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Devoir n°1 Seconde J

30 /09/2009

Exercice 1 :

A l'instar des autres domaines de la vie matérielle (l'habitat, le vêtement, etc,), la


nourriture des hommes n'est jamais « naturelle ». Cela est évident pour les sociétés
d'agriculteurs ou pour les sociétés urbaines, qui consomment presque exclusivement des
aliments transformés. Mais cela vaut y compris pour les sociétés primitives de chasseurs-
cueilleurs, qui puisent directement dans leur environnement naturel -sans le transformer ou le
mettre en culture -de quoi subvenir à leurs besoins: « même cru et cueilli à l'arbre, le fruit est
déjà un aliment culturalisé avant toute préparation et par le simple fait qu'il est tenu pour
comestible. Rien de plus variable d'un groupe humain à l'autre que la notion de mangeable. Il
suffit pour s'en convaincre d'observer que certaines sociétés valorisent des aliments que
d'autres tiennent en horreur: que l'on songe au chien, apprécié dans certains pays asiatiques
mais honni en Europe; aux abats ou à la viande de cheval, prisés dans certains pays du vieux
continent mais abhorrés aux États-Unis: ou encore à la viande de lapin, courante sur les tables
françaises mais généralement écartée de la catégorie du consommable par les Britanniques ou
les Irlandais.
Source : A.Gouez, les dimensions profondément culturelles du manger, Economie et humanisme,
mars 2007
Questions :
1. Définissez les termes naturel et culturel
2. Les concepts de consommable et comestible sont-ils synonymes ? Expliquez
3. Expliquez la phrase soulignée en prenant des exemples du texte
4. Après avoir défini le terme d’ethnocentrisme, vous montrerez qu’en sociologie cette
attitude est à proscrire

Exercice 2 :
La consommation de produits carnés a baissé de 17% en France entre 1999 et 2003. Les plus
fortes baisses concernent les volailles (-34%) et le porc (-26%).
La consommation de produits carnés des catégories sociales les plus aisées (cadres, professions
libérales, professions intermédiaires) est inférieure à 110 g/j, tandis que celle des catégories
sociales les moins aisées (ouvriers, employés, artisans et commerçants) est supérieure à 120 g/j.
C’est dans les catégories inactifs, cadres, professions libérales et professions intermédiaires que
la consommation de viande a le plus diminué.(…)
Source :http://www.grosdoit.com/item_img/medias/documents/FNICGV_alimentation_francais_11.
03.05.pdf :
Questions :
1. Comment a évolué la consommation de viandes entre 1999 et 2003en France ?
2. Des facteurs d’ordre économiques sont-ils les déterminants de cette évolution ? Expliquez
3. Expliquez les différences de consommation de viande entre catégories en utilisant
l’analyse de Bourdieu

Exercice 3 :
A l'occasion de la Journée mondiale de l'alimentation, le Secrétaire général a rappelé que le droit
à l'alimentation, inscrit dans la Déclaration universelle des droits de l'homme, ne profite pas à
854 millions de personnes dans le monde, un chiffre en progression ces dernières années.(…)
La planète dispose de suffisamment de ressources pour nourrir l'ensemble de la population, a
indiqué l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO). Pourtant, le
premier Objectif du Millénaire pour le développement, qui vise à éradiquer l'extrême pauvreté et
la faim, est loin d'être atteint.
Jean Ziegler, le Rapporteur spécial des Nations Unies sur le droit à l'alimentation, a qualifié la
conversion du maïs, du blé, du sucre et de l'huile de palme en combustibles de « recette pour un
désastre ». Le risque de concurrence entre combustible et alimentation laissera les pauvres et
les affamés « à la merci des prix croissants de l'alimentation, de la terre et de l'eau ».
Source : http://www.populationdata.net/pauvrete/monde-alimentation-droit-fondamental-
octobre07.php
Questions :
1. Quelle est la raison traditionnellement avancée pour expliquer la permanence
de la faim dans le monde ?
2. Selon la FAO, cette raison est-elle pertinente ? Pourquoi ?
3. Quelle est l’utilisation faite par les pays riches aujourd’hui du maïs et du blé ?
Pourquoi ?
4. En quoi peut-on dire que la faim dans le monde ne relève pas seulement de
déterminants économiques, mais de choix politiques ?

Devoir Seconde B/I


05/10/2009

Exercice 1 :
C'est notamment par I"effectuation de rites recouvrant le respect de prescriptions
alimentaires spécifiques ou la pratique de périodes d'abstinence (qui peuvent aller jusqu'à
l'observance d'un jeûne rigoureux: Ramadan de l'Islam, rites de purification initiatique en
Afrique, etc,) que les hommes peuvent incarner leurs croyances, les inscrire dans des pratiques
concrètes. Certaines religions interdisent ainsi la consommation d'aliments que d'autres tolèrent
parfaitement : c'est le cas des fruits de mer, prohibés par le judaïsme: du porc, proscrit par cette
même religion ainsi que par l'Islam: ou de la viande animale en général, dont la consommation
est déconseillée dans certains courants du bouddhisme, Tout se passe comme si un régime
alimentaire précis disait un ordre du monde. C'est ce qu'a montré Claude Lévi·Strauss, en
étudiant les préjugés, les interdits, les discours et les mythes qui soustendent l'alimentation de
plusieurs sociétés amérindiennes. Ainsi, la cuisine est un langage dans lequel chaque
société code des messages qui lui permettent de signifier au moins une partie de ce
qu'elle est.
Source : A.Gouez, les dimensions profondément culturelles du manger, Economie et humanisme,
mars 2007
Questions :
1. Définir naturel et culturel
2. Expliquez la phrase en gras
3. Pourquoi, à la lecture du texte, peut-on dire que l’alimentation ne relève pas seulement
d’éléments naturels mais aussi culturels ?
4. Après avoir défini le terme d’ethnocentrisme, vous montrerez qu’en sociologie cette attitude
est à proscrire

Exercice 2 :
On utilise de plus en plus de produits prêts à être accommodés (épluchés, débités en portions).
Dans tous les milieux, le vite-fait l’emporte sur le « cuisiné ». Le recours aux plats préparés
connaît un fort développement, encore que d’inégale importance selon les catégories sociales :
dans les couches populaires, les femmes ne se sont pas départies de l’idée que les nourritures
toutes prêtes sont forcément suspectes, et laissent pressentir de la désinvolture chez celles qui
en font un usage répété. Ce n’est que dans les couches moyennes et supérieures que les
femmes s’autorisent à y voir une commodité, non dépourvue d’intérêt gastronomique.
On y recourt certes bien davantage qu’il y a trente ans... mais bien moins qu’on ne le
faisait au siècle dernier dans les milieux ouvriers urbains. À cet égard, le changement
tient à ce que la pratique concerne aujourd’hui davantage les couches moyennes et supérieures,
et pas seulement pour des raisons économiques : les femmes de ces milieux sont moins
culpabilisées que celles des couches populaires de s’en remettre, pour nourrir leur famille, à des
plats qu’ elles n’ ont pas confectionnés elles-mêmes.
Source : C.Marenco , A table http://www.lemangeur-
ocha.com/fileadmin/contenusocha/04_a_table.pdf
Questions :
1. Quelle sont les catégories qui consomment aujourd’hui le plus de plats préparés ?
2. A partir d’une anlyse transversale et longitudinale, peut-on dire que la consommation de plats
préparés dépend du revenu ?
3. Quels sont les facteurs qui expliquent cette différence de consommation de plats préparés
selon la catégorie sociale ?

Exercice 3 :
En ce début de XXIe siècle, la situation mondiale de l'alimentation est très contrastée : d'un
côté, abondance - voire suralimentation - pour environ 1,3 milliard de personnes vivant surtout
dans les pays développés ; d'un autre côté, faim continuelle pour près d'une personne sur cinq
dans les pays en développement et pour une petite fraction de la population des pays
développés, soit un peu moins d'un milliard de personnes.(…).
Les diverses formes d'action contre la faim et la malnutrition sont donc insuffisantes. Or, pour
nourrir tout juste correctement l'humanité à l'horizon de 2050, c'est-à-dire pour assurer la
sécurité alimentaire, il faudrait doubler la production végétale à l'échelle du monde par rapport à
son niveau de 1995. Entreprendre des actions pour mettre en œuvre un développement agricole
important et durable, en particulier dans les pays pauvres, est une nécessité absolue, qui
implique de relever des défis techniques mais aussi, et surtout, des défis économiques et
sociaux.
Source : Encyclopedia Universalis
http://www.universalis.fr/encyclopedie/C070319/ALIMENTATION_Economie_et_politique_alimentai
res_Sous_alimentation_et_malnutrition_dans_le_monde.htm
Questions :
1. Quel paradoxe est mis en évidence dans le texte en ce qui concerne l’alimentation ?
2. Comment devrait évoluer la production agricole pour assurer une sécurité alimentaire
mondiale ? Quels devraient être les moyens mis en œuvre ?
3. Cette stratégie sera-t-elle suffisante ? Expliquez

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