 4 ans
Le 15/10/2014, la société LEA règle son fournisseur par lettre de change.
NB : Le prorata de déduction de la TVA de l’entreprise est de 85%.
Travail à faire (TVA 18%)
1. Déterminer la valeur d’origine du matériel industriel
2. Présenter le plan d’amortissement du matériel industriel
3. Présenter le plan d’amortissement du matériel d’emballage
4. Présenter les écritures comptables du 01/08/2014 au 31/12/2014 chez LEA.

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CHAPITRE 2 :
LES SORTIES D’IMMOBILISATIONS OU
OPERATIONS DE DESINVESTISSEMENT
D’après le SYSCOHADA, il faut entendre par sortie:
 La vente d’immobilisations
 L’échange d’immobilisations
 La destruction, le vol, la perte et la mise au rebut d’immobilisations
1. LA VENTE D’IMMOBILISATIONS
Elle consiste à transmettre par la vente, la propriété d’un bien à une tierce personne. Cette
cession doit fait l’objet d’une constatation comptable.

1.1. PRINCIPE DE COMPTABILISATION


La vente d’immobilisations se comptabilise selon les étapes suivantes :

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 Constatation de la vente : (Débiter le 485 / Créditer le 822 et le 4431)
 Règlement de la vente : (Débiter le 513 ou le 571 / Créditer le 485)
 Amortissement complémentaire : (Débiter le 681 / Créditer le 28…)
Et (Débiter le 851 / Créditer le 151) ou (Débiter le 151 / Créditer le 861)
NB : Comme la cession a lieu généralement en cours d’exercice cela donne naissance à
un complément d’amortissement pour l’année de cession : du 1ier Janvier de l’année de
cession jusqu’à la date de cession.
 Sortie de l’immobilisation du patrimoine (du bilan) de l’entité
(Débiter le 812 / Créditer le 2…)
 Annulation des amortissements linéaires pratiqués (Cumul)
(D :28… /C : 812)
 Régularisation des amortissements dérogatoires.
(Débiter le 151 / Créditer le 861)
NB : la sortie de l’immobilisation et l’annulation des amortissements linéaires pratiqués
peuvent être combinées en une seule écriture.
D : 812
D : 28…
C : 2…
1.2. APPLICATION

Un matériel de transport acquis le 01/10/N-3, à 14 500 000 FHT, duré d’utilité 5 ans,
amortissement linéaire, a été cédé le 03/05/N, à 8 000 000 FHT contre un chèque bancaire.
Comptabiliser cette cession.

------------------ 03/05/N ----------------------

(Constatation de la vente)

(Règlement par chèque bancaire)

(Amortissement complémentaire)

-------------------------31-12-N-----------------

(Sortie du matériel du bilan de l’entreprise)

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2. LES CESSIONS COURANTES D’IMMOBILISATIONS
Les cessions d’immobilisations sont en principe des opérations occasionnelles dans les entités.
Cependant certaines entités (sociétés de crédit-bail, société de transport,…) renouvellent
couramment leur matériel de travail.
La comptabilisation des cessions courantes d’immobilisations est la même que celle vue
précédemment à la seule différence que :
 Le compte 812 est remplacé par le compte 654.
 Le compte 822 est remplacé par le compte 754.
 Le compte 485 est remplacé par le compte 414.

3. L’ECHANGE D’IMMOBILISATIONS
Elle consiste à déposer chez un fournisseur d’investissements, votre ancienne immobilisation
et à prendre en échange une nouvelle immobilisation. Suite à cet échange, l’entité doit payer
au fournisseur la différence de prix entre la valeur d’origine de la nouvelle immobilisation et
la valeur de cession de l’ancienne immobilisation. Cette différence de prix représente la
soulte

3.1. PRINCIPE DE COMPTABILISATION


L’échange d’immobilisations se comptabilise selon les étapes suivantes :
 Acquisition de la nouvelle immobilisation :
(Débiter le 2… et le 4451 / Créditer le 481)
 Constatation de la cession de l’ancienne immobilisation
(Débiter le 485 / Créditer le 822 et le 4431)
 Règlement de la soulte : (Débiter le 481 / Créditer le 485 et le 521)
Soulte = Valeur du nouveau bien TTC – Prix de cession ancien bien TTC
 Amortissement complémentaire du bien cédé : (Débiter le 681 / Créditer le 28…)
Et (Débiter le 851 / Créditer le 151) ou (Débiter le 151 / Créditer le 861)
 Sortie de l’immobilisation du patrimoine (du bilan) de l’entité :
(Débiter le 812 et le 28… / Créditer le 2…)
 Régularisation des amortissements dérogatoires.
(Débiter le 151 / Créditer le 861)

3.2. APPLICATION
La société ABO a acquis un matériel industriel le 1/4/N-2, à 12 000 000 FHT,
amortissement dégressif sur 5 ans.
Le 25/07/N, le matériel est échangé contre un autre matériel plus performant dont la valeur
d’origine est de 18 000 000 FHT. A cet effet, la société a payé une soulte de 14 868 000 F.
TAF : Présenter les écritures de l’échange.
4. DESTRUCTION, VOL, PERTE ET MISE AU REBUT
 Dans ces cas, il s’agit d’une vente avec un prix de cession nul (zéro).
Si le bien détruit (en général accidentellement) est assuré, l’indemnité d’assurance
est assimilée à un prix de cession.
 Dans ces cas, une fraction de la TVA initialement déduite doit être reversée à l’État.
La TVA à reverser à l’État est égale au reliquat de TVA grevant la fraction non
encore amortie du bien.

15
VCF
푻� à 풓풆풗풆풓풆풓 = 푻� 풊풏풊풕풊풂 풆�풆풏풕 �é�풖풊풕풆 �
VO
Ou
푫풖풓é풆 �’풂�풐풓풕풊풆�풆풏풕 풓풆풕풂풏풕풆
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푫풖풓é풆 풕풐풕풂 풆 �’풂�풐풓풕풊풆�풆풏풕

NB : Tout bien détruit par incendie, inondation, pillage ou saccage ne donne plus lieu à
une TVA à reverser pourvu que la victime justifie cela par tout moyen de droit.

EXEMPLE :
Une machine industrielle acquise le 1ier Janvier N à 20 000 000 FHT, durée d’utilité 5 ans,
amortissement linéaire, à été mise au rebut le 01/07/N+3.
Travail à faire : Présenter les écritures de régularisation nécessaires.

5. LES CAS DE CESSION AVEC PLUS VALUE A REINVESTIR


Les cessions d’immobilisations entrainent des plus ou moins-values de cession appelée
résultat de cession.
Résultat de cession = Prix de cession HT − VC Fiscale
Résultat de cession = Prix de cession HT − VCN linéaire + solde du compte 151

5.1 GENERALITE
La plus-value est en principe imposable à l’impôt sur les bénéfices industriels et
commerciaux(IBIC) à la fin de l’année de sa réalisation. Mais la loi ivoirienne, pour
encourager les entreprises à l’investissement décide d’exonérer provisoirement l’imposition
de la plus-value si les entreprises respectent certaines conditions. (Article 28 du code général
des impôts).

5.2 LES CONDITIONS DE L’ARTICLE 28 DU CGI


Pour bénéficier de l’article 28, l’entreprise doit remplir les conditions suivantes :

 La plus-value doit être réalisée sur les immobilisations en cours d’exploitation


 Le réinvestissement de la plus-value doit se faire dans un délai maximum de 3 ans à
compter de sa date de réalisation
 La plus-value doit être réinvestie en Côte D’Ivoire
 La plus-value doit servir à acquérir une immobilisation
 Le montant à réinvestir (montant minimum à réinvestir) doit être égal au moins à la
valeur d’origine du bien cédé + la plus-value ou prix de cession de l’ancien bien + la
somme des amortissement pratiquées sur l’ancien bien.
MONTANT MINIMUM A REINVESTIR (MMR) = VO du bien cédé + La plus-value
Ou
MMR = Prix de cession de l’ancien bien + cumul des amortissements pratiqués sur l’ancien
bien
Si l’une des conditions n’est pas respectée, la plus-value est automatiquement réintégrée au
résultat de l’année concernée pour être imposée à l’IBIC.

16
5.3 COMPTABILISATION
La comptabilisation se fait en deux étapes :

- La constatation de la plus-value
- L’amortissement de la plus valus

5.3.1- La constatation de la plus-value


A la fin de l’année de réalisation de la plus-value, le bénéfice sur la cession de
l’immobilisation est transféré au crédit du compte 152 par le dédit du compte 851.

851 Dotation aux amortissements réglementés R

152 Plus-value de cession à réinvestir R

(Constatation de la plus-value)

5.3-2- L’amortissement ou reprise de la plus-value

5. 3-2-1- Le cas d’acquisition de bien amortissable

Chaque 31 décembre, la plus- value est amortie dans les mêmes conditions que le bien acquis :

- Même système d’amortissement (linéaire ou accéléré ou dégressif selon le système du


bien)
- Même durée d’amortissement
- Même taux d’amortissement

152 Plus-value de cession à réinvestir U

861 Reprise de provision réglementée U

(Reprise de la plus-value)

U : l’annuité de la plus-value de l’année concernée.

Exemple de plan d’amortissement de la plus-value

Année Période Plus-value Reprise de plus- Cumul de plus- Plus value


réinvestie value value reprise restante
(amortissement)

5.3-2-2- Le cas d’acquisition de bien non amortissable

17
Dans ce cas, la plus-value reste bloquée au crédit du compte 152… jusqu’à la cession du
bien concerné. Au 31 décembre de l’année de cession du bien, la plus-value est entièrement
amortie (voir écriture de reprise de la plus-value)

5. 3-3- Le réinvestissement partiel de la plus-value

La plus-value est dite réinvestie partiellement lorsque le montant de l’investissement est


inférieur au montant minimum à réinvestir. Dans ce cas, la plus-value non réinvestie est
automatiquement amortie (voir écriture de reprise de plus-value). La plus réinvestie est
amortie selon les conditions d’amortissement du bien acquis.

PLUS VALUE NON REINVESTIE = MMR – COÛT DU BIEN ACQUIS

PLUS VALUE REINVESTIE = PLUS VALUE TOTALE – PLUS VALUE NON REINVESTIE

5.3-4- Le cas de cession du bien acquis à l’aide d’une plus-value

Dans ce cas la plus-value non amortie jusqu’à la date cession est entièrement amortie lors de
l’annulation des comptes d’amortissement liés au bien cédé.

5.4 APPLICATION
Une société achète un matériel industriel AC45 le 02/01/N à 60 000 000 FHT,
amortissement linéaire sur 8 ans.
Le 10/05/N+4, ce matériel est cédé à 37 500 000 FHT, par chèque.
L’entité prend l’engagement de réinvestir la plus-value de cession.
Le 05/03/N+6, elle acquiert un nouveau matériel AZ60 a 80 000 000 FHT,
Amortissement linéaire au taux de 20%.
Travail à faire :
1. Comptabiliser la cession du matériel AC45 et la plus-value de cession.
2. Calculer le montant minimum à réinvestir
3. Présenter les écritures comptables de N+6.

TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE N° 1
La société EMA a revendu un matériel industriel le 31/05/N à 56 640 000 FTTC. Ce matériel
avait été acheté le 01/07/N-2 ; Durée d’utilité 5 ans. Le cumul des amortissements
dégressifs à la date de cession s’élevait à 60 000 000 F.
Travail à faire
1. Quelle est la valeur d’origine HT.
2. Présenter les écritures de cession.
3. Calculer la plus-value de cession et la comptabiliser.
4. Quel est le montant minimum à réinvestir.

EXERCICE N° 2
La société ZAFINA a acquis le 01/04/2017 une machine industrielle amortissable en
dégressif. Le 31/08/2020 cette machine a été cédée par chèque à 33 630 000 F TTC et
le comptable a passé l’écriture suivante :

18
Débit : 513 : 33 630 000
Crédit : 2411 : 33 630 000
Dans la balance avant inventaire au 31/12/2020 concernant cette machine on a :

N° de Nom des Comptes Soldes


Comptes Débiteurs Créditeurs

151 Amortissements dérogatoires 12 505 189

2411 Matériel industriel 11 370 000

28411 Amortissements des matériels industriels 15 468 750

Travail à faire :
1. Déterminer la valeur d’origine de la machine industrielle.
2. Déterminer le taux d’amortissement linéaire de cette machine et
sa durée de vie probable.
3. Passer les écritures de régularisation de la cession de la machine au 31/12/2020.

EXERCICE N° 3

Dans les bilans successifs de l’entité au 31/12/N, on a :

Au 31/12/N –1 Au 31/12/N

Code Intitulés VO ∑ Amts VNC VO ∑ Amts VNC

2411 Matériel industriel 24 500 000 12 250 000 11 750 000 32 000 000 11 087 500 20 912 500

Le poste matériel industriel est composé de deux machines MA et MB.


La machine MA est acquise le 01/03/N-4.
La machine MB est acquise le 01/05/N-3
Le 01/08/N, la machine MB est échangée contre une machine MC dont la facture est la
suivante :
 Prix d’achat 17 250 000 FHT ;
 Installation 300 000 FHT ;
 TVA 18% ; Prorata de déduction 90%
 Port 134 100 F
Suite à cet échange la soulte payée est de 14 943 100 F, par chèque
Le poste matériel industriel est amorti en accéléré. Les machines A et B ont la même
durée de vie.
Travail à faire :
1. Retrouver les valeurs d’origine des machines MA, MB, MC
2. Calculer la durée de vie des machines MA et MB
3. Déterminer le taux d’amortissement de la machine MC.
4. Présenter l’extrait du tableau d’amortissement de la machine MB
5. Présenter les écritures de l’échange au 31/12/N.
EXERCICE N° 4
La société KOOPER achète un matériel industriel le 25 Février 2015.

19
Le matériel est amorti en dégressif sur une période de plus de 6 ans. La valeur
résiduelle estimée du matériel est de 8 694 000 F.
Le tableau d’amortissement du matériel donne les informations suivantes :
 La VCF au 31/12/2016 est de 78 000 632 F
 La VCF au 31/12/2017 est de 56 342 310 F
Le 30 septembre 2018, le matériel est cédé à 59 000 000 FTTC, par chèque.
L’entreprise décide de réinvestir la plus-value de cession.
Travail à faire
1. Déterminer la durée d’utilisation du matériel et sa valeur d’origine.
2. Présenter les écritures de cession du matériel.
3. Calculer la plus-value et le montant minimum à réinvestir.

EXERCICE N° 5
Le 20/09/2010, la société TOKPA achète un matériel industriel MA, durée de vie
10 ans. La société TOKPA décide d’amortir le matériel MA selon le mode dégressif à
taux décroissant sur une durée d’utilité de 8 ans.
La valeur résiduelle à la fin des 8 ans est de 8 000 000 F.
Le 31/12/2012, la somme des amortissements est de 36 666 666 F.
Le 04/06/2014, le matériel industriel MA est cédé à 49 560 000 FTTC.
La société TOKPA décide de réemployer la plus-value de cession de la machine MA
dans l’acquisition d’un nouveau matériel industriel.
Le 10/07/2016, la société TOKPA achète un nouveau matériel MO dont les
éléments de la facture sont : Machine ? ; Remise 10% ; escompte 5% ; Douane 12 000 000
FHT ; Transit 5 000 000 FHT ; Transport national 1 200 000 F ; Installation 2 500 000 FHT ;
TVA 18% ; Avance 50 000 000 F ; Net à payer de la facture 87 206 800 F.
Le nouveau matériel industriel MO a une durée de vie de 8 ans, mais sera utilisé sur 6
ans, valeur résiduelle 20 000 000 F, amortissement fiscal dégressif, prorata de déduction de la
TVA 75%.
Travail à faire :
1. Déterminer la valeur d’origine du Matériel Industriel MA
(Arrondir à la dizaine de franc supérieur).
2. Présenter l’extrait du plan d’amortissement du Matériel MA.
3. Présenter les écritures de cession de la machine MA
4. Calculer la plus-value de cession et le montant minimum à réinvestir.
5. Déterminer la valeur d’origine de la nouvelle machine MO.
6. Présenter extrait plan amortissement de MO (les deux 1ières lignes)
7. Présenter toutes les écritures de 2016.

20
CHAPITRE 3 :
LES DEPRECIATIONS ET LES
1. GENERALITES
Le SYSCOHADA fait la distinction entre la dépréciation et la provision :
 La dépréciation est la constatation comptable d’une perte de valeur d’un élément
d’actif résultant des causes dont les effets sont jugés réversibles.
On parle de dépréciation s’il s’agit d’une dotation sur un élément de l’actif.
De façon générale, une dépréciation est constituée à l’inventaire lorsque
La valeur actuelle (valeur du moment) du bien est inférieure à sa valeur
d’origine (valeur d’entrée).
 La provision est la constatation d’une charge non encore effective à la date de clôture de
l’exercice, mais que les éléments en cours rendent probable. On parle de provision s’il
s’agit d’une dotation sur un élément du passif.

2. DEPRECIATIONS D’ELEMENTS D’ACTIF

21
L’étude des éléments non amortissables de l’actif du bilan peut fait apparaitre une perte
probable de valeur de ces éléments.
Cette dépréciation probable mais non définitive est constatée en comptabilité par une
dépréciation. Les éléments d’actif concernés sont : les créances ; les stocks ; les titres.
La dépréciation peut concerner certains éléments de l’actif immobilisé lorsque la perte de
valeur n’est pas définitive. C’est dans ce cas que l’on utilise le compte 29…

2.1. LA DEPRECIATION DES CREANCES CLIENTS


La dépréciation correspond à la partie des créances que l’on risque de ne pas recouvrer
lorsqu’un client présente des difficultés de paiement.
Les charges pour dépréciations sont calculées sur les créances TTC.
Principe de comptabilisation
 Transfert de la créance pour les clients qui n’ont pas de dépréciations
antérieures : D 416 / C 4111
 Charge pour dépréciation : D 6594 / C 4912
 Reprise de charge pour dépréciation : D 4912 / C 7594
 Perte sur créance clients : D 651 / C 416 ou 4111

APPLICATION
L’état des créances douteuses de la SA BAKO se présente ainsi au 31/12/N +1, avant
inventaire:
Clients Créances Dépréciation Règlements Observations

TTC Au 31/12/N en N +1

YAKOLO 1 630 000 30 % 1 000 000 Pour solde de tout compte

DOGOU 546 000 200 000 146 000 Porter la dépréciation à 60 % du solde

TOLOU 650 000 250 000 -- Perte probable de 400 000

DADI 1 200 000 700 000 200 000 Ramener la dépréciation à 50 % du solde

BGAE 350 000 100 000 350 000 --

* KOSSO dont la créance a été amortie en N-1, nous remet un chèque 180 000.
* N’CHO nous doit 425 000F ; on pense récupérer 60% de cette créance.
Travail à faire : Présentez l’état des créances douteuses et toutes les écritures comptables
nécessaires au 31/12/N+1, à l’inventaire.
2.2. LA DEPRECIATION DES STOCKS

2.2.1. PRINCIPE
A la fin de chaque exercice, l’entité procède à l’inventaire des stocks.
A l’inventaire, les stocks sont évalués à leur valeur d’origine. Cependant, il arrive
fréquemment que par suite d’une baisse des coûts ou par suite de détérioration, la valeur
réelle des stocks soit inférieure à leur valeur d’origine.
Il est alors nécessaire de constituer une charge pour dépréciation des stocks.
 Inventaire intermittent
Lors des écritures d’inventaire, il convient de :
 Annuler le stock initial → D 603… / C 31 à 33 et D 73… / C 34 à 37
 Annuler la dépréciation antérieure → D 39… / C 7593

22
 Constater le stock final réel → D 31 à 33 / C 603… et D 34 à 37/ C 73…
 Constater la dépréciation nécessaire→ D 6593 / C 39…
 Inventaire permanent
Lors des écritures d’inventaire, il convient de :
 Constater les variations de stocks (SFR – SFT)
 Annuler la dépréciation antérieure → D 39… / C 7593
 Constater la dépréciation nécessaire → D 6593 / C 39…

2.2.2. APPLICATION
L’état des stocks au 31/12/N d’une société est :
Éléments Stocks au Stocks au 31/12/N Dépréciation dépréciation
au 31/12/N
31/12/N-1 Théoriques Réels au 31/12/N-1

Marchandises 1 260 000 2 580 000 2 600 000 252 000 378 000

Matières 1ières 3 910 000 3 540 000 3 512 000 391 000 195 500

Produits finis 4 470 000 5 670 000 5 670 000 223 500 111750

Travail à faire : Présenter les écritures de régularisation au 31/12/N


1. Selon la méthode de l’inventaire intermittent
2. Selon la méthode de l’inventaire permanent

2.3. LA DEPRECIATION DES TITRES

2.3.1. PRINCIPE
Le terme titre signifie :
 Titres de participation (comptes 26) et titre immobilisé (compte 274): ils confèrent
des droits à leur détenteur, sur le capital d’autres sociétés.
 Titres de placement (compte 50) : ils représentent des créances souscrites,
généralement à court terme. Ils sont acquis et cessibles à tout moment en vue d’en
retirer un revenu direct (un gain).

Les titres détenus par une société sont évalués à la clôture de chaque exercice.
Il y a lieu de constater une charge pour dépréciation si la valeur d’inventaire des titres
est inférieure à leur valeur d’origine.

2.3.2. SCHEMA D’ECRITURES

23
 Titres de placement
5022 Titres de placement A
5026 Frais sur titres B
4454 TVA récupérable sur services extérieurs C=10%*B
4726 Dettes sur achat de titres placement D=A+B+C
(Achats de titres de placement)

4726 Dettes sur achat de titres placement D


5… Trésorerie D
(Règlement des titres achetés)

6795 Charges pour dépréciation des titres placement E


590 Dépréciation des titres de placement E
(Dépréciation des titres de placement au 31/12/N)

4721 Créances/ cession de titres (Valeur de vente) F


677 Pertes/cession titres placement G
502 Titres de placement A’+B’
777 Gain/ cession titres placement G
(Cession de titres de placement)

5… Trésorerie F
4721 Créances/ cession de titres (Valeur de vente) F
(Encaissement des titres cédés)

6311 Frais sur titres H


4454 TVA sur services extérieurs I
521 Banque ou Caisse J=H+I
(Règlement frais de cession)

590 Dépréciation des titres de placement E’


7795 Reprise de charges pour dépréciation/ titres cédés E’
(Reprise de dépréciation sur titres cédés)

 Titres de participation et titre immobilisé

24
26/274 Titres de participation / titre immobilisé A

4454 TVA récupérable sur services extérieurs B

4813 Fournisseurs d’investissement C=A+B

(Achat de titres de participation)

4813 Fournisseurs d’investissement C

5… Trésorerie C

(Règlement des titres achetés)

6972 Dotations aux dépréciations financières D


296/297 Dépréciation des titres D

(Dépréciation des titres au 31/12/N)

4856 Créances sur cession d’immobilisation fin. E


826 Produits de cession d’immobilisation fin. E
(Cession de titres)

5… Trésorerie E
4856 Créances sur cession des titres participation E
(Encaissement des titres cédés)

816 Valeur comptable des cessions… A’


26/274 Titres de participation/titre immobilisé A’
(Sortie des titres cédés du bilan à la VO)

6311 Frais sur titres F


4454 TVA sur services extérieurs G=10%*F
521 Banque H=F+G
(Frais de cession)

296/297 Dépréciation des titres D’

7972 Reprise de dépréciations financières D’

(reprise de dépréciation sur les titres cédés)

A (VO): Prix d’achat + frais


A’ : VO des titres cédés
D’ : Dépréciation constatée sur les titres cédés

2.3.3. APPLICATION
L’état des titres de la société REXO est le suivant au 31/12/N, avant inventaire :

25
Compte Titre Quantité Prix d’achat Cours au 31/12/N-1 Cours au 31/12/N

261 CAPA 200 50 000 48 000 52 000

274 LIBRA 250 65 000 60 000 55 000

501 IBOU 80 30 000 28 000 25 000

502 DAPO 75 15 000 10 000 13 000

 100 titres LIBRA ont étés cédés le 20/10/N à 55 000 F l’unité.


 50 titres DAPO ont étés cédés le 23/09/N à 12 000 F l’unité.
Travail à faire :
1. Présenter l’état des titres à l’inventaire.
2. Présenter les écritures de cession des titres de placement.
3. Présenter les écritures de cession des titres de participation.
4. Présenter les écritures de régularisation au 31/12/N.

3. LES PROVISIONS POUR RISQUES ET CHARGES

Il s’agit des provisions évaluées à l’arrêté des comptes, destinées à couvrir des risques (litiges,
amendes, …) et des charges (gros travaux,…) que les évènements survenus ou en cours
rendent probables, qui sont nettement précisées quant à leur objet, mais dont la réalisation est
incertaine et la survenance estimée à plus ou moins un an.
 Pour constater la provision à plus d’un an (à long terme), il convient de Débiter le
compte 6911 ou le compte 854 et de Créditer un compte 19.
 Pour constater la provision à moins d’un an (à court terme), il convient de Débiter le
compte 6591 et de Créditer le compte 499.

EXEMPLE :
La société AFFOLO a effectué une livraison à un client avec un retard de plus de deux (2)
mois et cela malgré plusieurs rappels. Le client a intenté contre son fournisseur une action
auprès du tribunal de commerce. Le jugement n’est pas encore rendu, mais la société
AFFOLO estime au 31/12/N-1 que ce procès lui coutera 2 000 000 F. Le 10/10/N, le
jugement est rendu et la société AFFOLO se voit contraint de payer à son client la somme de
1 600 000 F de dommages et intérêts. Le règlement est effectué un mois plus tard par chèque
bancaire.
Travail à faire : Présenter les écritures comptables nécessaires.

26
TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE N° 1
Au 31décembre 2019, avant inventaire, l’on met à votre disposition des informations
concernant l’état de certaines immobilisations de l’entité SODA :

Eléments Valeurs d’achat Valeur estimée au 31/12/2018 Valeur estimée au 31/12/2019

Logiciels 2 660 000 2 140 000 2 700 000

Fonds commercial 5 310 000 5 450 000 5 210 000

Terrains nus 4 600 000 4 150 000 4 000 000

27
Travail à faire
1. Présenter l’état des dépréciations des immobilisations au 31/12/2019.
2. Présenter les écritures nécessaires de régularisations au 31/12/2019

EXERCICE N° 2
Soit l’état des titres détenus par l’entreprise SAURHEAUT :
N° Titre Nombre Cours moyen

31/12/2015 31/12/2016 31/12/2017

26 EKOUN 400 17 000 19 000 18 500


50 TODRA 600 16 000 15 000 19 000

Les titres EKOUN ont été acquis le 05/07/2015 à 18 000 F l’unité.


Les frais d’achat TTC des 400 titres EKOUN sont de 880 000 F, TPS 10%.
Les titres TODRA ont été achetés le 02/11/2015 à 17 000 F le titre.
Les frais d’achat TTC du titre TODRA sont de 1 650 F, TPS 10%.
Le 20/11/2016, 150 titres EKOUN ont été cédés à 21 000 F le titre, (Frais de cession 165
000 FTTC, TPS 10%, par chèque).
Le 15/10/2017, 200 titres TODRA ont été cédés à 18 000 F le titre, (Frais de cession
120 000 FHT, TPS 10%, par chèque).
Travail à faire :
1. Présenter l’état des titres à l’inventaire du 31/12/2015, 2016 et 2017.
2. Présenter toutes les écritures comptables de 2015, de 2016 et de 2017.

EXERCICE N° 3
L’état des titres de l’entité FOLTO au 31/12/2010 se présente comme suit avant
l’inventaire :
N° Compte Nature Nombre Prix d’achat Cours boursier Cours boursier
unitaire au 31/12/2009 au 31/12/2010

501 BEDA 100 12 500 12 000 12 250

261 ASSO 50 25 000 24 000 24 500

 Le 10/08/2010, 25 titres BEDA sont cédés à 9 250 F l’un par chèque.


 Le 25/09/2010, 10 titres ASSO sont cédés à 26 000 F l’un contre chèque.
Travail à faire
1. Passez les écritures relatives à la cession des titres.
2. Passez toutes les écritures de régularisation au 31/21/2010, après avoir présenté
l’état des titres.

EXERCICE N° 4
Les informations relatives aux créances douteuses au 31/12/2016, avant inventaire sont :

CLIENTS CRÉANCES DEPRECIATION RÈGLEMENT OBSERVATIONS

28
HT ANTÉRIEURE EN 2016

RABE 900 000 40% 312 000 Pour solde de tout compte

KOUASSI 1 739 000 35% 1 552 020 N’est plus douteux

KONAN 2 085 000 30% 860 300 Porter la dépréciation à 60% du solde

N’GUESSAN 1 246 000 882 168 470 280 Ramener la dépréciation à 40% du
solde

Le client OUMAR nous doit 2 700 000 FHT. On pense récupérer 65%.

Le client ADAMA nous doit 1 593 000 FTTC. La perte probable est estimée à

45%.
 Le compte du client GBANE a été soldé en 2014. Cependant, le 28/12/2016, il
nous remet un chèque de 600 000 F.
TRAVAIL A FAIRE
1. Présenter l’état des créances douteuses à l’inventaire au 31/12/2016.
2. Présenter les écritures de régularisation nécessaires au 31/12/2016.

CHAPITRE 4 :
LES AUTRES REGULARISATIONS

Le postulat de la spécialisation des exercices comptable, mis en évidence par l’article 59 de


l’acte uniforme du SYSCOHADA, dispose que « le résultat de chaque exercice est
indépendant de celui qui le précède et de celui qui le suit.» ; et qu’il convient «de lui
rattacher et de lui imputer les évènements et opérations qui lui sont propres et ceux-là
seulement.»
Il convient en conséquence de corriger les comptes de charges et de produits de
manière qu’ils n’incluent que les montants intéressant l’exercice (d’où l’élimination

29
nécessaire des montants se rattachant à des exercices ultérieurs), mais sans aucune
omission (d’où l’addition des montants omis ou non encore enregistrés).

1. LA REGULARISATION DES CHARGES

1.1. LES CHARGES A PAYER


Il s’agit des charges de l’exercice N, qui n’ont pas encore été comptabilisées au 31/12/N avant
inventaire, faute de pièces comptables. L’entreprise va les enregistrer en charges à payer,
afin qu’elles n’aient pas d’influence sur le résultat de l’exercice N+1

COMPTES A DEBITER COMPTES A CREDITER

60 Achats 408 Fournisseurs, factures non parvenues

62/63 Services extérieures 4818 Fournisseurs d’investissements, factures. . .

4455 TVA sur factures. . .

64 Impôts et taxes 4486 État, charges à payer

66 Frais du personnel 428 Personnel, charges à payer

438 Organismes sociaux, charges à payer

671/672/674 Intérêts……….. 166/176 Intérêts courus

EXEMPLE :
1) Des marchandises d’une valeur de 500 000 FHT ont étés réceptionnées, mais la facture
n’est pas encore établie au 31/12/N.
2) Une traite de crédit-bail correspondant au 4ième trimestre de l’année N, pour un montant
HT de 250 000 F, nous parviendra en janvier N+1.
Travail à faire : Présenter les écritures de régularisation au 31/12/N.

NB : Au 01/01/ N+1, l’entreprise doit contrepasser les écritures de régularisation,


D : 408 / C : 601 et 4455
D : 408 / C : 623 et 4455
Puis, comptabiliser les factures aux dates normales

30
D : 601 et 4452 / C : 401
D : 623 et 4454 / C : 401

1.2. LES CHARGES CONSTATEES D’AVANCE


Il s’agit des charges comptabilisées au cours de l’exercice N, mais qui concernent totalement
ou partiellement l’exercice N+1. Il convient de porter cette charge au débit du compte 476
Charges constatées d’avance par le crédit d’un compte de charges (il s’agit des autres achats,
des primes d’assurance, des intérêts d’emprunts payés d’avance …..).

Cas particulier il s’agit des factures arrivées et enregistrées sans la marchandise


(marchandise non encore livrée) : On débite le compte 38 Stock en cours de route et on
crédite le compte 603 Variation de stocks.
EXEMPLE
1) A la fin de l’exercice N, l’on constate les opérations suivantes dans la comptabilité de
l’entité
 Paiement le 01/10/N, des loyers des mois de Novembre N à Avril N+1 pour un
montant de 1 800 000 F.
 Il reste en stock, des fournitures de bureau de 250 000 F et des timbres-poste de
15 000 F.
2) Le 26/12/N, l’entité a comptabilisé une facture de 1 416 000 FTTC relative à des
marchandises dont un lot de 500 000 FHT n’est pas encore parvenu à la date du 31/12/N.
Travail à faire : Présenter les écritures de régularisation au 31/12/N

NB : Au 01/01/N+1, l’entreprise doit contre passer les écritures

1.3. LES RABAIS, REMISES, RISTOURNES A ACCORDER


Une réduction commerciale après facturation, est accordée à un client en générale en fin
d’exercice ; Cependant la facture d’avoir correspondante n’est établie qu’en début de
l’exercice suivant. Le principe de comptabilisation est le suivant

------------- Date ------------


Ventes de marchandises
7011 A
Client, RRR à accorder
4198 A

Lorsque la réduction ne porte pas sur une opération précise,

31
---------------- Date ------------
Rabais, remise, ristourne accordées
7019 A
Client, RRR à accorder
4198 A

NB: le compte 7019 peut être remplacé par le 7029, 7039, 7049, 7059 et 7069 selon les cas

EXEMPLE : Une société accorde une remise hors facture de 150 000 FHT à un client en
fin décembre N. la facture d’avoir correspondante sera établie et envoyée en janvier N+1.
Travail à faire :
1) Présenter les écritures de régularisation au 31/12/N.
2) Comptabiliser la facture d’avoir au 10/01/N+1.
(Chez le fournisseur)

2. LA REGULARISATION DES PRODUITS

2.1. LES PRODUITS A RECEVOIR


Il s’agit de produits relatifs à l’exercice N en cours, mais qui n’ont pas été comptabilisés
faute de pièces justificatives. Ces produits ne seront comptabilisés qu’au cours de
l’exercice N+1. Il est nécessaire d’enregistrer à la fin de chaque exercice N, les produits
qui lui sont rattachés, de manière à ne pas en faire bénéficier l’exercice suivant.

COMPTES A DEBITER COMPTES A CREDITER

276 Intérêts courus

4181 Clients, facture à établir

4186 Clients, intérêts courus 7 Comptes de produits

4287 Personnel, produits à recevoir

4387 Organismes sociaux, produits à recevoir 4435 TVA sur facture à établir

4487 État, produits à recevoir

32
506 Intérêts courus sur titres de placement

5186 Coupons échus

EXEMPLE
 Notre entité a livré de la marchandise le 24/12/N, d’un montant de 500 000 FHT, sans la
facture. Jusqu’au 31/12/N, la facture n’est pas encore expédiée au client.
 Nous détenons 500 obligations de 10 000 F chacune de l’État; les intérêts annuels au taux
de 9%, seront perçus le 31/03/N+1.
Travail à faire : Procéder aux régularisations nécessaires au 31/12/N.

NB : Au 01/01/N+1, toutes les écritures de régularisation sont contre passer


2.2. LES PRODUITS CONSTATES D’AVANCE
Il s’agit de produits enregistrés au cours de l’exercice N, mais qui concernent en réalité
l’exercice suivant (N+1).
L’on débite un compte de produits de la classe 7 et l’on crédite le compte 477 Produits
constatés d’avance.
Cas particulier : il s’agit de la facture expédiée au client sans la marchandise. L’on débite le
compte 603.. Variation de stocks et l’on crédite un compte de la classe 3...
EXEMPLE
 Nous avons expédié à un client, une facture de vente de marchandises de
1 000 000 FHT sans les marchandises, le 27/12/N. Cette facture a été enregistrée
chez nous, seulement les marchandises ne seront livrées qu’en début janvier N+1.
 Nous avons perçu au 01/11/N, par chèque, les loyers correspondant aux mois de
novembre N à avril N+1 d’un entrepôt donné en location; montant 600 000 F.
Travail à faire : Présenter les écritures comptables nécessaires le 01/11/N, le 27/12/N, le
31/12/N et le 01/01/N+1

33
NB : Au 01/01/N+1, toutes les écritures de régularisation sont contre passer
2.3. LES RABAIS, REMISES, RISTOURNES A OBTENIR
L’entité doit bénéficier d’une réduction commerciale, mais la facture d’avoir correspondante
n’a pas été encore réceptionnée au 31/12/N. Le principe de comptabilisation est le suivant
------------- Date --------------
4098 Fournisseurs, RRR à obtenir A
6011 Achats de marchandises A

Lorsque la réduction ne porte pas sur une opération précise,


------------- Date --------------
4098 Fournisseurs, RRR à obtenir A
6019 Rabais, Remise, ristourne A
obtenus

NB : le compte 6019 peut être remplacé par le 6029, 6049, 6059, 6089 ; selon les cas

EXEMPLE : Nous venons d’acheter des marchandises à 500 000 F HT, le 23/12/N. Le
fournisseur nous a promis un rabais de 10% sur cette opération. Au 31/12/N, la facture
d’avoir n’a toujours pas été reçue.

TAF : Procéder à la régularisation au 31/12/N.

TRAVAUX DIRIGES
EXERCICE N° 1
Au 31/12/N, nous constatons que :
1. Une facture de 8 500 000 FHT a été enregistrée, alors que les marchandises ne
figurent pas en stocks.
2. Les fournitures de bureau non utilisées sont de 2 400 000 FHT.
3. La prime annuelle d’assurance payée le 01/10/N est de 1 200 000 F.
4. Le loyer d’un entrepôt pour décembre N sera payé début janvier N+1: 450 000 F.
5. Un client a retourné le 23/12/N, de la marchandise pour 350 000 FHT ;
la facture d’avoir sera établie en janvier N+1.
6. Le 20/12/N, 6 000 000 FHT de marchandises ont été réceptionnées mais la facture ne
parviendra qu’en début janvier N+1.

34
7. Mr. ALLA a payé le loyer semestriel de notre local le 01/11/N : 600 000F.
Ce loyer prend effet à compter de cette date.
8. Il a été accordé à un client une ristourne de 500 000 FHT sur le montant annuel de ses
achats. La facture sera établie en janvier N+1.
9. La consommation d’électricité et d’eau relevée aux compteurs pour le mois de
décembre N est évaluée à 200 000FHT pour la CIE et 120 000 FHT pour la SODECI.
10. Le 01/05/N, a été contracté un emprunt de 5 000 000 F au taux annuel de 10%. Les
intérêts sont payables à terme échu. Amortissement constant sur 5 ans.
Travail à faire : Présenter les écritures de régularisation au 31/12/N.

EXERCICE N° 2
L’entité ANIK a été créée le 01/07/2014. Le 31/12/2016, avant inventaire, l’extrait de
sa balance présente les soldes suivants :

Eléments Débit Crédit

Amortissements dérogatoires -- 13 200 000

Matériel et outillage 60 000 000 --

Matériel et mobilier 10 000 000 --

Amortissement matériel et outillage -- 18 000 000

Amortissement matériel et mobilier -- 5 500 000

Marchandises 30 000 000 --

Créances clients 41 000 000 --

Clients douteux 8 000 000 --

Dépréciation des comptes clients -- 900 000

Titres de placement 2 900 000 --

Dépréciation des titres placement -- 400 000

1. Amortissement à pratiquer (les immobilisations sont dans l’entité depuis sa création)


 Matériel outillage : amortissement dégressif fiscal sur 5 ans
 Matériel et mobilier : amortissement dégressif à taux décroissant sur 4 ans
2. Une créance douteuse de 1 200 000 F a été soldée par le versement de
1 000 000 F en espèces le 31/12/2016. La dépréciation antérieure était de 10%.
3. Les créances douteuses nouvelles sont évaluées à 1 000 000 F sur lesquelles on
compte récupérer 10%.
4. L’extrait de compte de la banque accuse 190 000 F de commissions et 120 000
F d’intérêts en notre faveur.
5. Il reste à prendre en compte :
 Une facture de réparation de machine : 110 000 FHT
 Une ristourne habituelle accordée au client ANTOU : 260 000 FHT
6. 280 000 F de fournitures non stockables seront utilisés en 2017.
7. Le cours moyen des titres de placement fait ressortir une valeur de 2 600 000 F.
8. Le stock de marchandises au 31/12/2016 a une valeur de 40 000 000 F. il est
nécessaire de constituer une provision de 10% (inventaire intermittent).

35
Travail à faire : Présenter les écritures de régularisation nécessaires et l’extrait de
balance après inventaire au 31/12/2016.

CHAPITRE 5 :
L’ÉTAT DE RAPPROCHEMENT
BANCAIRE
1. GENERALITES
L’entité réalise avec sa banque des opérations qui sont enregistrées :
 Dans le compte Banque, tenu par l’entité : 521 Banque.
 Dans le compte Entité, tenu par la banque : Relevé bancaire.
Puisqu’une ressource dans le compte Banque est associée à un emploi d’égal montant dans le
compte Entité, et vis-versa, les deux comptes (dit comptes réciproques) devraient présenter un
solde de même montant et de sens opposé.

36
En pratique, les deux partenaires (banque et entité) n’enregistrent pas les opérations au même
moment, si bien qu’à une date donnée les soldes de ces comptes sont généralement différents.
Ces différences s’expliquent par les décalages dans les enregistrements des opérations et par
des erreurs éventuelles d’imputation.
On appelle état de rapprochement bancaire, l’opération qui permet de justifier ces différences
et d’accorder les soldes de ces comptes.

NB : L’opération de rapprochement bancaire s’effectue en général chaque fin de mois


(souvent à la fin de chaque trimestre).

2. LE PRINCIPE
Pour présenter l’état de rapprochement bancaire, il faut :
1) Disposer :
 Du compte 521 Banque, tenu par l’entité
 Du relevé bancaire du compte Entité, tenu par la banque
2)
 Comparer les deux comptes, tout en cochant (d’une croix) toutes les
opérations que l’on retrouve à la fois dans les 2 documents.
 Corriger les erreurs éventuelles contenues dans ces documents
3) Il nous restera les opérations non cochées.

4) Construire un tableau appelé « état de rapprochement bancaire »


dans lequel l’on va reporter les opérations non cochées et les erreurs corrigées.

Compte Banque tenu par l’entité : 521 Compte Entité tenu par la banque

Date Opérations Débit Crédit Date Opérations Débit Crédit

Solde à corriger Solde à corriger

Sous total Sous total

Solde corrigé Solde corrigé

Total Total

 Prenons le coté Compte Banque, tenu par l’entité (521) :


 On inscrit le solde de fin de période à corriger
 On reporte les corrections effectuées dans le compte banque

37
 On inscrit au débit, les opérations régulièrement créditées par le relevé
bancaire, mais non enregistrées par l’entité
 On inscrit au crédit les opérations régulièrement débitées par le relevé
bancaire, mais non enregistrées par l’entité
 Prenons le coté Compte entité, tenu par la banque :
 On inscrit le solde de fin de période à corriger
 On reporte les corrections effectuées dans le compte entreprise
 On inscrit au débit, les opérations régulièrement créditées par l’entité,
mais non enregistrées par la banque
 On inscrit au crédit, les opérations régulièrement débitées par l’entité,
mais non enregistrées par la banque

5) L’entité doit comptabiliser dans son livre journal les corrections


qu’elle vient d’effectuer.

TRAVAUX DIRIGES

EXERCICE N°1
Candidat à un test de recrutement, la société GNOYA vous fournit les documents suivants :

1) Relevé du compte société GNOYA établit par la SIB.

38
Dates Opérations Débit Crédit
1/6/2013 Solde précédent ------------- 27 514 000
2/6/2013 Virement RAMAEL 270 000 ------------
9/6/2013 Chèque N° 702 38 000 ------------
10/6/2013 Remise de chèque ------------- 401 000
11/6/2013 Virement espèces ------------- 1 667 000
12/6/2013 Chèque N° 701 77 000 ------------
13/6/2013 Chèque N° 700 240 000 ------------
13/6/2013 Remise à l’escompte net -------------- 352 000
14/6/2013 Chèque N° 703 272 000 --------------
14/6/2013 Achat de titres (frais inclus) 491 000 ------------- 2) Compte 521
15/6/2013 Remise de chèque ------------- 662 000 banque SIB, tenu par
15/6/2013 Remise à l’encaissement net -------------- 278 000 la société GNOYA
20/6/2013 Intérêts en votre faveur -------------- 35 000
28/6 /2013 Frais de tenue de compte 14 000 ------------
Dates Opérations Débit Dates Opérations Crédit

1/6/13 Solde à nouveau 27 514 000 2/6/13 Chèque N° 700 240 000

3/6/13 Chèque YOBOUET 401 000 5/6/13 Chèque N° 701 71 000

9/6/13 Virement espèces 1 667 000 5/6/13 Chèque N° 702 38 000

11/6/13 Remise à l’escompte LDC N°5 360 000 10/6/13 Achat de titres 480 000

12/6/13 Chèque BAMBA 224 000 11/6/13 Chèque N° 703 272 000

12/6/13 Chèque ALEDJO 438 000 14/6/13 Frais d’escompte 8 000

13/6/13 Remise à l’encaissement LDCN°6 286 000 20/6/13 Chèque N° 704 9 871 000

27/6/13 Chèque N° 705 437 000

NB : Les opérations enregistrées dans le relevé bancaire sont exactes.


Travail à faire :
 Présenter l’état de rapprochement bancaire au 30/06/2013
 Présenter les écritures comptables nécessaires

RAPPROCHEMENT BANCAIRE AU 30/06/2013

39
Compte Banque tenu par l’entité : 521 Compte Entité tenu par la banque

Date Opérations Débit Crédit Date Opérations Débit Crédit

Solde à corriger Solde à corriger

Sous total Sous total

Solde corrigé Solde corrigé

Total Total

Les erreurs ou omissions constatées sur le relevé bancaire sont signalées à la banque par
l’entité.
Par contre, l’entreprise corrige les erreurs qui la concernent, en les reportant dans son livre
journal.

EXERCICE N° 2
A la date du 31/12/N, le compte 521 Banque BICICI tenu par la société NAGO présente un
solde créditeur de 42 442 000 F.
A la même date, le relevé de compte bancaire adressé à la société NAGO par la BICICI
présente un solde débiteur de 13 840 000 F.
 Les opérations suivantes figurant sur le relevé de compte bancaire n’ont pas été
enregistrées par la société NAGO :
 Prélèvement CIE : 2 966 000
 Remise d’effet à l’escompte :15 288 000
 Virement du client ROBERT : 9 120 000
 Souscription de titres de placement : 5 700 000
 Effet escompté impayé tiré sur le client TOLO : 9 000 000 (frais 400 000)
 Les opérations suivantes enregistrées dans le compte 521 banques, ne figurent pas sur
le relevé de compte bancaire.
 Remise de chèque à l’encaissement : 33 180 000

40
 Chèque N°805 à l’ordre du fournisseur OTO : 10 860 000
 Domiciliation d’effet : 17 220 000
 Ordres de virement (Salaires du mois de décembre) : 27 720 000
 De plus, un prélèvement automatique au profit d’une compagnie d’assurance figure
sur le relevé de compte bancaire pour 21 620 000. Dans le compte 521 banques,
l’opération figure pour 21 260 000. Après vérification, le montant figurant sur le
relevé bancaire est exact.
Travail à faire : Présenter l’état de rapprochement bancaire au 31/12/N.

EXERCICE N° 3
La société ALPHA vous fournit les documents suivants au 31/10/N :
 Relevé du compte bancaire société ALPHA au 31/10/N
 Compte 521 banques SGBCI au 31/10/N
Travail à faire :
1. Présenter l’état de rapprochement bancaire au 31/10/N
2. Présenter les écritures de régularisation nécessaires
NB : Après vérification, la souche du chèque N° 503 porte la somme de
140 500 F et le chèque N° 505 a été annulé.

Relevé bancaire établit par la SGBCI


DATES OPÉRATIONS DÉBIT CRÉDIT SOLDES

1/10/N Solde à nouveau -------- --------- D 217 250

1/10/N Chèque N° 500 828 250 --------- D 1 045 500

2/10/N Remise chèque SIB -------- 373 450 D 672 050

2/10/N Remise chèque BIAO -------- 100 000 D 572 050

3/10/N Chèque N° 501 500 000 --------- D 1 072 050

7/10/N Chèque N° 502 325 000 --------- D 1 397 050

11/10/N Versement d’espèces 950 000 ---------- D 2 345 050

17/10/N Chèque N° 503 140 500 ----------- D 2 487 550

19/10/N Chèque N° 504 540 250 ---------- D 3 027 800

21/10/N Chèque N° 507 90 000 ---------- D 3 117 800

23/10/N Remise de LDC à l’encaissement -------- 974 500 D 2 143 300

24/10/N Remise de LDC à l’escompte -------- 2 064 500 D 78 800

26/10/N Chèque N° 506 178 000 ----------- D 256 800

29/10/N Effets impayés 320 000 ------------ D 576 800

29/10/N Frais sur effets 7 500 ----------- D 584 300

30/10/N Domiciliations effets 425 000 ----------- D 1 009 300

31/10/N Frais de tenue de compte 10 500 ----------- D 1 019 800

41
31/10/N Coupons échus -------- 85 000 D 934 800

Compte 521 banques


DATES OPÉRATIONS DÉBIT CRÉDIT SOLDES

1/10/N Solde à nouveau ----------- -------- D 112 450

1/10/N Domiciliations ------------ 1 780 000 C 1 667 550

2/10/N Divers agios ------------ 17 000 C 1 684 550

3/10/N Remise de chèque 612 500 ---------- C 1 072 050

5/10/N Chèque N° 502 ----------- 325 000 C 1 397 050

10/10/N Versement d’espèces 950 000 ---------- C 447 050

15/10/N Chèque N° 503 ----------- 145 000 C 592 050

17/10/N Chèque N° 504 ----------- 540 250 C 1 132 300

19/10/N Chèque N° 505 ----------- 450 000 C 1 582 300

20/10/N Chèque N° 506 ----------- 178 000 C 1 760 300

20/10/N Chèque N° 507 ---------- 90 000 C 1 850 300

21/10/N Remise de LDC à l’encaissement 976 000 ----------- C 874 300

22/10/N Remise de LDC à l’escompte 2 068 000 ------------ D 1 193 700

25/10/N Frais sur effets ---------- 1500 D 1 192 200

28/10/N Chèque N° 508 ----------- 150 000 D 1 042 200

29/10/N Chèque N° 509 ------------ 278 000 D 764 200

30/10/N Chèque N° 510 ----------- 50 000 D 714 200

42
CHAPITRE 6 :
COMPTABILISATION DES FRAIS DU

1- GENERALITE
Le personnel est l’ensemble des personne liées à l’entreprise par un contrat de travail et
travaillant exclusivement sous son autorité.

Les frais du personnel sont comptabilisés sur la base des documents suivants :

 Le bulletin de salaire ou bulletin de paie


 Le livre de paie
 La déclaration fiscale et sociale

2- LA COMPTABILISATION
2-1- Le bulletin de salaire
C’est un document permettant de montrer les détails du salaire versé aux employés. Il
est obligatoire et permet d’enregistrer les éléments obligatoires et facultatifs du salaire qui
tirent leur source dans le contrat du travail. On distingue :

 Le salaire brut
 Les retenues fiscales, la retenue sociale et les retenues facultatives à la charge du salarié
661 ou 662 Rémunération directe A

663 Indemnités forfaitaire B

422 Personnel, rémunération due C

(Selon le bulletin de paie)

422 Personnel, rémunération due D

421 Personnel, avances et acomptes E

423 Personnel, opposition, saisie-arrêt F

4313 Caisse de retraite G

447 Etat, impôts retenus à la source H

(Constatation des retenues selon bulletin de paie)

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A = salaire de base + sursalaire + gratification + avantage en nature+ heures supplémentaire +
primes

B = indemnité de transport + indemnité de représentation + indemnité d’expatriation.

C=A+B D=E+F+G+H

H = impôt sur salaire (IS) + impôt général sur le revenu (IGR) + contribution nationale (CN)
2-2- Le livre de paie
C’est l’ensemble des bulletins de paie délivrés aux salariés sur une période donnée. Il
contient les mêmes informations que le bulletin de paie et permet d’enregistrer les charges
fiscales et sociales patronales.

6413 Taxes sur appointements et salaires I


6414 Taxes d’apprentissage J
6415 Formation professionnelle continue K
4421 Impôts et taxes d’Etat L
(Constatation des charges fiscales patronales)

664 Charges sociales M


4311 Prestations familiales N
4312 Accidents de travail O
4313 Caisse de retraite P
(Constatation des charges sociales patronales)

2-3- Le règlement du salaire aux salariés

422 Personnel, rémunération due Q


5… Trésorerie Q
(Versement du salaire aux employés)

421 Personnel, avances et acomptes E


423 Personnel, oppositions, saisie – arrêts F
5… Trésorerie T
(Reversement des retenues facultatives)

44
Q=C-D
Q : est le salaire net à payer

2-4- La déclaration fiscale

Elle permet de reverser les différents impôts du salarié et du patron à l’Etat. Elle est établie
mensuellement.

447 Etat, impôts retenus à la source H

5… Trésorerie H

(Reversement à l’Etat des impôts retenus à la source)

4421 Impôts et taxes d’Etat L

5… Trésorerie L

(Paiement des taxes et impôts patronales)

2-5- La déclaration sociale

Elle permet de reverser les différentes cotisations sociales du salarié et du patron à l’Etat+.
Elle est établie mensuellement.

4311 Prestations familiales N

4312 Accidents de travail O

4313 Caisse de retraite R

5… Trésorerie S

(Reversement à l’Etat des cotisations sociales retenues à la source)

R = G + P c'est-à-dire la somme de la caisse de retraite du salarié et du patron

3. TRAITEMENT AVANTAGES EN NATURE ET DU PERSONNEL EXTERIEUR

3.1 DEFINITIONS
 Les avantages en nature
Ce sont les biens réels mis à la disposition du salarié qu’il utilise pour le service et
hors du service. Le bien réel utilisé par le salaire exclusivement pour le service n’est pas un
avantage en nature.

 Le personnel extérieur

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C’est le personnel lié à une autre entreprise mais qui fournit régulièrement ou temporairement
des services à votre entreprise.

3.2 LA COMPTABILISATION

3.2.1 Les avantages en nature


Ils sont enregistrés dans les comptes de charge par nature. Pour éviter que l’entreprise ne
perde une information importante de charge par nature, les avantages en nature restent dans
les comptes de charge par nature concernée.

6… Charges, par nature A

5… Trésorerie A

(Constatation des autres charges pour le personnel)

Remarque :

 Le compte 614 : permet d’enregistrer le placement du personnel (déplacement sans


autres frais tels hôtel, restaurants…)
 Le compte 6384 : permet d’enregistrer l’ensemble des frais de mission supportés lors
des déplacements (transport, hôtel, restaurant, …)
 Le compte 6383 : permet d’enregistrer les réceptions internes à l’entreprise, organisées
à l’occasion d’évènements propres à la vie de celle-ci (cocktail, restaurant…).
 Le compte 6581 : permet d’enregistrer les rémunérations d’administrateurs sauf celles
découlant d’un contrat de travail.
3.2.2 Le personnel extérieur
La rémunération versée au personnel extérieur est d’abord enregistrée au débit du compte
637 durant l’année avant d’être transférée au dédit du compte 667 en fin d’année.

637 Rémunération personnel intermédiaire B

5… Trésorerie B

(Constatation du salaire des intermédiaires)

667 Rémunération transférée aux intermédiaires B

637 Rémunération personnel intermédiaire B

(Transfert de la rémunération des intermédiaires)

46
TRAVAUX DIRIGES

EXTRAIT DU LIVRE DE PAIE DU MOIS DE JANVIER 2020

NOMS et Prénoms YAPI TOPKA KATABO J. ALOUSIA TOTAL


YAPO B. BLEU F. L.

Salaire de base 217 000 175 000 70 000 2 000 000 2 462 000

Sursalaire 0 0 0 0 0

Heures supplémentaires 80 064 0 0 0 80 064

Primes imposables 10 850 0 2 800 160 000 173 650

Indemnités imposables 40 000 0 9 500 379 800 429 300

Salaire brut 347 914 175 000 82 300 2 539 800 3 145 014

Avantages en nature 0 0 0 1 050 000 1 050 000

Salaire brut imposable 347 914 175 000 82 300 3 589 800 4 195 014

IS 4 175 2 100 988 43 078 50 341

Retenues CN 12 533 1 700 238 271 884 286 355

IGR 19 485 16 000 0 466 322 501 807

CNPS 23 808 11 025 5 185 177 786 217 804

Total des retenues 60 001 30 825 6 411 959 070 1 056 307

Primes non imposables 30 000 0 0 0 30 000

Indemnités non 30 000 15 000 30 000 282 200 357 200


imposables

Avance et acompte 0 20 000 0 200 000 220 000

NET A PAYER 347 913 139 175 105 889 1 662 930 2 255 907

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Travail à faire :
1. Etablir le bulletin de salaire de monsieur. YAPI YAPO B
2. Comptabiliser au journal de l’entité, le livre de paye et le règlement des
salaires par virement bancaire (sauf MR. KATABO qui est payé en espèces).

EXERCICE N° 1
La rémunération du mois de mars 2014 de Mr. ASSOMA se présente ainsi :
 Salaire de base 199 990 F
 Sursalaire 150 000 F
 Prime d’ancienneté 30 000 F
 Prime de rendement 100 000 F
 Prime de panier 87 000 F
 Prime de transport 35 000 F
 Heures supplémentaires
 10 heures majorées de 15%
 6 heures majorées de 50%
 4 heures majorées de 75%
 2 heures majorées de 100%
Travail à faire :
1. Quelle est l’année d’embauche de Mr. ASSOMA, sachant qu’il a commencé à
travailler un 1ier novembre.
2. Déterminer son salaire brut imposable.
3. Calculer les retenues salariales de Mr. ASSOMA en fin mars 2014.
(Il est marié et père de 3 enfants)

EXERCICE N° 2
L’entité SACI, immatriculée au registre du commerce de BOUAKE sous le numéro
76583 a pour activité la fabrication d’articles divers. Son numéro de compte
contribuable est 86 891 B et le numéro d’identification à la CNPS est 142272 T.
L’entité SACI emploie les personnes suivantes :
Monsieur YAPI YAPO BERTRAND, embauché le 03/03/2014, responsable d’atelier,
marié, un enfant. Salaire de base 217 000 F, prime responsabilité 30 000 F, indemnité de
transport 70 000 F.
Il a effectué au cours du mois de janvier 2020, les heures suivantes :
 Semaine 1 : 55 heures
 Semaine 2 : 55 heures dont un dimanche de 23 heure à 4 heure
 Semaine 3 : 46 heures dont un jour férié de 8 heure à 12 heure.
 Semaine 4 : 49 heures
Monsieur TOKPA BLEU DENIS, embauché le 01/07/ 2019, employé
Salaire de base 175 000 F, indemnité de transport 15 000 F, acompte de 20 000 F le
15/01/2020.
NB : Le montant de son IGR est de 16 000 F.

Monsieur KATABO JEAN FRANCOIS, gardien, ancienneté 50 mois, salaire de base


70 000 F, indemnité de transport 39 500 F.
NB : Montant IGR = 0.
Monsieur ALOUSIA LEBENY, gestionnaire, ancienneté 8 ans 4 mois. Salaire de base
2 000 000 F. indemnité de déplacement 350 000 F. Il est logé dans une villa de 6 pièces,
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meublée, climatisation générale. CIE et SODECI sont à la charge de l’entité. La facture
mensuelle de téléphone de 120 000 F est à la charge de l’entité. Indemnité de
représentation 312 000 F.
Avance sur salaire de 200 000 F. Il est célibataire et père de 4 filles.
Travail à faire :
3. Calculer le salaire net à payer à chaque salarié.
4. Etablir le livre de paye de janvier 2020 de l’entité.
5. Comptabiliser au journal de l’entité, le livre de paye et le règlement des
salaires par virement bancaire (sauf MR. KATABO qui est payé en espèces).

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