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Chapitre Trente-deux

L’Intendance Biblique

ans le chapitre du Sermon sur la Montagne, nous avons pu considérer certaines paroles
D de Jésus dites à Ses disciples a propos de l’intendance. Il leur avait interdits de
s’amasser des trésors sur terre. Il avait fait ressortir, non seulement la folie de ceux qui
font des investissements temporaires, mais aussi les ténèbres qui remplissent leurs coeurs
(Mt. 6:19-24).
L’argent est le véritable dieu de ceux qui amassent des trésors ici sur terre, parce qu’ils le
servent et qu’à son tour, il dirige leurs vies. Jésus avait déclaré qu’il était impossible de
servir Dieu et l’argent. Il avait donc clairement indiqué que si Dieu était réellement notre
maître, il devait aussi contrôler notre argent. L’argent, plus que tout autre chose, est en
compétition avec Dieu dans le coeur des gens. Il n’y a pas de doute pour la raison pour
laquelle Jésus nous avait dit que nous ne pouvions pas être ses disciples à moins que nous
n’abandonnions nos possessions (Luc 14:33). Les disciples de Jésus ne possèdent rien. Ils ne
sont que des intendants de ce qui appartient à Dieu. Et Dieu aime accomplir des choses avec
l’argent qui reflète son caractère, et plus loin, son royaume.
Jésus avait beaucoup à dire concernant l’intendance, mais il semble que ses paroles sont
souvent ignorées par ceux qui déclarent être ses disciples. Ce qui est le plus populaire, c’est
la distorsion des passages bibliques pour fabriquer “la doctrine moderne” de prospérité, dans
ses formes les plus subtiles et trompeuses. Le ministre formateur des disciples cependant
désire apprendre à ses disciples à obéir aux commandements. Il enseignera donc par ses
paroles et son exemple l’intendance biblique.
Voyons ce que les écritures enseigne concernant l’intendance, et en même temps, exposer
certains exemples les plus populaires de faux enseignements sur la prospérité. Ceci sera une
étude vraiment exhaustive. J’ai écrit tout un livre sur ce sujet, disponible en Anglais sur
notre site (Shepherdserve.org). On le trouve dans la rubrique “ les sujets bibliques” et ayant
pour sous titre “ Jésus on money”.

Pourvoyeur de Nos besoins


En commençant par une note positive, nous nous souvenons que Paul avait, sous
l’inspiration du Saint-Esprit, écrit: “Dieu pourvoira à tous vos besoins selon la richesse de sa
gloire en Christ Jésus” (Phil 4:19). Cette promesse familière est souvent cité et réclamée par
les chrétiens, mais quel en était le contexte? Lorsque nous nous remettons dans le contexte,
nous voyons pourquoi Paul était si sûr que Dieu pourvoirait aux besoins de chrétiens
Philippiens:
Cependant, vous avez bien fait de prendre part à ma détresse. Vous le savez
vous mêmes, Philippiens, au commencement de la prédication de l’évangile,
lorsque je partis de la Macédoine, aucune église n’entra en compte avec moi
pour ce qu’elle donnait et recevait. Vous fûtes les seuls à le faire car vous
m’envoyâtes déjà à Thessalonique, et à deux reprises de quoi pourvoir à
mes besoins Ce n’est pas que je cherche les dons, mais je recherche les fruits
qui abondent pour votre compte. J’ai tout reçu et je suis dans l’abondance,
j’ai été comblé des biens, en recevant par Epaphrodite ce qui vient de vous
comme un parfum de bonne odeur, un sacrifice que Dieu accepte et qui lui
est agréable. Et mon Dieu pourvoira à vos besoins selon ses richesses de
gloire en Christ Jésus” (Phil. 4:14-19 – italiques de l’auteur).
Paul était vraiment confiant que Jésus répondrait aux besoins de Philippiens parce qu’ils
avaient remplis les conditions de Dieu: Ils cherchaient d’abord le royaume de Dieu, l’ayant
démontré par leur donner sacrificiel à Paul afin qu’il pût continuer à planter les églises.
Rappelez-vous que dans le Sermon sur la montagne Jésus avait dit:
Car votre père céleste sait de quoi vous avez besoins; cherchez d’abord le
royaume de Dieu et sa justice, et tout vous sera donné en surcroît (Mt. 6:32-
33).
Ainsi, nous voyons que la promesse de Paul dans Philippiens 4:19 ne s’applique pas à
tout chrétien qui la cite et la réclame. Mais elle n’est d’application que pour tous ceux qui
cherchent premièrement le royaume de Dieu.
Nos Besoins Réels
Il y a quelques autres que nous pouvons apprendre dans la promesse de Jésus dans
Matthieu 6:32-33. Nous avons de fois de difficultés pour faire la différence entre nos
besoins et nos désirs. Jésus avait cependant défini ce que sont nos besoins. Il avait dit:
“Votre père céleste sait que vous avez besoin de ces choses”.
Quelles sont ces choses dont Jésus parlait lorsqu’il disait qu’elles seraient ajoutées à ceux
qui chercheraient d’abord le royaume de Dieu et sa justice? Il s’agit de la nourriture, de la
boisson et des vêtements. Personne ne peut discuter à ce propos car c’est ce que Jésus avait
dit juste avant cette promesse que nous étudions (Mt. 6:25-31). La nourriture, la boisson et
l’habillement sont nos seuls vrais besoins matériels. Ce sont les seules choses que
possédaient Jésus et sa bande de disciples voyageurs.
Paul confirma la définition de Jésus sur nos besoins réels, en écrivant:
C’est en effet une grande source de gain que la piété et le contentement; car
nous n’avons rien apporté dans le monde et il est évident que n’en pouvons
rien emporter. Si donc nous avons la nourriture et les vêtements, cela nous
suffira. Mais ceux qui veulent s’enrichir tombent dans la tentation, dans le
piège, dans beaucoup de désirs insensés et pernicieux qui plongent les
hommes dans la ruine et la perdition. Car l’amour de l’argent est une racine
de tous les maux; et quelques-uns, en étant possédés, se sont égarés loin de
la foi, et se sont jetés eux-mêmes dans bien de tourments (1 Ti.6:6-10).
Paul croyait que la nourriture et les vêtements étaient réellement tout de dont nous avions
besoin, sinon il n’a aurait pas dit que nous devions nous en contenter. Ceci nous conduit
vers une petite perspective à propos de la promesse aux Philippiens disant que Dieu
pourvoirait à tous leurs besoins! Par la manière dont certains prédicateurs en parlent, vous
pouvez penser que cela disait : “Mon Dieu pourvoira à toutes vos cupidités”. D’ailleurs, si
nous ne nous contentons que de la nourriture et de vêtements, ne serons-nous pas réellement
contents avec ce que nous avons, ce qui pour la plupart d’entre nous est plus que la simple
nourriture et habillement?
Insatisfaction
Notre problème est que nous pensons que nous avons besoin de plus qu’il n’en faut
réellement. Considérez le fait que lorsque Dieu avait créé Adam et Eve, ils ne possédaient
rien, et pourtant ils vivaient au paradis. Il est évident que Dieu ne veut pas que nous tirions
notre joie de l’accumulation de biens matériels. Avez-vous pensé que Jésus n’avait jamais
ouvert un robinet et ne s’était jamais tenu sous une douche dans une salle de bain? Il n’avait
jamais fait usage d’une machine à laver pour nettoyer ses habits; il n’avait jamais ouvert la
porte d’un réfrigérateur. Il n’avait jamais conduit une voiture, même pas une bicyclette. Il
n’avait jamais écouté la radio ni parlé à quelqu’un au téléphone, encore moins préparé un
repas dans une cuisinière. Il n’avait même jamais prêché à travers les systèmes de
communication publique. Il n’avait jamais regardé des images vidée, ni un spectacle
télévisé. Il n’avait jamais allumé une lampe électrique et ne s’était jamais rafraîchi devant un
climatiseur ou un ventilateur. Il n’avait jamais possédé une montre ni une garde-robe
remplie d’habits. Comment pouvait-il être heureux?
Aux Etats-Unis (et dans beaucoup d’autres pays peut-être), nous sommes bombardés de
publicités nous montrant comment les gens sont heureux lorsqu’ils se réjouissent de leurs
nouvelles possessions matérielles. Par conséquent, nous subissons un lavage de cerveau qui
nous amène à penser que le bonheur vient de l’accumulation des biens, et quelques soit ce
que nous amassons, nous ne sommes jamais satisfaits. C’est ce que Jésus avait appelé “la
séduction des richesses” (Mt.13:22). Les biens matériels promettent le bonheur, mais ne le
donnent que très rarement. Et lorsque nous joignons le monde dans la course effrénée de
l’accumulation des biens matériels, nous devenons des idolâtres, des esclaves de Mammon,
qui ont oublié Dieu et le commandement le plus important, celui de l’aimer de tout notre
coeur et d’aimer nos voisins comme nous-mêmes. Dieu avait mis Israël en garde contre ceci:
Garde-toi d’oublier ton Dieu au point de ne plus observer ses
commandements, ses ordonnances et ses lois que je te prescris aujourd’hui.
Lorsque tu mangeras et que tu te rassasieras, lorsque tu bâtiras et que tu
habiteras de belles maisons, lorsque tu verras multiplier ton gros et ton menu
bétail, s’augmenter ton argent et ton or et s’accroître ce qui est à toi, prends
garde que ton coeur ne s’enfle et que tu n’oublies l’Eternel, ton Dieu, qui t’
a fait sortir de l’Egypte, de la maison de la servitude, qui t’ a fait marcher
dans ce grand et affreux désert, où il y a des serpent brûlants et des
scorpions, dans les lieux arides et sans eau, et qui a fait jaillir pour toi de
l’eau du rocher le plus dur (Deut. 8 :11-14).
De même, Jésus a prévenu que la “séduction des richesses” peut détruire la vie spirituelle
de tout chrétien qui ne reste pas sur ses gardes (Mt.13:7,22). Paul a prévenu que “l’amour
de l’argent est la racine de tous les maux”, disant que certains “dans leur désir de l’avoir se
sont égarés loin de la foi et se sont jetés eux-mêmes dans biens de tourments” (1 Ti.6:10).
L’auteur du livre aux Hébreux aussi nous a prévenu: “Que votre coeur soit libre de l’amour
de l’argent, soyez satisfaits de ce que vous avez, car il avait dit lui-même ‘Je ne vous
laisserai pas, je ne vous abandonnerai point” (Heb.13:5). Tout cela n’est qu’un échantillon
de versets qui nous mettent en garde contre les dangers des richesses.
Quand l’Argent Devient le Maître
Il n’y a peut-être pas d’autre baromètre de la qualité de nos rapports avec Dieu que notre
interaction avec l’argent. L’argent – le temps et les moyens utilisés pour l’acquérir, et ce que
nous en faisons après l’avoir acquis – révèlent beaucoup sur notre vie spirituelle. L’argent,
que nous le possédions ou pas, attire plus de tentation que toute autre chose. L’argent peut
se tenir comme obstacle aux deux commandements les plus importants, parce qu’il peut
devenir dieu au dessus du seul Dieu, et il peut nous amener à nous aimer nous-mêmes plus
et à aimer moins les voisins. De l’autre part, l’argent peut-être utilisé comme moyen pour
prouver notre amour pour Dieu et nos voisins.
Jésus dit la parabole d’un homme qui avait permis à l’argent de dominer sur lui:
Et il leur dit cette parabole: Les terres d’un homme riche avaient beaucoup
rapporté. Et il raisonnait en lui-même disant: que ferai-je? Car je n’ai pas de
place pour serrer ma récolte; Voici, dit-il, ce que je ferai: j’abattrai mes
greniers, j’en bâtirai de plus grands et j’amasserai toute ma récolte et tous
mes biens; et je dirai à mon âme: mon âme, tu as beaucoup de bien en
réserve pour plusieurs années; repose-toi, mange, bois et te réjouis. Mais
Dieu lui dit: Insensé, cette nuit même, ton âme te sera redemandée, et ce que
tu as préparé, pourquoi cela sera t-il? Il en est ainsi de celui qui amasse des
biens pour lui-même et qui n’est pas riche pour Dieu” (Luc 12:16-21).
Jésus présente cet homme riche comme étant insensé. Bien que béni et possédant une
bonne santé, des terres fertiles et des qualités agricoles, il n’avait pas reconnu Dieu, sinon, il
n’aurait pas amassé en excès et se mettre en retraite pour une vie égoïste et aisée. Au
contraire, il aurait consulté pour savoir ce qu’il ferait de cette richesse et bénédictions,
montrant ainsi qu’il n’était que l’intendant de Dieu. Dieu évidemment aurait voulu qu’il
donne aux autres une partie de son abondance afin qu’il continue à travailler pour
continuellement donner aux autres. L’autre alternative aurait été peut-être d’arrêter de faire
les champs et s’engager dans un autre ministère de soutien, si cela était son appel.
La parabole du riche agriculteur montre qu’il avait fait de mauvais calculs en ce qui
concerne la date de sa mort. Il se disait certainement qu’il avait beaucoup d’années à vivre
alors qu’il n’était qu’à quelques heures de l’éternité. Ce que Jésus voulait ressortir est
infaillible : nous devons vivre chaque jour comme si c’était le dernier, toujours prêt à se
tenir devant Dieu pour rendre compte.
Deux Perspectives Différentes
Dieu ne voit pas les choses de la même manière que les hommes ! L’homme riche dans la
parabole de Jésus était peut-être envié par la plupart des gens qui le connaissaient. Et
pourtant, Dieu l’apitoyait. Il devrait s’amasser des trésors dans le ciel où il serait pour
toujours au lieu de les amasser ici bas où ses trésors ne lui seront d’aucune utilité après sa
mort. À la lumière de ce que Jésus a enseigné sur la cupidité, personne ne peut prétendre que
l’homme riche était au ciel après sa mort.
Cette parabole doit nous rappeler que tout ce que nous possédons est un don de Dieu et
nous exhorte à être de fidèles intendants. Cela s’applique non seulement à ceux qui ont des
richesses matérielles, mais aussi à tous ceux qui s’accrochent aux biens matériels. Jésus a
été clair sur ce point et a dit à ses disciples :

C’est pourquoi je vous dis, ne vous inquiétez pas de votre vie de ce que vous
mangerez, ni de votre corps de ce que vous serez vêtus. La vie est plus que
la nourriture et le corps plus que les vêtements. Considérez les corbeaux, ils
ne sèment ni ne moissonnent, ils n’ont ni grenier, ni cellier. Et Dieu les
nourrit. Combien ne valez-vous pas plus que les oiseaux ? Qui de vous par
ses inquiétudes peut ajouter une coudée à la durée de sa vie ? Si donc vous
ne pouvez pas même la moindre de choses, pourquoi vous inquiétez du
reste ? Considérez comment croissent les lis, ils ne filent ni ne travaillent,
cependant je vous dis que même Salomon dans toute sa gloire n’a pas été
vêtu comme l’un d’eux. Si Dieu revêt ainsi l’herbe qui est aujourd’hui dans
le champs, et qui demain sera jeté au four, à combien plus forte raison ne
vous vêtira t-il pas ? Et vous, ne cherchez pas ce que vous mangerez ni ce
que vous boirez, et ne soyez pas inquiets. Car toutes ces choses, ces sont les
païens du monde qui les recherchent. Votre père sait que vous en avez
besoin. Cherchez plutôt le royaume des cieux et toutes ces choses vous
seront données par dessus. Ne crains point, petit troupeau, car votre père a
trouvé bon de vous donner le royaume. Vendez ce que vous possédez et
donnez-le en aumône.
Faites-vous de bourses qui ne s’usent point, un trésor inépuisable dans les
cieux ; où le voleur n’approche point et où la teigne ne détruit point. Car là
où est votre trésor, là aussi sera votre coeur (Luc 12 :22-34).
Les paroles de Jésus contredisent celles de la plupart des « prédicateurs modernes de la
prospérité » ! Ces prédicateurs confirment que Dieu veut nous donner beaucoup de richesses
alors que Jésus ordonne à ses disciples de vendre tout ce qu’ils possèdent et de le donner en
aumône ! De nouveau, il expose la folie de ceux qui s’amassent des trésors sur la terre – où
ces trésors sont destinés à la destruction – mais où réside le coeur de ceux qui les possèdent.
Remarquez aussi que Jésus a appliqué cette parabole à ceux qui avaient peu, mais qui
étaient inquiets à propos de la nourriture et des vêtements. S’inquiéter pour de telles choses
est une mauvaise orientation. Si nous faisons confiance à notre Père aimable comme nous le
devrions, nous n’allons pas nous soucier de quoi que ce soit ; et cette insouciance va nous
libérer et nous permettre à nous concentrer à l’édification du royaume de Dieu.

L’Exemple de Christ
Jésus a beaucoup d’autres choses à dire sur l’argent. Il a, comme tout faiseur des
disciples, enseigné en parole et en acte. Comment a-t-il mené sa vie ? Jésus n’a pas
accumulé des richesses sur terre, même s’il pouvait profiter de sa position pour s’enrichir
extrêmement. Beaucoup de prédicateurs prétendent à tort que, lorsqu’ils perçoivent de
l’argent dans leur ministère, Dieu veut qu’ils soient riches. Jésus n’a pas cependant utilisé
son onction pour s’enrichir personnellement. L’argent qui lui a été donné a été utilisé pour
faire les disciples. Il a pourvu aux besoins de ses disciples itinérants1. De nos jours, les
jeunes disciples supportent eux-mêmes les frais de leur formation biblique. Le modèle
donné par Jésus est complètement différent!
Jésus a mené sa vie dans la transparence, espérant sa bénédiction et sa provision de son
Père pour pouvoir à son tour répondre aux besoins des autres. Il était tantôt invité aux
banquets, et se retrouvait tantôt en train de manger du blé dans le champ (Luc 6 :1).
À deux reprises, il a fourni à manger à des milliers de gens qui étaient venus l’écouter.
C’est différent des conférences modernes où toute personne qui veut entendre le message
doit payer le droit d’entrée ! De fois, les gens se moquent de nous quand nous offrons
gratuitement la nourriture aux participants à nos conférences disant que « nous payons les
gens pour venir nous entendre ». En réalité, nous ne faisons que suivre le modèle de Jésus.
Jésus a aussi pris soin des pauvres, car son équipe avait une tirelire pour ravitaillement.
C’était tellement régulier de donner aux pauvres que quand il a dit à Judas de faire vite alors
qu’il désertait le dernier repas, tous les disciples crurent que Judas allait acheter de la
nourriture ou donner l’argent aux pauvres (Jean 13 :27-30).
Jésus aimait réellement ses voisins comme lui-même. Il a vécu dans la simplicité et a
partagé tout ce qu’il possédait. Il ne pouvait pas se repentir à la prédication de Jean-Baptiste
qui dit « Que celui qui a deux tuniques en donne une à celui qui n’a rien. »(Luc 3 :11). Jésus
n’avait qu’une tunique. Et pourtant certains prédicateurs de la prospérité tentent de nous
convaincre que Jésus était riche car il était vêtu d’une tunique intérieure n’ayant aucune
couture (Jean 19 :23), qui n’était porté que par des riches. Il est amusant de voir comment

1
Les prédicateurs de la prospérité utilisent souvent ce fait pour prouver que le ministère de Jésus était propère. Sans doute, Dieu a
pourvu aux besoins de Jésus pour lui permettre d’accomplir sa mission. La différence entre Jésus et les prédicateurs de la prospérité
est que Jésus n’était pas égoiste et ne dépensait pas l’argent du ministère pour s’enrichir personnellement.
les gens interprètent la Bible en contredisant le reste des versets bibliques ! Nous pourrions
absurdement conclure que Jésus essayait de dissimuler sa richesse parce qu’il portait un
manteau sans couture.
Nous ne pouvons pas avoir assez d’espace pour écrire tout ce que Jésus a dit à propos de
l’argent. Voyons cependant quelques-uns des enseignements des prédicateurs modernes de
la prospérité qui tordent les écritures et trompent les crédules.

Dieu a Enrichi Salomon


Voici la justification que beaucoup de prédicateurs avancent pour dissimuler leur
cupidité. Mais il oublie de se souvenir que Dieu avait donné à Salomon cette richesse pour
une raison. La raison était que ; lorsque Dieu avait dit à Salomon qu’il lui donnerait tout ce
qu’il demanderait, Salomon avait demandée la sagesse pour diriger son peuple. Dieu était
tellement content que Salomon n’avait pas demandé de la richesse (parmi tant d’autres
choses) qu’avec la sagesse, Il lui avait donné la richesse. Mais Salomon n’avait pas utilisé la
sagesse que Dieu lui avait donnée comme cela se devait, et par conséquent, il est devenu
l’homme le plus insensé qui n’eut jamais existé. S’il avait été sage, il aurait fait attention à
ce que Dieu avait dit à Israël dans la Loi bien longtemps avant sa naissance :
Tu mettras sur toi un roi que choisira l’Eternel, ton Dieu, tu prendras un roi
du milieu de tes frères, tu ne pourras pas te donner un étranger qui n’est pas
ton frère. Mais qu’il n’ait pas un grand nombre des chevaux et qu’il ne
ramène pas le peu en Egypte, car l’Eternel vous a dit : vous ne retournerez
plus par ce chemin-là. Qu’il n’ait pas un grand nombre de femmes, afin que
son coeur ne se détourne point, et qu’il ne fasse pas de grands amas d’or et
d’argent » (Deut 17 :15-17).
Voici un autre verset biblique les prédicateurs de la prospérité ignorent, suivant
l’exemple de Salomon qui l’avait aussi ignorer pour son propre malheur. Et comme lui, ils
sont devenus aussi des idolâtres Rappelez-vous que le coeur de Salomon était détourné par
plusieurs femmes et amené à adorer les idoles. Il s’était permis d’avoir tant de femmes parce
qu’il avait fait un mauvais usage de la richesse.
Dieu voulait que Salomon utilise la richesse qu’il lui avait donnée pour aimer ses voisins
comme lui-même, mais Salomon l’avait utilisée pour s’aimer soi-même. Il avait multiplié
l’or, l’argent, les chevaux et les femmes pour lui-même, désobéissant directement aux
commandements de Dieu. Il avait fini par avoir sept cents épouses et trois cents concubines,
privant ainsi mille autres hommes de leurs femmes. Au lieu de donner aux pauvres,
Salomon se satisfaisait lui-même. Il est vraiment étonnant que les prédicateurs de la
prospérité présentent Salomon comme modèle pour tout chrétien du Nouveau Testament, à
la lumière de son égoïsme et de l’idolâtrie à laquelle il s’était adonné. Noire but n’est-il pas
d’être comme Christ ?

Dieu a Enrichi Abraham et les Bénédictions


D’Abraham Nous Ont été Promises
La justification la plus avancée est inventée à partir des paroles de Paul que nous
trouvons dans le troisième chapitre de sa lettre aux Galates. Je vais citer un verset qui est
souvent tordu :
Les écritures, voyant d’avance que Dieu justifierait les païens par la foi,
avaient prêché l’évangile qui avait été annoncé bien longtemps avant à
Abraham « Toutes les nations seront bénies en vous « Donc, ce sont ceux
qui ont la foi qui hériteront les bénédictions d’Abraham, le croyant ».
Aussi, les écritures prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, q
d"avance annoncé dette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations
seront bénis en toi ! De sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham
le croyant. Car tous ceux qui s"attachent à la loi sont sous la malédiction.
Car il est écrit : maudit soit celui qui n’observe pas tout ce qui a été écrit
dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique. Et que nul ne soit justifié
devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu"il est dit : le juste vivra par la
foi ; or la loi ne procède point de la foi ; mais elle dit : celui qui mettra en
pratique ces choses vivra par elles. Christ nous a rachetés de la malédiction
de la loi, étant devenu malédiction pour nous, -car il est écrit : Maudit soit
quiconque est pendu au bois, afin que la bénédiction d’Abraham eut pour
les païens son accomplissement en Jésus-Christ et que nous reçussions, par
la foi, l"esprit qui avait été promis (Gal. 3 :8-14 – italiques de l’auteur).
Les bénédictions d’Abraham auxquelles Paul se réfère au verset 14 c’est la promesse
faite à Abraham par Dieu pour bénir les nations en lui (Paul le dit au verset 8) ou plus
spécifiquement, comme Paul expliquait quelques versets plus loin, dans la semence
d’Abraham, Jésus (Gal.3 :16). A propos de ce que nous venons de lire, Jésus avait offert ces
bénédictions promises à toutes les nations maudites, en devenant maudit par Dieu, et mort
pour les péchés du monde entier sur la croix. Ainsi, les bénédictions d’Abraham allant vers
les païens » ne signifie pas que Dieu rendra les païens matériellement riches comme
Abraham ; mais cela signifie que Dieu avait promis à Abraham de bénir les nations païennes
par sa semence – et son accomplissement par Jésus à travers sa mort sur la croix pour eux.
(Le thème le plus important de Paul ici est que les païens pouvaient être sauvés par la foi,
comme les juifs à travers la foi en Jésus.

Une Autre Distorsion


Ce même passage est souvent utilisé d’une autre manière par les prédicateurs de la
prospérité pour justifier leur doctrine. Parce que, disent-ils, la loi promettait la malédiction
de la pauvreté à ceux qui ne l’observaient pas (voir Deut. 28 :30-31,33 ; 38-40 ; 47-48 ; 51,
68), et parce que Paul avait écrit ‘Christ nous a rachetés de la malédiction de la pauvreté.
D’abord, il n’est pas certain que Paul pensait à une quelconque malédiction spécifique qu’on
trouve dans Deutéronome 28 quand il avait écrit concernant la malédiction de la loi d’où
Christ nous a délivrés. Notez que Paul n’avait pas dit que Christ nous avait rachetés des
« malédictions » (au pluriel) de la loi, mais au contraire d’une « malédiction » (au singulier),
voulant peut-être impliquer que toute la loi était une malédiction pour tous ceux qui
cherchaient à avoir le salut à travers elle. Si nous sommes rachetés, nous ne devons plus
commettre l’erreur d’essayer de nous sauver nous-mêmes en gardant la loi et, nous sommes
dans le même esprit « racheté da la malédiction de la loi »
Si Paul avait en réalité dit que Christ nous a réellement rachetés de tous ces désastres
cités dans Deutéronome 28, garantissant donc notre prospérité matérielle, nous devons alors
nous demander pourquoi Paul avait une fois écrit : Jusqu’à cette heure, nous souffrons la
faim, la soif et la nudité ; nous sommes maltraités, errants çà et là » (1 Cor.4 :11). Nous
devons aussi nous demander pour quelle raison Paul avait écrit ce qui suit :
Qui nous séparera de l’amour de Christ ? Sera-ce la tribulation, ou
l’angoisse, ou la persécution, ou la faim, ou la nudité, ou le péril, ou l’épée ?
selon qu’il est écrit : c’est à cause de toi qu’on nous met à mort tous les
jours, qu’on nous regarde comme des brebis destinées à la boucherie (Rom.
8 :35-36).
Il est évident que Paul n’aurait jamais écrit ces mots si les chrétiens étaient exempts de
persécutions, de la famine, de la nudité, du péril ou de l’épée en vertu de ce que Christ nous
avait délivrés de la malédiction de la loi.
Nous devrions aussi nous demander pourquoi Jésus avait prévenu ces disciples de cette
scène à venir dans le ciel :
Alors le roi dira à ceux qui seront à sa droite : Venez, vous qui êtes bénis de
mon père ; prenez possession du royaume qui a été préparé pour vous depuis
la fondation du monde. Car j’ai eu faim, vous m’avez donné à manger, j’ai
eu soif, vous m’avez donné à boire ; j’étais étranger, vous m’avez recueilli.
J’étais nu, vous m’avez vêtu ; j’étais malade, vous m’avez visité ; j’étais en
prison, vous êtes venu vers moi. Les justes répondront : Seigneur, quand
t’avons-nous vu avoir faim et t’avons donné à manger ; ou soif et t’avoir
donné à boire ? Quand t’avons-nous vu étranger et t’avons recueilli, ou
t’avons-nous vu nu et t’avons-nous vêtu ? Quand t’avons vu malade ou en
prison et sommes-nous allés vers toi ? Et le roi leur répondra : Je vous dis en
vérité, toutes les fois que vous avez fait toutes ces choses à l’un de ces plus
petits de mes frères, c’est à moi que vous les avez faites (Mt. 25 :34-40 –
italiques de l’auteur).
Il est donc possible que certains chrétiens rachetés de la malédiction de la Loi « se
retrouvent dans les circonstances qui sont moins prospères. Notez que dans les circonstances
d’épreuves que Jésus avait décrit, Dieu répondait aux besoins de ces chrétiens qui
souffraient, et il l’avait à travers d’autres chrétiens qui avaient plus que nécessaires. Nous
devons nous attendre à voir Dieu répondre toujours à nos besoins, bien que
temporairement les choses semblent contraires
Finalement, ces prédicateurs de la prospérité qui veulent être riches comme Abraham
doivent se demander sincèrement s’ils veulent vivre sous une tente toute leur vie, sans eau
sans électricité ! Ceux qui ont été bénis par Dieu avec certaines richesses devraient les
utiliser pour la gloire de Dieu, leur partageant avec les autres. Abraham a offert des
centaines d’emplois aux gens et a ainsi pourvu à leurs besoins (Gen.14 :14). Job a fait de
même, et il a lui-même dit qu’il a utilisé sa richesse pour prendre soin des veuves et des
orphelins (Job 29 :12-13 ; 31 :16-22). Ceux ont qui des talents pour mener leurs propres
affaires doivent s’assurer que leur première préoccupation soit d’obéir à Dieu et d’aimer
leurs voisins comme eux-mêmes.
L’Écriture dit que Jésus a été Rendu Pauvre
Pour que Nous Soyons Riches
En effet, la Bible dit :
Car vous connaissez la grâce de notre Seigneur Jésus Christ, qui bien qu’il
était riche, pour nous, est devenu pauvre afin que par sa pauvreté, nous
puissions devenir riche » (2 Cor.8 :9).
On dit que puisque ce verset veut clairement dire que Jésus était matériellement riche au
ciel et est devenu matériellement pauvre sur terre, alors la richesse matérielle est ce que Paul
avait dans sa pensée lorsqu’il avait écrit ceci afin que ses lecteurs deviennent riches à travers
la pauvreté de Christ. Sûrement, disent-ils, si Paul parlait de la richesse et de la pauvreté
matérielle dans la première partie du verset, il ne pouvait donc pas parlé des richesses
spirituelles dans sa deuxième partie.
Si Paul voulait dire que nous allions devenir matériellement riches à cause de la pauvreté
matérielle de Christ, nous devons nous demander pourquoi il avait écrit quelques versets
plus loin dans la même lettre :
J’ai été dans le travail et dans la peine, exposé à des nombreuses veilles, à la
faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité (2 Cor.
11 :27).
Si Paul voulait dire dans 2 corinthiens 8 :9 que Christ est devenu matériellement pauvre
afin que nous puissions devenir matériellement riches, alors l’intention de Christ n’était
certainement pas faite dans la vie de Paul! Il est donc vraiment clair que Paul ne voulait pas
dire que Christ est devenu pauvre pour que nous puissions devenir riche matériellement sur
terre. Il voulait dire que nous deviendront riches spirituellement, « riche envers Dieu »,
empruntant une expression utilisée par Jésus (Luc 12 :21), et riche au ciel là om se trouvent
nos trésors et nos coeurs.
Est-il normal de dire que puisque Paul parlait de richesse matérielle dans la première
partie de la phrase qu’il ne pouvait pas parler de la richesse spirituelle dans la deuxième
partie, comme le disent les prédicateurs de la prospérité ? Voyons ces paroles de Jésus
adressées à certains de ses disciples dans la cité de Smyrne :
« Je connais ta tribulation et ta pauvreté (bien que tu sois riche)... (Apoc. 2 :9a). Il est
clair que Jésus parlait de pauvreté matérielle à laquelle faisait face les chrétiens de Smyrne,
et alors quatre mots plus loin, il parlait de la richesse spirituelle de ces mêmes chrétiens.
Jésus Nous a Promis le Centuple
Si Nous Donnons des Offrandes
Jésus a réellement promis de donner le centuple à ceux qui faisaient certains sacrifices.
Voyons ce qu’Il dit :
Jésus répondit : « je vous le dis en vérité, il n’est personne qui ayant quitté, à
cause de moi et à cause de la bonne nouvelle sa maison, ou ses frères, ou ses
soeurs, ou son père, ou sa mère, ou ses enfants, ou ses terres,ne reçoive au
centuple présentement dans ce siècle-ci des maisons, des frères, des soeurs,
des enfants, des pères, des mères, et des terres, avec des persécutions, et
dans le siècle à venir, la vie éternelle (Marc 10 :29-30).
Notez que ceci n’est pas une promesse pour ceux qui donnent de l’argent aux
prédicateurs, comme le disent souvent les prédicateurs de la prospérité. Mais cette promesse
concerne ceux qui quittent leurs terres, leurs familles et leurs maisons pour prêcher
l’évangile partout et même dans les lieux éloignés. Jésus avait promis à ces gens « cent fois
ces chose dans ce siècle présent ».
Jésus a-t-il promis que ces gens recevront automatiquement recevoir des centaines de
maisons ou de terres comme le prétendent les prédicateurs de la prospérité ? Non, tous ceux
à qui il avait promis cela ne vont pas littéralement acquérir des centaines de mères ou
d’enfants. Jésus a dit que ceux qui quitteront leurs foyers trouveront d’autres chrétiens qui
leur ouvriront leurs foyers et les recevront comme étant de leurs propres familles.
Notez que Jésus avait promis la persécution et la vie éternelle à de tels gens. Ceci nous
rappelle le contexte général de tout le passage, dans lequel les disciples avaient observé un
jeune homme riche qui voulait la vie éternelle s’en aller tristement lorsque Jésus avait dit :
« Il est plus facile à un chameau de passer à travers le chat de l"aiguille qu"à un riche
d"entre dans le royaume des cieux » (Marc 10 :25).
Les disciples étaient choqués par la déclaration de Jésus, et se sont alors posés la question
sur leurs propres chances d’entre dans le ciel. Ils avaient rappelé à Jésus ce qu’ils avaient
laissé derrière eux pour le suivre. C’est à ce moment que Jésus avait parlé de sa promesse de
« centuple ».
Ceci étant, il est incroyable de voir que tout prédicateur de prospérité essaie de nous
persuader que Jésus promettait un retour matériel au centuple littéral qui nous rendrait
immédiatement riche en peu de temps, sachant que quelques secondes avant Jésus avait dit
au jeune homme riche de vendre tout ce qu’il avait et de le donner an aumône s’il voulait
avoir la vie éternelle !
Il y a bien d’autres passages bibliques que les prédicateurs de la prospérité tordent, à part
celui que nous venons d’étudier. Faites attention !
Une Maxime à Se Rappeler
John Wesley, fondateur du mouvement méthodiste dans l’église d’Angleterre avait donné
une merveilleuse maxime sur l’attitude à adopter devant l’argent. Le voici : « Gagnez autant
que vous pouvez, épargnez autant que vous pouvez, donnez tout ce que vous pouvez ».
Ceci veut dire que le chrétien doit d’abord travailler dur, faisant bon usage des talents et
des opportunités que Dieu lui donne, mais doit s’assurer de le faire honnêtement, sans violer
un commandement de Christ.
Deuxièmement, ils doivent vivre modestement et simplement, dépensant le moins
possible sur eux-mêmes, leur permettant d’épargner autant qu’ils peuvent.
Finalement, ayant suivi les deux premiers étapes, ils doivent « donner tout ce qu"ils
peuvent », ne se limitant pas à un dixième, mais se privant autant qu’ils peuvent afin que les
veuves et les orphelins puissent être nourris et que l’évangile soit proclamé partout dans le
monde.
L’église primitive pratiquait ce type d’intendance, et donnait aux nécessiteux au sein
d’elle et cela était quelque chose de régulière et le mode de vie du Nouveau Testament. Les
premiers disciples de Jésus avaient pris au sérieux ces commandements et les avaient
transmis à leurs propres disciples : « Vendez vos possessions et donnez les en charité ;
faites-vous des bourses qui ne peuvent pas être détruites, un trésor infaillible dans le ciel où
le voleur ne peut entrer et où la teigne ne peut détruire » (Luc 12 :33). Lisons l’histoire cette
de l’église primitive par Luc :

Tous ceux qui croyaient étaient dans le même lieu, et ils avaient tout en
commun. Ils vendaient leurs propriétés et leurs biens, et ils en partageaient
les produits entre tous, selon les besoins de chacun. La multitude de ceux
qui avaient cru n’était qu’un coeur et une seule âme. Nul ne disait que ses
biens lui appartinssent en propre, mais tout était commun entre eux. Les
apôtres rendaient avec beaucoup de force témoignage de la résurrection du
Seigneur Jésus et une grande grâce reposait sur eux tous. Car il n’y avait
parmi eux aucun indigent : tous ceux qui possédaient des champs ou des
maisons les vendaient, apportaient le prix de ce qu’ils avaient vendu, et le
déposaient aux pieds des apôtres ; « et l "on faisait des distributions à
chacun selon qu"il en avait besoin (Act. 4 :32-35).
La Bible est très claire : l’église primitive nourrissait et pourvoyait aux besoins des
veuves et des orphelins (voir Actes 6 :1 ; 1 Ti. 5 :3-10).
Paul, le plus grand apôtre qui ait jamais vécu, à qui Dieu avait recommandé d’apporter
évangile aux païens, auteur de la plus grande partie des épîtres, considérait qu’assister
matériellement les pauvres était une partie essentielle de son ministère. Parmi les églises
qu’il avait fondées, il percevait une large somme d’argent pour aider les pauvres (voir Actes
11 :27-30 ; 24 :11 ; Rom. 15 :25-28 ; 1 Cor.16 :1-4 ; 2 Cor.8 :9 ; Gal.2 :10). Au moins dix-
sept ans après sa conversion, Paul fit un voyage pour Jérusalem en vue de soumettre
l’évangile qu’il avait reçue à l’approbation de Pierre, de Jacques et de Jean. Personne parmi
eux n’avait trouvé quelque chose de mauvais dans le message qu’il avait toujours prêché, et
comme Paul le disait en une occasion dans sa lettre aux Galates, il s’était souvenu : « ils
m"avaient seulement de me souvenir des pauvres –cette même chose que j"étais empressé
de faire » (Gal. 2 :10). Dans la pensée de Pierre, de Jean et de Jacques, faire montre de
compassion aux pauvres venait juste après la prédication de l’évangile.
En conclusion
Sur ce sujet, le meilleur conseil aux faiseurs de disciples vient de l’apôtre Paul, lorsqu’il
mit en garde Timothée disant : « l’amour de l’argent est la racine de tous les maux » et que
« certains pour l’avoir tant désirer se sont égarés de la foi et se sont retrouvés dans des
tourments ».
Pour toi, homme de Dieu, fuis ces choses et recherche la justice, la piété, la
charité, la foi, la patience et la douceur (1 Ti. 6 :11).

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