Chapitre IV : Amplificateur

opérationnel et Application
 Amplifications, additions, soustraction, multiplication,
division, intégration, dérivation, etc.
L’amplificateur opérationnel peut fonctionner aussi bien en
régime linéaire (amplificateurs, filtres,…) qu’en régime de
commutation (comparateurs, générateurs de signaux carrées,
…).
II. Description :
II.1 Présentation :

L’amplificateur opérationnel (désigné par AO) est un circuit

intégré très répandu. Par exemple, la figure 1 représente un
AO très courant du type 741 dans son boitier le plus classique .
 Point
Compensation du décalage 1 8non connecté

Entrée inverseuse 2 7 alimentation positive

Entrée non inverseuse 3 6 sortie

Alimentation négative 4
5 compensation du décalage
Figure 1 : AO de type 741

Un amplificateur opérationnel est un circuit à deux entrées

(l’un dite inverseuse est notée -, l’autre dite non inverseuse
est notée +) et une sortie. Le symbole le plus couramment
utilisé
pour la représentation de l’amplificateur opérationnel est
donné sur la figure 2. Deux bornes sont prévues pour
l’alimentation continue.
 V+
V-

Figure 2 : Représentation de l’AO

Vd = V+- V- : Tension différentielle d’entrée

II.2 Alimentation :
Comme pour tout circuit amplificateur, il est nécessaire
d’alimenter l’amplificateur opérationnel afin de fournir
l’énergie nécessaire au fonctionnement du circuit. On utilise
en général pour cela deux sources de tension symétriques
selon le montage de la figure 3 :
 Figure 3. Alimentation d’un AO par deux sources de tension

En général les alimentations ne sont pas identiques et ne sont pas

représentées sur les schémas de principe, mais elles sont évidement
toujours présentes.
III. Fonctionnement des amplificateurs opérationnels
III.1 L’amplificateur opérationnel idéal :
Un amplificateur est considéré comme idéal si l’on peut admettre
que son gain est infini, son impédance d’entrée est infinie et que son
impédance de sorite est nulle.
 L’impédance d’entrée est infinie. La conséquence en est qu’aucun
courant n’entre ou ne sort des bornes V+ et V-.

Vd = V+ - V- = 0 I + = I- = 0

En résumé les caractéristiques d’un amplificateur opérationnel

idéal :
•Gain différentiel A0 = ∞ Vs = A0 (V+ - V-)
•Impédance d’entrée = ∞ Ω
•Impédance de sortie = 0 Ω
•Bande passante = ∞
Aussi
V  V 
Gain en mode commun est égal à 0 Ac = avec VMC =
2
La tension de décalage est égale à 0
III.2 Modèle équivalent :
On peut donc remplacer L’AO par le schéma équivalent
représenté par la figure 4 :

Figure 4 : Schéma équivalent d’un

A.O.I
On a la relation suivante entre Vs et Vd :
Vs = A0Vd = A0 (V+ -
V-)
Or cette relation n’est pas complète, en fait la tension de sortie
est : Vs = A0Vd + Ac VMC
Ac est le gain en mode commun et VMC =
est la tension en mode commun, pour l’AOI Ac = 0.
Ce qui donne pour un A.O.I : Vs = A0Vd.

III.3 Caractéristiques de transfert :

C’est la courbe (figure 5) représentant la valeur de la
tension de sortie en fonction de la tension d’entrée
différentielle : Vs = f(Vd).

-Vcc < Vs < +Vcc Domaine linéaire

 A l’examen de la caractéristique statique de transfert, on
distingue deux domaines distincts :
-Le domaine linéaire pour lequel on a :
Vs = ∞ Vd
-le domaine de saturation dans lequel Vs ne peut prendre que
deux valeurs : +Vcc ou -Vcc.

De cette caractéristique on peut déduire :

-si Vs est différente de +Vcc ou de –Vcc, alors la relation Vs = ∞ Vd
impose Vd=0
-si Vd ≠ 0, alors Vs = +Vcc ou –Vcc, c.à.d. Vs = (signe de Vd) × Vsat.
Soit Vs = +Vsat lorsque Vd > 0 et Vs = -Vsat lorsque Vd < 0.
En régime non linéaire, l’amplificateur opérationnel sert de comparateur.
Montages de base de l'amplificateur opérationnel
(AOP)
V.1. Amplificateur de tension non inverseur :
Considérons le circuit présenté sur la figure 1 :

Figure 1 : Montage non - inverseur

Figure 1 : Montage non - inverseur
Le montage montre qu’il existe une chaine de retour sur
l’entrée inverseuse de l’AO, le gain montre que celui-ci peut
fonctionner en régime linéaire :

Vd = 0 à condition que < Vsat.

Calculons les tensions d’entrée V+ et V- :
Ou pour le gain en tension :

Av = =

Pour un amplificateur idéal gain en tension du circuit devient :

Av = =
Comme la sortie de tension ne débite aucun courant ( )

La résistance d’entrée de cet A.O est infinie. La résistance de sortie est

nulle.
< Vsat
Le fonctionnement reste linéaire si < Vsat

< Vsat

V.2 Suiveur de tension :

Si nous faisons tendre R1 vers l’infini et R2 vers zéro, nous

obtenons un gain égal à l’unité (figure 2) :
 Figure 2 : Montage suiveur

Av = = =1

La résistance d’entrée est ∞ alors que la résistance de sorite est

nulle. On réalise aussi une adaptation d’impédance.
V.3. Amplificateur de tension inverseur :
Considérons le montage de la figure 3 :

Figure 3 : Montage inverseur

Lorsque le gain en BO tends vers ∞ : Av = -

Déterminons la résistance d’entrée du montage vue par la

source Ve:
V.4 – Additionneur inverseur
Considérons le montage de la figure 4

Figure 4 : Montage additionneur inverseur

VS =
Le signal de sortie est alors égale à la somme des tensions
en entrée, chacune pondérée par un poids proportionnel à la
résistance qui le relie à l’amplificateur.
 La résistance d’entrée Rej vue par chacune des sources de
tensions :

V – 5 : Montage soustracteur – Amplificateur différentiel

Considérons le montage de la figure 5. Exprimons la tension

de sortie Vs en fonction des f.e.m des sources Ve1 et V e2 :

Figure 5 : Amplificateur différentiel

 Vs =

Pour réaliser un Amplificateur Différentiel, la tension de sortie doit être

proportionnelle à la différence des deux tensions en entrée du circuit.

Nous devons donc choisir les résistances de telle façon que les deux
poids soient égaux :
Vs = =k

On a bien en sortie la différence des deux signaux d’entrée

multipliée par k =

V. 6. Amplificateur intégrateur :
Considérons le montage de la figure 6 :
 Figure 6 : Montage intégrateur

Ce qui nous donne =-

V.7.Amplificateur dérivateur :
Soit le montage de la figure 7 :

Figure 7 : Amplificateur dérivateur

Pour un A.O.I nous avons :

La sorite est proportionnelle à la dérivée de l’entrée.