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R~l~E~ ~ltE~TI~
QUI SONT DANS
L}~S MERVEILLES
QUI ONT bt VUES DANS LE MONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIF.L DES ANGES.
OUVRAGE
D'EMMANUEL SWEDENBORG
PUBLIÉ EN LATIN DE 1749 A 17116 •
TUDUIT
TOME TREIZIÈME.
EXODE,
SAINT-AMAND (CHBR).
PARIS.
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QUI SONT DANS
LES MERVEILLES
QUI ONT Iht VUES DANS I.E MONDE DES ESPRITS ET DANS LE CIEL DES ANGES.
OUVRAGE
D'EMMANUEL SWEDENBORG
PUBLIÉ EN LATIN DE 1749 A 1756 ,
TRADUIT
SAINT-AMAND (CHER).
PA RIS.
1.851..
"
)fATTHIEU, VI, 33.
LIVRE DE 'L'EXODE.
CHAPITRE SEIZIÈME.
DOCTRINE DE LA CHARITÉ.
8387. Celui qui veut être sauvé doit Confesser ses péchés et
faire pénitence.
8388. Confesser des péchés, c'est connaitre des maux, les
voir chez soi, les reconnaitre, se déclarer coupable, et à cause de
ces maux se condamner; quand cela se fait devant Dieu, c'est
confesser des péchés.
8389. Faire pénitence, c'est, après avoir ainsi confessé les
péchés, et en avoir demandé d'un cœur hum?le la rémission,
s'en détourner et mener une vie nouvelle selon les préceptes de la
foi.
8390. Celui qui seulement d'une manière générale reconnaît
qu'il est un pécheur, et se déclare coupable de tous les maux
sans s'examiner, c'est-à-dire, sans voÎl' ses péchés, fait une
confession, mais non la confession de la pénitence, car il vit
ensuite comme auparavant.
8391. Celui qui mène la vie de la foi fait chaque jour pénitence,
car il réfléchit sur les maux qui sont chez lui, il les reconnalt,
il s'en garde, il supplie le Seigneur de lui donner du secours :
en effet, l'homme tombe continuellement par lui-même, mais il
est continuellement relevé par le Seigneur; il tombe par lui
même quand il pense à vouloir le mal, et il est relevé par le
Seigneur quand il résiste au mal, et que par suite il ne le fait pas:
XIII. :1.
2 ARCANES CÉLESTES.
tel est l'etat tic tous ceux. qui sont dans le !lie/l ; ceux, au con-,
Lrail'e, qui sont dans le mal, tomlJent continuellement, et sont
aussi élev('s continuellement par le Seignem, mais afin qu'ils ne
tomhent point dans l'enfel' le plus terrible de tous, où ils tendent
pal' elix-mêmes de tous les effOl'ts, ct que ce ne soit que dans un
enfcr plus cloux.
8392. La pénitence qui se fait dans un état libre a de l'effica
cité, mais celle qui se fait dans· un état contraint n'en a pas: l'é
L:lt contraint est l'état de maladie, l'état d'abattement par suite
d'infortune, ['état d'une mort imminente, en un mot, tout état de
cl'ainte qui prive de l'usage d'une l'aison saine: celui qui est
méchant, ct qui dans l'état contraint promet de faire pénitence,
el qui même fait le bien, celui-là, quand il vient dans l'état libre,
l'etoUl'l1e dans sa précédente vie du mal: il en est autrement de
l'homme bon, ces états sont pour lui des états de tentation, dans
laquelle il est victoriellX.
8393. La pénitence de la bouche sans celle de la vie n'est
.point la pénitence; par la pénitence de la bouche les péchés ne
sont point remis, mais ils le sont par la pénitence de la vie. Les
péchés sont continuellement remis à l'homme pal' le Seigneur, car
il est la MiséricOI'de même; mais les péchés s'attachent à l'homme,
quoiqu'il pense qu'ils ont été remis, ct ils ne sont éloignés de lui
que par une vic selon les préceptes de la foi; autant il vit selon ces
préceptes, autant les péchés sont éloignés, et autant ils sont éloignés,
autant ils sont remis: en effet, l'homme est détourné du mal pal' le
Seigneur et tenu dans le bien; et il peut être détomné du mal dans
l'autre vie autant qu'il a résisté au mal dans la vie du corps, et
il peut alor's êtI'e tenu dans le bien autant qu'il a fait le bien par
affection dans la vie du COI'pS : pal' Iii on peut voir ce que c'est
quc la rémission dcs péchés et d'où clle vient: celui qui croit que
les pécltés sont remis antrement est dans une gl'ande erreur.
839ft. Après que ['hommc s'est examiné, a reconnu ses pé
chés et a fait pénitence, il doit rester constamment dans le bien
jusqu'à la fin de la vie: si, au contraire, il retombe ensuite dans
sa ill'écédente vic du mal ct s'y attache, alors il pl'ofane, car
alors le mal est conjoint au bien; de là son dernier état est pire
que le premier, selon les paroles du Seignem: « Quand l'esp\'it
EXODE. CHAP. SEIZIÈME. 3
)) immonde ,sort de l'homme, il ,parcourt des lieux arides, cher
)) chant repos, mais il n'en trouve pas; alors il dit: Je retou1'Ilerai
)l dans ma maison, d'où je suis sorti; et étant venu, il la tL'ouve
-~
CHAPITUE XVI.
CONTENU.
SENS INTERNE.
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IV. 38 il 42; - il faut qu'on sache que tous les Miracles Di
vins enveloppent des choses qui appartiennent au Royaume du
SeigneUl' et il l'Église, No' 7337, 8364 , et qU'Élisée représente
la Parole du Seigneur', N° 2762, et les prophètes les doctrines
qui en proviennent, No' 2534, 7269; d'après cela, on voit clai
rement quelle chose de l':f~glise a été repl'ésentée pal' ce miracle,
c'est-à-dire que le hien de l'Église falsifié devient le hien par le
Vrai tiré de la Parole; la famine est le manque des connaissances
du vrai et du bien, la marmite est la doctrine, le potage est le
hien des rites externes de l'Église Juive, les coloquintes du cep
de champ sont la falsification, la fal'Îne est le vrai tiré de la Pa
role, N° 2177, d'après lequel ce falsifié, qui est la mort dans la
marmite, devient le bien. Si les Marmites signifient les contenants
du bien, c'est parce qu'elles étaient du nombre des vases propres a
l'usage, dans lesquels la nourritUl'e était préparée, et que la nour
riture et tous les genres de nourriture signifient des choses qui
nourrissent l'âme, pal' conséquent les affections du bien et du
vrai, N°' 681, 1480, 3114, 4792, 5:'147, 5293, 5340, 5342,
5576, 5410, 5915.
8409. La Chair signifie le propre dans l'un et l'autre sens,
dans le sens suprême le Propre Divin du Seigneur, qui est son
Divin Humain, ainsi le Bien de son Amour envers tout le Genre
Humain; de la, dans le sens relatif à l'homme, la Chair est le pro
pre vivifié par le Propre du Seigneur, c'est-à-dire, le Propre du
Seigneur chez l'homme, ainsi le bien de l'amour pour le Seigneur;
sur la signification de la Chair dans ce sens, voir No' 3813,
7850; mais, dans le sens opposé, la Chair est le propre de
l'homme, ainsi le mal de l'amour de soi, et par suite les cupi
dités de cet amour ou les concupiscences, No' 999, 3813; que le
propre de l'homme ne soit que le mal, on le voit No' 210, 215,
EXODE. CHAP. SEIZIJ~ME. i5
{19tl, 87li, 875, 876, 987, 1023, 10M, 10lt7, 3812 f. 56ÔO,
5786. Que la Chair soit le propre de l'homme, ainsi le mal de
tout genre, on le voit encore par ces passages, dans Ésaïe: « Je
» nourrirai tes oppresseurs de leur chair, et comme de vin
)1 doux de leur sang ils seront enivrés. » - XLIX. 26; -les
nounir de leur chail., c'est les remplir de leur mal. Dans Jéré-
mie: « Maudit soit l'homme (vil') qui se confie en l'homme
» (homine), et (ait de la Chair son bras, de Jéhovah se \'etil'e
» son cœur. 1) - XVlI. 5 j - faire de la Chail' SOIl bras, c'est sc
conlier il. la propre puissance; ainsi manger la chair de son
bms, c'est mettre sa conliance en soi-même; -l~saïe, IX. 19.
- Dans :(~saïe: (1 L'ltgypte (e.~t) homme et non Dieu, et ses
1) chevaux Chair et non esprit.» - XXXI. 3,; -les che-
vaux de l'Égypte sont les scientifiques provenant de l'intellectuel
perverti, N° 61.25, la chair est ce qui est mort, et l'esprit ce qui
est vivant; de lil. les fils de l'Égypte sont appelés « grands de
chair. »- Ézéch. XVI. 26; -le mort se dit du mal, car la mort
spirituelle vient du mal, ct le vivant se dit du bien, car la vie
spirituelle vient du bien: c'est de là que la Chair et l'Esprit dans
la Parole sont en opposition, comme dans Jean: « Ce qui est né
» de la chair est chair, et ee qui est né de l'esprit est esprit.»
1) Père qui est dans les cieux. » - XVI. 1.7: - et dans Jean :
« A tous ceux qui l'ont reçue il leur a donné le pouvoir d'être
» faits fils de Dieu, à ceux qui croient en son Nom, qui non de
Il sangs, ni de volonté de chair, ni de volonté d'nomme, mais
l) chair encore (était) entre leurs dents, avant qu'elle fo.t ava
1) chair encore (était) entl'e leurs dents, avant qu'elle fût avalée,
II dixième d'un bath du core, les dix batlts un chomer, car les
Il vrage~ alors entreront par les portes de cette ville rois et princes,
. in. c'est parce que par le Témoignage est entendu dans le sens
lmiversella Pal'ole, et parce que la Parole est le Vrai Divin, ainsi
le Seign~\lr; que le Seigneur soit la Parole, cela est évident dans
Jean: (( Au cQmmencement était la Parole, et la Parole était
1) chez Dieu, et Dieu était la Parole, et la Parole Chair a été
" son dans la terre de Schinéar; et elle sem préparée, et elle demeu
Il rcra là sur son siège,,, - V. 5 à 11 j - personne ne peut savoir
ce que ces paroles signifient, si ce n'est d'après le sens interne, et
à moins que par ce sens il ne sache ce que c'est que .l'Éphah , ce
que c'est que la Femme au milieu de l'éphah , ce que c'est que la
pierre de plomb sur l'ouverture de l'éphah, et ce que c'est que
Schinéar; de chacune de ces choses développées il résulte évidem
ment qu'elles signifient la profanation qui était à cette époque daos
l'Église, car l'éphah signifie le bien; la femme le mal, ainsi qu'il
est dit ouvertement dans ce passage; la pieJ'fe de plomb signifie le
faux du mal qui le renferme, car .la pierre est le vrai externe, et
par suite dans le sens opposé le faux, No' M3, 1.298, 3720, 6la26,
et le plomb est le mal, N° 8298; ainsi la femme au milieu de \'é
phah, sur l'ouverture duquel est la pierJ'e de plomb, signifie le mal
renfel'mé dans le bien par le faux, ce qui est la même chose que la
profanation; car le profane est le mal conjoint au bien, N° 63la8 ;
les deux femmes enlevant \'éphah entre la terre et le ciel, ce sont les
Églises. No' 252 , 253 , par lesquelles le profane a été relégué;
Schinéal', où la femme a été emportée dans l'éphah, est le culte
externe dans lequel il y a intérieurement le profane, No' 1.183,1.292.
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EXODE.
CHAPITRE DIX-SEPTI~ME.
DOCTRINE DE LA CHARITÉ.
8h ARCANES CÉLESTES.
pas par le Seigneur conç;u de nouveau, s'il ne nait pas ~e nouveau
et n'est pas de nouveall élevé, c'est-à-d,ire, s'il n'est pas créé de
nouveau, il est damné, car il ne veut rien autre chose, et par suite
ne pense rien autl'e chose, que ce qui est de l'enfer.
8553. Quand l'homme est tel, l'ordre de la vie est chez lui
renversé; ce qui doit dominer sert, et ce qui doit servir domine:
cet ordre chez l'homme doit être complètement retoll~é pour qu'il
puisse êtl'e sauvé: cela est fait par le Seigneur au moyen de la ré
génération.
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CHAPITRE XVII.,
1.. Et ils partirent, toute l'assemblée des fils d'Israël, du: désert
de Sin, selon leurs départs, d'après la bouche de JÉHOVAH, et ils
campèrent àRéphidim; et point d'eau pour boire, au peuple.
2. Et querella le peuple avec Moscheh, et ils dirent: Donnez
nous de l'eau, et que nous buvions; et leur dit Moscheh : Pourquoi
querellez-vous avec moi? Pourquoi tentez-vous JÉHOVAH?
3. Et là, le peuple eut soif d'eaux, et murmura le peuple contre
Moscheh, et il dit: Pourquoi cela, nous as-tu fait monter d'É
gypte, pour faire mourir moi, et mes fils, et mes troupeaux, par
la: soif.
h. Et cria Moscheh à JÉHOVAH, en disant: Qye feraHe à ce
peuple? Encore un peu et ils me lapident.
5. Et dit JÉHOVAH à Moscheh : Passe devant le peuple, et prends
avec toi des anciens d'Israël, et ton bâton, avec lequel tu as frappé
le fleuve, pl'ends(-le) dans ta main,. et va.
6. Voici, moi, je me tiens devant toi, là, SUI' le rochel' en Cho
l'eb, et tu frapperas le rocher, et sortiront de lui des eaux, et boira
le peuple: et fit ainsi lVloscheh aux yeux des anciens d'Israël.
7, Et il appela le nom du lieu Massah et. l\'lél'ibah, à cause de
EXODE. CHAP. DIX-SEPTIÈME. 85
la querelle des fils d'Israël, et à cause de ce qu'ils avaient tenté
JÉHOVAH, en disant: JÉHOVAH est-il au milieu de nous, ou non?
8. Et vint Amalek, et il combattit contre Israël à Réphidim.
9. Et dit Moscheh à Joschua : Choisis-nous des hommes, et.
$OI'S , combats contre Amalek; demain, moi, je me place sur le
sommet de la colline, et le bâton de DIEU dans ma main.
10. Et fit Joschua ainsi que lui avait dit Moscheh, en combat
tant contre Amalek ; et Moscheh , Aharon et Chur montèrent au
sommet de la colline.
11. Et il arriva que, alol's qu'élevait Moscheh sa main, et pré
valait Israël, et alors qu'il ahaissait sa main, et prévalait Amalek.
12. Et les mains de Moscheh, pesantes; et i!~ priren( une
pierre, et ils la posèrent sous lui, et il s'assit sur elle; et Aharon
et Chur soutenaient ses maills, l'un deçà et l'autre delà; et il se fit
que ses mains (furent) fermes jusqu'au coucher du soleil.
13. Et défit Joschua Amalek et son peuple, au fil de l'épée.
1ll. Et dit JÉHOVAH à Moscheh : Écl'is ceci en mémorial dans
le livre, et mets dans les oreilles de Joschua, que détruisant je dé
truirai la mémoire d'Amalek de dessous les cieux.
15. Et bâtit Moscheh un autel, et il appela son nom JÉHOVAH
Nissi.
16, Et il dit: Pal'ce qu'une main (a été levée) contre le trône
de JAH, guerre (sera) à JÉHOVAH contre Amalek de génél'ation en
génération.
CONTENU.
SENS INTERNE.
» soif encore; mais celui qui boira de l'eau que Moije lui don
l) rant la vie éternelle. lJ - IV. 13, 1lt; - ici, l'eau est évidem
ment le vrai de la foi provenant de fa Parole, ainsi du Seigneur;
ne pas avoir soif signifie ici que le vrai ne lui manquera plus: pal'eil
lement ailleurs dans Jean: Il Jésus dit: Moi je suis le pain de vie;
lJ qui vient à Moi n'aura point faim; et qui croit en Moi n'uura
Il il n'y a point d'eaux; qui a tiré pour toi des eaux du ro
l) S011 salut: le Rocher qui t'a engendré, 'tu l'as mis en oubli,
») et tu as oublié Dieu ton Formateur: (eur Rocher les a vendus,
)) aucun lieu ne fut trouvé pour eux : rrulis la Pierre qui (rappa
II la statue devint un Rocher grand, et remplit toute la terre. Le
)) Dieu des cieux· fera surgir un Royaume qui pour les siècles ne
)) sera point détruit; même son Royaume à un autre peuple ne pas
1) sera point, il brisera et consumera tous ces royaumes, mais lui
)) sera lié dans les cieux, et tout ce que tu délieras sur la terre sera
») délié dans les cieux.l) - XVI. 18, 19; - que dans ce passage le
Rocher soit le Seigneur quant àla foi, et la foi qui procède du
Seigneur, et que Pierre représente· cette foi, on le voit dans la
Préf. au Chap. XXII~de la Genèse, puis No' 3750,4738,6000,
6073' f., 63!t4 f. : quiconque pense d'après une raison saine peut
aussi voir que le pOuvoir d'ouvril' le ciel et de fermel' l'enfer pour
100 ARCANES CÉLESTES.
les bons, CL ù'ouvrir l'enfer et de fermel' le ciel poUl' les méchants,
appartient au Seigneur Seul; et que s'il appartient à la foi, c.'est
parce que la foi vient du Seigneur, et par conséquent appartient au
Seigneur, c'est-à-dil'e, parce que le Seigneur Lui-Méme est dans
la foi; tout pouvoir dans l'autre vie est aussi par le vl'ai de la foi
d'après le bien, No' ft931, 63M, 6lt23, 8200, 830ft; -celui qui
pense d'après la raison peut aussi conclure que l'Église du Sei-'
gneur a été batie non pas sur un homme, ainsi non pas sur Pierre,
mais sur le Seigneur Lui-Même, par conséquent sur la foi en Lui.
D~après cela on peut voir dans quelles erreurs et dans combien
d'erreurs tombent ceux qui pressent strictement le sens de la lettre
de la Parole; et avec quelle avidité les chefs de l'Ég~sa~ent
cette erreur qu'un tel pouvoir a été donné à Pierre et con~fquem
ment à ceux qui s'appellent ses successeurs, car elle favorise leur
amour, et avec quelle difficulté ils se laissent persuader qu'il est en
tendu autre chose, car chacun veut s'acquérir le plus haut degré de
puissance: pal' là on voit encore clairement combien il est nécessaire
qu'on sache ce que signifient dans le sens interne le rocher, les
clefs, les portes de l'enfer, et plusieurs autres choses, Que Jéhovah
soit appelé le Rocher, et qu'alors il soit entendu le Seigneur quant à
la foi, c'est encore ce qu'on voit par plusieurs autres passages dans
la Parole, comme par les suivants, qui vont être rapportés sans au
tre explication; dans Ésaïe: « Envoye~ l'Agneau du Dominateur
)) de la terre du Rocher vers le désert à la-montagne de Sion. ))
- XVI. 1. - Dans le Méme: (1 Tu as oublié le Dieu de ton sa
)) lut, et du Rocher de ton refuge tu ne t'es pas souvenu. 1)
XVII. 10,- Dans le Même: (1 Aschur tombeJ'a par l'épée non d'un
)) homme; même son Rocher, à cause de sa frayeur, passera.)
XXXI. 8, 9.- Dans le Méme : « Qu'ils chantent, les IuIbitants
)) du rocher! que du sommet des montagnes ils crient!) -XLII.
H. - Dans le Même: Ecoutez-Moi, (vous) qui suivez la justice,
(1
- Nomb. XIV. 43, 45.- D'après ce qui vient d'être dit, on peut
voir quels sont ceux qui sont' repl'ésentés pal' Amaleck, et pourquoi
Jéhovah a pOl'té sur lui ce jugement, qu'il y alll'a guerre contre les
Amalékites à perpétuité, et que leur mémoire sera effacée de des
sous le ciel, selon ces paroles du dernier Verset de ce Chapitre:
(( Parce qu'une main des méchants a été levée contre le trône de
)) Jah, guerre sera à Jéhovah contre Amaleck, de génération
Il en génération;)) et dans le Deutéronome : (( Souviens-toi de ce
)) poiI}t Dieu. Quand t'aura donné repos Jéhovah ton Dieu, tu ef
l) facerm' ta mémoire {/'Amaleck de des.~ous le ciel; ne l'oublie
EXODE. CHAP. DIX-SEPTIÈME. 109
» point.»-XXV.17,18,19: -puis dans le LiVl'e 1 de Samuêl:
( Jéhovah dit à Schaül par Schémuêl : J'ai résolu de visiter ce
Il que fit Amaleck cl Israël, comment il s'opposa à lui dans le
Il épée a 'pl'ivé d'enfants les femmes, ainsi sera privée d'enfants en
qu'il y a des vrais intérieurs, et des vrais extél'ieurs; ceux qui sont
les derniers sont entendus par les vrais dans le dernier de l'ordre.
» qu'a"ec les justes ils ne soient point écrits.» - Ps. LXIX. 28,
29 : - dans Jean: Cl Le vainqueur, celui-là sera vêtu en véte
» ments blancs, je n'effacerai point son nom du Livre de
» vie.» - Apoc. III. 5 : - dans le Mème : l( Il n'entrera dans la
1> nouvelle Jérusalem que Ceux qui ont été écrits dans le Livre'
1) qui criait il. voix grande: Qui est digne d'ouvrir le Livre, et
Il d'en rompre les sceaux? L'un des anciens me dit: Voici, le Lion
)) afin qu'ils apportent tes fils dans le sein, et que tes filles sur l'é
» paule ils transportent.» - XLIX. 22; - d'après ces passages
il est évident que l'étendard signifie l'assemblée. Que l'étendard
ou la bannière, quand il se dit du Seigneur, signifie aussi la pro
tection, on le voit dans Ésaïe: (IOn craindl'a depuis le couchant le
» Nom de Jéhovah et· depuis le lever du soleil sa gloire, car il vien
TERRE DE JUPITER.
tivé leur faculté rationnelle par les sciences, comroe moyeI)s, ont
peu de perception dans l'autre vie, car ils voient se)llement dans ,les
termes et d'après les termes, qui sont là comme des masses, et
.comme des nuages épais devant la vue intellectuelle; et ceux qui
se sont enorgneillis de cette érudition perçoivent encore moins;
quant à ceux qui se sont servi des sciences, comme de moye..ns,
pO~t ap.nihiler les choses qui concërnent la foi, lisont· entièremènt
EXODE. CHAP. DIX-SEPTIÈME. 129
détruit leur intellectuel, et ils voient dans les ténèbres, comme les
hiboux, le faux pour le vrai, et le mal pour le bien. Les Esprits de
Jupiter, d'après leur conversation avec de tels Esprits, avaient
conclu que les sciences introduisent l'ombre et aveuglent: mais ils
leur fut dit que sur notre Terre les sciences sont des moyens d'ouvrir
la vue intellectuelle, vue qui est dans la lumière du ciel, et qui
( instruit dans les choses appartenant à la vie spirituelle; mais que
\ comme là règnent l'amour de soi et l'amour du monde, et par suite
les choses qui appartiennent il la vie purement naturelle et sensuelle,
c'est pour cela que les sciences sont pour les habitants des moyens
de devenir insensé, c'est-à-dire, de se confirmer pour la nature
contre le Divin, et pour le monde contre le Ciel. De plus, il leur
fut dit que les sciences en elles-mêmes sont des richesses spirituelles,
et que ceux qui les possèdent sont comme ceux qui possèdent les
richesses mondaines, lesquelles pareillement sont des moyens de
remplir des usages pour soi, pour le prochain et pour la patrie, et
aussi des moyens de mal faire; qu'elles sont encore comme des
vêtements qui servent pour l'usage et pour l'ornement, et aussi
pour le faste comme chez ceux qui veulent 'être honorés d'après
\ l'habit seul. Les Esprits de la Terre de Jupiter comprirent très-bien
cela; mais ils étaient étonnés que ces Esprits, quand ils étaient
\ hommes, eussent préféré à la sagesse el~-mJmece qui conduit It
1 la sagesse, et de ce qu'ils ne voyaient pas qu'y plonger le mental,
et ne pas s'élever au-delà, c'est se couvrir d'ombre et s'aveugler.
8629. Un Esprit, montant de la Terre inférieure, vint à moi,
et me dit qu'il avait entendu ma conversation avec d'autres Esprits,
mais qu'il avait à peine compris quelque chose de ce qui avait été
dit sur la vie et sur la lumière spirituelles; je lui demandai s'il
voulait en être instruit; il me dit qu'il n'était pas venu dans cette
intention, d'où je pus conclure qu'il ne le voulait pas; il était fort
stupide: il me fut dit par les Anges, que, lorsqu'il vivait homme
dans le monde, il avait été du nombre des plus célèbres pour
\ l'érudition: il était froid, ce qui était manifestement senti par
l'haleine; c'était le signe d'une lueur purement naturelle sans auc.une
) lumière spiritu~le; qu'ainsi PE ks~~ences il s'était non pas
, ouvert mais fermé le chemin à la lumière du ciel.
8630~-Comme les habitants de la terre de Jupitel' acquièrent
IlII. 9.
:130 AUCANES CÉLESTES.
l'intelligence par un autre chemin que les habitants de notre Terre,
et qu'en outre ils sont d'un autre caractère d'après la vie, c'est pour
cela qu'ils ne peuveut pas être ensemble, mais que si les nôtres
/ approchent, ils les fuient ou les repoussent. Il ya des sphères, qu'il
/
faut nommer sphères spirituelles, qui émanent continuellement de
\ chaque société, et même s'étendent comme une inondation, ces
sphères découlent de l'actif des affections et des pensées, ainsi
\ de la vie elle-même; ?;oir au sujet de ces sphères, No' .lOft8,
( 1053, 1316, 150", 1505, 1507, 1508, 1510, 1511, 1512 à
1.519, 2ftOl, MM, 5'l79, 6206,6598 à 6613, 7lt5lJ, 8063; les
consociations dans l'autl'e vie se font toutes selon les sphères; celles
qui cpncordent sont conjointes selon la concordance, celles qui
discordent sont repoussées selon la discol'dance : dans le Tr-ès-Grand
Homme chaque Province, à laquelle conespond quelque membre
ou quelque organe dans le COl'pS humain, a sa sphèl'e distincte de
la sphère d'une autre Province; de là, la conjonction mutuelle de
ceux qui appartiennent à la même Province, et la disjonction de
ceux qui appartiennent à une auh'e : les Esprits et les Anges, qui
sont de la Terre de Jupiter représentent, dans le Très-Grand
Homme, l'hUGINATlF DE LA PENSÉE, et ainsi l'état actif des (lill'
ties in~~ti~l1l'es; mais les Esprits de notl'e Terre repl'ésèiùent -ïës
diverses fOllctions des parties extérieures du COI'pS, dans lesquelles,
quand elles veulent dominer, ne peut pas illlluer l'Imaginatif de
la pensée; de là les oppositions entre les sphères.
8631. D'après la représenlation que tirent les Esprits de Jupitel'
de la manière dont le Seigneur, qu'ils appellent leur unique Seigneur,
change les mauvaises affections en bonnes, j'ai pu voir dans quel.le
claire per'ception ils sont à l'égard des cho"ses splritüëlles : Ils
représentaient le mental intellectuel comme" une forme belle, et ils
mettaient en lui Ulle activité de fOI'me qui convenait à l'affection; et
ensuite ils montraient comment le Seigneur y tOUl'lle le mauvais en
bon; ils firent cela d'une manière qui ne peut être décrite par des
paroles, et avec tant de dextél'ité qu'ils en furent loués pal' les
Anges. Alors étaient présents des érudits de notre Terre, qui avaient
plongé leur intellectuel dans les te~'!1es des scientifiqu~s, et avaient
beaucoup discuté sur la forme, sur la substance, sur le matériel et
l'immatériel, et SUI' d'autl'es choses semblables, et n'avaient appliqué
EXODE. CHAP. DIX-SEPTIÈME. 131.
ces choses à aucun usage; ils ne purent pas même comprendre
cette représentation.
8632. Je me suis entl'etenu du Se1gn~u~_ avec des Espl'its de
cette Tel'l'e, lem disant qülJï ne fait du'mal à personne, et qu'à
plus fOl'te raison il ne punit qui que ce soit; comme ces Espl'its
étaient d'entl'e les plus simples, ils Ile vaulment pas d'abord admettre
cela, croyant que les peines sont infligées pal' le Seignem : mais il
lem fut dit que lems Anges, quand ils sont chez l'homme de lem
Tel're, ne châtient point, ni même ne parlent point avec dmeté, mais
permettent seulement aux Esprits correcteurs, qui sont aussi pré
sents, de faire cela; et que, puisque les Anges ne châtient point, il en
est à plus forte raison de même du Seigneur, qui est le Bien même et
qui gouvel'l1e les Anges; 10l'squ'ils eurent entendu ce raisonnement,
( Ils reconnurent et affirmèrent d'une voix claire que le Seigneur ne
punit personne, ne fait de mal à personne, et ne parle pas même
) avec dmeté à qui que ce soit. Sur les Anges et sm les Esprits cor
recteurs chez les habitants de Jupiter, voir No' 7802, 7803, 780lt,
7805,7810.
8633. Quant à ce qui concerne en outl'e leur vie sUl' cette Terre,
j'ai été instruit par leurs Esprits, que de même qu'ils ne se soucient
pas de scien~~qu~s, ils ne se soucient pas non plus de choses relatives
) aux arts; qu'ils n'ont point de jours de fêtes, mais que chaque matin
1 au lever du soleil, et chaque soir au coucher du soleîl, lis rendent
un culte saint à l'Unique Seigneur, dans lem's tentes, et qu'alors
aussi ils chantent.
863!J. La continuation sm les Habitants et sm les Esprits de la
Terre de Jupiter est à la fin du Chapitre suivant.
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Il
.EXODE.
CHAPITRE DIX-HUITIÈME.
DOCTRINE DE LA CHARITÉ.
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CHAPITRE XVIII.
CONTENU.
SENS INTERNE.
TERRE DE JUPITER.
Il joie que les autres dans l'autre vie, ils sont indignés contre le
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EXODE.
€HAPITRE DIX-NEUVIÈME.
DOCTRINE DE LA CHARITÉ.
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CHAPITRE XIX.
CONTENU.
SENS INTERNE.
» ailes. )) - I. lt, 6, 23, 2lt. III. 13. X. 5, 21; - que les ailes
ici soient le Vrai Divin, on le voit par chaque mot de la descrip
tion, tant en ce que les ailes étaient dressées de l'un vers l'autre,
qu'en ce qu'elles couvraient les corps, et aussi en ce que le bruit des
ailes était entendu comme le bl'Uit des grandes eaux, comme la
voix des roues, et comme la voix de Schaddaï, et en ce qu'une ['es
semblance de mains d'homme était sous les ailes des Chérubins;
les ailes dressées de l'un vers l'autre, rCJ1résentaicnt la consociation
EXODE. CHAPi DIX-NEUVIÈME. 199
de tous dans le Divin; elles couvraient les COI'pS, signifiait que le
Divin VI'ai recouvrait le Divin Bien dont il procède, cal' le Divin
Bien est la flamme, et le Divin Vrai est la lumière qui procède de
, la flamme, et qui l'entoure et ainsi la recouvre; la flamme même
n'apparait pas dans le ciel, il n'apparaît que la lumière dans la
quelle est la Gamme qui est ainsi perç.ue comme une chaleur, cha
leur qui est l'amour; le bruit entendu comme le bruit des grandes
eaux, signifiait la qualité du Divin Vrai dans le ciel; pareillement
la voix comme la voix des roues, et comme la voix. de Schaddaï,
car le bruit et la voix sont attribués au Divin Vrai; c'est pourquoi il
est dit la voix des grandes eaux, parce que les eaux sont les vrais,
N°' 2702, 3058, 311211, 11976, 5668, 8137, 8138, 8568; puis
la voix des roues, parce que les roues sont les vrais des doctrinaux,
en ce que les chars appartiennent à la doctrine du nai, No' 5321,
59lJ5, 81!l6, 81!l8, 8215; comme aussi la voix de Dieu Schad
daï, pal'ce que Dieu Schaddaï est le \Tai qui répl'imande dans les
tentations et qui ensuite console, No' 1992, lJ572, 5628 ; une res
semblance de mains d'homme sous les ailes, signifiait la Toute
Puissance qui est au Divin Vrai, parce que les mains sont la puis
sance, et dans le sens suprême la Toute-Puissance, quand elles sont
attribuées au SeigneUl'. D'après cela, on peut voir ce qui était re
représenté par les ailes des Chérubins sur le Propitiatoire qui
était sur l'Arche d'alliance, en ce qu'elles étaient étendues en haut
'et couvraient le propitiatoire, Exode, XXV. 20; puis, ce que re
présentaient les Chérubins sur les tentures du Tabernacle, et sur
le voile; et aussi dans le Temple de Salomon; pareillement, ce
qu'ils représentaient autour de la nouvelle maison, dont il est parlé
dans ÉZéchiel, XLI. 18, 19, 20; pal'eillement, ce qui est signifié
par les quatre animaux autour du trône, dont chacun « avait pour
}) soi six ailes à l'entour. )) - Apoc. IV. 8; - et ce qui est si
gnifié par les Séraphins qui se tenaient au-dessus du trOne, (( dont
») chacun avait six ailes. )) - Ésaïe, VI. 1, 2. - Que les ailes
dans le sens interne soient les vrais spirituels ou les vrais de la foi,
on le voit dans Ézéchiel: (( Ainsi a dit le Seigneur Jéhovih :
1) L'Aigle grand, grand d'ailes, long cl' envergure, plein de
TERRE DE JUPITER.
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