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PLAN ROUGE

INTRODUCTION
• Chapitre IV : plans d’urgence d’intervention (plans rouge)
• Les plans de secours regroupent, d’une part, les PLANS ORSEC et, d’autre part, les PLANS
D’URGENCE. Ils sont déclenchés en cas de situation grave ou à de catastrophe. Les opérations de
secours qu’ils prévoient sont placées sous l’autorité du wali.
• Les plans sont tous établis par la préfecture et sur le même modèle : la définition du risque puis une
partie opérationnelle comprenant les opérations à mener sous forme de "fiches réflexes" et de "fiches
actions".
• C’est le wali également qui met en œuvre le plan de secours et coordonne les moyens nécessaires.
• On peut citer notamment :
L’établissement de toutes les relations nécessaires afin de mobiliser les moyens humains, matériels
ou autres.
L’attribution des responsabilités et l’organisation de l’intervention.
La collecte de toutes les informations critiques.
La détection et l’évaluation des effets potentiels engendrés par la situation de crise pour mieux
anticiper.
La communication sur l’état et la dynamique de la crise.
PLAN ORSEC ALGERIEN

• plan d’Organisation de la Réponse de la Sécurité Civile (JO 29/12/2004)


• Le plan ORSEC est un plan général d’organisation des secours en cas de catastrophe qui touche tout
ou partie d’une zone . Il définit les actions nécessaires au rétablissement d’une situation normale.
• Si la zone concerne l’ensemble du territoire, le premier ministre est l’autorité compétente pour
mettre en place un plan ORSEC national.
S’il s’agit d’une zone de défense, ce sera le wali du siège de la zone de défense qui appliquera un
plan ORSEC de zone.
Enfin, en cas de catastrophe sur une willaya , le préfet ou wali concerné organisera un plan ORSEC
départemental.
• Chaque autorité compétente de l’Etat prépare, à son niveau, les mesures de sauvegarde et coordonne
les moyens de secours recensés dans le plan ORSEC. Mais c’est le wali de zone qui établit le
schéma directeur destiné à la formation des personnels et à la préparation des moyens de secours.
• Chaque plan ORSEC est composé de plusieurs modules visant à prendre en charge et à gérer chaque
aspect particulier d'une catastrophe.
• Lors de la survenance d'une catastrophe, les modules requis sont activés selon la nature du sinistre.
Pour chaque catégorie de plans ORSEC, les modules la composant et les moyens mobilisés au titre
de ces modules sont fixés par voie réglementaire.
PLAN ORSEC
• L'organisation et la planification des opérations de secours doivent être conçues de manière à prendre en charge par
ordre de priorité les segments d'intervention suivants :
• — le sauvetage et le secours des personnes,
• — la mise en place de sites d'hébergement provisoires sécurisés,
• — la gestion rationnelle des aides,
• — la sécurité et la santé des sinistrés et de leurs biens,
• — l'alimentation en eau potable,
• — la mise en place d'alimentation en énergie.
• Les plans ORSEC sont organisés et planifiés selon les trois phases suivantes :
• — la phase d'urgence ou phase " rouge ",
• — la phase d'évaluation et de contrôle,
• — la phase de réhabilitation et/ou de reconstruction.
• — Outre les moyens mobilisés par l'Etat au titre des plans ORSEC, lors de la survenance d'une catastrophe et en
vertu du caractère d'utilité publique de la gestion des catastrophes institué par les dispositions , l'Etat procède à la
réquisition des personnes et des moyens nécessaires. Les modalités de mise en œuvre sont fixées par voie
réglementaire.
• L'intervention de l'Armée nationale populaire dans les opérations de secours dans le cas de catastrophes obéit aux
règles fixées par la loi n° 91-23 du 6 décembre 1991, relative à la participation de l'Armée nationale populaire à des
missions de sauvegarde de l'ordre public hors des situations d'exception
II. PLANS D’URGENCE
• Au sein de la planification d’urgence, on distingue habituellement trois types de plans
d’urgence :
• Les plans internes d’urgence d’entreprises et d’institutions à risque que les autorités locales
prennent en compte dans l’élaboration de leur propre planification d’urgence
• Les plans d’urgence multidisciplinaires élaborés par les autorités
• Les plans monodisciplinaires d’intervention des disciplines que les autorités locales vérifient par
rapport à certains critères
• Ces plans doivent former un ensemble cohérent, tant verticalement (entre les différents niveaux )
qu’horizontalement (à un même niveau entre les différents acteurs ).
A. Les plans internes d’urgence

• Il s’agit d’un document élaboré par le responsable d’une entreprise ou institution à risque qui
prévoit des mesures matérielles et organisationnelles d’urgence en vue de :
• intervenir lui-même sur site et faire face à un événement ou une situation d’urgence
• en limiter autant que possible les conséquences néfastes
• et, au cas où l’événement ou la situation d’urgence produit des effets à l’extérieur du
site, permettre l’intervention des autorités et services extérieurs.

A1. DES PLANS PARTICULIERS D'INTERVENTION PPI ( JO29/12/2004)

• Il est institué des plans particuliers d'intervention fixant les mesures spécifiques d'intervention en cas de
catastrophes.
• — Les plans particuliers d'intervention ont pour objet, pour chaque aléa ou pour chaque risque majeur
particulier identifié et notamment en matière de pollution atmosphérique, tellurique, marine ou hydrique :
• — d'analyser les risques ;
• — de prévoir, le cas échéant, les dispositifs d'alerte complémentaires ;
• — de mettre en œuvre les mesures particulières requises pour maîtriser les accidents ;
• — d'informer les citoyens sur les mesures prises aux abords des installations concernées.
• Sans préjudice des dispositions de la loi n° 03-10 du 19 Joumada El Oula 1424 correspondant au 19 juillet 2003,
susvisée, toute installation industrielle doit, avant sa mise en exploitation, être soumise à une étude de danger.
• Les plans particuliers d'intervention sont élaborés sur la base des informations fournies par les exploitants
d'installations ou d'ouvrages comportant le risque concerné. Les conditions et modalités d'élaboration et
d'adoption des plans particuliers d'intervention sont fixées par voie réglementaire. Outre les plans particuliers
d'intervention, les exploitants d'installations industrielles doivent élaborer un plan interne d'intervention
définissant, au titre de l'installation concernée, l'ensemble des mesures de prévention des risques, les moyens
mobilisés à ce titre ainsi que les procédures à mettre en œuvre lors du déclenchement d'un sinistre. Les
modalités d'élaboration et de mise en œuvre des plans internes d'intervention sont fixées par voie réglementaire.
A2. PLANS INTERNE D’INTERVENTION PII

• La réglementation de plusieurs pays impose la mise en place des plans de réponse à l’urgence afin
d’assurer la capacité de réaction face aux accidents industriels majeurs , dont la législation algérienne
impose le développement et la mise en place du Plan Interne d’Intervention « PII ». Ce dernier a été
élaboré conformément au Décret exécutif N° 09-335 du au 20 octobre 2009 [JORADP, 2009]; fixant
les modalités d’élaboration et de mise en œuvre des plans internes d’intervention par les exploitants
des installations industrielles. Le PII est établi pour définir l'organisation des secours et des
interventions en cas de sinistre à l'intérieur du site. Il vise à protéger le personnel, la population et
l'environnement immédiat et décrit les mesures à prendre pour protéger le personnel, remettre en
sûreté les installations et éviter que la catastrophe ne prenne une plus grande ampleur.
• Le PII est établi sur la base de l’analyse de risques, il définit les conditions de gestion de l'accident et
de ses conséquences, il décrit en fonction des scénarios d'accidents majeurs, l'organisation de l'alerte,
des secours et de l'intervention. Il comporte également les dispositions à mettre en œuvre pour
informer les services de l'État et les médias. Ce plan décrit ainsi la gestion de l’intervention dans le cas
où un scénario d’accident identifié dans l’analyse des risques comme scénario critique se produit.
Dans le PII sont décrits pour chaque scénario la stratégie de l’intervention, les premières interventions,
le déroulement de l’attaque et les moyens nécessaires à chaque phase de l’intervention. Les risques
d’escalade du sinistre sont identifiés, la conduite à tenir et les mesures de précautions à respecter sont
signalées.
• Missions prises en compte dans les PII :
• Le PII définit une organisation de secours en 3 niveaux (les équipes d’interventions, un Poste de
Commandement Opérationnel, un Poste de Direction des Opérations Internes) mise en place en
interne de l’établissement (voir fig I), l’interface avec les autres plans (PAM, ORSEC, Crise… .)
et également les différents tiers impliqués dans l’accident. Il précise la structure de cette
organisation, le rôle exact de chacun des intervenants et les liens hiérarchiques entre les
différentes entités mobilisées.
• Les principales missions prises en compte dans le cadre des Plans Interne d’Intervention
sont :

• 1. Activation du PII
• L’alerte est la fonction la plus importante, car elle assure le déclenchement du PII. Ce dernier
définit la chaine d’alerte qui illustre la logique employée sur le site dans l’organisation des
communications et la mobilisation des acteurs impliqués. Cette chaine commence par la
détection d’un incident par des moyens automatiques ou par un témoin. Après qu’un incident est
détecté, l’alerte est répercutée à tous les acteurs du PII qui sont ainsi mobilisés. Enfin, lorsque la
situation est sous contrôle, la fin de l’incident est déclarée par le niveau hiérarchique approprié
• 2. Direction des opérations internes
• La mission de direction des opérations internes locale consiste en la réponse à l’urgence par la prise de toutes les dispositions qui
s'imposent pour confiner l'incident, la supervision de l’ensemble des actions de communication (personnel interne, autorité, média
et famille), la validation de la stratégie d’intervention, l’organisation des secours, le contrôle et l’information des autorités et
administrations concernées de l’évolution possible de l’événement, recueillir les informations et la coordination avec les
différents acteurs d’intervention. Le Poste de Direction des Opérations Internes Local dirige, oriente et coordonne la gestion de
l’incident sur le site pendant toute sa durée.

• 3 .Commandement opérationnel
• La mission du commandement opérationnel consiste à commander l’intervention sur site en ayant une vision globale des
opérations en cours et des risques d’effets domino ou de sur-accidents. Le Poste de Commandement Opérationnel coordonne le
travail d’analyse, d’anticipation et d’application, recueillir les informations sur la situation et l’évolution du sinistre et de
l’intervention, élabore les tactiques d’intervention, applique les décisions du DOI, s’assure de la bonne circulation de
l’information, dirige et coordonne les équipes d’intervention présentes sur le site.

• 4. Intervention
• La mission d’intervention est assurée par les équipes d’intervention (incendie, opérationnel, …) présentées sur le site. Les équipes
d’intervention incendie appliquent le tactique d’intervention après validation par D.O.I, assurent la lutte de première intervention,
le sauvetage, les premiers soins et l’évacuation des blessés, la protection des installations voisines, la définition des moyens
nécessaire à mettre en œuvre et la prévision du temps nécessaire pour déployer ces moyens et pour ce dernier, une courbe de
montée en puissance est utilisée à cet effet . Les équipes d’intervention opérationnelle consiste à assurer le contrôle du procédé.
Elle a pour objectifs essentiels d’éviter un sur-accident ou un effet domino par la réalisation des opérations de sectionnement des
zones sinistrées concernées, déviations des flux, d’arrêts potentiels des installations… etc.
• Approches d’évaluation de la performance des PII

• Il existe trois approches d’évaluation de la performance des Plans Internes d’Intervention à savoir :
• 1. Évaluation des PII par le retour d’expérience
• Le retour d’expérience est important pour améliorer les performances en matière de la réponse à l’urgence dans les activités industrielles.
Et dans le but d’évaluer l’efficacité globale des mesures prévues dans le PII, les exercices de simulation s’avèrent des outils indispensables.
Effectivement, la mise en œuvre simulée du plan sera l’occasion pour les « participants de mettre en pratique les apprentissages théoriques,
de se familiariser avec leurs rôles et responsabilités en situation d’urgence et de valider les différentes procédures établies dans le PII.

• La législation algérienne impose la réalisation d’au moins deux exercices de simulation PII par an (décret 09 -335, article 15) [JORADP,
2009]. Ces exercices sont organisés pour s’assurer du bon fonctionnement du PII et des équipes d’interventions. La simulation du
déploiement du PII facilitera donc l’évaluation des ressources prévues (humaines, matérielles). Par ailleurs, la mise en pratique du plan
favorise le travail d’équipe et la communication entre les divers intervenants. En somme, les exercices de simulation servent en quelque
sorte de complément à la formation des intervenants et, de ce fait, contribuent grandement à l’amélioration de la capacité de réponse en cas
de situation d’urgences.

• L’amélioration des PII par le retour d’expérience est basée en général sur les rapports qui suivent les exercices de simulation et les incidents
nécessitant l’activation du PII. Bien que les accidents réels soient le seul vrai test du plan, les exercices de simulation peuvent aussi évaluer
une partie ou la totalité du PII. L’ensemble des actions effectuées ont été supervisées pour en analyser, en fin de manœuvre, et répertorier
les causes des non-conformités éventuelles. Les rapports comportent un narratif succinct de l’opération, accompagné d’un exposé sur les
éléments de l’action qui ont bien ou mal fonctionné et des propositions d’amélioration. Ces informations sont ensuite utilisées par la
hiérarchie afin de faire évoluer la doctrine, les méthodes et les techniques opérationnelles .
• Le retour d’expérience peut mettre en évidence des aspects du plan qui sont plus ou moins efficaces ou qui nécessiteraient des
modifications. Une analyse approfondie peut même révéler quelles modifications sont nécessaires.
• 2. Évaluation des PII par l’audit

• L’approche d’évaluation des PII par l’audit consiste à évaluer directement la performance du plan en
utilisant des questions avec l’aide des facteurs identifiés par un grand nombre d’expert.

• La performance est évaluée par des questions ciblées sur la qualité du plan, sur la prise en compte de
tous les indicateurs définis dans la méthode, ainsi que sur la capacité du plan à répondre aux exigences
réglementaires. Des scores sont attribués aux réponses à ces questions, et un score final est produit.
Malgré son caractère pragmatique et pertinent, cette méthode manque de structure. L’identification
des facteurs à évaluer est basée sur l’expertise et ne prend pas en compte la structure des PII. De plus,
l’agrégation des scores est basée sur une somme des points obtenus par les différentes questions et ne
prend pas en compte l’importance relative des différents aspects du plan .

• 3. Évaluation des PII par le modèle FIS
• Certains pays développés ont développé une méthode, pour l’analyse de la robustesse des PII en
utilisant la méthode FIS( fonction-interaction-structure) . Cette méthode utilise l’outil informatique
(XRisk) développé pour la modélisation structuro-fonctionnel et l’analyse des risques des systèmes
complexes. Le modèle permis de structurer l’analyse et d’identifier les défaillances pouvant se
manifester pendant la gestion de crise (voir Figure 2)
Figure 2− Modèle structuro-fonctionnel d’un Plan d’Opération Interne
[Karagiannis, 2010] [
Karagiannis et al., 2010]** [Karagiannis, G.M., Piatyszek, E., Flaus, J.M., 2010.
Industrial emergency planning modeling: A first step towards a Robustness Analysis Tool.
Journal of Hazardous Materials, 18, 324-334]
• Chaque type de ressources est caractérisé par un ensemble d’attributs (dont des arbres de
défaillances) qui permettent de calculer la probabilité de la défaillance des ressources. La
probabilité de défaillance des fonctions du modèle est calculée à partir des probabilités de
défaillances des ressources associées à travers l’arbre de défaillances de chaque fonction. La
gravité de défaillance de chaque fonction est estimée suivant les conséquences maximales de
cette défaillance sur le système et son environnement. La combinaison de la probabilité et de la
gravité de défaillance de chaque fonction permet d’obtenir sa criticité. La robustesse du PII est
exprimée en termes de la criticité de défaillance de celui-ci, qui est obtenue à partir de
l’agrégation des criticités de ses fonctions.

• Mais, l’agrégation des criticités des fonctions ne prend pas en compte l’importance relative de
différentes fonctions du plan et la performance est évalué qualitativement d’où l’importance
d’évaluer les PII quantitativement
• B. Plans d’urgence multidisciplinairesce

• Ce type de plan existe dans certains pays développés, notre recherche sur les plans rouges établit en Algérie ne
montre aucune législation concernant les plans d’urgence multidisciplinaires ou mono disciplinaires

• Au niveau national dans ces pays développés , un Centre de Crise national prépare, sur base de l’analyse des risques
nationaux, une structure de réponse pour les risques nationaux dont l’impact peut être un minimum anticipé et dont la
survenance peut mener à une gestion de crise au niveau national. Cette préparation se concrétise dans deux types de
plans d’urgence :
• 1. Le plan général d’urgence à l’échelon national qui établit les principes généraux de la coordination et de la gestion
d’une situation d’urgence à l’échelon national
• 2 .Les plans particuliers d’urgence nationaux qui, pour un risque particulier, complètent ou dérogent aux principes
prévus par le plan général d’urgence. Par exemple, le plan d’urgence nucléaire, le plan d’urgence national en cas
d’attentats ou de prises d’otages terroristes ou encore le plan d’urgence national relatif à l'approche d'un incident
criminel ou d'un attentat terroriste impliquant des agents chimiques, biologiques, radiologiques et nucléaires.
• Planification d’urgence locale
• Au niveau local, les gouverneurs de province et les bourgmestres rédigent des plans multidisciplinaires d’urgence et
d’intervention (PUI). Ici aussi, on distingue 2 types de plans :
• Le plan général d’urgence et d’intervention (PGUI) contient les directives générales et les informations nécessaires
pour assurer la gestion de toute situation d’urgence : l’élaboration du PGUI est obligatoire
• Le plan particulier d’urgence et d’intervention (PPUI) complète le PGUI par des directives spécifiques concernant un
risque particulier

• Les plans monodisciplinaires d’intervention
• Ils ont pour objectif de permettre :
• d’assurer les missions, la direction et la coordination des divers
intervenants de la discipline, sans nécessairement devoir attendre le
déploiement d’un PC-Ops et d’un comité de coordination
• une réaction opérationnelle préparée, structurée et rapide ayant lieu avec la
plus grande qualité et la plus grande continuité possibles
• au directeur de la discipline de pouvoir monter en puissance quand ses
propres moyens (en personnel et en matériel) apparaissent insuffisants pour
gérer la situation d’urgence en la collaboration avec les autres disciplines
Plan d’opération interne
• À la demande de l'administration, pour certaines installations soumises à autorisation ou
obligatoirement pour les installations classées soumises à servitudes, le chef d'établissement
doit établir un Plan d’Opération Interne ou POI .
• Dans ce POI le chef d'établissement définit les méthodes d'organisation, les méthodes
d'intervention et les moyens nécessaires à mettre en œuvre progressivement en fonction de
l'évolution de la situation.
• L'objectif du POI est de faire face à un accident et de protéger le personnel, les biens et
l'environnement de l'établissement.
• Le Plan d’Opération Interne (POI) doit être rédigé en prenant en compte les éléments
contenus dans l'étude des dangers (notamment les scénarios d'accidents) et désigne, pour
l'établissement, un responsable de son application et un personnel qualifié pour son
exécution. CNPP vous propose des formations plan d'urgence et gestion de crise.
• Les installations dites ''Seveso'' doivent établir un POI avant la mise en service, le mettre à
jour et le tester au maximum tous les 3 ans.
POURQUOI METTRE EN PLACE UN PLAN
D'OPÉRATION INTERNE - POI ?

• Quelle que soit la typologie du risque technologique, il convient de limiter les conséquences
lorsque ce risque se manifeste. Pour limiter ces conséquences, le Plan d'Opération Interne
(POI) est une procédure interne prédéfinie qui dicte les mesures d’organisation des secours
et d’intervention à mettre en oeuvre au moment du sinistre.
• Son principal objectif est de permettre de se préparer le plus rapidement possible et le plus
efficacement possible à une situation de crise, d'éviter toute improvisation ou de se trouver
face à des situations inattendues. Il vise à protéger le personnel, les populations, le matériel
et l'environnement immédiat. C'est un outil d'aide à la gestion de crise, à la décision pour le
Directeur des Secours.
QUI EST CONCERNÉ ET A QUEL MOMENT
DOIT-IL ÊTRE ÉLABORÉ ?

• Pour les ICPE ayant le statut SEVESO seuil haut, le POI est rendu obligatoire et doit être
établi avant le début de l'exploitation. Pour les autres ICPE soumises à autorisation,
l'élaboration du POI peut être imposée dans le cadre de l'arrêté préfectoral d'autorisation
d'exploiter, mais aussi ultérieurement, par un arrêté complémentaire. Dans le cas où un
établissement existant relève nouvellement du statut SEVESO seuil haut, il dispose de deux
ans à compter de la date à laquelle il devient soumis pour établir son POI.
• L'établissement du POI est également obligatoire pour les dépôts de papier et carton (soumis
à Autorisation - Rubrique 1530) de + de 100 000 m³.
• De plus, l’arrêté du 5 août 2002 relatif à la prévention des sinistres dans les entrepôts couverts soumis à autorisation sous la rubrique 1510
indique :

• Art. 25. - Pour tout entrepôt de surface au sol supérieure à 50 000 mètres carrés,
un plan d'opération interne est établi par l'exploitant.
• Dans le trimestre qui suit le début de l'exploitation de tout entrepôt, l'exploitant
organise un exercice de défense contre l'incendie, par mise en œuvre du plan
d'opération interne s'il existe. Il est renouvelé tous les deux ans.

• Il est élaboré par le chef d’établissement sur la base d’une étude de dangers comportant une analyse des différents scénarios d’accidents
possibles et de leurs conséquences les plus pénalisantes.

• De plus, la réalisation d’exercices d’application du POI doit être effective, afin d’en vérifier la fiabilité et d’en combler les lacunes
éventuelles. Il est souhaitable que de tels exercices aient lieu au moins une fois par an.

• Le décret du 21 septembre 1977 modifié impose dorénavant à l’exploitant de mettre à jour et de tester son POI à des intervalles ne
dépassant pas 3 ans.
COMMENT DOIT-IL SE PRÉSENTER ?
Pour des raisons pratique, il est préférable de recourir à un expert issu de l’opérationnel dans l’ Engineering,
afin de mieux répondre aux attentes des services de secours dans l’utilisation du POI.

Le dossier de P.O.I. comprend :

• un plan de situation permettant d'évaluer l'environnement géographique proche ou concerné par les
accidents possibles;
• les plans des réseaux;
• un plan-masse indiquant les entrées, le "poste central de sécurité" (P.C.S), le ou les points de
rassemblement, les différents secteurs de risque...;
• la présentation des moyens de transmission;
• les messages d'information prévus;
• un schéma d'alerte;
• le mode d'organisation des secours;
COMMENT ÉLABORER LE POI ?
L'élaboration du POI repose sur :

Etude de dangers :

• Recenser les sources de risques,

• Analyser les différents scénarios d'accidents susceptibles d'intervenir et de leurs conséquences les plus pénalisantes (hypothèse majorante),

• Identifier les moyens de secours disponibles ;

Réalisation d'exercices d'application :

• Vérifier la fiabilité du POI,

• Ajuster si besoin voire adapter certaines approches;

• Améliorer son contenu.

• Mais elle repose avant tout sur la connaissance des approches opérationnelles des secours comme la MGO et la connaissance du site, et sur
l’expérience de la gestion de crise
QUEL EST LE LIEN ENTRE LE POI, LE PPI ET
PDI ?
Le plan particulier d'intervention (PPI) s'applique aux sinistres dont les conséquences peuvent
s'étendre hors de l'établissement. Établi par les pouvoirs publics, il est déclenché en complément du
POI. Ce dernier contribue d'ailleurs à l'élaboration du PPI.

La circulaire du 12 janvier 2011 précitée insiste à ce sujet pour que le POI prenne en compte :

• La montée en puissance du dispositif vers le PPI ;


• La mise en œuvre directe du PPI sans phase de montée en puissance, en veillant à s'assurer de la
complémentarité entre les moyens de l'exploitant et les moyens publics.

Le Plan de Défense Incendie est un document à destination de l’ensemble du personnel


d’exploitation et des services d’incendie et de secours. Il s’applique au risque incendie uniquement.
MÉTHODOLOGIE POUR LA MISE
EN PLACE ET LA GESTION DU
POI
Sur la base des résultats de l'étude de dangers, le POI doit contenir les informations suivantes :

• Analyse des scénarios d'accidents ;


• Procédure d'alerte ;
• Organisation des secours ;
• Indication sur la localisation des principales installations ;
• Moyens d'intervention externes et internes.
Face à chaque scénario d'accident identifié, les moyens à mettre en œuvre (humains et
matériels) sont décrits.

• Remarque : les walis peuvent demander aux exploitants de mettre en place une stratégie de
réponse opérationnelle pour une sélection de scénarios de référence représentatifs des
scénarios étudiés dans l'étude de dangers.
Pour ce faire, ils est recommandé d'inciter les exploitants à tenir compte des différentes
périodes de fonctionnement de l'installation, à savoir : de jour, de nuit, et en période de
présence limitée voire d'absence de personnel (weekend, vacances, jours fériés). Il s'agit ici
d'une logique de continuité d'activité dans l'organisation des secours.
LES 10 ÉTAPES :

Les 10 étapes :
• 1 : Rassembler les documents graphiques
• 2 : Élaborer le schéma d'alerte en vue du déclenchement éventuel du POI
• 3 : Identifier et analyser les scénarios d'accidents
• Répertorier les installations à risques
• Analyser les différents scénarios d'accidents et leurs conséquences
• Calculer et modéliser les zones de dangers
4 : Recenser les moyens d'intervention nécessaires
• Répertorier les moyens humains et matériels, internes et externes
• Associer à chaque événement les moyens de prévention ou de protection existants ou à acquérir
• S'assurer de l'accessibilité de ces moyens
• S'assurer que ces moyens sont situés hors des zones de dangers

5 : Définir les rôles et responsabilités


• Déterminer les responsabilités
• S'assurer de la formation et du maintien des compétences du personnel
• Structurer le groupe de gestion de crise et définir les fonctions de chacun
• Identifier les personnes et services clés
6 : Élaborer les scénarios d'intervention
• Prévoir les conditions de déclenchement du POI
• Etablir des fiches réflexes pour chaque scénario
• Lister les numéros de téléphone utiles:
• Organiser l'évacuation du personnel
• Préciser le déroulement des opérations de secours
• Prévoir les conditions de communication entre les différents acteurs
• Déterminer l'organisation logistique

7 : Organiser la communication extérieure


• Identifier les cibles
• Identifier les personnes autorisées à communiquer et les types de messages
8 : Effectuer des exercices pour tester l'efficacité du POI
• Vérifier le bon fonctionnement des moyens d'intervention, le délai de leur mise en œuvre
• Établir un compte-rendu
• Tenir compte du RETEX
9 : Valider le POI
10 : Actions à mener à la suite du déclenchement du POI
• Informer les autorités et assureurs
• Conserver les preuves d'expertises
• Recueillir témoignages, photos
• Remettre le site en état par l’intermédiaire d’un PCA

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