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EXPOSE SUR LE THEME :

L’alternative islamique à la crise économique mondiale

PRESENTE PAR :

Mansour FAYE PCA de la Mutuelle d’Epargne et de Crédit Islamique du Sénégal MECIS


I. INTRODUCTION

Depuis plus d’un demi-siècle, à la suite de la disparition de l’URSS et du socialisme,


l’économie mondiale est dirigée par le capitalisme, caractérisé par la spéculation, l’usure,
les jeux du hasard, Bref, la philosophie principale du système financier international qui
s’inspire du capitalisme est fondée sur la devise suivante : « l’argent amène l’argent ».
Dans la quête aveugle du profit, les règles morales, éthiques et philosophiques censées
protéger le commun des mortels sont reléguées au second plan.
A partir du mois de février 2007, les effets de ce système capitalisme immoral ont
commencés à plonger l’économie internationale dans une situation catastrophique qui a
conduit à une crise mondiale dont les conséquences se font sentir dans les quatre coins de
la planète et qui ne cesse de faire des victimes collatérales de par le monde.
D’origine financière, la crise s’est propagée dans l’économie réelle avant de se répercuter
ensuite sur le plan social et même politique.
Par ailleurs. Cette crise de liquidité semble épargner jusqu'à présent le Golfe et l’Asie du
sud-est qui reste les seules zones ou l’on espère des capitaux pour relancer l’économie
mondiale. En effet ces pays sont majoritairement constitués de musulmans et sont
dominés par l’islam dont les principes ont souvent servi de référence dans les activités
socio économique et financière. L’utilisation massive d’un système basé sur des principes
islamiques dans leur activité socio économique et financière a été la seule exception par
rapport au reste du monde qui a pu expliquer l’échappé de cette zone devant cette crise
planétaire. Par exemple la Malaisie que les institutions internationales considèrent comme
étant le pays qui s’est le mieux distingué en terme de performances sur le plan financière
dispose et utilise les meilleurs instruments de financement islamique. Elle est aujourd’hui
la référence en ce qui concerne le système financier islamique.
Face à ce contexte caractérisée d’un coté, par une crise mondiale causée par les dérives du
capitalisme et d’un autre coté, une situation assez stable sur le plan économique et
financière dans la zone du golf grâce à l’intégration dans leur système économique de la
finance islamique, on peut se poser un certain nombre de questions.
- Qu’est ce c’est la finance islamique ?
- Est-ce qu’un système financier basé sur les principes islamique peut constituer une
alternative crédible face à cette crise du capitalisme ?
- Est-ce qu’un tel système peut au-delà de la crise permettre un développement socio
économique mondiale équilibré et stable ?
L’objet de cet exposé sera précisément d’apporter des réponses à ces différentes questions.
Ainsi, après avoir présenté le système financier islamique, nous partirons des causes qui
ont été identifiées dans la premièrement partie comme étant à l’origine de la crise pour
mieux expliquer comment ce système islamique constitue une alternative à la crise.
A. PRESENTATION DE LA FINANCE ISLAMIQUE

Pour présenter la finance islamique nous allons d’abord rappeler son historique, sa répartition
dans le monde et le volume de ces actifs. Ensuite, développer les principes qui la fondent
avant de terminer par ses instruments et outils.

a) HISTORIQUE, REPARTITION DANS LE MONDE ET VOLUME DE CES ACTIFS

Le développement de la finance islamique est marqué par plusieurs étapes partant du VII éme
siècle en nos jours. Les grandes dates de la finance islamique se présentent ainsi :
- Origine au VII siècle,
- 1963 : naissance des principes financiers islamiques en Egypte. La Mit Ghamr Saving
Bank crée par Dr Ahmad Elnagar. Elle propose des comptes épargnes basés sur le partage
des bénéfices et non des produits.
- 1970 :L’Organisation de la Conférence Islamique est créée et lance l’idée de la banque
islamique.

- 1974 Avènement de l’Islamic Development bank la BID organisation multilatéral


comprenant 56 pays membres à pour vocation d’apporter son concours aux PVD et PMA
(26) et PMMA (6) sous forme d’aide au développement, et avec des techniques de
financements islamiques, qu’il s’agisse de financer le commerce extérieur, de lutter contre
la pauvreté, de financer certaines infrastructures (routes, Barrages hydro-électrique..) et
certains projets sociaux comme la construction d’écoles ou de centre de santé.

 1975 :Création de la banque islamique du développement ( une institution


internationale multilatérale qui a joué un rôle important dans l’essor de la finance
islamique) et naissances de banques islamiques telles que la Dubai Islamic Bank, la
Kuwait Finance House et la Bahrein Islamic Bank.
- 1979 et 1981 et 1983 et 1984 islamisation totale des systèmes financiers des pays du
Soudan, Pakistan, Iran:
Le Pakistan a opté dans le début des années 1980 pour une démarche progressive avec une
période transitoire avant une islamisation complète de son système bancaire en 1984.
Le Soudan dans une moyenne mesure et l’Iran qui a opté pour un passage immédiat de
son système bancaire via la nationalisation de toutes ses institutions afin d’éviter une
éventuelle fuite des capitaux suite à la révolution islamique de 1979 avec le gel de ses
avoirs détenus dans les banques occidentales.

- 1980-2000 Développement de la FI en Asie du sud est et au Moyen Orient


dans les années 1990, nombreux sont les pays islamique du Golfe et de l'Asie qui ont suivi
(Arabie saoudite, l’Emirat, Indonésie, Malaisie...)
En effet la Malaisie et l’Indonésie sont deux pays précurseurs en la matière, outre la
création d’institutions bancaires islamiques, ils se sont dotés d’instruments de réguler et
d’assurer la pérennité de leur secteur financier. A ce titre l’Etat a joué un grand rôle avec
notamment la création de la banque centrale de Malaisie ( la Bank Negara Malaysia, et de
l’Islamic Interbank money Market qui permet aux banques islamiques de se refinancer sur
un marché interbancaire conforme à leurs principes.

- 2000-2008 Développement de la FI en Europe, au Etats Unis et au Moyen Orient, Asie


du Sud Est, Afrique du Nord et au sud du sahel avec le groupe Daral Maal Al Islami qui a
crée la Banque Islamique du Sénégal, du Niger et de la Guinée. Autant dans les banques
islamiques que les banques traditionnelles (PNB Paribas Bahreïn, HBSC, Deutsche, UBS,
IBB, EIB.) avec la création de guichets islamiques dans des banques classiques.
Le Royaume-Uni est aujourd'hui le leader du développement de la finance islamique en
occident...
De nos jours partout dans le monde, même au cœur de l’occident les gouvernements et le
secteur privé prennent des initiatives pour le développement de la finance islamique dans leur
pays. Par exemple la France à récemment modifiée son système fiscale pour permettre
l’utilisation de produits islamique. Même les institutions internationales FMI Banque
Mondiale ne sont pas en reste.
Les estimations en fin 2008 évaluent la finance islamique pour 840 milliards de dollars dans
le monde. Elle a enregistré des taux de croissance variant entre 10 et 30% en fonction des
classes d’actifs.
C’est une industrie qui reste encore très intermédiaires, c’est-à-dire dominée par les banques :
en effet, la somme des bilans bancaires des banques entièrement conformes aux principes de
l’islam financier, des compagnies d’assurance islamiques (dites de takaful) et des banques
conventionnelles à « fenêtres islamiques » représentent 600 milliards de dollars à la même
date. La différence, soit 240 milliards de dollars, est portée par les fonds d’investissement
islamiques (environ 70 milliards de dollars), les actifs hors-bilan des banques islamiques (150
milliards de dollars) et les bilans des compagnies d’assurance, dites de Takaful (environ 20
milliards de dollars).

b) LES PRINCIPES DE LA FINANCE ISLAMIQUE

La finance islamique est un système économique basé sur les principes du coran et de la
sunna. Elle est un compartiment de la finance éthique. Elle repose sur une série d’axiomes : la
monnaie n’est pas une marchandise, mais une mesure de la valeur, toute dette constitue une
responsabilité, dont le commerce est prohibé, la finance est au service de l’économie réelle et
de la création de richesse, elle place l’humain au centre de ses préoccupations, elle évite
l’endettement excessif des emprunteurs.

De là découlent cinq à six principes: l’interdiction de l’intérêt (ou riba en arabe), puisqu’en
Islam il est interdit de faire commerce de l’argent et de se rémunérer par le seul fait de
l’écoulement du temps, l’interdiction des secteurs illicites (ou haram), comme les jeux
d’argent, l’alcool, la viande de porc, l’interdiction de la spéculation (gharar) et de l’incertitude
dans les contrats (maysir), obligation de partage des pertes et profits entre Co-investisseurs,
obligation d’adossement de toute transaction financière à un actif tangible (comme un bien
immobilier par exemple) et la prise en charge des problèmes sociaux.

De surcroît, un conseil de conformité à la Charia (formé de jurisconsultes musulmans


reconnus) valide le caractère islamique d’un produit financier ou d’une transaction financière.

I. Le principe d’interdiction de l’intérêt

Il est admis par les jurisconsultes musulmans que le riba prohibé en islam ne se limite pas à
l'usure mais qu'il inclut les intérêts payés sur les prêts de toutes sortes quels qu'en soient
l'ordre de grandeur et l'usage auquel ils sont destinés: prêts à la production ou prêts à la
consommation.
La Charia proscrit, en effet, toute prime contractuelle sur le montant d'un prêt de biens
fongibles (dont la monnaie). Elle interdit également le retrait par le prêteur d'un quelconque
avantage de son prêt, sauf si cet avantage est librement accordé par l'emprunteur après
remboursement du prêt et sans en constituer une condition tacite ou explicite.
La recherche des raisons de la prohibition de l'intérêt a donné lieu à certaines interprétations,
dont on peut citer:
- L'intérêt est interdit parce qu'il constitue une rémunération contractuelle fixe et
connue d'avance.
- L'intérêt représente la rémunération du temps qui ne devrait pas faire l'objet
d'échange.
- L'intérêt est injuste parce qu'il correspond à une rémunération garantie du prêteur,
alors que les risques sont totalement assumés par l'emprunteur.
Par ailleurs, l’interdiction de l’intérêt se fonde sur des textes coraniques et prophétiques d’une
part, mais aussi d’autres textes des livres sacrés des autres religions révélées à savoir le
Christianisme et le Judaïsme.
Sur le plan coranique, il s’agit des versets suivants :

Sourate Al Baqarah (La vache) V.275-282


[275] Ceux qui mangent (pratiquent) de l’intérêt usuraire ne se tiennent (au jour du Jugement
dernier) que comme se tient celui que le toucher de Satan a bouleversé. Cela, parce qu’ils
disent: “Le commerce est tout à fait comme l’intérêt”. Alors qu’Allah a rendu licite le
commerce, et illicite l’intérêt. Celui, donc, qui cesse dès que lui est venue une exhortation de
son Seigneur, peut conserver ce qu’il a acquis auparavant; et son affaire dépend d’Allah. Mais
quiconque récidive… alors les voilà, les gens du Feu! Ils y demeureront éternellement.
[276] Allah anéantit l’intérêt usuraire et fait fructifier les aumônes. Et Allah n’aime pas le
mécréant pécheur.
[278] Ô les croyants! Craignez Allah; et renoncez au reliquat de l’intérêt usuraire, si vous
êtes croyants.
[279] Et si vous ne le faites pas, alors recevez l’annonce d’une guerre de la part d’Allah et de
Son messager. Et si vous vous repentez, vous aurez vos capitaux. Vous ne léserez personne, et
vous ne serez point lésés.
Sourate Al ‘Imran 130-131 (La famille IMRAN)
[130] Ô les croyants! Ne pratiquez pas l’usure en multipliant démesurément votre capital. Et
craignez Allah afin que vous réussissiez!
[131] Et craignez le Feu préparé pour les mécréants.
Sourate An-Nisaa (les Femmes) 160-161
[160] C’est à cause des iniquités des Juifs que Nous leur avons rendu illicites les bonnes
nourritures qui leur étaient licites, et aussi à cause de ce qu’ils obstruent le sentier d’Allah, (à
eux-mêmes et) à beaucoup de monde,
[161] et à cause de ce qu’ils prennent des intérêts usuraires - qui leur étaient pourtant interdits
- et parce qu’ils mangent illégalement les biens des gens. A ceux d’entre eux qui sont
mécréants Nous avons préparé un châtiment douloureux.
Sourate Ar-Roum 39 (Rome)
[39] Tout ce que vous donnerez à usure pour augmenter vos biens aux dépens des biens
d’autrui ne les accroît pas auprès d’Allah, mais ce que vous donnez comme Zakat, tout en
cherchant la Satisfaction d’Allah, voilà ce qui les multipliera.
Rappeler aussi qu’il existe plusieurs hadiths qui parle de l’interdiction du ribat et voir s’il y’a
des participants qui en connaissent
L’interdiction de l’utilisation de l’intérêt est présente dans toutes les religions révélées.

Dans la tradition du prophète, on observe plusieurs textes dont on peut citer certains :
Le Prophète (SAAWS) nous enseigne, en fait, que l’usure est trente-six fois plus grave que
l’adultère ! Il a dit, en effet, à ce sujet : « Manger un dirham provenant de l’usure sciemment
est plus grave que commettre trente-six fois l’adultère ». rapporté par Ahmed (225/5)

Dans un autre hadith, le Messager d’ALLAH nous a mis en garde : « Evitez les sept
abominations ! Les compagnons demandèrent quelles sont-elles ô Messager d’ALLAH ? Il
répondit : ” Le polythéisme, la magie, l’usure, dilapider l’argent de l’orphelin, la fuite
pendant le combat et la calomnie des femmes mariées sans preuve ”». rapporté par al-Bukhârî
(2015) et Muslim (89)

L’interdiction est tellement forte que le péché englobe le créancier (celui qui consomme
l’argent de l’usure) mais aussi le débiteur (celui qui doit de l’argent) et même celui qui
participe à la rédaction du contrat ou est simple témoin, à un même degré de péché !

En effet, le Prophète (SAAWS) dit :

« D’après Jabr, le Prophète (SAAWS) a maudi celui qui consomme l’usure, celui qui lui
donne cette consommation et celui qui écrit [le contrat] ainsi que le témoin de la transaction.
Et Il a dit qu’ils sont à égalité [dans le péché] ». Rapporté par Muslim.

Même en occident l’utilisation de l’intérêt a toujours été critiquée par des intellectuels de haut
niveau universellement reconnu comme : Aristote qui qualifie la pratique du prêt à intérêt de
détestable, L'économiste et philosophe Adam Smith qui lui considère l’emprunteur comme
l’assureur du capital, Les penseurs et théoriciens socialistes ont également développé la
critique en argumentant que l'usurier (celui qui prête) reçoit des revenus sans fournir aucun
travail, ce qui apparaissait à leurs yeux comme une injustice particulière.

D’autres économiques comme Keynes dont les théories ont beaucoup influencées l’occident a
montré la corrélation négative entre le taux d’intérêt et l’investissement qui est le moteur de la
croissance économique. D’ailleurs des pays comme la France et le Japon ont eu à recourir à
des politiques d’abaissement du taux d’intérêt pour relancer leur économie à des périodes de
récession. Dans les années 1980, le japon a eu à appliquer des taux d’intérêt nuls ce qui lui a
permet des taux de croissance exponentiels. (Mactar Diouf, islam et développement 2008)

II. Le principe des trois (P) partage des pertes et des profits

Les différentes parties à une transaction financière doivent partager à la fois les pertes et les
profits dans le cadre du projet financé. Le financier et l’emprunteur s’entendent sur une clé de
répartition des gains comme des pertes.

III. Le principe d’interdiction de l’incertitude (GHAHAR) et la spéculation


(MAYSIR) :

L’incertitude quand aux termes d’un contrat financier est bannie, mais pas le risque en tant
que tel. En islam l’incertitude signifie, tout échange à caractère aléatoire ou possédant un
élément vague, imprécis, ambigu, incertain, caché ou dépendant d’autre événement. Par
exemple, le prophète a interdit l’achat d’un animal non né (dans la matrice de sa mère), la
vente du lait dans la mamelle sans mesure, l’achat de ce qu’a péché un pécheur avant sa
pêche.
La spéculation est aussi interdite. Il s’agit du fait de parier sur la réalisation d’un événement
en se basant sur des appréciations subjectives du futur. Par exemple les jeux de hasard, Les
contrats dérivés qui sont donc difficilement envisageables.

IV. Les secteurs illicites

Aucune transaction financière ne doit être dirigée vers des secteurs non conformes à la Charia.
Par exemple : les boissons alcoolisées, le tabac, les jeux d’argent, l’industrie porcine, la
pornographie, etc. Pour l’ensemble de ces secteurs, les activités intermédiaires sont également
illicites (commercialisation, distribution, empaquetage.)

V. Le principe d’existence d’un actif sous-jacent :

Toute transaction commerciale doit être obligatoirement sous-tendue par un actif tangible
identifiable.
Une opération financière doit reposer sur des biens réels ou des activités identifiables et les
transactions bancaires doivent correspondre à des échanges tangibles. La banque joue un rôle
actif en participant directement à l’opération.

VI. Le principe de la prise en charge des problèmes sociaux

La finance islamique intègre des instruments qui permettent de redistribuer les richesses entre
riches et pauvres sous la forme de donations obligatoire ou volontaire (zakat et waqf) prenant
ainsi en charges toutes les couches de la population. Le but étant de rétablir un équilibre social
et de rendre à l’être humain sa dignité.

c) LES INSTRUMENT DE LA FINANCE ISLAMIQUE


Les instruments de la finance islamique sont multiples mais nous allons retenir ceux qui sont
les plus utilisés : ils peuvent être classés en trois sous groupes : financement d’actifs,
financement participatif, donations ou encore en deux grandes catégories : les produits
islamiques classiques et les impôts religieux.
Ils se présentent ainsi :

1-Mourabaha : ou Achat/Vente

Cet instrument permet de mettre à la disposition de notre client une marchandise ou un


équipement donné sur la base d’un profit et d’un délai de paiement négociés “d’accord-
parties”.
La Mourabaha implique que l’institution financière acquière la marchandise ou l’actif en
payant directement le fournisseur avant cession à notre client. Elle représente 70% des
activités des banques islamiques.

2- Ijara Wa Iktina : ou location avec option de vente

C’est un crédit-bail avec promesse d’achat : il y a ici mise à disposition (sur la base d’un loyer
convenu d’accord –parties) d’un actif que le client se promet d’acquérir à la fin du contrat.
L’actif reste donc propriété du pourvoyeur de fonds jusqu’au remboursement de la dernière
échéance, le client en a la pleine jouissance.

3- Moudaraba : (Association capital/travail)


Ce produit est un partenariat entre le Rab El Mal (pourvoyeur de fonds) et un Moudareb
(client) ayant la responsabilité de la gestion.
Les deux parties s’entendent sur la clé de répartition du profit, mais en cas de perte, celle-ci
est supportée intégralement par le pourvoyeur de fonds (banque) sauf en cas de négligence
prouvée de la part du client.

4- La moucharaka (mode de financement par participation)

Elle est un des modes de financement islamique. Le mot moucharaka vient du mot arabe
shirkah qui signifie participation ou association. La moucharaka en tant que mode de
financement est basée sur la juste répartition des risques entre les associés. Elle constitue l'une
un financement de participation peut être conçue de la façon suivante: un, deux ou plusieurs
entrepreneurs approchent la mutuelle pour lui demander de financer un projet sur la base de la
moucharaka. La banque avec le concours des autres partenaires procure le financement total
qu'exige le projet. Tous les associés, y compris la banque, ont droit de regard sur la gestion du
projet. Chaque associé y compris la banque se réserve le droit de surveiller la bonne marche
de l'opération et de se retirer si les perspectives ne lui paraissent pas satisfaisantes. Le partage
des profits est fixé à l'avance en fonction des apports initiaux. C'est-à-dire que les bénéfices
éventuels sont partagés selon les rapports fixés par le contrat. Aussi, les pertes éventuelles
sont réparties exactement au prorata des apports.

5- Le Kard Hasan : (prêt monétaire sans intérêt)

C’est un prêt sans intérêt dont le but est d’apporter aide et assistance(le principe financier
islamique se référant au Coran considère comme péché capital une rémunération sur le
commerce de l’argent)
Le Kard Hasan peut être utilisé comme découvert ou prêt de soutien pour une opération
financée par le passé (et en difficulté de trésorerie) ou autres.
En somme, Il s’agit de prêt de bienfaisance bien encouragé par le coran :
<< Quiconque fait à dieu un prêt sincère, dieu le lui multiplie, et il aura une généreuse
récompense>>. aussi, il peut se présenter sous la forme d’un programme spécial de prêt
gratuit destiné à des couches très défavorisées ayant de très petites activités productives et
financé sur fonds de dotation.

6- Le Sukuk (obligation islamique)

Le sukuk est le pluriel du terme arabe sakk qui signifie littéralement titre ou certificat. Dans le
domaine de la finance islamique, il constitue un instrument d’investissement qui est enregistré
au nom de son porteur et qui atteste après la fin de la période de souscription que celui-ci
possède une part : dans la propriété d’un bien défini, dans son usufruit ou plus largement dans
un projet d’investissement. Pendant toute la durée de vie du sukuk, les avantages et les risques
découlant de la propriété des actifs reviennent aux investisseurs, ce qui leur donne droit à une
part des revenus qu’il génère.
Le sukuk n’est pas un titre de créance (représentatif d’un emprunt), c’est un titre sui témoigne
d’une propriété effective et réelle des actifs sous jacents à l’opération d’investissement.
Il peut se présenter sous plusieurs formes en s’associant à un des modèles cités plus haut :
sukuk mourabaha, sukuk moucharaka ou moudaraba, sukuk ijara qui est le plus utilisé dans le
monde.
7- le takafoul : (assurance islamique)

Takaful dérive de la racine kafl qui signifie responsabilité ou garantie. Transaction symbolisée
par une coopération mutuelle financière entre deux parties pour protéger l’une d’elles contre
les risques probables, matériels ou futurs.
Le principe est le suivant :
- Ce qui est incertain et risqué pour un individu peut cesser d’être incertain pour un
nombre assez large de personne ( concept de mutualisation)
- Les polices d’assurances sont scindées en deux :
 Une partie en donation, applicable du contrat tabarrouh (contrat de donnation)
 Une partie en moudaraba (les bénéfices sont capitalisés et reversés aux
souscripteurs)
- La compagnie d’assurance est chargée de déterminer les contributions des différents
participants selon le risquequ’ils introduisent dans le groupe et de la distribution des
indemnités en cas de sinistre.
- De plus elle est chargée de réinvestir les polices d’assurances dans des produits
financiers conformes à la charia.

8- la Zakat : (aumône obligatoire)

La Zakat, ou aumône obligatoire, est le troisième pilier de l’Islam. C’est un culte financier qui
purifie l’âme et hausse ses mérites, comme il purifie les biens et accroît la richesse (« prélève
de leurs biens un sadaqa par laquelle tu les purifie et les bénis…………. » Sourate 9 verset
103) Ce n’est pas une obole offerte aux pauvres par le riche, mais un droit dû aux pauvres
dans les biens du riche. Elle doit obligatoirement être prélevée sur l’épargne, à un taux de
2.5% par an pour un montant minimum équivalent au prix en cours de 85 grammes d’or. En
dehors de la monnaie, elle porte sur l’or et l’argent, les métaux et trésors, le bétail, les
marchandises, les plantes et les fruits. Les taux appliqués à ces différents objets sont bien
fixés et connus. Le coran contient plus de 80 versets concernant la zakat et l’obligation de
s’en acquitter.
La zakat se présente sous deux formes :
Zakat al maal (aumône obligatoire annuel à verser)
Zakat al fitr (aumône encouragé à verser à la fin de la période de jeune.
En pratique la zakat a les objectifs suivants :

 Aider les pauvres et les plus démunis. La zakat favorise ainsi une véritable entre aide
sociale en étant une œuvre d’utilité publique ;
 Limiter l’accumulation et la concentration de biens chez les riches afin qu’ils ne soient
pas aux mains d’une minorité de la société.

9- les Awqaf (donations volontaires ou bienfaisance)

Le Waqf qui signifie étymologiquement « l’emprisonnement d’un bien légué dans le but de
l’exploiter à des fins autres que son propre usage », est l’immobilisation d’un bien pour le
faire fructifier et en donner le bénéfice aux pauvres. En d’autres termes, le Waqf est une
sadaqa ou aumône continue dont les récompenses, l’utilité et les effets qui en découlent
augmentent durant la vie du donateur et continuent après sa mort ; ses bénéfices étant
distribués périodiquement aux pauvres sous une forme donnée. Il peut avoir la forme d’une
œuvre d’utilité publique, pieuse et charitable.
La waqf trouve ses origines dans la tradition prophète
témoigne la réponse qu'il fit à l'un de ses compagnons, Omar ibn al-Khattâb, qui l'interrogeait
pour savoir comment il devait utiliser une terre qu'il avait acquise, et s'il fallait la donner en
aumône : le Prophète lui conseilla d'immobiliser le bien et de donner en aumône le produit
qu'il en retirerait.
À l'origine, le waqf ne s'appliquait qu'aux biens immeubles. Mais avec son évolution, il se fait
sous la forme monétaire ou en nature quelconque. Le donateur se voit délivrer un certificat
qui matérialise son acte.
B. ANALYSE COMPARATIVE DU SYTEME ISLAMIQUE ET CAPITALISTE
FACE A LA CRISE.

Depuis le déclenchement de la crise en 2007 aux états unis, plusieurs décisions et stratégies
ont été adoptées partout dans le monde pour y remédier :
- nationalisation de banques
- élaboration de plans de sauvetages aux états unis (plan Paulson 700 milliards de
dollars)
- baisse du taux directeur par la banque centrale européenne
- garanties des dépôts et des transactions interbancaires en Europe dans le cadre de l’UE
- de multiples rencontres entres les géants de ce monde
Malgré tous ces efforts de solidarité entre les grandes puissances, la situation s’est aggravée
de plus en plus. Ainsi, pour montrer comment l’utilisation de la finance islamique peut
constituer une alternative à cette crise économique nous partirons des différentes causes de la
crise provenant des dérives du capitalisme, pour ensuite apporter les principes ou les
instruments de la finance islamique qui les prennent en charge.
La principale cause identifiée comme étant à l’origine de la crise a été les surprimes :
Des crédits immobiliers américains «à risque», consentis à des ménages à la solvabilité fragile
et à des taux d'intérêt très élevés.
A partir de là on peut identifier plusieurs variables d’origines capitaliste qui ont fait des
surprimes un danger mondiale :
D’abord des crédits très risqués donc comportant une grande incertitude, et dont l’objet
consiste à maximiser le profit attendu. En outre le risque est unilatéral car supporté seulement
par l’emprunteur qui quelque soit l’issu de l’opération devra rembourser sinon perdre la
maison (objet du crédit) qui est sous hypothèque ;
Des crédits consentis à des populations moyens ou pauvres qui, non seulement disposent de
moyens très limités mais, mériteraient au contraire d’être soutenu. À la place les capitalistes
essayent de s’enrichir d’avantage sur elles.
Ensuite l’utilisation de taux d’intérêt déjà très élevés mais surtout pour la plupart du temps
variable. Donc susceptible d’augmenter durant le contrat de crédit.
Enfin, la titrisation des actifs et leurs ventes dans le marché financier internationale. Déjà, la
titrisation confère à l’opération un statut fictif qui peut être échangé sans la présence d’actif
réel. Avec l’utilisation du taux d’intérêt, il est possible qu’il y ait plusieurs ventes sur un
même titre. Ce phénomène a pour conséquence l’émission de monnaie supplémentaire sans
contre partie d’actif réel, ainsi donc on augmente l’inflation source de déséquilibre
économique.
Ce contexte encourage le commerce de la dette et favorise des placements passifs dans les
banques et dans le marché financier au détriment de l’investissement qui est le moteur de la
croissance. De ce fait l’économie réelle cède la place à une économie virtuelle et donc fragile.
L’écoulement de cette montagne d’incertitude, de spéculation, de taux d’intérêt et d’économie
virtuelle a aboutit à cette crise planétaire.
Dans le cadre de la finance islamique, on interdit l’incertitude et la spéculation. L’utilisation
de ce principe éviterait de consentir des crédits à des personnes non solvables, non surs, non
certain du point de vue de leurs revenus. Dans un autre angle, puisque la finance islamique
place l’être humain au centre de ses préoccupations, au lieu de chercher à maximiser ses
profits sur les pauvres, elle encouragerait de soutenir et d’assister ces populations à revenu
faibles par un système de redistribution des richesses sous forme de zakat ou waqf, sous la
forme de crédit hard hassan ou bien de partager le risque encouru dans ces opérations grâce
aux principe de partages des pertes et des profits.
Par ailleurs si un emprunteur rencontre des difficultés justifiées dans le payement d’une dette,
la finance islamique prévoit qu’on lui fasse une remise sur l’échéance (S2.V280).
L’application de cette clause pouvait permettre aux emprunteurs de garder les maisons le
temps que la situation revient à la normale, ils recommenceraient leurs remboursements, ainsi
les banques reprennent leurs fonds et les emprunteurs conserveraient leurs maisons.
Un autre principe de la finance islamique se traduit par l’interdiction de l’utilisation de
l’intérêt. L’intérêt a constitué un catalyseur dans l’internationalisation de crise. Dune part son
niveau élevé et sa variabilité ont asphyxié les populations emprunteurs. D’autre part c’est
l’instrument de base dans les échanges de titres par le système d’escompte.
Toutes les spéculations sur les titres dans les marchés financiers qui constituent la base de
l’économie virtuelle sans contre partie réelle sont favorisées par la pratique de l’intérêt. La
finance islamique interdit et condamne fermement l’utilisation de l’intérêt. Cette interdiction
de l’intérêt est le fondement même de la finance islamique alors que le taux d’intérêt est
l’instrument central dans les transactions financière qui ont causées la crise, la preuve :
- les crédits sont rémunérés sur la base de l’intérêt,
- les titres sont échangés sur la base de l’intérêt
- les spéculations sont faites en fonction des prévisions sur l’évolution des taux d’intérêt
Donc, l’application de son interdiction éviterait l’enchérissement et la variabilité des crédits
au point que les emprunteurs ne puissent rembourser, il permettrait d’éviter de faire supporter
aux débiteurs unilatéralement les risques, mais surtout les spéculations sur les titres qui ont
internationalisées la crise car les titres s’échanger sur des marchés internationaux.
Aussi, l’utilisation exagérée des titres fragilise l’économie, favorise l’inflation et la
déconnection à l’économie réelle. Par rapport à cet aspect, le principe d’imposition d’un actif
ou activité tangible et identifiable permettrait la suppression des titres spéculatifs qui ont
beaucoup favorisé l’élargissement de la crise. A la place elle encouragerait l’investissement
sur l’économie réelle qui selon la finance islamique est le seul moyen d’enrichissement.
En somme, L’application des principes et instruments de la finance islamique permettra donc
de sortir de la crise et de relancer la croissance économique par à la mise en place d’un
système sans taux intérêt, des investissements dans l’économie réelle et à la redistribution
équilibrée des richesses.
La fiance islamique prohibe de manière absolue le placement ou le prêt avec un intérêt,
prohibition qui a pour conséquence la non augmentation du capital par lui-même. Le capital
n’a d’autre possibilité d’augmenter que par son investissement dans le secteur de la
production des richesses.
Si le capital est thésaurisé, donc non investi, il est l’objet d’une ponction annuelle de 2,50%
de sa valeur, appelée Zakat et destinée aux démunis. Cette ponction n’a pas la fonction
d’impôt pour assurer les services publics, comme certains le pensent : c’est une contribution
de solidarité sociale destinée à être distribuée à des personnes physiques dont le revenu
mensuel est inexistant ou ne leur suffit pas à boucler leurs dépenses mensuelles. Cette
ponction a également pour effet l’extinction à terme des capitaux dormants. Considérons
maintenant les conséquences de l’augmentation du capital par lui-même, de son maintien à sa
valeur initiale et de sa diminution grâce à la ponction charité de 2,50%.
L’augmentation du capital par lui-même est le système que le monde entier applique
actuellement, même par les pays musulmans. Tout détenteur d’une rente peut la faire fructifier
sans risque dans un placement épargne. S’il ne touche aux intérêts de fin d’année, sa rente va
augmenter indéfiniment sans contrepartie équivalente dans l’économie réelle (tous les
placements de capitaux ne sont pas investis). Résultat : l’équilibre masse monétaire/biens et
services est constamment rompu et de nouveaux équilibres interviennent par l’augmentation
des prix des biens et services. L’inflation ininterrompue qui frappe les monnaies de tous les
pays depuis plus d’un siècle n’a pas d’autre explication.
A contrario, si les taux d’intérêt sont prohibés et le capital maintenu de ce fait à sa valeur
initiale, la variation de la masse monétaire ne concernera que la variation des biens et services
produits. Le non augmentation des capitaux rentiers aura un effet incontestable sur la stabilité
des prix et le pouvoir d’achat des monnaies nationales. En tout état de cause, la non
augmentation des capitaux rentiers vaut suppression radicale d’un facteur inflationniste
important.
En ce qui concerne la diminution des capitaux dormants par la ponction charité annuelle de
2,50%, elle aura trois conséquences :

a) la relance de la consommation par l’augmentation des bas revenus ;


b) l’incitation à investir le capital thésaurisé pour éviter son extinction ;
c) l’incitation à consentir des prêts sans intérêt pour maintenir sa valeur initiale.
Ces trois conséquences ont pour effet final la relance de l’économie réelle.
A ce sujet, beaucoup de pratiquants musulmans s’ingénient à fuir la ponction charité en
plaçant leurs capitaux dans des valeurs refuges comme les biens immobiliers ou les métaux
précieux. Mais ils doivent savoir que même les bijoux des femmes qui sont en principe
exonérés de la ponction charité, ne le sont plus lorsque l’intention de sa propriétaire a été de
les avoir achetés pour en faire un placement, le principe général en la matière étant que tout
bien matériel non utilisé ni dans la production des biens et services, ni dans la consommation
(location de logement) doit faire l’objet de la ponction charité, y compris par exemple, des
chambres ou des étages d’une maison habitée jamais utilisés. Pour que la ponction charité
garde toute son efficacité, elle ne doit pas être laissée à la discrétion des détenteurs de
capitaux mais calculée et prélevée par un organisme étatique, comme cela se pratiquait dans
les premiers états musulmans.

L’économie de marché a fait ses preuves au cours de ces deux derniers siècles dans la
production des biens et services et dans les progrès technologiques. C’est incontestable.
Cependant, le marché financier qui malheureusement, l’accompagne lui a causé beaucoup de
tort dans le passé et jusqu’à présent. C’est un parasite de l’économie réelle qui s’est mu en
cancer lors de ces dernières décennies avec la multiplication des produits financiers dérivés et
la facilitation des emprunts, facilitation faisant l’impasse des garanties et compensée par des
taux élevés. Le marché financier est un facteur de désordre qui étouffe l’économie réelle de
manière cyclique.
En plus de cela, l’éthique et la morale doivent prévaloir sur la recherche effrénée de profit qui
cause souvent les déséquilibres socio économiques. Les investissements doivent se baser sur
un partage équitable des risques enfin de permettre à tout un chacun de s’enrichir
proportionnellement aux efforts fournis.
Ainsi le système se présentera sous ce postulat de base :
aucun placement d’un capital et aucun prêt n’ouvre droit à un intérêt quels que soit le montant
ou la durée ;
Tout capital dormant quelle que sa nature (fonds monétaires, biens immobiliers non occupés,
métaux précieux) est frappé d’un impôt qu’on peut appeler impôt sur la fortune..
Sont exonérés de l’impôt sur la fortune :
a) les capitaux investis sous forme d’actions,
b) les autres valeurs mobilières,
c) les prêts qui sont bien sûr sans intérêt,
d) les biens immobiliers utilisés dans la production de biens et services ou dans la
consommation (logement).
CONLUSION

L’utilisation des instruments de financement islamique et l’application de ses principes


permettent de surmonter la crise et même au-delà de garantir un développement équilibré et
stable. Les grandes puissances l’ont compris au point ou d’importantes mesures sont prises au
sein de ces Etats pour favoriser le développement de la finance islamique. Cependant, elle est
encore très jeune en termes de pratique si on la compare avec la finance classique. Donc il lui
reste un long chemin à faire et beaucoup d’amélioration à apporter sur le plan des ressources
humaines, sur le plan comptable et règlementaire et sur le plan géographique. Aussi, elle
souffre beaucoup d’une méconnaissance même au niveau des musulmans.
La finance islamique ne doit pas être seulement considérer comme un effet de mode. Malgré
la ruée, les conseils de conformité à la charia (charia board) qui sont les garant de ce système
doivent être très attentifs pour éviter que ceux qui utilisent le système dans le seul but de
s’enrichir ne la dévie de ses principes pour leur propre compte.
On n’a attenu l’installation de la crise pour que les musulmans se lève pour dire si on n’avait
utilisé la finance islamique on n’a serait pas là alors que presque tous les musulmans sont au
cœur du capitalisme sans se soucier des prescriptions coraniques qui sont pourtant très claires
à se sujet. Il est cependant malheureux de constater qu’il n’existe aucun modèle économique
basé sur l’absence de taux d’intérêt. Les économistes des pays musulmans auraient pu
construire un tel modèle économique ne serait-ce que par obligation religieuse. Or, par
fainéantise intellectuelle ou par mimétisme, ils se contentent de reproduire ce que créent leurs
homologues occidentaux.
Nous devons retourner au coran et à la sunna pour une vie paisible et agréable, avoir
confiance à la parole du tout puissant en n’y croyant fermement. Cette situation de crise ne
devrait pas nous surprendre en tant que musulman si l’on sait que tout le système
économique mondial repose sur l’intérêt alors que dans le coran le tout puissant nous dit
qu’il anéantit l’intérêt et fait fructifier les aumônes.
Donc, en tant que intellectuelles et chercheurs musulman nous devons prendre le coran et la
sunna comme référence et norme dans notre quête du savoir.

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