Etude de l'impact d’irrigation-drainage sur la nappe phréatique cas de l'exploitation agricole de
l'université de ouargla
Présenté par : Redjallemlah Imane
Encadré par : REZAGUI Djihed
Photo 1. Remontée des eaux phréatiques salées
OBJECTIFS
-Apprécier les problèmes posés à l’agriculture dans l’exploitation de l’université de
Ouargla par un diagnostic sur terrain.
L'objectif de notre travail est l’étude de l’effet d’irriguer avec des eaux salées sur la
fluctuations de la nappe phréatique notamment sur la salinité et le faciès chimiques des
eaux phréatiques. Il s’agit d’une étude physico chimique des eaux phréatiques, par des
prélèvements après chaque irritation pour être analyser par la suite au laboratoire.
PRÉSENTATION DU SITE D’ÉTUDE
Nous avons choisi l’exploitation de l’université de Ouargla pour la réalisation de cette
étude parce que c’est une exploitation moderne. Elle fait partie de la cuvette de Ouargla
et présente un niveau variable de nappe phréatique, d’accumulation gypso-saline et une
palmeraie organisé (9 m x 9 m), plurivariétal.
L’exploitation a été créée en 1957 par le service colonial pour la mise en valeur,
présentant une orientation Nord-Ouest, d’altitude comprise entre 132,5 et 134 m, de
latitude 31°56' Nord et de longitude 5°17‘ Est. Elle couvre une superficie de 36
hectares, divisée en huit secteurs A, B, C, D, E, F, G et H. Seul les secteurs A, B, C et
D sont aménagés et exploités, et chacun d'eux est divisé en deux demi-secteurs. Les
quatre secteurs couvrant une superficie de 14,4 hectares, sont cultivés en palmier
dattier avec un effectif de 1270 palmiers. L’exploitation présente une nappe phréatique
de profondeur variable. Les sols sont sableux à limono-sableux, salés, légèrement
basiques et pauvres en matière organique, avec des croûtes compactes et encroûtements
gypso-calcaires. Ils sont classés comme solonchaks gypsiques (DADDI BOUHOUN et
BRINIS, 2006).
CHOIX DE LA ZONE D’ÉTUDE
Nous avons choisi de réaliser notre travail de recherche dans l’exploitation agricole de
l’université de Ouargla, vue les problèmes enregistrés de salinisation par remontée des
eaux phréatiques et la mauvaise gestion de l’irrigation-drainage. On a choisis de faire
notre analyse sur deux parcelles qui sont les demi secteur sA1 et C1 (fig.)
X : Exploitation
X
de l’université
Figure 2. Image satellitaire de la cuvette de Ouargla avec localisation de
l’exploitation de l’université KASDI Merbah-Ouargla (ANRH, 2005)
APPROCHE MÉTHODOLOGIQUE
Le thème de notre recherche a une approche méthodologique de trois sortes de
renseignements qui sont utiles dans l’étude des nappes phréatiques:
1)- La profondeur de l’eau par rapport au sol, qui permis de préciser les fluctuations des
niveaux des nappes phréatiques.
2)- La piezométrie de la nappe, qui donne le sens d’écoulement des eaux.
3)- Les données des variations chimiques de l’eau.
Les paramètres étudier sont ceux qui nous permet d’apprécier la variabilité spatiale des
facteurs conditionnant l’irrigation-drainage sur terrain à savoir:
1.Les critères analytiques des profils culturaux des sols pour déterminer :
 Niveaux statiques de nappes phréatiques,
 Niveaux de la salinité des nappes phréatiques,
 Faciès chimique des eaux phréatique;
 Classification des eaux phréatique.
2.Critères quantitatifs et qualitatifs des eaux d’irrigation pour estimer:
 Qualité des eaux d’irrigation;
 Faciès chimique des eaux d’irrigation.
 Classification des eaux phréatiques.
Cette approche méthodologique va nous permettre d’identifier les problèmes
posées de l’irrigation-drainage et les effets de cette dernière sur la variation spatial et
temporaire de la salinisation et la fluctuation des eaux phréatiques pour l’exploitation
agricole de l’université de Ouargla.
Photo 3. Accumulations salines dans les sols des palmeraies
Université Kasdi Merbah – Ouargla
Faculté des sciences appliquées
Département de génie civil et hydraulique
INTRODUCTION
Les eaux souterraines ont une double appartenance, elles font partie du cycle de l'eau et
du sous-sol. Elles sont liées aux eaux de surfaces et s'interpénètrent continuellement dans
l'espace et dans le temps a la faveur d'infiltration et de drainage (BAHIR et MENNANI, 2002).
On désigne sous le nom de nappe phréatique les aquifères superficiels dont la profondeur
n’excède pas les 50 mètre. Ces nappes sont partout présentes au Sahara dans la dépression dans
les vallées. (TESCO-VISITER, 1986, In HAFOUDA, 2005).
La salinité des eaux d’irrigation constituent un problème sérieux particulièrement dans les
régions arides et semi-arides où il n’y a pas suffisamment de pluie pour lessiver les sels au-
delà de la zone racinaire.
Les différentes études de l’aménagement hydro-agricoles dans les zones arides et semi-
arides arrivent à la conclusion que les terres agricoles irrigués sont soumis à la salinisation à
cause de mauvaise gestion de l’irrigation, notamment en présence de nappe phréatique
superficielle très salée (SAKER, 2000). L’hydro-halomorphie en zone racinaire induit le stress
hydrosalin et produit une chute significative des rendements agricoles (DADDI BOUHOUN,
2010).
PROBLEMATIQUE
Les régions sahariennes restent confrontées à des problèmes de gestion de l’irrigation-
drainage liées aux contraintes de type hydrique de nappe phréatique, et salines par les eaux
d’irrigation (Photos 1, 2, 3 et 4).
Dans les années précédente, il a été constaté une chute significative de rendement de la
production agricole dû au dépôt de sel dans des terres nouvellement mises en valeurs.
Le pilotage de l’irrigation-drainage n’arrive pas à assurer aux même temps la lixiviation
des sels et les besoins des culture à cause de la non maîtrise du niveau des nappes phréatiques
et des obstacles mécaniques dans les sols.
Figure 1. Remontée et pollution des eaux phréatiques par les eaux
excédentaires usées et d’irrigation-drainage
Zone d’étude
A1, C1
Photo 5. Zone d’étude (demi-secteur A1 et C1)
SYSTÈME D’IRRIGATION à l’exploitation
Deux forages sont existent à l'exploitation agricole de l’université (UKMO, 2O15), de types
(Photo. 2 et 3) :
 Sénonien : c'est le forage le plus ancien, réalisé en 1959, il est légèrement artésien, situé
après le secteur A, au nord-est du secteur B1, équipé d'une pompe électrique centrifugeuse,
ayant une profondeur de 188,8 m et un débit de 40 l/s.
 Miopliocène : situé au nord-est du secteur A1, réalisé en 1986, avec une profondeur de
68 m, un débit de 18 l/s, et une température de 18 °C.
Photo6 . Forage de l’exploitation
Photo 7. Mesure de la conductivité et le pH
Photo 2. Nappe phréatique superficielle dans le profil du sol
MODE D’ALIMENTATION DES NAPPES PHRÉATIQUE
Les nappes phréatiques sont alimentées par :
- Les eaux d’irrigation provenant par les pompages des forages captent les nappes
profondes.
- Les rejets des eaux usées dans les drains et les fossés d’aisances sans oublier les eaux
d’assainissement agricoles.
- Les forages dont le tubage et la cimentation sont détériorés.
-Les pluies torrentielles
CARACTÉRISATION DES EAUX PHRÉATIQUES:
Les principaux paramètres de caractérisation d’une eau sont la salinité éxprimé en
conductivité eléctrique (C.E dS/m) , le pH, le résidu sec (R.s g/l) (BAIZE, 2000), la
sodicité (SAR) (SERVANT, 1978) et le faciès chimique (DURAND, 1958).
D’après SERVANT (1978), la salinité est ordinairement exprimée par la conductivité
électrique en dS/m à 25°C. La sodicité d’une eau traduit la propriété qu’à cette eau
d’augmenter la proportion de sodium échangeable, quand elle est mise en contact
prolongé avec le sol : irrigation, inondation, et remontée de nappe. Le paramètre le plus
utilisé pour déterminer la sodicité est le S.A.R.. Le faciès chimique représente la/les
anion(s) et cation(s) prédominant dans l’eau.
A1
Photo8. Analyse de bilan ionique au laboratoire
EVOLUTION DE LA NAPPE PHRÉATIQUE
Dans certaines oasis Algérienne (cas de la région de Ouargla), la nappe phréatique à
connue une évolution dans le temp, résultante d’un déséquilibre entre le volume d’eau
apporté et celui évacué (CÔTE, 1998).
CONCLUSION
Les éléments dégagés des résultats préliminaire de l’étude nous ont permis de
faire une conclusion préliminaire :
 Les problèmes hydriques de la nappe phréatique montre un niveau superficiel à
profond ce qui indique une mauvaise gestion de drainage qui provoque un risque
du réduction de la profondeur racinaire, une hydromorphie et un stress hydrique
pour la palmeraie de l’exploitation,
RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES
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prospection environnementaux de l’agence nationale des ressources hydriques, Ouargla.
Baize D. ; 2000 : Guide des analyses en pédologie, Edition Inra .Paris
BAHIR M et MENNANI A. (2002). Problématique de la gestion des eaux souterraines au
Maroc In Estudios. Geol., p 58.
CÔTE M., 1998 - Des oasis malades de trop d'eau ?, Sécheresse, 9 (2), pp.123-130
DADDI BOUHOUN M., BRINIS L., 2006 - Etude de la dynamique des sels solubles dans un
sol irrigue gypso-salin : cas d'une palmeraie de la cuvette de Ouargla. J. Alg. Rég. Arides,
Numéro spécial : 17-20.
DADDI BOUHOUN M., 2010 - Contribution à l’étude de l’impact de la nappe phréatique et
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la cuvette de Ouargla (Sud Est algérien). Thèse de Doct., Université BADJI Mokhtar,
Annaba, 365 p.
DURAND J.H., 1958 - Les sols irrigables. Etude pédologique. Ed. Imbert, Alger, 190 p.
HALITIM A., 1988 - Sols des régions arides d'Algérie. O.P.U., Alger, 384p.
SAKER M.L., 2000 - Les contraintes du patrimoine phoenicicole de la région de l’Oued
Righ et leurs conséquences sur la dégradation des palmeraies. Problèmes posés et
perspectives de développement. Thèse de Doct., Université Louis Pasteur, Strasbourg, 335
p.
SERVANT J.M., 1978 - La salinité dans le sol et les eaux :caractérisation et problèmes
d’irrigation drainage. Bull. B.R.G.M., Sect. N°2, pp. 123-142.
Enracinement du palmier dattier
Nappe phréatique
 Photo 4. Obstacles hydro-mécaniques en palmeraie