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méthodes

de calculs
pour le
dimensionnement
des ouvrages
végétaux
Les propriétés géométriques L’ensemble des formules
et hydrauliques des cours décrites ci-dessous, bien
d’eau sont généralement très qu’issues d’une approche très
irrégulières (parties hautes mathématiques,constituent le
minimum à utiliser
aménagement végétal en
de
alternances, granulométrie, cours d’eau. Elles permettent
etc.). au concepteur-projeteur de
vérifier la crédibilité de son
Cette géométrie irrégulière choix et de donner des
exige, pour l’appréhender, des garanties, au moins
simplifications ainsi qu’un formellement, sur la
certain nombre d’hypothèses résistance de ses
(forme prismatique de propositions.
l’écoulement, ligne de charge
parallèle à la pente moyenne Cependant, dans la mesure où
du lit, etc.), ce qui implique l’on trouve dans le
se simple
que, dans ces conditions, à un cas d’une reconstitution de
débit donné, on se trouve en
portion de berge boisée
régime uniforme. disparue ou s’il ne s’agit
Ainsi, l’application de formules que de remettre de la
fondamentales d’hydraulique végétation, il n’y a pas lieu
dans le dimensionnement des d’utiliser les formules
cours d’eau ne peut donner de la même manière que
que des résultats pour un dimensionnement
approximatifs. complet.

RAPPEL DE LA FORMULE GENERALE DE MANNING-STRICKLER

Dans le cas du régime du radier. La vitesse V et le


uniforme (vitesse constante débit Q peuvent alors être
tout au long du cours d’eau), déterminés par différentes
on peut démontrer que la formules dont une des plus
hauteur d’eau est constante et usuelles est celle de Manning-
que la pente I de la ligne de Strickler :
charge est parallèle à la pente I

La détermination des Pour l’ingénieur ou l’écologue,


coefficients "n" ou "Ks" est il existe plusieurs façons de
fondamentale car ils procéder. Celles-ci sont
caractérisent le type du cours décrites en détail à l’annexe
d’eau à étudier. Les valeurs A3. Des valeurs du coefficient
telles que débit, vitesse et de rugosité pour des cours
section projetée sont d’eau naturels sont données à
directement fonction de ces l’annexe A4,
coefficients.
CALCUL DE LA HAUTEUR D’EAU POUR UN DEBIT DE REFERENCE

Le concepteur-projeteur peut Cependant, dans la mesure où


se trouver dans le cas : les sols riverains peuvent (et
▪ d’un cours d’eau dont il surtout devraient) tolérer
convient de protéger les l’inondation, des fréquences
berges contre l’érosion sans plus petites doivent être
transformer le gabarit du lit choisies en fonction des
▪ d’une modification ponctuel- valeurs réelles à protéger. A
le de la section visant à assu- partir de cette donnée et en
rer une protection plus forte accord avec les autorités, on
des sols riverains contre les calcule la section du cours
inondations. d’eau ou la hauteur d’eau
Dans la deuxième situation, il correspondante, selon les cas.
cherchera à ajuster une
section permettant, le passage Notons également qu’est
d’un débit de crue de projet. souvent déjà définie soit la
largeur (emprise maximale
Mais dans les deux cas, il se du cours d’eau), soit la
calera par rapport à un débit hauteur d’eau (gestion des
de référence pour lequel il inondations), ce qui simplifie
souhaitera vérifier la tenue des les calculs.
protections de berges.
Soit la formule définie au
Le débit de référence noté Qr paragraphe précédent :
est fixé soit à partir d’études
hydrologiques ou soit à partir
de niveaux de crues connus.
La valeur de ce débit
avec Q=V S
correspond souvent à une
fréquence centennale. On obtient :

Le calcul de la hauteur d’eau, Les résultats obtenus, donnent


dont dépendent le rayon ainsi une idéesur la place

hydraulique et l’aire de la qu’on peut admettre pour les


section mouillée s’effectue par végétaux, comment la berge
itérations à l’aide de devra être construite et le
programmes plus ou moins niveau des protections.
complexes selon le degré de
paramétrisation de la section
concernée.
FORMULE GENERALE

Afin de déterminer le type de Remarque : Effet de sinuosité


protection végétale à mettre du cours d’eau : cette formule
en oeuvre sur une berge est basée sur un tracé
érodée ou nouvellement crée, rectiligne du cours d’eau, mais
la tension de frottement est pour un tronçon sinueux, la
utilisée, appelée plus force d’arrachement est plus
communément force tractrice grande dans la courbe externe
ou force d’arrachement: d’un méandre que dans la
courbe interne. La formule
sous-estime donc la valeur
moyenne des forces
d’arrachement dans une
courbe externe. C’est pourquoi
lors de projet de protection de
berge en courbe externe, la
force tractrice sera multipliée
par les coefficients suivants :
* 1.10 cours d’eau légèrement
sinueux
Pour les cours d’eau naturels * 1.35 cours d’eau
ou des chenaux de largeur moyennement sinueux
importante, on admet R à h *
1.70 cours d’eau très
(h = hauteur d’eau), plus aisé à méandreux,
utiliser, mais qui donne des
valeurs de force tractrice L’abaque de l’annexe A1
légèrement plus élevées. Ceci indique en première approche
amène un facteur de sécurité directement la force tractrice
supplémentaire puisque les que peuvent supporter
certains types de protection
ouvrages vont être
dimensionnés pour une force végétale, en fonction de la
tractrice plus grande, soit : pente du cours d’eau et de la
hauteur d’eau par rapport à la
force tractrice limite
(critique).

FORCE TRACTRICE CRITIQUE (FORMULE GENERALE)

On appelle force tractrice leplus facilement


critique T0, la force tractrice (d =0.1 mm), alors que le
à partir de laquelle les limon (d = 0,01 mm) montre
matériaux de fond une grande résistance à
commencent à se déplacer. l’érosion due à la cohésion
Pour des matériaux entre les particules.
relativement grossiers et non
Effet de la sinuosité du cours
cohérents, la formule
d’eau : cette formule est basée
généralement utilisée est la sur un tracé rectiligne du
suivante [12] :
cours d’eau. Dans un cours

d’eau sinueux, la valeur de la


traction sera plus faible que
dans le cas d’un tronçon
rectiligne. C’est pourquoi la
valeur de force tractrice
critique obtenue sera
multipliée par les coefficients
suivants [13] :
* 0.90 cours d’eau légèrement
sinueux
Remarques : Cette formule * 0.75 cours d’eau
n’est applicable que pour des
matériaux non cohérents ; moyennement sinueux
en effet, on peut montrer *
0.60 cours d’eau très
que c’est le sable qui s’érode méandreux.
FORCE TRACTRICE CRITIQUE SUR LES BÊRGES
Si le matériau (non cohérent La détermination de l’angle de
et grossier) n’est pas situé frotement interne des
sur un fond horizontal ce matériaux d’un sol sans
qui
est le cas des lalus, il est cohésion (ou pulvérulent) peut
nécessaire de tenir compte de être effectuée avec l’abaque en
l’effet de la pente des berges annexe A5.

pour le calcul de la force Ceci ne constitue qu’une


tractrice critique que l’on
approximation grossière qu’il
exprime par un facteur de faut manier avec prudence. La
correction ? :
détermination précise des
paramètres caractérisant le sol
avec : doit être faite, en principe, par
des essais en laboratoire.

FORCE TRACTRICE EN FONCTION DE LA VITESSE DE L’EAU

Quelquefois il est difficile de


connaître les hauteurs d’eau,
en fonction des débits, sur un
ou
cours d’eau naturel. Par contre
il est relativement aisé
d’estimer la vitesse de l’eau
(flotteurs, moulinet, cane de
Jens, etc.) : c’est pourquoi il
est intéressant de déterminer La première de ces formules
la force tractrice en fonction est utiliséelorsqu’il est plus
de la vitesse. aisé de connaître la pente du
cours d’eau (profil en long),
L’occasion peut aussi se alors que la deuxième formule
présenter de disposer de est utilisée lorsqu’il est plus
mesures de vitesses de
facile de mesurer le rayon
courant au droit des
hydraulique (profil en travers).
protections de berges
projetées pour le débit (de Les développements de ces
référence. formules figurent à l’annexe
A3.
Les deux formules suivantes
sont alors proposées pour
évaluer la force tractrice :
Les sollicitations hydrauliques L’expérience joue un très
auxquelles sont soumises les grand rôle et la connaissance
berges d’un cours d’eau sont du "terrain", notamment dans
de nature assez complexe qui la détection des potentialités
ne peuvent s’exprimer que peuvent offrir les végétaux
uniquement en termes de face au maintien des berges,
vitesse, de force tractrice, etc. est primordiale.
Il est évident aussi que le iln’y a pas de raison qui
calcul de force tractrice n’est s’impose à ce que l’on ne
pas le seul élément nécessaire puisse artificiellement
au dimensionnement des reproduire avec les plantes les
techniques végétales. Il modèles naturels existants de
constitue néanmoins un berges stables.
moyen de contrôle Le végétal vivant est
mathématique simple afin de impossible à mettre en
déterminer si des techniques équation. Le concepteur-
végétales peuvent étre projeteur devra donc
appliquées ou non, et permet interpréter ses résultats avec
de pas réaliser des
ne modestie et circonspection.
protections trop luxueuses en

rapport avec les forces


hydrauliques en présence.
conditions
de réussite
des techniques
végétales
Toute implantation de L’expérience de terrain et
végétation, y compris celles de surtout sa connaissance sont

végétaux fonctionnant comme absolument fondamentales. Il


éléments de construction, doit est inutile de vouloir implanter
être précédée d’une analyse des saules si l’on ne connaît ni
des conditions de croissance les ni leurs exigences
espèces,
qu’offrira la station. *édaphiques, ni leur étage de
Cette appréhension des croissance en relation avec les
paramètres se fait, en général, niveaux d’eau, etc.
complètement sur le terrain et Dans la liste ci-dessous, les
consiste d’une part en une
et d’autre
paramètres stationnels à
approche globale appréhender absolument sont
part dans la saisie de données précédés du signe (+), ceux
essentielles pour l’élaboration
du projet. D’autres résultats
qu’il serait important de
posséder sont précédés du
importants pour la nature des signe (+/-) et ceux non
ouvrages s’obtiennent en
laboratoire ou par calcul.
indispensables mais pouvant
aider au choix sont précédés
du signe (-).

Contraintes physico-chimiques + débits et niveaux de crues


de l’eau : + périodicité des crues
+ durée moyenne des crues
+ niveau moyen des eaux
+ niveaux d’étiage et semi-
permanent
+ durée moyennes de l’étiage
+ force d’arrachement
+/- vitesse du courant
+/- qualité
Morphologie du terrain : + nature des sols
+ pente
+ exposition
-
relief

Propriétés physiques du sol + teneur en matériaux fins


+ profondeur
+ granulométrie
-

porosité
Propriétés chimiques du sol : +/- teneur en eau

+/- pH
-
richesse en éléments
nutritifs
-
teneur en éléments
polluants (not. métaux
lourds)
Propriétés biologiques du sol : -
activité *microbiologique
Propriétés mécaniques du sol: + instabilité superficielle
+ instabilité en profondeur
+ érosion

Conditions climatiques : + ensoleillement


+ altitude
+/- durée de la période de
végétation
-
précipitations
-

gel
-
durée d’enneigement

Conditions + présence d’animaux


environnementales : pouvant nuire aux plantes
+ activités *anthropiques
proches (culture
intensive, fauche, pâture)
+ activités de loisirs
+/- présence de *maladies
cryptogamiques.
D’une manière générale, plants à racines nues peuvent
l’élaboration d’une carte entrer en ligne de compte.
synthétique (page 25) aide Cette recommandation n’à pas
beaucoup à la compréhension pour seul but de satisfaire à
de l’état existant et à diriger des critères de diversité
l’aménagement futur. biologique, mais augmente
Toutefois, elle n’est pas également les chances d’une
indispensable mais bonne reprise de la végétation,
l’appréhension de la et de ce fait, d’un bon
composition botanique sur le comportement de l’ouvrage.
site à travailler et sur ses Respecter les facteurs
abords est Incontournable stationnels signifie également :
pour détecter la présence des que les essences seront
espèces capables de jouer un distribuées sur la berge en
rôle actif en protection des respectant le principe des
berges. séries végétales, réparties en
De plus, la représentation des fonction des contraintes
objets conduisant à des hydriques et hydrauliques.
phénomènes modifiant Ceci exige évidemment des
l’écoulement et provoquant connaissances indispensables
des érosions peut être un outil en botanique.

précieux pour comprendre et


élaborer des modes Le choix des végétaux doit
d’implantation de la également tenir compte de
végétation, leur aptitude à être utilisés
comme éléments de
Le choix des végétaux est
construction qu’il s’agisse de
déterminant dans la réussite
des ouvrages. La régle est de
travailler avec des essences
leur aptitude à rejeter, à
drageonner, de leur flexibilité,
de leur mode de croissance ou
indigènes, adaptées aux
de leur développement futur. A
conditions locales de ce propos, certaines
croissance et qui satisfont au
remarques méritent d’être
mieux les facteurs stationnels mentionnées :
énumérés plus haut. La
littérature donne souvent des ▪ seuls les saules garantissent
listes [5, 14]. Pour des avec sûreté de
rejeter à partir
interventions sur des cours de segments d’organes aériens,
d’eau dont les rives sont que ce soit des branches
encore habillées d’une
entières ou partielles, ou des
ramilles. De plus, la flexibilité
végétation naturelle, la
meilleure solution consiste à de leurs branches permet la
réalisation d’ouvrages
prélever les matériaux sur
place. De cette manière, on a particuliers tels que les
la meilleure garantie possible tressages ;
que les essences utilisées ▪ le saule marsault
(Salix
soient adaptées à la station. caprea) présente capacité
une

Lorsque les saules viennent à à la multiplication végétative


manquer, notamment par plus faible que les autres
l’absence ou la modification de espèces du genre Salix ;
la *ripisylve, et afin de garantir ▪ les fragments d’aulnes
un approvisionnement en (Alnus sp.) sont à déconseiller
saules de qualité avec les pour des raisons de manque
espèces spécifiées dans les de régularité dans la reprise. Si
projets, il est parfois le bouturage est encore
nécessaire de constituer des concevable, l’utilisation de
plantations pépinières. branches entières vivantes
Comme les saules se n’est pas recommandée. Par
bouturent très facilement, la contre les aulnes sont
production de baguettes pour vivement conseillés s’ils
les ouvrages s’avère rapide et
peuvent être intégrés dans un
fonctionnelle si l’on prend soin ouvrage comme plants à
d’utiliser des sols adaptés. racines nues. La structure de
leur réseau *racinaire, leur
Il est toujours recommandé, pouvoir purificateur, leur
dans un aménagement, de aptitude à synthétiser les
varier les essences, que ce soit nitrates à partir de l’azote de
les espèces de saule, s’il s’agit l’air grâce à leur "nodosités à
de matériaux devant être aptes *actinomycètes, leur
à rejeter, ou les genres si des adaptation à l’eau et aux sols
*hydromorphes en font des nécessaire de connaître la
auxiliaires précieux ; morphologie du système
▪ les peupliers (Populus sp.),
*racinaire et les profondeurs
mêmes s’ils peuvent rejeler, qu’il est possible d’atteindre.
sont à déconseiller en raison
D’autres facteurs botaniques,
de leur enracinement plus particulièrement liés aux

superficiel et de leur port aspects physiologiques,


doivent être connus avant
élevé, qui les rend trop sujets
au déchaussement ; l’utilisation des végétaux :
▪ certaines espèces de saules ▪ l’élasticité (Salix fragilis,
ont un développement p. ex., est inapproprié pour les
buissonnant, d’autres sont
tressages) ;
arborescentes. Certains sont
arbustifs et ne deviennent ▪ les actions sur les autres
arborescents qu’en
végétaux (le peuplier, p. ex.,
d’excellentes conditions. Cela inhibe la croissance d’autres
constitue également des
plantes);
critères de choix ;
des saules arborescents
▪ la capacité de résistance aux
▪
sont en général à éviter dans parasites et aux maladies ;
un aménagement de pied de
berge, à moins qu’on puisse ▪ l’*appétence que constituent
garantir une fréquence certains végétaux pour la
d’entretien qui les maintienne faune (p. ex. *rat musqué,
arbustifs. *ragondin, castor,...).
Si l’aspect aérien s’avère
important, il est tout aussi
La meilleure façon d’éviter les critères d’adaptation aux
problèmes consiste conditions de la station, que
certainement en l’énumération d’aptitude des espèces à
des causes les plus fréquentes fonctionner comme matériel
d’échec rencontrées lors de la vivant de construction ;
réalisation d’ouvrages à l’aide
des techniques végétales. 6. mauvais stockage des
Parmi les événements matériaux vivants, entre le
malheureux qui surviennent, la prélèvement et leur
liste non exhaustive ci-dessous utilisation ;
mentionne les plus courants :
7. absence de soins et
1. choix d’une technique d’entretien à la végétation,
inadaptée ; lorsque la situation l’exige ;
2. préparation insuffisante du 8. mauvaise connaissance sur

terrain (*talutage, nivellement, le site d’intervention des


débroussaillage) ou mauvais niveaux d’étiage et semi-
matériel de remblayage ; permanents.

3. mauvaise méthode de En fait, les fautes proviennent,


construction ou mode pour la plupart, de
d’exécution mal adapté ; l’insuffisance de prise en
compte que les matériaux
4.période de travail utilisés sont vivants et que
inadaptée ; pour être efficaces, ils doivent
non seulement survivre, mais

5. mauvais choix de la se développer dans les

végétation, aussi bien pour des meilleures conditions.


Mis à part les détails mettre la base des branches
spécifiques propre àchaque dans l’eau.
technique décrite au chapitre
suivant, un certain nombre de ▪ L’utilisation de matériel
principes généraux sont à mort ou non adapté, non
respecter, quel que soit susceptible de reprise et de
l’ouvrage considéré. La croissance, est absolument
réussite dans 1’entreprise des proscrite et la mise en place
travaux y est subordonnée, au des boutures doit
même titre que pour les impérativement être effectuée
facteurs stationnels et durant la période propice (voir
botaniques En voici les calendrier, figure 7).
principaux, livrés sans ordre
particulier. ▪ Tout segment végétal
destiné à être planté ou enfoui
Les outils de coupe doivent
▪ partiellement en terre en vue
être le plus tranchant possible. de rejeter, doit être dirigé de
Des cisailles à mâchoires manière à respecter la polarité
ensérrantes ou avec un côté du rameau.
plat finement crénelé seront
préférées à toute autre à cause ▪ Les pleux utilisés, que ce
de leur efficacité dans la coupe soit comme support de
tranche des branches, jusqu’à tressage, pour fixer des
4 cm de diamètre. fascines ou autres, doivent
absolument être battus
▪ Que ce soit lors du mécaniquement pour offrir
prélèvement, du rabattement une résistance suffisante aux
ou pourtoutes
appointer la base des
boutures les coupes crues.
des pieux d’opère avec une
effectuées sur du bois vivant,
En générale, le battage
petite pelle hydraulique
doivent être nettes et articulée (mini-excavatrice
franches, sans écorchures. entre 2000 et 5000 kg)
nécessaire aux travaux de
▪ Tout matériel végétal remblayage et de façonnage
susceptible de rejeter des berges. A l’extrémité du
(composante vivante de bras on fixe un brise-roche
l’ouvrage) doit être prélevé sur dont la broche, à extrémité
des sujets sains et vigoureux. plate, s’adapte à un manchon
prolongé par une douille
▪ Le temps qui sépare le cylindrique d’environ 15 cm de
prélèvement des végétaux de diamètre formant une cloche
leur implantation dans (fig. 5). La pièce étant très
"l’ouvrage, doit être réduit au sollicitée au niveau des
minimum. Si pour des raisons vibrations,elle doit être usinée
d’organisation, un temps en un seul bloc avec un acier
d’attente est inévitable, on 90 kg. Les modèles ayant fait
choisira pour le stockage leur preuve dans ce domaine
temporaire, un lieu ombragé répondent aux critères
qui offre la possibilité de suivants :

Poids (kg) env. 105 env. 160


Pression de travail (bars) 80-140 100-150
Vitesse de frappe (coups/min.) 900-1300 900-1300
Diamètre broche (mm) 50 60

En fonction de la résistance du l’extrémité, avec une cisaille


substrat, des engins plus ou une tronçonneuse suivant

légers peuvent aussi lediamètre, afin d’avoir une


fonctionner. coupe franche, ce qui évite le
développement de pourritures
Toutes les extrémités qui
▪ nuisant à la vitalité des
ont été battues, que ce soit plantes. Cette intervention est
manuellement pour des également nécessaire en fin de
boutures ou mécaniquement réalisation, pour obtenir un
pour des pieux, peuvent être ouvrage le plus compact
endommagées. Il est alors possible, dépourvu d’aspérités
nécessaire de rabattre inutiles qui provoquent des
turbulences en cas de crue et ▪ Lors de l’enfouissement
offre d’avantage de prise au partiel de branches dans un
courant. caisson *végétalisé ou
un lit de plants et *plançons,
▪ Les branches d’un tressage, tout vide est à exclure. A cet
d’une fascine ou d’un tapis, effet, un tassement du renibla.
doivent être en contact direct couche après couche est
avec de la terre pour pouvoir nécessaire.
rejeter. On y veillera
notamment lors de la mise en Certains saules (p. ex. Salix
▪
place de *géotextile Ainsi, un triandra) possèdent des
tressage ou une fascine sera branches de base très
toujours bien appliqué au sol, courbes, impossibles malgré
et de la terre sera toujours leur diamètre à être utilisées
remblayée entre les branches Comme pieux. On les
côté berge. De même, les emploiera avantageusement
branches d’un tapis doivent dans les remblais et
être en contact avec le sol sur non en construction
toute leur longueur. tressée.

Figure 5.
Exemples de
cloche pour le
battage
mécanique des
pieux
Finalement, les facteurs écologiques, la notion
humains sont tout aussi d’entretien et des méthodes
déterminants dans la réussite d’aménagement y sont
d’un ouvrage de protection de dispensées. Selon le
berge en techniques végétales. programme proposé ou le
C’est pourquoi les domaines degré de formation des
de connaissances, déjà candidats, ceux-ci peuvent
exprimés sont indispensables choisir la filière qui leur
aux utilisateurs. De plus, il est convient le mieux.
particulièrement important de
bénéficier d’entreprises En ce qui concerne la maîtrise
spécialisées pour ces d’oeuvre, une présence
applications, dont la main- soutenue et un contrôle accru

d’oeuvre possède le sens de des conditions d’exécution


l’eau et du végétal. sont indispensables. Le
respect des plans et du cahier
A ce propos, plusieurs des charges propre à l’ouvrage
organisations ont mis sur pied par les entreprises s’avère
des cours de formations incontournable lorsque le
théoriques et pratiques dont le projet a été établi sur la base
cours d’eau constitue un des de critères hydrauliques et
éléments des connaissances techniques particuliers au

enseignées. Les aspects cours d’eau.


les techniques
Les techniques de base des floristique. Pour ce faire, on
constructions végétales se s’attachera à établir, dans la
regroupent en trots catégories mesure du possible, la
distinctes : diversité botanique souhaitée
utilisation de en relation avec le site.
▪ plantes
entières,
Les saules constituent le
▪ utilisation de partie de
groupe d’espèces *pionnières
végétaux, le plus utilisé dans la
▪ utilisation des graines. confection des ouvrages. Un
Un des objectifs prioritaires du plant de saule adapté est
susceptible de fournir tout
*génie végétal est d’arriver à le matériel indispensable.
une forte diversification et
à une technique particulière
variabilité des éléments
constitutifs des berges. (figure 6). Une bonne
connaissance.des espèces est
Non seulement leur pente, leur indispensable. Afin d’aider à
structure, leur configuration, leur reconnaissance, des clés
été, doivent varier, mais de détermination simplifiées
également leur composition sont données en annexe A6.

Les saules à utiliser en techniques végétales en dessous de


1 200 m d’altitude sont :

Salix nigricans 1.5-5 m X C/M/S


Salix purpurea 1-6 m X C/M/S
Salix cinerea 3-6 m X (X) C/M/S
Salix utrocinerea 3-6 m X (X) C/M
Salix appendicula 1-6 m (X) X ▪▪ M/S
Salix triandra 2-7 m (X) X C/M
Salix viminalis 2-10 m X C
Saliw pentandra 3-12 m X (X) * C/M/S
Satix caprea 3-15 m X (X) * ▪ C/M/S
Salix daphnoides 3-15 m X (X) C/M/S
Salix elaeagnos 2-15 m (X) X (X) C/M/S
Salix fragilis 5-25 m X * C/M
salix alba 5-30 M X * C/M

* Ces espèces doivent être plantées en sommet de berge ou installées sous


forme de boutures plutôt qu’être utilisées dans les techniques végétales
spéciales de pied de berge. (tressage, fascinage etc.).
□ Salix caprea et Salix appendiculata n’assurent pas un bon pourcentage de
reprise.
(*) Etage : C = Collineen M = Montagnard S = Subalpin

Les descriptions ci-après, s’avérer utile voire


volontairement limitées aux indispensable.
techniques de base, sont
présentées séparément de L’utilisation de végétaux
façon à faciliter l’usage du indigènes au détriment des
guide. D’autres techniques espèces exotiques est,
existent et le panachage de évidemment, une règle
plusieurs d’entre elles peut essentielle.
Figure 6.
Les différents parties
de saule utilisées pour
les techniques de
protection végétales.
D’après [5]
Figure 7.
Calendrier des
interventions en
cours d’eau en
fonction des
cycles naturels.
D’après [5]

L’application des diverses connaissance du milieu, mise


techniques végétales de au service des interventions,

protection de berge, les évitera bien des catastrophes


modifications éventuelles du écologiques. Pour aider à
lit pour compléter les mieux cerner les périodes
ouvrages (seuils, épis, etc.) et favorables aux diverses
les divers entretiens opérations sur un cours d’eau,
nécessaires ou possibles le calendrier de la figure 7,
n’auront pas les mêmes effets synthétise mensuellement
et les mêmes incidences selon quelques paramètres
l’époque durant laquelle ils écologiques et les actions
s’exécutent. Une parfaite possiblesà mener.
Ce chapitre ne reprend pas les travaux préliminaires ;
exigences déjà formulées au installation etrepliement de
chapitre «conditions de chantier, Implantation et
réussite des techniques piquetage des ouvrages, plan
végétales», générales à toutes de recolement, etc.
les techniques, quant à la
qualité de mise en oeuvre. D’autres précisions sur les
Seules les distinctions techniquesou des réflexions
fondamentales et liées à plus générales sur
technique sont citées. I aménagement des cours
Lorsque des coûts sont d’eau, dans l’esprit du génie
formulés, ils s’entendent hors écologique, sont données
taxes (H.T.). De plus, ils ne notamment dans [5, 15, 16, 17,
tiennent pas compte des 18, 19, 20].

BOUTURES

DESCRIPTION Permet un *reverdissement


▪

rapide de talus et de berges où


Une bouture est un segment les forces tractrices sont peu
de branche (diamètre 2-4 cm, élevées.
longueur 40-100 cm) ayant une Ne pas utiliser cette
▪
forte capacité de rejets méthode dans des terrains
(saules, etc.) que l’on plante très compacts où l’enracine-
isolément ou en groupe et qui,
ment serait difficile.
en poussant, forme un

nouveau
nouveaubuisson, un nouvel
buisson, un nouvel ▪ Si les berges de cours d’eau
arbre. sont d’un matériel
composées
grossier et fortement drainant,
faire attention à ce que les
CHAMPS D’APPLICATION boutures ne se dessèchent pas
si elles sont placées sur le
▪ Constitue une méthode haut de berge.
économique et pour la
simple
statilisation des talus et
berges peu menacés de cours
d’eau.
AVANTAGES ▪ Les boutures doivent être
relativement comprimées dans
▪ Peuplement *pionnier le trou généralement
ponctuel, facile à réaliser, nécessaire à leur implantation.
nécessitant peu de moyens En d’autres termes, la bouture
mécaniques et financiers. doit encore offrir une certaine
résistance, lorsqu’on l’enfonce
dans le trou et ne pas être
▪ Une fois que la plante a
repris, bon développement complètement libre.
Arroser la bouture: à la pose
▪
avec environ 1 litre d’eau par
DESAVANTAGES pièce.
▪
Effet ponctuel et peu
stabilisant au niveau
mécanique, avant que les
boutures aient repris
(1 à 2 périodes de végétation).

PREPARATION DU TERRAIN
La mise en place des boutures
demande peu de travaux
préparatoires. Cependant, un
nettoyage de la berge, un
débroussaillage (ronces,
buissons, hautes herbes, etc.),
l’élimination de quelques gros
cailloux sont souhaités.

MISE EN OEUVRE ET
*PHASAGE (figure 8) Figure 8.
Le bouturage du saule.
▪ Selon la nature du sol,
préparer des trous avec une COUTS
pointe en métal (barre à mine)
d’un diamètre légèrement plus Les coûts sont difficiles à
petit que celui des boutures estimer et très variables selon
(densité variable, mais entre les régions et les quantités. Ils
2-5 trous/m2). peuvent être très bas si la
possibilité existe de prélever
Enfoncer les boutures dans
▪ les matériaux sur place.
les trous en laissant dépasser Prix indicatii comprenant
à l’air libre, environ un quart de la fourniture et la mise en
la longueur, en veillant àles oeuvre : entre 6,00 et
tourner dans le bon sens 30,OO F/ pièce.
(bourgeons dirigés vers le
haut).
LIT DE PLANTS ET PLANCONS (= BOUTURES)
DESCRIPTION DESAVANTAGES
Sur une berge plus ou moins ▪ Ouvrage nécessitant
terreuse ou limono-sableuse, beaucoup de matériel végétal.
des branches de saule
capabtes de rejeter ainsi que PREPARATION DU TERRAIN
des plants à racines nues sont
disposés côte à côte, en rang Sion travaille uniquement en
serré, dans de petites remblai, il s’agira d’avoir en
tranchées étagées sur pied de berge une surface
plusieurs niveaux. Chaque relativement plane, libre de
rangée de branches est toute végétation ou blocs
recouverte avec le matériel de pierres, afin de pouvoir
excavé de la saignée réaliser la première
supérieure. Le résultat donne assise sur laquelle reposera
des cordons de végétation le premier niveau de
horizontaux et parallèles. plants et *plançons. Si
Cette disposition peut aussi l’ouvrage se réalise en
être adoptée lorsque l’on déblai, la berge doit être
reconstitue une berge par préparée, de manière à ne
couches successives. Les lits pas laisser d’obstacles
de plants et *plançons sont importants pour ne pas
simplement déposés sur les gêner les travaux.
couches, successives du
remblai. Les racines se
MISE EN OEUVRE ET
développent et pénètrent
*PHASAGE.(figure9)
rapidennent et profondément.
Elles ont un effet drainant et Au fond d’une berge
▪
stabilisent bien des fonds terreuse, on ménage une
mouvants. La structure créée
saignée oblique pouvant
par les rangées de branches varier: de 0,5 à 2 mètres
diminue l’érosion superficielle suivant les cas et qui présente
par ruissellement et prévient une inclinaison de 10°
les glissements de terrain orientée côté rive.
superficiels.
▪ Des branches de saule aptes
CHAMPS D’APPLICATION
à rejeter sont couchées les
unes àà côté
unes côté des
des autres,
autres, en
▪ Pour des consolidations ordre serré, toujours avec la
rapides. base des branches dirigée côté
rive. Elles ne doivent pas
Sur des pentes instables
▪
dépasser le front du talus de
présentant des dangers de plus du tiers de leur longueur,
glissement. et généralement pas de plus de
30 cm.
Pour reconstituer des
▪

berges même hautes, après Des plants à racines nues


▪
effondrement. peuvent également être
▪ Pour des pentes raides. couchés, intercalés entre les
*plançons. On veillera à tailler
leurs extrémités de manière à
AVANTAGES ce qu’ils croissent
immédiatement à la verticale.
▪ Technique très simple et
bon marché. ▪ Une fois couverte de
Pénétration
▪ profonde des branches, cette première
racines. saignée est remblayée avec le
matériel excavé de la tranchée
Possibilité d’intégrer
▪ supérieure. Un bon
d autres essences que le saule compactage du matériel est
grâce aux plants à racines et nécessaire pour éviter les
d’éviter ainsi une monoculture. vides et pour que les branches
soient en contact avec la terre
▪ Ouvrage colonisable
sur toute la longueur enfouie.
spontanément par d’autres
plantes, qui est souvent le ▪ On peut également réaliser
théâtre d’une succession ce type d’ouvrage en remblai,
végétale naturelle. ce qui est plus simple. C’est
Figure 9.
Coupe type des lits de
plants et *plançons

notamment le cas lorsque l’on ▪ Pour augmenter l’efficacité


reconstitue une berge de la structure interne, les
effondrée. On donnera au plants et "plançons peuvent se
remblai la forme d’une croiser en "X" sous le remblai.
terrasse, également inclinée
coté rive. Une fois la première COUTS
rangée de branches installée,
on peut continuer de Prix indicatif comprenant la
remblayer, en compactant bien fourniture et la mise en oeuvre
les matériaux terreux à la des matériaux : entre 100,00 et
machine. 180,OOF/m.

TRESSAGE
DESCRIPTION d’autrestechniques de
protection (boutures, couche
Le tressage protection
est une de branches, plantations, etc.)
de pied de berge de faible car il ne constitue pas une
hauteur (maximum 40 cm) technique appropriée pour la
réalisée avec des branches de protection du talus en entier
saule vivantes, entrelacées ▪ Permet la réalisation
autour de pieux battus mécani- d’épis
quement. Le résultat donne un provisoires sur les bords de
véritable "mur" cours d’eau.
végétal
capable de résister à de fortes Permet de modeler le pied
▪

contraintes hydrauliques, le de berge de manière très


tressage des osiers entre les souple pour diversifier
pieux constituant à lui seul l’écoulement et les habitats
une protection mécanique (granulométrie différenciée).
immédiate. Les seront
▪ pieux
Le clayonnage, terme assimilé préférentiellement faits de
au tressage et plus répandu saule mais peuvent aussi être
que ce dernier est en réalité façonnés avec d’autres
un tressage plus haut que essences ou être faits en bois
40 cm. Il est construit sur la mort d’acacia, de marronnier,
rive et est ensuite plaqué, à de chêne, etc., ou en métal. La
plat, sur la berge talutée el mise en place doit être
nettoyée pour favoriser le effectuée durant la période de
contact avec le sol. repos de la végétation.
Au-dessus du tressage de
▪
CHAMPS D’APPLICATION
pied,pour la stabilisation du
Représente une méthode
▪ talus, des tressages
rapide et efficace pour supplémentaires en escalier
stabiliser les bords de cours peuvent aussi être mis en
d’eau en pied de berge, sur des place.
cours d’eau peu agressifs du

point de vue érosif. AVANTAGES


▪ Sur des cours d’eau Permet une protection
▪

puissants, le tressage est immédiate, efficace et bon


régulièrement accompagné marché.
▪ Constitue par son effet (longueur ≥ 200 cm, diamètre
mécanique une protection 2-5 cm) de manière à
stable dès la mise en place, constituer un mur végétal haut
même avant que les végétaux de 15-40 cm.
aient repris et produit des
racines.
Les extrémités des branches
▪
de saule seront dirigées côté
▪ S’ad pte de façon souple aval, la base côté amont et
aux irrégularités de la berge. enfoncée, si possible, dans le
substrat du lit pour les
Technique très connue et
▪
premières couches. Pour les
répandue, d’où facilité de mise couches supérieures, la base
en oeuvre (savoir-faire des
de la baguette touchera la
entreprises). berge et ne sortira pas du
tressage.
DESAVANTAGES
Généralement, la première
▪
▪ Hauteur de protection couche de branches est mise
relativement limitée et ouvrage en place sur toute la longueur
nécessitant souvent d’autres du tressage avant de passer à
techniques végétales la couche supérieure et ainsi
accompagnatrices. de suite.

▪ Sur des petits cours d’eau, le On prendra soin de presser


▪
fort développement de saules au maximum les branches
aura tendance à limiter tressées vers le bas en se
quelque peu le gabarit si mettant debout sur le tressage
aucun entretien n’est réalisé ou en mettant une planche sur
après quelques années. C’est l’ouvrage, que l’on pressera
un élément dont il faut tenir avec le bras de la pelle
compte dans la mise en oeuvre hydraulique, afin d’obtenir un
en se tenant le plus près ouvrage le plus compact
possible de la berge ou en possible.
talutant éventuellement
celle-ci. Il est indispensable
▪
d’alterner l’appui sur les pieux
à chaque couche de branches
PREPARATION DU TERRAIN (répartition des forces), afin
de ne pas provoquer un
La mise en place d’un tressage basculement des pieux.
demande souvent trés peu de
travaux préparatoires. ▪ Il est possible de compléter
Cependant, un nettoyage du la fixation des branches aux
pied de berge est nécessaire, pieux avec du fil de fer
de même que l’enlèvement de galvanisé (diamètre 2-3 mm)
l’un ou l’autre gros bloc et le ou de la ficelle agricole.
terrassement léger du pied de
berge, de manière à ne pas Si le tressage est réalisé sur
▪

empiéter sur le cours d’eau un bord de cours d’eau à


avec l’ouvrage. substrat très fin (sable, limons,
etc.), il est judicieux de placer
un lit de branches (mortes ou
MISE EN OEUVRE ET vivantes) perpendiculairement
"PHASAGE (figure 10) au sens du courant et sous le
tressage, afin d’éviter un
▪ Enfoncer par battage déchaussement de l’ouvrage
mécanique dans le sol, les en cas de crue. L’emploi de
pieux de saule (ou autres) *géotextiles est aussi possible.
d’une longueur de 150 cm au
minimum, diamètre 7-12 cm. ▪ Il est important de
La distance entre les pieux
remblayer l’espace situé
doit être environ égale à 60- derrière le tressage avec du
80 cm et le pieu situé le plus à matériel terreux, de manière à
l’amont du tressage sera ce que les branches ne se
enfoncé en retrait dans la dessèchent pas et prennent
berge de manière à ne pas correctement racines.
créer d’obstacle à 1’écoulement
(tressage incurvé et rentrant Une fois le tressage réalisé
▪
dans la berge). à hauteur désirée, couper
Tresser les branches de
▪ l’extrémité des pieux
saule avec toutes leurs dépassant au-dessus de
ramilles entre les pieux l’ouvrage.
COUTS la possibilité existe de prélever
le matériel sur place.
Le coûts sont difficiles à Cependant, un prix indicatif
estimer et très variables moyen au mètre linéaire
suivant la longueur de la berge comprenant la fourniture des
et les régions. Ils peuvent être matériaux et la confection de
considérablement diminués si l’ouvrage est donné :
FASCINE

DESCRIPTION d’eau si l’on prend soin de


remplir le noyau de la fascine
Le fascinage est une protection avec des matériaux terreux.
en pied de berge par la mise
en place d’un ou plusieurs Au-dessus de l’ouvrage de
▪

fagots de branches vivantes de pied, des petites fascines,


saule (fascines), fixés par des disposées sur le talus de façon
pieux battus mécaniquement. oblique, peuvent être mises en
place pour protéger le talus.

CHAMPS D’APPLICATION AVANTAGES


Constitue
▪ méthode
une
▪ Permet une protection
efficace pour stabiliser les solide dans les endroits où le
bords de cours d’eau (pied de pied de berge est sapé.
berge).
Les
▪ S’adapte aux irrégularités de
▪ fagots peuvent contenir la berge.
en leur centre un noyau fait de
galets, graviers ou matériaux ▪ Constitue par son effet
terreux. Ces fascines de
mécanique une protection
lestage complètent la stable dès la mise en place,
protection du pied de berge. même avant que les végétaux
aient repris.
▪ De même que le tressage, la
fascine est régulièrement
accompagnée d’autres
techniques de protection DESAVANTAGES
(boutures, lit de plants et
*plançons, couches de Nécessite de grandes
▪

branches, etc.) car elle ne quantités de saules et est un


constitue pas une techniquepeu plus difficile à réaliser que
appropriée pour la protection le tressage.
du talus en entier.
Hauteur de protection
▪
Protection très adaptée
▪ limitée au pied de berge.
pour la stabilisation de niches
d’érosion le long des cours Sur de petits cours d’eau, le
▪
d’eau. fort développement des saules
aura tendance à limiter
Protection convenant
▪
quelque peu le gabarit, si
relativement bien pour des aucun entretien n’est réalisé
cours d’eau où l’étiage peut après quelques années. C’est
être relativement sévère et où un élément dont il faut tenir
les fascines se retrouvent hors compte dans la mise en
de l’eau pendant quelque oeuvre, en se tenant le plus
temps. près possible de la berge.
Les pieux seront
▪

préférentiellement faits de
saule mais peuvent aussi être PREPARATION DU
façonnés avec d’autres TERRAIN
essences ou être faits en bois
mortd’acacia, de marronnier, Outre le nettoyage, le
de chêne, etc., ou en métal. La débroussaillage ou
mise en place doit être l’enlèvement de l’un ou l’autre
effectuée durant la période de gros blocs propres à tous les
repos de la végétation. ouvrages en techniques
végétales, la réalisation d’une
▪ Permet la réalisation d’épis petite assise, légèrement
vivants sur les bords du cours creusée, est nécessaire.
MlSE EN OEUVRE ET soin de placer chaque fois
"PHASAGE (figures 11 et 20) l’extrémité aval (bout des
branches) d’une fascine sur

▪ Confection de la fascine sur l’extrémité amont (base des


la rive ou sur le lieu de branches) de la fascine
prélèvement des saules ; suivante.
branches de saute (longueur
≥ 200 cm, diamètre 2-5 cm) attachées Enfoncer les pieux à travers
▪
solidement ensemble tous les la fascine par battage
80 cm environ avec du fil de mécanique. Les pieux
fer galvanisé (diamètre 2-3 mm), de de saule (ou autres) d’une
manière à former un fagot longueur de 150 cm au
(longueur 200-400 cm, minimum selon la nature
diamètre 20-40 cm). Les branches de des sols auront un diamètre
saule sont compressées les de 7-12 cm et seront espacés
unes aux autres avec un serre- de 60-100 cm. Afin de ne pas
fagots (outil régulièrement déstabiliser le pied de berge
utilisé par les forestiers). par compression lors du
battage, les pieux pourront Figure 11
Pose des fascines depuis
▪ être inclinés de 90° par Vue longitudinale
l’aval vers l’amont, en prenant rapport à l’angle de la berge. d’une fascine

Vue longitudinale

à l’intérieur de la berge
▪ Attachesauxcomplèmentaires
des fascines
fil de fer.
pieux avec du (fascine incurvée
dans la berge).
et rentrant

Remblai de matériaux
▪ Variante :
terreux derrière la fascine La méthode de réalisation
indispensable, afin que les décrite ci-dessus constitue la
branches ne se dessèchent pas fascine traditionnelle ; il est
et prennent correctement
cependant très courant de
racines. modifier et d’adapter les
méthodes du *génie végétal
▪ Une fois la fascine posée, aux conditions locales du
couper l’extrémité des pieux cours d’eau ou selon le savoir-
dépassant au-dessus de faire et l’expérience de
l’ouvrage. l’entreprise. C’est pourquoi il
est également décrit la mise
Si la fascine est réalisée sur
▪
en oeuvre d’une variante
un bord de cours d’eau à
(cf. figure 12) très répandue
substrat très fin (sable, limon, dans l’aménagement de cours
etc.), il est judicieux de placer d’eau :
un lit de branches (mortes ou
vivantes) perpendiculairement Enfoncement mécanique de
▪
au sens du courant sous la deux rangées parallèles de
fascine, afin d’éviter un pieux de saule (ou autres).
déchaussement de l’ouvrage
en cas de crue (voir figure 20). Pose de branches de saule
▪
entre lespieux, que l’on
Il est judicieux pour ne pas
▪ prendra soin de compacter au
créer d’obstacle à maximum (en posant une
l’écoulement, de placer planche perpendiculairement
l’extrémité amont du fascinage aux branches et que l’on
pressera à la pelle COUTS
hydraulique).
Il est également possible
▪ Les coûts sont difficilles à
d’intégrer de fines couches de estimer et très variables
matériaux terreux entre les suivant la longueur de
branches ou de ménager un l’ouvrage et les régions. Ils
noyau des mêmes matériaux. peuvent être considérablement
▪ Une fois le niveau voulu diminués si la possibilité existe
de prélever le matériel sur
atteint, attaches de fil de fer
aux pieux perpendiculairement place. Cependant, un prix
indicatif moyen au mètre
aux branches.
linéaire comprenant la
Recouvrement de l’ouvrage
▪ fourniture des matériaux, le
avec des matériaux terreux battage mécanique des pieux
afin que les branches ne se obliquement et la confection
dessèchent pas et prennent de l’ouvrage peut être avancé
correctement racines. comme suit :

Figure 12.
Détails sur la
confection du
fascinage
COUCHE DE BRANCHES

DESCRIPTION ▪ Constitue un espace de


saule tellement dense qu’il se
Les couches de branches passe beaucoup d’années
vivantes constituent une avant que d’autres espèces
protection de la berge par ligneuses puissent s’installer
couverture du sol avec des naturellement et diversifier la
éléments ligneux susceptibles berge aménagée (saulaies
de reprise et de croissance pures).
immédiate (branches de saule
fixées, plaquées et maintenues
par des pieux de saule ou
autres). Cette technique est PREPARATION DU TERRAIN
parfois appelée tapis de Outre les travaux de
branches, matelas de
branches, garnissage. débroussaillement et
nettoyage mentionnés aux
paragraphes précédent, la
CHAMPS D’APPLICATION préparation du terrain pour la
pose d’une couche de
▪ Talus et berges fortement branches nécessite
menacés par le courant ou absolument un *talutage de la

ayant subi une érosion et qui berge afin de produire une


doivent être protégés en surface la plus régulière
surface. possible sur laquelle
viendront reposer les
▪ Talus et berges où les forces branches.
tractrices sont élevées ou en
conditions difficiles. Si le substrat de la berge n’est
pas propice à la croissance
▪ Peuvent remplacer les des végétaux, un apport
*géotextiles. supplémentaire de matériaux
terreux sera nécessaire avant
la mise en oeuvre de la (couche
AVANTAGES de branches (min. 30 cm
d’épaisseur).
▪ Les couches de branches, à

efficaces (effet mécanique


exerce par le tapis avant que
les bourgeons débourrent) sur MISE EN OEUVRE ET
toute la surface de la berge. "PHASAGE (figure 13)

Elles croissent bien et


▪ Poser les branches de saule
▪
forment un réseau très dense côte à côte de manière à
de racines. masquer le sol (minimum
20 branches par mètre linéaire,
Permettent un
▪ longueur des branches
*reverdissement rapide et variable, généralement ≥ 2 m
total. et diamètre 2-4 cm). Les
disposer perpendiculairement
Elles forment le long des
▪ à l’axe longitudinal dit talus ou
cours d’eau une ceinture de la berge à protéger, avec
végétale dense et durable, l’extrémité des branches
capable de résister à de fortes dirigées vers le haut et la base
crues. placée au contact de l’eau.
Permettent la reconstitution
▪ ▪ Enfoncer dans le sol des
de saulaies résistantes. pieux de saule ou d’autres
matériaux (longueur ≥ 60) cm,
diamètre 4-10 cm) destinés à fixer la
DESAVANTAGES couche de branches. Hors sol,
ils dépasseront provisoirement
▪ La réalisation d’une couche de 20 La distance entre les
cm.
de branches nécessite pieux doit être environ égale à
beaucoup de matériel et de 80-100 cm dans le sens vertical
travail, d’où des coûts comme horizontal et la rangée
relativement élevés. inférieure des pieux sera
placée environ 20 cm au- ▪ Il est essentiel pour une
dessus des extrémités reprise optimale que les
inférieures des branches. branches soient pressées
contre le sol, c’est pourquoi
Fixer et plaquer les couches
▪ une fois le fil de fer ligaturé
de branches par un treillage de aux pieux, ces derniers
fil de fer (généralement seront définitivement
galvanisé, doublé et de 2-3 mm enfoncés (battus
de diamètre) tendu entre les mécaniquement) de
pieux d’une même rangée manière à maintenir et à
(parallèlement à la direction plaquer correctement la
du courant ou du talus et donc couche de branches.
perpendiculairement aux
branches). Si l’on désire Recouvrir le tapis de
▪
utiliser moins de fil de fer, il branches d’une couche plus ou
est possible de plaquer la moins régulière et fine
couche de branches au sol (environ 5 cm d’épaisseur) de
avec des branches de saule terre végétale de manière à
rigides, attachées en croix et laisser encore apparaître les
directement fixées aux pieux. branches.

Figure 13
Coonfection type
des couches de
branches vivantes.
Selon le régime hydrolo-
▪ l’ouvrage et les régions. Ils
gique du cours d’eau, une peuvent être considérablement
natte de protection sur le tout diminués si la possibilité existe
peut être souhaitable. de prélever les matériaux sur

place en grande quantité.


Cependant un prix indicatif
COUTS moyen au mètre linéaire
comprenant la fourniture des
Les coûts sont à nouveau matériaux et la confection de
difficiles à estimer et très l’ouvrage est donné ci-
variables selon l’importance de dessous :

Les coûts peuvent être (Dans le Nord, des coûts d’env.


fortement abaissés si on 150,00 F /m2 ont pu être
remplace les pieux de saule avancés pour quelques
par d’autres types de fixateurs. ouvrages.)

PEIGNE

DESCRIPTION éléments limono-sableux à


chaque crue, même lors des
Au pied d’une berge sapée, on plus petites (Q1).
enlasse de manière
enchevêtrée quantités de
grosses branches, ramilles,
troncs branchus et arbres AVANTAGES
solidement attachés de
manière à former un ensemble ▪ Effet immédiat de
végétal capable de filtrer les protection.
éléments en suspension dans
l’eau. La densité des branches ▪ Intervention peu coûteuse
et des ramilles crée des et rapide, applicable en cas

séparations dans le courant d’urgence.


qui traverse le peigne, réduit la
vitesse d’écoulement et les Les saules, en produisant
▪

sédiments fins peuvent alors des nouvelles branches,


se déposer et reconstituer la augmentent l’effet de filtration
berge. On préférera le saule
aux autres espèces.
DESAVANTAGES
CHAMPS D’APPLICATION
▪ Utilisable uniquement sur
Convient pour lutter contre des cours d’eau qui
des niches d’arrachement, des transportent beaucoup
*affouillements, des sapements d’alluvions fines.
de berge et des instabilités de
pied. Le cours d’eau doit ▪ Nécessite des crues

charrier et transporter des fréquentes.


PREPARATION DU TERRAIN du lit de plus de 80 cm
(distance entre les pieux : 100-
Aucune préparation 200 cm). Localiser la ligne des
particulière du terrain n’est pieux là où l’on désire
nécessaire. reconstituer le pied de berge.

Entasser les branches,


▪
troncs et arbres parallèlement
MISE EN OEUVRE ET
au sens du courant,
*PHASAGE (figure 14) éventuellement avec des
éléments perpendiculaires, en
Enfoncer, par battage
▪
dirigeant les grosses
mécanique des pieux de saule extrémités en aval. Une grande
ou autre (longueur ≥ 200 cm,
proportion de saules est
diamètre 7-15 cm) de manière à ce souhaitable. Il faut veiller à ne
qu’ils ne dépassent pas le fond pas mettre du peuplier (!).

14.
Figure
Principe et
confection du
peigne
▪ Il est possible d’intercaler définitivement enfoncés
une ouplusieurs couches de (battus mécaniquement) de
matériaux terreux entre les manière à maintenir tout
branches si l’on sait que le l’ouvrage le plus compact
cours d’eau n’est pas très riche possible.
en éléments en suspension ou
pour pallier à un manque de
crues, selon l’état hydrique du
*bassin versant(neige, etc.). COUTS
▪ Enfoncer dans la berge Les coûts sont difficiles à
(presque à l’horizontale) des estimer et très variables d’un
pieux de saute (diamètre ≥4cm) ou cas à l’autre (fonction du
barres d’acier (longueur volume de la zone d’érosion à
≥ 100 cm, diamète ≥ 2 cm). traiter). De plus, ce genre
d’ouvrage peut tout à fait être
▪ Attacher solidement tout réalisé, en ce qui concerne le
l’ouvrage avec du fil de fer remplissage, avec les produits
galvanisé ou du petit câble d’entretien d’autres ouvrages
(diamètre 3 mm) tendu entre les . ou des déchets de coupes
pieux où entre les barres effectuées dans les alentours.
d’acier fichées dans la berge et
les pieux battus dans le lit .
Cependant un prix indicatif au
mètre cube comprenant la
▪ Une fois le fil de fer ligaturé fourniture des matériaux et la
aux pieux (côté cours d’eau), .confectionde-t’ouvrage est
ces derniers seront donné :

PLANTATION

DESCRIPTION aura pris soin dedécouper une


motte de terre cubique
Cette technique fait partie des d’environ 20 cm de côté, après
opérations de végétalisation avoir coupé ou non les
les plus simples et consiste à organes aériens de la plante.
mettre en terre des espèces Généralement, les plantations
généralement ligneuses, ne s’effectuent qu’en
élevées en pépinière, pourvues complément à d’autres
de racines nues ou au techniques, mais rarement
contraire munies d’une motte seules.
de terreau. Généralement, et
pour des raisons déjà citées,
cette technique s’applique
ne

qu’en sommet de berge pour


les essences ligneuses de haut CHAMPS D’APPLICATION
port. Des espèces
buissonnantes et arbustives Pour *végétaliser la partie
▪

peuvent en revanche être médiane et supérieure des


plantées jusqu’à mi-pente dans berges.
la berge. En pied de berge, il
est possible de procéder à la Pour *végétaliser des
▪ berges
plantation de végétaux à faibles contraintes
*hélophytes, qui peuvent être hydrauliques.
prélevés dans le terrain lors de
travaux de curage d’un étang, ▪ Pour installer des végétaux
dans une *lône, une *noue, un *hélophytes en courants peu
bras mort, par exemple. On agressifs.
AVANTAGES racines soient comprimées au
fond ou qu’elles se relèvent
▪ Intervention simple, sur les côtés. Du matériel
nécessitant une préparation de terreux doit se trouver au fond
terrain minimale. du trou.
▪ Etant donné que toutes les Des racines trop
▪ longues et
espèces végétales sont aptes à encombrantes peuvent être
la plantation, cette technique taillées, mais le chevelu
permet d’apporter la diversité *racinaire est gardé intact.
botanique souhaitée dans un

aménagement. Les racines sont ensuite


▪
recouvertes de terre jusqu’au
niveau du collet de la plante, à
DESAVANTAGES savoir au point de
différenciation entre les
▪ Champ d’application racines et les organes aériens,
restreint, du moins pour des
cours d’eau à fortes Il est important qu’en
▪
contraintes hydrauliques. recouvrant les racines, le
matériau soit bien tassé, afin
▪ Efficacité faible dans un
qu’aucun vide important ne se
premier temps. crée, car tout le réseau
*racinaire doit être en contact
direct avec la terre, pour
PREPARATION DU TERRAIN
assurer une bonne reprise.
La plupart du temps, les Les hautes tiges supérieures
▪
plantations peuvent s’effectuer à deux mètres nécessitent
pratiquement sans préparation
de terrain. Des travaux généralement le tuteurage.
d’ameublissement du sol Il est possible d’incorporer
▪
peuvent d’ailleurs rarement se du compost ou d’introduire
réaliser sur une berge. Par une pastille d’engrais dans le
contre un débroussaillement trou de plantation, mais cet
des plantes herbacées hautes apport est souvent superflu.
est souvent nécessaire, afin de
limiter la concurrence exercée
sur les jeunes plants mis en
COUTS
place.
Le coût d’une plantation
dépend beaucoup des
MISE EN OEUVRE ET fournitures et de la qualité des
*PHASAGE plants exigée. Quand au coût
du travail uniquement, il peut
▪ Un trou préalable est
moins
s’étager de 20,00 F à 100,00 F
creusé, plus ou
par pièce plantée, en fonction
important en fonction du sujet de la taille des plants, de
à planter, de manière à ce
l’importance du trou à creuser
qu’on puisse installer le ou de la nécessité de mettre
nouveau plant sans que les un tuteur.

ENSEMENCEMENT

DESCRIPTION sec, l’ensemencement


hydraulique et l’épandage de
La dispersion de graines fleur de foin sont les plus
d’herbacées peut se faire par courantes. D’autres
l’intermédiaire de diverses techniques, comme
méthodes : l’ensemncement à l’application de rouleaux de
gazon préfabriqué ou la PREPARATION DU TERRAlN
plantation de mottes
d’herbacées, sont peu utilisées L’ensemencement se réalise
dans l’aménagement des sur unesurface partiellement
cours d’eau. Son action vise ou totalement nue, dépourvue
surtout a limiter le de végétation, soit après un
ruissellement et l’érosion en apport de terre, après un
surface. Mais certaines *degrappage des matériaux en
herbacées possèdent un place ou sur une berge érodée
réseau *racinaire suffisamment dont on souhaite garder le
développé, pour qu’on puisse faciès. Même des substrats
leur attribuer un rôle bruts en sols pauvres peuvent
stabilisateur (cf. figure 3). être ensemencés, pour autant
que le mélange de graines soit
approprié. Un ensemencement
CHAMPS D’APPLICATION sur une couverture végétale
existante est voué à l’échec, de
Surtout valable pour assurer par la concurrence trop élevée
une stabilisation en surface, exercée sur les jeunes

la plupart du temps, plantules naissantes et par le


l’ensemencement accompagne fait que la graine n’arrive pas
au sol généralement
d’autres techniques et souvent
les plantations. Parfois, il est
somplement destiné à
fonctionner à très court MISE EN OEUVRE ET
terme, le temps que les rejets *PHASAGE
de boutures ou de branches
recouvrent entièrement la ENSEMENCEMENT À SEC
surface à protéger (p. ex. sur
les couches de branches à ▪ Le mélange de graines est
rejets). Hormis le semis simplement épandu à la main.
hydraulique avec collage des Pour de grandes surfaces
graines protection, appliqué
et (> 500 m2), on aura pris soin
seul, il ne suffit pas à la de diviser la surface en
stabilisation de berges très secteurs plus réduits et de
pentues et ne résiste pas à peser chaque fois la quantité
des forces d’arrachement de graines correspondante.
élevées. ▪ Pour des mélanges
nécessitant une densité de
semis très faible (5-15 g/m2), il
AVANTAGES est conseillé de mélanger les
graines à du sable, sans quoi la
▪ Il offre une colonisation densité ne sera jamais
végétale à haute densité, très respectée,
régulière pour la technique du
semis hydraulique. Si la topographie du terrain
▪
le permet et que le sol n’est
II permet de *végétaliser de
▪ pas trop humide, un roulage
grandes surfaces en peu de de la surface améliore les
temps,surtout à l’aide de conditions de germination et
l’ensemencement hydraulique. de croissance.

Il offre la possibilité de
▪ FLEUR DE FOIN

garder certaines berges Une parcelle d’herbe dont


▪
ouvertes, et d’apporter par
endroit plus de lumière aux
les plantes dominantes sont au
stade de la floraison est
cours d’eau.
fauchée. Cette première
▪ Il assure une couverture opération doit s’effectuer le
matin et de préférence par
protectrice de surface sur
laquelle l’eau a peu d’emprise. temps humide, afin de limiter
les pertes.

▪ Ensuite, l’herbe est chargée


DESAVANTAGES et transportée, puis étendue à
la fourche sur les parcelles
Efficacité limitée en fonction
▪ prévues. En général l’herbe
des sols, de la pente et de la récoltée suffit à ensemencer
force d’arrachement du une surface double de celle

courant. fauchée, mais si l’herbe est


très dense elle peut suffire Cette méthode permet
▪

pour une surface trois à cinq l’ensemencement de talus très


fois plus grande. On parle raides non accessibles et des
également de 0,5 à 2 kg de sols à substrat brut et
fleur de foin par mètre carré. rocheux. La capacité d’une
telle
technique est
Une fois sèche, l’herbe
▪
appréciable, puisque 10.000 à
épandue doit être laissée sur 20.000 m2 peuvent être traités
la parcelle, car elle agit contre
en une journée. La variabilité
l’évaporation et la brûlure des est fonction des accès, de la
germes. Par contre, le foin sera proximité d’une source d’eau
évacué dès que les germes
et de la puissance du matériel.
commenceront à *taller.
▪ Parmi les dizaines de
▪ Cette méthode
d’ensemencement ne peut se
techniques existantes, celle
nécessitant le paillage des
pratiquer que pendant une graines suivi de l’application
courte période de l’année, et
d’un filin bitumeux est aussi
ne convient pas pour de fortes
très répandue.
pentes. De plus, elle exige
beaucoup de manutention.
Généralement, la fleur de foin COUTS
utilisée manque de semences
de plantes capables de Les coûts peuvent varier de
coloniser des sols bruts. 4,00 F à 25,00 F / m2, voire
plus, fourniture comprise, en
ENSEMENCEMENT HYDRAULIQUE fonction des mélanges utilisés,
▪ L’eau est ici utilisée comme
des accès au chantier et de
support qui permet l’épandage l’approvisionnement en eau.
en un seul passage d’un Les mélanges spéciaux
contenant un grand nombre de
mélange composé de graines,
d’engrais, de *muich (déchets *dicotylédones atteignent
organiques) et d’un produit rapidement des prix très
naturel adhésif. élevés en raison du prix des
L’équipement nécessaire à graines. La différence de prix
entre l’ensemencement à sec
cette opération comporte une
citerne munie d’une pompe et ou hydraulique est
d’un malaxeur (hydroseexler), généralement insignifiante.
le tout installé sur camion ou
tiré par un tracteur.
CAISSON VEGETAUSE A DOUBLE PAROI

DESCRIPTION AVANTAGES
Les caissons présentent une ▪ Protection immédiate.
structure faite de rondins de
bois de
▪ Construction rapide et
préférence en
*résineux. Cette structure est simple.
constituée par deux rangées Possibilité d’adapter la
▪
parallèles de longrines sur hauteur de l’ouvrage à toute
lesquelles se fixent, à l’aide de situation.
tiges d’acier d’armature, des
moïses perpendiculaires aux ▪ Ouvrage colonisable par
longrines. Ces deux premiers n’importe quelle plante suivant
les facteurs stationnels et les
étages de rondins constituent
la base de la construction, qui matériaux de remblais.
se poursuit de la même
manière jusqu’à la hauteur
voulue. Au fur et à mesure du DESAVANTAGES
montage, le caisson est rempli Une bonne assise et une
▪
de matériaux terreux, au bonne fondation sont
moins dans la partie frontale, nécessaires pour la stabilité
et des branches de saule aptes et la pérennité.
à rejeter sont couchées en
rang serré entre deux étages ▪ Un ou des seuils sont
de longrines. parfois nécessaires, en
Le caisson, de par sa structure complément, pour éviter le
en bois, offre une armature de déchaussement de la base
soutien au talus et, de ce fait, de l’ouvrage.
offre une stabilisation
immédiate. Les rondins PREPARATION DU TERRAIN
protègent également les Le caisson doit reposer sur
plantes pendant la période de une assise régulière et nivelée.
croissance et ces dernières
Cette assise doit également
reprennent petit à petit la
fonction de stabilisation au fur être solide, résistante et ne
et à mesure du développement pas se déformer. Dans un lit
du réseau *racinaire et de la présentant une granulométrie
décomposition du bois, avec dominante très grossière
(cailloux, galets), la
le temps, le bois se conserve
mieux si le caisson est préparation de cette assise
fortement *végtalisé car les peut se faire directementen
maintiennent l’ombre
travaillant et compactant le sol
plantes en place. Par contre, dans un
et l’humidité nécessaires à sa
substrat limoneux ou vaseux
pérennité. En cas de
pourrissement, les racines instable, un apport de tout-
venant sera nécessaire.
occupent le volume
L’assise doit présenter une
manquant.
pente de 5 à 10 % orientée
côté berge.
CHAMPS D’APPLICATION
MISE EN OEUVRE ET
Pour des berges très raides
▪
*PHASAGE (figure 15)
et fortement sapées.
Sur le terrain préparé,
▪ on
▪ Lorsque la berge fonctionne
pose les deux premières
comme appui d’une longrines.
infrastructure (route, voie
ferrée, ...). A chaque étage dee rondins
▪

(longrines ou moises), le
▪ Pour des terrains instables caisson est rempli de
(glissement). matériaux terreux, présents
sur place ou amenés à pied
▪ Pour assainir et stabiliser
d’oeuvre. Ces matériaux de
des glissements.
remplissage doivent être
▪ En remplacement de murs compactés à la machine
ou de *gabions. (godet de la pelle hydraulique
ou rouleau léger), et un travail

Lorsque la pente du cours


▪ manuel complémentaire est
d’eau et les forces tractrices nécessaire pour combler des
sont élevées. vides sous les rondins.
▪ Les moises placées En cas de fortes arrivées
▪

perpendiculairement sur les d’eau de suintement ou lors


longrines sont clouées à l’aide d’un soutien de route, on peut
des tiges d’acier d’armature. prévoir une chemise drainante
de galets, de graviers ou de
▪ Entre deux étages de
tout-venant grossier, dans le
longrines et entre deux moises
fond et dans le dos du caisson.
du même étage, des branches
Les plantes jouent cependant
de saule capables de rejeter,
un rôle non négligeable de
sont couchées en rang serré, la
drainage par les racines.
base des branches à l’intérieur
du caisson. Les branches ne Il est envisageable
▪
doivent pas dépasser de plus d’incorporer un *géotextile
de 20 à 30 cm le front du entre deux rangées de
caisson. longrines, afin d’éviter
l’évidement du caisson lorsque
Parmi les branches, on peut
▪
le diamètre des longrines est
également intégrer des plants grand.
à racines nues que l’on
couchera. Ils seront taillés de Si l’aménagement se réalise
▪
manière à ce que la croissance sur un long tronçon et que
soit immédiatement verticale. plusieurs caissons se
succèdent, ils doivent
Pour la reprise des
▪
s’emboiter sur environ 50 cm.
branches, il est important que Les caissons seront aussi
chaque couche de matériaux
assez courts pour offrir un
terreux soit bien tassée, afin
d’éviter les vides.
pied de berge irrégulier et non
rectiligne .

Figure 15.
Détails et principe
des caissons
*végétalisés à
double paroi

COUTS Cependant, un coût avoisinant


600,00 à 2 500,00 F par m3 de
Ils se calculent généralement bois employé ou d’environ
soit au m3 de bois utilisé, soit 240,00 à 500,00 F par m3
au m3 d’ouvrage réalisé.
d’ouvrage réalisé (travaux et
Les coûts sont très variables, toutes fournitures comprises)
en fonction de l’accessibilité,
est régulièrement pratiqué.
de la fourniture, etc.
GEOTEXTILES

Les *géotextiles sont des éolienne, jusqu’à ce que la


nattes faites de matériaux de végétation prenne le relais ;
synthèse (nylon, polyester, ▪ de la couche superficielle du
polypropylène, etc.) ou de substrat composant la berge,
fibres naturelles. Ils peuvent contre l’érosion due aux
être tissés ou non-tissés et hautes eaux ;
offrir des caractéristiques de la couche superficielle du
▪
diverses. Les principales qui substrat composant la berge
sont mises en jeu en contre un glissement.
protection de berge sont :
▪ l’ouverture de filtration. Effet renforcement :
la ▪ par leur continuité, leur
▪ *permittivité.
résistance à la déchirure et à
la résistance à la traction, à
▪
la traction que le sol nu ne
l’allongement, au déchirement. possède pas, ils améliorent les
Les *géotextiles conditions de stabilité du
traditionnellement développés talus, ou contribuent à la
constructions stabilité de l’ouvrage de
pour des
routières ou des drainages protection ;
sont tous d’origine synthétique ▪ Ils affermissent les couches
et ne sont que partiellement de sol peu cohérentes jusqu’à
utilisables en *génie végétal. la pénétration complète des
En effet, dans cette branche, racines ;
leurs propriétés physiques, ▪ leur structure offre un

mécaniques et hydrauliques support rugueux aux


ne sont pas les seuls critères premières plantations et
déterminants de choix, ensemencements ou au
puisqu’ils doivent également développement spontané de la
être aptes à la végétalisation, végétation.
c’est-à-dire que tiges et racines
doivent pouvoir les traverser. Effet filtre :
A cet effet, des essais ▪ ils limitent la migration des
d’aptitude sont recommandés, particules fines composant le
avant l’utilisation à grande substrat de certaines berges,
échelle d’un *géotextile dont lors de l’abaissement du
on ne connait pas le niveau d’eau, et empéchent
comportement, ne celui de laainsi une érosion interne,
végétation à son contact. Mis à
pouvant provoquer une
part les ouvrages pour instabilité au niveau de
lesquels le *géotextile assure
l’ouvrage de protection.
un rôle permanent comme
élément d’armature, la durée
Effet stimulation :
d’efficacité requise pour le
▪ ils permettent de protéger
*géotextile est généralement
limitée. Il doit en fait assurer les graines, de maintenir de
ses fonctions pour la durée
l’humidité et d’accumuler de la
nécessaire au développement chaleur, propices à la
d’un enracinement suffisant. Il germination et à la croissance
est donc courant d’utiliser des végétale (effet de serre).
*géotextiles putrescibles, qui
Dans le choix d’un ou de
en plus, contribuent à la
formation d’humus. Ils se plusieurs *géotextiles, les
contraintes physiques, la
composent généralement de
jute, de fibre de coco, de laine composition des sols et la
de bois, de coton, de lin ou capacité de pénétration des
encore (de
roseaux et sont
racines seront déterminants.
On distingue trois principaux
parfois doublés de fibres
artificielles. types de *géotextiles
synthétiques.
Les fonctions des *géotextiles
dans les aménagements de LES TISSES :
cours d’eau peuvent se tissus réalisés par
présenter comme suit : l’entrecroissement de
deux séries de fils parallèles.
Effet protection: Ils peuvent être de
▪ contre les eaux de composition monofilaments
ruissellement et l’érosion ou multifilaments,
LES NON-TISSÊS : terrains composés de
constitués de fibres réparties sédiments fins. Dans d’autres
de manière aléatoire, et dont la cas des rejets de plantes
cohésion est assurée par un soulèvent un *géotextile aux
traitement chimique, mailles trop serrées, au lieu de
thermique ou mécanique. la traverser. Ceci pour signifier
que le choix du bon matériel
LES EXTRUDÊS SEMI-RIGIDES :
n’est pas toujours simple, et
structures à base de
qu’il est des situations où le
polymères, d’une haute *géotextile idéal n’existe pas.
résistance à la traction, plus
communément appelés D’une manière plus générale, le
géogrilles. *génie végétal doit tendre vers

Les tissés, pourvus de pores l’utilisation de *géotextiles non

plus moins larges,


ou synthétiques. Actuellement,
n’entravent pas la croissance des produits de surface
des végétaux et permettent putrescibles, non directement
aux semis d’avoir un contact
assimilables aux *géotextiles
et appelés des nattes de
rapide avec le sol. Cependant,
des mailles trop petites couverture ou nattes de

étranglent relativement vite protection sont disponibles.


certaines racines de ligneux, Des nattes en fibres de coco et
diminuant la vitalité de la des tissus de jute, offrant des
densités variables de 500, 730
plante qui ne peut assumer
et 1000 g/m2, ont récemment
complètement l’effet
stabilisant attendu à moyen été testés positivement dans la
terme (fig. 16). Par contre, la résistance aux crues et dans la
faculté des plantes à protection de techniques
végétales sur divers types de
s’enraciner au travers des non-
tissés diminue avec l’épaisseur cours d’eau en Suisse et en

croissante de ce dernier. France (voir chapitre «examen


Souvent, les exigences de quelques réalisations» et
relatives à la végétation ou figures 23 a-b). Ces nattes ont
celles qui incombent à la l’avantage de s’alourdir
mécanique des sols et lorsqu’elles sont sous l’eau, de
l’hydraulique sont opposés. garder longtemps une

tissé à grandes humidité propice à la


Ainsi, un
mailles sera très favorable au croissance végétale, de jouer
l’effet de "*mulch", de fournir
développement de rejets de de la matière nutritive en se
branches de saule ou à la
croissance
croissante de
de végétation décomposant.
herbacée, mais remplira mal
son rôle de filtre dans des

Figure 16
Effetd’étranglement
produit sur des racines de
saule ayant pénétré dans
les mailles fines d’un
*géotextile lissé
On peut dresser une liste des De plus, en dehors du choix, la
critères de choix, que l’on pose sera aussi un des
tendra à satisfaire au mieux: éléments de la réussite de
▪ rôle du *géotextile l’ouvrage. Il n’y a pas de
recettes à donner pour la mise
* élément d’armature en place si ce n’est que le
* protection *géotextile ne doit pas partir
* renforcement avec la première crue venue.
Les points suivants sont à
* filtre
traiter de façon minutieuse
▪ la durée d’efficacité désirée dans la mise en oeuvre [31]
ou exigée,
la procédure d’agrément et
▪
▪ les
espèces végétales de contrôle du géotextile,
prévues dans l’aménagement
et leur faculté de s’enraciner à les conditions de stockage et
▪

travers le *géotextile, de manutention,

▪ la composition ▪ la préparation du support,


granulométrique du sol, la mise
▪ en oeuvre du
la teneur en substances
▪ matériau d’apport,
nutritives du sol,
l’assemblage par
▪
▪ les conditions d’humidité, recouvrement ou par couture
▪ le climat. dans le sens longitudinal ou
transversal avec respect du
Le concepteur-projeteur doit sens des écoulements (cours

clairement établir les d’eau et ruissellement),


paramètres physiques, ▪ l’ancrage en tête par
chimiques et biologiques qui enfouissement dans une
agiront sur le *géotextile. Les tranchée ou sous le remblai
notions de résistance à la
supérieur.
rupture, allongement à l’effort
maximal, résistance au D’autre part, un *géotextile ne
poinçonnement, résistance à la doit pas se décoller du sol
perforation, résistance au dans les courbes s’il est mis
déhirement, ouverture (de dans le sens de la longueur, il
filtration, durabilité U.V., ne doit être remblayé en
durabilité chimique, durabilité surface ni avec des matériaux
biologique, permittivité, gelés,ni trop gros, ni
perméabilité sont autant de coupants, ni pointus. Lors de
notions qu’il sera nécessaire l’incorporation d’un tuyau
de prendre en compte dans le dans sa structure, un habillage
choix de la natte. Ces tout autour du tuyau est
caractéristiques doivent être nécessaire, car cet élément
identifiées pour chaque seratrès perturbateur en crue.
produit selon des procédures Des renseignements
d’essais normalisées [31]. La complémentaires peuvent être
détermination de l’ouverture trouvés dans [31] et [32].
de filtration en fonction des
caractéristiques En ce qui concerne les coûts
granulométriques et de de mise en oeuvre, seuls trois
cohésion du sol sous-jacent types de *géotextiles
est très importante. La putrescibles en fibres de coco
perméabilité du produit et de jute sont décrits,
sélectionné doit être tellemcnt la diversité des
supérieure de 10 à plus de 100 nattes est grande
fois, selon la nature du sol, à (informations partiellement
celle du sol sous-jacent de recueillies dans la
façon à ce que l’eau ne se documentation des
mette pas en charge en arrière fournisseurs).
du géotextile.
Remarque : utilisation n’est pas la même,
le treillis en fibres de coco est sa résistance étant plus
nettement plus cher que le grande, ainsi que le temps
treillis de jute mais son nécessaire à sa décomposition.

BOIS

Mis à part le matériel vivant d’apporter une armature de


utilisé, les techniques soutien à effet immédiat, mais
végétales ont régulièrement généralement, cette fonction
recours au bois. Il s’agit est reprise à long terme par la
principalement de rondins ou végétation.
de pieux comme cité précé-
demment cf. «caisson végéta-
lisé à double paroi» (p. 70). LES PIEUX

lls servent de support aux


LES RONDINS tressages et aux fascines, ou
encore pour fixer des fascines.
Ils sont notamment utilisés Un diamètre de 7 à 12 cm est
pour la construction de alors suffisant. Il est impératif
caissons *végétalisés à double pour une bonne tenue des
ou simple paroi, différents ouvrages précités, que ces

types de palissade, ou encore pieux soient battus


des seuils. Leur diamètre varie mécaniquement. Le choix de
de cas en cas suivant les l’essence du bois dépendra de
ouvrages. Le bois de *résineux la volonté de voir ou non les
est fortement recommandé, pieux rejeter. Disons d’emblée
pour des rondins en contact que pour des pieux de cette
avec l’air et l’eau, en raison de taille, la reprise n’est pas
sa putrescibilité moins rapide. garantie. Cependant, des pieux
Le pin ou le mélèze sont des de saule et à bien moindre
essences idéales pour les mesure d’aulne sont

caissons, mais ne sont pas susceptibles de rejeter leur


toujours disponibles. Du bois prélèvement sera possible sur
de feuillus peut cependant être les lieux du chantier. Par
utilisé pour les rondins situés contre, si la reprise n’est pas
à l’arrière d’un caisson, souhaitée, des pieux de chêne,
entièrement recouvert de d acacia ou de châtaignier sont
terre. La fonction des rondins, préférables, mais le peuplier
dans le cas des caissons, est sera à éviter absolument.

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