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TRAVAUX DE SOUDAGE

DANS LE B.T.P.

Docteur J.P. BAUD


BTP Santé au Travail
O.P.P.B.T.P. CR Centre-Est
P.REBAUD
O.P.P.B.T.P. CR Centre-Est
Le but du soudage est d’assembler deux pièces
métalliques par création, entre elles, d’une liaison de
composition et de structure identiques ou très voisines:

par fusion des pièces à souder (métal de base)


avec un métal d’apport:
- soudage homogène: les pièces à souder et le
métal d’apport sont de même nature.
- soudage hétérogène: les pièces à souder et le
métal d’apport sont de nature différente.

 par fusion, seule, des pièces à souder sans métal


d’apport : soudage autogène
PROFESSIONS EXPOSEES DANS LE B.T.P.

De nombreuses activités sont concernées:


soudeurs, chalumistes, métalliers, serruriers,
monteurs en charpentes métalliques,
chaudronniers, tuyauteurs, plombiers,
chauffagistes, mécaniciens, canalisateurs T.P.,
électromécaniciens…
PROCEDES DE SOUDAGE

LE SOUDAGE AU GAZ
LE SOUDAGE
AU
CHALUMEAU
Le soudage au chalumeau à gaz est de moins en moins
utilisé : travaux ordinaires de construction, réparations
diverses…

En plomberie sanitaire et chauffage :


utilisation de plus en plus fréquente de plastique collé ou serti
P.V.C.,
P.E.R.
P.E.H.D.
Le soudage au chalumeau utilise la chaleur
d’une flamme (3150°C) alimentée par un
mélange d’un gaz combustible (acétylène voire
propane) et d’un gaz comburant (oxygène)

Le métal d’apport, lorsqu’il est nécessaire


(soudage homogène ou hétérogène), est amené
manuellement.

Le soudage se pratique par chauffage ponctuel,


à haute température, de proche en proche.
Utilisation de flux décapants destinés à
réduire les oxydes qui peuvent se former
lors du soudage: poudre, pâte, liquide.

Certains flux sont incorporés à la baguette


de soudure.

Un décapage mécanique ou chimique des


pièces à assembler est nécessaire avant le
soudage.
LE BRASAGE
Procédé d’assemblage de matériaux métalliques,
identiques ou différents, au moyen d’un métal
d’apport, sous forme de baguette en fusion
(brasure)

La température de fusion du métal d’apport (étain-


plomb, cuivre, alliage cuivre-zinc (BROX), laiton,
argent…) est nettement inférieure à celle des
matériaux à assembler.
La diffusion du métal d’apport se fait par capillarité
entre les pièces.
Le brasage se fait au chalumeau ou au fer à souder.
Brasage « tendre »
par capillarité
LE BRASAGE TENDRE

Métal d’apport: étain-plomb, cuivre (60%)-zinc


(40%)= BROX en plomberie sanitaire,
cadmium-antimoine.
Nécessité d’un flux décapant et antioxydant à
l’acide borique ou au borate de soude
(BORAX) dans lequel la baguette est
trempée.
Source de chaleur: flamme (chalumeau,
lampe à souder) ou fer à souder.
Température de fusion: 180°C- 260°C.
LE BRASAGE FORT

Métal d’apport: alliages de cuivre et d’argent,


cadmium, zinc.
Utilisation d’un flux décapant: acide borique,
borate de soude, fluorures.
Source de chaleur: flamme d’un chalumeau.
Température de fusion: 600°C-850°C.
Utilisation pour souder les colonnes de gaz par
les plombiers agréés GDF (brasage fort à
l’argent).
Le brasage (fort et tendre) peut se faire sur différents
métaux de base: cuivre, fer, acier, laiton, aluminium…

Lors du brasage du fer galvanisé, le zinc de


galvanisation est volatilisé par la chaleur du
chalumeau et forme un aérosol très fin d’oxyde de
zinc pouvant être responsable de fièvre des métaux.

Le procédé gaz-flux consiste à injecter un flux gazeux


(ester borique) dans le tuyau d’acétylène permettant
de limiter la température de l’opération.

Après le brasage le profil des surfaces à assembler


est peu modifié.
LE SOUDO-BRASAGE
Procédé qui permet l’assemblage de deux
pièces métalliques de même nature ou de
nature différente (métal de base) par l’apport
d’un métal ou d’un alliage (métal d’apport) ayant
une température légèrement inférieure à celle
des pièces à assembler.

Le métal d’apport, en fondant, constitue le joint


par simple accrochage pelliculaire aux métaux
de base lesquels ne fondent pas, sans faire
appel au phénomène de capillarité.
Le soudo-brasage peut se réaliser sur du cuivre, du laiton, du
fer, de l’acier, du bronze, de l’aluminium…

Le métal d’apport peut être du laiton ou du cuivre.

La source de chaleur est apportée par un chalumeau oxy-


acétylénique (voire oxy-propane ou oxy-butane).

Après soudo-brasage, le profil des pièces est peu modifié.


LE SOUDAGE AU FER A SOUDER

Utilisé notamment pour le soudage du zinc ou


du cuivre en couverture.

Après décapage des feuilles de zinc (à l’acide


chlorhydrique ou avec un décapant spécifique)
ou de cuivre (décapant à base de chlorure de
zinc), un alliage étain-plomb en baguette est
appliqué par fusion au fer à souder alimenté au
propane à une température d’environ 300°C
(point de ramollissement ou point eutectique de
l’alliage contenant généralement 33% d’étain).
Butane ou Propane Fer à souder à gaz

Brasure
Brasure sur cuivre
L’OXYCOUPAGE

L’oxycoupage consiste à découper des métaux


à l’aide d’un chalumeau oxy-acétylènique.

Le métal est fondu par la chaleur de la flamme


du chalumeau, puis un jet d’oxygène pur
permet la combustion de l’acier et l’évacuation
des scories lors de la découpe.

L’oxycoupage ne s’utilise que pour les métaux


oxydables, dont l’acier.
OXYCOUPAGE
LE SOUDAGE
à L’ARC
ELECTRIQUE
LE SOUDAGE A L’ARC
AVEC ELECTRODES ENROBEES
Procédé M.M.A.
(Manual Metal Arc)
Procédé très employé: 45% du soudage manuel.

Avantages: simplicité, fiabilité, maniabilité du


matériel, étendue des applications, faible prix de
revient.

Inconvénients: soudage lent, remplacement


régulier de l’électrode.
Ce soudage est réalisé sans apport de gaz.

L’arc électrique est obtenu entre une électrode


(cathode en général), maintenue par l’intermédiaire
d’un porte-électrode relié par un câble au poste de
soudage, les pièces à souder étant reliées à l’autre
électrode dite « masse » (anode en général).
Tension entre électrodes : 50V environ, courant
continu ou alternatif, la tension « à vide » peut
atteindre 100 volts.

La chaleur dégagée par l’arc (3 500°C- 4 000°C)


fait fondre très localement la pièce à souder.
L’ELECTRODE

 Ame métallique: partie centrale métallique


de l’électrode en fil rond, généralement en acier
doux (parfois en cuivre, en alliage de cuivre et
de nickel (monel), bronze, inox) dont la fonction
est de conduire le courant électrique et de
constituer le métal d’apport.

 Enrobage périphérique: facilite la formation


et la stabilité de l’arc, concentre la chaleur, et
protège le bain de fusion de l’oxydation de l’air.
L’électrode fond simultanément avec le métal de base et forme le
cordon de soudure qui est recouvert d’un laitier protecteur plus
léger que le métal.

Le laitier remonte à la surface et forme une couche qui retarde la


solidification du métal et le protège contre l’oxydation de l’air et un
refroidissement trop rapide.

La composition de l’enrobage varie en fonction des


caractéristiques opératoires et des propriétés mécaniques
souhaitées.

Il existe 5 grands types d’enrobage :


• Type A (acide): oxydes de fer, de ferro-
manganèse, silicate…
• Type O (oxydant): oxyde de fer, silicate de fer,
manganèse, ferro-alliages…
• Type B (basique): carbonate de calcium, spath-
fluor, ferroalliages.
• Type C (cellulosique): matières organiques et
cellulose.
• Type R (rutile): oxyde de titane (95%) ou
mélange d’oxyde de titane (50%) et d’oxyde de
fer (50%).

Les enrobages les plus utilisés actuellement


sont de type basique et rutile.
Le soudage manuel à l’électrode enrobée convient à la fonte
grise, aux métaux non ferreux: nickel, cuivre et alliages,
aluminium et alliages et à tous les aciers:
- aciers ordinaires (doux, semi-doux, semi-durs, durs)
- aciers faiblement alliés.
- aciers inoxydables.

• DIFFERENTS TYPES D’ACIERS


• Aciers ordinaires: fer + 0,1 à 1% de carbone.
• Aciers faiblement alliés: fer + 0,06 à 1,2% de carbone +
chrome, manganèse, silicium, nickel, molybdène, vanadium,
cuivre…(0,1 à 2,5%).
• Aciers inoxydables: fer + 0,02 à 0,3% de carbone + 11 à 30%
de chrome + 8 à 22% de nickel + manganèse, silicium,
molybdène, cuivre… (0,25 à 5%).
LE SOUDAGE SOUS
PROTECTION GAZEUSE

L’arc électrique et la soudure sont protégés par un


gaz qui empêche la pénétration de l’air.

L’utilisation d’un gaz protecteur permet de renoncer à


l’enrobage de l’électrode ce qui a pour effet de
diminuer les émissions de fumées par rapport au
soudage à l’électrode enrobée.

Ce type de soudage s’effectue, en principe, sur des


postes fixes à l’intérieur de bâtiments.
LE SOUDAGE T.I.G.
Tungsten Inert Gas
(Soudage à l’argon)
L’arc électrique est créé entre la pièce sous tension et une
électrode réfractaire en tungstène pur ou « dopé » avec de
l’oxyde de thorium, du cérium ou du lanthane.

La température de fusion atteint 3 410°C.


Le métal d’apport est introduit par une baguette tenue par
l’autre main.

Une atmosphère inerte, produite par une veine de gaz qui


sort de la torche de soudage, enveloppe le bain de fusion et
protège le métal de l’oxydation de l’air.
Electrodes
Soudage
TIG
Electrodes
« dopées »
au Thorium

Références :
W pour le
tungstène
(Wolfram)
et T pour le
Thorium
Dans le procédé de soudage T.I.G. le gaz inerte le plus
souvent utilisé est l’argon pur. On peut utiliser également
l’hélium pur, un mélange argon-hélium (NERTAL),
exceptionnellement un mélange argon-hydrogène (NOXAL)
ou de l’azote.

Le soudage T.I.G. s’adresse aux métaux de faible épaisseur:


acier inoxydable, nickel et alliages, cuivre et alliages,
aluminium et alliages légers.
Chambrage
(azote)

Soudage TIG

Rochage
(argon)
LE SOUDAGE A L’ARC PLASMA
Le soudage plasma est un T.I.G. « amélioré ».

Technique de soudage à l’arc avec une


électrode réfractaire en tungstène (cathode)
sous atmosphère gazeuse: gaz plasmagène.
Le métal d’apport est amené en continu.
La pièce à souder constitue l’anode.
L’arc est plus rigide et plus énergétique grâce à
une tuyère (canal de sortie) et une protection
par un gaz auxiliaire servant à protéger le bain
de fusion et augmenter la pénétration.
Les températures atteintes peuvent avoisiner
les 20 000°C
La torche de soudage est alimentée par une
source de courant continu.
Le gaz plasmagène est le milieu qui forme le
plasma (gaz fortement ionisé) entre
l’électrode et la pièce à souder.
On utilise de l’argon ou des mélanges argon -
hydrogène ou argon-hélium-azote pour les
aciers inoxydables et des mélanges argon-
hélium pour les métaux non ferreux.
Le gaz de protection est identique ou différent
du gaz plasmagène.
Tous les métaux soudables avec le procédé
T.I.G. peuvent être soudés avec une torche
plasma, sauf l’aluminium.

C’est un soudage coûteux qui nécessite une


haute qualification.
LE DECOUPAGE PLASMA ( PLASMA-COUPAGE)
LE PLASMA-COUPAGE fait appel à un arc
électrique énergétique, identique au soudage à
l’arc plasma, pour couper le métal.
Procédé permettant de bonnes propriétés de
coupe et une productivité élevée.
On utilise l’air comprimé pour la découpe
d’aciers d’une épaisseur ≤ 15 mm, un mélange
argon-hydrogène pour les fortes épaisseurs (60
à 80 mm) et l’azote pour les aciers inoxydables
et l’aluminium.
DECOUPAGE PLASMA
DECOUPAGE PLASMA automatique
LE GOUGEAGE
Le gougeage correspond à l’élimination mécanique ou
thermique des irrégularités et des dépôts éventuels sur
un cordon de soudure.

Technique dérivée du soudage à l’arc plasma et du


plasma-coupage.

On fond le métal et on envoie un jet d’air qui chasse les


dépôts.
LE SOUDAGE M.A.G.

Metal Active Gas

(Soudage « semi-automatique »)

Procédé de soudage
sous gaz actif avec
une électrode fusible.
Le métal d’apport est constitué par une
électrode à fil plein, enroulée sur un dévidoir, à
l’extrémité duquel jaillit un arc électrique.
L’arc se crée directement entre la pièce sous
tension et le fil fusible qui avance
automatiquement.
Pour protéger la soudure de l’oxydation de l’air, une
atmosphère gazeuse enveloppe le bain de fusion et
isole, ainsi, le métal de l’air.

Les gaz utilisés sont le CO2 pur, ou un mélange de


CO2 et d’argon (FERROMAXX 7, EUROMIX 21, ATAL
ou CARGAL)
CARGAL qui participent activement au processus
en réagissant dans l’arc avec les métaux d’apport et
de base.

Le procédé M.A.G. est utilisé pour les aciers doux, les


aciers faiblement alliés, galvanisés et les métaux
ferreux.
LE SOUDAGE M.I.G.

Metal Inert Gas


Le MIG est un procédé de soudage semi-automatique,
sous gaz inerte, avec une électrode fusible.

L’arc se crée entre la pièce sous tension et le fil fusible (fil


plein), également enroulé sur un dévidoir, qui avance
automatiquement.

Le gaz de protection est inerte (argon, hélium, mélange argon-


hélium) mais ne participe pas au processus de soudage.

Utilisé pour les aciers alliés, inoxydables, l’aluminium et les


alliages légers, le cuivre et les alliages de cuivre et le
manganèse.
LE SOUDAGE AVEC FILS FOURRES
Technique utilisée en chaudronnerie.
Plus coûteuse que les procédés M.A.G. et
M.I.G.
Méthode de soudage semi-automatique.
Le procédé fait appel à un fil tubulaire.
Le flux destiné à réduire les oxydes qui peuvent
se former au cours du soudage est inclus à
l’intérieur du fil.
• Technique fil fourré avec gaz:
la protection de la soudure est assurée, en partie, par le
flux solide interne, et en partie par du gaz actif (CO2 ou
CO2 + argon) ou du gaz inerte (argon, hélium ou
mélange des deux).
• Technique fil fourré sans gaz:
la protection de la soudure est entièrement assurée par
le flux solide interne contenu dans le fil tubulaire.
Les fumées sont plus importantes que lors de la mise en
œuvre de la technique fil fourré avec gaz.
LE SOUDAGE ALUMINO-THERMIQUE
LE SOUDAGE ALUMINO-THERMIQUE

Procédé thermochimique utilisé, notamment, pour le


soudage des rails.

La fusion entre les pièces à souder est obtenue grâce à


un métal d’apport liquide résultant d’une réaction entre
des oxydes métalliques (oxydes de fer et de cuivre), des
ferro-alliages (de manganèse, de silicium) et des
granules d’aluminium placés dans un creuset.
Le creuset est placé au dessus d’un moule réfractaire, à base
de sable siliceux, placé autour de la zone à souder.
Un brûleur de préchauffage à la flamme chauffe l’intérieur du
moule et les bords des rails.
La réaction chimique du mélange placé dans le creuset est
amorcée à l’aide d’une poudre d’allumage qui permet
d’atteindre une température de 1 200°C.
Dès que la réaction chimique est terminée dans le
creuset, on ouvre le clapet et on laisse couler le métal
dans le moule par gravité. La très haute température
du métal d’apport liquide garantit l’obtention d’une
bonne soudure.
Le moule est alors cassé et un meulage donne au
joint soudé le profil du rail
RISQUES POUR LA SANTE :

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