Vous êtes sur la page 1sur 35

La Corée du Sud: un modèle qui inspire

La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 Langue : Coréen (alphabet: Hangeul)


 Religion : Bouddhistes (15,5%) ; Protestants (19,7%) ;
Catholiques (7,9%) ; autres (0,8%) ; sans religion (56,1%)
(2015)
 Régime politique : Démocratie parlementaire  
 Température moyennes (Séoul) : 12,5°C (moyenne
annuelle) ; de -2,4°C (Janvier) à 25,7°C (Août)
 Drapeau : Taegeukgi
 Fleur nationale : Mugunghwa (rose de Sharon) 
La Corée du Sud: un modèle qui inspire
 PIB : 1 642 Mds USD (2019) 
 PIB / habitant : 31 762 USD (2019) 
 Monnaie: won sud-coréen (KRW)  
 Variation de l'indice des prix à la consommation
(inflation) : 0,4% (2019)
 Dette publique : 38,1% du PIB (2019) 
 Déficit public : -2,8% du PIB (2018)
 Excédent du compte courant : 3,6% du PIB (2019)
 Exportations : 542 Mds USD (2019)
 Importations : 503,3 Md USD (2019)
 Taux de chômage : 3,8% (moyenne 2019)   
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

II. La Corée du Sud: un succès fulgurant


 La Corée du Sud, c'est d'abord une réussite économique
d'une ampleur et d'une rapidité exceptionnelles, alors
même que le pays est à peu près dépourvu de richesses
naturelles.
 La plus grande partie du territoire est occupée par des
montagnes, pratiquement inhabitées et couvertes de
forêts. Les cultures et la population doivent donc se
partager les vallées et le bord de mer.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 Deux Coréens sur cinq vivent dans l'agglomération de Séoul,


l'une des plus importantes et l'une des plus denses du
monde, centre économique et culturel du pays. Seul le port
de Busan, situé sur la façade sud-est de la Corée en
direction du Japon, a pu acquérir une réelle dimension
internationale en dehors de la mégalopole séoulite.
  Les principales ressources naturelles de la péninsule
coréenne sont situées en Corée du Nord. Le Sud ne possède
pas de sources d'énergies fossiles et sa facture énergétique
représente 27 % des importations.
 Ce n'est donc pas dans les atouts du territoire, mais bien
dans le facteur humain et les circonstances historiques
qu'il faut chercher la clé du succès coréen.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 En 1953, la Corée du Sud sort exsangue de la guerre civile


qui a ravagé son territoire et détruit ses villes, Séoul ayant
été occupé plusieurs fois de suite par les armées des deux
camps. 
 Les rares infrastructures économiques datant de
l'occupation japonaise et non détruites par la guerre sont
pour la plupart situées au Nord. 
 Il s'agit alors, jusqu'au coup d'État du 16 mai 1961, de l'un
des pays les plus pauvres de la planète, hérissé de
bidonvilles et dépendant entièrement de l'aide des États-
Unis pour qui la presqu'île présente un intérêt
géostratégique majeur.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

Mais 50 ans après:


 La Corée est devenue, en 2020 la 10ème économie
mondiale, soit un bond de 2 places par rapport à 2019.
 Le PIB : 1 642 Mds USD (2019) et le PIB/ habitant: 31 762
USD (2019) : la Corée fait partie, depuis 2018, des pays
peuplés de plus de 50 M d’habitants et ayant un PIB par
habitant supérieur à 30 000 USD en dollars courants –avec
les Etats-Unis, le Japon, le Royaume-Uni, l’Allemagne,
l’Italie et la France. 
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 Membre de l’OCDE et du G20, la Corée du Sud poursuit,


malgré la crise sanitaire, sa marche en avant: 10e au
rang mondial en 2020 des puissances économiques et
5ème exportateur mondial (605 Mds US$).
 La Corée a enregistré en 2019 une croissance de 2% de
son PIB. Le taux de croissance combiné de la Corée
devrait atteindre 2 % en 2020-2021, soit le plus haut
niveau de croissance parmi les onze économies avancées,
dont les États-Unis (1,5 %), le Japon (-2,2 %), l'Allemagne
(-2,1 %), la France (-4,0 %), l'Italie (-6,5 %) et l'Espagne (-
5,9 %).
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 L’économie donnant d’excellents résultats, notamment


grâce à une capacité de travail, de mobilisation des actifs
et aux innombrables exportations, le gouvernement sud-
coréen s’est fixé comme objectif de faire évoluer la
société sur le plan social. 
 Hausse record du salaire minimum (+ 16,4% (01.01.2018)
+ 10,8% (01.01.2019) + 2,9 % (01.01.2020) +1,5 %
(01.01.2021)) réduction du temps de travail
hebdomadaire (52 heures au lieu de 68 heures) et
augmentation du revenu des ménages en sont les
principaux marqueurs.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 Certaines réussites sont spectaculaires: La Corée du Sud


est aujourd’hui une puissance industrielle
 La Corée est le 2e constructeur navale mondiale , alors
que ce secteur n'existait pas dans ce pays avant 1970.
 Elle est le 3e semi-conducteurs
 Elle est au 4e rang pour l’ éléctrononique numérique
 Elle est au 5e rang pour les voitures, le textile, l’acier et
la pétrochimie
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 La Corée est enfin l'un des champions mondiaux de


l'électronique et des nouvelles technologies. Elle
fabrique la moitié des mémoires d'ordinateur dans le
monde et s'impose dans les téléphones portables,
notamment intelligents (smartphones).
 Ses habitants disposent d'un taux d'accès à l'internet à
haut et très haut débit sans équivalent.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 D’abord spécialisée sur les biens de consommation


(écrans, puis smartphones), l’industrie électronique
coréenne, au fur et à mesure des délocalisations des
chaines de production des grands groupes, s’est
spécialisée sur des biens intermédiaires à haute valeur
ajoutée, utilisés dans l’ensemble des chaines de
production mondiales : la Corée a en particulier
enregistré en 2019 94 Mds USD d’exportations dans les
semi-conducteurs (circuits intégrés, dans le cas coréen
essentiellement les puces et cartes mémoires, sur
lesquelles la Corée est, assez largement, leader mondial). 
La Corée du Sud: un modèle qui inspire
 Avec une économie basée sur l’exportation, la Corée du
Sud possède quelques –uns des grands ports au monde
 Grâce à son dynamisme économique, les fondamentaux de
la Corée sont aujourd’hui très solides, avec un chômage
structurellement faible, un excédent commercial très
marqué (excédent de la balance des paiements courants de
3,6 % du PIB en 2019), et un endettement public contenu
(38,1 % en 2019 pour le gouvernement central).
 La Corée du Sud siège aujourd’hui au sein des principales
organisations internationales. Membre de l’OCDE et du G20,
le pays a rejoint le Club de Paris en 2016. La Corée poursuit
son ouverture commerciale en multipliant les accords de
libre-échange (ALE), qui pourraient à terme couvrir presque
90 % de ses échanges.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 La Corée est ainsi le 1er pays à avoir conclu un ALE avec les 3


principales puissances économiques mondiales, UE, USA et
Chine.
 C’est aussi le 1er partenaire commercial d’envergure avec qui la
Chine a signé un accord de libre-échange en 2015. 
 L’accord de libre-échange entre la Corée et l’UE, en vigueur
depuis 2011, a permis d’éliminer plus de 99 % des droits de
douane et a bénéficié au commerce bilatéral entre la France et la
Corée.
 En termes d’indice de développement humain: La Corée du Sud
se situe au 23e rang mondial ( 0,916 en 2019)
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

III. Pourquoi ces succès coréens?


 Si l'économie coréenne a suivi une stratégie de
substitution aux importations au cours des années 1950
sous le régime de Syngman Rhee, c'est à partir des années
1960 qu'elle a réellement décollé, sous le régime militaire
et autoritaire de Park Chung-hee.
 La croissance s'est poursuivie de manière presque
constant: La croissance coréenne est passée d’un rythme
annuel moyen de 11.8 % de 1963 à 1979, à 9.0 % de 1980 à
1997, puis à 3.7 % de 1998 à 2014 et enfin à moins de 3 %
ces dernières années. 
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 La Corée a ainsi montré sa capacité à se relever en


quelques années après la crise financière asiatique de
1997 au cours de laquelle elle a dû faire appel au Fonds
monétaire international ; elle a également été l'une des
premières économies à sortir de la récession de 2008.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

A. Les facteurs internationaux


 La Corée du Sud a bénéficié, au début de son
développement, de l'aide des États-Unis. Outre une
indispensable protection militaire, les États-Unis lui ont
fourni capitaux et technologies.
 La Corée a également pu s'appuyer sur les connaissances
et les technologies acquises pendant l'occupation
japonaise. 
 Des cadres formés à cette époque, dont le président Park
Chung-hee lui-même, ont contribué au lancement de
l'économie pendant les années 1960.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 La signature en 1965 d'un traité normalisant les relations


avec le Japon a stimulé l'entrée massive de capitaux en
provenance de ce pays, la Corée devenant dans certains
secteurs sous-traitante des entreprises japonaises. 
 Enfin la Corée du Sud a bénéficié pendant longtemps d'un
accès préférentiel aux marchés mondiaux en tant que pays
en développement, à travers le système généralisé de
préférences (SGP)
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

B. Un État visionnaire
 Le développement coréen s'est fondé dès le départ sur
une approche dirigiste. 
 Malgré la libéralisation de la société et de l'économie
survenue depuis les années 1980, l'État conserve un rôle
de stratège pour identifier les filières d'avenir et peut
mettre en oeuvre sa politique économique grâce à ses
liens étroits avec le monde des affaires afin de rattraper,
voire de dépasser les autres pays dans chacun des
domaines économiques sélectionnés.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 Le processus de développement accéléré de la Corée s’est


appuyé sur une stratégie de promotion de
l’industrialisation par les exportations, sur le contrôle des
importations et sur une monnaie fortement sous-évaluée.
 L’État coréen a mis en œuvre cette stratégie en
concentrant ses moyens financiers sur quelques groupes
industriels qui ont donné naissance aux grands
conglomérats (chaebols); en guidant leur développement
industriel, en définissant les priorités sectorielles, en
favorisant une adaptation rapide des structures
industrielles, en dessinant des cycles de spécialisation en
perpétuel mouvement
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 Ainsi les années soixante ont été dominées par les


exportations des industries légères qui ont cessé d’être
des industries importantes à l’exportation en 1991 pour la
bonneterie, en 1992 pour la confection, en 1994 pour les
objets en bois, en 1998 pour le cuir.
 D’autres industries prenaient la relève : l’électronique
grand public s’impose à partir de 1973 jusqu’en 1987, les
navires en 1977, à partir de 1984 l’automobile devient le
moteur de l’exportation, les télécoms en 1986,
l’informatique à partir de 1987, les objets en plastique en
1991, la chimie de base et les produits optiques en 2006,
les composants électroniques en 2010, les fournitures
électriques en 2012, et tout récemment l’industrie
musicale
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 À chaque fois, tous les efforts financiers et humains ont


été mis sur une priorité.
 L’industrie sud-coréenne est montée progressivement en
gamme grâce aux investissements dans la recherche-
développement.
 De nombreux facteurs ont participé au développement
économique rapide de la Corée du Sud. On peut
mentionner notamment les transferts technologiques, une
intervention forte de l'Etat dans le secteur industriel
(orientation des investissements, protection des industries
naissantes), une main d'œuvre abondante, bon marché et
qualifiée, une monnaie sous-évaluée.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 Le développement s'est également appuyé sur de grandes


institutions publiques.
 Dès 1961, un Bureau de planification économique,
réunissant principalement des économistes et des hauts
fonctionnaires, conçoit les grandes directions du
développement afin de maîtriser les progrès de
l'industrialisation dans le cadre d'une stratégie globale.
 En 1971, le gouvernement fonde par une loi spéciale le
Korea Advanced Institute of Science and Technology
(KAIST) afin de développer la recherche scientifique et la
formation technologique, faisant appel dans un premier
temps à des professeurs et chercheurs de haut niveau
formés aux États-Unis.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

C. Une économie structurée par quelques grands


groupes dynamiques
 Si les autorités politiques sont à l'origine des choix
stratégiques majeurs, c'est par des entreprises pour la
plupart privées que s'est effectué le développement
coréen.
 La caractéristique la plus frappante du tissu économique
coréen est la prépondérance, surtout jusqu'à la crise
financière de 1997, des grands conglomérats ou chaebols.
Comme les zaibatsu japonais, les chaebols coréens
couvrent des secteurs d'activité extrêmement variés.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 Le groupe Samsung, connu en France pour ses activités


dans le domaine de l'électronique et de la téléphonie, est
aussi l'un des principaux acteurs du secteur des bâtiments
et travaux publics en Corée, ainsi que de la construction
navale. Le groupe possède la première société d'assurance
de Corée, gère le plus important parc d'attraction, des
hôtels et de nombreuses autres activités. Le groupe assure
à lui seul un cinquième des exportations de la Corée du
Sud.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 De la même manière, les autres chaebols les plus


importants (Hyundai, LG, SK...) multiplient les6 activités
dans les secteurs industriels les plus variés et les services.
Le groupe Lotte, qui a pris le nom d'un personnage de
roman de Goethe, s'est fait connaître en fabriquant des
bonbons mais gère aujourd'hui des centres commerciaux,
des hôtels et des parcs d'attraction, tout en possédant des
activités dans la chimie lourde et la construction ainsi que
l'industrie du divertissement.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 Ces groupes rassemblent une constellation d'entreprises reliées


de manière plus ou moins étroite, mais généralement
contrôlées par la famille fondatrice.
 Les chaebols s'appuient, comme l'indique Pascal Dayez-
Burgeon, sur une « double stratégie d'intégration : une
intégration horizontale, qui consiste à diversifier les
productions pour pénétrer et si possible s'imposer sur tous les
marchés ; une intégration verticale destinée à contrôler, à
l'amont, les sources d'approvisionnement - minerai de fer,
pétrole - sans dépendre des producteurs et à diriger, à l'aval,
les circuits de distribution ».
 Cette stratégie a permis aux chaebols de suivre chacune des
nouvelles opportunités suscitées par le modèle de
développement coréen.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

D. La priorité donnée à l'éducation et au travail


 Le développement de la Corée repose toutefois, autant
que sur ses dirigeants, sur les qualités de son peuple. 
 Le facteur humain est l’atout principal du pays, en effet
la priorité est donnée à l’éducation et au travail. En
matière d’éducation les coréens arrivent en tête, avec les
finlandais, dans l’enquête internationale PISA (Program
for International Student Assessment) qui est menée par
l’OCDE (Organisation de Coopération et de Développement
Economique).
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 Cette priorité résulte de choix politiques et sociaux mais


également de la volonté de chaque famille coréenne de
fournir à ses enfants les meilleurs atouts possibles pour
réussir dans la vie.
 Tout au long de l'histoire moderne de la Corée du Sud, les
parents ont été disposés à consacrer une part importante
du budget familial à l'éducation des enfants.
 Les établissements les plus prestigieux sont très
recherchés ; la majorité des enfants suivent des cours
particuliers qui accroissent considérablement le nombre
d'heures consacrées à leurs études.
La Corée du Sud: un modèle qui inspire

 La population coréenne est ainsi qualifiée et éduquée et


offre un dévouement important à ses entreprises en
termes de travail également puisque le temps de travail
des coréens est le plus élevé parmi les pays membres de
l’OCDE. 
 Les entreprises ont ainsi pu appuyer leur développement
sur des ouvriers et des cadres bien formés, dont le temps
de travail est de loin le plus élevé parmi les pays membres
de l'OCDE, même s'il tend à se réduire : 2 512 heures par
an en 2000, 2 232 heures en 2009
RÉFÉRENCES
1.https://www.gerac.hei.ulaval.ca/sites/gerac.hei.ulaval.ca/files/mfiliou_coree.pdf
2. http://www.atout-france.fr/notre-reseau/coree-du-sud
3. https://www.tresor.economie.gouv.fr/Pays/KR/indicateurs-et-conjoncture
4.
https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2018/02/09/20002-20180209ARTFIG00197-l
es-sept-chiffres-a-connaitre-sur-l-economie-sud-coreenne.php
5. https://www.jeuneafrique.com/370225/economie/le-message-coreen/ 
6. https://www.senat.fr/rap/r11-388/r11-3881.html
7. http://www.cepii.fr/blog/bi/post.asp?IDcommunique=598
8. https://www.cairn.info/revue-outre-terre2-2014-2-page-37.htm

Vous aimerez peut-être aussi