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Université Sultan Moulay Slimane

Faculté des Sciences et Techniques de Beni-Mellal


Département de Mathématiques
A. ABBASSI

Cours Analyse II
Chapitre IV: Séries numériques
Première version:
Décembre, 2017

FST Beni-Mellal.
2

1. Généralités
Soit (un )n 0 une suite de nombres réels ou complexes. On considère la nouvelle suite dé…nie
par:
X
n
Sn = u0 + u1 + ::: + un = uk;
k=0
Sn est dite somme partielle d’ordre n.
Définition 1. On appelle série de terme général un la suite de terme général Sn
Définition 2. On dit que la série de terme général un à pour somme S si la suite Sn tend
vers S quand n ! +1.
Si la limite S est …nie, on dit que la série converge,
Si la limite S est in…nie ou n’existe pas, on dit que la série diverge.
X
+1 X
Notation: On note par série de terme général un , la série un ou un .
n=0
X
Définition 3. Si la série un a une somme …nie S, on appelle reste d’ordre k de la série,
la quantité rk = S Sk .
Exemple 1. X Série géométrique
On considère la suite un = aq n ; a > 0; q > 0, la somme partielle d’ordre n est:
8 n+1
< a1 q si q =
6 1
Sn = 1 q
:
a(n + 1) si q = 1:
Si q < 1,
a
lim Sn = ;
n!+1 1 q
X aq n+1
la série aq n converge et rn = :
X 1 q
Si q 1, la série aq n diverge.
1
X Soit la suite un = ; n 1
n(n + 1)
La fraction rationnelle un se décompose sous la forme:
1 1
un = ;
n n+1
1
la somme partielle Sn d’ordre n est donc égale à 1 ! 1 quand n ! +1.
n+1
X 1
On dit que la série est convergente et sa somme vaut 1.
n(n + 1)
Remarque 1. La nature d’une série ne change pas si on change un nombre …ni de ses termes.
En e¤et, soient
Sn = u0 + ::: + up +up+1 + ::::un ;
| {z }
a
Sn0 = u00 + ::: + u0p +up+1 + ::::un ;
| {z }
b
— — — — — — — — CHAPITRE IV: SÉRIES NUMÉRIQUES — — — — — — — — 3
ona Sn Sn0 =a b 6= 0, néanmoins:

(Sn ) converge () (Sn0 ) converge:

DéfinitionX4. (Structures
X algébriques) X X
a- Soient un et vn deux séries. On appelle série somme de un et vn la série de
terme général un + vn . X
b- Si 2 R (ou C). Le produit d’une série un par est dé…ni par:
X X
un = un :

Proposition 1. L’ensemble des séries numériques convergentes muni des deux lois + et (:)
est un espace vectoriel sur K (K = R ou C).

2. Conditions de convergence des séries


X
Définition 5. Une série un est dite de Cauchy si:
n 0
q
X
8" > 0; 9N > 0 (N 2 N) 8q > p N =) j uk j ":
k=p+1

Proposition 2. Une série est convergente ssi elle est de Cauchy.


X
Preuve: La série un converge
n 0

() la suite (Sn )n 0 converge


() la suite (Sn )n 0 est une suite de Cauchy
q
X
() 8" > 0; 9N > 0 (N 2 N) 8q > p N jSq Sp j = j uk j "
k=p+1
X
() un est de Cauchy.
n 0
X
Proposition 3. Soit un une série converge. Alors,
n 0

lim un = 0:
n!+1

Preuve: Considérer que un = Sn+1 Sn ! S S = 0 quand n ! +1.

Remarque 2. Si limn!+1 un = 0, la série n’est pas nécessairement convergente.


X1
Exemple 2. La série harmonique: n’est pas de Cauchy car pour n > 0
n 1
n

X2n
1 1
S2n Sn = n
k=n+1
k 2n
1
:
2
4 A. ABBASSI
X1
Donc la série n’est pas convergente et poutant limn!+1 un = 0.
n 1
n
X X
Définition 6. a- Une série un est dite absolument convergente si la série jun j est
n 0 n 0
convergente. X X
b- On dit que la série un est semi-convergente si la série un est convergente tandis que
n 0 n 0
X
la série jun j est divergente.
n 0

Proposition 4. Toute série absolument convergente est convergente.


X X
Peuve: Soit un une série absolument convergente, donc la série jun j est de Cauchy:
n 0 n 0

q q
X X
8" > 0; 9N > 0 (N 2 N) 8q > p N =) j uk j juk j ":
k=p+1 k=p+1
X
Donc la série un est de Cauchy et par suite elle est convergente.
n 0

Remarque 3. La réciproque n’est pas toujours vraie. Une série peut être convergente sans
X ( 1)n
qu’elle soit absolument convergente. On verra que la série est convergente mais
n 1
n
X ( 1)n X1
= est divergente.
n 1
n n 1
n

La notion de convergence absolue, nous ramène à étudier les séries numériques à termes positifs,
qui constituent le cas le plus simple. L’hypothèse de positivité des termes de la série est équivaut
à supposer que les sommes partielles Sn forment une suite croissante. La comparaison avec une
série géométrique permet souvent de conclure.

3. Séries numériques à temes positifs


3.1. Généralités.
X
Définition 7. Une série un est à termes positifs si 8n 2 N; un 0.
n 0
X
Théorème 1. Une suite à termes positifs un est convergente si et seulement si
n 0

X
n
9M > 0 tel que Sn = uk M; 8n 2 N:
k=0

X
n
Preuve 1. La suite (un )n 0; donc la somme partielle Sn = uk est crroissante, il s’ensuit
k=0
que la suite (Sn ) est convergente ssi elle est majorée.
— — — — — — — — CHAPITRE IV: SÉRIES NUMÉRIQUES — — — — — — — — 5
X 1
Exemple 3. Soit la série un où un = ,
n 1
n(n + 1)
on a pout tout n 2 N ; un 0, de plus
X
n
Sn = uk
k=1
1
= 1 1; 8n > 1:
n+1
X
La suite (Sn )n est croissante majorée par 1, par suite un est convergente.
n 1

3.2. Critères de comparaison.

Théorème
X 2. (Premier
X critère de comparaison)
Soient un et vn deux séries à termes positifs tel que

8n 2 N un vn ;

alors:
X X
i) si la série vn converge =) un converge,
X X
ii) si la série un diverge =) vn diverge.

Preuve 2. i) On a
X
n X
n
uk vk :
k=0 k=0
X
n X
n X
n
Puisque vk converge, ceci implique que vk est majorée, il en est de même de uk , donc
X k=0 k=0 k=0
un converge.
ii) Il su¢ t de prendre la contraposée de i).
X 1
Exemple 4. X La série est convergente,
n 1
n2
en e¤et,
1 1
8n 2; 0 2
< ;
n n(n 1)
X 1 X 1
or = est convergente,
n 2
n(n 1) m 1
(m + 1)m
X
1
d’après le théorème précédent, la série n2
est convergente.
n 1
X 1
X la série p diverge car
n 1
n
1 1
0 p ; 8n 1;
n n
X1
et est divergente.
n 1
n
6 A. ABBASSI

Théorème 3. (Second critère de comparaison)


Soient un > 0 et vn > 0, supposons qu’il existe n0 2 N tel que
un+1 vn+1
8n n0 ; :
un vn
Alors:
X X
i) si vn converge =) un converge,
X X
ii) si un diverge =) vn diverge.
un+1 vn+1
Preuve 3. On fait le produit des inégalités membre à membre pour tout n n0 .
un vn
un+1 vn+1
=) 8n n0 ;
un0 vn0
i.e.
un0
un+1 vn+1 8n n0 ;
vn0
cette inégalité nous pertmet d’appliquer le premier critère de comparaison, d’où le résultat.
X X
corollaire 1. Soient un et vn deux séries à termes positifs, supposons qu’il existe
n 0 n 0
deux constantes positives a et b véri…ant:
aun vn bun 8n 2 N:
X X
Alors les deux séries un et vn sont de même nature.
n 0 n 0

Remarque 4. Tous ces résultats de comparaison restent valables si on suppose que les inégalités
sont vraies seulement à partir d’un certain rang n0 2 N.
X X
Théorème 4. Soit un et vn deux séries à termes positif, supposons que les deux suites
n 0 n 0
un
(un )n et (vn )n sont équivalentes quand n tend vers +1 (c-à-d limn!+1 vn
= 1) alors les deux
séries sont de même nature.

Preuve 4. Soit " = 12 ;


un 1 un 3
lim = 1 =) 9n0 ; 8n n0 ;
n!+1 vn 2 vn 2
on applique alors le corollaire 1.
X
Exemple 5. la série sin n12 est convergente car
n 1

11
sin ;+1
n2
n2
X X
1
étant donné que la série n2
est convergente, donc sin n12 converge.
n 1 n 1
X
1
De même la série ln(sin n2
+ 1) est convergente.
n 1

Plus généralement, on a le théorème suivant:


— — — — — — — — CHAPITRE IV: SÉRIES NUMÉRIQUES — — — — — — — — 7
Théorème
X 5. (Critère
X d’équivalence)
un
Soient un et vn deux séries à termes positifs. Si limn!+1 = l 2 R alors les deux
n 0 n 0
vn
X X
séries un et vn sont de même nature.
n 0 n 0

Preuve 5. Pour n assez grand, on a


l 3l
vn un vn :
2 2
X X
Alors un et vn sont de même nature.
n 0 n 0

Remarque 5. i) Si l = 0, le résultat du théorème n’est pas valable. Prenons par exemple


1
un = 2 ; vn = 1;
n
on a
un
lim = 0;
n!+1 vn
X X
la série un converge tandis que la série vn est divergente.
n 0 n 0
1
ii) De même pour l = +1, on prend un = 1; vn = ;on a
n2
un
= +1; lim
n!+1 vn
X X
la série un diverge alors que la série vn est convergente.
n 0 n 0

3.3. Comparaison à une intégrale généraliseé.

Théorème 6. Soit f une fonction positive, continue et décroissante à partir de x 1. Posons


un = f (n):
X R +1
Alors, la série un et l’intégrale généralisée 1 f (x)dx sont de même nature.

Preuve 6. Comme f est positive et décroissante sur [1; +1[,


donc pour k 2 N , on a:
8x 2 [k; k + 1]; f (k + 1) f (x) f (k);
intégrons les trois termes sur [k; k + 1], ce qui donne:
Z k+1 Z k+1 Z k+1
uk+1 = f (k + 1) = f (k + 1)dx f (x)dx f (k) = f (k) = uk ;
k k k
la somme membre à membre pour k = 1; ::; n, implique que:
X
n+1 Xn Z n+1 X
n
Sn+1 f (1) = uk = uk+1 f (x)dx u k = Sn ;
k=2 k=1 1 k=1
Z n+1 Z n
=) f (x)dx Sn f (x)dx + f (1);
1 1
par passage à la limite, on conclut cqfd.
8 A. ABBASSI
X
1
Exemple 6. Soit 2 R+ , la série n
est dite une série de Riemann.
n 1
Z +1 X
dx 1
On sait que est convergente ssi > 1. Donc une série de Riemann n
est
1 x n 1
convergente ssi > 1.

Proposition
X 5. (Comparaison avec une série de Riemann)
Soit un une série à termes positifs. S’il existe M > 0; > 1 et N 2 N tels que
n un M pour tout n
N;
X
(en particulier si limn!+1 n un = l …ni), alors la série un est convergente.

Preuve: évident

Proposition 6. (Série de Bertrand)


1
La série de terme général un = , dite série de Bertrand à paramètres et , à la
n (log n)
nature de convergence suivant le tableau ci-dessus:
<1 =1 >1
1 diverge diverge converge
> 1 diverge converge converge
Preuve: Utiliser le théorème de comparaison à une intégrale généralisées avec l’intégrale de
Bertrand vue en second chapitre.

3.4. Comparaison à une série géométrique.

Proposition
X 7. (Critère de Cauchy)
Soit un une série à termes positifs,
i) s’il existe 0 < k < 1; N 2 N tel que pour tout n > N , on ait
pn
un k;
X
alors la série un est convergente.
ii) s’il existe k 1; N 2 N tel que pour tout n > N , on ait
pn
un k;
X
alors la série un est divergente et un ne tend pas vers 0 quand n ! +1.

Preuve:
p
i) L’inégalité n un k =) un k n ; X
or la série géométrique de raison k ,véri…ant 0 < k < 1; est convergente. Alors un est
convergente.
ii) La condition
p
n
un k =) un k n ;
X
donc la suite un ne peut pas converger vers 0 quand n tend vers +1. En conclut que un
diverge.
— — — — — — — — CHAPITRE IV: SÉRIES NUMÉRIQUES — — — — — — — — 9
Proposition
X 8. (Règle de Cauchy)
Soit un une série à termes positifs telle que
p
lim n
un = l;
n!+1

alors: X
i) si l < 1, la série un est convergente.
X
ii) si l > 1, la série un est divergente.
iii) si l = 1, on ne peut conclure.

Preuve: Pour l > 1 et l < 1, on utilise la dé…nition de la limite et le critère de Cauchy.


Considérons par exemple le cas l < 1; 9" > 0 tel que

0 l < l + " < 1:


p
Comme limn!+1 n un = l, donc pour ce " déjà …xé,
p
9n0 ; 8n n0 =) "+l n
un l+"
=) 0 (l + ")n < 1;
un
X
le critère de Cauchy permet donc de conclure que un est convergente.

X 1 1
Exemple 7. X Etudions n
, si on pase un = n , on a
n 1
n n

p 1
lim n
un = lim = 0 < 1;
n!+1 n!+1 n

X 1
la règle de Cauchy assure que est convergente.
n 1
nn
X n+1
X Considérons ( )n , comme
n 1
2n

n+1 1
lim = < 1:
n!+1 2n 2
X n+1
D’où, d’après la règle de Cauchy, la série ( )n est convergente.
n 1
2n
X 1
X La série ( )n est convergente.
n 1
3 + sin n
En e¤et,
1 p 1
posons un = ( )n , on a n un = qui véri…e:
3 + sin n 3 + sin n
1 1 1
:
4 3 + sin n 2
En déduire le résultat grâce au critère de Cauchy.
10 A. ABBASSI

3.5. Critère de d’Alembert.


X
Proposition 9. Soit un une série à termes positifs.
i) s’il existe k < 1; N 2 N tel que
un+1
k; 8n N;
un
X
alors la série un est convergente.
ii) s’il existe k 1; N 2 N tel que
un+1
k; 8n N;
un
X
alors la série un est divergente.
un+1
Preuve: i) Soit n N , on a k<1
un
un+1 vn+1
=) ; où vn = k n :
un vn
X
Puisque k < 1; la série vn est convergente.
X X
La série un étant de même nature que la série vn , donc elle convege.
un+1
ii) L’inégalite k; 8n N , implique que:
un
un+1 k n+1 N
uN ;
or, la série géométrique de raison k n+1 N < 1 est
Xdivergente,
donc, par le théorème de comparaison, la série un diverge aussi.

Proposition
X 10. (Règle de Cauchy)
Soit un une série à termes positifs telle que
un+1
lim = l;
n!+1 un

alors: X
i) Si l < 1, la série un est convergente.
X
ii) Si l > 1, la série un est divergente.
iii) Le cas l = 1 est un cas douteux (voir règle de Duhamel ci-dessus).

Preuve: Pour les cas l < 1 et l > 1, on utilise la dé…nition de la limite et le critère de d’Alembert.
X 1
Exemple 8. X est convergente car
n 1
n!

un+1 1
lim = lim = 0 < 1:
n!+1 un n!+1 n + 1
X n!
X est convergente car
n 1
nn
n
un+1 n
lim = lim ;
n!+1 un n!+1 n+1
— — — — — — — — CHAPITRE IV: SÉRIES NUMÉRIQUES — — — — — — — — 11
comme
n n
n 1
= 1+
n+1 n
1
= exp( n ln(1 + ))
n
1
+1 e < 1:

Remarque 6. On préfèrera la règle de d’Alembert si le terme général un comporte des facto-


rielles et celle de Cauchy si elle comporte des puissances neme .

Proposition
X 11. (Règle de Duhamel)
Soit un une série à termes positifs telle que

un+1 1
=1 + o( ); n > N; N 2 N et 2 R.
un n n

Alors: X
si > 1, la série un est convergente,
X
si < 1, la série un est divergente,
X
si = 1, la série un on ne peut conclure.

Preuve: Si > 1, choisissons un réel tel que 1 < < et posons pour n 2 N ; vn = n
terme général d’un série de Riemann convergente.
On a
vn+1 1
= (1 + )
vn n
1
= 1 + o( );
n n

donc, à partir d’un certain rang:


un+1 vn+1
:
un vn
X X
Par comparaison, la convergence de vn entraîne celle de un .
Le cas < 1 se traite de manière analogue.
Le dernier cas = 1, l’exemple de la série de Bertrand montre qu’on ne peut pas conclure.

2 4 ::: (2n 2)
Exemple 9. La série de tertme général un = est divergente car
3 5 ::: (2n 1)

un+1 1 1
=1 + o( ):
un 2n n
12 A. ABBASSI

4. Série de signe quelconque


X
Définition 8. Une série d’Abel est une série de la forme n vn véri…ant:
n 0

i) limn!+1 vn = 0 ;
X
ii) la série jvn vn+1 j est convergente,
n 0
q
X
iii) 9M > 0; 8q > p 0; k M.
k=p+1

Remarque 7. Si la suite (vn )n 0 est décroissante, alors l’hypothèse (ii) de la dé…nition ci-
dessous est automatiquement véri…ée:
En e¤et:
Xn
Sn = jvk vk+1 j
k=0
= v0 vn+1
=) lim Sn = v0;
n!+1
X
et par la suite la série jvn vn+1 j est convergente.
n 0

Théorème 7. Toute suite d’Abel est convergente.


X
Preuve 7. Soit n vn une suite d’Abel, elle véri…e donc la dé…nition ci-dessus.
n 0
Soit p < q deux entiers naturels, on note
X
k
wk = l; k p + 1;
l=p+1
on a
jwk j M:

q
X
k vk = vp+1 wp+1 +vp+2 (wp+2 wp+1 ) + ::: + vq 1 (wq 1 wq 2 ) + vq (wq wq 1 )
| {z } | {z } | {z }
k=P +1
p+1 p+2 q

= jwp+1 (vp+1 vp+2 ) + wp+2 (vp+2 vp+3 ) + ::: + wq 1 (vq 1 vq ) + wq vq j


q 1
X
jwk jjvk vk+1 j + jwq jjvq j
k=p+1
q 1
X
M( jvk vk+1 j + jvq j )
|{z}
k=p+1 "
| {z }
" 2M
2M
":
En e¤et,
— — — — — — — — CHAPITRE IV: SÉRIES NUMÉRIQUES — — — — — — — — 13
les hypothèses d’une série d’Abel impliquent:
8" > 0; 9N 2 N; 8q > p > N
8 "
>
> jv j (car limn!+1 vn = 0)
< q 2M
q 1
=) X " X
>
> jv v j (car jvn vn+1 j est convergente donc elle est de Cauchy.)
: k k+1
2M
k=p+1 n 0
X
Ainsi, n vn est une suite de Cauchy, donc elle est convergente.
n 0
X
Définition 9. La série un est dite alterneé si pour tout n 2 N, on a un = ( 1)n jun j ou
encore si pour tout n 2 N, on a un un+1 0.

Proposition
X 12. (Règle de Leibniz) X
Soit un une série alterneé tel que la suite (jun j)n est décroissante et tend vers 0, alors un
une série d’Abel. Donc elle est convergente.

Preuve: On pose
= ( 1)n et vn = jun j;
n
X X X
la série un = ( 1)n jun j = n vn véri…e les hypothèses d’une série d’Abel. Donc
n n n
converge.
X ( 1)n 1
Exemple 10. La série est alternée, de plus la suite ( )n est décroissante vers 0. La
n>0
n n
X ( 1)n
proposition ci-dessus assure que la série est convergente.
n>0
n

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