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INTRODUCTION
Charges financières
Charges exceptionnelles
CHARGES
Dépenses
PRODUITS
Recettes
Le Compte de Résultat
CHARGES PRODUITS
Dépenses Recettes CHARGES
PRODUITS
Recettes Dépenses
9
• 2 - LE RÉSULTAT
• LE COMPTE DE RÉSULTAT
• Situation de bénéfice
Charges : 90 000 Produits : 100 000
opérationnelles opérationnels
financières
impôt sur les financiers
sociétés
extraordinaires
extraordinaires
Résultat (bénéfice) 10 000
• Situation de perte
Charges : 95 000 Produits : 92 000
- opérationnelles - opérationnels
- financières - financiers
- impôt sur les sociétés - extraordinaires
- extraordinaires
Résultat (perte) 3 000
Le Compte de Résultat
EST ORGANISE SELON 3 TYPES D’ACTIVITES
PRODUITS - CHARGES
EXPLOITATION
FINANCIERS
EXCEPTIONNELS
12
Le compte de résultat
Les éléments clés
Compte de résultat
CHARGES PRODUITS
• Les charges détaillent toutes les "dépenses »
• Les produits détaillent toutes les "recettes »
d'exploitation • Le compte de résultat retrace donc l'emploi
d'exploitation
(charges) des ressources (produits).
• La présentation est faite par nature
financières financiers
d'opérations selon leur caractère
(exploitation, financier, exceptionnel)
exceptionnelles exceptionnels
Le compte de résultat
Les grandes masses
Compte de résultat
Charges d'exploitation
CHARGES PRODUITS
• Achats consommés (matières premières,
fournitures, marchandises)
d'exploitation d'exploitation
• Autres achats et charges externes (loyers,
assurances, honoraires, frais de
financiers déplacement…)
financières
• Salaires, charges sociales et taxes sur les
salaires
exceptionnelles exceptionnels
• Dotations aux amortissements, provisions
(clients, stocks, risques et charges)
Le compte de résultat
Les grandes masses
Compte de résultat
Les produits d'exploitation
CHARGES PRODUITS
• Ventes de marchandises et de
produits finis
d'exploitation
d'exploitation • Subventions
• Cotisations, dons, donations
financières financiers • Transfert de charges
• Reprise sur provisions (clients,
exceptionnelles exceptionnels stocks, risques et charges)
Le compte de résultat
Les grandes masses
Compte de résultat
Produits financiers
CHARGES PRODUITS
• Revenus des placements financiers
d'exploitation d'exploitation
(dividendes, intérêts de
placement…)
• Plus ou moins-value sur les cessions
financières financiers
de valeurs mobilières de placement
les charges financières
exceptionnelles exceptionnels
– Intérêts sur emprunts
– Agios sur découvert bancaire
– Commissions bancaires…
Le compte de résultat
Les grandes masses
Compte de résultat
Produits et charges exceptionnels
CHARGES PRODUITS
• Produits et charges de la cession
d'immobilisations
d'exploitation d'exploitation • Dotation ou reprise sur provisions
exceptionnelles
exceptionnelles exceptionnels
Le compte de résultat
Les grandes masses
Compte de résultat
Impôts / Résultat
CHARGES PRODUITS
• Impôt = Impôt sur les sociétés (taux
spécifique ou taux normal)
d'exploitation d'exploitation • Résultat = Excédent ou déficit
financières financiers
exceptionnelles exceptionnels
Impôt
Déficit Point clé
Excédent
Structure du compte de résultats :
les charges et les produits sont classés par fonction sur 4 niveaux
d’analyse.
Le résultat OPÉRATIONNEL (produits – charges opérationnelles)
Partie opérationnelle
Partie financière
COMPTE DE
RÉSULTAT Partie répartition
Partie extraordinaire
2 – 2 Quelles sont les limites du compte de
résultat ?
Pour la banque, l’analyse du compte de résultat
s’effectue en liaison avec l’analyse économique, et avec
l’étude de l’entreprise dans son environnement.
Le compte de résultat ne nous dira pas, pris isolément, si
les produits vendus sont de qualité, si le personnel est
bien formé, si l’encadrement est compétent...
Il ne nous renseigne pas sur la situation de l’entreprise
par rapport à son marché.
PRESENTATION DU COMPTE DE RESULTAT
PRÉSENTATION DU COMPTE DE RÉSULTAT
CHARGES PRODUITS
Charges opérationnelles
Produits opérationnels
Résultat opérationnel
Produits financiers
Charges financières
Résultat financier
Charges extraordinaires
Produits extraordinaires
Résultat extraordinaire
2 – 3 Présentation du compte de résultat
Définition des CHARGES et des PRODUITS : coût à
supporter pour obtenir
des produits. Les achats de matières premières, les
frais de personnels sont des exemples de charges.
Ils correspondent à un évènement qui a comme
support une livraison, une feuille de paye, ou pour
les produits : une facture.
Si ces charges ou produits concernent directement
l’activité de l’entreprise (achat, vente, moyens mis en
œuvre pour la réalisation de cette activité) ils sont
qualifiés de CHARGES ou PRODUITS
OPÉRATIONNELS , re latifs aux o pé ratio ns
financ iè re s , c e s o nt de s c harg e s o u PRODUITS
FINANCIERS .
S ’ils o nt trait à de s é vè ne me nts no n re pro duc tible s
dans la vie no rmale de l’e ntre pris e , c e s o nt alo rs de s
c harg e s o u PRODUITS EXTRAORDINAIRES .
2 - 3 - 1 Partie « opérationnelle »
Produits opérationnels
Chiffre d’affaires HT
Variation des produits
Production en cours ou finis
stockée (Stock final – Stock
initial)
C h a r g e s o p é r a t i o n n eCl lhe as r g e s o p é r a t i o n
Achats premières et autres
consommés approvisionnements
destinés à la
fabrication des biens
Variation des
stocks Différence entre stock
de produits et initial et final
d’encours
Services
Charges de loyers,
extérieurs et
électricité,
autres
transports…
consommations
Ne concerne pas
l’impôt sur les
Impôts et taxes et bénéfices
versements ni la TVA mais ceux
assimilés liés à l’activité
(taxe professionnelle
par ex.)
Montant des
Charges de rémunérations versées
personnel et Charges sociales
part de l’employeur
Produits financiers
Produits des autres valeurs
Revenus des actifs financiers
mobilières et créances de l’actif
Charges financières
Charges d’intérêts
Résultat opérationnel
Résultat ordinaire
Résultat financier
-
Résultat extraordinaire
résultat opérationnel ;
résultat financier ;
résultat ordinaire après impôts ;
résultat extraordinaire ;
résultat net de l’exercice.
Le Compte de Résultat du Système Comptable Financier
algérien permet ainsi de connaître le résultat dégagé par le
fonctionnement de l’entreprise, ce résultat est analysé en
quatre parties : opérationnel, financier, extraordinaire,
résultat net.
50
INTRODUCTION
% % %
Ventes de marchandises
+ Production vendue
+ Production stockée
+ Production immobilisée
= Activité de l’exercice 100 100 100
- Achats de marchandises vendues
(subdivision du compte achats consommés)
= Marge commerciale
- Matières premières consommées
- Autres achats consommés et Services extérieurs
= Valeur ajoutée d’exploitation
- Impôts, taxes et versements assimilés
- Charges de personnel
Excédent brut d’exploitation
- Dotation aux amort, perte valeurs et provisions
+ Reprise sur pertes de valeur et provisions
(+/ - ) Autres produits et charges opérationnelles
= Résultat opérationnel
+ Produits financiers
- Charges financières
= Résultat ordinaire avant impôts
+ Produits extraordinaires
- Charges extraordinaires
- Participation des salariés
- Impôts sur les bénéfices
= Résultat de l’exercice
+ Dotations aux amort., perte valeurs et provisions
- Reprises sur pertes de valeur et provisions
+ Valeurs comptables des éléments d’actif cédés
- Produits des cessions d’éléments actifs
Capacité d’autofinancement
Ventes de marchandises
+ Production vendue
= Chiffre d’Affaires
Les ventes de marchandises sont celles réalisées dans le
cadre d’une activité de négoce :
achat de marchandises pour les revendre en l’état, c’est-à-
dire sans transformation.
La production vendue représente les produits que
l’entreprise a fabriqués et vendus.
Mais le chiffre d’affaires n’est pas une notion suffisante si l’on veut prendre en
compte l’activité totale de l’entreprise :
1.2. La production
70
La production immobilisée représente ce que
l’entreprise a produit pour elle-même, par exemple
une entreprise fabriquant des machines outils qui a
besoin d’une machine pour sa propre activité n’ira
pas s’adresser à un concurrent pour fabriquer sa
machine, elle la fera elle-même. Pour apprécier
l’aspect « négatif » ou « positif » d’une telle
situation, il convient de regarder l’importance
relative de la production immobilisée par rapport à
la production vendue. Ici, pour l’entreprise B, cela
représente près d’un tiers de la production vendue
ce qui est beaucoup.
71
2. LA MARGE COMMERCIALE
72
Ce solde permet de mesurer la capacité d’une
entreprise à dégager une marge entre ses ventes de
marchandises et le coût d’achat de ces mêmes
marchandises, marge qui doit permettre de couvrir les
autres charges de l’entreprise.
74
Exemple :
Soient trois entreprises X, Y, Z.
Entreprise Entreprise Entreprise
X Y Z
Ventes de
100 000 100 000 100 000
marchandises
achat de marchandises 60 000 68 000 65 000
Variation de stock (SI –
+ 5 000 - 3 000 -
SF)(1)
- Coût d’achat des
marchandises vendues
(achats de - 65 000 - 65 000 - 65 000
marchandises
vendues)
Marge commerciale 35 000 35 000 35 000
75
Dans les trois hypothèses de calcul de la marge
commerciale, les ventes sont identiques à
100 000 UM ainsi que la marge qui reste à
35 000 UM, mais le coût d’achat des marchandises
vendues (achats de marchandises vendues) est de
composition différente.
76
X - Les achats sont limités à 60 000 et, pour réaliser
les ventes, il est nécessaire de prélever sur les
stocks. Le stock diminue, il y a déstockage, ce qui
traduit une augmentation des achats consommés
qui vient s’ajouter aux prix d’achat des marchandises
vendues.
77
Z - Le stock ne varie pas, les achats correspondent
exactement aux besoins.
78
La marge commerciale sera fonction :
79
3 - LA VALEUR AJOUTÉE
Définition de la valeur ajoutée : la valeur ajoutée
traduit le supplément de valeur donné par
l'entreprise, dans son activité, aux biens et aux
services en provenance des tiers.
C’est la différence entre la production globale
de l’exercice (marge commerciale qui constitue
la production des commerces et production
proprement dite) et les consommations de
biens et services fournis par des tiers pour
cette production
Elle correspond à une marge avant
rémunération des salariés, avant impôts, avant
coûts financiers et extraordinaire. La somme
des valeurs ajoutées de tous les agents
économiques forme le PIB de la nation.
Remarque sur la valeur ajoutée
Cette notion est à prendre avec précaution en cas de
comparaison d’entreprises entre elles.
Certaines vont produire avec leur propre personnel, d’autres
feront appel à du personnel externes ou sous traitera une partie
de sa production.
Dans ce cas, les consommations intermédiaires se substitueront
aux frais de personnel, abaissant d’autant la valeur ajoutée.
Autre aspect important : le partage de la valeur ajoutée :
l’entreprise a-t-elle une stratégie d’affectation de sa VA vers les
actionnaires, vers les salariés, vers ses capacités de production
(dotations aux amortissements élevées), vers le renforcement de
sa structure financière en privilégiant un niveau élevé de résultat
net ?
VALEUR AJOUTÉE= Activité de l’exercice
- Achat de marchandises vendues
- Matières premières consommés
- Autres achats consommés et
services extérieurs
MATIÈRES PREMIÈRES
CONSOMMÉES = achat de matières premières +
ou – variation des stocks de matières premières
Dégager un résultat
Résultat Ordinaire
Ce solde calculé avant prise en compte de la
politique d’amortissement et de provision de
l’entreprise facilitera les comparaisons avec
d’autres entreprises du même secteur qui
n’auraient pas les mêmes méthodes
d’amortissement ou de provision.
Quelle que soit l’activité de l’entreprise, ce solde
doit être le plus élevé possible. À l’inverse, si l’EBE
est négatif cela signifie que l’exploitation n’est pas
rentable et que la firme ne sera pas en mesure de
payer ses charges financières sinon par une
aggravation de son endettement.
4- 1 À quoi sert l’EBE ?
L’EBE permet de mesurer la capacité de l’entreprise :
1- à rémunérer les capitaux empruntés : il permet de faire face
aux charges financières ;
2 - à maintenir et développer l’outil de production : sur l’EBE
sont prélevées les dotations aux amortissements, aux pertes de
valeurs dont l’objectif est de permettre le renouvellement et le
développement de l’outil de production ;
3 - à couvrir les risques : sur l’EBE sont prélevées les dotations
aux provisions pour dépréciation d’éléments d’actif et les
provisions pour risques et charges ;
4 - à dégager un résultat ordinaire : c’est de lui dont dépend le
résultat de l’entreprise.
L’EBE est un flux de trésorerie « potentiel » car il ne
se retrouve pas immédiatement en caisse, une
partie de ce flux étant retenu au niveau du besoin
en fonds de roulement en raison des délais de
règlement. L’EBE n’entrera en trésorerie que
lorsque les ventes auront été encaissées et les
charges décaissées (notion de flux monétaires).
4 – 2 Qu’est-ce qui fait varier l’EBE ?
Conformément à son mode de calcul, pour
augmenter l’EBE il faudrait :
augmenter la valeur ajoutée ;
diminuer les impôts et taxes ;
diminuer les charges de personnel.
Fondamentalement on remarquera que les causes
de variation de l’EBE se trouvent plus haut dans le
tableau des soldes intermédiaires de gestion. Par
contre, ce à quoi il sert, se trouvera plus bas dans
le tableau.
4 - 3 Importance de l’EBE
Pour fabriquer ses bracelets, l’artisan a acheté 1 000 UM une machine dont la durée de vie est estimée à
5 ans. L’usure de la machine pour l’exercice est donc de 200 UM. Par ailleurs, un client qui lui devait
50 UM risque de ne pas le payer.
Résultat opérationnel =
Excédent brut d’exploitation 680
– Dotations aux amortissements - 200
– Dotations aux provisions - 50
_________
430 UM
Pour acheter la machine, l’artisan a emprunté 500 UM à sa banque, les intérêts facturés sont de 50 UM,
mais il a aussi placé son argent, cela lui a rapporté 10 UM.
RÉSULTAT EXTRAORDINAIRE
Produits extraordinaires
– Charges extraordinaires
Résultat extraordinaire =
+ Produits extraordinaires 0 UM
– Charges extraordinaires - 40 UM
_________
- 40 UM
RÉSULTAT NET DE L’EXERCICE
Résultat ordinaire avant impôts
+ Résultat extraordinaire
– Participation des salariés aux résultats de l’entreprise
– Impôts sur les bénéfices
Pour cette année, il n’y aura pas de participation pour les salariés, et l’artisan devra payer un impôt sur
les sociétés de 100 UM.
105
6 LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT
Détail du
calcul
•c’est sur elle que comptent les prêteurs pour se faire rembourser
les crédits structurels (à savoir la partie capital des crédits) :
financement de l’outil de travail par des crédits
d’investissement ;
•c’est ce surplus monétaire qui permettra de rémunérer les
associés (au travers des distributions de dividendes) ;
•enfin, la CAF permet d’enrichir l’entreprise par la partie
conservée des résultats (mise en réserves ou en report à
nouveau) (croissance de l’entreprise).
L’origine de la CAF
-
Subventions d’investissement
réintégrées au résultat
=
Capacité d’autofinancement
(CAF)
7. LES CESSIONS D’IMMOBILISATIONS ET LEUR
INCIDENCE SUR LE RÉSULTAT NET ET LA CAF
119
Après la cession : conséquence au compte de résultat :
La valeur résiduelle de la machine par rapport à son prix de
cession fait ressortir une plus-value de 20. Celle-ci est
comptabilisée dans les autres produits opérationnels au sous-
compte « plus-value de cession sur sorties d’actifs immobilisés
non financiers » partie intégrante du RÉSULTAT
OPÉRATIONNEL.
• ici, la cession est bénéficiaire pour l’entreprise ;
120
au compte de résultat, le reliquat du prix de cession de la
machine (20 sur 50) est enregistré directement dans les
autres produits opérationnels au compte « plus-value de
cession sur sorties d’actifs immobilisés non financiers ».
Celui-ci va venir augmenter le résultat net de l’exercice ;
• à l’inverse, si la cession était déficitaire, le résultat net de
l’exercice diminuerait.
121
7.2Conséquences pour le calcul de la CAF
La CAF provient de l’ensemble des opérations ordinaires de
l’entreprise. Elle exclut par conséquent les éléments qui ne
peuvent être considérés comme relevant de l’activité
habituelle de l’entreprise et en particulier les cessions
d’immobilisation qui se traduisent par des opérations de
produits et charges extraordinaires en capital (le mot capital
doit être entendu ici au sens d’investissement ou de
désinvestissement.)
Dans une approche très simplifiée du calcul de la CAF, et à
partir d’un résultat net par exemple de 100, on procède
comme suit :
122
Résultat net 100
+ Valeur nette
comptable + 30
- Produit de cession
- 50
= CAF 80
On voit ici que la CAF est bien « ordinaire » car elle élimine
l’incidence de la plus-value de 20 sur le résultat net.
123
TABLEAU DES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION
125
Résultat économique,
mais après incidence des
Résultat opérationnel politiques
d’amortissements
et de provisions
Produits financiers
Charges financières
Après prise en compte de
Résultat ordinaire la politique
de financement
Produits extraordinaires
Charges extraordinaires
Participation des salariés
Impôts sur les bénéfices
Résultat net après
opérations non répétitives
Résultat de l’exercice
et après charges par
répartition
126
Résultat net après
opérations non répétitives
Résultat de l’exercice
et après charges par
répartition
+Dotations aux amortissements
et provisions
- Reprises sur perte de valeur et
provisions
+Valeurs comptables des
éléments d’actifs cédés
- Produits des cessions
d’éléments d’actif
Rentabilité globale de
Capacité d’autofinancement l’entreprise, ressource
interne de financement
127
Les différents soldes intermédiaires de gestion
Les soldes intermédiaires permettent un
découpage plus fin du compte de résultat, facilitant
l’analyse des différents niveaux de résultat de
l’entreprise.
Cependant, il faut aller plus loin dans la
compréhension de ces soldes, en analysant leurs
composantes.
Chapitre 6 : Les ratios
129
INTRODUCTION
Ressources Propres en %
Total du bilan
Bien que théorique, il est généralement admis
comme satisfaisant, sous réserve d’un examen
détaillé des situations individuelles, un taux de
25 % pour une affaire industrielle et 20 % pour une
affaire commerciale.
La capacité d’endettement
Ce ratio mesure la capacité d’obtention d’un
crédit d’investissement, de la façon suivante :
Dettes structurelles
Capacité d’autofinancement
Ressources
propres
Total du bilan
Dettes structurelles
Capacité
d’autofinancement
3.1.2 Les ratios de liquidité
Nous avons intégré le ratio de fonds de roulement dans les
ratios de liquidité puisque la trésorerie est la résultante de
la comparaison entre fonds de roulement et besoin en
fonds de roulement.
CHIFFRE D’AFFAIRES HT
Ce ratio permet de connaître la part de chiffre
d’affaires utilisée par l’entreprise pour financer les
besoins du cycle d’exploitation.
Exprimé simplement en pourcentage (BFR / CA x
100) un ratio de 20 % signifie concrètement que
l’entreprise doit trouver des fonds (propres ou
dettes) pour l’équivalent de 20 % de son C.A
Exprimé en nombre de jours (70 j par exemple), il
signifie que l’entreprise doit trouver des ressources
pour financer 70 j de chiffre d’affaires.
Il permet de savoir si le BFR évolue dans les mêmes
proportions que l’activité. En effet, lié au cycle
d’exploitation, le BFR devrait, en principe, suivre
l’évolution du CA, s’il en est autrement, par exemple s’il
augmente davantage, cela est dû à une évolution
défavorable de ses composantes : stocks, clients et
fournisseurs pour l’essentiel.
Fonds de roulement
× 360
Chiffre d’affaires HT
Besoin en fonds de
roulement × 360
Chiffre d’affaires HT
Un ratio n’a de sens que par l’examen de ses
composantes.
(ACHATS*) TTC
Stock moyen ×
Chiffre d’affaires HT 360
Trésorerie nette ×
Chiffre d’affaires HT 360
soit une baisse de 40 % de l’EBE pour l’entreprise A, contre une baisse de 15 % pour l’entreprise B.
Note
Marge
Taux de marge commerciale / Vent
e de marchandises
Taux de Valeur VA / Production +
ajoutée Ventes
Charges de
Coût du
personnel / Effectif
personnel
moyen
Rentabilité EBE / Chiffre
d’exploitation d’affaires HT
EXAMINER le numérateur et le
dénominateur.
de la nature de l’activité ;
du caractère
éventuellement saisonnier
TENIR COMPTE de l’activité.
CHAPITRE 7: LES PLANS DE TRESORERIE
ET DE FINANCEMENT
179
Le plan de trésorerie
181
Le plan de trésorerie de l’entreprise est le document
qui, recense les prévisions d’encaissements ou de
décaissements sur une période donnée
(généralement sur les 12 mois à venir), dans le but
d’évaluer la position de trésorerie à intervalles de
temps réguliers (mois). L’égalité fondamentale est la
suivante :
183
Les recettes et les dépenses sont ventilées
mensuellement en fonction des dates présumes des
sorties et rentrées de fonds s’y rapportant.
184
• Les dépenses d’exploitation : comprennent les
sorties de fonds ayant un lien direct avec le cycle
d’exploitation de l’entreprise ; on y trouve les
dépenses suivantes :
achats TTC, les prévisions d’achat sont fondées
généralement sur le chiffre d’affaires prévisionnel de
la période ainsi que sur les délais moyens de
stockage ;
frais de sous - traitance, frais de personnel, impôts et
taxes et autres frais), les prévisions sont fondées sur le
montant de ces différentes charges au compte de
résultat du dernier exercice et révisées en fonction
des hypothèses d’activité pour la période considérée ;
185
•Les dépenses hors exploitation : comprennent
toutes les opérations nécessaires au fonctionnement
normal de l’entreprise, mais n’ayant pas de rapport
direct avec le cycle d’exploitation de l’entreprise
(remboursement d’emprunts, impôts sur les sociétés,
distribution de bénéfices aux associés et diverses
dépenses) ;
186
•Les recettes d’exploitation : comprennent l’ensemble
des encaissements consécutifs aux ventes (toutes
taxes comprises) de l’entreprise, les prévisions sont
réalisées à partir des résultats antérieurs et de la
croissance attendue du chiffre d’affaires ;
• Les recettes hors exploitation : comprennent toutes
les rentrées de fonds n’ayant pas un lien direct avec
l’activité de l’entreprise (nouveaux emprunts,
encaissement d’actifs [remboursement d’un prêt
accordé à un associé], cession d’actifs [investissement
ou titre de participation par exemple] et autres.
187
Toutes les dépenses et toutes les recettes assujetties à
la TVA doivent être considérées pour leur montant
TTC, or dans le cadre de cet impôt, l’entreprise agit
pour le compte du trésor public ; en effet elle perçoit
la TVA sur ses ventes (TVA collectées) pour la reverser
ensuite à l’Etat, déduction faite de la TVA qu’elle a
supportée sur ses achats et investissements (TVA
déductible).
189
PLAN DE TRESORERIE (Tableau 1)
U : KDA
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
DEPENSES :
A) EXPLOITATION
Achats TTC 1000 1600 2800 4200 4200 4200 4200 4200 4200 4200 4200 4200
Sous - traitance 0 0 0 0 0 1200 0 640 0 0 0 800
Frais de personnel 500 500 500 500 500 500 500 500 500 500 500 500
Impôts et taxes 0 750 1476 0 1050 0 0 900 0 0 900 0
Autres frais 600 700 800 800 1000 800 600 500 600 500 200 300
B) HORS EXPLOITATION
Remboursement emprunts 0 0 0 0 0 1000 0 0 0 0 0 0
Distribution bénéfices 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
impôts sur société 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
divers 0 0 0 0 0 0 0 0 600 0 700 0
TOTAL DEPENSES 2100 3550 5576 5500 6750 7700 5300 6740 5900 5200 6500 5800
RECETTES :
A) EXPLOITATION
Ventes TTC 3 200 3 476 4 750 3 360 2 980 2 980 2 980 2 980 11 600 9 600 4 800 4 800
Autres
B) HORS EXPLOITATION
Emprunts 0 0 0 0 0 0 0 1 200 0 1 800 0 0
Encaissements d'actifs 0 0 0 0 0 500 0 0 0 0 0 3 000
Cession d'actifs 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Autres 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 400 2 000
TOTAL RECETTES 3 200 3 476 4 750 3 360 2 980 3 480 2 980 4 180 11 600 11 400 7 200 9 800
DIFFERENCE 1 100 -74 -826 -2 140 -3 770 -4 220 -2 320 -2 560 5 700 6 200 700 4 000
CUMUL : TRESORERIE DE
départ 190
100 1 200 1 126 300 -1 840 -5 710 -9 930 -12 250 -14 830 -9 130 -2 930 -2 230 1 770
Le tableau de trésorerie ci - dessus fait ressortir :
•La nécessite d’une durée de crédit de huit mois pour
couvrir le déficit de trésorerie qui s’étend du mois
d’avril au mois de Novembre ;
•La nécessite d’un ou plusieurs crédits d’un montant
global de 14 830 KDA (déficit de trésorerie du mois
d’Août).
•Les soldes mensuels de trésorerie sont obtenus par
le cumul des différences entre les recettes et les
dépenses de chaque mois en tenant compte du solde
de la trésorerie de départ qui est selon le cas positif
ou négatif.
191
Si le plan de trésorerie fait ressortir un excédent de
trésorerie permanent, l’entreprise n’éprouve aucun
besoin de financement à court terme, le trésorier doit
alors envisager l’emploi de cet excédent de trésorerie
dans les placements les plus rémunérateurs de façon
à ne laisser aucun capital inutilisé, parmi ces
placements on peut citer les bons de caisse, les
comptes à terme, les obligations ;
192
Lorsque le plan de trésorerie fait ressortir un déficit
permanent de la trésorerie durant toute la période,
l’entreprise se trouve à une insuffisance de fonds de
roulement ou à des besoins en fonds de roulement
trop importants ;
Face à une telle situation de trésorerie, un crédit de
fonctionnement peut être sollicité par l’entreprise
après avoir étudié les possibilités de réduire ses
besoins en fonds de roulement par une compression
des stocks, un allongement des délais fournisseurs,
une diminution des délais accordés aux clients ou bien
elle renforce son fonds de roulement.
193
Lorsque le déficit de trésorerie est temporaire
l’entreprise doit pouvoir faire face à des
remboursements aux dates ou le plan de trésorerie
fait ressortir un excédent de trésorerie.
195
• d’autre part, de travailler sur un horizon glissant
en reprenant les prévisions initiales pour les
remplacer par des prévisions plus récentes, à titre
d’exemple, pour un budget de trésorerie établi à
l’année, à la fin du mois de janvier, les résultats
pour ce mois sont connus, on peut donc, dans le
plan de trésorerie prévisionnel remplacer les
prévisions par les chiffres réels et revoir les
prévisions pour les mois à venir. On rajoutera un
mois supplémentaire à l’horizon de temps cette
façon de travailler amène le trésorier à avoir en
permanence douze mois de prévision devant lui.
196
Pour optimiser sa gestion le trésorier d’entreprise doit
effectuer un suivi au jour le jour de ses positions de
trésorerie.
197
PLAN DE TRESORERIE (Tableau 2- 1)
U : KDA
1/1 au 15/1 16/1 au 31/11/2 au 15/2 16/2 au 28/2 1/3 au 15/3 16/3 au 31/3 1/4 au 15/4 16/4 au 30/4 1/5 au 15/5 16/5 au 31/5
RECETTES
Comptant 50 40 30 50 40 30 50 60 50 50
par effets de commerce à
échéance 290 120 220 160 360 290 390 170
Solde en banque au 31
Décembre 90
Total 140 40 320 170 260 190 410 350 440 220
DEPENSES :
Fournisseurs (comptant) 35 25 30 35 20 35 35 30 15 20
Fournisseurs à terme échéance
des effets 185 55 120 85 135 105 90 30
Frais de personnel 65 85 65 85 65 85 65 85 65 85
Frais généraux 10 15 8 12 7 9 11 14 17 12
Impôts et taxes 80 100 110 110 100
Total 110 390 158 352 177 374 216 329 127 217
Soldes par quinzaine 30 -350 162 -182 83 -184 194 21 313 3
Soldes cumulés 30 -320 -158 -340 -257 -441 -247 -226 87 90
198
•Les recettes <<comptant>> correspondent aux
paiements par chèques ou en espèces encaissés
auprès des clients. Celles <<par effets de commerce>>
représentent les ventes qui donnent lieu à un
règlement différé (par hypothèse en moyenne à 30
jours).
L’entreprise ne les incorpore dans son plan de
trésorerie qu’à la date de leur encaissement ;
199
•Les paiements <<comptant >> correspondent aux
règlements par chèques ou espèces aux fournisseurs.
La rubrique >>fournisseurs à terme>> correspond aux
crédits dont l’entreprise bénéficie auprès de ses
fournisseurs et les règlements sont prévus aux dates
d’échéances des effets acceptés.
Les autres dépenses sont également chiffrées à leur
date d’exigibilité.
200
Remarques sur le plan de trésorerie
tableau 2 - 1 :
201
Ainsi, tout en disposant, dans l’ensemble des moyens de
paiement nécessaires, l’entreprise se voit contrainte de
solliciter l’aide de son banquier pour pallier des décalages
qui se produiront entre les recettes et les dépenses.
Etant donné qu’a priori il n’est pas possible de repousser
dans le temps les échéances contractuelles des
fournisseurs, le paiement des salaires ou le règlement des
frais généraux,
202
il apparaît nécessaire soit de trouver purement et
simplement un crédit par caisse dont le maximum serait
de 441 KDA (du 16 au 31 mars), soit d’accélérer
l’encaissement des recettes en escomptant avant leur
échéance les effets tirés sur les clients.
203
PLAN DE TRESORERIE (Tableau 2 - 2)
1/1 au 15/1 16/1 au 31/11/2 au 15/2 16/2 au 28/2 1/3 au 15/3 16/3 au 31/3 1/4 au 15/4 16/4 au 30/4 1/5 au 15/5 16/5 au 31/5
RECETTES :
Comptant 50 40 30 50 40 30 50 60 50 50
par effets 290 120 220 160 360 290 390 170
solde en banque 90
Total 430 160 250 210 400 320 440 230 50 50
DEPENSES :
Fournisseurs (comptant) 35 25 30 35 20 35 35 30 15 20
Fournisseurs à terme échéance
des effets 185 55 120 85 135 105 90 30
Frais de personnel 65 85 65 85 65 85 65 85 65 85
Frais généraux 10 15 8 12 7 9 11 14 17 12
Impôts et taxes 80 100 110 110 100
Total 110 390 158 352 177 374 216 329 127 217
Soldes par quinzaine 320 -230 92 -142 223 -54 224 -99 -77 -167
Soldes cumulés 320 90 182 40 263 209 453 354 257 90
204
Ainsi en escomptant systématiquement les effets
qu’elle détient en portefeuille sans attendre leur
échéance, l’entreprise se trouve en position de faire
face à ses dépenses au fur et à mesure que celles-ci se
présenteront.
207
C/ Description du tableau de financement
C - 1 Première partie du tableau de financement
La première partie du tableau de financement fait apparaître:
-Les ressources durales dont a disposé l’entreprise au cours de
l’exercice;
- les emplois stables qui ont été réalisés au cours de ce même
exercice.
Les ressources durables dont l’entreprise a disposé au cours
de l’exercice représentent la variation des ressources durables
(Δ RD) entre le début et la fin de l’exercice.
De même, les emplois stables réalisés au cours de l’exercice
représentent la variation des emplois stables (ΔES) entre le
début et la fin de l’exercice.
208
De la définition du fonds de roulement net global (FRNG) à
partir des ressources durables (RD) et des emplois stables (ES)
RD – ES = FRNG
Il résulte que :
Δ RD - ΔES = Δ FRNG.
Modèle préconisé
209
EMPLOIS EXERCICE RESSOURCES EXERCICE
CAPACITE
DIVIDENDES MISES EN PAIMENT AU COURS
D'AUTOFINANCEMENT
DE L'EXERCICE
DE L'EXERCICE
CESSIONS OU
ACQUISITIONS D'ELEMENTS DE L'ACTIF REDUCTIONS
IMMOBILISE D'ELEMENTS DE
L'ACTIF IMMOBILISE
CESSIONS
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES D'IMMOBILISATIONS :
IMMOBILISATIONS CORPORELLES INCORPORELLES
IMMOBILISATIONS FINANCIERES CORPORELLES
CESSIONS OU
REDUCTIONS D'
REDUCTION DES CAPITAUX PROPRES
IMMOBILISATIONS
FINANCIERES
REMBOURSEMENT DES DETTES AUGMENTATION DE
FINANCIERES CAPITAUX PROPRES
AUGMENTATION DES
DETTES FINANCIERES
TOTAL DES
TOTAL DES EMPLOIS
RESSOURCES
VARIATION DU FRNG
VARIATION DU FRNG (RESSOURCE NETTE)
(EMPLOI NET)
210
C/ Description du tableau de financement
C - 2 Deuxième partie du tableau de financement
Alors que la première partie du tableau de financement
donne l’explication de la variation du fonds de roulement
net global par le haut du bilan, la deuxième partie donne
cette explication par le bas du bilan.
Elle constitue donc une analyse des variations des actifs
et passifs d’exploitation, hors exploitation et de
trésorerie.
Modèle préconisé
211