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Partie 5

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De façon générale, on
choisit, pour le soudage des
aciers inoxydables, une
électrode de la même classe
que le métal de base. Les
enrobages des électrodes
d'acier inoxydable sont de
deux types : basiques et
rutiles. Chacun de ces types
possède des applications
propres.
Lecture du code des électrodes d’acier inoxydable

Tout comme les électrodes


d'acier à faible teneur en
Électrode carbone, les électrodes d'acier
Position de soudage
inoxydable sont classifiées par
l'ACNOR. Cependant, leur
E XXX X X classification est plus simple.
On classe les électrodes d'acier
inoxydable selon le numéro de
Courant de
Catégorie de l’acier inox. la catégorie de l'acier qui est
soudage et
déposé déposé avec cette électrode
enrobage
plutôt que selon leur résistance
à la traction.
Lecture du code des électrodes d’acier inoxydable

La position et le courant de soudage sont identifiés de


la même manière que pour les autres types
d'électrodes. Cependant, le dernier chiffre, identifiant
le type d'enrobage, est différent :

• Le chiffre 5 identifie un enrobage basique ;

• Le chiffre 6 identifie un enrobage rutile.


Électrode E316-16
E = Électrode
316 = Le métal déposé a la même composition qu’un
acier inox. de type 316
1 = soudage dans toutes les positions sauf la pos.vert.
descendant
16 = enrobage rutile
courant de soudage c.a ou c.c avec polarité
inversée (ccpi)
L= basse teneur en carbone H= haute teneur en carbone
0,04%maximum 0,25 à 0,45%
Ex: E310H bonne résistance
haute température
Les électrodes à enrobage rutile sont les plus
populaires, car leur utilisation est beaucoup plus facile
que celle des électrodes basiques. Les électrodes
basiques ne sont utilisées que dans les cas de mise en
service très sévère ou si l'on rencontre des problèmes
de fissuration sérieux au cours du soudage.
Enrobage rutile
Les électrodes de la catégorie Exa16 possèdent un enrobage rutile qui
leur procure un fonctionnement plus doux que celui des électrodes
basiques. De plus, L'apparence du cordon est plus esthétique.
Une soudure d'angle exécutée avec une électrode rutile a
normalement un profil plat. Il existe des enrobages rutiles pour
utilisation à plat qui produisent des soudures d'angle à profil concave.
Elles ont été développées plus spécialement pour l'industrie
alimentaire. En effet, l'intérieur des réservoirs destinés à recevoir des
produits comestibles ne doit pas avoir d'aspérités trop importantes,
car cela rend le nettoyage difficile.
Enrobage basique
Comme vous l'avez vu précédemment, les enrobages basiques
transirent moins d'oxygène et d'hydrogène au bain de fusion que les
enrobages rutiles. Pour cette raison, les propriétés de résilience sont
meilleures avec ce type d'enrobage.
Les aciers inoxydables sont moins sujets aux fissurations dues à la
présence d'hydrogène. Toutefois, on emploie parfois des électrodes
basiques pour les souder lorsque les assemblages doivent être de très
grande qualité, par exemple dans les applications de cryogénie.
On utilise également les électrodes basiques pour obtenir un profil
de cordon convexe. Un cordon convexe résiste plus facilement à la
fissuration à chaud qu'un cordon concave ou même plat. Ainsi,
lorsqu'un assemblage est très bridé et qu'il provoque toujours de la
fissuration à chaud avec les électrodes rutiles, l'utilisation d'une
électrode basique peut aider à résoudre le problème.
Traitements thermiques et métal d'apport pour obtenir des propriétés optimales

Électrodes Préchauffage Postchauffage


Alliages
301 308 (A) Refroidir rapidement à partir de 1060 à 1150 °C pour des
302 308 (A) conditions de corrosion de moyenne à sévères.

Refroidir rapidement à partir de 1000 à 1090 °C lorsque exposé à


304 308 (A)
un environnement très fortement corrosif.

308L (A) Ne nécessite pas de postchauffage en ce qui concerne la


304L
347 corrosion.

309 309 (A) Généralement pas de traitement ces alliages étant ordinairement
310 310 (A) utilisés à haute température.

Refroidir rapidement à partir de 1060 à 1150 °C lorsque exposé à


316 316 (A)
un environnement très fortement corrosif.
347
321 (A)
Ne nécessite pas de postchauffage en ce qui concerne la
347 (A)
corrosion.
348 (A)

403 430(C) 200-315°C(B)


410 410(C) 200-315°C(B)
Refroidissement à l'air 650 à 760 °C.
405 410(C) 200-315°C(B)
430 430(C) 200-315°C(B)
434 430(C) 200-315° C(B) Refroidissement à l'air 760 à 790 °C.
442 446 200-315° C(B) Refroidissement à l'air 760 à 840 °C.
446 446 200-315°C (B) Refroidir rapidement à partir de 815 à 840 °C.
(A) Pas de préchauffage nécessaire si l'acier est au-dessus de 60 ° C.
(B) Pas de préchauffage sur métal mince.
(C) Peut être soudé avec des électrodes 308, 309 et 310 sans pré chauffage si l'acier est au-dessus de 15 °C.
Les électrodes pour le soudage des aciers possèdent
toutes des âmes en acier à faible teneur en carbone.
C’est le type d’enrobage qui donne les caractéristique
voulues à l’acier déposé. Lorsqu’on veut souder des
aciers faiblement alliés, on ajoute des éléments d’alliage
dans l’enrobage afin de produire un dépôt de la
composition désirée. On peut ainsi produire des
électrodes d’acier allié au chrome-molybdène, au nickel
ou d’autres combinaisons donnant des propriétés
spécifiques. C’est l’ACNOR (CSA), qui spécifie la
composition chimique et les propriétés mécaniques du
dépôt effectués avec ces électrodes.
Effets des éléments d'alliage dans les électrodes d'acier faiblement allié

Effets ou utilisations
Éléments d'alliage
Aide à maintenir les propriétés de résidence
lorsque de forts courants de soudage sont
Molybdène (A1)
utilisés ou que la pièce reçoit un revenu de
détente.

Aide à maintenir les propriétés mécaniques de


l'acier lorsqu'il est utilisé à chaud.
Chrome + molybdène (B1, B2...)
Plus la teneur est forte, plus la température
d'utilisation peut être élevée.

Les aciers contenant du nickel ont une résilience


Nickel (C1, C2...)
très élevée à basse température.

Combine la résidence à basse température des


Nickel + molybdène (NM) aciers au nickel avec la résistance aux courants
élevés ou au revenu du molybdène.
Aciers à bonne résidence à basse température
utilisés là où les aciers au nickel ne peuvent être
Manganèse + molybdène (D1, D2...)
employés (en présence de soufre ou de
sulfures).
Pour le soudage des fontes, on peut utiliser des électrodes
ferreuses ou non ferreuses.

Électrodes ferreuses: même que l’acier* notes


Électrodes non-ferreuses: Surtout des électrodes à base
de nickel
Nickel pur, monel, inconel etc.
Ça donne des soudure molles et faiblement pénétrées.
Électrodes ferreuses
Pour souder les fontes, on peut employer les mêmes électrodes que
pour le soudage de l'acier. Cependant, la qualité de la soudure laisse
parfois à désirer, puisque la soudure se compose alors de fonte
blanche, qui est fragile et cassante. Pour améliorer la qualité de la
soudure, on peut préchauffer la fonte et procéder à un
refroidissement lent. On obtient ainsi de la fonte grise.
Pour le soudage de la fonte grise, on trouve des électrodes
spéciales. Leur enrobage contient des éléments qui améliorent la
qualité des soudures.
Lors du soudage, l'acier, utilisé comme métal d'apport, absorbe le
carbone de la fonte. Le taux de refroidissement rapide de la fonte
favorise le durcissement de l'acier (trempe) et rend la soudure non
usinable.
Afin de réduire l'apport de chaleur durant le soudage et éviter un
refroidissement rapide, on recommande d'utiliser des électrodes
d'acier de petit diamètre, soit d'environ 3,2 mm, et une intensité
d'environ 80 A.
Électrodes non ferreuses
Les métaux d'apport non ferreux ne causent pas le durcissement
de la soudure, puisqu'ils n'absorbent pas le carbone de la fonte.
Les soudures obtenues avec électrodes non ferreuses sont donc
usinables.
Pour souder les fontes, on utilise surtout les électrodes à base de
nickel : nickel pur, Monel, Inconel, etc. Les soudures obtenues
avec ce type d'électrodes sont molles et ont une faible pénétration.
Courant recommandé pour des électrodes à base de nickel

Intensité
Dimensions (mm) recommandée (A)

Diamètr Longueu
C.A C.C Les électrodes à base de
e r
nickel s'utilisent avec le
2,4 300 50-70 40-70
courant alternatif ou le
courant continu avec
polarité normale ou
3,2 350 90-110 80-100
inversée. Le tableau indique
les intensités convenant à
100-
4 350 120-140 certaines de ces électrodes.
130

120-
5,1 350 130-160
150
Le rechargement dur consiste à déposer, sur une surface
métallique, une couche assez importante d'un autre métal
afin d'améliorer la résistance aux chocs, à la corrosion, à
l'abrasion et à la friction.
Par exemple, on emploie le rechargement dur pour
renforcer des broyeurs à marteaux, des lames de bennes,
des godets de pelles, des mèches, des sièges de soupapes,
etc.
Le rechargement dur
améliore:

Résistance aux chocs


Corrosion
Abrasion
Friction

Visse sans fin


( Le rechargement est appliqué pour minimiser la friction et l’abrasion)
On utilise couramment l'arc électrique pour le rechargement dur en
raison de son taux de dépôt élevé et de ses grandes variétés
d'application. Par exemple, l'arc électrique permet de couvrir
beaucoup plus rapidement la surface d'une grande pièce que le
procédé oxyacétylénique. L'arc électrique convient particulièrement
bien au rechargement dur des aciers au manganèse et des aciers alliés
qui exigent un apport thermique limité.
Pour effectuer le rechargement dur, on utilise des électrodes
spéciales de rechargement. Il importe de choisir l'électrode en
fonction du travail que la pièce doit accomplir et du type d'usure à
laquelle elle est exposée. On peut classer les électrodes de
rechargement dur en cinq groupes :

- Électrodes résistant aux chocs intenses ;


- Électrodes résistant à l'abrasion intense ;
- Électrodes résistant à la corrosion et à l'abrasion à haute température ;
- Électrodes résistant à l'abrasion intense et aux chocs modérés ;
- Électrodes résistant à l'abrasion et aux chocs modérés ou intenses.
On peut les classer en trois catégories:

Les électrodes déposant des alliages


ferreux.

Les électrodes déposant des alliages


non-ferreux.

Les électrodes déposant des carbures.


Alliages ferreux
Ces électrodes sont composées de fer allié à du chrome, du
manganèse, du molybdène, du bore, du zirconium, du nickel ou
du silicium. Pour effectuer le rechargement dur avec une
électrode enrobée de ce type, on utilise généralement le courant
continu avec la polarité inversée. Les dépôts produits par ce
groupe d'électrodes résistent aux chocs et à l'abrasion à divers
degrés selon la nature et le pourcentage des éléments d'alliage.
Alliages non ferreux

Les électrodes de ce groupe se divisent en deux types selon


leur alliage de base :
alliage de cobalt, de chrome et de tungstène ;
alliage de nickel, de chrome et de bore.
Les dépôts des électrodes constituées de cobalt, de chrome
et de tungstène sont particulièrement durs et résistants à
l'usure et à l'écaillage.
Pour le soudage à l'arc manuel, on peut utiliser le courant
continu avec la polarité inversée ou le courant alternatif.
Carbures
Ces électrodes sont constituées de carbures de tungstène, de tantale,
de titane, de bore ou de borure de chrome. Elles produisent les
dépôts les plus durs : leur dureté est presque aussi élevée que celle
du diamant ! Toutefois, elles coûtent très cher. par conséquent, on
limite leur usage au surfaçage de pièce devant offrir une résistance
élevée à l'abrasion et conserver des arêtes aiguisées, telles que les
pointes de charrue, les dents d'excavation, etc.
Enfin, les électrodes de carbures ne produisent pas un dépôt
homogène. On ne peut donc pas utiliser ces électrodes lorsqu'on
désire obtenir une surface lisse. Elles ne peuvent non plus être
utilisées pour prévenir l'usure par friction de métal contre métal ni
être utilisées à des températures élevées.

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