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INTRODUCTION

Le compte de résultat recense l’ensemble des charges et


des produits de l’exercice et fait apparaître plusieurs
niveaux d’analyse du résultat (partant du résultat lié à
l’activité propre de l’entreprise, de son « cœur » de
métier pour aboutir à un résultat net global qui aura
intégré des pertes ou des profits à caractère
exceptionnel, non récurrents, non liés à l’objet social de
l’entreprise.
Son solde met en évidence un bénéfice ou une perte.
Qu'est-ce que le compte de résultat en comptabilité ?

Le compte de résultat est un document de synthèse, qui doit


être obligatoirement établi par l’entreprise à la fin de chaque
exercice comptable.

Celui-ci sert à retracer les flux réalisés par une entreprise au


cours d’une période et rend compte de sa performance.

Cet état financier permet de représenter les charges et les


produits de l’exercice comptable et de calculer le résultat de
l’entreprise qui peut être :

bénéficiaire si les produits sont supérieurs aux charges


OU
déficitaire si les produits sont inférieurs aux charges
Ensemble des Recettes et des Dépenses
sur une période donnée
QU’EST-CE QUE LE COMPTE DE RÉSULTAT ?

Le compte de Résultat est le film des activités de


l’année, de l’exercice (12 mois), et plus globalement du
fonctionnement courant.

•D’un coté, figure les charges réalisées par et pour ces


activités.

•De l’autre coté, figurent les produits réalisés par et pour


ces activités.
On appellera On appellera
CHARGES PRODUITS
emploi des ressources issues de origine des ressources issues de
l’activité l’activité
EMPLOI ORIGINE
Achats Ventes
Frais divers et multiples Subventions de fonctionnement
Impôts et taxes Produits financiers
Charges de personnel Produits exceptionnels

Charges financières

Charges exceptionnelles

Résultat : Excédent (= bénéfice) Résultat : Déficit


Le Compte de Résultat :

Le compte de résultat est un résumé de l’activité


expliquant la formation du résultat.

Il comprend les charges et les produits enregistrés au


cours de l’exercice.

Le résultat de l’exercice (le bénéfice ou la perte) est


obtenu par la différence entre l’ensemble des charges et
l’ensemble des produits de l’exercice.
Le Compte de Résultat
PRESENTATION

CHARGES
Dépenses
PRODUITS
Recettes
Le Compte de Résultat

CHARGES PRODUITS
Dépenses Recettes CHARGES
PRODUITS
Recettes Dépenses

Résultat, Profit Résultat


ou Excédent ou Perte

Les résultats ou Soldes Intermédiaires de Gestion permettent d’analyser la façon


dont évolue et se répartit la rentabilité de l’activité

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• 2 - LE RÉSULTAT
• LE COMPTE DE RÉSULTAT
• Situation de bénéfice
Charges : 90 000 Produits : 100 000
 opérationnelles  opérationnels
 financières
 impôt sur les  financiers
sociétés
 extraordinaires
 extraordinaires
Résultat (bénéfice) 10 000
• Situation de perte
Charges : 95 000 Produits : 92 000
- opérationnelles - opérationnels
- financières - financiers
- impôt sur les sociétés - extraordinaires
- extraordinaires
Résultat (perte) 3 000
Le Compte de Résultat
EST ORGANISE SELON 3 TYPES D’ACTIVITES

PRODUITS - CHARGES

EXPLOITATION

FINANCIERS

EXCEPTIONNELS

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Le compte de résultat
Les éléments clés
Compte de résultat
CHARGES PRODUITS
• Les charges détaillent toutes les "dépenses »
• Les produits détaillent toutes les "recettes »
d'exploitation • Le compte de résultat retrace donc l'emploi
d'exploitation
(charges) des ressources (produits).
• La présentation est faite par nature
financières financiers
d'opérations selon leur caractère
(exploitation, financier, exceptionnel)
exceptionnelles exceptionnels
Le compte de résultat
Les grandes masses
Compte de résultat
Charges d'exploitation
CHARGES PRODUITS
• Achats consommés (matières premières,
fournitures, marchandises)
d'exploitation d'exploitation
• Autres achats et charges externes (loyers,
assurances, honoraires, frais de
financiers déplacement…)
financières
• Salaires, charges sociales et taxes sur les
salaires
exceptionnelles exceptionnels
• Dotations aux amortissements, provisions
(clients, stocks, risques et charges)
Le compte de résultat
Les grandes masses
Compte de résultat
Les produits d'exploitation
CHARGES PRODUITS
• Ventes de marchandises et de
produits finis
d'exploitation
d'exploitation • Subventions
• Cotisations, dons, donations
financières financiers • Transfert de charges
• Reprise sur provisions (clients,
exceptionnelles exceptionnels stocks, risques et charges)
Le compte de résultat
Les grandes masses
Compte de résultat
Produits financiers
CHARGES PRODUITS
• Revenus des placements financiers
d'exploitation d'exploitation
(dividendes, intérêts de
placement…)
• Plus ou moins-value sur les cessions
financières financiers
de valeurs mobilières de placement
les charges financières
exceptionnelles exceptionnels
– Intérêts sur emprunts
– Agios sur découvert bancaire
– Commissions bancaires…
Le compte de résultat
Les grandes masses
Compte de résultat
Produits et charges exceptionnels
CHARGES PRODUITS
• Produits et charges de la cession
d'immobilisations
d'exploitation d'exploitation • Dotation ou reprise sur provisions
exceptionnelles

financières financiers • Autres produits et charges exceptionnels

exceptionnelles exceptionnels
Le compte de résultat
Les grandes masses
Compte de résultat
Impôts / Résultat
CHARGES PRODUITS
• Impôt = Impôt sur les sociétés (taux
spécifique ou taux normal)
d'exploitation d'exploitation • Résultat = Excédent ou déficit

financières financiers

exceptionnelles exceptionnels

Impôt
Déficit Point clé
Excédent
Structure du compte de résultats :
les charges et les produits sont classés par fonction sur 4 niveaux
d’analyse.
Le résultat OPÉRATIONNEL (produits – charges opérationnelles)

Le résultat FINANCIER (produits – charges financières)

L’imposition ( impôt sur les sociétés)

Le résultat EXTRAORDINAIRE (produits – charges exceptionnelles)

Le résultat NET (résultat net des activités ordinaires + résultat


extraordinaire).
Ces cinq parties constituent les étapes qui permettent le
calcul et l’analyse des résultats.

Elles ne sont pas indépendantes les unes des autres mais


elles constituent un ensemble cohérent.
Quelle est l’utilité du compte de résultat ?

Il présente de façon dynamique l’activité et la rentabilité


de l’entreprise au cours d’une période donnée, alors que
le bilan est la photographie de la situation d’une
entreprise à une date donnée.

Il permet de savoir ce que l’entreprise a gagné ou perdu,


et pourquoi.
UTILITÉ DU COMPTE DE RESULTAT

Regroupe l’ensemble des


LE COMPTE DE
produits
RÉSULTAT
et des charges

Résulte de la différence entre


les produits
LE RÉSULTAT et les charges

Résumé explicatif et chiffré de


l’activité
et de la rentabilité
UTILITÉ DU
COMPTE
Permet de savoir ce que l’entreprise a
DE RÉSULTAT
gagné ou perdu et dans quelles
conditions

Suivre dans le temps l’évolution de


l’activité
et de la rentabilité

Partie opérationnelle

Partie financière
COMPTE DE
RÉSULTAT Partie répartition

Partie extraordinaire
2 – 2 Quelles sont les limites du compte de
résultat ?
Pour la banque, l’analyse du compte de résultat
s’effectue en liaison avec l’analyse économique, et avec
l’étude de l’entreprise dans son environnement.
Le compte de résultat ne nous dira pas, pris isolément, si
les produits vendus sont de qualité, si le personnel est
bien formé, si l’encadrement est compétent...
Il ne nous renseigne pas sur la situation de l’entreprise
par rapport à son marché.
PRESENTATION DU COMPTE DE RESULTAT
PRÉSENTATION DU COMPTE DE RÉSULTAT

CHARGES PRODUITS

Charges opérationnelles
Produits opérationnels
Résultat opérationnel

Produits financiers
Charges financières
Résultat financier

Charges extraordinaires
Produits extraordinaires
Résultat extraordinaire
2 – 3 Présentation du compte de résultat
Définition des CHARGES et des PRODUITS : coût à
supporter pour obtenir
des produits. Les achats de matières premières, les
frais de personnels sont des exemples de charges.
Ils correspondent à un évènement qui a comme
support une livraison, une feuille de paye, ou pour
les produits : une facture.
Si ces charges ou produits concernent directement
l’activité de l’entreprise (achat, vente, moyens mis en
œuvre pour la réalisation de cette activité) ils sont
qualifiés de CHARGES ou PRODUITS
OPÉRATIONNELS , re latifs aux o pé ratio ns
financ iè re s , c e s o nt de s c harg e s o u PRODUITS
FINANCIERS .
S ’ils o nt trait à de s é vè ne me nts no n re pro duc tible s
dans la vie no rmale de l’e ntre pris e , c e s o nt alo rs de s
c harg e s o u PRODUITS EXTRAORDINAIRES .
2 - 3 - 1 Partie « opérationnelle »

On trouve ici les produits et les charges


opérationnels, c’est-à-dire tous les produits et toutes
les charges qui sont liés à « l’activité » de l’entreprise,
à son métier habituel industriel et commercial. Ce
sont les éléments liés au cycle achat fabrication
vente.
Cette partie fait ressortir un résultat qui présente un
caractère renouvelable et qui est révélateur de la vie
même de l’entreprise.
Dans le détail avec un classement en liste
CHARGES PRODUITS
Vente de
marchandises, de
Ventes et produits produits fabriqués, de
annexes prestations de services
et produits annexes =

Produits opérationnels
Chiffre d’affaires HT
Variation des produits
Production en cours ou finis
stockée (Stock final – Stock
initial)

Production faite par


Production
l’entreprise pour elle-
immobilisée
même (machine,
construction)
Subventions
Subventions reçues
d’exploitation
De marchandises
vendues, de matières

C h a r g e s o p é r a t i o n n eCl lhe as r g e s o p é r a t i o n
Achats premières et autres
consommés approvisionnements
destinés à la
fabrication des biens

Variation des
stocks Différence entre stock
de produits et initial et final
d’encours
Services
Charges de loyers,
extérieurs et
électricité,
autres
transports…
consommations
Ne concerne pas
l’impôt sur les
Impôts et taxes et bénéfices
versements ni la TVA mais ceux
assimilés liés à l’activité
(taxe professionnelle
par ex.)

Montant des
Charges de rémunérations versées
personnel et Charges sociales
part de l’employeur

Perte de valeur due au


Dotations
vieillissement
aux des immobilisations
amortissements par ex.
et aux provisions
PRODUITS – CHARGES = RÉSULTAT OPERATIONNEL
2.3.2 Partie « financière »
On trouve dans cette partie les produits financiers et les
charges financières, c’est-à-dire tous les produits et
toutes les charges qui sont liés au financement de
l’entreprise : intérêts perçus ou payés, escomptes
obtenus ou accordés, gains et pertes de change, produits
ou charges sur cessions de valeurs mobilières de
placement.
CHARGES PRODUITS

Produits des participations Revenus des titres de participation

Produits financiers
Produits des autres valeurs
Revenus des actifs financiers
mobilières et créances de l’actif

Gains de change Différences positives de change

Profits nets sur cessions


Plus values
d’actifs financiers

Ecarts d’évaluation sur actifs


Moins values
financiers

Charges financières
Charges d’intérêts

Pertes de change Différences négatives de change

Pertes nettes sur cessions


Moins values sur cessions
d’actifs financiers
Le résultat opérationnel puis le résultat financier
donnent le RÉSULTAT ORDINAIRE AVANT IMPÔTS.

Il nous renseigne sur les réelles possibilités de l’entreprise à faire


des bénéfices compte tenu de son endettement.
D’autres évènements peuvent impacter le résultat final de
l’entreprise, n’étant pas directement liés à l’activité de l’entreprise
ils sont isolés dans la partie « extraordinaire ».
2.3.3 Partie « imposition »
Cette partie comprend le montant dû au titre
des bénéfices imposables .
2.3.4. Partie « extraordinaire »

Sont logés dans cette partie du compte de résultat les charges et


les produits de nature intrinsèquement étrangère à l’activité de
l’entreprise et qui ne peuvent être classés ni dans la partie
opérationnelle, ni dans la partie financière.

Elles résultent de circonstances inhabituelles. On y trouve des


charges et des produits générés par des évènements tels que :
l’expropriation d’actif, un tremblement de terre ou toute autre
catastrophe.
2.3.5. Le résultat net
Il est déterminé en fonction des précédents
niveaux de résultats.
Le résultat de l’exercice trouve donc son origine
dans ces quatre parties.
Remarque
Elles expliquent la formation du résultat. Le compte
de résultat nous dira d’où vient le bénéfice ou la
perte :
 le bénéfice vient-il de l’exploitation ?
 ou résulte-t-il d’un produit extraordinaire ?
Ceci n’est pas neutre au plan de l’analyse : si le
résultat opérationnel est négatif (perte
opérationnelle) cela veut dire que l’activité même de
l’entreprise n’est pas rentable et qu’elle n’est pas en
mesure d’assurer son avenir.

Elle est également dans l’incapacité de payer ses


charges financières.
LES ETAPES DE LA FORMATION DU RESULTAT

Résultat opérationnel

Résultat ordinaire
Résultat financier
-

Impôts sur les bénéfices


±

Résultat extraordinaire

Résultat net de l’exercice


2.4 Du compte de résultat au tableau des soldes
intermédiaires de gestion
Pour faciliter la lecture du Compte de Résultat, la
présentation la plus couramment admise est celle de la
Liasse Fiscale, présentation dite « en liste » par nature qui
fait ressortir les différents résultats :

 résultat opérationnel ;
 résultat financier ;
 résultat ordinaire après impôts ;
 résultat extraordinaire ;
 résultat net de l’exercice.
Le Compte de Résultat du Système Comptable Financier
algérien permet ainsi de connaître le résultat dégagé par le
fonctionnement de l’entreprise, ce résultat est analysé en
quatre parties : opérationnel, financier, extraordinaire,
résultat net.

Le Système Comptable Financier algérien a prévu deux


modèles d’organisation du compte de résultat, l’une par
fonction et l’autre par nature. Ce dernier, sous la forme d’un
« Tableau des Soldes Intermédiaires de Gestion » permet une
analyse plus fine en montrant des résultats intermédiaires.
COMPTE DE RÉSULTAT PAR NATURE
COMPTE DE RÉSULTAT PAR FONCTION
BILAN ACTIF
BILAN PASSIF
Chapitre 5 : Les soldes intermédiaires
de gestion et leur analyse

50
INTRODUCTION

Le chiffre d’affaires constitue le point de départ de


l’analyse, mais il faut savoir comment il s’est constitué, soit
par développement des volumes, de la marge ; s’il résulte
de la mise en œuvre des moyens de l’entreprise (capacités
de production et personnel) ; il est essentiel de savoir ce
que l’entreprise dégage comme premier niveau de résultat
en dehors de toute politique d’investissement ou de
provisionnement de ses dépréciations, de constater
ensuite les différents nivaux de résultat (opérationnel,
ordinaire extraordinaire). Enfin, que reste-t-il au final à
l’entreprise comme revenu ? C’est la notion de Capacité
d’autofinancement.
Tels sont les points abordés au cours de ce chapitre.
SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION DE LA LIASSE FISCALE

70 – Ventes et produits annexes


+
72 – Variation des stocks – produits finis et encours
+
73 – Production immobilisée
+
74 – Subvention d’exploitation
= Production de l’exercice (I)
60 – Achats consommés
+
61 – Services extérieurs
+
62 – Autres services extérieurs

= Consommation de l’exercice (II)

Valeur ajoutée (III) = (I – II)


60/61/62 Consommations de l’exercice 70/72/73/74 Production de l’exercice
Valeur Ajoutée
- Charges de personnel (63)
- Impôts, taxes et versements assimilés (64)
= EBE (ou Insuffisance brute d'exploitation) (IV)
Résultat opérationnel (V)
Excédent brut d’exploitation Excédent brut
(si négatif) d’exploitation (si positif)

65 Autres charges 75 Autres produits


opérationnelles exceptionnels
68 Dotations : A – Provisions 78 Reprise/pertes de valeur et
et PV provisions

Résultat financier (VI)


66 Charges financières 76 Produits financiers
Résultat opérationnel (V)
+
Résultat financier (VI)
= Résultat ordinaire avant impôts VII = (V + VI)
Résultat net des activités ordinaires (VIII)
695/8 Impôts Résultat courant
exigibles/résultats avant impôts
ordinaires
692/3 Impôts
différés/résultats
ordinaires
Résultat extraordinaire (IX)
67 Éléments 77 Éléments
extraordinaires – extraordinaires –
charges produits

Résultat net des activités ordinaires


+
Résultat extraordinaire

= Résultat net l’exercice (X) (VIII + IX)


A. Les soldes intermédiaires de gestion
La présentation du compte de résultat en liste permet
d’analyser le résultat dégagé par le fonctionnement de
l’entreprise sous quatre angles : opérationnel, financier,
extraordinaire, et enfin résultat net. Le Tableau des Soldes
Intermédiaires de Gestion permet de compléter cette
analyse en décomposant le résultat opérationnel en quatre
niveaux intermédiaires :
 marge commerciale ;
 production ;
 valeur ajoutée ;
 excédent brut d’exploitation.
Le tableau des soldes intermédiaires de gestion du
Système Comptable et Financier
(voir ci-contre) présente quelques insuffisances:

 il ne fait ressortir ni la décomposition du chiffre


d’affaires ni la marge commerciale de l’entreprise,
éléments de références pour apprécier la performance
de l’entreprise ;

 il ne poursuit pas l’analyse du compte de résultat


jusqu’à la capacité d’autofinancement.
Ces insuffisances, et la nécessaire adéquation à la
clientèle de professionnels, nous conduit à adopter
le tableau que l’on trouve page suivante.

Grâce à un tableau de cette nature, la banque saura


si l’entreprise est rentable ou non et le pourquoi de
cette situation.
L’UTILITÉ DU TABLEAU DES SOLDES
INTERMÉDIAIRES DE GESTION

Grâce à une organisation différente du compte de


résultat dont il reprend les éléments, ce tableau fait
apparaître huit soldes qui constituent autant de
résultats intermédiaires.
La banque mène une analyse successive de ces
soldes afin de connaître l’origine des résultats.
C’est un tableau à lire :

 verticalement : comment se forme le résultat ?


D’où vient le bénéfice ? D’où vient la perte ?

 horizontalement : il s’agit ici de savoir élaborer un


tableau des soldes intermédiaires de gestion et
d’être capable de les interpréter. Bien entendu
l’analyse de la banque est une analyse dynamique
qui passe par l’étude de l’évolution dans le temps
des différents soldes.
Cette analyse est aussi prévisionnelle.

L’étude d’un tableau des soldes intermédiaires de


gestion permet de répondre à ces questions:

 la rentabilité opérationnelle est-elle suffisante ?


 d’où vient le bénéfice ?
 d’où vient la perte ?

Nous présentons ci-contre le tableau des soldes


intermédiaires de gestion que nous utiliserons.
TABLEAU DES SOLDES INTERMÉDIAIRES DE GESTION
(en milliers dinars)

% % %
Ventes de marchandises
+ Production vendue
+ Production stockée
+ Production immobilisée
= Activité de l’exercice 100 100 100
- Achats de marchandises vendues
(subdivision du compte achats consommés)
= Marge commerciale
- Matières premières consommées
- Autres achats consommés et Services extérieurs
= Valeur ajoutée d’exploitation
- Impôts, taxes et versements assimilés
- Charges de personnel
Excédent brut d’exploitation
- Dotation aux amort, perte valeurs et provisions
+ Reprise sur pertes de valeur et provisions
(+/ - ) Autres produits et charges opérationnelles
= Résultat opérationnel
+ Produits financiers
- Charges financières
= Résultat ordinaire avant impôts
+ Produits extraordinaires
- Charges extraordinaires
- Participation des salariés
- Impôts sur les bénéfices
= Résultat de l’exercice
+ Dotations aux amort., perte valeurs et provisions
- Reprises sur pertes de valeur et provisions
+ Valeurs comptables des éléments d’actif cédés
- Produits des cessions d’éléments actifs
Capacité d’autofinancement

Taux de marge commerciale


CAF en % du chiffre d’affaires hors taxes
B - Les différents soldes intermédiaires de gestion
1. LES COMPOSANTES DE L’ACTIVITÉ DE L’ENTREPRISE

1.1. Le chiffre d’affaires


C’est-à-dire le montant des ventes réalisées avec les clients.

Ventes de marchandises
+ Production vendue
= Chiffre d’Affaires
Les ventes de marchandises sont celles réalisées dans le
cadre d’une activité de négoce :
achat de marchandises pour les revendre en l’état, c’est-à-
dire sans transformation.
La production vendue représente les produits que
l’entreprise a fabriqués et vendus.

Mais le chiffre d’affaires n’est pas une notion suffisante si l’on veut prendre en
compte l’activité totale de l’entreprise :
1.2. La production

 L’entreprise peut avoir fabriqué des produits qui


n’ont pas encore été vendus : c’est la production
stockée.
 L’entreprise peut avoir produit pour elle-même,
c’est la production immobilisée.

Deux entreprises ayant le même chiffre


d’affaires ne seront pas appréciées de la même
façon si l’une a fabriqué le double de l’autre
69
1.3. L’utilité de la notion d’activité de l’entreprise
Ce solde permet de mesurer ce que l’entreprise est
capable de produire grâce à son activité
d’exploitation.
• Il est important de préciser que dans la
composition de ce solde, les ventes de marchandises
et la production vendue sont exprimées en tenant
compte du prix de vente (qui contient le bénéfice),
alors que la production stockée et la production
immobilisée sont calculées en fonction du prix de
revient (hors bénéfice).

70
La production immobilisée représente ce que
l’entreprise a produit pour elle-même, par exemple
une entreprise fabriquant des machines outils qui a
besoin d’une machine pour sa propre activité n’ira
pas s’adresser à un concurrent pour fabriquer sa
machine, elle la fera elle-même. Pour apprécier
l’aspect « négatif » ou « positif » d’une telle
situation, il convient de regarder l’importance
relative de la production immobilisée par rapport à
la production vendue. Ici, pour l’entreprise B, cela
représente près d’un tiers de la production vendue
ce qui est beaucoup.
71
2. LA MARGE COMMERCIALE

Définition de la marge commerciale : la marge


commerciale est la différence entre le montant
des ventes de marchandises et leur coût
d'achat.
Pour les sociétés de négoce, de distribution la
marge commerciale ou le taux de marge
(rapport de la marge commerciale au chiffre
d'affaires HT), est l'indicateur fondamental.

72
Ce solde permet de mesurer la capacité d’une
entreprise à dégager une marge entre ses ventes de
marchandises et le coût d’achat de ces mêmes
marchandises, marge qui doit permettre de couvrir les
autres charges de l’entreprise.

Le coût d’achat des marchandises vendues (autrement


dit les achats consommés correspondant au compte
« achat de marchandises vendues ») se mesure en
tenant compte :
•de ce qui a été acheté ;
•en ajoutant ce qu’il y avait en stock de marchandises au début
de l’exercice ;
•en enlevant ce qui reste en stock de marchandises à la fin de
l’exercice.
73
Ces deux dernières composantes se résumant à ce
que l’on appelle « la variation de stock » de
marchandises.

La variation de stock sera négative si l’on a


consommé moins que ce que l’on avait acheté, elle
sera positive dans le cas contraire.

74
Exemple :
Soient trois entreprises X, Y, Z.
Entreprise Entreprise Entreprise
X Y Z
Ventes de
100 000 100 000 100 000
marchandises
achat de marchandises 60 000 68 000 65 000
Variation de stock (SI –
+ 5 000 - 3 000 -
SF)(1)
- Coût d’achat des
marchandises vendues
(achats de - 65 000 - 65 000 - 65 000
marchandises
vendues)
Marge commerciale 35 000 35 000 35 000

75
Dans les trois hypothèses de calcul de la marge
commerciale, les ventes sont identiques à
100 000 UM ainsi que la marge qui reste à
35 000 UM, mais le coût d’achat des marchandises
vendues (achats de marchandises vendues) est de
composition différente.

76
X - Les achats sont limités à 60 000 et, pour réaliser
les ventes, il est nécessaire de prélever sur les
stocks. Le stock diminue, il y a déstockage, ce qui
traduit une augmentation des achats consommés
qui vient s’ajouter aux prix d’achat des marchandises
vendues.

Y - Achats plus importants à 68 000, trop forts pour


les ventes réalisées. Une partie de ces achats n’est
pas utilisée (consommée) et, grossit le stock.
Ce sur stockage vient en déduction des achats.

77
Z - Le stock ne varie pas, les achats correspondent
exactement aux besoins.

78
La marge commerciale sera fonction :

•Des prix pratiqués sur les ventes de marchandises ;


•Des prix d’achat des marchandises.

Le taux de marge (montant de la marge


brute / montant des achats * 100)
ou part de la marge dans le prix d’achat) mesure la
capacité de l’entreprise à générer sa rentabilité.

79
3 - LA VALEUR AJOUTÉE
Définition de la valeur ajoutée : la valeur ajoutée
traduit le supplément de valeur donné par
l'entreprise, dans son activité, aux biens et aux
services en provenance des tiers.
C’est la différence entre la production globale
de l’exercice (marge commerciale qui constitue
la production des commerces et production
proprement dite) et les consommations de
biens et services fournis par des tiers pour
cette production
Elle correspond à une marge avant
rémunération des salariés, avant impôts, avant
coûts financiers et extraordinaire. La somme
des valeurs ajoutées de tous les agents
économiques forme le PIB de la nation.
Remarque sur la valeur ajoutée
Cette notion est à prendre avec précaution en cas de
comparaison d’entreprises entre elles.
Certaines vont produire avec leur propre personnel, d’autres
feront appel à du personnel externes ou sous traitera une partie
de sa production.
Dans ce cas, les consommations intermédiaires se substitueront
aux frais de personnel, abaissant d’autant la valeur ajoutée.
Autre aspect important : le partage de la valeur ajoutée :
l’entreprise a-t-elle une stratégie d’affectation de sa VA vers les
actionnaires, vers les salariés, vers ses capacités de production
(dotations aux amortissements élevées), vers le renforcement de
sa structure financière en privilégiant un niveau élevé de résultat
net ?
VALEUR AJOUTÉE= Activité de l’exercice
- Achat de marchandises vendues
- Matières premières consommés
- Autres achats consommés et
services extérieurs
MATIÈRES PREMIÈRES
CONSOMMÉES = achat de matières premières +
ou – variation des stocks de matières premières

VARIATION DES STOCKS


DE MATIÈRES PREMIÈRES = stock initial de
matières premières - stock final de matières
premières
Elle mesure la création ou l’accroissement de richesse (de
valeur) apportée par l’entreprise, dans ses activités
courantes, aux biens et services en provenance des tiers.
Elle permet d’apprécier l’efficacité des facteurs de
production : travail + capital.
Les biens et services en provenance des tiers
correspondent aux différentes consommations que nous
avons étudiées précédemment :
consommation de marchandises (achats de marchandises
vendues) ;
consommation de matières premières (matières premières
consommées) ;
autres consommations (autres achats consommés et
services extérieurs).
L’accroissement de valeur apporté par l’entreprise
sera donc mesuré par différence entre le montant
de l’activité (Ventes de marchandises + Productions
vendue, stockée et immobilisée) et le montant des
consommations en provenance des tiers.
La valeur ajoutée permet de juger la performance
interne de l’entreprise, son activité propre. Elle
constitue une bonne base de comparaison entre
les entreprises.
Plus l’entreprise étudiée a une activité de transformation,
plus la valeur ajoutée est élevée ; les entreprises qui
engendrent le plus de valeur ajoutée sont donc les
entreprises « de matière grise » (entreprises de services),
celles qui en sécrètent le moins, les entreprises de
distribution achetant et revendant en « l’état », c’est-à-
dire sans transformation.
Ainsi une entreprise qui, au lieu d’avoir recours à un sous-
traitant pour sa fabrication, décide de produire elle-même,
devrait voir sa valeur ajoutée augmenter. Cependant, elle
deviendra plus fragile, car elle prend plus de risques et
aura moins de souplesse. L’appréciation que l’on pourra
porter dépendra donc de l’activité de l’entreprise et des
performances moyennes de son secteur.
Exemple : une entreprise de conception de logiciels
informatiques présente une valeur ajoutée moyenne
représentant 60 % de « l’activité » de l’entreprise ; la
moyenne du secteur s’élève à 75 %. Le jugement ici sera
plutôt négatif.
Ce jugement devra être modulé en fonction des choix faits
par l’entreprise.
Exemple : l’entreprise de conception de logiciels
informatiques sous-traite les logiciels standards et ne
fabrique que les logiciels spécifiques. Dans ce cas le
jugement sera plus favorable.
Elle fait intervenir la sous-traitance sur des productions à
faible valeur ajoutée.
La valeur ajoutée sera d’autant plus forte que
l’entreprise fabrique une part plus importante de son
produit et qu’elle maîtrise mieux le coût de ses
matières premières.
Notons que la valeur ajoutée peut être modifiée par
des choix de financement : les loyers de crédit-bail
sont logés en « autres achats et charges externes ». À
ce titre, ils viennent diminuer la valeur ajoutée.
Le recours à la sous-traitance (logée en « autres achats
consommés et services extérieurs ») est aussi un
facteur de diminution de la valeur ajoutée.
La valeur ajoutée doit permettre à l’entreprise :
-de rémunérer le travail de son personnel, ce sont
les charges de personnel ;

-de rémunérer l’état sous forme d’impôts et


taxes ;

- de se rémunérer elle-même, grâce à l’excédent


brut d’exploitation qu’elle dégage.
Valeur ajoutée
- Impôts et taxes
- Charges de
personnel
= Excédent brut
d’exploitation
4 - L’EXCÉDENT BRUT D’EXPLOITATION (OU
INSUFFISANCE BRUTE D’EXPLOITATION)

Définition de l’EBE : l’EBE constitue la


rentabilité économique que l’entreprise tire de
son exploitation, après rémunération du travail
et avant prise en compte de l’usure et la
dépréciation des immobilisations
(amortissements et perte de valeurs), des
risques (provisions), des éléments financiers et
extraordinaires et de l’impôt sur les bénéfices.
ROLE DE L’EXCEDENT BRUT D’EXPLOITATION
Assurer le financement

Payer les charges financières

Renouveler l’outil de production

Dotations aux amortissements


perte de valeurs
Couvrir les risques

Dotations aux provisions

Dégager un résultat

Résultat Ordinaire
Ce solde calculé avant prise en compte de la
politique d’amortissement et de provision de
l’entreprise facilitera les comparaisons avec
d’autres entreprises du même secteur qui
n’auraient pas les mêmes méthodes
d’amortissement ou de provision.
Quelle que soit l’activité de l’entreprise, ce solde
doit être le plus élevé possible. À l’inverse, si l’EBE
est négatif cela signifie que l’exploitation n’est pas
rentable et que la firme ne sera pas en mesure de
payer ses charges financières sinon par une
aggravation de son endettement.
4- 1 À quoi sert l’EBE ?
L’EBE permet de mesurer la capacité de l’entreprise :
1- à rémunérer les capitaux empruntés : il permet de faire face
aux charges financières ;
2 - à maintenir et développer l’outil de production : sur l’EBE
sont prélevées les dotations aux amortissements, aux pertes de
valeurs dont l’objectif est de permettre le renouvellement et le
développement de l’outil de production ;
3 - à couvrir les risques : sur l’EBE sont prélevées les dotations
aux provisions pour dépréciation d’éléments d’actif et les
provisions pour risques et charges ;
4 - à dégager un résultat ordinaire : c’est de lui dont dépend le
résultat de l’entreprise.
L’EBE est un flux de trésorerie « potentiel » car il ne
se retrouve pas immédiatement en caisse, une
partie de ce flux étant retenu au niveau du besoin
en fonds de roulement en raison des délais de
règlement. L’EBE n’entrera en trésorerie que
lorsque les ventes auront été encaissées et les
charges décaissées (notion de flux monétaires).
4 – 2 Qu’est-ce qui fait varier l’EBE ?
Conformément à son mode de calcul, pour
augmenter l’EBE il faudrait :
augmenter la valeur ajoutée ;
diminuer les impôts et taxes ;
diminuer les charges de personnel.
Fondamentalement on remarquera que les causes
de variation de l’EBE se trouvent plus haut dans le
tableau des soldes intermédiaires de gestion. Par
contre, ce à quoi il sert, se trouvera plus bas dans
le tableau.
4 - 3 Importance de l’EBE

C’est un solde tout à fait essentiel pour l’analyste : son


insuffisance et sa détérioration sont un facteur de
défaillance. Comme son nom l’indique, il mesure
l’efficacité économique de l’entreprise. L’excédent brut
d’exploitation permet de comparer, sur des bases
homogènes, des entreprises qui n’ont pas les mêmes
politiques d’amortissement, de financement...
Enfin, la rentabilité opérationnelle doit être suffisante : à
partir de l’excédent brut d’exploitation, l’entreprise :
assure le renouvellement de ses moyens de production
par des amortissements ;
couvre ses risques par les provisions ;
paye ses charges financières.
Attention
Plus l’excédent brut d’exploitation est faible, moins
l’entreprise est capable de couvrir ses charges et plus elle
devient vulnérable.
5 - LES NOTIONS DE RÉSULTAT
5 - 1 Le résultat opérationnel
Définition du résultat opérationnel : calculé directement dans
le compte de résultat en liste, par différence entre les produits
et les charges opérationnelles, il permet de mesurer la
performance industrielle et commerciale de l’entreprise. C’est
un résultat économique, mais après prise en compte des politiques
d’amortissements et de provisions.
Le résultat opérationnel est indépendant de la politique de
financement et du niveau d’endettement de l’entreprise car il
est établi avant produits et charges financiers.
5 -2 Le résultat ordinaire avant impôts

Définition du résultat ordinaire avant


impôts : c’est le résultat qui découle de
l’activité normale de l’entreprise en
particulier après prise en compte de
l’impact de la structure financière au
travers des charges et produits financiers.
Il n’est donc pas perturbé par des éléments
exceptionnels ou purement fiscaux, par
contre il intègre la politique financière et
les choix de financement.
5 – 3 Le résultat extraordinaire
Définition du résultat extraordinaire : il
est calculé de façon isolée dans la
mesure où il ne présente pas un
caractère habituel pour l’entreprise. Il
serait en effet dangereux de le prendre
en compte pour évaluer les
performances de l’entreprise, car par
nature, il n’est pas renouvelable.
5 - 4 Le résultat de l’exercice
Définition du résultat de l’exercice : le
résultat ordinaire avant impôts, majoré
du résultat extraordinaire, est réparti
entre les salariés (participation), l’État
(impôts sur les bénéfices) et
l’entreprise (résultat net), mais
juridiquement, seule la part de
l’entreprise constitue le bénéfice net ;
la participation et l’impôt sur les
sociétés ayant le caractère de charges
« hors opérationnel » (partie
« répartition »).
RÉSULTAT OPÉRATIONNEL
Excédent brut d’exploitation
+ Reprises sur pertes de valeur et provisions (opérationnelles)
– Dotations aux amortissements, perte de valeurs et provisions (opérationnelles)
+ Autres produits opérationnels
– Autres charges opérationnelles

Pour fabriquer ses bracelets, l’artisan a acheté 1 000 UM une machine dont la durée de vie est estimée à
5 ans. L’usure de la machine pour l’exercice est donc de 200 UM. Par ailleurs, un client qui lui devait
50 UM risque de ne pas le payer.

Résultat opérationnel =
Excédent brut d’exploitation 680
– Dotations aux amortissements - 200
– Dotations aux provisions - 50
_________
430 UM

RÉSULTAT ORDINAIRE AVANT IMPÔTS


Résultat opérationnel
+ Produits financiers
– Charges financières

Pour acheter la machine, l’artisan a emprunté 500 UM à sa banque, les intérêts facturés sont de 50 UM,
mais il a aussi placé son argent, cela lui a rapporté 10 UM.

Résultat ordinaire avant impôts =


Résultat opérationnel 430 UM
+ Produits financiers + 10 UM
– Charges financières - 50 UM
_________
390 UM

RÉSULTAT EXTRAORDINAIRE
Produits extraordinaires
– Charges extraordinaires

Un incendie a généré une charge de 40 UM.

Résultat extraordinaire =
+ Produits extraordinaires 0 UM
– Charges extraordinaires - 40 UM
_________
- 40 UM
RÉSULTAT NET DE L’EXERCICE
Résultat ordinaire avant impôts
+ Résultat extraordinaire
– Participation des salariés aux résultats de l’entreprise
– Impôts sur les bénéfices

Pour cette année, il n’y aura pas de participation pour les salariés, et l’artisan devra payer un impôt sur
les sociétés de 100 UM.

Résultat net de l’exercice =


Résultat ordinaire avant impôts 390 UM
+ Résultat extraordinaire - 40 UM
– Participation des salariés 0 UM
– Impôts sur les bénéfices - 100 UM
_________
250 UM

105
6 LA CAPACITE D’AUTOFINANCEMENT

6.1Qu’est-ce que la capacité d’autofinancement ? (CAF)


Définition de la capacité d’autofinancement : la CAF
représente le revenu acquis à l’entreprise à l’occasion de
ses opérations de gestion, après rémunération de
l’ensemble de ses partenaires.
C’est une ressource interne, ce qui reste dans
l’entreprise.
Cette ressource ne se traduit pas nécessairement par
un flux de trésorerie encaissée mais par au moins par
un flux potentiel.
Elle est calculée à partir du solde intermédiaire de
gestion « excédent brut d’exploitation » (ou
insuffisance brute d’exploitation) qui constitue la ligne
de partage pour aboutir au calcul :

•Du résultat net ;


• De la capacité d’autofinancement.
Modes de calcul de la capacité d’autofinancement
Calcul de la CAF par son origine

À partir de l’excédent brut d’exploitation, on prend en


compte toutes les charges et tous les produits des soldes
intermédiaires qui suivent à l’exception :
des charges et produits n’entraînant pas de flux
(mouvements) monétaires c’est-à-dire de décaissement :
dotations aux amortissements, perte de valeurs et
provisions ;
reprises sur perte de valeurs et provisions ;
charges sur opérations en capital : valeur nette comptable
des éléments d’actif cédés ;
des produits de cessions des éléments de l’actif non
courant qui, s’ils représentent des flux monétaires, ne
peuvent pas être considérés comme relevant de
l’activité courante d’une entreprise.
Détail du calcul

Le calcul s’effectue donc comme suit :

Excédent brut d’exploitation (ou insuffisance brute d’exploitation)


+ Autres produits opérationnels (sauf plus value sur sorties d’actifs
immobilisés non financiers)
- Autres charges opérationnelles (sauf moins value sur sorties d’actifs
immobilisés non financiers)
± Quotes-parts de résultat sur opérations faites en commun
+ Produits financiers (sauf reprises sur provisions)
- Charges financières (sauf dotations aux amortissements et provisions)
+ Produits extraordinaires (sauf quote-part de subvention
d’investissement virée au résultat
de l’exercice
reprises sur provisions exceptionnelles)
- Charges extraordinaires (sauf dotations aux amortissements et
provisions exceptionnels)
- Participation des salariés aux résultats de l’entreprise
- Impôts sur les bénéfices

= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT DE L’EXERCICE


Ce calcul est celui qui montre les causes de variation de la CAF.

En partant de l’excédent brut d’exploitation on va ajouter les produits


que l’entreprise va encaisser et retrancher les charges qu’elle va
décaisser.

On élimine ce que l’entreprise n’encaissera pas ou les produits qui ne


relèvent pas de l’activité courante.

Aussi les opérations en capital (plus ou moins values de cession)


ne sont pas reprises.
Le raisonnement est identique pour les charges : on ne prendra en
compte que les charges donnant lieu à un décaissement.
La CAF augmentera, par exemple, si l’entreprise :

•Améliore son excédent brut d’exploitation ;

•Augmente ses produits encaissables : autres produits opérationnels,


produits financiers... ;

•Ou diminue ses charges décaissables : autres charges opérationnelles,


charges financières.

La CAF diminuera dans les cas inverses.


■ Calcul de la CAF par son affectation
Dans la pratique, il est plus facile de calculer la capacité
d’autofinancement à partir du résultat net. Ce calcul montre
quelles sont les affectations de la CAF (c’est-à-dire son rôle)
alors que le calcul précédent indiquait l’origine de ce surplus
monétaire.

Détail du
calcul

Résultat net de l’exercice


+ Dotations aux amortissements, perte de valeurs et
provisions
- Reprises sur perte de valeurs et provisions aux niveaux
- Produits des cessions d’éléments de l’actif non courant
+ Valeur comptable des éléments d’actif cédés
- Quote-part de subvention d’investissement rapportée au
résultat
= CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT DE L’EXERCICE
6.3 Le rôle de la capacité d’autofinancement

La signification de la CAF est essentielle pour l’entreprise :


• elle lui permet de couvrir ses risques par les dotations aux
provisions (couverture des charges de gestion) ;

•c’est sur elle que doit compter en premier l’entreprise pour


financer ses investissements, son développement. À ce titre la
CAF préserve l’indépendance financière de l’entreprise (maintien
des capacités de production) ;

•c’est sur elle que comptent les prêteurs pour se faire rembourser
les crédits structurels (à savoir la partie capital des crédits) :
financement de l’outil de travail par des crédits
d’investissement ;
•c’est ce surplus monétaire qui permettra de rémunérer les
associés (au travers des distributions de dividendes) ;
•enfin, la CAF permet d’enrichir l’entreprise par la partie
conservée des résultats (mise en réserves ou en report à
nouveau) (croissance de l’entreprise).

Lors de l’étude du plan de financement, nous verrons que la CAF


est un facteur de variation du fonds de roulement.
LA CAPACITÉ D’AUTOFINANCEMENT

L’origine de la CAF

Excédent brut d’exploitation


(ou insuffisance brute d’exploitation)
+
Produits encaissables

Charges décaissables
=
Capacité d’autofinancement
(CAF)
L’affectation de la CAF
Résultat net de l’exercice
+
Dotations aux amortissements, perte de valeurs et
provisions diminuées des reprises
+
Moins value
-
Plus value

-
Subventions d’investissement
réintégrées au résultat

=
Capacité d’autofinancement
(CAF)
7. LES CESSIONS D’IMMOBILISATIONS ET LEUR
INCIDENCE SUR LE RÉSULTAT NET ET LA CAF

7.1 Conséquences sur le compte de résultat

Exemple : soit une machine achetée 100, amortie de 70 et revendue 50


(soit un prix de cession de 50).
Avant la cession, la machine était comptabilisée comme suit au bilan :
Machine achetée 100
Immob. Brut Amort. Net
Amortie de - 70 OU
= Valeur nette comptable 30 machine 100 70 30

La valeur nette comptable représente la valeur de la machine au bilan


après
amortissement.

119
Après la cession : conséquence au compte de résultat :
La valeur résiduelle de la machine par rapport à son prix de
cession fait ressortir une plus-value de 20. Celle-ci est
comptabilisée dans les autres produits opérationnels au sous-
compte « plus-value de cession sur sorties d’actifs immobilisés
non financiers » partie intégrante du RÉSULTAT
OPÉRATIONNEL.
• ici, la cession est bénéficiaire pour l’entreprise ;

• au bilan le compte d’actif de la machine (100) est soldé


directement par l’utilisation du compte d’amortissement de la
machine (70) et d’une partie du prix de cession de la machine
(30 sur 50) ;

120
au compte de résultat, le reliquat du prix de cession de la
machine (20 sur 50) est enregistré directement dans les
autres produits opérationnels au compte « plus-value de
cession sur sorties d’actifs immobilisés non financiers ».
Celui-ci va venir augmenter le résultat net de l’exercice ;
• à l’inverse, si la cession était déficitaire, le résultat net de
l’exercice diminuerait.

121
7.2Conséquences pour le calcul de la CAF
La CAF provient de l’ensemble des opérations ordinaires de
l’entreprise. Elle exclut par conséquent les éléments qui ne
peuvent être considérés comme relevant de l’activité
habituelle de l’entreprise et en particulier les cessions
d’immobilisation qui se traduisent par des opérations de
produits et charges extraordinaires en capital (le mot capital
doit être entendu ici au sens d’investissement ou de
désinvestissement.)
Dans une approche très simplifiée du calcul de la CAF, et à
partir d’un résultat net par exemple de 100, on procède
comme suit :

122
Résultat net 100
+ Valeur nette
comptable + 30
- Produit de cession
- 50
= CAF 80

On voit ici que la CAF est bien « ordinaire » car elle élimine
l’incidence de la plus-value de 20 sur le résultat net.

La CAF qui apparaît s’entend bien compte non tenu de la


plus-value de 20.
De la même façon la CAF éliminera l’incidence d’une moins-value.

123
TABLEAU DES SOLDES INTERMEDIAIRES DE GESTION

Ventes de marchandises Activité commerciale


Production vendue Produits fabriqués et vendus
Production stockée Produits fabriqués non
Production immobilisée encore vendus
Produits fabriqués par
l’entreprise
pour elle-même

Mesure de l’activité totale


Activité de l’exercice
déployée
Achats de marchandises vendues
Mesure de l’activité
Marge commerciale
commerciale
Matières premières consommées
Autres achats consommés et
services extérieurs 124
Mesure de l’activité
Valeur ajoutée
propre
Impôts et taxes
Charges de personnel
Rentabilité
Excédent brut économique, solde
d’exploitation fondamental lié au
métier
Dotations aux
amortissements et
provisions
Reprises sur perte de
valeur et provisions
Autres produits et
charges opérationnels

125
Résultat économique,
mais après incidence des
Résultat opérationnel politiques
d’amortissements
et de provisions
Produits financiers
Charges financières
Après prise en compte de
Résultat ordinaire la politique
de financement
Produits extraordinaires
Charges extraordinaires
Participation des salariés
Impôts sur les bénéfices
Résultat net après
opérations non répétitives
Résultat de l’exercice
et après charges par
répartition

126
Résultat net après
opérations non répétitives
Résultat de l’exercice
et après charges par
répartition
+Dotations aux amortissements
et provisions
- Reprises sur perte de valeur et
provisions
+Valeurs comptables des
éléments d’actifs cédés
- Produits des cessions
d’éléments d’actif
Rentabilité globale de
Capacité d’autofinancement l’entreprise, ressource
interne de financement

127
Les différents soldes intermédiaires de gestion
Les soldes intermédiaires permettent un
découpage plus fin du compte de résultat, facilitant
l’analyse des différents niveaux de résultat de
l’entreprise.
Cependant, il faut aller plus loin dans la
compréhension de ces soldes, en analysant leurs
composantes.
Chapitre 6 : Les ratios

129
INTRODUCTION

Passer d’une logique comptable à une logique plus


économique et financière, c’est l’objectif de
l’élaboration d’un bilan, avec reclassement de
certains postes et présentation en en masses.

Ce travail facilitera l’analyse des risques de


l’entreprise
1. QU’EST-CE QU’UN RATIO ?

Définition : c’est un rapport entre deux grandeurs significatives permettant de


mesurer leur importance respective et surtout leur évolution dans le temps.
Utiliser un ratio c’est comparer : comparer par exemple les ventes de voitures de
décembre 2009 face aux ventes de décembre 2008, leur progression ou leur
régression.
Utiliser un ratio permet de s’interroger sur les raisons de cette variation.
Leur montant et leur évolution dépendent à la fois du numérateur et du
dénominateur.
L’accroissement du ratio Chiffre d’affaires/effectif moyen peut résulter de la
croissance du CA ou de la réduction des effectifs, ou des deux concomitamment.
On utilise souvent des ratios dans la vie quotidienne :
• Le prix au kilogramme permet, par exemple, de comparer le coût de diverses
denrées ;

Pour comparer des résultats commerciaux d’agences bancaires on utilisera, par


exemple, un rapport entre le nombre de clients détenteurs d’une carte bancaire
et le nombre total de clients (taux de détention).

Appliqués à l’analyse d’un bilan, ces rapports peuvent s’établir :


 Entre certaines masses du bilan : on comparera par exemple les ressources
propres aux dettes structurelles ;

 Entre des éléments significatifs du bilan et l’activité : ce sera le cas pour le


besoin en fonds de roulement calculé en nombre de jours de chiffre d’affaires
hors taxes.
2. QUELLE EST L’UTILITE DES RATIOS ?
Les ratios viennent utilement compléter l’examen des
outils d’analyse précédemment étudiés. L’exemple
suivant illustre cette utilité.
Supposons que le BFR de l’entreprise X passe de
100 UM à 200 UM.

Le doublement du BFR de cette entreprise n’a pas en soi


une grande signification si on considère
cette variation en dehors de son contexte :
• Si le chiffre d’affaires de l’entreprise est resté stable à
600 UM, le BFR est passé de 2 mois à 4 mois de chiffre
d’affaires, gonflement inquiétant dont il faut chercher
les causes ;

• Si le chiffre d’affaires est passé dans le même temps


de 600 à 1 200 UM, le BFR est resté à 2 mois de chiffre
d’affaires et le doublement du BFR peut alors
s’analyser comme chose normale.

Ils permettent de suivre et d’expliquer l’évolution de


l’entreprise dans le temps. Ils conduisent à une
analyse dynamique de l’entreprise grâce aux
clignotants qu’ils constituent.
À partir des ratios on peut déceler les choix
stratégiques du chef d’entreprise. L’utilité des
ratios peut être renforcée lorsque l’analyste
dispose de données statistiques relatives aux
entreprises similaires à celle étudiée. À ce titre les
ratios permettent de mener une analyse plus fine
et facilitent les comparaisons d’entreprises (dont
les activités sont comparables).
3. SIGNIFICATION ET ANALYSE DES RATIOS

Les ratios de structure


Le ratio de solvabilité  
Ce ratio mesure la capacité de l’entreprise à faire face à
l’ensemble de ses dettes .Cela revient à se poser la
question : quelle dépréciation moyenne peut supporter
l’actif avant que les tiers ne soient amenés à assumer le
risque d’entreprise ?

Ressources Propres en %
Total du bilan
Bien que théorique, il est généralement admis
comme satisfaisant, sous réserve d’un examen
détaillé des situations individuelles, un taux de
25 % pour une affaire industrielle et 20 % pour une
affaire commerciale.
La capacité d’endettement
Ce ratio mesure la capacité d’obtention d’un
crédit d’investissement, de la façon suivante :

Ressources Propres > ou égale à 1


Dettes structurelles
On considère que ce ratio doit être supérieur ou égal à 1 :
il paraît normal que les actionnaires d’une entreprise
fassent un effort de financement au moins équivalent à
celui des organismes financiers extérieurs.
On devra être particulièrement attentif à la composition
des ressources propres. En effet, outre les capitaux
propres, on y retrouve des comptes courants d’associés. Il
sera important de s’assurer de la réelle stabilité de telles
ressources. Les comptes courants d’associés peuvent être
remboursés à tout moment – sauf convention de blocage
– d’où un certain risque.
L’augmentation de ce ratio traduit une plus grande
capacité d’endettement, sa diminution révèle que
la capacité d’endettement s’amoindrit.

Une augmentation de ce ratio sera considérée


comme favorable alors que sa diminution
nécessitera une analyse. L’étude de ce ratio devra
absolument être complétée par celui relatif à la
capacité de remboursement.
La capacité de remboursement
Ce ratio mesure l’aptitude de l’entreprise à
rembourser ses dettes structurelles, de la façon
suivante :

Dettes structurelles
Capacité d’autofinancement

Ce ratio doit être inferieure ou égale à 3.


C’est bien de pouvoir s’endetter, c’est mieux de
pouvoir rembourser ses dettes. C’est la CAF qui
mesure le mieux cette possibilité. On admet le plus
souvent que ce ratio ne doit pas être supérieur à 3
mais ceci n’est pas une norme absolue.
Ce chiffre repose sur l’hypothèse que les dettes
structurelles ont une durée de vie moyenne de 6 ans
et que l’entreprise ne doit pas consacrer à leur
remboursement plus de la moitié de sa CAF, l’autre
moitié devant servir au maintien de sa capacité de
production voire à son développement.
L’augmentation dans le temps de ce ratio traduit une
diminution de la capacité de remboursement. La
diminution de ce ratio témoigne d’une aptitude plus
grande à rembourser.
Dans la pratique, la prudence et le réalisme
s’imposent : on peut accepter des déséquilibres
momentanés dès lors que le risque global sur
l’entreprise est considéré comme satisfaisant.
Il convient également de prendre en compte les
projets du chef d’entreprise qui peut vouloir prendre
un risque aujourd’hui pour améliorer les bénéfices de
demain.
La banque analysera la qualité du projet et les
résultats attendus.
LES RATIOS DE STRUCTURE
Mesure la capacité de l’entreprise
SOLVABILITÉ à faire face à l’ensemble de ses
dettes

Ressources
propres
Total du bilan

CAPACITÉ Mesure de la faculté d’endettement


D’ENDETTEMEN structurelde l’entreprise.
T
Ressources propres
Dettes structurelles

C’est le ratio le plus significatif.


CAPACITÉ
Mesure de l’aptitude de l’entreprise à
DE rembourser ses dettes structurelles.
REMBOURSEMENT

Dettes structurelles
Capacité
d’autofinancement
3.1.2 Les ratios de liquidité
Nous avons intégré le ratio de fonds de roulement dans les
ratios de liquidité puisque la trésorerie est la résultante de
la comparaison entre fonds de roulement et besoin en
fonds de roulement.

Le ratio de fonds de roulement en nombre de jours


On retrouve ici le fonds de roulement dans la mesure où il
représente le surplus de ressources durables permettant
de financer le besoin en fonds de roulement.
Son évolution sera appréciée par le ratio :
Fonds de roulement * 360
Chiffre d’affaires HT

Ce ratio, exprimé en pourcentage ou nombre de jours de


chiffre d’affaires, et s’il évolue dans les mêmes
proportions que l’activité.

Pour savoir si le FR est suffisant, il y a également lieu


de comparer l’évolution du ratio de fonds de roulement
et l’évolution du ratio de besoin en fonds de
roulement.
Le ratio du besoin en fonds de roulement en nombre de
jours
BESOIN EN FONDE DE ROULEMENT *360

CHIFFRE D’AFFAIRES HT
Ce ratio permet de connaître la part de chiffre
d’affaires utilisée par l’entreprise pour financer les
besoins du cycle d’exploitation.
Exprimé simplement en pourcentage (BFR / CA x
100) un ratio de 20 % signifie concrètement que
l’entreprise doit trouver des fonds (propres ou
dettes) pour l’équivalent de 20 % de son C.A
Exprimé en nombre de jours (70 j par exemple), il
signifie que l’entreprise doit trouver des ressources
pour financer 70 j de chiffre d’affaires.
Il permet de savoir si le BFR évolue dans les mêmes
proportions que l’activité. En effet, lié au cycle
d’exploitation, le BFR devrait, en principe, suivre
l’évolution du CA, s’il en est autrement, par exemple s’il
augmente davantage, cela est dû à une évolution
défavorable de ses composantes : stocks, clients et
fournisseurs pour l’essentiel.

L’évolution comparée du FR et du BFR permet de mettre


en lumière les causes de variation de la trésorerie nette.
Une augmentation de ce ratio traduit une élévation des
besoins de financement liés à l’activité, une diminution de
ce ratio sera l’expression d’un allégement des besoins de
financement.
L’évolution comparée du BFR et du FR permet de
mettre en lumière les causes de variation de la
trésorerie nette.
Une augmentation de ce ratio traduit une
élévation des besoins de financement liés à
l’activité, une diminution de ce ratio sera
l’expression d’un allégement des besoins de
financement.
RATIOS DE LIQUIDITE

 Permet de mesurer l’importance


LE RATIO DE relative du fonds de roulement par
FONDS DE rapport au chiffre d’affaires.
ROULEMENT
 Son évolution est à comparer avec
le ratio de besoin en fonds de
roulement.

Fonds de roulement
× 360
Chiffre d’affaires HT

 Permet de mesurer l’importance relative


du besoin en fonds de roulement par
LE RATIO DU rapport au chiffre d’affaires.
BESOIN EN FONDS  L’évolution comparée des ratios de
DE ROULEMENT fonds de roulement et de besoin en
fonds de roulement rend compte des
causes de variation de la trésorerie
nette.
 L’augmentation du ratio signifie une
augmentation du besoin de financement.
Sa diminution témoigne d’une réduction
du besoin de financement.

Besoin en fonds de
roulement × 360
Chiffre d’affaires HT
Un ratio n’a de sens que par l’examen de ses
composantes.

Ainsi, constater la dégradation du BFR face au


chiffre d’affaires suppose l’examen des évolutions
des composantes du BFR.

Assiste t’on à un sur stockage, un allongement des


conditions de paiement accordées aux clients, un
durcissement de la positon des fournisseurs ? Voilà
pourquoi il faut analyser les ratios des
composantes du BFR.
3.1.3 Les ratios des composantes du besoin en fonds de
roulement
Ces ratios permettent d’expliquer les causes de l’évolution
du besoin en fonds de roulement et ce en valeur relative.
•Rotation des stocks en nombre de jours

STOCK MOYEN *360


CHIFFRE D’AFFAIRES HT
Mesure les stocks en nombre de jours de chiffre d’affaires.
Nous avons choisi un ratio global, mais il est possible de
suivre l’évolution des différents types de stocks.
Ce ratio permet de suivre l’évolution des stocks. Son
augmentation traduit un alourdissement des stocks et
donc constitue un facteur d’augmentation du besoin en
fonds de roulement.
Sa diminution exprime, en valeur relative, un
allégement des stocks et est à l’origine d’une
réduction du besoin en fonds de roulement.
Rappelons que différentes causes peuvent être à
l’origine d’une élévation du ratio de rotation des
stocks :
• volonté commerciale : offrir un large choix de
produits finis ou de marchandises ;
• mauvaise gestion ;
• mévente de produits finis ;
• spéculation sur la valeur de certains stocks...
Par type de stocks les ratios se calculent comme
suit :
Ratio rotation des stocks matières premières :

STOCK MOYEN MP *360


ACHATS HT
Ratio rotation des stocks produits finis :

STOCK MOYEN PF *360


CA HT
Les ratios des composantes du besoin en fonds de
roulement
Ces ratios permettent d’expliquer les causes de
l’évolution du besoin en fonds de roulement et ce
en valeur relative.

DÉLAI OBTENU DES CLIENTS EN NOMBRE DE


JOURS
CLIENTS ET COMPTES RATTACHES *360
CHIFFRE D’AFFAIRES TTC
Ce ratio permet de connaître l’évolution du délai
moyen de règlement consenti aux clients.
Il rend compte :
•de la politique commerciale de l’entreprise : pour
vendre plus elle peut être amenée à octroyer des
délais de paiement plus longs ;
•de besoins de financement : l’allongement des
délais est un facteur d’augmentation du besoin en
fonds de roulement (à l’inverse, la réduction des
délais contribue à l’allégement, en valeur relative,
du besoin de fonds de roulement) ;
•de risques éventuels : la nécessité de vendre et
d’accorder des délais plus longs peut
s’accompagner d’une sélectivité moindre dans le
choix des clients, d’où des risques potentiels élevés
d’impayés en matière d’escompte ;
• de la situation concurrentielle de l’entreprise :
l’argument de vente que constitue l’octroi de délais
de paiement peut être utilisé pour lutter contre
des concurrents.
DÉLAI ACCORDÉ AUX FOURNISSEURS EN NOMBRE
DE JOURS
FOURNISSEURS D’EXPLOITATION ET COMPTES
RATTACHÉS * 360

(ACHATS*) TTC

*Achats de marchandises, de matières premières et


d’approvisionnements
Ce ratio permet de connaître l’évolution du délai moyen
de règlement consenti par les fournisseurs.
Il témoigne de la politique d’approvisionnement de
l’entreprise : un élargissement du crédit des fournisseurs
allège les besoins de financement, mais il peut être
dangereux si l’entreprise devient dépendante de ses
fournisseurs. Par ailleurs une réduction brutale des délais
peut mettre l’entreprise dans de graves difficultés de
trésorerie.

Dans certains cas, une augmentation de ce ratio au-delà


des délais usuels pratiqués dans le secteur peut révéler
une incapacité de l’entreprise à payer ses fournisseurs en
temps voulu.
Une étude du fonctionnement du compte (rejets et
demandes de prorogation des effets de commerce) nous
renseignera sur ce point.
COMPOSANTES DU BESOIN EN FONDS DE ROULEMENT

ROTATION Permet de mesurer l’évolution


DES STOCKS des stocks
en nombre de jours de chiffre
d’affaires.

Stock moyen ×
Chiffre d’affaires HT 360

DÉLAI Permet de connaître l’évolution du


CLIENTS délai moyen de règlement consenti aux
clients.

Clients et comptes rattachés ×


Chiffre d’affaires HT 360

DÉLAI Permet de connaître l’évolution du


FOURNISSEURS délai moyen de règlement consenti par
les fournisseurs

Fournisseurs d’exploitation et comptes


rattachés ×
(Achats* + autres achats et services 360
extérieurs)TTC

* Achats de marchandises, de matières premières,


d’approvisionnements.
Le ratio de trésorerie nette
L’évolution de la trésorerie nette sera appréciée par le
ratio :

Ce ratio permet de suivre l’évolution de la trésorerie nette


en jours de chiffre d’affaires HT. C’est l’indicateur de cette
évolution : va-t-on vers l’amélioration ou la détérioration ?
Comme nous l’avons vu dans la séquence précédente, la
trésorerie nette peut être positive ou négative.
Ce ratio peut ainsi témoigner :
•d’excédents en augmentation ou en diminution ;

•de besoins de trésorerie de plus en plus lourds ou


au contraire allant vers l’allégement ;

•d’un passage d’une situation d’excédents à une


situation d’utilisation de concours bancaires de
fonctionnement (ou l’inverse).
Il est primordial de rechercher les causes de
variation de la trésorerie nette en étudiant les
variations respectives, en valeur relative, du fonds
de roulement et du besoin en fonds de roulement :
rappelons que la trésorerie nette varie en fonction
des variations du fonds de roulement et du besoin
en fonds de roulement conformément à l’égalité
fondamentale FR - BFR = Trésorerie nette.
Enfin, soulignons que la trésorerie nette finance la
partie du besoin en fonds de roulement qui n’est
pas couverte par le fonds de roulement.
Dans la pratique, la banque porte son attention sur
l’évolution des composantes de la trésorerie nette :
la trésorerie actif et la trésorerie passif.
En présence d’excédents, la banque s’attachera à
proposer des produits de placement de trésorerie
On s’intéressera également à l’évolution des
composantes de la trésorerie passif :
•escompte commercial ;
•découverts bancaires ;
•autres concours.
Pour la banque, ces différentes formes de crédit ne
présentent pas les mêmes risques, le découvert
présentant un risque élevé.
Dans l’appréciation de ce ratio, il convient bien
entendu, de tenir compte du caractère saisonnier
ou non de l’activité de l’entreprise.
RATIO DE TRESORERIE NETTE

Permet de suivre l’évolution de la


LE RATIO DE trésorerie nette en jours de chiffre
TRÉSORERIE d’affaires hors taxes.
NETTE

Trésorerie nette ×
Chiffre d’affaires HT 360

L’évolution des excédents ou des


IL PERMET besoins de trésorerie.
D’ÉTUDIER

Par une analyse des causes de


variation
SON ÉTUDE DOIT de la trésorerie nette : le fonds de
ÊTRE COMPLÉTÉE roulement
et le besoin en fonds de
roulement.

L’ÉTUDE PORTE  sur les composantes de la


ÉGALEMENT trésorerie nette.
 la trésorerie actif.
 la trésorerie passif.
Précautions pour l’analyse des ratios
Dans la pratique, il est nécessaire de se montrer
prudent dans l’analyse des ratios car ceux-ci
évoluent en fonction du numérateur et/ou du
dénominateur.

Exemple : une diminution de la capacité de


remboursement peut trouver son origine
davantage dans une réduction de la CAF que dans
une augmentation des dettes structurelles. La
solution va dépendre alors du diagnostic.
L’évolution du ratio est plus significative que le
chiffre obtenu.
Exemple : un ratio de fonds de roulement de
20 jours de chiffre d’affaires n’a pas la même
signification si l’on vient de 35 jours ou de 10 jours
de chiffre d’affaires.
L’étude simultanée de plusieurs ratios est plus
enrichissante que l’examen d’un seul ratio.
Exemple : il est nécessaire d’étudier ensemble les
ratios de fonds de roulement, de besoin en fonds
de roulement et de trésorerie nette.
Comme pour toute analyse la banque, dans la
pratique, tient compte :
de la nature d’activité ;

des phénomènes de caractère saisonnier.


Enfin, et surtout, l’analyse du bilan ne peut se
suffire à elle seule. L’analyse de l’entreprise passe
par une analyse économique qui se doit d’être
complétée par l’étude des comptes de résultat et
des soldes intermédiaires de gestion.
L’analyse de la rentabilité constitue une étape très
importante de l’étude du banquier.
L’analyste financier peut, bien évidemment calculer
tout ratio, à sa convenance, en respectant
toutefois deux principes :
ne comparer que des valeurs comparables : il
serait, par exemple, tout à fait incohérent de
comparer le poste fournisseurs aux
immobilisations incorporelles ;
le ratio calculé doit présenter une utilité pour
l’analyste.
Exemple de ratio pouvant être utilement calculé :
Charges de personnel / Valeur ajoutée
Ce ratio mesure la part de la valeur ajoutée utilisée
pour rémunérer le personnel. Il calcule l’utilisation
qui est faite d’une marge réalisée par l’entreprise
pour assumer une charge obligée. Il est utile car il
indique la sensibilité de l’entreprise aux
fluctuations salariales. Effectuons une simulation
en étudiant le cas de deux entreprises :
Entreprise A Entreprise B

Valeur ajoutée 100 Valeur ajoutée 100


Charges de personnel 80 Charges de personnel 60
EBE 20 EBE 40

Charges de personnel Charges de personnel


80 % 60 %
Valeur ajoutée Valeur ajoutée

Supposons une hausse des salaires de 10 % - Le tableau ci-avant devient :

Valeur ajoutée 100 Valeur ajoutée 100


Charges de personnel 88 Charges de personnel 66
EBE 12 EBE 34

soit une baisse de 40 % de l’EBE pour l’entreprise A, contre une baisse de 15 % pour l’entreprise B.
Note

ESSENTIEL À RETENIR SUR LES RATIOS.


Quelques ratios
MODE DE CALCUL
de rentabilité

Marge
Taux de marge commerciale / Vent
e de marchandises
Taux de Valeur VA / Production +
ajoutée Ventes
Charges de
Coût du
personnel / Effectif
personnel 
moyen
Rentabilité EBE / Chiffre
d’exploitation d’affaires HT

Poids des frais Intérêts et charges


financiers  assimilées / CA HT

Rentabilité Résultat net de


nette l’exercice / CA HT
Résultat net de
Rentabilité
l’exercice / capitaux
financière 
propres
Résultat
Rentabilité
opérationnel /
économique
capitaux investis
Quelques ratios
MODE DE CALCUL
de structure
Ratio
immobilisations
d'intensité
corporelles/ CA HT
capitalistique
ressources
Ratio de
propres/ total du
solvabilité
bilan
Capacité de
dettes structurelles /
remboursement
CAF
des dettes
Capacité de
remboursement passif non courant /
des dettes à capitaux propres
terme
ressources
Ratio
propres/ dettes
d'endettement
structurelles
Quelques ratios
MODE DE CALCUL
de trésorerie
Ratio de fonds
(FR / CA HT) *360
de roulement
Ratio de besoin
en fonds de (BFR / CA HT)*360
roulement
Ratio de (trésorerie nette /
trésorerie nette CA HT) * 360
177
PRECAUTIONS POUR L’ANALYSE DES RATIOS

EXAMINER le numérateur et le
dénominateur.

à l’évolution du ratio plutôt


ÊTRE qu’au chiffre obtenu.
ATTENTIF

ÉTUDIER simultanément l’ensemble des


ratios.

 de la nature de l’activité ;
 du caractère
éventuellement saisonnier
TENIR COMPTE de l’activité.
CHAPITRE 7: LES PLANS DE TRESORERIE

ET DE FINANCEMENT

179
Le plan de trésorerie

Le plan de trésorerie reprend la situation de la


trésorerie finale de chaque mois fournie par le budget
de trésorerie et intègre les données d’équilibrage
retenues.
Le plan de trésorerie permet le rééquilibrage des
soldes prévisionnels de trésorerie par la mobilisation
des crédits à court terme à la disposition de
l’entreprise. Il s’agit donc en l’occurrence de la simple
préparation de décisions qui devront être prises le
moment venu.
180
Le plan de trésorerie fait apparaître plusieurs
rubriques :
•La situation de la trésorerie en début de
période ainsi que sa variation tout au long de
cette même période ;
•Le total des encaissements et décaissements
de la période ;
•L’état de la trésorerie en fin de période.

181
Le plan de trésorerie de l’entreprise est le document
qui, recense les prévisions d’encaissements ou de
décaissements sur une période donnée
(généralement sur les 12 mois à venir), dans le but
d’évaluer la position de trésorerie à intervalles de
temps réguliers (mois). L’égalité fondamentale est la
suivante :

Solde de trésorerie du mois N-1


+ Encaissements du mois N
– Décaissements du mois N
= Solde de trésorerie du mois N.
182
Le plan de trésorerie est élaboré à partir d’un certain nombre
de données fournies par les différents services de l’entreprise
à la direction financière ou au service du contrôle de gestion.

Un plan de trésorerie doit permettre de déterminer les


besoins et le cas échéant le mode de financement approprié.
Le plan de trésorerie est un état prévisionnel des flux de
capitaux de l’entreprise, il doit donc comprendre toutes les
rentrées et toutes les sorties de fonds, quelle qu’en soit
l’origine ou la destination.

183
Les recettes et les dépenses sont ventilées
mensuellement en fonction des dates présumes des
sorties et rentrées de fonds s’y rapportant.

Dans sa contexture, le plan de trésorerie doit


distinguer les opérations en rapport avec l’exploitation
de l’entreprise de celles qui ne le sont pas, aussi bien
pour les recettes que pour les dépenses :

184
• Les dépenses d’exploitation : comprennent les
sorties de fonds ayant un lien direct avec le cycle
d’exploitation de l’entreprise ; on y trouve les
dépenses suivantes :
achats TTC, les prévisions d’achat sont fondées
généralement sur le chiffre d’affaires prévisionnel de
la période ainsi que sur les délais moyens de
stockage ;
frais de sous - traitance, frais de personnel, impôts et
taxes et autres frais), les prévisions sont fondées sur le
montant de ces différentes charges au compte de
résultat du dernier exercice et révisées en fonction
des hypothèses d’activité pour la période considérée ;
185
•Les dépenses hors exploitation : comprennent
toutes les opérations nécessaires au fonctionnement
normal de l’entreprise, mais n’ayant pas de rapport
direct avec le cycle d’exploitation de l’entreprise
(remboursement d’emprunts, impôts sur les sociétés,
distribution de bénéfices aux associés et diverses
dépenses) ;

186
•Les recettes d’exploitation : comprennent l’ensemble
des encaissements consécutifs aux ventes (toutes
taxes comprises) de l’entreprise, les prévisions sont
réalisées à partir des résultats antérieurs et de la
croissance attendue du chiffre d’affaires ;
• Les recettes hors exploitation : comprennent toutes
les rentrées de fonds n’ayant pas un lien direct avec
l’activité de l’entreprise (nouveaux emprunts,
encaissement d’actifs [remboursement d’un prêt
accordé à un associé], cession d’actifs [investissement
ou titre de participation par exemple] et autres.

187
Toutes les dépenses et toutes les recettes assujetties à
la TVA doivent être considérées pour leur montant
TTC, or dans le cadre de cet impôt, l’entreprise agit
pour le compte du trésor public ; en effet elle perçoit
la TVA sur ses ventes (TVA collectées) pour la reverser
ensuite à l’Etat, déduction faite de la TVA qu’elle a
supportée sur ses achats et investissements (TVA
déductible).

Il faut donc établir un budget prévisionnel des


opérations de TVA de façon à intégrer dans les
dépenses les sorties dues à la TVA à payer.
188
Quelques exemples de plan de trésorerie :

189
PLAN DE TRESORERIE (Tableau 1)
U : KDA
Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet Août Septembre Octobre Novembre Décembre
DEPENSES :
A) EXPLOITATION
Achats TTC 1000 1600 2800 4200 4200 4200 4200 4200 4200 4200 4200 4200
Sous - traitance 0 0 0 0 0 1200 0 640 0 0 0 800
Frais de personnel 500 500 500 500 500 500 500 500 500 500 500 500
Impôts et taxes 0 750 1476 0 1050 0 0 900 0 0 900 0
Autres frais 600 700 800 800 1000 800 600 500 600 500 200 300
B) HORS EXPLOITATION
Remboursement emprunts 0 0 0 0 0 1000 0 0 0 0 0 0
Distribution bénéfices 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
impôts sur société 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
divers 0 0 0 0 0 0 0 0 600 0 700 0
TOTAL DEPENSES 2100 3550 5576 5500 6750 7700 5300 6740 5900 5200 6500 5800
RECETTES :
A) EXPLOITATION
Ventes TTC 3 200 3 476 4 750 3 360 2 980 2 980 2 980 2 980 11 600 9 600 4 800 4 800
Autres
B) HORS EXPLOITATION
Emprunts 0 0 0 0 0 0 0 1 200 0 1 800 0 0
Encaissements d'actifs 0 0 0 0 0 500 0 0 0 0 0 3 000
Cession d'actifs 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0
Autres 0 0 0 0 0 0 0 0 0 0 2 400 2 000
TOTAL RECETTES 3 200 3 476 4 750 3 360 2 980 3 480 2 980 4 180 11 600 11 400 7 200 9 800
DIFFERENCE 1 100 -74 -826 -2 140 -3 770 -4 220 -2 320 -2 560 5 700 6 200 700 4 000
CUMUL : TRESORERIE DE
départ 190
100 1 200 1 126 300 -1 840 -5 710 -9 930 -12 250 -14 830 -9 130 -2 930 -2 230 1 770
Le tableau de trésorerie ci - dessus fait ressortir :
•La nécessite d’une durée de crédit de huit mois pour
couvrir le déficit de trésorerie qui s’étend du mois
d’avril au mois de Novembre ;
•La nécessite d’un ou plusieurs crédits d’un montant
global de 14 830 KDA (déficit de trésorerie du mois
d’Août).
•Les soldes mensuels de trésorerie sont obtenus par
le cumul des différences entre les recettes et les
dépenses de chaque mois en tenant compte du solde
de la trésorerie de départ qui est selon le cas positif
ou négatif.
191
Si le plan de trésorerie fait ressortir un excédent de
trésorerie permanent, l’entreprise n’éprouve aucun
besoin de financement à court terme, le trésorier doit
alors envisager l’emploi de cet excédent de trésorerie
dans les placements les plus rémunérateurs de façon
à ne laisser aucun capital inutilisé, parmi ces
placements on peut citer les bons de caisse, les
comptes à terme, les obligations  ;

192
Lorsque le plan de trésorerie fait ressortir un déficit
permanent de la trésorerie durant toute la période,
l’entreprise se trouve à une insuffisance de fonds de
roulement ou à des besoins en fonds de roulement
trop importants ;
Face à une telle situation de trésorerie, un crédit de
fonctionnement peut être sollicité par l’entreprise
après avoir étudié les possibilités de réduire ses
besoins en fonds de roulement par une compression
des stocks, un allongement des délais fournisseurs,
une diminution des délais accordés aux clients ou bien
elle renforce son fonds de roulement.
193
Lorsque le déficit de trésorerie est temporaire
l’entreprise doit pouvoir faire face à des
remboursements aux dates ou le plan de trésorerie
fait ressortir un excédent de trésorerie.

Dans ce cas la banque détermine les encours de


crédits spécifiques nécessaires pour financer le déficit
temporaire de la trésorerie de l’entreprise.

Si les crédits spécifiques susceptibles d’être mis en


place sont insuffisants pour couvrir le déficit, la
banque prévoit de compléter ses concours par un
découvert.
194
Par définition le plan de trésorerie est établi à partir
de données prévisionnelles or, plus l’horizon de ces
prévisions est lointain, plus le risque d’erreur est
important, aussi, est-il indispensable :
• d’une part, de comparer les montants prévus avec
ceux effectivement réalisés de façon à mettre en
évidence les écarts pour les analyser ;

195
• d’autre part, de travailler sur un horizon glissant
en reprenant les prévisions initiales pour les
remplacer par des prévisions plus récentes, à titre
d’exemple, pour un budget de trésorerie établi à
l’année, à la fin du mois de janvier, les résultats
pour ce mois sont connus, on peut donc, dans le
plan de trésorerie prévisionnel remplacer les
prévisions par les chiffres réels et revoir les
prévisions pour les mois à venir. On rajoutera un
mois supplémentaire à l’horizon de temps cette
façon de travailler amène le trésorier à avoir en
permanence douze mois de prévision devant lui.

196
Pour optimiser sa gestion le trésorier d’entreprise doit
effectuer un suivi au jour le jour de ses positions de
trésorerie.

197
PLAN DE TRESORERIE (Tableau 2- 1)
U : KDA
1/1 au 15/1 16/1 au 31/11/2 au 15/2 16/2 au 28/2 1/3 au 15/3 16/3 au 31/3 1/4 au 15/4 16/4 au 30/4 1/5 au 15/5 16/5 au 31/5
RECETTES
Comptant 50 40 30 50 40 30 50 60 50 50
par effets de commerce à
échéance 290 120 220 160 360 290 390 170
Solde en banque au 31
Décembre 90
Total 140 40 320 170 260 190 410 350 440 220
DEPENSES :
Fournisseurs (comptant) 35 25 30 35 20 35 35 30 15 20
Fournisseurs à terme échéance
des effets 185 55 120 85 135 105 90 30
Frais de personnel 65 85 65 85 65 85 65 85 65 85
Frais généraux 10 15 8 12 7 9 11 14 17 12
Impôts et taxes 80 100 110 110 100
Total 110 390 158 352 177 374 216 329 127 217
Soldes par quinzaine 30 -350 162 -182 83 -184 194 21 313 3
Soldes cumulés 30 -320 -158 -340 -257 -441 -247 -226 87 90
198
•Les recettes <<comptant>> correspondent aux
paiements par chèques ou en espèces encaissés
auprès des clients. Celles <<par effets de commerce>>
représentent les ventes qui donnent lieu à un
règlement différé (par hypothèse en moyenne à 30
jours).
L’entreprise ne les incorpore dans son plan de
trésorerie qu’à la date de leur encaissement ;

199
•Les paiements <<comptant >> correspondent aux
règlements par chèques ou espèces aux fournisseurs.
La rubrique >>fournisseurs à terme>> correspond aux
crédits dont l’entreprise bénéficie auprès de ses
fournisseurs et les règlements sont prévus aux dates
d’échéances des effets acceptés.
Les autres dépenses sont également chiffrées à leur
date d’exigibilité.

200
Remarques sur le plan de trésorerie
tableau 2 - 1 :

Sur la période considéré, le total des recettes s’élève à 2 540


KDA, en face de 2450 KDA de dépenses. L’entreprise dispose
donc globalement, de rentrées largement suffisantes pour
faire face à l’ensemble des paiements ;

Par contre, l’articulation des recettes et dépenses est telle que


pendant prés de 2 mois ½ (du 15 Janvier au 30 Avril) il est
impossible de couvrir les dépenses par les recettes sauf à faire
appel à des capitaux extérieurs c'est-à-dire à des crédits ;

201
Ainsi, tout en disposant, dans l’ensemble des moyens de
paiement nécessaires, l’entreprise se voit contrainte de
solliciter l’aide de son banquier pour pallier des décalages
qui se produiront entre les recettes et les dépenses.
Etant donné qu’a priori il n’est pas possible de repousser
dans le temps les échéances contractuelles des
fournisseurs, le paiement des salaires ou le règlement des
frais généraux,

202
il apparaît nécessaire soit de trouver purement et
simplement un crédit par caisse dont le maximum serait
de 441 KDA (du 16 au 31 mars), soit d’accélérer
l’encaissement des recettes en escomptant avant leur
échéance les effets tirés sur les clients.

Ceux-ci étant par hypothèse à 30 jours, les effets à


échéance du 1er au 15 Février pourront normalement
être escomptés dés le 1er Janvier et ainsi de suite. le plan
de trésorerie se trouvera donc modifié et se présentera
ainsi :

203
PLAN DE TRESORERIE (Tableau 2 - 2)
1/1 au 15/1 16/1 au 31/11/2 au 15/2 16/2 au 28/2 1/3 au 15/3 16/3 au 31/3 1/4 au 15/4 16/4 au 30/4 1/5 au 15/5 16/5 au 31/5
RECETTES :
Comptant 50 40 30 50 40 30 50 60 50 50
par effets 290 120 220 160 360 290 390 170
solde en banque 90
Total 430 160 250 210 400 320 440 230 50 50
DEPENSES :
Fournisseurs (comptant) 35 25 30 35 20 35 35 30 15 20
Fournisseurs à terme échéance
des effets 185 55 120 85 135 105 90 30
Frais de personnel 65 85 65 85 65 85 65 85 65 85
Frais généraux 10 15 8 12 7 9 11 14 17 12
Impôts et taxes 80 100 110 110 100
Total 110 390 158 352 177 374 216 329 127 217
Soldes par quinzaine 320 -230 92 -142 223 -54 224 -99 -77 -167
Soldes cumulés 320 90 182 40 263 209 453 354 257 90

204
Ainsi en escomptant systématiquement les effets
qu’elle détient en portefeuille sans attendre leur
échéance, l’entreprise se trouve en position de faire
face à ses dépenses au fur et à mesure que celles-ci se
présenteront.

Dans certains cas l’escompte peut ne pas suffire et le


plan de trésorerie fera encore apparaître, à certaines
époques des soldes cumulés négatifs. Il faudra alors
combiner au crédit d’escompte une avance par caisse
ou un crédit de caution, dans l’exemple précédent il
eut possible de décaler dans le temps le paiement des
impôts et taxes.
205
7 - 2 Le tableau de financement
A/ Définition
Le tableau de financement est un tableau des emplois et des
ressources qui explique les variations du patrimoine de
l’entreprise au cours de la période de référence, la période de
référence est naturellement la durée de l’exercice.
B/ son utilité
Le tableau de financement permet de connaître:

Les opérations qui ont contribué à l’évolution du


patrimoine au cours d’un exercice.
Les réalisations d’investissements et de
désinvestissements.
Les moyens de financement utilisés.
206
Les dividendes distribués.
L’évolution des éléments du cycle d’exploitation.
Le tableau de financement fait apparaître les
mouvements, les flux monétaires ou variations
d’emplois et de ressources enregistrés pendant un
exercice afin d’expliquer l’origine de la variation du
fond de roulement, et d’analyser l’utilisation de cette
variation.

207
C/ Description du tableau de financement
C - 1 Première partie du tableau de financement
La première partie du tableau de financement fait apparaître:
-Les ressources durales dont a disposé l’entreprise au cours de
l’exercice;
- les emplois stables qui ont été réalisés au cours de ce même
exercice.
Les ressources durables dont l’entreprise a disposé au cours
de l’exercice représentent la variation des ressources durables
(Δ RD) entre le début et la fin de l’exercice.
De même, les emplois stables réalisés au cours de l’exercice
représentent la variation des emplois stables (ΔES) entre le
début et la fin de l’exercice.

208
De la définition du fonds de roulement net global (FRNG) à
partir des ressources durables (RD) et des emplois stables (ES)
RD – ES = FRNG
Il résulte que :
Δ RD - ΔES = Δ FRNG.

La première partie du tableau de financement donne la


variation du FRNG et son explication à partir des ressources
durables et des emplois stables de l’exercice

Modèle préconisé

209
EMPLOIS EXERCICE RESSOURCES EXERCICE

CAPACITE
DIVIDENDES MISES EN PAIMENT AU COURS
D'AUTOFINANCEMENT
DE L'EXERCICE
DE L'EXERCICE

CESSIONS OU
ACQUISITIONS D'ELEMENTS DE L'ACTIF REDUCTIONS
IMMOBILISE D'ELEMENTS DE
L'ACTIF IMMOBILISE

CESSIONS
IMMOBILISATIONS INCORPORELLES D'IMMOBILISATIONS :
IMMOBILISATIONS CORPORELLES INCORPORELLES
IMMOBILISATIONS FINANCIERES CORPORELLES
CESSIONS OU
REDUCTIONS D'
REDUCTION DES CAPITAUX PROPRES
IMMOBILISATIONS
FINANCIERES
REMBOURSEMENT DES DETTES AUGMENTATION DE
FINANCIERES CAPITAUX PROPRES
AUGMENTATION DES
DETTES FINANCIERES
TOTAL DES
TOTAL DES EMPLOIS
RESSOURCES
VARIATION DU FRNG
VARIATION DU FRNG (RESSOURCE NETTE)
(EMPLOI NET)
210
C/ Description du tableau de financement
C - 2 Deuxième partie du tableau de financement
Alors que la première partie du tableau de financement
donne l’explication de la variation du fonds de roulement
net global par le haut du bilan, la deuxième partie donne
cette explication par le bas du bilan.
Elle constitue donc une analyse des variations des actifs
et passifs d’exploitation, hors exploitation et de
trésorerie.
Modèle préconisé

211

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