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Division Production

Direction Régionale Hassi Messaoud

Radioactivité et
radioprotection

Division Sécurité/Service Prévention


Les rayonnements ionisants
Définition
On dit qu’un rayonnement particulaire ou électromagnétique
est ionisant lorsqu’il est susceptible d’arracher des électrons
à la matière.
• Parmi les rayonnements électromagnétiques les UV les plus
énergétiques, les X et les gammas sont ionisants, par
contre les UV proches, le visible et les ondes hertziennes
sont non ionisants.
• Parmi les rayonnements particulaires, tous ceux constitués
d’énergie cinétique supérieure à 10eV sont ionisants.
Les rayonnements ionisants
Origine des rayonnements
• Rayonnement naturel 
– rayonnement cosmique, au bord de la mer on a
30 mrem/an.
– Matériaux de construction par émission de radon,
environ 50 mrem/an.
• Rayonnement artificiel 
– Irradiation médicale
– Irradiation professionnelle
Les rayonnements ionisants
Les rayonnements
directement ionisants 
Il sont constitués de particules
chargées telles que :
• Les électron β+, β-.
• Les protons (p),
• Les deutons (2H),
• Les particules α (4He),
• les ions lourds.
Ces particules délivrent
directement leurs énergies
à la matière
Les rayonnements ionisants
Les rayonnements
indirectement ionisants 
Ils sont constitués de
particules non chargées
telles :
• les photons (UV, γ, X)
• les neutrons.
Ces particules délivrent une
partie ou la totalité de leur
énergie à des particules
chargées qui elles
ionisent le milieu. Gamma
Grandeurs et unités radiologiques

Activité (A)
Cette grandeur mesure le nombre de
désintégrations par seconde que donne un
radioélément donné.
Unité :
• Curie (Ci) ; 1 Ci= 3,7. 1010 désintégration/s
• Becquerel (Bq) ; 1 Bq = 1 désintégration/s
1 Bq = 2,7 10-11 Ci
Grandeurs et unités radiologiques

Période radioactive (T)


C’est l’intervalle de temps au bout duquel l’activité
du radionucléide diminue de moitié.
Exemple :
• Iridium 192 (Ir192) T (Ir) = 74 jours
Une source d’iridium scellée, utilisée en
radiographie gamma, d’activité de 100 Ci aura
une activité de 50 Ci au bout de 74 jours.
Grandeurs et unités radiologiques

Exposition (X)
C’est le nombre des électrons de même signe
produits dans une masse de matière par des
rayonnements électromagnétiques
complètement absorbés dans cette masse.
Unité :
• Roentgen (R)
• Coulomb/Kilogramme (C/Kg)
1 R =2,5 . 10-6 C/Kg
Grandeurs et unités radiologiques

Dose absorbée (D)


C’est la fraction d’énergie (en joule) communiquée
à une quantité de matière (Kg)
D = E/M (E : énergie en joule ; M : masse de la
matière en Kg)
Unité :
• Rad ; 1 Rad = 10-2 J/Kg
• Gray (Gy) : 1Gy = 1j/Kg
1 Gy = 100 Rad
Grandeurs et unités radiologiques

Débit de dose absorbée


C’est la dose absorbée par unité de temps
Unité:
• Rad/heure (Rad/h)
• Gray/heure (Gy/h)
Grandeurs et unités radiologiques

Equivalent de dose (H)


C’est le produit de la dose absorbée par un facteur
de qualité biologique des rayonnements
considérés.
H = D . FQ
Unité :
• rem ; 1 rem = 10-2 J/Kg
• Sievert (Sv) ; 1 Sv = 1 J/Kg
1 Sv = 100 rem
Grandeurs et unités radiologiques

Débit d’équivalent de dose


C’est l’équivalent de dose par unité de
temps.
Unité :
• rem/h
• Sv/h
Grandeurs et unités radiologiques
Facteur de qualité (FQ)
Du point de vue biologique et protection, tous les
rayonnements ne produisent pas le même effet.
Ils sont affectés d’un facteur de qualité (FQ).
Exemple :
• FQ = 1 pour les rayonnements β, γ, X
• FQ varie entre 05 et 20 pour les Neutrons (cette
variation dépend de l’énergie des neutrons).
• FQ = 20 pour les rayonnements α
• FQ = 05 pour les protons dont l’énergie est > 2
MeV
Rayonnements dans le milieu
industriel
Le secteur industriel utilise un nombre très important de
sources radioactives ainsi que des appareils émettant
des rayonnements ionisants pour des applications aussi
diverses que variées.
Les types de sources de rayonnements ionisants utilisés
dans le secteur industriel, sont :
• Générateur de rayons X.
• Sources radioactives scellées : constituées par des
substances radioactives solidement incorporées dans
des matières solides ou sellées dans une enveloppe ;
elles ne présentent, dans les conditions normales
d’emploi, aucun risque de dispersion de radioactivité.
• Sources radioactives non scellées : La présentation et
les conditions normales d’emploi ne permettent pas de
prévenir une éventuelle dispersion des substances
radioactives
Risques des rayonnements ionisants
Risques liés aux sources à usage industriel
• Sources émettrices de rayonnement gamma peuvent présenter des
risques d’irradiation très graves, en particulier au contact de ces
sources.
Exemple : considérons une source de radiographie Ir-192 de 100Ci, se
trouvant hors de son blindage.
– à 01 mètre de la source, le débit d’équivalent de dose est de 0,5
Sv/h
– à 10 cm, il est égal à 50Sv/h
– à 1 cm, il est égal à 5000 Sv/h.
• Les sources émettrices bêta, bien que moins pénétrants que les
rayons gamma, il ne faut pas négliger les risques d’irradiation
particulièrement au contact ou à courte distances.
• Les sources émettrices alpha (Polonium-210), pressente
essentiellement un risque de contamination.
• Les sources de neutrons (Américium-241). A titre d’exemple, au
contact d’un densimètre le débit d’équivalent de dose est de l’ordre
de 5mSv/h et devient 10 μSv/h à 01 mètre.
Effets Biologiques des rayonnements
ionisants
Types de risques 
• Irradiation externe reçue par l’organisme en
provenance de sources radioactives externes à la
personne. C’est la pénétration des rayonnements
dans l’organisme.
• La contamination de la peau et la
contamination interne de l’organisme par les
voies suivantes :
– Respiratoire : dûe à la présence dans l’air ambiant
de gaz ou de particules radioactives.
– Digestive : dûe à l’absorption d’eau ou d’aliments
contaminés (contenant des matières radioactives).
– Cutanée : dûe à la pénétration dans l’organisme de
la matières radioactives lors d’une blessure, d’une
piqûre, d’une brûlure…
Dans le cas de la contamination interne, la source de
rayonnements est à l’intérieur de l’organisme.
Les sources radioactives scellées ne pressentent
qu’un risque d’irradiation alors que les sources non
scellées présentent des risques d’irradiation et de
contamination
Effets Biologiques des rayonnements
ionisants
En traversant les tissus, les rayonnements altèrent
les cellules.
Les effets biologiques sont classés comme suit:
• Effets somatiques : ce sont les effets que l’on
peut observer chez l’individu exposé.
– Effets somatiques immédiats : apparaissent
lorsqu'une proportion trop élevée de cellules a
été tuée.
ils apparaissent après une période
relativement courte après l’exposition. Ce sont
principalement des vomissement, diarrhées,
érythème…
– Effets somatiques tardifs : ils sont dus à une
exposition faible ou une exposition chronique.
Ils peuvent apparaître si certaines cellules,
transformées et devenues cancéreuses,
prolifèrent de façon incontrôlée.
Ce sont principalement : l’induction de
cancers, la leucémies, cataracte et stérilité…
• Effets génétiques : ce sont les effets qui
apparaissent chez les descendants de la
personne exposée.
Exemples des effets déterministes
Exemple de sources utilisées en
Algérie
Application Radionucléide Période activité commentaire
radioactive

Radiographie Ir-192 74 j 0,1 – 5 TBq Unité mobile


industrielle

Diagraphie des Am-241 433 a 1 – 800 GBq Unité portable


puits Cs-137 30 a 1 -100 GBq

Jauge de niveau Cs-137 30 a 0,1 – 20 GBq Installation


Co-60 5,3 a 0,1 – 10 GBq fixe

Détecteur de Am-241 433 a 0,02 – 3 MBq Installation


fumée fixe
Norme de radioprotection
Ces normes définissent les différentes aires de
travail en fonction des débits de dose reçus par
les travailleurs et par le public.
Ces aires de travail son géographiquement
délimitées en zones soit :
• Par mesure et balisées matériellement au
pourtour de cette zone de façon visible de jour
et de nuit.
• Par des obstacles infranchissables.
Norme de radioprotection
On distingue 3 zones :
• Zone A ou zone contrôlée 
Exclusivement réservée aux personnes directement
affectées à des travaux sous rayonnement ionisants
(DATR).
• Zone B ou zone surveillée
Cette zone est dite non DATR. La dose maximale délivrée
à une personne y séjournant ne doit pas dépasser 15
mSv/an (1,5 rem/an)
• Zone publique
C’est la zone destinée à la population dans son
environnement quotidien et naturel.
La valeur de la dose estimée annuellement est de
5mSv/an (0,5 rem/an) qui représente la moyenne
pondérée des rayonnements naturels de la terre et
cosmiques.
Norme de radioprotection
Limites de zones pour des émetteurs
GAMMA
• Pour calculer ces limites, nous utilisons la relation
suivante:

Ou D: en m
A: en Ci
I0: en mrem/h
Г (constante spécifique du radioélément correspondant au débit de dose à 1 m):
en mrem/h par Ci
Norme de radioprotection
Doses horaires conseillées
On considère qu’un travailleur effectue 40
heures par semaine en l’occurrence 2000
heures pendant 50 semaines par an. Ainsi
les doses horaires définies pour chaque
zone sont :
• Zone A : 25 μSv/h (2,5 mrem/h)
• Zone B: 7,5 μSv/h (0,75 mrem/h)
Moyens de protection
Protection contre l’irradiation externe
• Réduire au maximum la durée d’exposition.
• Augmenter la distance de sécurité diminue
considérablement le débit d’exposition.
• Ecran de protection : on peut protéger avec des
écrans tels que plomb, fer, béton…
L’épaisseur de ces écrans pour réduire le débit
de dose ambiant dépend de l’activité de la
source, de l’énergie de rayonnements émis et
de la nature du matériau constituant cet écran.
Moyens de protection
Protection contre l’irradiation
externe
– Les particules α: sont caractérisées par
la perte rapide de leurs énergies en
traversant la matière. Il suffit d’une
fraction de millimètre de papier fort,
caoutchouc mince, etc. pour les arrêter.
– Les particules β: ne perdent pas
rapidement leur énergie, donc leur
parcours dans l’air est plus important. On
utilise l’aluminium et le caoutchouc épais
pour les arrêter.
– Pour les neutrons il faudra utiliser des
matériaux tel que l’eau ou la paraffine.
– Pour la protection contre les rayons X et
γ on utilise des matériaux de forte
densité : plomb, fer, béton.
Moyens de protection
Protection contre la contamination
• Protection des voies respiratoire par le port de masque
filtrant, d’appareil respiratoire avec apport d’air frais.
• Protection de la tête par le port de bonnet ou toque en
coton ou en plastique.
• Le port de lunettes pour la protection des yeux.
• Protection des membres supérieurs par le port de gants
en caoutchouc étanche ou chargé en plomb.
• Protection des membres inférieurs par le port de bottes.
• Protection du corps par le port de tablier chargé en
plomb ou combinaison étanche.
Moyens de protection
L’ équipement porté pour protéger les ouvriers des
risques de NORM se compose de:
Appareil respiratoire
Lunette de avec des cartouches
sécurité radio- nucléides.

Des gants et
Combinaison bottes en
jetable caoutchouc
Suivi dosimétrique du personnel
Objectif
Les principaux objectifs de la surveillance
individuelle par badge dosimétrique sont :
• Démonstration des bonnes conditions de
protection des personnes ;
• Estimation des expositions des personnes ;
• Collecte d’information pour l’évaluation de la
dose en cas d’accident ;
• Collecte de données pour la surveillance
médicale.
Suivi dosimétrique du personnel

Périodicité de la surveillance
Le choix de la périodicité du suivi dosimétrique est lié
essentiellement aux circonstances d’exposition.
Généralement la durée de surveillance est mensuelle.
Cependant la surveillance trimestrielle est bien adaptée
aux faibles expositions.
Suivi dosimétrique du personnel

Consignes essentielles
• C’est un indicateur de dose et comme tel, il ne protège pas contre les
rayonnements ionisants ;
• Toute personne abonnée est dotée de deux (02) dosimètres qui seront
portés alternativement, l’un de couleur bleu (série Z) et l’autre noire (série
X) ;
• Le dosimètre est individuel et nominatif, il ne doit en aucun cas être porté
par une personne autre que celle pour laquelle il a été attribué ;
• Le dosimètre individuel doit être porté obligatoirement à hauteur de la
poitrine l’étiquette nominative bien visible. Aucun objet absorbant le
rayonnement ne doit masquer ;
• Le dosimètre doit être porté en permanence pendant la durée du travail.
• Le boîtier et la pochette contenant le film ne doivent jamais être ouvert ni
manipulés par le porteur ;
• L’étiquette nominative, collée sur la face avant du dosimètre, ne doit être ni
changée ni surchargée.
• Le dosimètre ne doit en aucun cas être plongé dans l’eau ni exposé
inutilement aux vapeurs chimiques ;
• Toute contamination ou détérioration partielle ou totale du dosimètre doit
être signalée au responsable radioprotection.
Opération de Gammagraphie

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