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SIGLES ET ABRÉVIATIONS
AC Ateliers Communautaires
ACF-E Action Contre la Faim-Espagne
ADRA Agence Adventiste de Développement et d’Aide humanitaire
AGR Activités Génératrices de Revenus
AgtC Agent Communautaire
AT Agent de Terrain
CAP Connaissances, Attitudes et Pratiques
CdP Chef de Projet
CMN Coordinateur/Coordinatrice Médecine-Nutritionniste
CREN Centres de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle
DP Déviance positive
E&A Eau et Assainissement
EàD Enquête à Domicile
FADU (en anglais) Frequency, Amount, Density and Use
IRA Insuffisance Respiratoire Aiguë
ML Maman Lumière
OMS Organisation Mondiale de la Santé
PAC Pratique, Attitude et Connaissance
PB Périmètre Brachial
PMA Programme Mondial d’Aliments
PMN Paquet Minimum de Nutrition
RRHH Ressources Humaines
S Superviseur(euse)
SA Sécurité Alimentaire
SRO Sels de Réhydratation par voie Orale
VàD Visites à Domicile
1. INTRODUCTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 11
2. DÉFINITION DU PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 13
2.1. EN QUOI CONSISTENT LES ATELIERS COMMUNAUTAIRES (AC) . . . . . . . 13
2.2. DÉFINITIONS DE TERMES ESSENTIELS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 14
2.3. OBJECTIFS DU PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 15
2.4. JUSTIFICATION DE L’IMPLANTATION DES AC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.4.1. CONTEXTE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
2.4.2. DISPONIBILITÉ DES ALIMENTS LOCAUX . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4.3. MOBILISATION DE LA COMMUNAUTÉ
ET ENGAGEMENT COMMUNAUTAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . 17
2.4.4. STRUCTURES SANITAIRES ET D’INTERVENTIONS
EN SANTÉ AU NIVEAU DE LA COMMUNAUTÉ . . . . . . . . . . . . 19
2.5 CRITÈRES D’ADMISSION ET DE SÉLECTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 20
2.6 AVANTAGES ET INCONVÉNIENTS DES AC . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 21
3. PLANIFICATION ET ORGANISATION DU PROGRAMME :
LES FHASES D’INTERVENTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.1. PRÉPARATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 22
3.2. EXÉCUTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 44
3.3. SUIVI . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 48
4. PRINCIPAUX ÉLÉMENTS INTÉGRÉS DANS LE PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . 51
4.1. PAQUET MINIMUM DE NUTRITION. MESSAGES IEC . . . . . . . . . . . . . . . 52
4.2. INTÉGRATION D’INTERVENTIONS DE SANTÉ . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 58
4.3. INTÉGRATION D’INTERVENTIONS EN EAU ET ASSAINISSEMENT . . . . . . . 62
4.4. INTÉGRATION D’INTERVENTIONS EN SÉCURITÉ ALIMENTAIRE . . . . . . . . 64
5. GESTION DU PROGRAMME . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
5.1. ÉLÉMENTS DE SUPERVISION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 67
5.2. PRÉSENTATION DE RAPPORTS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 68
6. RÉSULTATS, CONTRÔLE ET ÉVALUATION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 70
7. EFFICACITÉ DE L’INTERVENTION . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 75
7.1 ÉVALUATION QUANTITATIVE : GAIN DE POIDS ET %P/T . . . . . . . . . . . . 76
7.2 ÉVALUATION QUALITATIVE : ENQUÊTES CAP . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 79
8. MATERIEL NÉCESSAIRE . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 86
10. FORMATIONS . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 89
5 FICHES . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 135
1. INTRODUCTION
CAUSES DE LA MALNUTRITION
1. Causes immédiates: interaction entre une consommation alimentaire inappropriée et les mala-
dies
2. Causes indirectes: causes impactant les causes immédiates et touchant 3 domaines: la sécu-
rité alimentaire familiale, la santé publique et l’hygiène et l’environnement social (habitudes et
coutumes)
3. Causes basiques liées aux aspects institutionnels, aux priorités et aux ressources locales, au
contexte politique, économique, social et culturel
Ingestion inadéquate
Maladie
d’aliments CAUSES
IMMÉDIATES
Services de santé
Sécurité au foyer Soins materno-infantiles
insuffisants et
insuffisante insuffisants
environnement insalubre
CAUSES
Éducation inadéquate
INDIRECTES
Ressources et contrôle
Humains, économiques et Organisationnels
afin d’identifier les bonnes habitudes et conduites des mères ayant des enfants sains
et bien nourris. Parmi ces mères, on choisira la meilleure et la plus disponible pour une
collaboration et on l’appellera Maman Lumière (ML). Ces bonnes pratiques seront
transmises au cours de différentes séances aux mères de cette communauté se trou-
vant dans les mêmes conditions socio-économiques que la ML, mais dont les enfants
sont malnutris ou risquent la malnutrition.
Ceci contribuera également à un changement de comportement dans l’alimenta-
tion, les soins et la santé des enfants qui bénéficiera aux futures générations.
Ce guide est un recueil des apprentissages lors de diverses expériences d’AC me-
nées en Guinée, au Malawi et au Mali avec des enfants présentant différents niveaux
2. DÉFINITION DU PROGRAMME
“Certaines solutions aux problèmes auxquels elles sont confrontées existent déjà
au sein même des communautés : il faut juste les découvrir”
L’approche DP est le résultat d’une série d’études réalisées tout au long des années
60, 70 et 80. Pour leur part, les AC sont nés dans les années 60 à Haïti1, avec la créa-
tion des Centres de Récupération et d’Éducation Nutritionnelle (CREN) permettant aux
enfants sévèrement malnutris de se rétablir. Les contraintes liées à ces Centres étaient
leur coût élevé (6000$ par centre/an à Haïti en 1980), leur dépendance aux protéines
animales provenant de l’extérieur et une période minimum de 3 mois nécessaire à la
récupération. Face à ces contraintes, des interventions d’un autre type et moins coû-
teuses ont donc été proposées, telles que le suivi de la croissance et le déparasitage
périodique des enfants, d’une durée de 2 semaines au lieu de 3 mois. Les interventions
ont subi des modifications jusqu’en 1991, date à laquelle le concept de DP en nutrition
communautaire a été mis en place, notamment au Vietnam où Save the Children/US a
appliqué la DP dans les AC. L’implantation de la DP au Vietnam a permis d’y réduire de
15% à 2% la malnutrition aiguë sévère. Ultérieurement, l’approche DP a été utilisée
avec succès par d’autres ONG dans 7 pays asiatiques (Bangladesh, Bhoutan, Cambodge,
Japon, Myanmar, Népal et Pakistan), en Amérique Latine (Haïti et Bolivie) et en Afrique
(Egypte, Éthiopie, Guinée, Mali, Mozambique, Tanzanie et Sénégal).
L’approche DP est menée en deux étapes durant l’implantation des AC, avec des
outils déterminants tels que :
Méthode permettant d’identifier (au sein de la communauté elle-même) les ali-
ments localement disponibles, géographiquement et économiquement accessibles,
que les mères peuvent donner à leurs enfants.
Méthode de communication afin de convaincre les mères des enfants malnutris de
l’existence d’une solution abordable, permettant d’améliorer l’état nutritionnel des
enfants et contribuant à la réduction de la morbidité et de la mortalité infantile.
Le tableau 2 résume les principaux concepts/éléments des AC :
1
Stratégie du réhabilitation nutritionnelle a base communautaire par l’approche de la déviance Positive: Expérien-
ces de la Guinée, du Mali et du Sénégal. BASICS II. Les bases de la survie de l’enfant.
Avant de décider de l’implantation d’un programme d’AC, il faut tenir compte de cer-
tains critères afin de savoir si une telle démarche est appropriée à leur situation par-
ticulière. Le succès de l’approche DP est étroitement lié à la présence des
caractéristiques suivantes de la communauté :
– Conditions économiques précaires.
– Taux minimum de malnutrition de 30% chez les enfants de moins de 5 ans, selon
le rapport Poids/âge.
– Aliments accessibles à toute la communauté.
– Mères pouvant devenir des volontaires.
– Leaders communautaires et chefs de communauté engagés et actifs.
2.4.1 CONTEXTE
Les AC peuvent être implantés dans des situations de post-urgence, des situa-
tions de développement et dans les communautés où les comportements négatifs en
pratique alimentaire de la communauté ont été préalablement identifiés comme étant
l’une des causes immédiates de la malnutrition infantile.
D’autre part, dans les situations d’urgence où les taux de malnutrition aiguë dé-
passent les seuils d’alerte et où la prévention représente un élément essentiel dans la
communauté, les AC seront un élément de plus de la partie communautaire. Les mem-
bres de la communauté eux-mêmes identifieront le maximum d’enfants malnutris pour
les orienter vers les structures sanitaires qui prendront en charge leur traitement.
Certaines conditions générales dont dépend le succès des programmes AC devront
être prises en compte :
– La proximité géographique des foyers, afin que les personnes responsables des
enfants puissent assister aux séances quotidiennes sans avoir à parcourir de
grandes distances à pied. Ceci permettra également aux volontaires de se ren-
dre fréquemment dans les foyers des familles bénéficiaires.
– Selon l’indice Poids/âge (P/A) utilisé dans la plupart des fiches de Contrôle de
Croissance des Ministères de la Santé, le programme est plus efficace dans les
communautés où 30% des enfants au moins sont malnutris (malnutrition légère,
modéré et sévère confondues). Ce programme exige un haut niveau de partici-
pation de la communauté ; il est donc possible que le recours à cette solution
ne soit pas le meilleur dans les zones où le taux de malnutrition est inférieur à
30%. Si le taux de malnutrition initial semble faible, il se peut également que
tous les enfants n’aient pas été enregistrés.
– On réalisera un recensement et un enregistrement nutritionnel selon l’indice
poids/âge des enfants de la communauté (annexe 8) expliqué plus loin.
– Zones Urbaines versus rurales. Même s’il ne s’agit pas ici de l’expérience d’ACF,
mais de celle d’autres organismes, le succès des AC peut être assuré aussi bien
dans un contexte urbain que rural. Dans le cas d’un contexte urbain, les aliments
sont achetés et la population étant plus densifiée, les visites y sont plus faciles.
Dans un contexte rural, la population cultive également les fruits et légumes,
pêche ou élève des animaux. La plupart des programmes ont été implantés dans
des zones rurales, mais il existe des projets dans des zones périurbaines, comme
c’est le cas du projet réalisé par ADRA en Guinée.
– Dans le cas des déplacés internes et des réfugiés, les AC ne sont pas la meilleure
approche, même s’il s’agit d’un outil efficace pour identifier les stratégies par-
ticulières d’adaptation et les habiletés de certaines familles pour faire face à la
situation.
– Pour les populations démunies de terres ou les communautés d’occupants illé-
gaux, qui sont instables par nature, on peut cependant envisager des AC s’ils sont
associés à la création de revenus afin de soutenir la sécurité alimentaire du foyer.
2.4.2 DISPONIBILITÉ DES ALIMENTS LOCAUX
Des aliments locaux à des prix modiques doivent être en permanence à la portée
de la population pour que la communauté puisse soutenir les conduites d’alimentation.
Les aliments peuvent être achetés ou cultivés. Il est plus difficile d’implanter les AC
dans les zones atteintes de sécheresse, dans les zones avec des périodes d’insécurité
alimentaire prolongées (plus de 3 mois) ou dans les zones dont la source principale
d’aliments provient de programmes d’aide en aliments.
Afin de vérifier la disponibilité d’aliments à la portée de la population ainsi que
leur valeur nutritionnelle, on visitera les marchés et les magasins de la localité, on ob-
servera la présence d’aliments saisonniers, on évaluera la disponibilité des aliments
cultivés dans des potagers particuliers ou des parcelles, ainsi que le bétail et les oi-
seaux de basse-cour. Tout cela se fera par une enquête rapide de marché (voir para-
graphe 3.1 de ce manuel) puis, à travers des enquêtes à domicile (annexe 1), on
établira les aliments consommés dans les foyers des familles pauvres.
Ceci permettra de concevoir des recettes basées sur les aliments localement dis-
ponibles et accessibles pour la population. Ces recettes seront restituées dans les
foyers des familles à ressources limitées.
2.4.3 MOBILISATION DE LA COMMUNAUTÉ ET ENGAGEMENT COMMUNAUTAIRE
L’engagement de la communauté (qui joue à la fois le rôle d’acteur et de bé-
néficiaire) est une condition indispensable au succès du programme des AC, il re-
flète le soutien dont jouit le programme et est essentiel pour atteindre les objec-
tifs fixés.
La première étape (tableau 4) sera une réunion avec les leaders communautaires
afin de les informer sur les AC et leurs objectifs, puis il s’agira ensuite de négocier
la disponibilité des mères concernées pour le programme. La création d’une dyna-
mique communautaire facilite l’implantation du programme et s’obtient notamment
par une définition claire des rôles et des responsabilités des personnes impliquées
dans le projet. Lors des réunions avec les leaders de la communauté, le personnel
sanitaire et les leaders religieux, il faudra évaluer la présence d’une inquiétude
concernant la santé de la communauté et le souhait de réduire la malnutrition. Si
la malnutrition n’est pas reconnue par les leaders de la communauté comme un pro-
blème de santé et s’ils ne s’engagent pas sur le programme des AC, le succès de la
stratégie sera mis en cause.
Ils doivent collaborer à l’organisation de l’implantation du programme. Les contri-
butions des personnes responsables des enfants assistant aux ateliers ainsi que les vo-
lontaires apportent leur soutien moral et fournissent les intrants matériels. Ces
Le but est de connaître les conduites positives des familles DP et de choisir, parmi
ces familles, la mère possédant les meilleures pratiques et connaissances en nutri-
tion, hygiène et santé, et la plus volontairement disponible en tant que ML.
AVANTAGES INCONVÉNIENTS
RECOMMANDATIONS
• Il convient de négocier intensément avec la communauté avant de démarrer toute activité du
programme. Les AC sont une bonne occasion d’apprentissage pour tout membre de la com-
munauté.
• Connaître les cas éventuels de non-indisponibilité des mères, des AgtC et des ML pour s’offrir en
tant que volontaires. Ainsi, aucune étape du programme ne sera entravée.
• Entretiens avec des personnes clés. Il peut s’agir d’un groupe de 15 à 20 personnes sélection-
nées selon leurs connaissances et qui reflètent différents points de vue. Les entretiens sont
qualitatifs et semi-structurés. On a recours à un guide de sujets à aborder.
• Groupes cibles: plusieurs groupes homogènes de 8 à 12 personnes, chaque groupe discutant
sur un sujet. Un modérateur introduit le sujet et dirige la discussion. Il évite que seuls quelques
participants n’interviennent lors de la discussion.
• Entretiens avec la communauté. Ils se déroulent dans un lieu public ouvert à tous les membres
de la communauté. Des échanges ont lieu entre l’interviewer et les participants. L’interviewer
pose des questions en fonction du guide de sujets préparé à l’avance.
• Observation directe. Des équipes d’observateurs notent ce qu’ils ont vu et entendu lors du pro-
gramme en utilisant un schéma d’observation. Ils accomplissent cette tâche lors de la réalisa-
tion d’autres activités, entretiens et discussions. Dans les AC, cette technique est utilisée durant
les VàD (EàD).
• Mini enquêtes. Auprès de 25 ou 30 individus sélectionnés de façon aléatoire. On utilise des en-
tretiens structurés avec un certain nombre de questions fermées. Elles fournissent des données
quantitatives et peuvent donc être rapidement analysées.
2
Dans ce cas, après avoir pris connaissance des résultats, nous les remercierons de leur collaboration.
ñ. Quatre ou cinq (4-5) heures pour chaque séance. La dernière heure et demie
sera réservée à la diffusion des messages IEC. Dans le cas du premier et du
dernier jour, 6 heures de séance seront nécessaires car les enfants seront
pesés et mesurés.
o. Contribution alimentaire quotidienne des mères à l’AC.
6. Sélection des RRHH.
Dans un premier temps, il faut définir le type de personnel nécessaire pour
chaque étape du programme et pour le déroulement des activités. Il faudra
faire la différence entre le personnel volontaire et le personnel rémunéré, le
personnel à prendre en compte étant :
Personnel volontaire
On lui fournira une description des activités pour lesquelles il s’engage volon-
tairement. Les postes à couvrir seront les suivants :
• 1 ou 2 Agents Communautaires (AgtC) par AC.
• 1 ML par AC
• 1 responsable de santé chargé de la communauté dans laquelle on réalisera
l’AC. Il se peut qu’un même responsable soit chargé de 10 communautés et
qu’un AC soit réalisé dans 8 d’entre elles
• 1 guérisseur, leader religieux, sage-femme locale, leader communautaire ou
professeur de chaque communauté où on réalise un AC
Personnel rémunéré
• 1 chef de projet
• 1 Agent de Terrain (AT) pour 2 -3 AC environ
• 1 superviseur(euse) pour 5 ou 6 AC. Leur nombre dépendra de la distance
géographique entre les différents AC.
La description de chaque poste sera élaborée par la suite. Il s’agit d’une liste
de rôles, responsabilités et activités à réaliser par chacun des acteurs. Ces do-
cuments écrits permettent à chacun de connaître ce que l’on attend de
lui/d’elle et servent de guide pour le développement des compétences qui
contribuent au bon déroulement du travail.
Les exemples suivants de description de poste peuvent être modifiés selon les
ressources localement disponibles.
Description: il s’agit d’une volontaire choisie selon les conditions mentionnées ci-après. Elle deviendra, grâce aux
bons mécanismes qu’elle a développés, la Femme de référence pour toute la communauté.
Supervisé par: les Agents de Terrain.
Nom et prénom ______________________________________________Date de démarrage __/__/______
Communauté dans laquelle elle travaille ______________________________________________
Heures durant lesquelles elle s’engage à travailler ______________________________________
I. CONDITIONS REQUISES
• Disposition à travailler pour une durée suffisante pendant les trois phases des AC, du début à la fin du pro-
gramme et à temps complet au moins durant les 12 jours de la phase d’exécution.
• Femme ayant des enfants sains et bien nutris.
• Mêmes conditions socio-économiques et socio-sanitaires que les autres familles ayant un enfant malnutri et
partageant les mêmes facteurs de risque.
• Elle doit au moins réaliser quatre bonnes pratiques alimentaires, sanitaires, de soins et d’hygiène.
• Intéressée par l’alimentation et la santé de l’enfant au niveau de la communauté.
• Elle est respectée et jouit de la confiance de la communauté.
• Dynamique, sociable, originaire du village où se déroulent les AC .
• Désireuse d’apprendre, ouverte aux nouvelles idées.
• Qu’elle sache lire (minimum) et/ou écrire.
Description: volontaire choisi par les membres d’un comité communautaire ou, à défaut, par la communauté. Il
travaillera en étroite collaboration avec les ML.
Supervisé par: les Agents de Terrain.
Nom et prénom ___________________________________________ Date de démarrage __/__/______
Communauté dans laquelle il travaille _____________________________________________
Heures durant lesquelles il s’engage à travailler _____________________________________
I. CONDITIONS REQUISES
• Disposition à travailler durant une période suffisante comme volontaire lors des trois phases des AC : il/elle
sera disponible pour la communauté et pour le programme des AC aussi souvent que nécessaire.
• Originaire de la communauté ou d’une communauté toute proche dans laquelle on déroulera l’AC. Inspire
confiance et respect dans la communauté.
• Intéressé(e) par le soin apporté à l’alimentation et la santé de l’enfant au niveau de la communauté.
• Expérience dans le travail avec des communautés. Bon animateur(trice).
• Flexible, responsable, calme, organisé(e), patient(e), dynamique.
• Prêt à apprendre auprès de personnes moins compétentes.
• Excellentes habiletés interpersonnelles et communicatives.
• Sait lire et écrire.
et douzième mois à l’issue des 12 jours de séances AC, en se basant sur les résultats de la dernière pesée.
• Élaborer la recette avec l’aide de deux mamans (démonstrations culinaires) puis servir les repas.
• À la fin de chaque séance, toutes les mères collaborent et choisissent la recette à élaborer le lendemain. Ges-
tion et quantification des ingrédients.
• Participation active à la diffusion de messages IEC simples.
• Supervision des mères et des personnes chargées des enfants lorsqu’elles préparent les repas et donnent à
manger aux enfants.
• Responsable de l’hygiène des mères et des enfants avant, durant et après les AC.
• Encourager les mamans à persévérer dans les nouvelles pratiques nutritionnelles apprises lors des séances
des AC.
Avec le personnel de santé responsable de la communauté:
• Suivi nutritionnel des enfants de la communauté afin de prévenir les cas éventuels de malnutrition.
• Déparasitage et apport de complément de Vitamine A et de fer le premier jour des séances des AC, juste après
l’ouverture (avant la pesée et la mesure des enfants).
• Coordination pour l’orientation des enfants vers le Poste/centre de santé en cas de maladie.
• Responsable du suivi des fiches de référence qu’il remettra à l’AT qui, à son tour, les transmettra au supervi-
seur(euse).
I. CONDITIONS REQUISES
• Disposition à travailler durant un temps suffisant en tant que collaborateur de certaines activités des AC,
aussi souvent que nécessaire, même en dehors des heures de travail.
• Originaire de la communauté ou d’une communauté toute proche dans laquelle on déroulera l’AC. Inspire
confiance et respect à la communauté.
• Intéressé(e) par le soin apporté à l’alimentation et la santé de l’enfant au niveau de la communauté.
• Flexible, responsable, calme, organisé(e), patient(e), dynamique.
• Prêt à apprendre auprès de personnes moins compétentes.
• Sait lire et écrire.
Description: il s’agit d’imams, de chefs de village ou de quartiers, de grands-pères… Leur implication est négo-
ciée dès le démarrage de la phase de préparation afin d’obtenir leur consentement et leur soutien.
Ils collaboreront étroitement avec les AgtC et ML et pourront compter sur le soutien des AT.
Les pères jouent également un rôle important dans la récupération des enfants car la contribution économique
de la famille, le suivi de la croissance des enfants ainsi que la participation des mères à leur pesée mensuelle
dépend normalement de leur collaboration. Les grands-parents jouent un rôle actif dans l’éducation et le déve-
loppement des enfants.
Supervisé par: les Agents de Terrain.
I. CONDITIONS REQUISES
• Il est indispensable qu’ils soient motivés et croient au programme et à ses objectifs.
• Impliqués dans le développement des différentes activités lors des différentes phases du programme.
• Montrent leur intérêt pour les soins en alimentation et santé de l’enfant de la communauté.
II. TÂCHES À RÉALISER
(En cas de doute, problème ou incident, se rapprocher de l’AgtC qui prendra contact avec le Superviseur(euse))
• Les activités à réaliser par les leaders communautaires seraient:
• Sensibiliser les mères pour qu’elles participent aux séances des AC si elles ont un enfant malnutri.
• Mobiliser les mères pour qu’elles aillent peser leurs enfants de 6 à 59 mois.
• Contribuer au rassemblement des ingrédients nécessaires pour les AC : donner les ingrédients.
• Donner des conseils à leurs enfants.
• Prendre en charge les enfants dont la mère ne peut s’occuper lorsqu’elle travaille.
I. CONDITIONS REQUISES
• Intéressé(e) par le soin apporté à l’alimentation et la santé de l’enfant au niveau de la communauté.
• Expérience dans le travail avec des communautés. Inspire confiance et respect à la communauté.
• N’appartient pas forcément au secteur de la santé, mais une expérience professionnelle en nutrition sera
appréciée.
• Flexible, responsable, calme, organisé(e), patient(e).
• Prêt à apprendre auprès de personnes moins compétentes.
• Excellentes habiletés interpersonnelles, sait écouter.
• Haut niveau de langue locale et habiletés communicatives.
• Sait lire et écrire.
• Assister les AgtC et les responsables de Santé dans le traitement systématique (mébendazole/albendazole,
fer) selon le protocole ACF le premier jour de séance des AC.
• Sensibiliser les AgtC et ML sur l’importance de la phase de suivi nutritionnel à l’issue des séances des AC.
• Responsable de la création d’un registre correct, systématiquement mis à jour: vérifier tous les feuillets/fi-
ches nécessaires remis par l’AgtC et ML et les transmettre au superviseur(euse).
• Responsable du suivi des fiches de réorientation fournies par l’AgtC qu’il remet au superviseur qui, à son
tour, les transmettra au chef de projet.
SUPERVISEUR(EUSE)
Description: Non volontaire, il perçoit un salaire de l’Organisation et/ou du département de Santé du pays.
Supervisé par: le chef de projet.
Nom et prénom_________________________________ Date de début du contrat __/__/________ Nombre
d’AT à sa charge _________ Nombre d’AgtC à sa charge __________
Lieu de travail __________________________________
Horaire de travail ___________________(Disponibilité pour travailler plus d’heures en fonction des activités)
I. CONDITIONS REQUISES
• N’appartient pas forcément au secteur de la santé, mais une expérience professionnelle en nutrition sera
appréciée.
• Expérience en gestion de personnel.
• Haut niveau de langue locale et habiletés communicatives.
• Flexible, responsable, calme, organisé(e) et patient(e).
• Excellentes habiletés interpersonnelles, sait écouter.
• Capable de résoudre des problèmes sur le terrain.
• Respect pour les personnes qu’il/elle supervise et pour leurs apports.
II. TÂCHES Á RÉALISER
(En cas de doute, problème ou incident dépassant ses compétences, se rapprocher du Chef de projet)
• Assister aux différentes formations pour la réalisation du programme.
• Responsable de la formation des AgtC, des responsables de santé…
• Appui technique des RRHH, notamment pendant la phase d’exécution de l’atelier.
• S’assurer que les AT, les AgtC, ML et responsables de santé réalisent correctement les tâches affectées
dans la description de poste.
• Lors du démarrage des séances, inviter les pères des enfants, les autorités locales et les leaders religieux à
l’ouverture de l’atelier.
• Supervision:
- Des AT lors de la formation des AgtC et ML.
- Des AT, AgtC, ML et responsables de santé dans la réalisation correcte des tâches affectées dans la
description de poste, tout en informant régulièrement le chef de projet.
- La mesure anthropométrique des enfants et les visites à domicile.
• Aider le chef de projet à informer et mobiliser les communautés sur le développement du programme.
• Distribution du matériel et/ou outils de travail aux AT pour qu’ils les remettent aux personnes concernées.
• S’assurer, par l’intermédiaire de l’AT, que l’administration des médicaments pour le traitement systématique
est rigoureusement suivie par l’AgtC et le responsable de santé selon le protocole ACF.
• Aider les AT à sélectionner et former la ML et à élaborer des recettes.
• S’assurer que les règles d’hygiène sont appliquées par tous les participants à l’atelier.
• Vérifier que les rapports des AT correspondent bien aux données figurant sur les fiches de suivi.
• S’assurer et contrôler que la documentation des fiches est correcte. Vérifier tous les feuillets/fiches fournis
par l’AT, y compris les fiches de réorientation (le cas échéant) et les remettre au chef de projet.
• À la clôture de l’atelier, évaluer le programme avec la communauté et ses effets positifs sur l’état nutrition-
nel des enfants. Échanger sur ce qui ne s’est pas bien déroulé.
III. FAUTES GRAVES POUVANT SUPPOSER UN AVERTISSEMENT OU UN LICENCIEMENT
- Non respect du règlement interne d’ACF-IN
- Non respect des horaires de travail ou absence non justifiée
- Développement incorrect des tâches qui lui ont été confiées
- Manque de respect envers les bénéficiaires
À (localité) _____________________ le (Date) ___ / ___ / ____________
Responsable de projet L’employé
La liste de responsabilités peut être modifiée en fonction de l’évolution du programme
CHEF DE PROJET
Description: non volontaire, il/elle perçoit un salaire de l’Organisation.
Supervisé par: expatrié(e) coordinateur(trice) médecin nutritionniste (CMN)
I. CONDITIONS REQUISES
• Expérience professionnelle en nutrition, notamment en nutrition communautaire.
• Bon pédagogue. Expérience en formation appréciée.
• Expérience en gestion de personnel.
• Flexible, responsable, dynamique, serein, organisé et patient.
• Excellentes habiletés interpersonnelles, sait écouter.
• Connaissances en informatique indispensables.
trition modérée et Bande Rouge pour malnutrition sévère (ces derniers seront
orientés vers le CNT le plus proche ou, à défaut, vers l’hôpital). Les enfants at-
teints d’une maladie congénitale ou présentant une déficience physique ou
mentale seront exclus. La vérification de l’âge des enfants s’effectuera avec
la carte sanitaire ou tout autre document pouvant certifier leur âge.
Les AgtC seront responsables de la documentation des fiches de registre de la
situation nutritionnelle de la population d’enfants de 6 à 59 mois (Annexe 5.a).
On remplira autant de fiches que d’enfants de 6 à 59 mois se présentant au re-
censement.
11. Planification des VàD avec les familles après avoir analysé les résultats du re-
censement nutritionnel. On sélectionnera les foyers des enfants de la catégo-
rie bien nutris (bande verte) appartenant à une famille pauvre selon les critères
de pauvreté établis par la communauté elle-même. Il faut tenir compte de la
distance entre les foyers à visiter. Les AgtC demanderont la permission aux fa-
milles afin de s’assurer de leur présence le jour convenu pour la visite.
12. Visites à Domicile (VàD) : réalisation des EàD et rappel de 24 heures.
Après avoir programmé la VàD et s’être assuré de la présence de la famille
dans le foyer sélectionné, l’AgtC réalisera la visite à domicile en utilisant l’EàD
comme outil (Voir annexe 1 et 2) et le rappel de 24h (Voir annexe 3). Il s’agit
d’identifier 4 familles DP et une ML.
Le rappel de 24 heures est utile au suivi du régime alimentaire : on sait ce que
la mère a donné à manger et à boire à l’enfant au cours des dernières 24
heures. L’information est recueillie par l’AgtC.
Ce rappel est basé sur le principe FADU :
i. Fréquence des repas : nombre, accès à l’alimentation dans le foyer, temps
de préparation, moyens pour cuisiner et conserver les aliments préparés.
ii. Quantité : quantité par rapport au nombre de personnes partageant le
repas, consistance/viscosité et variété de l’alimentation de l’enfant, façon
dont le repas est donné (cuiller, main), arôme, couleur, goût.
iii. Densité (énergétique et des nutriments)
pour connaître la composition nutrition-
nelle et la valeur énergétique, façon de
préparer le repas.
iv. Utilisation de l’énergie et des nutriments
conditionnée par l’absence d’infection
parasitaire, de maladie ou par le degré
d’absorption et de digestion, et par la
température des repas.
Introduction progressive de
Encourager l’enfant ayant peu d’appétit Vaccination complète ou à jour
l’alimentation complémentaire
Alimentation variée à chaque repas L’environnement n’est pas dangereux Pesée régulière de l’enfant
Utilisation de moustiquaires et de
Supervision lors du repas
sel iodé
Déparasitage régulier
15. Partager les résultats obtenus avec la communauté à l’aide d’un support vi-
suel : on reproduit sur un tableau noir ou sur “paperboard” une courbe de crois-
sance avec les trois bandes (rouge, jaune et verte) afin de visualiser l’état
nutritionnel de l’ensemble des enfants pesés dans la communauté.
On essaye ainsi de faire comprendre la situation nutritionnelle et l’ampleur de
la malnutrition dans la communauté, ses causes et ses conséquences à court et
à long terme. Ceci doit conduire à l’adoption de la Déviance Positive comme
solution et à l’utilisation d’illustrations basées sur des pratiques culturellement
acceptables (proverbes, métaphores...).
Autres outils possibles : poster de présen-
tation des bonnes pratiques identifiées
chez les familles « modèles positifs » et
applicables dans d’autres familles. Expo-
sition des posters dans les écoles, les cen-
tres de santé, au point de rencontre de la
communauté, etc.…
Mettre également l’accent sur les pratiques négatives repérées (insalubrité,
absence de communication entre les membres de la famille…). Comparer les
bonnes conduites et les mauvaises.
16. Identification de la maman-lumière (ML). Suite aux enquêtes menées auprès
des modèles positifs, on choisira la mère montrant les meilleurs pratiques et
conduites (que l’on appellera ML). Elle devra éga-
lement répondre aux conditions requises suivantes
: avoir un enfant bien nutri, être disponible et ac-
cepter de travailler volontairement (négocier sa
participation en fonction de sa disponibilité), être
dynamique, capable de transmettre ses connais-
sances aux autres mamans et jouir de crédibilité,
de confiance et de reconnaissance auprès des au-
tres mères de la communauté.
La ML constitue une ressource/référence pour sa
communauté et favorise l’apprentissage des mem-
bres souhaitant adopter les bons comportements
dans le but d’améliorer l’état nutritionnel des en-
fants malnutris.
17. Formation de la ML. La formation est réalisée par les AT et les AgtC (voir mo-
dule de formation en annexe 4), les objectifs poursuivis étant les suivants :
– Renforcer leur capacité à transmettre les compétences et les bonnes pra-
tiques aux autres mères.
– Les initier au protocole d’exécution des séances quotidiennes des AC.
– Savoir réaliser une enquête de marché afin de connaître les aliments dans le
village selon la saison et pouvoir ainsi :
• Quantifier les apports énergétiques et protéiques par ingrédient.
• Élaborer les menus en fonction de la disponibilité et de la valeur nutri-
tionnelle des aliments.
• Déterminer la contribution quotidienne des mères en aliments.
• Connaître les mesures locales pour les ingrédients les plus couramment uti-
lisés dans la communauté.
– Les initier à la diffusion des messages IEC au sein de l’AC.
À la fin de la formation, il est recommandé de réaliser un post-test afin de
connaître le niveau d’apprentissage de la mère.
18. Élaborer une enquête de marché (voir annexe 15). Connaître le coût et la va-
leur nutritionnelle des aliments selon la mesure locale. On remplira une fiche
par lieu d’achat des différents produits (magasin, marché…).
19. Analyse et interprétation des résultats de la première enquête CAP. Ces ré-
sultats serviront à élaborer par la suite les messages IEC.
20. Programmer les séances AC (séances qui se dérouleront durant la phase d’exé-
cution).
a. Élaboration d’un plan annuel d’activités et chronogramme d’activités.
b. Planifier les menus quotidiens sur les 12 jours de séances AC. Élaboration de
diètes supplémentaires afin d’assurer une récupération rapide de l’enfant.
La diète doit fournir entre 800 et 1000 Kcal. Consulter l’annexe 6 pour voir
le calcul des rations.
c. Conception des messages IEC (paragraphe 4.1) selon les résultats obtenus
avec les VàD et la première CAP
d. Élaboration/description de protocoles durant l’exécution des séances des AC
(voir paragraphe 11.2)
21. Admission des enfants aux AC pour la récupération nutritionnelle selon le rap-
port Poids/Taille.
Présélection.
Parmi les enfants enregistrés lors du recensement nutritionnel et classés en
vert, jaune et rouge selon le critère Poids/âge, on pèsera et mesurera ceux
qui ont été classés sous bande jaune et sous bande rouge.
Les résultats seront notés par les AgtC sur la fiche correspondante de présé-
lection selon le %P/T (Annexe 5.b). Ainsi, les enfants seront classés en fonction
de l’indice %P/T.
Sélection finale
Seuls les enfants de 6 à 59 mois figurant sur la fiche de présélection dont le
%P/T est compris entre 70% et 85% et n’ayant aucune maladie en cours (voir pa-
ragraphe 2.5 : critères d’admission et de sélection) seront admis à l’atelier. Le
nom et les coordonnées de ces enfants seront notés sur la fiche de sélection fi-
nale (annexe 5.c)
S’il y a plus de 12 enfants réunissant les critères d’admission pour les AC, on
déploiera le nombre d’ateliers nécessaires pouvant accueillir 12 enfants cha-
cun.
période comprise entre la dernière pesée de l’enfant (recensement réalisé
lors du démarrage du programme) et le début des séances des AC ne devrait pas
dépasser 3 semaines.
Durant la présélection et la sélection finale identifiant l’état nutritionnel des
enfants, ceux atteints de malnutrition aiguë sévère selon le % P/T seront orien-
tés vers le centre nutritionnel thérapeutique le plus proche et, à défaut, vers
l’hôpital (voir fiche de réorientation en annexe 5d). De plus, les critères de
réorientation seront :
– Les enfants gravement malades identifiés à n’importe quelle étape du pro-
gramme.
– Enfants sans gain de poids à l’issue de la séance des AC.
– Enfants tombant malades au cours de la séance des AC.
– Enfants dont le calendrier de vaccins est incomplet.
À l’issue du programme, les AgtC, ML et les responsables de santé du cen-
tre/poste de santé seront chargés de poursuivre la réorientation dans les cas
nécessaires.
22. Sélection des communautés. Ayant pris connaissance des enfants admis aux AC
et des résultats de l’analyse de la Zone, on peut sélectionner les communau-
tés dans lesquelles se dérouleront les AC.
23. Information aux communautés. Une fois choisies, on informera toutes les com-
munautés participantes à une activité des résultats et des raisons de la sélec-
tion.
Dans les communautés choisies, on demandera aux mères des enfants admis
d’apporter le carnet de santé ou de vaccination de l’enfant le premier jour des
séances des AC afin de prendre note du contrôle poids/taille et des dates de
supplémentation en Vitamine A, Fer et déparasitage.
On informera les mères dont les enfants n’ont pas été sélectionnés du bon état
de leurs enfants et on les encouragera à persévérer dans l’application de
bonnes attitudes et pratiques.
3.2. EXÉCUTION (Un total de 13 jours de séances, le septième jour étant de repos)
Afin de voir en détail qui sera le responsable de chaque activité durant la phase
d’exécution, consulter le paragraphe 11.2.C. (Déroulement des 12 jours de séances)
de ce manuel.
Les séances sont conçues pour permettre aux mères participantes d’apprendre les
pratiques et les comportements appropriés afin d’améliorer la santé et la nutrition de
leurs enfants. Lorsque tout le matériel nécessaire a été rassemblé, les séances peu-
vent démarrer selon les étapes suivantes :
1. Vérification du matériel. La liste complète du matériel nécessaire (voir para-
graphe 8) sera vérifiée par l’AgtC tous les jours, avant et après chaque séance
de l’AC.
2. Ouverture des AC.
– Souhaiter la bienvenue et inscrire les mamans et/ou personnes ayant la
charge des enfants. La ML se chargera d’enregistrer le nom de l’enfant, de
la mère et/ou personne ayant la charge des enfants admis à l’atelier (voir
fiche en annexe 5f). Elle prendra note chaque jour de la présence/absence
de la mère et/ou personne chargée de l’enfant à l’atelier et lors de la pré-
sentation des messages IEC décrits plus loin.
– Il faut inviter tous les membres de la commu-
nauté à l’ouverture (1er jour) ainsi qu’à la clô-
ture (dernier jour) des séances des AC.
3. Peser et mesurer les enfants admis. On pèsera
et mesurera les enfants bénéficiaires de l’atelier
le premier et le dernier jour de la séance. Les
données seront enregistrées sur la fiche d’évolu-
tion de la croissance de l’enfant (Annexe 5e).
La pesée et la mesure du premier et du dernier
jour permettra aux membres de la communauté
5. Apport d’aliments. Á noter que les activités se déroulent grâce à une partici-
pation communautaire et à une subvention, mais que l’apport communautaire
doit être 2 à 3 fois supérieur à la subvention. Ces contributions de la part des
mères bénéficiaires des séances ou de toute la communauté peuvent être éco-
nomiques ou de produits, ce qui aura été négocié auparavant.
La contribution journalière en aliments est indispensable à la durabilité du pro-
jet. Il s’agit davantage d’un « changement de conduite » que d’un « transfert
3.3. SUIVI (un mois, deux mois, 6 mois et un an après la clôture des AC)
Lors de cette phase, on réalisera des visites périodiques dont le contenu sera le sui-
vant :
• Le premier mois suivant la date de clôture de l’atelier.
– VàD : EàD
– Peser et mesurer l’enfant. Calculer le % P/T
– Enregistrement des abandons et réorientations (voir fiche en annexe 5.k)
– Enregistrer l’évolution en gain de poids et du %P/T (voir annexe 5.e et les
fiches 2 et 3 du paragraphe 7)
• Le deuxième mois suivant la date de clôture de l’atelier.
– Peser et mesurer l’enfant. Calculer le % P/T
– Enregistrement des abandons et réorientations (voir fiche en annexe 5.k)
MOIS 10
MOIS 11
MOIS 12
MOIS 13
MOIS 14
MOIS 15
MOIS 3
MOIS 4
MOIS 5
MOIS 6
MOIS 7
MOIS 8
MOIS 9
MOIS
1 et 2
PRÉPARATION DES AC1 al 15
15 au 30
15 au 30
15 au 30
15 au 30
15 au 30
15 au 30
15 au 30
15 au 30
15 au 30
15 au 30
15 au 30
15 au 30
1er au 15
1er au 15
1er au 15
1er au 15
1er au 15
1er au 15
1er au 15
1er au 15
1er au 15
1er au 15
1er au 15
1er au 15
1er au 15
Nbre AC
1 D 1 2 6 12
2 D 1 2 6 12
3 D 1 2 6 12
4 D 1 2 6 12
5 D 1 2 6 12
6 D 1 2 6 12
12
7 D 1 2 6
12
8 D 1 2 6
9 D 1 2 6
10 D 1 2 6
fants malades vers les unités de santé locales font déjà partie intégrante du pro-
gramme des AC. Une bonne implantation des AC peut avoir un impact sur d’autres in-
dicateurs de santé publique tels que l’incidence des diarrhées et peut contribuer à une
diminution importante de la malnutrition.
CONDUITES NUTRITIONNELLES
1. Allaitement maternel exclusif jusqu’à l’âge de six mois.
2. Dès l’âge de 6 mois, introduire une alimentation complémentaire et continuer à donner le
sein à l’enfant jusqu’à l’âge de deux ans.
3. Consommation d’aliments riches en Vitamine A et/ou prendre des suppléments de Vita-
mine A.
4. Apporter des soins adéquats à l’enfant malade :
a. Poursuivre l’alimentation et augmenter l’absorption de liquides durant la maladie
b. Augmenter l’alimentation après la maladie
5. Toutes les femmes enceintes prennent du fer/acide folique
6. Les familles prennent du sel iodé régulièrement.
Source : Tina Sanghvi & John Murray. Improving Chile Nutrition through Nutrition : The Nutrition Minimum Pac-
kage, BASICS, 1997
Les planches conseil. Ce type de matériel permet d’améliorer la façon d’aborder certains sujets en
groupe et apporte des conseils individuels aux mères. Certains des sujets abordés sont l’allaite-
ment maternel, la croissance et le contrôle du poids, l’alimentation de l’enfant de 6 à 11 mois, l’ali-
mentation à partir d’un an, les soins de l’enfant atteint de diarrhée et d’une infection respiratoire
aiguë, le lavage des mains…
Comment les utiliser :
- Le jeu de planches est construit de telle sorte que le groupe puisse voir le côté où se trouvent
les dessins (côté face) alors que le formateur en voit le dos, où se trouve le texte.
- L’information est répartie en 5 rubriques :
• Introduction : elle contient une phrase ou une question très générale afin de démarrer le
dialogue sur le sujet abordé dans la planche.
• Expérience : questions permettant d’identifier ce que la mère fait correctement ou inco-
rrectement et facilitant l’apprentissage à partir de l’expérience de la mère elle-même.
• Messages Clés : petit conte permettant à la mère de mémoriser les points les plus im-
portants et d’animer les personnages de la planche.
• Vérification : questions simples permettant de vérifier que la mère a bien compris les
conseils et d’éclaircir les doutes éventuels.
• Engagement : questions visant la motivation des mères et à ce qu’elles s’engagent dans
la réalisation des actions recommandées.
- Le symbole ☺ indique la question à poser à la mère ou à la personne chargée de l’enfant.
- Le symbole de “la main avec l’index pointant” indique le moment où il faut montrer le dessin sur
la planche : le groupe regarde alors le dessin.
EXPÉRIENCE
MESSAGES CLÉS
• Nous allons parler de lʼhistoire de Maria qui vit avec son fils Josesito dans une commu-
nauté rurale. Josesito a tout juste deux mois et Maria lʼemmène à la réunion mensuelle
dʼAIN de sa communauté.
• Luisa, la Monitrice de Santé, le pèse et félicite Maria pour avoir amené Josesito à la réu-
nion et parce que le poids de lʼenfant augmente.
(Montrer le dessin 1 de la planche)
• Maria remercie Luisa pour les conseils reçus concernant la bonne croissance de Jose-
sito.
• Luisa lui recommande une fois de plus dʼamener lʼenfant aux réunions de contrôle de
poids. Ceci permet de savoir quand il faut réagir si lʼenfant ne gagne pas suffisamment
de poids.
(Montrer le dessin 2 de la planche)
• Maria prend note de la date de la prochaine réunion de contrôle de poids afin dʼen savoir
plus sur les soins à apporter à Josesito pour quʼil grandisse sain et heureux.
(Montrer le dessin 3 de la planche)
VÉRIFICATION
ENGAGEMENT
Face Dos
sonnel. Il faut également divulguer le calendrier des activités afin de leur communi-
quer la date du suivi de la croissance du groupe d’enfants de 6 à 59 mois et préparer
la mobilisation des mères/personnes chargées des enfants.
Le lieu où se déroulera le suivi de la croissance doit être divisé en trois zones : une
première zone où les mères/personnes chargées des enfants attendront et où on leur
souhaitera la bienvenue, une deuxième zone où on pèsera les enfants et une troisième
zone pour les conseils. Il est préférable de ne pas peser plus de 100 enfants/jour. Si
le nombre d’enfants de 6 à 59 mois de la communauté est supérieur, il faudra conti-
nuer le lendemain ou établir deux zones différentes pour le contrôle et préparer une
deuxième équipe de 2 AgtC préalablement formés.
Les AgtC assistés d’un responsable de la communauté, pèseront une fois par mois
tous les enfants de 6 à 59 mois afin de vérifier que leur croissance est normale et la
mère et/ou personne ayant la charge de l’enfant sera informée. Il faudra prévoir et
mettre en œuvre un plan de suivi (ou donner des conseils pour la récupération et/ou
prévention) avant d’informer la mère et/ou personne chargée de l’enfant de la mal-
nutrition de son enfant. Dans le cas d’une malnutrition sévère aiguë, l’enfant sera ré-
orienté vers le centre nutritionnel thérapeutique le plus proche ou, à défaut, vers
l’hôpital en utilisant la fiche de réorientation. S’il souffre de malnutrition aiguë mo-
dérée ou qu’il risque la malnutrition, il sera admis au prochain AC. Si la croissance de
l’enfant est normale, nous féliciterons la mère/personne chargée de l’enfant pour les
bonnes pratiques réalisées jusqu’à présent.
Une fois par mois (quelques jours après le suivi), on divulguera les résultats au
cours d’une réunion avec la communauté et on évaluera l’état nutritionnel actuel des
enfants. La participation communautaire doit être renforcée par le suivi de la crois-
sance communautaire : montrer les résultats de l’évolution des enfants à la commu-
nauté, en particulier aux mères. Lorsque la croissance n’est pas favorable, mentionner
les causes éventuelles, en discuter pour trouver d’éventuelles solutions et les encou-
rager lorsque la croissance est bonne.
En plus de la collaboration directe avec le Ministère de Santé à travers la forma-
tion du personnel, ce type d’intervention permet aux membres de la communauté
d’apprendre des techniques et d’améliorer leurs compétences pour peser les enfants
dans des zones lointaines, ce qui étend la couverture du programme de suivi de la
croissance. Les AC renforcent également l’usage des services de santé en réorientant
les enfants malades vers ces centres.
La lutte contre la carence en micronutriments
Une bonne nutrition dotée d’un bon apport en micronutriments est la première
ligne de défense contre de nombreuses maladies infantiles pouvant laisser des sé-
quelles à vie chez les enfants, limiter leur rendement physique et intellectuel, et ré-
duire leur niveau de productivité à l’âge adulte. Les parasites intestinaux et les
problèmes nutritionnels (carence en micronutriments) sont considérés comme étant les
principales causes de non-assistance, d’abandon scolaire et de détérioration de la ca-
pacité d’apprentissage de l’enfant.
RECOMMANDATIONS RECOMMANDATIONS
La Vitamine A est une vitamine liposolu- La déficience en Fer, et plus précisément l’ané-
ble qui joue un rôle important dans la vi- mie pour carence en fer, reste de nos jours l’une
sion (la cécité nocturne est un signe des déficiences les plus importantes et sévères.
courant de carence en Vitamine A), dans la Cette carence touche tout autant le développe-
différenciation cellulaire, la croissance des ment du système nerveux que la croissance
os et, en particulier, dans la résistance physique. Les enfants ayant souffert d’anémie
face aux infections et le développement dès le plus jeune âge risquent un retard de
normal de l’enfant. Les enfants de moins croissance et leur développement intellectuel et
de 5 ans sont davantage exposés au ris- capacités cognitives diminuent. D’autre part, la
que d’un manque en vitamine A, leur de- carence en fer altère les mécanismes immuni-
mande nutritionnelle étant plus taires et est associée à l’augmentation du taux
importante, la consommation d’aliments de morbidité.
riches en vitamine A pouvant être limitée
Les stratégies de réduction de l’anémie contri-
et, en cas d’infection, les réserves en vita-
buent à l’amélioration de la qualité de vie des
mine A pouvant s’épuiser.
individus et des communautés, et aide à rom-
La déficience survient lorsque l’absorption pre le cercle de pauvreté associée à un faible
et l’utilisation de la Vitamine A sont com- taux de fer dans le régime alimentaire. Le foie,
promises. Les infections et/ou la faible la viande rouge, le poisson, le poulet, etc., sont
consommation de lipides ou de protéines des aliments riches en fer, et les aliments conte-
en sont bien souvent la cause. Les ali- nant de la vitamine C augmentent l’absorption
ments contenant des lipides sont néces- de fer : jus, pomme de terre et autres tubercu-
saires pour que le corps puisse absorber les, légumes verts, chou-fleur, chou vert et con-
correctement la Vitamine A et les protéi- diments tels que la sauce de soja).
nes.
La supplémentation de fer (en général, sulfate
On les trouvent dans les aliments d’origine de fer) est la stratégie la plus utilisée actuelle-
animale (lait, viande, œuf, poisson, foie) et ment pour contrôler l’anémie pour carence en
dans les aliments d’origine végétale : fruits fer comme mesure de prévention en santé pu-
et légumes de couleur jaune vif ou vert blique. En général, il est mieux absorbé à jeun
sombre (carotte, épinards, laitue, mangue, et les effets secondaires du fer pris par voie
bettes, cresson, patate douce, tomate, as- orale sont peu fréquents chez les enfants. Il
perges, potiron, orange, melon et papaye). sera administré selon le protocole ACF.
RECOMMANDATIONS
• La mise en place d’un Système de Surveillance Nutritionnelle sur une longue période de temps
s’avère très utile pour connaître la situation nutritionnelle. Il est indispensable de prévenir la mal-
nutrition et il faut donc connaître les nouvelles zones où l’implantation des AC peut être utile.
• Les AC permettent l’accès à une information de qualité, ce que nous pourrions appeler les
« Observatoires de Cuisine ». Être assis près du feu et des marmites avec les femmes peut ap-
porter un autre type d’informations importantes et complémentaires du Système de Surveillance
Nutritionnelle en place.
• Une fois de plus, l’importance de la communication et de la coordination avec les services de
santé disponibles dans la zone est vitale pour connaître et compléter la situation nutritionnelle.
Établir un Accord avec le département du Ministère de la Santé responsable de la région s’a-
vère donc très utile (voir exemple annexe 22).
Nous pensons que l’intégration des aspects de sécurité alimentaire dans les AC
permettra d’élaborer une stratégie en réponse à la malnutrition. Des rendements agri-
coles et des revenus insuffisants sont des causes défavorables à l’autonomie alimen-
taire et empêchent donc de répondre aux problèmes nutritionnels. Nous pensons qu’en
renforçant les secteurs agricoles et en améliorant l’accès aux revenus, l’état nutri-
tionnel récupérerait une tendance à la normalité plus stable et durable. Les AC de-
vraient pour cela développer des stratégies consistant à intégrer un programme de
sécurité alimentaire et comprenant des potagers communautaires et des AGR (Activi-
tés Génératrices de Revenus) pour :
– Améliorer la disponibilité d’aliments riches en micronutriments pendant toute
l’année.
– Assurer l’accès à ces aliments pour les familles dont les enfants ont été admis à
l’AC.
De telles stratégies seraient renforcées par la sensibilisation de la communauté
par les messages IEC développés lors de phase d’exécution de l’AC.
Potagers Communautaires :3
Carence en fer : les efforts devraient être orientés vers la promotion, la disponi-
bilité et l’accès aux aliments riches en fer tels
que les viandes (ferme), le poisson et les aliments
d’origine non animale (légumes secs et frais, lé-
gumes verts, chou-fleur ou chou vert…), ainsi que
les aliments d’origine animale (viandes rouges,
foie, poisson) et d’origine végétale augmentant
l’absorption de fer. Certains fruits, légumes et tu-
bercules sont de bonnes sources de vitamines A et
C et d’acide folique.
Carence en vitamine A : prioriser les aliments d’origine animale tels que le lait,
la viande, les œufs, le poisson, le foie, etc., et les aliments d’origine végétale : fruits
et légumes de couleur jaune vif ou vert sombre (carotte, auyama, épinards, laitue,
mangue, bettes, cresson, patate douce, tomate, asperges, potiron, orange, melon et
papaye).
3
Pour connaître plus en détail l’implantation des potagers communautaires, consulter le département de Sécurité
Alimentaire d’ACF.
Pour plus d’informations sur les programmes AGR, consulter le manuel “ Le soutien
aux systèmes de maintenance : Promotion d’activités génératrices de revenus : de
leur définition à leur mise en œuvre ” rédigé par Acción Contra el Hambre.
5. GESTION DU PROGRAMME
La gestion est une tâche relativement facile. Elle se rapporte à l’utilisation opti-
male des ressources disponibles. Si les outils et les moyens dont on dispose locale-
ment sont bien utilisés dans le but poursuivi, leur gestion n’en sera que plus facile. Les
ressources disponibles peuvent être de tout type : matériels, humains, financiers, etc.
Une combinaison et une approche précise pour les gérer marquera la différence entre
une tâche relativement simple et un véritable cauchemar.
Les rapports s’avèrent un outil très important et utile pour contrôler les activités
du programme, remonter les difficultés, connaître l’état des objectifs, diffuser les ré-
sultats et concevoir les recommandations. Il est également utile de noter certaines his-
toires racontées par des membres de la communauté, ce qui permet de transmettre
des informations non formelles, mais importantes.
La fréquence de réalisation du rapport remis au Siège peut être mensuelle et ne
devrait pas faire au total plus de trois pages.
X1+Y1 garçons et X2+Y2 filles souffrent de malnutrition sur un total de (A+B+C) communautés
Les communautés B et C sont celles qui présentent un plus grand % d’enfants malnutris.
VERT
JAUNE
ROUGE
Sur le total d’enfants souffrant de malnutrition, lors de la présélection ____ % avaient un %P/T <80%, ____%
un %P/T >=80 et < 85%. XXX enfants avaient un %P/T>= 85% 4
Finalement, un total de X garçons et X filles ont été admis sur un total de XX AC.5
À la fin de la phase d’exécution des AC et après avoir pesé les enfants, nous avons constaté dans le tableau 5
que:
• XX enfants se sont rétablis avec un gain de poids adéquat.
• XX enfants ont échoué dans leur croissance avec un gain de poids <= 200gr.
• XX enfants ont perdu du poids.
• XX ont abandonné. Il est important de signaler les causes de l’abandon.
4
Ces pourcentages seront obtenus en enregistrant les résultats de la fiche de présélection.
5
Si le nombre de bénéficiaires est supérieur à 12, il faudra indiquer dans le rapport le nombre d’AC supplémentai-
res ouverts dans la même communauté. De même, si la communauté présente un % élevé d’enfants souffrant de
malnutrition, mais que leur nombre n’est pas supérieur à 8, indiquer pourquoi il n’y aura pas d’AC.
croissance inadéquate
croissance accélérée
>=80 et < 85%.
Enfants avec
Enfants avec
Enfants avec
Enfants avec
%P/T <80%
Enfants con
(200-300gr)
avec %P/T
avec %P/T
croissance
Abandons
adéquate
Nº AC
(>400gr)
(<200gr)
Enfants
Enfants
TOTAL
Total
Nº % Nº % Nº Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº Nº
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
On obtient le registre grâce aux résultats des fiches de a) Évolution du %P/T et b) Évolution du gain de poids pour
le total d’enfants de 10 ateliers durant les phases d’exécution et de suivi. Ces fiches sont décrites dans le para-
graphe 7.1 de ce manuel.
Nombre
d’enfants En admission
En sortie
Il y a eu X cas de réorientations, tous réorientés vers l’hôpital faute de centre nutritionnel thérapeutique. On a
constaté que X d’entre eux sont décédés et que X sont sortis de l’hôpital le XX/XXXX/XXXX.
Pour des données qualitatives, parmi les XX enfants se trouvant dans la bande verte, des VàD ont été réalisées
ainsi que des EàD et le rappel alimentaire de 24 heures permettant de sélectionner 4 familles DP et 1 ML. Com-
pléter le tableau suivant selon les comportements identifiés lors des premières EàD avant de démarrer la phase
d’exécution de l’AC.
Suite aux résultats de la première enquête CAP indiqués ci-après et les conduites négatives lors des EàD, il a été
décidé de ne divulguer que certains messages IEC durant la phase d’exécution.
Dès la phase de suivi, les résultats quantitatifs à noter sont l’évolution du gain de poids et du %P/T (paragraphe
7.1) dont les deux fiches peuvent être jointes en annexe au rapport chaque fois que les fiches sont mises à jour.
L’interprétation de ces fiches peut être réalisée comme suit : un an après l’AC réalisé dans la communauté, on
peut voir l’évolution de la récupération nutritionnelle. Sur un pourcentage de XX% d’enfants rétablis à la fin de
la phase d’exécution de l’AC, la croissance de XX % se poursuivait un mois après de façon adéquate, XX % présen-
taient une croissance accélérée et la croissance avait échoué pour XX % d’entre eux. XX % présentaient encore 6
mois plus tard une croissance adéquate. Un an plus tard, XX % avaient une croissance adéquate, XX % une crois-
sance accélérée et on observait un échec de croissance chez XX % d’entre eux.
Résultats qualitatifs. Si l’on tient compte du fait que la stratégie des AC est basée sur les changements et la
promotion de nouvelles conduites plutôt que sur la transmission de connaissances, on mesurera le succès du pro-
gramme par ce que font des personnes plutôt que par ce qu’elles savent. On expliquera donc les résultats des
changements de comportement identifiés lors des EàD un mois après la fin de la séance de l’AC et sur les change-
ments observés lors de la 2ème CAP réalisée 6 mois plus tard et un an après le démarrage de l’AC. L’annexe re-
prendra le rapport de la CAP dont le guide d’élaboration figure au paragraphe 7.2.
À noter finalement que la plupart/peu/assez (XX %) des mères a contribué en apportant des ingrédients (donner
des exemples) et que leur niveau de présence à l’AC a été positif/négatif (montrer les résultats selon les fi-
ches).
Les mères continuent-elles à donner les diètes apprises lors des AC, au minimum
un mois après l’exécution de l’AC ?
Enfants n’ayant pas pris de poids lors de l’atelier réorientés afin de recevoir les
soins médicaux et le traitement nécessaires.
Les messages IEC ont-ils été renforcés par la ML ou les agents communautaires ?
Fréquence de pesée et de mesure des enfants après la phase d’exécution de l’ate-
lier.
RECOMMANDATIONS
• Effectuer une bonne supervision des activités ainsi que de la gestion du projet.
• Les résultats participatifs doivent être mesurés par rapport au calendrier agricole et à la période
d’implantation du projet. Il est possible d’obtenir de bons résultats participatifs dans une pé-
riode d’abondance lorsque les hommes, mais surtout les femmes, sont plus disponibles, moins
stressés et moins confrontés aux pénuries alimentaires et aux occupations agricoles qu’en pé-
riode de soudure. Dans ce cas, il faut leur suggérer des diètes élaborées avec des aliments que
l’on ne trouve qu’en période de soudure.
• Afin de connaître l’impact et d’améliorer le programme dans son intégrité, il faut évaluer les in-
terventions en eau, en assainissement, en sécurité alimentaire, en santé et psychosociales ap-
pliquées.
7. EFFICACITÉ DE L’INTERVENTION
Nº Atelier
(>400gr)
(>700gr)
(>400gr)
(<200gr)
(<200gr)
(<200gr)
(>700 gr)
(<200gr)
(>700 gr)
(<200gr)
(200-300gr)
(200-300gr)
(200-699gr)
(200-699gr)
(200-699gr)
Nº Enfants/atelier
Croissance adéquate
Croissance adéquate
Croissance adéquate
Croissance adéquate
Croissance adéquate
Croissance accélérée
Croissance accélérée
Croissance accélérée
Croissance accélérée
Croissance accélérée
Croissance inadéquate
Croissance inadéquate
Croissance inadéquate
Croissance inadéquate
Croissance inadéquate
Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E
Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº % Nº %
1
2
3
4
5
6
7
8
9
10
L’évolution du gain de poids sera calculée en fonction de la différence en grammes obtenue lors de la pesée des enfants le premier et le dernier jour des AC et
au bout de 2, 6 et 12 mois. Les résultats seront enregistrés sur la fiche de l’annexe 5e (Évolution de la croissance des enfants par atelier durant les phases d’exé-
cution et de suivi).
Une option consiste à enregistrer le % d’augmentation du poids selon l’indice Poids/Taille dont les critères de gain de poids, et donc de récupération, sont indi-
qués en annexe 18.
78
FICHE 3. ÉVOLUTION DU % P/T (POIDS/TAILLE) POUR LE TOTAL DES ENFANTS DE 10 ATELIERS
DURANT LES PHASES D’EXÉCUTION ET DE SUIVI (À REMPLIR PAR L’AT)
ATELIER NUMÉRO 1 2 3 4 5 6 7 8 9 10
Nbre d’ENFANTS
TOTAL d’ENFANTS/AS AVEC UN %P/T Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb % Nb %
DÉMARRAGE DE <80%
L’ATELIER >=80% ET <85%
<80%
FIN DE L’ATELIER >=80% ET <85%
>= 85%
<80%
UN MOIS APRÈS >=80% ET <85%
>= 85%
<80%
2 MOIS APRÈS >=80% ET <85%
>= 85%
<80%
6 MOIS APRÈS >=80% ET <85%
La CAP est un outil qui nous permettra d’obtenir les informations nécessaires aux
changements de comportement. Il a pour objectif d’identifier et de mesurer les
connaissances, attitudes, pratiques en nutrition, en santé et hygiène, en affection et
soins des communautés à fort % de malnutrition, dans lesquelles on prétend agir par
l’intermédiaire d’un AC dans le cadre d’un programme de nutrition communautaire.
Il constitue également un outil de suivi et d’évaluation de la réussite des AC.
On peut évaluer les sujets suivants : Eau et assainissement, Agriculture, Allaite-
ment maternel et alimentation de l’enfant, contrôle de la croissance, vaccins, soins
apportés à l’enfant malade, diarrhée, IRA, malaria, soins prénatals, accouchement et
post-accouchement, planification familiale et VIH/SIDA. Le programme des AC ne les
inclura pas tous ; ils seront adaptés au contexte local et aux besoins de la commu-
nauté. Lors de l’adaptation du questionnaire, il faut savoir que la CAP doit fournir une
liste précise et maniable d’indicateurs afin de communiquer les résultats.
Les phases d’implantation sont au nombre de trois :
1. Pré-implantation : de 15 à 20 jours. Elle se déroule en même temps que la
phase de préparation des AC (nombre assez important de points communs).
Elle comprend des réunions avec les leaders communautaires afin de rassem-
bler les informations additionnelles nécessaires.
Conception de la stratégie d’échantillonnage.
La sélection des communautés a été réalisée selon les critères décrits dans le
paragraphe 2.4 de ce manuel. Pour la sélection de l’échantillon (enquêtes à
réaliser), on utilise la formule suivante :
N z² p (1-p)
n=
d² (N-1) + z² p (1-p)
Où
n= taille de l’échantillon
N= Population totale
Z= certitude statistique retenue (correspondant au niveau de confiance). Lors
de l’attribution de la valeur de z, la plupart des études partent d’un niveau de
confiance de 95%. Ce chiffre de 95% signifie qu’il est probable à 95% que le vé-
ritable taux rapporté à la population soit compris dans la gamme de valeurs
6
Si on ne dispose que du nombre d’habitants, il sera divisé par la moyenne des membres vivant au foyer.
Question Fréquence
Alphabétisme
Qui utilise les latrines? Nb. Pourcentage (%)
À partager avec la communauté. Les leaders et les pères de famille seront in-
vités. Il est bon également de les comparer aux résultats de CAPs précédents
et, s’il s’agit du premier, avec les résultats des EàD.
8. Conclusions et comparaisons avec les résultats d’autres enquêtes CAP préa-
lables
9. Recommandations
Annexes : Questionnaire (les différents modules sur lesquels le questionnaire se ba-
sera et s’articulera se trouvent au siège d’ACF)
Dans la version finale du rapport il n’est pas nécessaire d’inclure les fréquences
pour chacune des questions de l’enquête. Elles pourront cependant figurer dans le
supplément au rapport si nécessaire, afin de refléter les différences statistiques des
résultats des deux CAPs (de base et final). Il est recommandé de faire la tabulation
croisée des données selon les variables clés (par exemple, sexe de l’enfant, âge de la
mère). Il n’est pas nécessaire de présenter un tableau pour chaque tabulation croisée,
mais il est conseillé de présenter les résultats des tabulations croisées réalisées, ne se-
rait-ce que pour indiquer qu’aucune différence n’a été remarquée pour certaines d’en-
tre elles.
• Entre 25 et 35% des mères se rendent dans un centre de santé lorsque leur enfant a de la fièvre
et/ou diarrhée. D’autre part, en cas de malnutrition, 91,4% des mères disent qu’elles se ren-
dront dans un centre de santé, et l’on a réussi à réduire de 26,5% à 8,6% le nombre de mères
qui auraient recours à la médecine traditionnelle en cas de malnutrition.
• Il y a une augmentation de 30% de la prise en compte de la perte importante de poids comme
signe de malnutrition, et une diminution de 52% environ (de 88,2% à 36,4%) de non-réalisation
du suivi nutritionnel de l’enfant.
• Respect de l’allaitement maternel : le pourcentage de mères donnant le sein à leur enfant immé-
diatement après l’accouchement a augmenté de 2,9% à 9,1%.
• Alors que 67,6% des mères ignoraient, au début, les avantages de l’allaitement exclusif, 66,7%
d’entre elles mentionnaient au moins un des 3 avantages demandés au bout de deux mois.
48,5% d’entre elles savent que l’allaitement maternel exclusif doit être maintenu au moins pen-
dant 4 mois, alors qu’auparavant 82,4% d’entre elles donnaient de l’eau avant l’âge de 4 mois.
• Le pourcentage des mères donnant une alimentation complémentaire à leurs enfants de moins
de 4 mois a également diminué (de 85,3% à 66,7%).
• Quant aux bonnes habitudes alimentaires, 94,1% des mères ignoraient au départ ce qu’étaient
les 3 groupes d’aliments ainsi qu’une alimentation équilibrée. Après le deuxième CAP, 60,6%
d’entre elles connaissaient les groupes d’aliments et la moitié savait que, pour une alimentation
équilibrée, elle devait utiliser au moins un aliment de chaque groupe.
• 50% ignoraient les pratiques salutaires à prendre en compte lors de la grossesse. Le pourcen-
tage de celles qui savaient qu’il faut manger pour deux lors de la grossesse a cependant aug-
menté de 60%.
• D’autre part, si 94,1% des mères ignoraient au début les causes de l’anémie et 85,3% d’entre
elles étaient incapables d’identifier les aliments riches en fer, au bout de deux mois 66,7% d’en-
tre elles savaient que le manque de fer provoque l’anémie et que la viande est la source princi-
pale de fer.
• 100% des femmes interrogées ne savaient pas ce qu’est le crétinisme et ignoraient les aliments
contenant de l’iode alors qu’au moment de la deuxième enquête 63,6% identifiaient la carence
en iode comme la cause du crétinisme et 69,7% mentionnaient le sel enrichi comme aliment
riche en iode.
• Dans le cas de la cécité nocturne, 97,1% ignoraient son existence ainsi que les aliments riches
en Vitamine A. Au bout de deux mois, 69,7% savaient que les fruits sont une source importante
de vitamine A et 84,8% mentionnaient le manque de vitamine A comme cause de la cécité noc-
turne.
• Il y a par contre peu de changements concernant les questions immunitaires, 80% des enfants
ayant un carnet de vaccination.
• On a observé une augmentation de 40% (de 50% à 90,9%) relative à la prise de connaissance
de la fidélité et à l’usage du préservatif comme méthodes de prévention de la transmission du
VIH/SIDA. De plus, on est parvenu à ce que 39,4% des mères sachent que connaître leur état
VIH est important pour le traitement des infections et à ce que 33,3% prennent conseil pour ré-
duire les possibilités de transmission.
• De 94,1% des mères qui ne savaient pas où réaliser le test VIH on est passé à 81,8% des
mères connaissant au moins un endroit.
• Quant au stockage de l’eau de consommation, 58,8 % la stockaient au début dans des réci-
pients ouverts. Les résultats de la deuxième CAP ont montré que 7% de plus stockaient l’eau
dans des jarres en terre cuite fermée.
• Les sources principales d’approvisionnement d’eau sont les puits à pompe alors que les marais
sont utilisés par environ 25% des femmes interrogées.
• Finalement, la population (90,9%) reconnaît clairement que l’eau contaminée peut être une
source importante de transmission de maladies alors qu’au début 58,8% l’identifiaient comme
telle. Cependant, 2,9% des personnes interrogées indiquent qu’elles font bouillir l’eau avant de
la consommer et 18,2% la filtrent. Sur un pourcentage de 97,1 des femmes qui, au début, ne
traitaient pas l’eau, seules 75,8% d’entre elles finissent par la traiter au bout de 2 mois.
• Pour conclure, on peut dire que l’évolution des connaissances concernant l’hygiène, la santé et
la nutrition des mères sélectionnées est très positive. Il est très important de se rappeler ces ré-
sultats lors de la prochaine mise en place d’un programme d’AC et d’appliquer les change-
ments découlant de ces résultats. Les séances d’éducation semblent conformes. Il faut
maintenant renforcer le soutien à la nutrition et à l’application des recettes afin d’améliorer en-
tièrement les habitudes et l’état de santé en général.
8. MATÉRIEL NÉCESSAIRE
Pour une bonne gestion et un bon entretien du matériel, celui-ci devra être rangé
dans une boîte en bois ou dans une boîte étanche. Le matériel concernant les fiches
de suivi et le matériel de bureau seront rangés dans une autre boîte.
La liste de tout ce matériel sera vérifiée par l’AgtC avant et après chaque jour-
née de séance de l’AC. Il assumera la responsabilité en cas de perte et/ou dommages.
MATÉRIEL DE CUISINE
Ustensiles Description Unités
Assiette Alu 14
Assiette Grande en Métal 1
Ciseaux Grands 1
Couteau Grand 1
Cuiller à café En Métal– 5ml 14
Cuiller à soupe En Métal– 10 ml 14
Louche Grande, en Métal 1
En plastique – 400 ml 2
Tasse
En plastique – 250 ml 14
Bidon 20 l – En plastique 1
Avec des petits trous 1
Passoire
Avec des grands trous 1
Grande 1
Calebasse
Moyenne 1
Grand 1
Faitout avec couvercle Moyen 1
Petit 1
10 l en métal 1
Seau + couvercle
20 l en métal 1
Spatule Bois 1
Bidons, boîtes de conserve vides Mesures locales 5
Pichets gradués 2 l graduée – plastique 1
Mortier + Pilon de mortier 1
Balance Salter 50 kg 1
Balance de précision 1
10. FORMATIONS
Étant donnée la variété de personnes nécessaire pour les différents rôles, les
contenus développés seront différents pour chaque groupe et il faudrait suivre le ta-
bleau 7 ci-après pour atteindre les objectifs de formation suivants :
Avant chacune des formations, il faut identifier et comparer les habiletés et les
connaissances préalables des bénéficiaires de la formation afin d’établir les lacunes
que la formation devrait remplir. Le niveau éducatif pour chaque poste doit guider le
développement d’une formation adéquate. Le tableau offre donc une orientation et
devrait s’adapter aux caractéristiques de chaque groupe à former. Il faudra également
nommer un responsable de développement pour chaque partie de la formation.
Les différents tableaux suivants résument le contenu des modules de formation
pour chaque groupe.
Objectifs
Temps Quand le
S’adresse à Formateur (Après la formation, les participants pourront,
nécessaire réaliser
entre autres…)
Temps Objectifs
Quand le
S’adresse à Formateur néces- (Après la formation, les participants pourront,
réaliser
saire entre autres…)
Habiletés de supervision, contrôle et évaluation
Systèmes d’information.
Utilisation des tableaux de composition des
aliments et planification des menus.
Interprétation des résultats des AC.
AT, Après avoir
négocié Compréhension du cycle de la nutrition et de l’infec-
Responsables Superviseur 5 jours avec la tion.
de Santé communauté Programmes de vaccinations.
Informer la communauté sur les résultats des séan-
ces.
Évaluer les progrès des enfants et, à la fin des séan-
ces, fournir des conseils appropriés aux personnes
chargées des enfants.
Comment planifier et organiser une séance.
Programmation : protocole journalier des AC.
Collecte de matériel.
Achat et préparation des aliments des AC.
Registre des résultats des AC.
Après avoir Messages éducatifs de Santé.
AgtC AT 5 jours
formé les AT Rappel de 24 heures de l’alimentation.
Étude des aliments sur le marché.
Habiletés pour les visites à domicile.
Contrôle et promotion de la croissance.
Nutrition de base, nutriments, utilisation du tableau
de contenu des aliments.
Contrôle et promotion de la croissance.
Nutrition de base, nutriments, utilisation du tableau
de contenu des aliments.
Étude des aliments sur le marché.
Habiletés pour les visites à domicile.
Valeur des aliments, trois ou quatre groupes.
Principes du traitement maison de la
malnutrition.
Prévention et traitement de la déshydratation en cas
Durant la de diarrhée.
ML AT 4 jours phase de
Comment reconnaître les signes de maladie aiguë
préparation
devant être traitée à l’hôpital, y compris la pneumo-
nie, la malaria et la diarrhée grave.
Techniques de stimulation précoce.
Expliquer aux mères et aux personnes chargées des
enfants les deux objectifs du programme.
Convaincre les mères et les membres de la famille
d’apporter leur contribution quotidienne en aliments.
Organiser et exécuter les messages IEC sur les diffé-
rents sujets lors des séances quotidiennes des AC.
Utiliser les modules de formation et les aides visue-
lles de façon performante.
92
TABLEAU 8: CONTENU SOUHAITÉ DU MODULE DE FORMATION DE LA ML
Jour 1 4h45 Jour 2 5h30 Jour 3 4h30 Jour 4 3h30
Présentation 15m Révision du jour précédent 15m Révision du jour précédent 15m Révision du jour précédent 15m
Vérifier les résultats des EàD et Groupe d’aliments et leurs fonc- Comment remplir les fiches de:
montrer les résultats du recense- et traitement
30m tions (énergie, construction et 30m - L’enquête de marché 30m Prévention 1h
ment nutritionnel protection) de la maladie
- Présence des enfants
Objectifs et introduction 15m Rôle de chacun dans 30m Comment réaliser le recen-
1h
Messages IEC (définition, 30m
de la formation les AC sement nutritionnel objectifs, diffusion...)
pratique avec des utiliser les
Pré-test 1h Rôle des AgtC 30m Exercice
enfants de la communauté 30m Comment
planches conseil 15m Post-test 1h
Pause 15m Pause 15m Pause 15m Pause 15m clôture 15m
Remplir les fiches de:
Concepts de malnutrition Les mesures anthro- Registre de la situation nutri- des planches
(types, signes, arbre 1h pométriques (objec- 30m -tionnelle de la population, pré- 45m Messages
conseil (PMN) 2h
causal, conséquences...) tifs, matériel) sélection et sélection finale
- Évolution de la croissance
des enfants
Situation de la malnutri- Prise de mesures - L’EàD et rappel de 24h Comment expliquer une
tion dans le pays, la ré- 15m anthropométriques: 1h - L’enquête de marché 1h30 planche conseil (pratique) 15m
gion, la communauté. Poids, Taille, PB
- Contrôle de la consomma-
tion de diète par enfant/jour
- Feuille de réorientation
et pourquoi réali-
Description des AC: 30m indices nutritionnels 45m repas 1h30 Comment
ser une enquête de marché 1h
Connaître la disponibilité lo-
cale d’aliments ainsi que les
repas 1h3 repas
0 1h30 Outils/Ustensiles nécessaires 15m repas 1h30
pour les séances des AC
93
➔
94
TABLEAU 10. CONTENU SOUHAITÉ DU MODULE DE FORMATION DE L’AT ET RESPONSABLES DE SANTÉ
Jour 1 5h30 Día 2 7h Jour 3 7h Jour 4 6h30 Jour 5 4h45
Installation et présen- 30m Révision du jour précé- 30m Révision du jour pré- Révision du
30m Révision du jour précédent
tation dent cédent 30m jour précédent 30 m
Système de réorientation. Documentation et suivi des fi-
ches :
- Évolution du gain de poids pour l’ensemble des enfants
de 10 ateliers durant les phases d’exécution et de suivi
Définition, objectifs et - Évolution du %P/T (Poids/taille) pour le total des enfants
de la prise de 10 ateliers durant les phases d’exécution et de suivi
Objectifs et introduc- 30m importance
de mesures anthropo- 1h Protocoles 1h - Abandons et réorientations 1h30 Post-test 1h
tion de la formation métriques et du suivi de - Suivi médical
la croissance - Messages IEC développés/jour
- Feuille de réorientation de la part du responsable de
santé
- Contribution quotidienne des mères durant la phase d’e-
xécution
Pré-test 1h Pause 15m Pause 15m Pause 15m Pause 15
Comment remplir les fi- Les autres carences Réalisation
Pause 15m ches de données anth- 1h nutritionnelles (Fe, 1h Description des tâches à réaliser par les AT et les respon- 1h d’un rapport m
sables de santé
ropométriques Vit...) de synthèse
95
➔
D’autre part, la séance des AC à laquelle les mères assistent est une formation en
soi car elle les implique dans la récupération de leurs enfants et dans l’apprentissage
de nouvelles conduites permettant de les maintenir en bonne santé. Chaque AC re-
présente un “ Atelier de Formation ” intégrant les concepts nécessaires aux techniques
d’apprentissage des adultes. Dans ce cas, le processus démarre par les messages de
formation nécessaires obtenus à travers les EàD et le rappel de 24 heures puis se pour-
suit avec la conception du contenu de la formation et la planification de la logistique.
L’éducation en santé ne peut être transmise sous forme de conférence. Il faut plu-
tôt amener les mères à apprendre, à travers un ensemble d’expériences vécues sur
plusieurs semaines, à alimenter leurs enfants dans un environnement idéal et une am-
biance de soutien. Le suivi est ensuite réalisé en rendant visite aux mères dans les
foyers, où elles mettent en pratique dans leurs cuisines les nouvelles techniques de
préparation des aliments et les conduites d’alimentation des enfants.
L’apprentissage est avant tout un processus social. Les personnes apprennent en
observant et en échangeant. L’apprentissage est le résultat de l’action et de la dé-
couverte.
À la fin de la formation, chaque participant devrait recevoir un certificat de par-
ticipation (Annexe 21)
Développer un guide des AC pouvant être utilisé par la communauté (pas seulement
par les coopérants). Les personnes clés des communautés disposeront ainsi d’un outil
de consultation leur permettant d’exécuter le programme et de prévenir la malnutri-
tion des enfants de leur communauté après leur récupération à travers les AC.
Il faudra tenir compte des canaux de transmission de l’information les mieux adap-
tés pour cela : dessins avec des actions précises, exemples pratiques nombreux et
adaptés aux coutumes locales, traduction dans la langue de la communauté où les AC
sont réalisés, etc.
L’implication des membres de la communauté dans la réalisation de ce guide pour-
rait s’avérer très utile.
Le programme des AC permet à la communauté de découvrir ses problèmes et de
trouver ses propres réponses basées sur ses ressources. Sa participation active dès le
début lui permet d’apprendre à gérer et à superviser le projet ; les programmes à
composante communautaire (comme c’est le cas du traitement de la malnutrition au
domicile) pourraient être développés avec des méthodes qui, comme pour les AC,
éveille l’intérêt de la communauté. Les chapitres de ce manuel concernant l’implica-
tion, la motivation et la mobilisation de la communauté pourraient être utiles et ap-
pliqués, si besoin, à d’autres programmes.
Il serait fort utile également d’élaborer un check list d’évaluation standardisé sur
l’analyse des points faibles et des points forts du programme lui-même. Le rôle de cet
outil serait double : évaluer les résultats du programme et servir de point de départ
pour la mise à jour des procédures à partir de l’expérience acquise.
Développer et intégrer une intervention en Santé Mentale7 : pratiques de soins
psychologiques comme élément indispensable au bon développement de l’enfant, que
7
Pour plus d’informations, veuillez consulter le numéro spécial de “Infonut nº 8 – Août 2005”. Rédigé par Cécile Bi-
zouerne avec la collaboration de Sophie Oliveau et l’équipe de nutrition ACF-IN
12. ANNEXES
B.5 .a. En général, combien de temps mettez-vous pour aller et revenir de l’endroit où vous achetez
ou obtenez les aliments ? /____/ mins.
b. Quel moyen de transport utilisez-vous ? À pied /___/ En voiture /___/ À cheval /___/ En
transport urbain/rural /___/ autre /___/
B.6 Avez-vous eu un problème, au cours du dernier mois, d’approvisionnement des aliments que
vous consommez ? Oui /___/
Lequel ? /__________________________________________________________________/ Non /___/
B.7 Combien de repas faîtes-vous par jour dans votre foyer ? /____/ Combien de goû-
ter/snacks ? /___/
B.8 Quels sont les aliments disponibles près de chez vous (accès facile) ? Indiquer à quelle époque
ils sont produits.
ATTENTION :
Les questions suivantes se rapportent uniquement à l’enfant appartenant à l’Atelier Commu-
nautaire
F.1. D’après vous, à quel âge faudrait-il commencer à donner à l’enfant d’autres aliments que le lait
maternel ? /_______/
F.2. a Normalement, pendant combien de temps la mère donne-t-elle uniquement du lait maternel ?
/______________________/
F.2.b Croyez-vous qu’il est bon pour l’enfant de ne lui donner que du lait maternel ? OUI /___/ NON
/___/
Pourquoi ? /__________________________________________________________________________/
F.3. D’après vous, quels aliments et boissons ne sont pas conseillés pour un enfant de :
A- Moins de 3 mois ? /__________________________________________________________________/
B- Moins de 6 mois ? /__________________________________________________________________/
C- Moins de 1 an ? /____________________________________________________________________/
D- Moins de 2 ans ? /___________________________________________________________________/
E- Moins de 3 ans ? /___________________________________________________________________/
RÉPONSES DU PÈRE
F.4. D’après vous, votre enfant est-il en bonne santé ? OUI /___/ NON /___/
Pourquoi ? /___________________________________________________________________________/
F.5. Combien de temps par jour passez-vous avec l’enfant ? /__/__/ heures
F.6. Que faites-vous lorsqu’un de vos enfants tombe malade ? /______________________________/
F.7. D’après vous, comment maintenir l’enfant en bonne santé ? /_____________________________/
F.8. D’après vous, de quoi votre enfant a-t-il le plus besoin ? /________________________________/
F.9. À qui prêtez-vous plus d’attention au sein de la famille ? Classer par ordre de préférence (1
étant le préféré) :
À vos fils /___/; à vos filles /___/ ; à votre femme /___/ ; à votre frère /___/; à votre mère
/___/; à votre père /___/
BÉNÉFICIAIRES :
FORMATEUR(TRICE) ______________________________________
DURÉE ____________________________
HORAIRE ____________________________
ORGANISÉ PAR :
Département technique de Santé et Nutrition d’ACF-E
1. Objectifs de la formation
2. Mesures anthropométriques
2.1. Périmètre brachial
2.2. Poids
2.3. Taille
2.4. Indices nutritionnels
2.5. Exercices
3. Recensement nutritionnel
4. Projet des Ateliers Communautaires (AC)
4.1 Description du projet
4.2 Critères d’Admission
5. Organisation de la stratégie IEC
6. Les messages IEC développés dans les AC
7. Description des aliments et de leur rôle dans l’organisme
1. OBJECTIFS DE LA FORMATION
2. MESURES ANTHROPOMÉTRIQUES
Objectifs spécifiques
1. À la fin de cette partie, les bénéficiaires de la formation devront être capables
de :
2. Peser un enfant selon les différentes étapes décrites dans la fiche technique.
3. Mesurer un enfant couché et debout, avec une marge d’erreur maximum de
0,5cm.
4. Mesurer le périmètre brachial de façon fiable, avec une marge d’erreur maxi-
mum de 0,1cm.
5. Identifier les œdèmes de malnutrition et les classer selon les critères de gra-
vité.
6. Reporter ces données sur la fiche de suivi de l’enfant.
7. Être convaincus de l’importance de la prise de mesures anthropométriques dans
l’identification de la malnutrition.
Matériel et préparation
– Balance de 25 kg
– Planche pour mesurer ou toise
– Périmètre brachial (MUAC ou PB)
– Grilles de % Poids / Taille
– Harnais de pesée
– Calculatrice
– Fiches d’observation pour les enfants.
Prise de mesures anthropométriques
Les mesures anthropométriques utilisées pour évaluer l’état nutritionnel d’un in-
dividu sont les suivantes :
– le périmètre brachial
– le poids
– la taille
– les œdèmes
– toutes ces mesures en fonction de l’âge et du sexe.
2.1. LE PÉRIMÈTRE BRACHIAL (PB)
Le périmètre brachial (PB ou MUAC en anglais) ne fournit pas à lui seul une vision
représentative de l’état de malnutrition d’enfant, sauf s’il y a risque de décès. Plus
le PB est bas, plus le risque de mortalité augmente.
Il est donc utilisé pour détecter les enfants les plus exposés au risque de morta-
lité pour un âge compris entre 6 (>=65 cm) et 59 mois.
Etant donnée sa rapidité d’exécution et la bonne estimation qu’il offre quant au
risque de mortalité, il est habituellement utilisé pour les évaluations rapides.
Selon les résultats du MUAC, il est possible de classer les enfants en trois catégo-
ries :
Les enfants dont le PB est inférieur à 110 mm sont admis dans les centres de
nutrition thérapeutique (CNT).
Les enfants dont le PB est compris entre 110 et 119 mm sont admis dans les
centres de supplémentation et inclus dans les AC.
Présentation du matériel et techniques de prise de mesure
– Le PB se mesure au bras gauche, au centre de la zone si-
tuée entre le coude et l’épaule, à l’aide d’un mètre PB
spécial que l’on place autour du bras.
– Le bras doit être détendu.
– La lecture s’effectue par la fenêtre du mètre PB, en
ajustant doucement le mètre PB au bras.
– La mesure est enregistrée avec une précision 0,1 cm. Figure 1. Ruban de PB
Exercices pratiques
– Faire les exercices jusqu’à ce que les mesures soient fiables. L’évaluation des
agents se fera entre eux sous la supervision du formateur : un agent prend la me-
– L’autre personne place une de ses mains sur les chevilles de l’enfant ou sur les
genoux pour tenir les jambes et, avec l’autre main, déplace le curseur jusqu’à
la plante des pieds de l’enfant en s’assurant que le curseur soit bien plaqué
contre les pieds.
– La lecture s’effectue au millimètre près et est annoncée à voix haute.
– La mesure est notée sur la fiche de l’enfant par un assistant qui la répète à voix
haute.
Mesurer un enfant debout :
– Installer la toise sur une surface plane.
– Retirer les chaussures de l’enfant et placer ses pieds sur
la base de la planche. Les talons doivent être plaqués
contre la partie postérieure.
– La tête, les épaules et les fesses doivent toucher la
planche.
– Une personne tiendra les chevilles et les genoux de l’en-
fant, pendant qu’une autre personne tiendra la tête de
l’enfant droite et fera glisser le curseur jusqu’au sommet
Figure 4. Mesurer un en- de la tête pour prendre la mesure.
fant debout
– L’enfant doit regarder droit devant lui lors de la prise de
mesure.
– On effectue la lecture au mm près. Le mesureur l’annonce à voix haute et l’as-
sistant la répète et la note sur la fiche de l’enfant.
Exercice pratique :
Mesurer des enfants de la communauté debout ou en position horizontale. S’il n’y
a pas d’enfants sur les lieux de la formation, l’exercice ne pourra pas être réalisé.
2.4. INDICES NUTRITIONNELS
Les paramètres exposés précédemment, lorsque pris séparément, ne permettent
pas d’évaluer l’état nutritionnel de l’enfant. On utilise donc les indices nutritionnels :
– Indice poids / taille : permet de détecter la malnutrition aiguë ou une malnu-
trition récente.
– Indice poids / âge : permet de détecter la malnutrition globale (protéique-éner-
gétique) ; il s’agit d’un indice très sensible.
– Indice taille / âge : permet de détecter la malnutrition chronique ou de longue
durée.
Dans tous les cas, la présence d’œdème indique une malnutrition aiguë sévère (ou
Kwashiorkor).
ÂGE EN MOIS
– lignes verticales repré-
sentant l’âge de l’enfant
en mois (accomplis)
– lignes horizontales représentant le poids de l’enfant en kilogrammes.
– une case à gauche représentant le mois de naissance de l’enfant où il faut noter
son poids à la naissance.
– courbes de référence :
– courbe supérieure (S)
– courbe moyenne (M)
– courbe inférieure (I)
L’espace entre deux courbes est dénommée bande. La courbe de croissance est
donc composée de quatre bandes :
– La bande se trouvant entre la courbe supérieure et la courbe moyenne est la
zone de croissance normale (bande verte).
– La bande entre la courbe moyenne et la courbe inférieure est la zone de mal-
nutrition modérée (bande jaune). Les enfants se trouvant dans cette bande
feront partie de la présélection des AC.
– La bande se trouvant en dessous de la courbe inférieure est la zone de malnu-
trition sévère (bande rouge).
– La bande se trouvant au-dessus de la courbe supérieure correspond à la zone de
malnutrition par excès ou surpoids. Cependant, tous les enfants se trouvant dans
cette bande n’ont pas forcément de surpoids.
Tendance
de la courbe Bande verte Bande jaune Bande rouge
Le Centre de Santé s’en
charge
L’hôpital s’en charge :
- encourager à continuer l’a-
llaitement maternel. - évaluation
Encourager à
- sensibilisation et éducation - récupération nutritionnelle
Courbe continuer
des parents.
ascendante l’allaitement - traitement de maladies intercu-
maternel. - chercher d’autres maladies rrentes.
(diarrhée, paludisme…).
- réorientation vers le CS pour
- réorienter vers l’hôpital si le suivi.
poids se maintient dans cette
bande durant plus de 3 mois.
L’hôpital s’en charge :
Le Centre de Santé s’en
Le Centre de - évaluation
charge
Courbe Santé s’en charge - récupération nutritionnelle
stationnaire - chercher la cause (diarrhée,
pendant 3 - chercher la paludisme…). - traitement de maladies intercu-
mois cause (diarrhée, rrentes.
paludisme…). - réorienter vers l’hôpital si
possible. - réorientation vers le CS pour
suivi.
L’hôpital s’en charge :
Le Centre de - évaluation
Santé s’en charge - récupération nutritionnelle
Courbe Réorienter vers l’hôpital si
descendante - chercher la possible. - traitement de maladies intercu-
cause (diarrhée, rrentes.
paludisme…).
- réorientation vers le CS pour
suivi.
Á partir de 6 mois :
Tendance
de la courbe Bande verte Bande jaune Bande rouge
Le Centre de Santé s’en
charge :
Le Centre de Santé - surveillance de l’enfant.
L’hôpital s’en charge :
s’en charge :
- continuer à encourager l’a-
- évaluation
- encourager à llaitement maternel.
continuer l’allai- - sensibilisation et éducation - récupération nutritionnelle
Courbe
tement maternel. parents.
ascendante - traitement de maladies intercu-
- continuer à diver- - chercher d’autres maladies rrentes.
sifier et à intro- (diarrhée, paludisme…).
- réorientation vers le CS pour
duire d’autres - réorienter vers l’hôpital si le suivi.
aliments. poids se maintient dans cette
bande pendant plus de 3
mois.
Le Centre de Santé L’hôpital s’en charge :
Le Centre de Santé s’en
s’en charge :
charge : - récupération nutritionnelle
Courbe
- améliorer l’ali-
stationnaire - chercher la cause (diarrhée, - traitement de maladies intercu-
mentation.
pendant 3 paludisme…). rrentes.
mois - chercher la
- Réorienter vers l’hôpital si - réorientation vers le CS pour
cause (diarrhée,
possible. suivi.
paludisme…).
2.5. EXERCICES
Exercice 1
Citer les critères d’admission aux AC.
Exercice 2
1) Trouver le % P/T exact du cas suivant :
51 cm et 2,8 kg
63,5 cm et 6,6 kg
76,5 cm et 7,5 kg
125 cm et 16,9 kg
1 M 16 6,5
2 F 3 4,0
3 F 24 8,2
4 M 18 9,0
5 M 6 5,0
6 M 10 5,2
7 F 42 11,0
8 F 28 8,2
9 F 33 12,0
10 F 25 7,0
11 M 8 5,2
12 F 9 7,0
13 F 12 6,9
14 M 24 7,8
15 F 54 15,0
16 M 35 8,5
17 F 20 8,0
18 M 15 8,8
19 M 5 8,0
20 F 9 7,5
Questions :
– Noter les différents poids sur une fiche de croissance.
– Noter les résultats de votre enquête dans le tableau suivant
3. RECENSEMENT NUTRITIONNEL
Mois de Année de Âge actuel Mois de Année de Âge actuel Mois de Année de Âge actuel
naissance naissance en mois naissance naissance en mois naissance naissance en mois
Juillet 2006 6 Janvier 2005 24 Juillet 2003 42
Juin 2006 7 Décembre 2004 25 Juin 2003 43
Mai 2006 8 Novembre 2004 26 Mai 2003 44
Avril 2006 9 Octobre 2004 27 Avril 2003 45
Mars 2006 10 Septembre 2004 28 Mars 2003 46
Février 2006 11 Août 2004 29 Février 2003 47
Janvier 2006 12 Juillet 2004 30 Janvier 2003 48
Décembre 2005 13 Juin 2004 31 Décembre 2002 49
Novembre 2005 14 Mai 2004 32 Novembre 2002 50
Octobre 2005 15 Avril 2004 33 Octobre 2002 51
Septembre 2005 16 Mars 2004 34 Septembre 2002 52
Août 2005 17 Février 2004 35 Août 2002 53
Juillet 2005 18 Janvier 2004 36 Juillet 2002 54
Juin 2005 19 Décembre 2003 37 Juin 2002 55
Mai 2005 20 Novembre 2003 38 Mai 2002 56
Avril 2005 21 Octobre 2003 39 Avril 2002 57
Mars 2005 22 Septembre 2003 40 Mars 2002 58
Février 2005 23 Août 2003 41 Février 2002 59
Les enfants n’étant pas dans le tableau ne seront pas recensés. Les enfants de
moins de 6 mois ne doivent recevoir que du lait maternel.
Après avoir vérifié l’âge de l’enfant, celui-ci sera pesé selon la technique expliquée
ci-dessus.
Toutes les informations doivent être correctement notées dans le registre de recense-
ment, sans oublier le nom du village et le district. Voici un exemple de registre à remplir
lors du recensement :
4. ATELIERS COMMUNAUTAIRES
Les mères ayant des enfants mal nourris sont invitées à prendre part aux démons-
trations nutritionnelles de l’atelier durant 12 jours en apportant des aliments locaux
disponibles selon la saison ou en apportant une contribution à la recette du jour.
Objectif général : La récupération des enfants mal nourris et l’acquisition de
connaissances de la part des mères dans le but d’un changement de comportement po-
sitif à long terme.
Description :
L’AC est une intervention nutritionnelle visant la récupération des enfants mal
nourris (6-59 mois), non pas à travers les professionnels de la santé, mais à travers
leurs mères, dans le foyer d’une mère “modèle” appartenant au voisinage et volon-
taire (mère lumière), et utilisant des produits locaux disponibles et accessibles éga-
lement pour les familles pauvres. Les jeunes enfants bien nourris (issus de familles
pauvres) et leurs familles sont connus sous le nom de « déviance positive » ou « mo-
dèles positifs » car leurs familles ont recours à des pratiques culturelles appropriées
pour élever et nourrir correctement leurs enfants, malgré la pauvreté et les risques
auxquels elles sont exposées.
La méthode est basée sur le concept de “ déviance positive ” : les solutions aux
problèmes d’une communauté se trouvent au sein même de cette communauté et il
n’est pas toujours nécessaire d’avoir recours à des remèdes extérieurs. La déviance
positive est utilisée dans les Ateliers communautaires dans deux autres cas :
Comme méthode d’identification des aliments locaux les plus nutritifs pour les
communautés, auxquels elles peuvent accéder économiquement et géographique-
ment, et que les mères peuvent donner facilement à leurs enfants.
Comme support de communication pour convaincre les mères d’enfants mal nour-
ris (modèles négatifs) de l’existence d’une solution viable permettant d’améliorer
l’état nutritionnel des enfants et de contribuer à réduire la morbidité et la mortalité
infantiles.
EXÉCUTION
L’exécution des Ateliers Communautaires est construite en trois étapes :
Première étape : Préparation des Ateliers Communautaires.
1) Sensibilisation et négociation avec les pères et les chefs communautaires
afin qu’ils s’impliquent dans le projet et pour la construction d’un abri par com-
munauté.
2) Recensement et pesée des enfants de la localité âgé de 6 à 59 mois ; cette
activité est réalisée en enregistrant tous les enfants de la localité sur un regis-
tre contenant le nom de l’enfant, le nom d’un de ses parents, sa date de nais-
sance, son âge en mois, son poids et la couleur indiquant son état nutritionnel.
Ce recensement est réalisé par l’Agent Communautaire qui utilise pour cela
l’indice Poids/Âge. Après les pesées, il procède à l’identification de huit en-
fants, dont quatre seront bien nourris (déviance positive) et quatre autres mal
nourris (déviance négative). Cette sélection sera menée discrètement afin
d’éviter de mettre en évidence les mères des enfants mal nourris.
3) Rappel de 24h. C’est une enquête que l’on remet aux huit mamans préalable-
ment sélectionnées par l’Agent Communautaires des AC. Pour cette activité,
l’Agent de Terrain dispose d’une fiche contenant les informations du régime
alimentaire de l’enfant (voir la fiche de rappel de 24 h).
• Une toise
• Un harnais de pesée
• La grille de Poids/Taille
• Calculatrice
Insuffi-
Âge en Poids Taille sance
N Nom des enfants Nom des mères mois en Kg en cm pondérale Observation
en %
1 Saa Millimouno Fanta Leno 15 7.2 71 17% Malnut. modérée
2 Clarisse Kamano Agathe Ouéndéno 24 8.5 75 16% Malnut. modérée
3 Bintou Wambouno Finda Sitta Téédouno 16 7.0 71 20% Malnut. modérée
4 Oumou Tonguino Koumba Sandouno 22 11.0 81 0% Enfant de la mère Lumière
Il s’agit d’une étape très délicate pouvant être la source d’échec ou de succès de
l’atelier. C’est en effet durant cette étape que l’on explique aux mamans et à leurs
maris l’état nutritionnel de leurs enfants, le besoin d’un accueil en atelier, leur par-
ticipation matérielle et morale, la durée totale et le temps maximum par jour, et le
déparasitage des enfants.
9) Formation de la Mère Lumière sur les différents sujets : l’allaitement ma-
ternel et exclusif, la vaccination, la promotion de la croissance, la lutte contre
les maladies diarrhéiques, la diversification alimentaire, la promotion de la vi-
tamine A...
Deuxième étape : Développement des Ateliers Communautaires
L’ouverture a lieu très tôt le matin et on invite les sages-femmes, les autorités lo-
cales et sanitaires, les parents des enfants participants et les autres mères volon-
taires.
Les mères participantes, munies des aliments pour la recette du jour, se réuniront
sous l’abri construit par la communauté pour cela. Cette phase couvre les 12 jours de
l’atelier.
Rappel :
• Pour qu’un enfant récupère son poids normal au cours des 12 jours de l’atelier,
il doit consommer entre 800 et 1000Kcal par jour et entre 20 et 30 grammes de
protéines. Toutes les mesures utilisées pour la préparation de la recette de-
viendront des mesures communautaires. Par exemple : une boîte de tomates
vide, une boîte de lait concentré Gloria de taille moyenne, une louche, une cuil-
ler à café, à soupe...
• Chaque jour d’atelier correspond à une nouvelle recette au goût de l’enfant et
à la demande des mères participantes (voir la fiche de recette).
• Toutes les personnes convoquées à l’ouverture seront invitées le dernier jour. On
leur expliquera alors tous les problèmes rencontrés et on leur demandera de
poursuivre ces activités dans les différentes familles et dans les zones environ-
nantes. Ils seront également informés du suivi de l’atelier qui sera réalisé dans
les prochains mois.
• Afin de favoriser le déparasitage intestinal, tous les enfants recevront une dose
de Mébendazole selon le protocole dès le démarrage de la séance. On leur ad-
ministrera aussi le FAF (Fer acide folique).
Troisième étape : Le suivi après l’Atelier.
Cette étape est la plus importante pour les Agents Communautaires et les Mères
Lumière. Il s’agit de réaliser le suivi des enfants chez eux après les 12 jours de séances
en encourageant les mères à persévérer dans les pratiques nutritionnelles acquises
lors des AC.
Le suivi est composé de quatre parties (voir les fiches de suivi). Les deux premières
concernent l’évaluation du Poids / Taille des enfants participants et les deux dernières
l’évaluation du Poids / Âge (afin de vérifier que les enfants sont dans la bande verte) :
1 mois après l’atelier
2 mois après l’atelier
6 mois après l’atelier
puis 12 mois après l’atelier
4.2. CRITÈRES D’ADMISSION AUX AC
Les AC sont composés de 8 à 12 familles représentées par les mères et leurs en-
fants mal nourris (malnutrition modérée). Les familles ne sont choisies qu’en fonction
du insuffisance pondérale des enfants mal nourris dont l’âge est compris entres 6 et
59 mois et selon leur situation de vulnérabilité.
La présélection est effectuée parmi les enfants s’écartant des critères de bonne
santé de référence, selon l’indice Poids/Âge (ils se trouvent dans la bande jaune) et
dont le périmètre brachial (PB) est compris entre 110 et 119 cm. La sélection finale
est réalisée à partir de l’indice poids / taille sur un intervalle situé entre 70 et < 85
%.
La participation aux séances de démonstration des mères qui n’ont pas été rete-
nues pour l’atelier est cependant volontaire et libre.
Tâches des Agents Communautaires
Les agents communautaires sont choisis par les membres de la communauté et leurs
activités seront supervisées par les Agents de Terrain d’ACF-E. Il s’agit de volontaires qui
collaboreront étroitement avec les mères lumière sous la supervision directe des Agents
de Terrain. Ils interviennent dans l’exécution des activités suivantes :
S’il n’y a pas suffisamment de temps pour la formation, la partie concernant les messages IEC
sera réalisée au cours de l’étape de déroulement de l’atelier, avec la mère lumière.
À la fin de ce dossier, vous trouverez toutes les informations nécessaires pour que les ATSC, AgtC
et Responsables des postes sanitaires disposent du matériel à l’avance et puissent gérer leur au-
toformation.
• Ne vous donnez pas des airs importants et ne vous montrer pas de mauvaise hu-
meur devant les femmes ;
• Soyez ponctuel ;
• Prenez connaissance des interdictions et des habitudes alimentaires ;
• Apprenez bien l’alimentation locale et la façon de préparer les aliments ;
• Informez vous sur l’âge de démarrage de l’alimentation des enfants et prenez
en compte ;
• Travaillez avec bon sens et courage.
Comment réaliser la table ronde nutritionnelle :
• Indiquez aux femmes de se mettre en cercle et placez vous au centre.
• Donnez la bienvenue aux femmes et posez leur des question sur la santé des en-
fants afin d’instaurer un climat de confiance avec les mères.
• Posez leur ensuite des questions concernant le thème à aborder afin de connaî-
tre le niveau de connaissance à ce sujet.
Par exemple, s’il s’agit de l’alimentation équilibrée des enfants vous pouvez de-
mander :
- Qu’est-ce que votre enfant a mangé hier ?
- Comment avez-vous préparé le repas ?
- Qu’est ce que le lait apporte à ton enfant ?
• Introduisez le sujet (par exemple : les 3 groupes alimentaires) et demandez aux
femmes de le répéter et de poser des questions.
• Il faut être patient et répéter plusieurs fois la même chose, spécialement si une
femme du groupe n’a pas bien compris une partie de votre explication.
NOTE : cette liste n’est pas exhaustive et tout nouveau message identifié devra
être ajouté à la liste.
1. Les femmes enceintes sont au centre de santé pour la consultation préna-
tale (CPN)
Message clé :
Chaque femme enceinte doit se rendre au centre de santé au moins trois fois
durant la grossesse pour se faire vacciner, recevoir des médicaments (FAF, Chlo-
roquine) et des conseils concernant son alimentation.
Informations additionnelles :
• Le lait maternel ne s’aigrit jamais dans le sein. Il ne peut être la cause d’une
maladie.
L’accouchement : donner le sein au bébé après la naissance.
Message clé :
Il faut donner le sein au bébé dans la première demi-heure après la naissance.
Informations additionnelles :
Le bébé a le réflexe de téter. Il prendra le premier lait (colostrum) particuliè-
rement riche en vitamines qui renforce les défenses du nouveau-né.
L’allaitement aide également la mère après l’accouchement : le placenta est
expulsé plus facilement et l’hémorragie est plus rapidement stoppée.
L’allaitement maternel exclusif : responsabilité du couple.
Message clé :
Jusqu’à l’âge de 6 mois environ, l’enfant ne doit prendre que du lait maternel.
Après le sixième mois, il faut introduire d’autres aliments et poursuivre l’al-
laitement jusqu’à l’âge de deux ans au moins.
Informations additionnelles :
La mère et le père se sentiront heureux si l’enfant se développe correctement
et n’est que rarement malade.
Le mari doit donc veiller à ce que l’enfant soit allaité par la mère jusqu’à l’âge
de 6 mois. Il doit veiller également à ce que l’alimentation de sa femme soit
riche. Il a déjà été informé et sait qu’une femme allaitante doit manger des ali-
ments tels que des légumes, du riz, des haricots, des fruits, du poisson, de la
viande, etc. Le mari doit s’assurer que sa femme se repose chaque jour car la
maternité et l’allaitement du bébé fatiguent le corps de la femme.
La nutrition de la femme allaitante.
Message clé :
Une femme donnant le sein doit manger autant qu’un homme. Elle doit consom-
mer des aliments riches en fer et en vitamine A 4 fois par semaine au moins.
Informations additionnelles :
Une femme donnant le sein doit manger pour deux : pour elle et pour son bébé.
Elle doit donc manger aussi bien qu’un homme. Les repas doivent être variés.
Montrer des exemples de recettes.
Le suivi de la croissance
Message clé :
Un enfant de 0 à 59 mois doit être pesé tous les mois afin de réaliser le suivi
de sa croissance.
Informations additionnelles :
Peser les enfants sert à identifier très tôt les problèmes de santé : un poids
stable signifie un risque de malnutrition et une baisse du poids signifie que l’en-
fant est en danger de malnutrition.
Le suivi de la croissance dans la communauté
Message clé :
Un enfant de 0 à 59 mois doit être pesé tous les mois pour connaître l’évolu-
tion de sa croissance.
Informations additionnelles :
L’Agent Communautaire doit peser chaque mois aux enfants âgés de 0 à 59 mois
et doit analyser les résultats avec les mères. En fonction des résultats il conseil-
lera la mère et lui indiquera où s’adresser.
La table ronde nutritionnelle
Message clé :
La démonstration culinaire et les tables rondes nutritionnelles permettent d’ap-
prendre à faire des repas de bonne qualité avec les aliments locaux.
Informations additionnelles :
Il est important de montrer aux femmes comment introduire les aliments com-
plémentaires aux enfants de 6 mois environ. Les mères doivent apprendre à
préparer de nouvelles recettes, comme les bouillies riches et autres prépara-
tions liquides et semi liquides.
La démonstration culinaire
Message clé :
Assistez à la démonstration culinaire et écoutez les conseils nutritionnels sur
une alimentation nutritive.
Informations additionnelles :
Les femmes apprennent à préparer des bouillies riches avec, par exemple, fa-
rine de poisson, huile de palme, feuilles vertes sèches. Elles apprennent éga-
lement les conditions hygiéniques.
L’utilisation d’aliments locaux
Message clé :
Au supermarché de votre localité, vous pouvez trouver tous les aliments dont
vous aurez besoin pour préparer le repas de votre enfant et de votre famille.
Informations additionnelles :
Il n’est pas nécessaire d’acheter des produits importés pour les repas. Avec les
aliments locaux, les mères peuvent élaborer un repas de bonne qualité. L’im-
portant, c’est la fréquence des repas (un enfant doit manger plus souvent
qu’un adulte), l’hygiène alimentaire (pendant la préparation et la consom-
mation) et la variation des ingrédients.
Informations additionnelles :
Une famille trop nombreuse, sans moyens économiques suffisants, est exposée
à la malnutrition car elle a plus d’enfants à nourrir et doit faire face à davan-
tage de dépenses médicales (les enfants sont souvent malades).
L’enfant malade
Message clé :
Lorsqu’un enfant est malade, il est important de bien gérer la maladie dès le
premier jour. Encourager l’enfant à manger, même s’il ne veut pas. Un enfant
malade doit être alimenté plus souvent qu’un enfant sain.
L’alimentation de l’enfant malade
Message clé :
Un enfant malade doit manger plus souvent qu’un enfant sain. Il faut conti-
nuer à lui donner le sein.
Informations additionnelles :
Continuer l’allaitement maternel. Donner à manger à l’enfant plus souvent que
d’habitude. Insister pour qu’il mange mais ne pas le forcer. Choisir des aliments
que l’enfant aime. Veiller à ce que l’enfant mange des aliments contenant tous
les nutriments. Bien hacher le repas et ajouter un peu de sauce ou de jus pour
en faciliter l’ingestion. Suivre l’évolution du poids de l’enfant. Lorsque l’enfant
est guéri, continuer à lui donner plus de repas jusqu’à ce qu’il récupère le poids
normal.
La nutrition des adolescents
Message clé :
Le corps de l’adolescent se développe ; il devrait manger 3 repas et un goûter.
Un adolescent sain est actif, bon étudiant et joue.
Informations additionnelles :
Les filles doivent manger des aliments riches en fer (menstruation). Les pa-
rents savent que leurs enfants se développent et sont sains lorsque leurs vête-
ments deviennent trop petits. Leur poids augmente et ils grandissent. Ils ont
bon appétit. Un enfant bien nourri a plus de chances de se développer norma-
lement qu’un enfant malnutri.
L’alimentation des adolescents
Message clé :
Un adolescent a besoin de manger souvent : le matin, à midi et dans l’après-
midi et prendre le goûter (localement disponibles) entre les repas.
Informations additionnelles :
Les enfants doivent manger avant d’aller à l’école, sinon ils ne pourront pas se
concentrer en classe.
Informations additionnelles :
La carence en vitamine A se manifeste par :
• Plus de risques d’infections (diarrhées et infections respiratoires).
• La cécité nocturne (l’enfant ne voit pas bien dès le crépuscule et dans des
lieux où l’intensité lumineuse est faible).
• Sécheresse des yeux (ils ne brillent plus) et cécité.
Les carences en iode
Message clé :
Afin d’éviter les problèmes causés par la carence en iode, il faut consommer
du sel et des produits de la mer.
Informations additionnelles :
Les problèmes qu’entraîne la carence en iode sont les maladies liées à un ap-
port insuffisant en iode : retard de croissance, avortement spontané, accou-
chements prématurés, réduction du coefficient intellectuel, infertilité des
femmes, fatigue et crétinisme (enfants débiles mentaux et bien souvent sourds
muets).
Afin d’éviter la carence en iode, il faut consommer du sel de mer enrichi avec
de l’iode (sel iodé). Le sel iodé doit être consommé dans les mêmes conditions
que le sel de cuisine ordinaire.
Un aliment est tout ce qui est nutritif et que l’homme peut utiliser pour satisfaire
son corps ou sa faim.
Rôle de l’aliment dans l’organisme : c’est grâce à l’énergie fournie par les ali-
ments consommés que les organes du corps (cœur, poumons, foie, reins et autres or-
ganes) fonctionnent. Grâce à leur composition, certains aliments auront également
des effets positifs en cas de carences nutritionnelles. D’autres aideront à lutter contre
certaines maladies et infections.
5
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135
➔
136
5. a ENREGISTREMENT DE LA SITUATION NUTRITIONNELLE DE LA POPULATION D’ENFANTS DE 6 À 59 MOIS (à remplir par l’AgtC )
Clasificación en el censo
Nom de Nom de la mère ou Localité de Sexe Âge Poids Taille P/T PB Maladie en
Nº l’enfant de l’accompagnateur provenance Rouge Jaune
(m/f) (mois) (Kg) (cm) (%) (mm) cours
1
2
3
4
5
Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E
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➔
138
5.c SÉLECTION FINALE DES ENFANTS DE 6 À 59 MOIS ADMIS À L’ATELIER COMMUNAUTAIRE (à remplir par l’AgtC)
FICHE DE RÉORIENTATION
(triple exemplaire)
L’AgtC remplira la fiche de réorientation en trois exemplaires jusqu’à « motif de la réorientation » (y compris) puis
il la signera et indiquera la date.
Les trois feuilles seront remises à la mère qui sera responsable de l’envoi de l’enfant dès que possible vers le
lieu de référence indiqué. On rappellera à la mère l’importance de remettre ces fiches de réorientation au mé-
decin du lieu de référence.
Une fois arrivée au centre, le personnel médical demandera à la mère les trois feuilles de réorientation, remplira
le diagnostic puis signera, en indiquant la date de la visite (parties en caractère gras de la fiche de réorientation).
Il en gardera une copie et l’archivera dans le centre. L’autre sera rendue à la mère pour qu’elle la garde chez elle
et la troisième sera conservée par le centre pour que l’ AgtC vienne la chercher et la remette à l’AT.
Le lendemain, l’AgtC ira chercher la feuille de réorientation correspondante au centre ou l’enfant a été transféré.
À la fin de la phase d’exécution (des 12 jours d’atelier), l’AT se rendra au(x) centre(s) de référence afin de vérifier
les admissions et de faire le suivi des cas. Il fera un rapport qu’il remettra au (à la) superviseur(euse).
ATELIER nº/nom
COMMUNAUTÉ
AGENT COMMUNAUTAIRE (AgtC)
NOM DE L’ENFANT
ÂGE
POIDS
TAILLE
%P/T
%P/T
Verte/Jaune/Rouge
NOM DE L’ACCOMPAGNATEUR
LIEN DE PARENTÉ AVEC L’EN-
FANT (mère, grand-mère…)
CENTRE DE NU-
CENTRE/POS CENTRE DE NUTRITION TRITION THÉRA- HÔPITAL
CENTRE VERS LEQUEL IL EST TE DE SANTÉ SUPPLÉMENTAIRE
RÉORIENTÉ PEUTIQUE
MOTIF DE LA RÉORIENTATION
140
À REMPLIR DURANT LA PHASE D’EXÉCUTION
5.e. ÉVOLUTION DE LA CROISSANCE DES ENFANTS PAR ATELIER DURANT LA PHASE D’EXÉCUTION ET DE SUIVI (à remplir par l’AgtC)
DURANT L’ATELIER Le 1er mois Le 2ème mois Le 6ème mois Le 12ème mois
Admission Sortie
Sexe Date de (1er jour) (12ème jour) Date : Date : Date : Date :
Nº Nom Prénom
ÂGE
(M/F) naiss.
P T %P/T P T % P/T Âge P T %P/T Âge P T %P/T Âge P T %P/T Âge P T %P/T
1
2
Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E
3
4
5
6
7
8
9
10
11
12
13
Nbre mères présentes lors des
séances IEC, et à l’atelier (autres
que les mères des enfants
bénéficiaires)
141
➔
142
5. g CONTRIBUTION QUOTIDIENNE DES MÈRES DURANT LA PHASE D’EXÉCUTION
(à remplir par l’ AT et, à défaut, par la ML)
NOM DE LA MÈRE Enfant Nº Ingrédient/matériel (possibilité de J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 J11 J12
plus d’un)
11
12
ML
5.h FORMAT POUR L’ÉLABORATION DES RECETTES
(À remplir par l’ AT avec l’aide de la ML et de l’AgtC)
Nom de la recette Ingrédients Quantité en Quantité en Total Kcal Protéines Hydrates de Lipides (gr
mesure locale grammes par aliment (gr) carbone (gr)
Nom de la recette Quantité en Quantité en Total Kcal Protéines Hydrates de Lipides (gr
Ingrédients mesure locale grammes par aliment (gr) carbone (gr)
ATELIER Nº : /_____/ DATE DE DÉMARRAGE : /___/ /____/ /____________/ DATE DE FIN : /___/ /____/ /____________/
NOM DE LA Mère Lumière : /____________________/ NOM DE L’AgtC : /_________________________/ NOM DE L’AT : /___________________________ _/
Vaccins
Contrôle de la croissance
145
➔
146
A REMPLIR DURANT LA PHASE DE SUIVI
On continuera à renseigner la fiche de l’annexe 5.d et on remplira les fiches suivantes durant la phase de suivi :
Nº AC
Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %
10
Département technique de Santé et Nutrition de ACF-E
Les recettes préparées doivent être reconnues comme des recettes complémen-
taires du régime alimentaire habituel des enfants et fournir un apport calorifique de
800 à 1000 Kcal ainsi qu’un apport protéique de 24 à 27 grammes, équivalent à 10-15%.
Même si les menus identifiés chez les ML peuvent servir de base à l’élaboration lors
des AC, la préparation d’autres plats basés sur les ressources localement disponibles
est préférable et vivement conseillée.
Les ingrédients doivent être mesurés de la façon la plus simple possible et selon
les mesures locales.
Chaque enfant aura sa propre assiette. Ceci aidera la mère à comprendre les be-
soins nutritifs de l’enfant.
Chaque repas sera accompagné d’un fruit local et les feuilles vertes seront consom-
mées à la demande.
Critères pour l’élaboration des menus :
- Mettre au point un minimum de 5 menus.
- Chaque menu doit apporter de 800 à 1000 Kcal et 11-15% de protéines, de 30 à
35% de lipides et de 50 à 55% de glucides.
- Utiliser des aliments localement disponibles et accessibles.
- Consommation de fruits et de légumes contenant de la vitamine A et autres mi-
cronutriments.
- Utilisation de produits animaux et de graisses si disponibles et accessibles.
Différents programmes permettent de calculer une ration alimentaire. Ainsi, le
NUACALC, développé par Acción Contra el Hambre, permet de comparer une ration
alimentaire aux besoins en nutriments divers. Le programme informatique PLANUT
permet d’évaluer le meilleur achat d’aliments, en tenant compte du prix et de la va-
leur nutritionnelle, et réduit les erreurs de calcul lors de la planification de menus in-
dividuels et collectifs. Les notices d’utilisation de ces deux programmes sont
disponibles au Siège d’ACF-E (Madrid) et permettent d’en connaître le fonctionne-
ment. Il faut noter que PLANUT est très efficace pour le programme des AC, mais que
les ingrédients qu’il contient font référence à la culture latino-américaine ou asia-
tique.
Pour le calcul manuel de la ration, on procèdera de la façon suivante :
1. Selon la grille de composition nutritionnelle des aliments, on obtiendra la va-
leur nutritionnelle pour 100 grammes de l’ingrédient que l’on souhaite ajouter
à la recette.
Par exemple :
- Un peu de sel
- 1 tasse d’eau (250 ml)
Mode de préparation :
- Laver les feuilles vertes et les écraser
- Les faire cuire dans une casserole à feu doux pendant 10 minutes (met-
tre le couvercle).
- Diluer la farine de maïs dans un peu d’eau et ajouter à la casserole.
- Laisser bouillir le tout pendant 15 minutes.
• B3- Bouillie de riz au lait :
- 2 cuillers à soupe de riz du pays non étuvé (20g)
- 2 boîtes de tomate de lait frais ou caillé (150 ml)
- 1 tasse d’eau (250 ml)
Mode de préparation :
- Faire bouillir le riz jusqu’à ce qu’il soit complètement ramolli.
- Ajouter le lait frais et le laisser cuire 10 à 15 minutes.
- S’il s’agit de lait caillé, laisser refroidir la bouillie avant d’ajouter le
lait.
• B4- Bouillie de farine de maïs aux œufs :
- 1 œuf (50g)
- 2 cuillers à soupe de farine de maïs (20g)
- 1 cuiller à soupe d’huile végétale (13 ml)
- 1 tasse d’eau (250ml)
- Un peu de sel ou 2 morceaux de sucre (10g)
Mode de préparation :
- Faire cuire l’œuf à l’eau bouillante pendant 5 minutes puis écailler
l’œuf.
- Diluer la farine de maïs dans un peu d’eau.
- Faire bouillir le reste de l’eau dans une casserole et ajouter peu à peu
la farine diluée dans l’eau bouillante sans cesser de remuer.
- Écraser l’œuf puis ajouter la bouillie en même temps que l’huile.
- Saler ou sucrer.
C) Repas composés :
• C1. Repas de légumes :
- Une pomme de terre de taille moyenne (140 à 150g)
- 1 tomate de taille moyenne (50 g)
- 1 poisson frais de taille moyenne (100g)
- 1 cuiller à soupe d’huile, de palme ou autre (13ml)
- 1 tasse d’eau (250ml)
Mode de préparation :
- Faire bouillir la pomme de terre épluchée et la tomate puis le poisson
frais à feu doux.
- Retirer le poisson du feu et enlever les arêtes.
- Écraser le poisson, la tomate et la pomme de terre.
- Remettre le tout sur le feu avec l’huile et l’eau de cuisson du poisson
et de la pomme de terre pour ramollir le mélange.
- Servir.
• C2. Purée de banane plantain aux œufs :
- 1 petite banane plantain (90g)
- 1 poignée de feuilles d’épinards ou de pomme de terre crue (40g) ou
autre.
- 1 œuf frais (50g)
- 1 tasse d’eau (250ml)
- 1 cuiller à soupe d’huile de palme, de cacahuète ou autre (13ml)
- 1 pincée de sel.
Mode de préparation :
- Faire bouillir la banane épluchée, les feuilles vertes et l’œuf.
- Écraser la banane avec les épinards et ¼ de jaune d’œuf.
- Ajouter l’huile et le reste de l’eau de cuisson de la banane afin de ra-
mollir le tout.
- Saler et servir.
La banane plantain peut être remplacée par du manioc, de la pomme de terre, du
colocassi (taro) ou de l’igname. L’œuf peut être remplacé par du poisson frais ou
sec, des insectes ou des mollusques ou par du lait selon la disponibilité.
LAIT DE POISSON
Quantité Quantité
Ingrédients (mesures locales) (en grammes) Protéines Lipides Glucides
Farine de céréales 5 cuillers à soupe 100 9,7 1,7 74,7
Poisson moulu 3 cuillers à café 30 18,1 2 1,2
Huile végétale 2 cuillers à café 20 20
Sucre 16 morceaux 80 80,0
Eau 1 litre 1 litro
TOTAL en grammes 230 27,8 23,7 155,9
Kcal 112,2 213,1 618,8
% 11,8 22,6 65,6
Énergie Totale (Kcal) 943,1
Índice poids/âge, en z-score, pour les filles et les garçons de 0 à 59 mois, selon les
données de référence NCHS (OMS, 1983)
NB : les données concernant les enfants de moins de 24 mois (mesurés couchés) et les en-
fants de plus de 24 mois (mesurés debout) sont issus de deux types de population diffé-
rents. Ceci explique la non-correspondance des données aux alentours de 24 mois.
ANNEXE 9
EXEMPLE DE CALENDRIER AGRICOLE
Janv Fév Mars Avr Mai Juin Juil Août Sep Oct Nov Déc
Saison sèche Saison de pluies
Nuits fraîches, tem- Nuits plus fraîches, Températures dou- Températures
Température pérature modérée température plus ces plus élevées
dans la journée élevée
Pluies Orages violents Pluies abondantes
et régulières
Pic Pic
Hautes terres
Riz Semis Retrait mau-
vaises herbes Récolte + ou – tard
Cacahuètes Semis Récolte
Maïs Semis Récolte
Manioc Semis Début de
la récolte
Patate douce Semis Réc.
Légumes Semis Récolte échelonnée
ZONES HUMIDES
Riz Réc. Pép Rem Récolte
Riz 2 cycles Réc. Pép Rem Récolte Pép
Récolte Réc. Semis Semis Semis
Maïs Réc. Semis Réc. Semis
Patate douce Planter Réc.
Légumes Réc. Semis Récolte échelonnée Semis
CULTURES COMMERCIALES
Palmier (huile de palme) DR Récolte FR
Noix et huile Récolte des noix et transformation en
huile
Cacao IC Cosecha FR
Plantations de café FR IC Cosecha
FRUITS SYLVESTRES
Arbre à pain Récolte
Bananes Récolte échelonnée durant toute l’année
Fruits sylvestres Récolte
Tubercules sylvestres Récolte échelonnée sur l’année
PÊCHE Importante Pauvre Début de la
saison
CHASSE Moins abondante Abondante Moins
abondante
Réc. : période de récolte ; DR, FR : début et fin de la récolte ; Pép, Rem : pépinière et remplacement
Après l’entretien et le test écrit réalisé le /___/ (jour) /______________/ (mois) /________/ (année), la
personne retenue est :
M. Mme. _____________ ______________
Cette personne est priée de prendre contact avec l’administration du bureau d’ACF-E à
______________ le /___/ (jour) /______________/ (mois) /_____/ (année), à /___h____/ pour les formali-
tés administratives.
La semaine prochaine, du /__/ au /___/ /___________/ (mois) aura lieu une formation à
/________________________/. Nous souhaitons que vous y assistiez le /___/ /_______________/
/____/ à /___h___/ du matin ___________________/
Merci de votre collaboration,
Responsable de Nutrition ACF-E
Description du foyer
Jardin / Basse-cour
Total Kcal.
Produit
magasin
marché
prix prix
Calendrier
Janvier Février
Semaine
Activité 1 2 3 4 5 1 2 3 4
X X X
X
ACTIVITÉ RÉALISÉE
1
2
3
Les difficultés rencontrées peuvent être, par exemple, la motivation des mères,
la contribution avec les ingrédients, une mauvaise compréhension des mes-
sages…
Qui en sera le
Avec Qui Motif Conclusions Pour quand responsable
FEUILLE DE BUDGET
Durée Prix Unité Total Total
Quantité (en mois) (Monnaie Locale) (Monnaie Locale) (en euros)
1. RESSOURCES HUMAINES
1.1 Personnel expatrié
Spécifier le niveau professionnel
1.2 Personnel local
Chef de projet
Superviseur(eure)
Agent de Terrain
Formateur(trice)
Administrateur
Chauffeur
Logisticien
2. MATÉRIEL
2.1 Anthropométrique
Bascule
Toise
Fiches
2.2 De formation
2.3 Pour les séances et le suivi
Ustensiles de cuisine / Atelier
Savon
Albendazole/Mébendazole
Vitamine A
Fer
Fiches de supervision
2. 4 Pour le bureau
Matériel
Ordinateur
Imprimante
Mobilier
3. LOGISTIQUE
Communication (radios, téléphones…)
Essence
Location logement et bureau
TRANSPORT (selon les besoins)
Voiture
Motocyclette
Vélo
VISIBILITÉ (tee-shirts, casquettes…
avec identification)
SOUS-TOTAL
TOTAL
Grammes % P/T
Enfant souffrant de Malnutrition
aiguë (croissance inadéquate) <200gr dans tous les cas < 80%
Grammes % P/T
On considère que les enfants avec un %P/T >= 85% ne sont pas atteints de malnutrition aiguë et ils sortiront du
programme.
ACCORD entre
Acción Contra el Hambre (ACF-E)
ET _______________________ (_______)
- Détecter les enfants mal nourris, identifier et former la ML, évaluer le comportement et les
croyances concernant la
- Santé, la nutrition et l’hygiène. Réaliser l’enquête de marché, sélectionner les recettes, effectuer
le traitement systématique et exécuter les AC.
- Suivi le premier, le deuxième, le sixième et le douzième mois après l’atelier.
- Évaluation à l’aide d’indicateurs de l’état nutritionnel des enfants et du changement dans les
comportements.
Il est convenu que l’institution locale ____________ prendra en charge le suivi des enfants
Le premier, deuxième, sixième et douzième mois après l’atelier, et l’évaluation du changement de
comportement.
Article 2. Modalités et ressources de collaboration
Engagements de l’institution locale
_____ s’engage à assumer les responsabilités décrites ci-dessous en étroite collaboration avec
ACF-E.
Pour cela, ____ prendra en charge le suivi – évaluation du projet par l’intermédiaire d’un supervi-
seur
dont le contrat démarrera le /__/ /____/ /_________/ et prendra fin le /__/ /____/ /_________/.
Responsabilités
- Elle prendra contact avec les communautés afin de réaliser le suivi du bon fonctionnement du
projet.
- Elle organisera des réunions d’échange et de mise en commun des résultats avec l’équipe
d’ACF- E au fur et à mesure du développement de la phase de suivi.
- Le superviseur participera aux réunions de coordination de la planification générale des activités
et à l’élaboration du calendrier de supervision. Il enrichira les réunions par l’apport de ses con-
naissances et de son expérience.
- Elle cédera un bureau à ___________, à disposition complète pour le programme.
- Rédaction d’un rapport mensuel d’activités dans lequel figureront le nombre d’AC, le nombre
d’enfants suivis par AC, les changements détectés…. Elle veillera à fournir toutes les informa-
tions utiles demandées.
Engagements d’ACF-E
ACF-E, en tant qu’acteur principal du projet, garantira les résultats auprès des bénéficiaires et des
donateurs.
Même si l’implication de l’institution locale est renforcée, ACF-E se réserve le droit de prendre les
décisions finales.
Responsabilités
- Fournir le matériel administratif et mobilier nécessaire (une table, 4 chaises…) pour le bureau.
- Fournir au superviseur toutes les fiches et le matériel nécessaires à la réalisation du suivi des ac-
tivités.
- Mettre à disposition une moto et une voiture à partager avec le reste de l’équipe ACF-E.
- Fournir de l’essence et assurer l’entretien du moyen de transport utilisé pour le suivi des activités.
CERTIFICAT DE PARTICIPATION
À LA FORMATION DES ATELIERS COMMUNAUTAIRES (AC)
Les thèmes suivants liés au programme des AC ont été abordés lors de cette formation : déviance
positive, phases du programme, traitement systématique, participation communautaire, messages
IEC, prise de mesures anthropométriques, suivi de la croissance…
ACCORD entre
Acción Contra el Hambre (ACF-E)
et le Ministère de la Santé de la région de ____________
Il pourra être revu après accord entre les deux parties signataires.
Article 2. Engagements du Ministère de la Santé
Le Ministère de la Santé s’engage à prendre en charge les responsabilités décrites ci-après en
étroite collaboration avec ACF-E.
Responsabilités
- Un petit comité sera créé, définissant les responsabilités de chacun de ses membres pour
l’implantation, le développement et le suivi du programme des Ateliers Communautaires. Chaque
responsable participera activement aux différentes phases du programme.
Ce comité se réunira une fois par semaine.
- Il nommera un responsable du développement du suivi “ sur place ” pour les différentes
structures de santé de la région et on portera à la connaissance d’ACF-E (mensuellement) les
données de malnutrition des différentes communautés ainsi que les points forts et les points
faibles des services de chacune des structures sanitaires.
- Des réunions seront organisées pour des échanges et la mise en commun des résultats avec
l’équipe d’ACF-E.
- Les différents services de santé de la zone seront informés et on tiendra la communauté et ACF-
E au courant, suffisamment à l’avance, des vaccinations, déparasitages, supplémentations en
Fer….
- Il fournira à ACF-E les espaces physiques suffisants pour le développement des formations
nécessaires.
- Il donnera son avis et les informations nécessaires permettant le suivi du programme après
l’action d’ACF-E.
- (…)
Article 3. Engagements d’ACF-E
- ACF-E, en tant qu’opérateur principal du projet, garantira les résultats auprès des bénéficiaires et
des donateurs.
- Même si l’implication du Ministère de la Santé est renforcée, ACF-E se réserve le droit de prendre
les décisions finales.
- Un représentant participera aux réunions du comité établi pour le programme des AC.
- ACF-E se réserve le droit de solliciter le remplacement du personnel en cas de travail et/ou
comportement non-satisfaisant.
- ACF-E dispensera les formations nécessaires concernant le programme de nutrition
communautaire au personnel sanitaire du Ministère de la Santé de la région et aux communautés
impliquées.
- (…)
Article 4. Résolution de conflits
Tout conflit entre les parties sera réglé à l’amiable. Dans le cas contraire, le présent accord sera an-
nulé.
Lu et approuvé par les deux parties concernées
Signature du responsable du Ministère de la Santé Signature du responsable d’ACF-E
Date : Date :
13. BIBLIOGRAPHIE