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http://www.electronique-magazine.com
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AVRIL 2000
JANVIER 2000
L’ELECTRONIQUE PAR LA PRATIQUE

Mesure :
Pont
réflectométrique

Téléphonie :
Codeur/décodeur
DTMF par PC

Alimentations :
N° 11 - AVRIL 2000

Convertisseur
12 - 14/28 volts
France 27 F – DOM 35 F
EU 5,5 € – Canada 4,95 $C
SOMMAIRE
Shop’ Actua ...................................................................................... 4 Un pont réflectométrique pour analyseur de spectre .......... 59
Toute l’actualité de l’électronique… S’il est possible de mesurer la valeur de l’impé-
dance d’une antenne, ou de n’importe quel filtre
Informatique pour électroniciens (11) .................................... 8 HF, en utilisant un simple pont HF accompagné
d’un multimètre, avec un pont réflectométrique, on
Conception et réalisation d'un prototype (4)
L’utilisation de l’informatique dans le milieu de peut, en plus, voir sur l’écran d’un analyseur de
l’électronique permet de réaliser des optimisations spectre, le comportement d’une antenne ou d’un filtre HF sur toute la
de conception qui étaient impensables il y a gamme comprise entre 2 mégahertz et 1 gigahertz au moins.
quelques années à peine. La C.A.O. notamment,
appliquée aux circuits imprimés, assure un gain Un convertisseur bidirectionnel RS232/RS485 .................. 70
de temps mais aussi de qualité et de faisabilité. Le respect de quelques L’interface, dont nous vous proposons ici la réali-
règles permet de mener à bien une réalisation avec un risque minimum sation, permet des communications sur de longues
d’erreur. Au cours de cet article, nous apprendrons ces règles de base distances, dépassant les limites imposées par les
et les mettrons en pratique. Pour cela, nous utiliserons le logiciel “EAGLE”, classiques ports RS232-C des PC. Il suffit, pour
dans sa version d’évaluation, qui permet la saisie du schéma ainsi que raccorder deux ordinateurs éloignés, de deux cartes
le dessin du circuit imprimé. reliées par une paire torsadée pour données. Un mini réseau écono-
mique !
Un "polluomètre" HF ...................................................................... 15
ou comment mesurer la pollution électromagnétique Microcontrôleurs PIC
De nombreux scientifiques affirment depuis quelque De la théorie aux applications, 8ème partie (2/2) .......................... 78
temps que les champs électromagnétiques HF Le mois dernier, nous avons introduit MPLAB puis
intenses, rayonnés par les émetteurs FM, les relais nous avons développé la manière de mettre en
de télévision et autres relais téléphoniques, pour- œuvre notre projet. Dans la fin de cette 8ème par-
raient, à long terme, engendrer des effets cancé- tie, nous allons voir comment simuler un pro-
rigènes. Si, pour ces signaux, la limite maximale à ne pas dépasser a gramme avec MPSIM. Si la lecture de ce cours peut
été fixée à 6 volts/mètre, comment faire pour les mesurer ? paraître ardue, tout redevient simple lorsque l’on se trouve devant son
ordinateur en disposant du programme.
Une pointeuse automatique par transpondeurs (1/2) ...... 27
Ce système professionnel permet le contrôle des Cours d’électronique en partant de zéro (11) ...................... 82
horaires d’entrée et de sortie du personnel de Pour sélectionner un seul émetteur parmi tous ceux
petites entreprises, d’associations ou de clubs. qui transmettent sur la gamme d’ondes moyennes,
La traditionnelle carte de pointage est remplacée courtes, VHF et UHF, on utilise un circuit d’accord
par un transpondeur pouvant prendre l’aspect “carte composé d’une inductance et d’une capacité. Dans
bancaire” ou “porte-clés”. Cette unité est reliée, sans fil, à une interfa- cette leçon, vous trouverez toutes les formules
ce avec laquelle il est possible de gérer l’installation complète grâce à pour calculer la valeur de l’inductance et de la capacité afin d’accorder
un PC. un circuit sur une fréquence bien précise.
Nous vous expliquerons, par ailleurs, la relation existant entre “fré-
Un codeur/décodeur DTMF pour PC ........................................ 34 quence” et “longueur d’onde”, et vous trouverez les formules néces-
saires pour pouvoir convertir une fréquence exprimée en Hz, kHz, MHz
Voici une petite carte électronique, à relier au port
parallèle du PC. Elle permet de reconnaître les 16 ou GHz en une longueur d’onde en mètres ou en centimètres, et vice-
tonalités du standard DTMF. Une série de 16 versa.
fichiers au format “wave”, reproduits par l’inter- Nous avons inclus dans cette leçon de nombreux exemples de calcul,
médiaire de la carte son, nous permet de générer car c’est là la seule façon de comprendre comment les formules doi-
ces mêmes paires de fréquences avec l’ordinateur. Voilà de quoi contrô- vent être utilisées pour résoudre des problèmes différents.
ler tous les appareils utilisant ce code : téléphones, émetteurs, etc. Puis, nous avons considérablement simplifié les formules pour le cal-
cul des inductances et des capacités, de façon à pouvoir les effectuer
Un convertisseur de tension CC de 12 V à 14/28 V .......... 41 avec une calculatrice de poche ordinaire.
Même si nos formules sont critiquables, nous pouvons vous assurer
B
C
De nombreux appareils ne peuvent être utilisés en qu’en pratique vous obtiendrez des valeurs réalistes et c’est ce que sou-
E

B
C
voiture ou dans le camping-car parce qu’ils néces- haite un débutant qui n’apprécie pas toujours les mathématiques com-
E
sitent une tension d’alimentation de 18, 24 ou 28 plexes.
OSC.

volts continus, alors que la tension fournie par une


batterie est de seulement 12 volts. En réalisant
ce convertisseur d’alimentation, il devient possible d’élever une tension Les Petites Annonces .................................................................... 92
continue de 12 volts à des valeurs comprises entre 14 et 28 volts. L’index des annonceurs se trouve page .................................. 94
Présentation du numéro d'appelant sur LCD ou PC .......... 47 CE NUMÉRO A ÉTÉ ROUTÉ À NOS ABONNÉS LE 21 MARS 2000
Le mois dernier, nous vous proposions un systè-
me de présentation du numéro d’appelant sur PC
(ELM 10, page 13 et suivantes). Vous avez été très Pour vos achats, choisissez de préférence nos annonceurs.
nombreux à nous demander un système indépen-
dant, n’obligeant pas à mettre le PC sous tension C’est auprès d’eux que vous trouverez
pour connaître le numéro de l’appelant. Nous avons d’autant moins de
mal à vous satisfaire rapidement que le projet que nous allons décrire les meilleurs tarifs et les meilleurs services.
dans ces lignes vient de terminer ses tests en laboratoire.

Le bon d’abonnement se trouve page 58


NOUVEAUTÉS

Shop’ Actua
Dans cette rubrique, vous découvri-
rez, chaque mois, une sélection de
nouveautés. Toutes vos informations
sont les bienvenues.
Shop’ Actua
ELECTRONIQUE magazine
BP29
35890 LAILLÉ

MESURE KITS
CHAUVIN ARNOUX phique et en listings les résultats des
VELLEMAN
mesures.
Les “Simple Logger” disposent de trois
modes de fonctionnement :
- Enregistrement (Record) pour l’ac-
quisition et la mémorisation des don-
nées ;
- Veille (Stand-by) pour l’attente de
déchargement des données par l’or-
dinateur ;
- Arrêt (Off) qui arrête le Simple Log-
ger et réinitialise sa mémoire. Le kit K8023
Notons l’existence d’un modèle dis- permet de
posant d’un capteur de courant origi- contrôler jus-
nal avec lequel il suffit d’enserrer le qu’à 10 appli-
conducteur entre les mâchoires du cations situées à distance et ce, avec
capteur et d’appuyer sur un bouton seulement deux fils. D’un montage
pour commencer la capture numérique relativement simple, le kit est contrôlé
du signal en toute simplicité. par un microprocesseur. Les entrées
Avec 4 096 échantillons acquis par peuvent être des boutons poussoirs,
heure, les “Simple Logger” offrent la des interrupteurs, des collecteurs
Avec “Simple Logger”, Chauvin Arnoux garantie d’une information maximale. ouverts placés sur un autre montage.
propose toute une gamme d’appareils Leur capacité est supérieure à 8 000 Les 10 sor ties sont disponibles en
enregistreurs de mesures monovoies. enregistrements. De taille compacte, collecteurs ouverts, autorisant la com-
Economiques, ces dispositifs ne ils permettent une utilisation dans mande directe de relais. Une LED
demandent aucune intervention d’un toutes les situations. indique l’état de chaque sortie. Les
opérateur. Pilotés par un logiciel sous Alimentés par une simple pile de 9 V, connexions, sur les entrées et les sor-
Windows, ils ajustent automatique- leur faible consommation garantit plus ties, se font par des barrettes à vis.
ment leur rythme d’acquisition et leur d’un an d’autonomie. Ce montage peut être utilisé avec
sensibilité en fonction de la grandeur Différents modèles existent, suivant d’autres kits de la marque, en parti-
mesurée. Le logiciel permet de visua- la grandeur à acquérir : température, culier la car te à relais standard
liser, d’analyser les données enregis- tension, courant (AC, DC). K6714.
trées, d’imprimer sous forme gra- www.chauvin-arnoux.com ◆ www.velleman.be ◆

INFORMATIQUE
est franchie !
950 MHz seront également proposées.
Dans le même temps, INTEL emboîte
le pas à son rival et annonce, lui aussi,
AMD, avec son microprocesseur ATH- processeurs gravés à 0,18 microns, qui un Pentium III à 1 GHz. INTEL a l’avan-
LON, que nous vous annoncions dans équiperont les premières machines dis- tage de proposer des processeurs ayant
un précédent numéro, franchit la barrière ponibles sur le marché. Des versions un cache de niveau 2 (L2) intégré per-
symbolique de la vitesse d’horloge à “moins performantes” (tout est relatif mettant de suivre les rapides évolutions
1 GHz, en commercialisant sous peu les en informatique) cadencées à 900 et en matière de vitesse d’horloge.

ELECTRONIQUE 4 magazine - n° 11
NOUVEAUTÉS

GRAND PUBLIC GRAND PUBLIC


HAMEG chez ARQUIE MAGELLAN

Le GPS se démocratise et devient de


plus en plus simple à utiliser, notam-
ment avec le système de cartes géo-
graphiques se déroulant en arrière
Avec ces per formances, le HM303-6 plan ou “moving map”.
L’oscilloscope est au cœur du labo- se présente comme l’appareil idéal
ratoire de mesure. Cer tains modèles pour toute analyse de signaux du Le MAP 410 fait partie de cette nou-
of frent un excellent rappor t qua- continu à 100 MHz. Grâce à son cali- velle génération et propose une carte
lité/prix, avec des per formances brateur interne très précis, au temps des routes principales et des auto-
supérieures à ce que l’on peut exiger de montée rapide, la calibration des routes ainsi que des données télé-
pour un étudiant, un amateur, un sondes peut être effectuée dans les chargeables dans le GPS à par tir
dépanneur TV… HAMEG a toujours conditions optimales. Parmi les diffé- d’un CD-ROM (parcs, attractions tou-
produit d’excellents modèles et le rentes fonctions du circuit de syn- ristiques, etc.). L’Europe ne devrait
HM303-6, que nous avons repéré chronisation, on notera la présence pas tarder à être couver te, les pre-
dans le catalogue ARQUIE, ne déroge d’un séparateur vidéo-synchro, per- miers modèles mis sur le marché ne
pas à cette affirmation. Faisant suite mettant une analyse fine des signaux concernant, pour le moment, que les
au célèbre HM203, dont plus de de télévision. L’oscilloscope dispose USA.
180 000 exemplaires ont été vendus d’un testeur de composants interne.
dans le monde, le HM303-6 voit sa Son blindage en mu-métal le protège Doté d’une antenne
bande passante monter jusqu’à des champs magnétiques externes. détachable, que l’on
35 MHz, avec une vitesse de balayage http://perso.wanadoo.fr/arquie-composants/ peut placer à l’exté-
qui atteint 10 ns. ◆ rieur de l’habitacle
d’un véhicule, garan-
tissant ainsi une
meilleure acquisition
MICROPROCESSEURS des satellites (12
canaux), le MAP 410
est également prévu pour la marine
de plaisance, intégrant un grand
nombre d’aides à la navigation
GPC 11 (bouées, cornes de brume, radioba-
chez GRIFO lises, etc.). Là encore, il faudra patien-
ter pour l’Europe. Il gère 500 way-
points, 20 routes et 30 branches de
GRIFO dif fuse une platine d’évalua- Le kit d’évaluation contient également navigation.
tion contenant tous les outils hard et les éléments suivants :
soft indispensables aux expérimenta- - Manuel technique du GPC 11 ; L’affichage offre une résolution de
teurs et développeurs travaillant sur - Manuel du moniteur-debuggueur “Buf- 240 x 120 pixels. L’altimètre intégré
le 68HC11. La car te GPC 11 est falo” ; permet d’obtenir une information
livrée, d’origine, avec 32 K de RAM - L’image de l’EPROM du “Buffalo” ; d’altitude précise. Notons, égale-
mais dispose de deux - Le manuel utilisateur ment, la présence d’un thermomètre.
supports 28 broches sup- de l’assembleur Alimenté par 4 piles AA, le MAP 410
plémentaires pour une 68HC11 ; a une autonomie de 12 heures. Sa
extension RAM ou - Le programme assem- mémoire est sauvegardée par une
EPROM. Le support de la bleur 68HC11 ; batterie au lithium d’une durée de
car te intègre une ali- - Le manuel utilisateur vie supérieure à 10 ans. Il dispose
mentation, qu’il ne reste de l’interpréteur BASIC d’une sor tie NMEA pour l’exploita-
plus qu’à raccorder au 11 ; tion des trames GPS à par tir d’un
secteur 220 V. - L’éditeur GET 11 et l’émulation ter- ordinateur.
La carte dispose d’une RS 232, de 10 minal ;
entrées/sor ties TTL, d’une EEPROM - Différents programmes de démo pour Disposant de nombreuses autres
512 octets, de 8 lignes A/D sur 8 bits, le GPC 11. fonctions, compact, étanche et résis-
d’une timer/compteur sur 16 bits, De nombreuses options sont dispo- tant, il pourra être utilisé dans les
d’une EPROM contenant l’interpréteur nibles. conditions les plus difficiles.
BASIC 11. www.grifo.it ◆ www.magellangps.com ◆

ELECTRONIQUE 5 magazine - n° 11
NOUVEAUTÉS

GRAND PUBLIC GRAND PUBLIC


au cœur de cet écran plat. Développé
NOKIA par le diffuseur allemand ZDF en col- AKG
laboration avec Deutsche
Telekom, il démontre la
complémentarité des
canaux TV numériques et
le transfert de données
domestiques. Medias-
creen est géré par un
Juste pour le plaisir des yeux, logiciel conçu par Nokia
nous ne résistons pas à la (Navibars) qui facilite la
tentation de vous montrer le vie à son utilisateur, lui
Mediascreen de Nokia, un permettant de trouver
écran prototype faisant office de facilement le pro-
terminal de demain, capable de gramme TV ou le ser-
recevoir la télévision numérique vice qu’il recherche.
de se connecter à l’Internet ou N’interrogez pas encore
d’être présent dans votre voiture votre revendeur, c’est seulement
en compagnie d’un GPS. Le récepteur pour demain !
TV numérique terrestre et le GSM sont www.nokia.com ◆ Sous la référence C444L, AKG propose
un micro de tête aux applications mul-
tiples. En effet, nombreuses sont les
situations professionnelles où l’on à
LOGICIELS besoin de dialoguer tout en conservant
les mains libres, que ce soit au télé-
phone, par radio… ou via l’Internet. La
INFRACOM forme spécialement étudiée du C444L
le rend agréable à porter, même pen-
dant de longues périodes d’utilisation,
Electronique 2000 le serre-tête ne portant pas contre les
oreilles de l’utilisateur tout en ne ris-
quant pas de glisser. La conception du
Avec une com- sur le CD, dans la rubrique “Utili- bras soutenant le microphone devant
pilation de taires”. la bouche de l’opérateur permet une
nombreux logi- Parmi les logiciels disponibles sur ce réduction importante du bruit et offre
ciels share- CD, vous trouverez : la possibilité de régler la position du
ware, freeware… ou de démonstration, - De la CAO ; micro comme on le désire. Un écran
récupérés pour la plupart sur Internet, - Tracé de circuits imprimés ; “anti-souffle” améliore la qualité de la
Infracom permet aux électroniciens de - Analyse spectrale, FFT, etc. ; conversation. Un dispositif a été prévu
tester ces dif férents produits sans - Compatibilité électromagnétique ; pour éviter la pénétration de goutte-
perdre de temps (et d’argent), à les - DSP ; lettes de salive dans la capsule. Le
télécharger. Plus de 200 Mo de don- - Calculs de filtres ; C444L est équipé d’un micro à conden-
nées, représentant 1 300 fichiers à tes- - Fichiers pour SPICE ; sateur, diagramme cardioïde, couvrant
ter ou à lire. Beaucoup sont en anglais, - Traducteurs de pages WEB… de 20 à 20 000 Hz. La sensibilité à
mais vous en trouverez aussi en fran- Pour obtenir de plus amples rensei- 1 000 Hz est de 40 mV/Pa sous une
çais… voire en allemand et espagnol gnements sur ce CD-ROM, vous pou- impédance de 200 ohms. Il est livré
pour certains. vez contacter la société Infracom. avec un câble de 1,20 mètre de long.
Winzip et Acrobat Reader sont fournis http://www.infracom-fr.com ◆ www.akg-acoustics.com ◆

COMPOSANTS
qui manque dans vos tiroirs !
Ainsi, début mars, on pouvait dénicher
une station de soudage, avec réglage
manuel de la température, pour 419 F,
des casques miniatures de baladeurs
pour 9 F, une station météorologique
N’oubliez pas de visiter régulièrement complète, intégrant une horloge radio-
le site Internet d’Espace Composants pilotée par DCF 77 pour 589 F. Il y en
Electronique à l’adresse ci-après. Vous a ainsi pour tous les budgets !
y trouverez, en plus d’un catalogue
détaillé, des offres mensuelles ponc- Marquez d’un signet de votre naviga-
tuelles sur des composants, des pro- C’est le moment de faire de bonnes teur cette page “Bonnes affaires” !
duits finis, de l’outillage etc. affaires et de devancer l’achat de ce http://ece.ibcfrance.fr/ ◆

ELECTRONIQUE 6 magazine - n° 11
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Conception et ré
réalisation
d'un prototype
prototype
4ème partie
par tie : La ré
réalisation
du circuit
circuit imprimé
imprimé (1/3)

Figure 1a : Voilà ce que vous allez obtenir…

L’utilisation de l’informatique dans le milieu de l’électronique permet de réaliser des


optimisations de conception qui étaient impensables il y a quelques années à peine. La
C.A.O. notamment, appliquée aux circuits imprimés, assure un gain de temps mais aussi
de qualité et de faisabilité. Le respect de quelques règles permet de mener à bien une
réalisation avec un risque minimum d’erreur. Au cours de cet article, nous apprendrons
ces règles de base et les mettrons en pratique. Pour cela, nous utiliserons le logiciel
“EAGLE” qui permet la saisie du schéma ainsi que le dessin du circuit imprimé. La version
d’évaluation, disponible gratuitement sur Internet, nous permettra de mener à bien cette
quatrième étape de la conception de notre prototype : la réalisation du circuit imprimé.

ans le processus de réalisation d’un circuit de schéma et un autre de dessin de typons (appelé “rou-
imprimé, la C.A.O.1 permet de réaliser deux docu- teur” dans le jargon électronicien). Certains fabricants pro-
ments fondamentaux : le schéma structurel défi- posent en plus, un module de simulation.
nitif et les films ou typons2 nécessaires à la réa-
lisation du circuit imprimé. Le logiciel EAGLE, que nous allons utiliser pour la suite de
notre réalisation, ne possède pas de partie simulation mais
La plupart des logiciels de C.A.O. présents sur le marché se révèle simple d’utilisation et très performant (son utili-
proposent un ensemble qui contient un logiciel de saisie sation en milieu industriel le prouve). Nous utiliserons la
1
version d’évaluation EAGLE LIGHT dont le téléchargement
: C.A.O. : Conception Assistée par Ordinateur.
2
: Typon : n. masc. (du nom d’une firme suisse). Imprimerie. Film pho-
s’ef fectue gratuitement à l’adresse du fabricant :
tographique à grand contraste, destiné aux images au trait ou tramées ; http://www.cadsoft.de/.
positif destiné à la reproduction sur la plaque offset. (d’après le diction-
naire Hachette). Mais tout d’abord, un peu de théorie…

ELECTRONIQUE 8 magazine - n° 11
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tation schéma- Chaque étape décrite précédemment


tique et la forme demande des règles de conduite bien
finale sur le typon précises que nous développerons au
des dif férents fur et à mesure de notre progression.
composants.
Nous verrons au
fur et à mesure Et EAGLE
comment mani- dans tout ça ?
puler ces biblio-
thèques afin : EAGLE est capable d’assurer la saisie
du schéma, le dessin du typon ainsi
- D’insérer un que la création des fichiers Gerber. La
composant sur un création du fichier “netlist” n’est pas
schéma. visible directement car toutes les fonc-
- De transformer tions sont intégrées dans un seul et
la représentation même programme (toutefois nous pou-
Figure 1b : …lorsque vous aurez acquis ce savoir faire ! schématique en vons le générer par simple demande).
composant “réel” Mais commençons, dans un premier
(du moins géo- temps, par installer ce logiciel sur notre
Le processus de réalisation d’un cir- métriquement) sur le dessin du typon. disque dur.
cuit imprimé peut se représenter - De modifier l’aspect d’un composant
comme le montre la figure 2. existant.
- De créer un composant nouveau. L’installation
La première étape, qui est la saisie de
schéma, requiert toute l’attention du Une fois le dessin du typon terminé, la Après avoir téléchargé le fichier
concepteur. Elle doit être menée avec réalisation du circuit imprimé peut être EW355R3.EXE (4,3 Mo), exécutez-le
minutie et méthode. L’exactitude du effectuée de deux façons différentes : et suivez les instructions d’installa-
schéma conditionne les chances de tion. Cette étape ne devrait pas poser
réussite finale. - Réaliser un circuit imprimé “maison” de problème particulier. Une fois ter-
à par tir de films imprimés. Dans ce minée, vous trouverez un raccourci
La seconde phase consiste à trans- cas, une simple impression sur du dans le menu “Démarrer” puis “Pro-
former le schéma en un fichier (appelé papier calque suffira. Cette technique gramme” de votre bureau sous le nom
“netlist”) exploitable par d‘autres logi- s’applique généralement au circuit “EAGLE Layout Editor”. Lors du pre-
ciels de C.A.O. comme les simulateurs simple face. mier lancement, une boîte de dialogue
ou les routeurs. Cette transformation - Faire sous-traiter la fabrication du cir- permet de déverrouiller l’accès au pro-
est, bien sûr, réalisée automatique- cuit par un professionnel. Dans ce cas, gramme. Pour permettre l’utilisation
ment par le logiciel. Le fichier ainsi créé il convient de créer un fichier (appelé de la version “Light”, le fabricant donne
est en général de type “*.net”. Ce der- “fichier Gerber”) compréhensible par un fichier “Freeware.key” dans le réper-
nier regroupe toutes les informations le fabricant. Cette option devient néces- toire d’installation de EAGLE (généra-
concernant le schéma, à savoir : saire lorsqu’il s’agit de circuit imprimé lement : C:\Program Files\EAGLE).
double face, souple ou “multicouches” L’ouverture de ce fichier avec un édi-
- La liste des composants ainsi que (liaisons électriques à l’intérieur de la teur de texte quelconque vous per-
leurs descriptions. plaque d’époxy). mettra d’en retirer le code d’accès. La
- La liste des interconnexions entre les figure 3 montre la boîte de dialogue
différents composants. Bien entendu, la réalisation d’un cir- lorsque les dif férents champs sont
cuit imprimé ne s’improvise pas. saisis.
C’est une représentation informatique
du schéma.

La troisième étape est la réalisation


du dessin du typon. L’importation de
la “netlist” est automatique et elle per-
met de générer un premier dessin où
l’on retrouve tous les composants dis-
posés en vrac reliés les uns aux autres
par des “lignes aériennes” (appelées
aussi “signals”). La mission du concep-
teur est alors de disposer tous les com-
posants afin de respecter les spécifi-
cations établies dans le cahier des Figure 2 : Processus de réalisation d’un circuit imprimé.
charges initial (voir article dans la revue
n°8), mais aussi de transformer les
“lignes aériennes” en piste électrique. Pour ceux qui ont raté le début, résumé des articles précédents.
Objectif : Réalisation d’un prototype à par tir d’outils informatiques (gratuits si possible). Le sys-
Tout ce processus n’aurait pu aboutir tème à réaliser est un séquenceur vidéo 4 voies entrée, 1 voie sortie.
sans l’aide des “bibliothèques de com- 1ere Partie (revue n° 8) : Définition du cahier des charges.
posants”. Les bibliothèques permet- 2ème Partie (revue n° 9) : Le schéma structurel (électronique) du système.
3ème Partie (revue n° 10) : La simulation de la partie audio du séquenceur.
tent de créer le lien entre la représen-

ELECTRONIQUE 9 magazine - n° 11
I N F O R M AT I Q U E

De plus, pour compléter votre installa- le dessin du circuit imprimé dans une
tion, il vous est aussi possible de télé- autre. Bien qu’apparemment séparés,
charger la notice d’utilisation, en anglais ces deux documents sont liés par la
(bien sûr !), et même des bibliothèques “netlist” et les dif férentes biblio-
de composants supplémentaires. thèques utilisées. Une modification de
l’un appor tera la modification de
l’autre.
La limitation
de la version “Light” Comme le montre la figure 6, les deux
fenêtres possèdent la même barre
Attention, la version d’évaluation est d’outils de base qui contient notam-
limitée : ment :

- Les dimensions du circuit doivent être Figure 3 : Boite de déverrouillage - L’ouver ture et la sauvegarde des
de la version “Light”.
inférieures à 100 x 80 mm (4 x 3,2 documents (1).
inchs). - L’impression des documents (2).
- Seulement deux couches du circuit sible dans le menu “Options” puis - L’accès aux bibliothèques (3).
imprimé (composant et soudure) peu- “Directorie” vous permet de sélec- - La gestion du zoom (4).
vent être dessinées. tionner quel type de fichier vous vou- - Le paramétrage de la grille de
- La saisie de schéma peut-être effec- lez visualiser. Dans un premier temps, travail (5).
tuée uniquement sur une seule feuille je vous conseille d’activer uniquement
de dessin. le répertoire “Design” (qui contient les On trouve aussi un champ de saisie
schémas et les typons) et éventuelle- (sous la barre d’outils) dans lequel
Malgré ces trois limitations (qui ne sont ment “Libraries” (qui contient toutes toutes les commandes peuvent être
pas trop pénalisantes), beaucoup de les bibliothèques disponibles). Un clas- entrées directement par le clavier (cer-
réalisations (dont la nôtre !) pourront sement par “type” de fichier permet taines fonctions poussées ne possè-
être effectuées. d’éclaircir encore la situation (option dent pas d’icône ou de menu pour les
“Sort” de la boîte de configuration). activer). Dans EAGLE, pour effectuer
une action (déplacement, suppression,
Le panneau de contrôle Voyons un exemple… remplacement d’un composant, etc.)
vous devez activer la commande avant
Au lancement du programme apparaît ce Pour visualiser un schéma existant, il de sélectionner l’objet à modifier. Par
que le constructeur appelle “le panneau suffit d’effectuer un “double clic” sur exemple, pour supprimer un compo-
de contrôle” (voir figure 3). Ce dernier l’icône du document choisi. La figure 5 sant, vous devez activer la commande
permet, d’une part, de visualiser tous montre le dessin d’icônes représentant “Delete” puis cliquer sur le compo-
les fichiers contenus dans “l’espace de des schémas et des typons. sant.
travail” (c’est-à-dire les différents réper-
toires) et, d’autre part, d’ouvrir les dif- Dans le cas d’un typon réalisé à par- Mais pour vous habituer à ce logiciel,
férents programmes de conception (sai- tir d’un schéma existant, à l’ouverture entraînez-vous à tester les différentes
sie de schéma, routeur etc.). de ce dernier, le programme demande fonctions avant de vous lancer dans la
si l’on désire aussi ouvrir le typon cor- par tie suivante qui est la saisie de
Au premier abord, le panneau paraît respondant. Ceci est le cas par schéma de notre séquenceur.
chargé. Une boîte de dialogue, acces- exemple du fichier “Hexapod” fourni
avec le logiciel.
Ouvrons ces Création
deux fichiers et d’un nouveau schéma
regardons ce qui
ce passe. Le Pour créer un nouveau document de
schéma apparaît type “schéma”, activer l’option “File”
dans une pre- puis “New” et enfin “Schematic” dans
mière fenêtre et le panneau de contrôle. Par défaut, ce

Figure 5 : Un document est ouvert en effectuant un


Figure 4 : Le panneau de contrôle de EAGLE. double clic sur l’icône correspondante.

ELECTRONIQUE 10 magazine - n° 11
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“View”, puis “Display/Hide Layeurs”,


puis décochez la case correspondante
aux valeurs (“Value”). On peut remar-
quer qu’il est aussi possible de mas-
quer les liaisons (“net”), les noms
(“name”) ou les composants (“sym-
bol”).
Pour qu’un dessin soit “parlant”, il
convient de respecter les règles sui-
vantes :
Figure 6 : La barre d’outils intègre les fonctions standards.
- Dessin des entrées à gauche.
document porte le nom “Untitled.sch”. bibliothèques (127 au total) dans le - Dessin des sorties à droite.
Ce dernier pourra être changé dès la fichier “Library.txt” situé dans le réper- - Alimentation en bas (ou sur une
première sauvegarde. toire “Doc” du dossier EAGLE. Il est feuille à part).
préférable d’imprimer ce fichier pour
Une fois ouverte, agrandissez au maxi- l’avoir toujours à disposition. Nous disposerons donc tous les com-
mum la fenêtre pour mieux voir votre posants (sans les interconnecter) en
travail. La première chose à faire est le La sélection d’un composant s’effec- respectant un ordre logique et visuel-
contrôle du réglage du pas de la grille tue en ouvrant la fenêtre “Use” (direc- lement esthétique. La figure 7 nous
de travail. En effet, tout élément dis- tement accessible par l’icône n° 3 de montre la pose des composants une

Référence
Désignation du composant Bibliothèque
du composant dans la bibliothèque
PD1 FB15 rectif
C1,C2,C3,C4, CAPNP-5 discrete
C5,C13
C6,C7,C8,C9, CAP-2,5 discrete
C10
C11,C12 ELC-5 discrete
D1,D2,D3,D4 1N4148 diode
DL1,DL2,DL3, LED5 led
DL4,DL5
FUS1 SHK20L fuse
IC1 16F84P pic
IC2 MAX232 maxim
IC3 TL082P linear
Q1 XTAL special
R1 à R15 RESEU-7,5 discrete
SIOV1 S10K250 varist
REG1 78LXX v-reg
Figure 7 : La pose des composants terminée. RL1 à RL4 DS2E-M relais
T1 à T4 BC547 npn
TR1 EI30-2 trafo-e
posé sur le schéma subit une “attrac- la figure 6). Elle X1 à X7 W237-3E wago508
tion” de la grille de façon à aligner les permet de sélec-
Tableau 1.
différents éléments du dessin. La grille tionner la biblio-
“par défaut”, fixée à l’ouverture du pro- thèque où se
gramme est calibrée pour dessiner des trouve le composant que vous désirez
schémas standards (0,1 inch soit placer. Une fois sélectionnée, il suffit fois terminée (le dessin est condensé
2,54 mm). Toutefois, il est parfois inté- de lancer la commande “Add” (acces- car une seule feuille de dessin est dis-
ressant de modifier ce paramètre pour sible à partir du menu “Edit” du menu ponible pour tout le schéma).
des cas minutieux (pour les composants principal) pour choisir un composant et
CMS notamment). L’accès aux para- le placer. La rotation du composant Maintenant, à vous de jouer en
mètres de la grille s’effectue à partir s’effectue par un clic sur le bouton droit essayant de poser tous les composants
de l’icône présent sur la barre d’outils de la souris. en obtenant un dessin clair. Nous ver-
ou à partir du menu View puis Grid… rons le mois prochain comment connec-
Le tableau 1 indique les différentes ter les différents composants, ajouter
bibliothèques à utiliser pour le dessin du texte ainsi que transformer le
La pose de notre séquenceur. Ce choix est bien schéma en un typon.
des composants sûr arbitraire. Toutefois, il répond à la ◆ M. A.
norme des composants traditionnels.
Maintenant nous pouvons procéder à
la pose des composants. Pour cela Vous pourrez constater que le dessin
EAGLE dispose d’un nombre important devient vite “saturé” en inscriptions. ABONNEZ-VOUS A
de bibliothèques de composants Pour l’alléger, vous pouvez supprimer
(même dans la version “Light” !). Vous l’af fichage de la valeur des compo-
trouverez la description de toutes les sants. Pour cela, activez le menu

ELECTRONIQUE 11 magazine - n° 11
SANTÉ

Un "polluomè
"polluomètr
tre"
e" HF
ou comment mesurer
mesurer
la pollution électr
lectromagn
omagné
étique

De nombreux scientifiques affirment depuis quelque temps que les champs


électromagnétiques HF intenses, rayonnés par les émetteurs FM, les relais de
télévision et autres relais téléphoniques, pourraient, à long terme, engendrer des
effets cancérigènes. Si, pour ces signaux, la limite maximale à ne pas dépasser
a été fixée à 6 volts/mètre, comment faire pour les mesurer ?

’expression “pol- Même si les organismes


lution électroma- compétents affirment que
gnétique” est tous les responsables
désormais entrée d’émissions, quelles qu’elles
dans le langage soient, sont assujettis à la
commun. Depuis ces der- réglementation en vigueur,
nières années, nous avez-vous déjà vu quelqu’un
sommes de plus en plus contrôlant périodiquement
exposés à d’intenses ces émissions ?
champs magnétiques haute
fréquence, provenant du Il ne faut pas se leurrer. Si
rayonnement des relais de après une première vérifica-
télévision, de radio FM, de tion rigoureuse de la par t
téléphonie sans fil, etc. des services concernés, la
puissance d’un émetteur ou
De nombreux chercheurs se d’un relais est augmentée
sont mis à l’étude de ce phé- abusivement pour étendre
nomène pour en vérifier les l’aire de couver ture, per-
ef fets biologiques sur l’or- sonne n’en saura rien et les
ganisme humain et, égale- limites acceptables seront
ment, pour déterminer le dépassées sans qu’aucune
niveau des valeurs maxi- mesure ne soit prise.
males supportable sans cou-
rir aucun risque. En effet, l’augmentation de
la puissance a un coût infi-
Les valeurs actuellement reconnues sont fixées par des niment moins élevé que l’installation d’un nouveau relais.
limites précises entre lesquelles un être humain, sain, peut
rester exposé sans conséquence. Faire respecter ces limites, Regardons un aspect incongru de la pollution électroma-
lorsqu’elles sont dépassées, est extrêmement difficile en gnétique. Depuis quelque temps, dans les hôpitaux, nous
raison des intérêts financiers en jeux. voyons apparaître, bien en évidence, des panneaux indi-

ELECTRONIQUE 15 magazine - n° 11
SANTÉ

quant qu’il est strictement interdit d’al- des per turbations rendant l’écoute la viande en quelques minutes. Imagi-
lumer les téléphones portables pour désagréable et difficile. nons que notre environnement
éviter que leurs signaux n’inter fèrent devienne un immense four à micro-
avec les appareillages sophistiqués uti- Néanmoins, pour ne pas vous alarmer ondes !
lisés dans certains ser vices. Si vous inutilement, précisons que les effets
faites bien attention, dans de nom- du rayonnement des champs HF sont La limite maximale du rayonnement ne
breuses localités, vous verrez, instal- proportionnels à leur puissance et au doit pas dépasser 6 volts/mètre.
lés très près de ces mêmes hôpitaux, temps d’exposition.
des relais téléphoniques qui fonction- Au regard de ces 6 volts/mètre, il y a
nent de façon ininterrompue, 24 heures Pour faire une comparaison, nous pou- une ignorance qui frôle l’absurde. En
sur 24, et qui rayonnent des puis- vons prendre comme terme de réfé- fait, de nombreuses revues donnent
sances beaucoup plus impor tantes rence le soleil. comme limite maximale 6 watts
2
qu’un téléphone portable traditionnel ! /mètre , parce qu’ils confondent les
Si, en plein mois d’août, nous nous watts avec les volts et, par incompé-
Non seulement de nombreux relais sont exposions aux rayons du soleil durant tence, affirment que cela correspond
installés près des hôpitaux ou dans 6 ou 7 heures consécutives, le soir à 0,01 ampère/mètre.
des zones à forte densité de popula- nous aurions le corps complètement
2
tion faisant ainsi courir des risques à brûlé. Si, au lieu ce cela, nous ne res- En réalité, un signal de 6 watts/mètre
notre santé mais, en plus, ils peuvent tons exposés que de courtes périodes, correspondrait à une tension de
perturber les téléviseurs et, dans cer- nous bronzerons sans risque. 47,5 volts/mètre qui serait équivalente
tains cas, provoquer des déclenche- à environ 0,126 ampère/mètre.
ments intempestifs de cer taines En disant cela, nous voulons rassurer
alarmes électroniques. tous les utilisateurs de téléphones por- Nous avons lu récemment que cette
tables, les radioamateurs et les cibistes valeur de tension était relevée à une
De nombreux relais téléphoniques sont qui, considérant le peu de temps rela- distance de 1 mètre de l’antenne
installés sur les toits d’immeubles habi- tif d’exposition aux rayonnements HF, d’émission. A ce propos, nous aime-
tés sans que personne ne s’inquiète ne courent aucun risque. rions apprendre, de la bouche des
que ceux qui y habitent soient perpé- auteurs, comment une personne a pu
tuellement bombardés par des signaux Bien dif férentes seraient les consé- grimper sur le pylône d’un relais télé-
HF qui ne se sentent pas et ne se quences, pour une personne qui phonique pour effectuer un tel relevé !
voient pas. demeurerait durant une longue période
près d’une antenne d’émission rayon- Dans d’autres cas, il est affirmé que
Même si l’attention des chercheurs nant des signaux HF avec une puis- pour mesurer cette tension, il faut se
s’est concentrée sur les effets néfastes sance se chiffrant en centaines ou en procurer une plaque métallique de
2
de tels signaux sur l’organisme humain milliers de watts. 1 mètre et mesurer, avec un voltmètre
sain, personne, à notre connaissance, électronique, l’intensité du signal capté
ne s’est encore préoccupé des risques L’intensité des effets nocifs augmente par cette plaque. Ce système de
encourus par les porteurs de stimula- proportionnellement à la fréquence et mesure des volts/mètre est complè-
teurs cardiaques. à la puissance des champs électro- tement erroné !
magnétiques dans lequel une personne
Si ces derniers entrent dans un champ est baignée. A ce propos, un exemple Comme nous sommes en droit et que
HF intense, leur appareillage délicat est quotidiennement sous les yeux de c’est notre légitime désir que de vivre
peut se mettre à fonctionner de tout le monde : celui des fours à micro- sans crainte de recevoir une overdose
manière anormale. ondes qui fonctionnent sur des fré- de signaux provenant des relais pour
quences comprises entre 2 et 3 GHz radio FM, télévision ou téléphone, qui
Il en est de même pour les utilisateurs et peuvent porter un liquide à ébulli- ces dernières années poussent comme
d’appareils acoustiques, qui recevront tion en quelques secondes et cuire de des champignons, même à quelque

Figure 1 : La mesure des volts/mètre est obtenue en appliquant une tension HF efficace sur deux plaques métalliques d’une
surface de 1 mètre2, distantes de 1 mètre l’une de l’autre. En plaçant une antenne au centre du montage, le signal capté sera
amplifié, afin de lire sur un voltmètre la valeur moyenne de la tension appliquée sur les deux plaques. Pour réaliser un instrument
capable de mesurer la pollution électromagnétique, il est indispensable d’utiliser un module préamplificateur à large bande en
mesure d’amplifier de façon logarithmique un signal HF d’un minimum de 1 MHz jusqu’à un maximum de 3 GHz.

ELECTRONIQUE 16 magazine - n° 11
SANTÉ

2
pas de notre domicile, nous avons Pour évaluer l’intensité des signaux HF watt/mètre et la valeur en
décidé d’étudier un instrument en on a adopté comme unité de mesure ampère/mètre en utilisant ces deux
mesure de quantifier l’intensité des le volt/mètre, mais il existe bien peu simples formules :
signaux HF. d’explications sur la façon de faire la
2
mesure. watt/mètre =
(volt/mètre x volt/mètre) : 377
La mesure Pour obtenir cette tension de référence,
des volts/mètre il faut prendre deux plaques de cuivre ampère/mètre = volt/mètre : 377
ou d’aluminium de dimensions de
Tout le monde sait qu’un émetteur 1 mètre/carré et les séparer d’un Note : le nombre 377, présent dans
rayonne dans l’espace le signal HF par mètre exactement (voir figure 1). ces formules, est l’impédance carac-
l’intermédiaire d’une antenne et que téristique de l’espace vide.
plus la puissance en watts est impor- Ces deux plaques sont ensuite placées
tante, plus forte est l’intensité du signal dans une cage de Faraday, afin d’évi- Ainsi, une tension de 6 volts/mètre cor-
rayonné. ter que l’antenne à laquelle elles sont respond à :
reliées ne capte des signaux HF pro-
2
Ainsi, plus on se trouve proche de l’an- venant de sources externes. (6 x 6) : 377 = 0,09549 watt/mètre
tenne, plus l’intensité du champ est qui sont équivalents à :
importante et plus on s’en éloigne, plus A ces deux plaques, on applique un
cette intensité s’atténue. signal HF équilibré variable de 1 MHz 6 : 377 = 0,0159 ampère/mètre
à 3 GHz, puis au centre des deux
Tous les installateurs d’antennes TV plaques, est placée une petite antenne Ces chiffres sont arrondis à la valeur
2
savent, par expérience, que plus on destinée à capter le signal rayonné par de 0,1 watt/mètre et 0,016 ampère
s’éloigne de la station émettrice, plus les deux plaques. /mètre.
le signal arrive atténué et que pour le
porter à sa valeur optimale, il est néces- Le signal ainsi capté, doit être ampli- Dans le tableau 1 sont indiquées les
2
saire d’installer des antennes avec un fié de manière à ce que l’on puisse lire valeurs exprimées en watt/mètre et
gain important et si cela ne suffit pas, sur un instrument de mesure la valeur ampère/mètre par rapport à la valeur
il faut également prévoir de l’amplifier. moyenne de la tension HF appliquée volt/mètre.
sur les plaques.
Il a été prouvé scientifiquement qu’un
TABLEAU 1 Cela veut dire que si nous être humain peut demeurer exposé à
appliquons un signal HF de un champ HF de 6 volts/mètre durant
Volts/mètre Watts/m2 Ampères/mètre 1 volt efficace sur les des années sans aucune conséquence.
plaques, l’instrument devra
1 0,003 0,003 indiquer 1 volt/mètre, si Plus la valeur en volts/mètre augmente,
2 0,010 0,005 nous appliquons un signal plus la durée d’exposition doit être
3 0,024 0,008 HF de 5 volts, l’instrument réduite. En fait, les limites entre les-
4 0,043 0,010 devra indiquer 5 volts/ quelles on peut rester exposé durant
5 0,066 0,013 mètre et si nous appli- une journée entière ne devraient pas
6 0,095 0,016 quons un signal HF de 10 dépasser les 25 volts/mètre.
7 0,13 0,018 volts, l’instrument devra
8 0,17 0,021 indiquer 10 volts/mètre. L’instrument que nous vous proposons
9 0,22 0,024 de réaliser est en mesure de quantifier
10 0,26 0,026 Connaissant la valeur de un champ électrique quelconque com-
11 0,32 0,029 la tension, il est possible pris entre 1 mégahertz et un maximum
12 0,38 0,032 d’en déduire la valeur en de 3 gigaher tz. Même s’il n’a pas la
13 0,45 0,035
14 0,52 0,037
15 0,60 0,040
16 0,68 0,042
17 0,77 0,045
18 0,86 0,048
19 0,96 0,050
20 1,06 0,053
21 1,17 0,056
22 1,28 0,058
23 1,40 0,061
24 1,53 0,064
25 1,66 0,066
26 1,79 0,069
27 1,93 0,072
28 2,08 0,074
29 2,23 0,077
30 2,39 0,080
Figure 2 : Avec cet instrument, vous pouvez immédiatement savoir
40 4,24 0,106 si les relais installés près de chez vous dépassent les 6 volts/mètre.
50 6,63 0,133

ELECTRONIQUE 17 magazine - n° 11
SANTÉ

prétention de concurrencer les appa- signaux HF qui vous entourent, se situe pu le constater personnellement car,
reils professionnels coûtant plusieurs dans la norme ou non. pour étalonner nos prototypes, nous
centaines de milliers de francs, nous nous sommes fait prêter ces appareils
pouvons vous assurer qu’il est en Il nous semble honnête de vous signa- par trois fabricants différents.
mesure de fournir des mesures suffi- ler que même les instruments profes-
samment précises, grâce auxquelles sionnels, si coûteux, ont néanmoins En effectuant des mesures, à partir d’un
vous pourrez évaluer si le niveau des des tolérances élevées. Nous avons même point, sur les signaux rayonnés

LCD
LOBAT

38 2 39 3 8 30 29 11 10 9 31 32 12 25 24 15 14 13 26 27 16 21 20 19 18 17 22 23 28 40

Z Y X K dp1 a b c d e f g dp2 a b c d e f g dp3 a b c d e f g dp4

29 30 31 33 34 2 40 39 38 37 36 35 3 10 9 8 7 6 5 4 11 18 17 16 15 14 13 12 32
Vcc 23
20
24
R14
OSC IC5
C14 19
1
C15 25
21 22
CK IN
S2

U E
IC4
9V
C3 M
C13
15 14
1
C2
R3 6 4
8
R6
7
8
5 C12
IC2-A R11
R1 R4 R5 DS1 DS2
IC3
9
C4
C11
DS3 DS4 W/m 2
ZERO R7 R8 R9 S1
R2 7 R12 A/m

C1 V/m
2 IC2-B 13 5
6 16
1 2 3
3 C7
4 DS5 XTAL
C8 R13

C5 R10 C6 DS6 C9 C10


+5V S M

ANTENNE

+5V

S
IC1
M

Figure 3 : Schéma électrique de l’appareil de mesure de pollution électromagnétique HF. Le gain de l’étage IC2/B a été
calculé pour les dimensions de l’antenne utilisée dans cette description. En agissant sur l’inverseur S1, vous pouvez mesurer
soit les volts/mètre, soit les ampères/mètre, soit les watts/mètre2.

ELECTRONIQUE 18 magazine - n° 11
SANTÉ

par un relais, un de ces instruments indi- portionnelle à l’intensité du champ HF et la tension d’offset de l’amplificateur
quait 5,9 volts/mètre, le second don- capté par l’antenne. opérationnel IC2/B. Ainsi, pour obtenir
nait 5,3 volts/mètre et le troisième des mesures cohérentes, le circuit sera
4,9 volts/mètre. L’augmentation de la tension en sor- réglé en agissant sur le trimmer R2 relié,
tie est de 18 millivolts pour chaque dB à travers les résistances R7 et R8, à la
Sachant que l’intensité du champ du de variation. broche inverseuse 2 de IC2/B.
signal rayonné était de 5,3 volts/mètre,
le premier mesurait 10 % de plus que La faible tension fournie par le module La tension négative de 2,5 volts néces-
la valeur réelle et le troisième 10 % de IC1 est appliquée sur l’entrée non-inver- saire pour alimenter le broche 4 de
moins. Nous en avons tiré comme seuse du premier amplificateur opéra- IC2/B, est obtenue en redressant, avec
conclusion que tous ces instruments tionnel IC2/B, qui procède à son ampli- DS5 et DS6, le signal carré de 2600 Hz
avaient une tolérance de ±10 %. fication de 5,7 fois. La tension présente présent sur la broche 13 de IC3.
sur sa sortie est envoyée, à travers R9,
sur la broche 7 de IC3. Comme vous pouvez le noter en obser-
Schéma électrique vant le schéma électrique de la figure
Ce dernier est un microcontrôleur 3, l’interrupteur qui sélectionne l’échelle
Le secret pour faire fonctionner cet ins- ST62T01 programmé, qui conver tit à visualiser, est relié à un diviseur de
trument, est renfermé dans le module cette tension en valeurs exprimées en tension composé de trois résistances.
CMS référencé IC1, qui est un Loga- volt/mètre, ampère/mètre ou bien
2
rithmic Amplifier Detector (détecteur watt/mètre . Ces données sont Les résistances R12 et R13 reliées à
amplificateur logarithmique) en mesure envoyées sous forme de série sur les la broche 9 de IC3, peuvent êtresmises
de détecter un signal HF quelconque broches 21 et 22 du circuit intégré IC5. en court-circuit à la masse par l’inter-
entre 1 MHz et 3 GHz avec une linéa- Elles sont ensuite visualisées sur l’af- médiaire de l’inverseur à trois positions
rité en fréquence optimale. ficheur LCD. S1.

Ce module est alimenté avec une ten- Même si de la sortie du module IC1 se En positionnant S1 de façon à relier la
sion stabilisée de 5 volts positifs, il est produit une tension proportionnelle à l’in- résistance R13 à la masse, nous visua-
donc possible de prélever de sa broche tensité du champ capté, il faut toujours liserons sur l’afficheur les volts/ mètre
de sortie 2, une tension continue pro- considérer la tolérance des résistances (champ électrique).

LCD

R14
C14

IC5
C15

R13
R12
C7 R11
S2 S1
DS3 DS1
C3

IC3
C11

R6
R9 DS4 DS2
C9
R4
XTAL
C10 C8
C1 R5
C2

R3
R2 DS5
IC2
DS6
C13

R1 R7 R8 C4 R10
C5

9V +V M S
C12 C6

IC4

S
M
+V
PRISE PILE
VERS IC1 Figure 4 : Plan d’implantation des composants du détecteur
de pollution électromagnétique. Les trois fils S, M et +V,
sont reliés au module IC1 comme cela est visible sur le
dessin représenté sur la figure 11.

ELECTRONIQUE 19 magazine - n° 11
SANTÉ

Le levier de S1 placé en position cen-


trale, de façon à ne relier à la masse
aucune résistance, sur l’afficheur les
valeurs seront exprimées en ampères/
mètre (champ magnétique).

S1 positionné de façon à relier à la


masse la broche 9 de IC3, les valeurs
lues sur l’afficheur seront exprimées en
2
watt/mètre (densité de la puissance).

Le second amplificateur opérationnel


IC2/A est utilisé pour faire apparaître
sur l’afficheur l’inscription “Lobat” (Low
batterie), lorsqu’il est nécessaire de
changer la pile.

Lorsque la tension de la pile descend


au-dessous de 7,6 volts, sur la sortie
de l’amplificateur opérationnel IC1/A
nous aurons un niveau logique 0. Ce
niveau entre sur la broche 8 du micro-
contrôleur IC3 qui fait apparaître sur
Figure 5 : Dans de nombreuses localités, des relais sont installés très près des
l’afficheur le message “Lobat”.
habitations, mais peu de gens savent que ceux-ci rayonnent des puissances
supérieures à celles normalement admises, à savoir 6 volts/mètre.

Réalisation pratique
dans le montage de ce mesureur de inverseurs à levier S1 et S2 en pla-
L’électronicien confirmé ne nous tien- pollution HF. çant sur le côté gauche celui à trois
dra pas rigueur des explications positions comme cela est représenté
détaillées qui suivent : elles sont des- Pour commencer, nous vous sur la figure 6.
tinées au débutant. Il pourra s’en affran- conseillons d’insérer les trois sup-
chir et pratiquer selon son habitude. ports des circuits intégrés IC2, IC3 et Avant de souder les broches sur le cir-
IC4 sur le circuit imprimé. Cette opé- cuit imprimé, contrôlez que l’inverseur
Si vous suivez toutes nos instructions, ration terminée, insérez sur le côté S1 à trois positions est effectivement
vous ne rencontrerez aucune difficulté opposé du circuit imprimé les deux connecté à gauche.

40 21
LCD REPÈRE

REPÈRE

1 20

S1 S2

Figure 6 : Le circuit de la figure 4 du côté opposé. Avant


de fixer l’afficheur, contrôlez que son repère-détrompeur
est bien orienté vers la gauche.

ELECTRONIQUE 20 magazine - n° 11
SANTÉ

Liste des composants


du “polluomètre HF”
R1 = 8,2 kΩ
R2 = 2,2 kΩ trimmer
R3 = 27 kΩ
R4 = 47 kΩ
R5 = 220 kΩ
R6 = 1 kΩ
R7 = 10 kΩ 1 %
R8 = 47 kΩ 1 %
R9 = 1 kΩ
R10 = 47 kΩ
R11 = 10 kΩ Figure 7 : Avant de souder les broches des connecteurs de l’afficheur, il faut
R12 = 4,7 kΩ positionner le circuit imprimé à l’intérieur du coffret puis appuyer vers le bas
l’afficheur. Le module IC1 ne sera inséré dans la rainure située sur ce que l’on
R13 = 18 kΩ désignera comme l’avant du coffret plastique, qu’après avoir monté dans les
R14 = 47 kΩ deux trous, les deux entretoises métalliques qui serviront à la fixation de
C1 = 100 nF polyester l’antenne.
C2 = 100 nF polyester
C3 = 100 nF polyester Insérez ces deux connecteurs dans les Si vous avez soudé toutes les broches
C4 = 180 pF céramique trous présents sur le circuit imprimé, et que vous vous rendez compte que ce
C5 = 100 nF polyester mais ne les soudez pas, car avant, il repère est orienté dans le sens opposé
C6 = 10 µF électrolytique est préférable d’installer le circuit à celui requit (la fameuse loi de Mur-
C7 = 10 µF électrolytique imprimé à l’intérieur du coffret, en le phy*), il vous faudra retirer l’afficheur
C8 = 1 µF électrolytique fixant provisoirement à l’aide des deux de ses deux connecteurs sans courir le
C9 = 22 pF céramique écrous des inverseurs S1 et S2. risque de casser le verre. La solution la
C10 = 22 pF céramique
C11 = 100 nF polyester A ce point, vous devez pousser vers le
C12 = 10 µF électrolytique bas le corps de l’afficheur, de manière
C13 = 47 µF électrolytique à ce que sa par tie antérieure sor te
C14 = 100 nF polyester complètement de la fenêtre située sur
C15 = 10 nF polyester le couvercle du coffret (voir figure 7).
XTAL = Quartz 8 MHz
DS1-DS6 = Diode 1N4148 Cette condition étant obtenue, vous
IC1 = Module KM.1436 pouvez, en premier, souder deux
IC2 = Intégré TL082 broches latérales seulement du connec-
IC3 = µcontrôleur ST62T01 teur de manière que les autres 40
préprogrammé broches restantes ne puissent pas bou-
(EP.1435) ger.
IC4 = Régulateur MC78L05
IC5 = Intégré MM5452 Important : L’afficheur est monté sur
LCD = Afficheur S5018 le circuit imprimé en prenant soin
S1 = Inverseur 3 pos. d’orienter son repère de positionne-
S2 = Inverseur 2 pos. ment vers la gauche comme cela est
indiqué sur la figure 6. Ce repère
Cette opération terminée, prenez l’af- presque toujours constitué par une
ficheur LCD et insérez-le dans les deux petite protubérance en verre présente
connecteurs femelles que vous utili- sur un seul coté du corps de l’afficheur.
serez comme support. Par fois, en correspondance de ce
repère, sur le cadre interne nous trou-
vons également le signe <.

Figure 10 : Le circuit imprimé est


fixé à l’intérieur du coffret avec les
écrous des inverseurs S1 et S2. Si
le module IC1 devait bouger, vous
pouvez le fixer dans la rainure avec
une goutte de colle.

Figure 9 : Dans les trous centraux * La loi de Murphy : Chaque fois qu’une tartine
du module IC1, seront montées beurrée tombe sur le sol, elle tombe toujours du
Figure 8 : Photo du module deux entretoises métalliques. côté du beurre. Appliqué à l’électronicien : Chaque
préamplificateur IC1, avec le circuit L’écrou est placé sur la partie fois que l’on soude un circuit intégré 40 pattes,
imprimé d’antenne déjà fixé. interne du module (voir figure 7). c’est toujours à la 40ème que l’on se rend compte
qu’il est monté dans le mauvais sens !

ELECTRONIQUE 21 magazine - n° 11
SANTÉ

plus efficace consiste à insérer Réglage du circuit


une lame de couteau à bout
rond entre le corps de l’afficheur Le montage étant terminé, il faut pas-
et le circuit imprimé afin de faire ser au réglage du trimmer R2 et c’est
levier et de le soulever de une opération vraiment simple.
quelques millimètres. Cette opé-
ration sera répétée sur le côté Pour effectuer cette opération, vous
opposé, jusqu’à extraction com- devez vous installer à au moins 1 kilo-
plète de l’afficheur. ANTENNE
mètre d’un quelconque relais de télé-
MODULE
vision ou téléphonie. La solution la plus
Poursuivons le montage, par la IC1 simple, est celle de prendre la voiture
mise en place de toutes les S M +V et de s’installer quelque part en pleine
résistances, puis les diodes, campagne !
en orientant vers le haut la
bague noire qui sert de repère Lorsque vous aurez trouvé l’endroit
LCD
de positionnement pour DS1, idéal, mettez le circuit sous tension et
DS2, DS3, DS4 et DS5 et vers tournez tout d’abord le trimmer R2 de
IC5
le bas celle de la diode DS6 façon à lire sur l’afficheur un nombre
comme vous pouvez le voir sur quelconque, par exemple 1,5 ou 2,4
la figure 4. volts/mètre. Tournez ensuite lentement
le curseur en sens inverse, jusqu’à faire
S2 S1
Près du circuit intégré IC3, IC3
descendre cette valeur à 0,1 volt/mètre.
montez les deux condensa- A ce point, tournez encore un peu le cur-
teurs céramiques C9 et C10 et XTAL
seur du trimmer jusqu’au moment ou
le quartz en le plaçant en posi- vous lirez 0,0 volt/mètre sur l’afficheur.
tion horizontale. R2
IC2

Après ces composants, soudez 9V +V M S

le trimmer R2 sur le circuit IC4


imprimé, puis tous les conden-
sateurs électrolytiques (en res- PRISE PILE
pectant la polarité de leurs
pattes le positif est la patte
longue) et les condensateurs
polyester.

Les trois condensateurs élec- Figure 11 : Dans l’espace visible en bas du


trolytiques C6, C12 et C13 coffret, il faut placer une pile de 9 volts.
sont soudés horizontalement Veillez avec attention à ne pas inverser la
polarité des trois fils S, M et +V lorsque vous
car, dans le cas contraire, vous les relierez aux broches situées sur le module
ne parviendrez pas à fermer le IC1. Une erreur entraînerait la destruction
coffret. du module.

Soudez le régulateur de ten-


sion IC4 en orientant la partie plate de LX.1435, faite attention à ne pas les
son boîtier vers le trimmer R2. inter ver tir afin de ne pas détruire le
circuit intégré
Pour compléter le montage, soudez la CMS.
prise pour la pile et insérez les trois cir-
cuits intégrés sur leur support respectif Comme pour Figure 12 : Voici comment se présente le coffret de
l’appareil de mesure de la pollution électromagnétique,
en veillant à orienter leur repère-détrom- chaque montage avec son antenne déjà fixée. Entre les deux inverseurs S1
peur en forme de “U” vers la gauche pour que nous décri- et S2, sera appliqué la petite étiquette adhésive avec les
IC2 et IC3 et vers la droite pour IC5. vons, vérifiez indications W/m2, A/m et V/m.
scrupuleusement
Le circuit peut à présent être installé que chaque com-
dans son coffret plastique. posant se trouve
bien à sa place et
A ce moment, vous pouvez prendre le avec la bonne
module précâblé en CMS référencé IC1, orientation pour
et monter dans ses deux trous cen- ceux qui sont
traux, les entretoises métalliques qui polarisés.
vous serviront à la fixation de l’antenne.
Ce module a la taille et remplace la Contrôlez égale-
face avant du coffret comme on peut ment qu’il n’existe
le voir sur la figure 11. aucun pont ou
grain de soudure
Lorsque vous connecterez les trois fils entre les pistes
du module IC1 au circuit imprimé côté cuivre.

ELECTRONIQUE 22 magazine - n° 11
SANTÉ

et des lésions aux structures oculaires,


Les effets négatifs apparitions de leucémies, tumeurs aux
de la pollution poumons, aux mamelles, aux testicules,
électromagnétique au système nerveux, etc.

Nonobstant la multitude de recherches Ainsi, on suppose que si les sujets les


expérimentales, il n’existe pas encore plus faibles, comme par exemple les
de données certaines qui démontrent le enfants, les personnes âgées ou
réel danger des champs électromagné- malades, sont exposés durant de
tiques, toutefois préventivement ont été longues périodes aux valeurs maximales,
fixées des limites précises “de sécurité” ils peuvent courir des risques réels.
qu’il est conseillé de ne pas dépasser.
Cer tains chercheurs af firment qu’il
Il existe aussi les exceptions, en fait, il pourrait exister également une relation
a été constaté que cer taines fré- entre l’exposition à d’intenses champs
quences, entrecoupées de pauses bien électromagnétiques et des effets neu-
précises, du type de celles utilisées rologiques comme, par exemple, les
dans tous les appareils de magnéto- syndromes dépressifs, la maladie Alz-
thérapie et dans d’autres appareils élec- heimer, la maladie de Parkinson, la
tromédicaux, ont des effets bénéfiques sclérose amyotrophique et la leucémie,
sur les cellules de notre organisme. mais ces affirmations sont encore à
démontrer avec certitude.
Pour mesurer la pollution électroma-
gnétique il est nécessaire de disposer Grâce à l’utilisation de cet appareil de
de deux instruments, un pour la BF et mesures, tout le monde a maintenant
un pour la HF. la possibilité de mesurer l’intensité des
champs électriques de haute fréquence
Pour les basses fréquences, inférieures présente dans son environnement.
à 500 Hz, le champ électromagnétique
Si vous continuez encore à tourner le exprimé en microtesla peut être faci-
curseur du trimmer, l’affichage restera lement mesuré avec un appareil Comment utiliser
toujours 0,0 mais l’étalonnage sera comme le LX.1310. Il en est de même cet instrument ?
faux. Si vous pensez être allé trop loin, pour le champ électromagnétique
retournez sur 0,1 volt/mètre et recom- rayonné par les lignes électriques haute Pour utiliser cet instrument, il faut un
mencez l’opération. tension. peu de pratique et savoir qu’un signal
est rayonné dans l’espace soit avec
Si vous notez que le dernier chiffre de Pour les hautes fréquences, comprises une polarisation verticale soit avec une
l’afficheur oscille de 0,0 à 0,1, ne vous entre 1 MHz et un maximum de 3 GHz, polarisation horizontale.
en préoccupez pas, car l’unique incon- l’intensité du champ électrique exprimé
vénient revient à lire une tension égale en volt/mètre peut être mesuré avec Si l’antenne émettrice rayonne un
au bruit de fond dû à la HF. le LX.1435 proposé aujourd’hui. Pré- signal avec une polarisation verticale,
cisons que cet instrument ne détecte le signal maximum sera capté en tenant
Concrètement, si, lors d’une mesure, que le champ électromagnétique l’antenne de réception en position ver-
l’instrument indique une tension de 4,2 rayonné par les antennes d’émission. ticale, si l’antenne d’émission rayonne
volts/mètre et que la valeur réelle est un signal en polarisation horizontale,
de 4,0 volts/mètre seulement, cette Il faut savoir que les effets néfastes le signal maximum sera capté en tenant
différence n’est pas déterminante. que pourraient provoquer les radiations l’antenne de réception en position hori-
électromagnétiques, ont été définis à zontale.
Il faut vraiment commencer à être pré- la suite d’expériences effectuées sur
occupé dès lors que, dans votre habi- divers animaux. Ceci ser t à comprendre pourquoi en
tation, vous relevez des valeurs de 6 basculant notre détecteur, donc son
ou 7 volts/mètre constants durant 24 Les effets biologiques observés sont antenne étalement, de la position ver-
heures consécutives. des altérations neurocomportementales ticale à la position horizontale ou vice-
DATA EN

BP OUT

CLOCK
BIT 18
BIT 19
BIT 20
BIT 21
BIT 22
BIT 23
BIT 24
BIT 25
BIT 26
BIT 27
BIT 28
BIT 29
BIT 30
BIT 31
BIT 32

BP IN

DATA

+V 7 6 5
40 39 38 37 36 35 34 33 32 31 30 29 28 27 26 25 24 23 22 21
16 15 14 13 12 11 10 9
M
MM 5452
1 2 3 4 5 6 7 8 E U
1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20
1 2 3 -V EP1435 MC78L05
BIT 17
BIT 16
BIT 15
BIT 14
BIT 13
BIT 12
BIT 11
BIT 10
GND

BIT 9
BIT 8
BIT 7
BIT 6
BIT 5
BIT 4
BIT 3
BIT 2
BIT 1

+ Vcc
OSC.

TL082

Figure 13 : Brochages des circuits intégrés MM5452, TL082, EP1435 vus de dessus avec leur repère-détrompeur en “U”
dirigé vers la gauche. Pour le circuit intégré régulateur 78L05 uniquement, les connexions sont vues de dessous.

ELECTRONIQUE 23 magazine - n° 11
SANTÉ

versa, on peut lire des valeurs nota-


blement différentes.

L’antenne réceptrice de l’instrument


doit toujours être dirigée en direction
de l’endroit où se trouve la source
d’émission. Comme on ne peut pas
toujours connaître cette direction, il suf-
fit de tourner l’instrument pour la déter-
miner.

Pour résumer, lorsque vous effectuez


Figure 14 : La puissance mesurée près du pylône d’un relais peut être inférieure
une mesure, passez d’abord de la posi-
à celle mesurée à une centaine de mètres, car tout dépend du lobe de
tion verticale à la position horizontale rayonnement des antennes émettrices. Si vous voyez le signal varier d’intensité,
pour trouver la valeur la plus for te. vous pouvez être sûr que vous avez près de vous un ou plusieurs téléphones
Ensuite, tournez sur vous-même jus- portables en fonctionnement.
qu’à trouver l’indication maximum.

Comme vous pourrez le constater, la jusqu’à 25 volts/mètre. Cela ne doit


mesure des volts/mètre ne reste pas vous préoccuper, car les télé-
jamais stable, car de nombreux relais phones por tables GSM transmettent
téléphoniques peuvent comporter plu- de rapides paquets d’impulsions numé-
sieurs transmetteurs qui entrent en riques entrecoupés de pauses et l’ins-
fonctionnement puis s’arrêtent. Ainsi, trument, pour pouvoir les détecter,
il est normal de voir descendre sou- effectue 32 lectures en un temps de
dainement une tension de 3,5 à 3,2 0,4 seconde, puis sélectionne l’am-
volts/mètre ou augmenter vers 4,6 plitude maximum de chaque paquet
volts/mètre. envoyé vers le relais radio.

L’appareil additionnant tous les signaux Comme nous l’avons déjà évoqué,
Figure 15 : Même sur le plan
HF que l’antenne capte, il n’est pas dit même si ces niveaux dépassent les horizontal, vous pouvez noter
que si la valeur mesurée dépasse les valeurs maximales pour 10 ou 15 certaines différences importantes
6 volts/mètre durant quelques minutes, minutes, ils ne sont en rien dange- en volts/mètre, causées par les
la faute incombe à l’émetteur ou au reux. lobes de rayonnement de toutes les
relais que vous voulez contrôler, car à différentes antennes fixées sur le
proximité, il pourrait y avoir un utilisa- Sont, par contre, à considérer comme pylône.
teur de CB ou un radioamateur ou dangereux, les signaux qui demeurent
même un téléphone portable en fonc- sur des niveaux maximums durant plu-
tionnement. sieurs jours. Conclusion
Un téléphone portable situé à une dis- En effectuant des contrôles à proxi- En réalisant cet appareil, vous serez
tance d’environ 10 mètres de l’ins- mité de relais, nous avons noté que en mesure de contrôler la pollution
trument peut provoquer une augmen- la majeure partie de ceux-ci émettait électromagnétique de votre environ-
tation de la tension jusqu’à 15 volts des signaux qui ne dépassaient jamais nement. Outre les informations qu’il
/mètre et, placé très près de l’an- les 4,4 volts/mètre, mais nous avons vous donne, il sera une précieuse aide
tenne, il peut faire monter la tension également trouvé des relais qui, durant à la décision avant un achat ou une
la journée entière, émettaient des location d’appartement ou de maison
signaux dont la valeur ne descendait par exemple.
jamais au-dessous des 9 volts/mètre
et qui par fois grimpaient sur des
valeurs de 10,2 à 10,5 volts/mètre. Coût de la réalisation
Évidemment, ces relais émettent en
dehors de la norme. Tous les composants pour réaliser le
“polluomètre HF”, y compris les cir-
En réalisant ces contrôles, vous note- cuits imprimés, le coffret sérigraphié,
rez par fois, à proximité d’un relais, l’antenne et le module KM.1436 : env.
disons une valeur d’environ 3 volts 610 F. Le module seul : env. 185 F.
/mètre et en s’éloignant à 200 ou 300 Les circuits imprimés seuls : env.
mètres, le signal au lieu de s’atténuer, 78 F. Voir publicités dans la revue.
augmentera jusqu’à des valeurs disons
d’environ 4 à 5 volts/mètre. ◆ N. E.

Cette augmentation, peut dépendre du


lobe de rayonnement de l’antenne
émettrice (voir figure 14 et 15), mais
également de la réflexion du signal HF
qui peut parvenir en phase avec l’an-
tenne de l’instrument.

ELECTRONIQUE 24 magazine - n° 11
SÉCURITÉ

Une pointeuse
automatique
par transpondeurs
1ère partie
Ce système professionnel permet le contrôle des horaires d’entrée et de
sortie du personnel de petites entreprises, d’associations ou de clubs. La
traditionnelle carte de pointage est remplacée par un transpondeur pouvant
prendre l’aspect “carte bancaire” ou “porte-clés”. Celui-ci déclenche le
“pointage” lorsqu’il passe devant une unité de lecture située sur le point
de passage obligé. Cette unité est reliée, sans fil, à une interface avec laquelle
il est possible de gérer l’installation complète grâce à un PC.

i vous Ce système per-


travaillez met à la comptabi-
depuis un lité d’une entre-
cer tain prise de connaître
temps, le temps de pré-
vous ne pouvez pas sence d’un
ignorer ce qu’est employé et de le
une pointeuse. rétribuer en fonc-
tion de celle-ci.
Pour ceux qui n’ont Dans les grandes
pas encore travaillé entreprises, le
ou ceux qui n’ont pointage permet
pas encore utilisé cet appareil, voici une rapide explication. également de savoir très rapidement si tel ou tel personnel
se trouve bien dans les locaux.
Chaque personnel utilisant le système de pointage dispose
d’une carte en carton souple rangée sur un tableau, proche La machine qui permet de pointer la carte, est encore, dans
de l’appareil de pointage, lequel est situé, en général, près la majeure partie des cas, une petite imprimante contrôlée
de l’entrée de l’entreprise. Lorsque l’employé arrive au travail, par une horloge.
il prend sa carte de pointage sur un tableau mural, l’introduit
dans la pointeuse qui y portera la date et l’heure, et la remet Ces dernières années, sont apparus de nouveaux systèmes
à son emplacement sur le tableau. La même opération sera technologiquement plus avancés, dans lesquels les cartes
faite à la sortie. ont été remplacées par un badge magnétique ou par un

ELECTRONIQUE 27 magazine - n° 11
SÉCURITÉ

que la personne doit approcher du lec-


teur en entrant dans l’entreprise et en
la quittant.

Le tout se compose de deux unités,


reliées entre elles par radio :

- L’unité de lecture, située dans le lieu


d’accès, à la por te d’entrée de l’en-
treprise par exemple, dans laquelle on
trouve les car tes de réception des
transpondeurs du personnel, la carte
de commande et le système d’af fi-
chage fournissant les informations
concernant la date, l’heure, ainsi que
les données lues.

- La carte d’interface, reliée par radio


à l’unité de lecture et connectée au
por t série d’un ordinateur sur lequel
seront transmises et mémorisées les
données relatives aux horaires d’en-
trée et de sortie du personnel.

L’unité de lecture mémorise de façon


De la dimension et de la forme des bobines des lecteurs dépendra la sensibilité
du lecteur. Dans ce prototype, avec un transpondeur en forme de carte, la séquentielle, dans une mémoire
sensibilité est de l’ordre de 6 à 7 centimètres. EEPROM, les informations de passage.
Ces données sont transférées par radio
à l’ordinateur seulement lorsque celui-
transpondeur. Le passage de la per- de petites entreprises (jusqu’à 30 ou ci en fait la demande et après la trans-
sonne est alors mémorisé par un PC. 50 employés), associations, clubs, etc. mission d’un code particulier.
Les données ainsi recueillies peuvent Il s’agit donc d’un appareil destiné à
ensuite êtres mises à la disposition du l’enregistrement chronologique du pas- L’interface se connecte avec un câble
service comptabilité. sage d’une personne et capable de dis- série, au port RS232-C du PC et fonc-
tinguer une entrée d’une sortie. tionne en système d’échange de don-
Dans cet ar ticle, nous voulons vous nées via radio.
proposer un système de pointage La carte de pointage est remplacée par
moderne, qui pourra être utilisé dans un transpondeur en forme de badge, De cette façon, une fois par jour, une
fois par semaine, ou même une fois
par mois, les informations concernant
les accès sont transférées au PC pour
y être traitées.

Notre système est en mesure de


mémoriser environ 8 000 mouvements
avant de se trouver en dépassement
de capacité.

Il faut considérer que pour chaque


employé, il faut compter environ 100
mouvements par mois, ce qui laisse
une marge de manœuvre largement
suffisante.

L’unité de lecture ne nécessitant


aucun câble de raccordement autre
que le cordon d’alimentation pour la
relier au secteur 220 volts, nous
avons donc un périphérique entière-
ment autonome, pouvant être situé
dans un endroit quelconque et
capable de fonctionner de façon indé-
pendante.
Figure 1 : Schéma synoptique de l’unité de lecture.
L’unité de lecture (celle placée à côté de la porte d’entrée) est composée de En cas d’absence du secteur, l’unité
deux lecteurs de transpondeurs série, d’un afficheur alphanumérique et d’une conserve les données en mémoire et
platine de base sur laquelle vous trouvez le microcontrôleur, la mémoire, la l’horloge interne continue à fonction-
section HF et le système d’horodatage.
ner normalement.

ELECTRONIQUE 28 magazine - n° 11
SÉCURITÉ

La grande liberté offerte par un appa- sa car te de pointage. Par ailleurs,


reil ne nécessitant aucun câble de chaque employé disposant de son
transmission, permet d’adapter notre propre transpondeur, l’inévitable queue
système à toutes les situations, en à la pointeuse ne sera plus qu’un mau-
limitant les coûts d’installations. vais souvenir.
L’unique contrainte réside dans la dis-
tance entre l’unité de lecture et le PC,
qui ne doit pas dépasser 50 à L’unité de lecture
60 mètres.
Traitant d’un système très complexe,
Retenons toutefois que cela ne repré- non seulement du côté matériel mais
sente pas un réel problème, étant également du côté logiciel de gestion
donné que notre système est adapté sur PC et programme implanté dans
à de petites entreprises qui travaillent le microcontrôleur de l’unité de lec-
dans des structures de dimensions ture, nous décrirons ce montage en
généralement peu étendues. plusieurs articles, dans les prochains
numéros.
Le choix du transpondeur, préféré aux
badges magnétiques et aux car tes à Dans celui-ci, examinons la structure
puce, provient simplement du fait qu’il de l’ensemble, et de manière plus spé-
ne nécessite aucun contact physique cifique celui de l’unité de lecture.
avec le lecteur, ni par défilement, ni
par introduction, ni d’aucune autre Pour avoir une idée plus claire, nous
manière. Par ailleurs, le transpondeur, pouvons examiner le schéma synop- loge en temps réel, RTC) nécessaire
de part sa constitution, ne se déma- tique de cette dernière, donné en figure pour donner l’information horaire, un
gnétise pas et peut être rangé tran- 1, qui est composé d’une unité cen- afficheur intelligent de 2 lignes x 16
quillement dans un portefeuille, même trale (en pointillés), en fait, un circuit caractères, utile pour la communication
au chaud. Il est également robuste et imprimé qui concentre les fonctions de avec le personnel au moment où il
fiable. contrôle de tout le reste et de deux lec- approche le badge, un module hybride
teurs de transpondeurs identiques, le émetteur sur 433,92 MHz, un récepteur
Pour toutes les raisons que nous premier comme capteur d’entrée du et, pour finir, un commutateur d’antenne.
venons d’évoquer, il ne présente donc personnel et le second comme capteur
pas les problèmes d’usure typique des de sortie.
systèmes à car te et pour cela dure Les lecteurs
beaucoup plus longtemps. En somme, L’unité centrale, le cerveau de l’unité de transpondeurs
le transpondeur est idéal pour la per- de lecture, utilise un tout nouveau micro-
sonne qui entre ou qui sort au pas de contrôleur de la société Microchip un Nous vous renvoyons à la description
course avec en tête certainement tout PIC16F876, une mémoire EEPROM du schéma électrique de la platine de
autre chose qu’une tendre pensée pour série, un module Real-Time-Clock (hor- l’unité centrale au prochain numéro,

Unité de lecture, de la théorie à la pratique.

L’unité de lecture au complet est


installée dans un coffret plastique
Teko, modèle Pult 364.

Derrière le panneau avant sont fixés,


à chaque extrémité, les deux lec-
teurs de transpondeurs et, au
centre, l’afficheur alphanumérique
de 16 x 2. Dans le fond du coffret
se trouve la car te sur laquelle,

comme cela se voit sur la photo,


sont montés les trois modules Aurel
(TXDFM, RXDFM, RT/SW) le micro-
contrôleur PIC16F876, les mémoires
EEPROM et l’horloge en temps réel.

Dans cette première par tie, nous


traitons des lecteurs pour trans-
pondeurs avec sortie série.

ELECTRONIQUE 29 magazine - n° 11
SÉCURITÉ

voyons immédiatement les lecteurs de


transpondeurs, qui représentent, en
substance, les détecteurs de présence.

Il s’agit de 2 circuits identiques, sim-


plement utilisés de façon différente et
donc reliés à des entrées distinctes du
microcontrôleur présent sur la platine
de l’unité centrale. Cette dernière a,
entre autres, le rôle de lire les infor-
mations quelle reçoit des transpon-
deurs sous forme série, de les traiter,
d’en écrire les données utiles dans la
mémoire EEPROM série et d’attendre
qu’arrive le signal d’interrogation de
l’interface de l’ordinateur.

Comme les 2 lecteurs utilisés sont iden-


tiques, nous analyserons seulement le
schéma électrique d’un exemplaire.

Il s’agit d’un montage très simple, La face avant de l’unité de lecture telle qu’elle se présente.
réduit à sa plus simple expression par
l’emploi d’un petit microcontrôleur spé- Le circuit intégré U2270 de la société lateur interne) et l’envoie à la bobine
cialement programmé pour prélever les Temic (U3) est un circuit spécifique pour L1 qui le rayonne.
informations extraites de U3, les trai- la réalisation de lecteurs de transpon-
ter et en contrôler le format, ainsi que deurs passifs. Celui-ci assure la géné- Si nous prélevons le signal présent entre
de les envoyer, en format série, au ration du champ électromagnétique à le condensateur C8 et la bobine L1, au
microcontrôleur de l’unité centrale. 125 kHz (par l’intermédiaire d’un oscil- repos, nous trouvons aux bornes de C11

Figure 2 : Schéma électrique des lecteurs de transpondeurs.

ELECTRONIQUE 30 magazine - n° 11
SÉCURITÉ

une tension continue créée par le redres- Ce dernier analyse les différents trains Dans le cas contraire, le microcontrô-
seur D2, qui laisse passer uniquement d’impulsions et en vérifie le format et leur ne fait aucune action et ignore ce
les demi-alternances positives du signal la checksum. A ce propos, rappelons qui provient du U2270 (U3), interrompt
sinusoïdal qui traverse la bobine. que le transpondeur que nous utili- la lecture, élimine les données en RAM
sons (celui de la société Sokymat) et repasse en attente d’un nouveau
Si un transpondeur est approché à une envoie, sous forme de variations de train de 9 impulsions (start).
distance telle qu’il permette une champs, un maximum de 64 impul-
consommation significative dans le cir- sions dans lesquelles les 9 premières On notera que la portée du capteur, en
cuit à 125 kHz, la variation de consom- sont un code de synchronisation fait la distance à laquelle il convient
mation de L1, due à la commutation (star t) pour indiquer au dispositif de d’approcher le transpondeur du lecteur
de la logique interne du transpondeur, lecture qu’il doit procéder à l’acquisi- pour être sûr que ce dernier en prélève
détermine aussi un changement de tion, 40 impulsions sont les données les données, a volontairement été
l’amplitude de la tension appliquée vraies proprement dites, 15 impul- réduite à 6 ou 7 centimètres.
entre l’anode de D2 et la masse. De sions ser vent au contrôle de la vali-
ce fait, nous trouvons un signal basse dité des données. Cela peut paraître peu commode, tou-
fréquence (quelques centaines de tefois c’est plus utile qu’il n’y paraît. En
hertz) aux bornes de C11. U4 permet aux données de rejoindre effet, cela permet de placer relative-
la broche de sortie de son canal série ment proches l’un de l’autre les deux
Ce nouveau signal, dû au transpondeur, (broche 7, ligne TX) uniquement lecteurs sans risque que l’utilisateur,
est appliqué à la broche d’entrée (4) lorsque le U2270 (U3) lui envoie des en passant le transpondeur un peu trop
de U3 à travers le condensateur de liai- données conformes au format pré- rapidement, puisse commuter ensemble
son C9. Un amplificateur et un com- cité. Donc, si les calculs ef fectués ou l’un après l’autre les deux disposi-
parateur interne procèdent à l’extrac- sur la parité des données de chaque tifs d’entrée et de sortie.
tion des trains d’impulsions du codage. ligne et colonne correspondent res-
Ainsi, lorsqu’il sort de la broche 2 de pectivement à la checksum de ligne En fait, il suffira d’installer les deux
ce même U3, le signal est prêt à être et à celle de colonne reçue par le bobines éloignées d’une vingtaine de
lu par le microcontrôleur U4. transpondeur. centimètres pour être sûr qu’en

A propos de transpondeurs…

Pour comprendre le fonctionnement disponible, en mode série, le code posant une résistance en série
des lecteurs de transpondeurs série contenu dans la mémoire. avec l’enroulement primaire il est
et le côté pratique de notre système, facile de détecter les impulsions
il convient de rappeler brièvement Mais comment sortent les données ? et, après les avoir fortement ampli-
la théorie des transpondeurs. Simple : un transistor piloté par les fiées, de les mettre en forme afin
impulsions produites par la logique, de les rendre identiques à celles
Ces derniers, sont des dispositifs ferme et ouvre rapidement les extré- émises par la logique du trans-
électroniques, essentiellement pas- mités de la bobine (le condensateur de pondeur.
sifs, car ils prélèvent l’énergie néces- filtrage ne se décharge pas car la diode
saire à leur fonctionnement du de redressement laisse passer le cou- Ceci est un peu le suc de la chose.
champ magnétique dans lequel ils rant uniquement dans le sens de la Nos dispositifs sont passifs, dans
sont baignés lorsqu’ils sont appro- charge), déterminant ainsi une légère le sens où ils ne peuvent envoyer
chés de la bobine du lecteur. variation du flux magnétique. des données que lorsqu’ils sont
interrogés. Par contre, il existe éga-
Pratiquement, à l’intérieur d’un trans- En substance, c’est ce qui se passe lement des transpondeurs actifs (on
pondeur il y a un solénoïde qui, sous dans un transformateur. Le primaire peut écrire des informations direc-
l’ef fet des lignes de forces du sera l’enroulement du lecteur qui tement à partir du lecteur). Pour sim-
champ magnétique variable, produit génère le champ magnétique à plifier l’utilisation du système par le
à ses extrémités une différence de 125 kHz et le secondaire sera consti- personnel, nous pouvons utiliser des
potentiel alternatif, redressée et fil- tué par le solénoïde interne du trans- transpondeurs du type badge ou en
trée par des diodes et des conden- pondeur. A chaque fermeture, la réac- forme de porte-clefs, pouvant être
sateurs CMS. On obtient donc une tion d’induction provoque une brève mis facilement dans les poches et
tension continue qui alimente les cir- augmentation de la consommation de pratique à utiliser et à approcher du
cuits logiques internes rendant ainsi courant dans le lecteur. Ainsi, en inter- lecteur.

ELECTRONIQUE 31 magazine - n° 11
SÉCURITÉ

approchant le transpondeur de l’une 18 volts en aval de la diode D1. Cette nécessaires au fonctionnement du
d’elle, l’autre ne capte aucune don- diode est destinée à protéger le circuit microcontrôleur U4. U2, un 7812 (en
née, donc que la lecture ne soit effec- contre une éventuelle inversion de pola- boîtier TO220) est nécessaire pour fixer
tuée que par un seul lecteur. rité. Sur sa cathode, nous pouvons pré- à 12 volts exactement le potentiel qui
lever la tension qui alimente directe- alimente le bloc de lecture des trans-
En ce qui concerne l’alimentation, ment deux régulateurs. pondeurs.
chaque carte de lecture prélève la ten-
sion principale sur le bornier situé sur U1, un 78L05 (en boîtier TO92), délivre Notez enfin que le trimmer R2 sert à
l’unité centrale. Cette tension est de les 5 volts par faitement stabilisés régler finement la fréquence de travail
de l’oscillateur interne. Cette
fréquence, en phase de
réglage, devra être ajustée sur
125 kHz exactement.

Réalisation
pratique
Passons à la phase qui
consiste à réaliser les 2 pre-
mières cartes de l’unité de lec-
ture : les lecteurs des trans-
pondeurs. Chacune d’elles,
requiert un circuit imprimé iden-

Liste des
Figure 3 : Plan d’implantation des composants des lecteurs de transpondeurs.
composants
R1 = 68 kΩ
R2 = 50 kΩ trimmer
multitour
R3 = 39 kΩ
R4 = 330 Ω
R5 = 330 Ω
R6 = 10 kΩ
R7 = 470 kΩ
R8 = 4,7 kΩ
C1 = 470 µF 25 V électr.
C2 = 470 µF 25 V électr.
C3 = 4,7 nF polyester
C4 = 47 µF 25 V électr.
C5 = 470 µF 25 V électr.
C6 = 100 nF multicouche
C7 = 47 µF 16 V électr.
C8 = 2,2 nF multicouche
C9 = 680 pF céramique
C10 = 220 nF polyester
C11 = 1500 pF céramique
U1 = Régulateur 5 V
78L05
U2 = Régulateur 12 V
7812
U3 = Intégré U2270B
U4 = PIC12C672-P04
(MF314)
D1 = Diode 1N4007
D2 = Diode 1N4148
T1 = Transistor NPN
MPSA13
L1 = Bobine transpondeur

Divers :
1 Support 2 x 4 broches
1 Bornier 3 pôles
Figure 4 : Dessin du circuit imprimé des lecteurs de transpondeurs à l’échelle 1. 1 Circuit imprimé
Le circuit CMS U2270B et la bobine à 125 kHz sont montés du côté cuivre. réf. S314.

ELECTRONIQUE 32 magazine - n° 11
SÉCURITÉ

Le lecteur de transpondeurs avec sor tie série une fois


le montage terminé. Deux dispositifs de ce type sont uti-
lisés dans l’unité de lecture, un pour détecter les codes
des transpondeurs des personnes qui entrent et l’autre
de celles qui sortent. Pour éviter les interférences entre
les champs des deux bobines, les lec-
teurs sont éloignés entre eux
d’au moins 20 cen-
timètres.

tique réalisable par photogravure en utilisant le dessin de


la figure 4.

Commencez le montage par la mise en place du circuit inté-


gré CMS U3, le U2270. Cette opération demande l’utilisa-
tion d’un fer à souder d’une puissance ne dépassant pas
30 watts, équipé d’une panne très fine et bien propre. A la
différence de tous les autres composants, excepté la bobine,
ce circuit intégré sera soudé du côté cuivre. Faites bien
attention à faire par faitement correspondre les broches
avec les pistes du circuit imprimé. Soudez d’abord une
broche de manière à le maintenir en place, ajustez légère-
ment si nécessaire, puis soudez les broches restantes.

Sur l’autre face, soudez les autres composants, en allant


toujours des plus bas vers les plus hauts. Inspirez-vous du
plan d’implantation de la figure 3 et des photos. Veillez aux goutte de colle cyanoacr ylique. Coupez votre fil à 10 cm
sens des composants polarisés. environ.

A ce point, il ne reste plus qu’à fabriquer L1. Cette bobine Posez votre bobine en place et coupez les fils à la bonne
pourra être réalisée avec 200 spires de fil émaillé de dia- longueur pour qu’ils puissent être soudés dans les deux
mètre 0,3 ou 0,4 mm, enroulées sur un suppor t (genre trous prévus à cet effet sur le circuit imprimé. Grattez l’émail
bobine de fil de pêche) ayant un diamètre interne de 25 à sur 1 cm et étamez. Toujours à l’aide de la colle cyanoa-
30 mm et une épaisseur de 5 à 7 mm. crylique, collez la bobine sur le circuit imprimé du côté cuivre
puis soudez en place ses deux fils.
Avant de commencer l’enroulement, percez deux trous à
1 et 3 mm du bord avec un foret de 0,8 mm. Passez le fil Exactement de la même façon, réalisez le deuxième lecteur.
de départ dans le trou à 3 mm du bord, de l’intérieur vers
l’extérieur, pour qu’il dépasse d’environ 10 cm, et bobi- Ceci fait, alimentez chaque circuit et réglez le trimmer R2
nez. L’enroulement terminé, sortez le fil par le trou le plus de façon à ce que la fréquence d’oscillation soit exactement
proche du bord et bloquez votre enroulement avec une de 125 kHz. Pour ce faire, utilisez la sonde haute impé-
dance d’un fréquencemètre ou d’un oscilloscope que vous
placerez sur l’anode de D2.
La substitution des
car tes de pointages Mettez de côté les deux modules lecteurs, en attente du
mécaniques par des prochain numéro dans lequel nous décrirons le reste des
centrales électro- périphériques ainsi que les phases de réalisation et d’as-
niques permet d’utili- semblage de l’ensemble.
ser les données
“entrée” et “sortie” de
manière complète- Coût de la réalisation
ment automatique, par (Cartes lecteurs de transpondeurs seulement)
l’intermédiaire de pro-
grammes spéciale- Tous les composants du montage tel qu’il apparaît sur le
ment étudiés pour schéma d’implantation de la figure 3 : env. 195 F. Le circuit
gérer les horaires de imprimé seul : env. 45 F. Le PIC seul : env. 120 F. Attention :
travail des employés. vous aurez besoin de deux cartes lecteur.
A suivre…

ELECTRONIQUE 33 magazine - n° 11
TÉLÉPHONIE

Un codeur/dé
codeur/décodeur
DTMF pour PC

Voici une petite carte électronique, à relier au port parallèle du PC. Elle
permet de reconnaître les 16 tonalités du standard DTMF. Une série de
16 fichiers au format “wave”, reproduits par l’intermédiaire de la carte
son, nous permet de générer ces mêmes paires de fréquences avec
l’ordinateur. Voilà de quoi contrôler tous les appareils utilisant ce code :
téléphones, émetteurs, etc.

i vous nous Dans notre


suivez depuis cas, (pour l’ins-
quelque temps tant) nous ne vou-
déjà, vous avez lons pas en arriver
noté que nous là, mais nous
avons, à plusieurs reprises, sommes convain-
publié des articles concernant cus de l’impor-
des projets à utiliser avec un tance d’informatiser quelques appareils. Pour cela, nous
ordinateur. Un tel choix est vous proposons la réalisation d’un codeur/décodeur de
presque un passage obligé car, de tonalités DTMF. Il s’agit d’un circuit capable de visualiser
nos jours, l’ordinateur est présent dans une fenêtre, sur l’écran du moniteur, quelle tonalité
dans presque tous les foyers et a pris bi-fréquence (les signaux DTMF sont tous formés de deux
une importance indiscutable dans la vie de tous les jours. fréquences) représente le signal appliqué sur son entrée.
Il s’agit donc d’un système destiné à analyser les appareils
Nombreux sont ceux qui pensent à la façon de l’utiliser pour qui génèrent des notes DTMF, comme les téléphones ou
gérer l’habitation du futur, en lui confiant les automatismes certains émetteurs radio, pour ne citer que les plus com-
domestiques tels que l’alarme, le téléphone, la gestion du muns.
chauffage, etc. Naturellement, l’ordinateur n’est pas exclu
des circuits électroniques et, plus précisément, au labora- Mais nous ne nous sommes pas limités à cela car, avec
toire. le même logiciel utilisé pour l’identification des paires de
fréquences, nous pouvons générer, directement à par tir
Un exemple est donné par des “appareils”, prenant la forme de la carte son incluse dans l’ordinateur (“Sound-Blaster”
de cartes à introduire dans les connecteurs internes de l’or- ou compatible), des fichiers programmés avec une exten-
dinateur, qui, pilotées par un programme adéquat, devien- sion “.wav” préparés en échantillonnant les signaux ori-
nent analyseur de spectre, fréquencemètre, récepteur toutes ginaux issus d’un générateur DTMF. Le résultat est un sys-
bandes, etc. tème complet d’analyse et de reproduction de tonalités

ELECTRONIQUE 34 magazine - n° 11
TÉLÉPHONIE

DTMF, facilement réalisable et utilisable


par toute personne sachant normale-
ment exploiter Windows 95/98.

Schéma électrique
Voyons à présent le schéma électrique
de l’appareil, au demeurant très simple.
Il s’agit de l’interface d’acquisition des
tonalités DTMF à relier au port paral-
lèle de l’ordinateur. Le circuit qui se
charge de la transformation des
signaux basse fréquences reçus est un
décodeur DTMF spécialement conçu
pour cet usage U1 un 8870 relié à un
connecteur mâle 25 points par 6 fils,
qui sont dans l’ordre : +5 volts (broche
2), Q1 (13), Q2 (12), Q3 (11), Q4 (10)
et STD (15).

Pour ceux qui ne connaissent pas ce Figure 1 : Schéma électrique du générateur DTMF.
circuit intégré produit par les sociétés
GTE, MOSTEK ou UMC (il est alors réfé-
rencé UM92870), nous pouvons dire Si, par exemple, le chiffre 4 arrive, les elle passe au niveau haut pendant la
que c’est un décodeur de tonalité informations 0100 demeurent sur Q4, durée de la réception de la tonalité
DTMF complet à condition que son Q3, Q2, Q1, jusqu’à ce qu’une autre et retourne au niveau bas. Cela per-
oscillateur à quar tz fonctionne sur tonalité appartenant au standard DTMF met au dispositif de lecture, de faire
3,58 MHz. Il est capable d’exprimer, soit reçue par le décodeur. Si le chiffre la distinction entre deux tonalités de
sous forme binaire de 4 bits, le 1 est décodé, le bus indique 0001 et même valeur. Dans le cas de notre
numéro correspondant aux paires de il reste ainsi jusqu’à la réception d’un inter face, c’est l’ordinateur qui lit le
notes reçues. autre chiffre. Si, ensuite, le chiffre 9 signal STD, simultanément à la lec-
est décodé, le bus devient 1001 et il ture des 4 bits constituant le chiffre
En pratique si nous injectons sur son reste dans cet état. décodé.
entrée BF (broche 2) un signal corres-
pondant au chiffre 4, sur le bus de don- Dans ce mode de fonctionnement, il La broche 2 du connecteur DB25, qui
nées Q1, Q2, Q3, Q4, se présente une est nécessaire que l’élément destiné est la ligne D0, alimente le montage
combinaison équivalente au chiffre 4, à lire les informations puisse distin- en +5 volts par rappor t à la masse
lequel, suivant la table de vérité du cir- guer à quel moment lui par vient une (broche 25) nécessaire au fonction-
cuit, est en binaire : 0100 (respecti- tonalité, car le latch du 8870 est nement du décodeur U1. Il reste peu
vement Q4, Q3, Q2, Q1). De cet constitué de telle manière que si 2 de choses à dire de l’inter face car il
exemple nous pouvons déduire immé- notes identiques arrivent à la suite y a peu de composants. R1 et R2 per-
diatement que Q1 est le bit de poids l’une de l’autre, l’état du bus n’est mettent la contre-réaction de l’étage
faible (LSB) et Q4, le plus significatif pas modifié. préamplificateur du 8870, cet étage
(MSB). ayant ainsi un gain unitaire. Le poten-
Par exemple, si le décodeur reçoit tiomètre ajustable R5 permet de régler
Pour comprendre le fonctionnement de deux fois le chif fre 4 en séquence, le niveau du signal appliqué au circuit
l’inter face, vous devez vous rappeler Q4, Q3, Q2, Q1 reste avec l’état 8870 en le limitant au niveau néces-
que les sorties des données sont pour- 0100. C’est pour cela qu’a été prévu saire pour une bonne reconnaissance
vues de latch (mémoire), activées à la broche 15 appelée STD. Cette et en évitant la saturation. Notez enfin
l’arrivée de chaque tonalité. broche est au niveau bas au repos, la LED LD1, disposée entre STD et la

Notre circuit est en mesure d’af fi-


cher dans la fenêtre de réception le
chiffre représenté par une tonalité
DTMF appliquée à son entrée. En
outre, avec le même programme de
décodage, nous pouvons générer des
tonalités bi-fréquence, directement
à par tir de la car te son (car te
“Sound-Blaster” ou compatible).
Nous avons reproduit les fichiers
adéquats en échantillonnant des
tonalités DTMF standard. En reliant nous observons que le chiffre envoyé tion. Cela signifie que les par ties
la sortie de la carte audio avec l’en- en cliquant sur les touches du clavier codeur et décodeur fonctionnent cor-
trée BF disponible sur notre car te, virtuel est affiché dans la case récep- rectement.

ELECTRONIQUE 35 magazine - n° 11
TÉLÉPHONE

confirmez par “enter” ou cliquez sur


“OK”. Lorsque la disquette est char-
Vue du prototype terminé. Le gée, introduisez la deuxième disquette,
circuit est très simple car à l’apparition de la boîte de dialogue,
nous utilisons simplement répondez “OK” à la première demande
un circuit intégré 8870, un (envoi) et cliquez sur l’icône en haut à
quartz 3,58 MHz et un gauche lorsqu’apparaît la demande de
ajustable pour régler changement de directory, à moins que
le niveau du signal vous ne vouliez installer le programme
d’entrée. Le circuit vers un chemin différent de celui sug-
peut être relié directe- géré. Confirmez à l’aide de la barre
ment au port série du PC en d’espace. Après le chargement de la
enlevant les deux entre- deuxième disquette, la demande d’in-
toises du connecteur troduire la troisième apparaît, faites-
DB25. le. A la fin du chargement, après le
message d’installation complète, vous
aurez un groupe de programmes
nommé WinDTMF.

Pour lancer immédiatement le pro-


masse, qui clignote à chaque récep- tance de tirage, autrement cela ne gramme, il suffit de cliquer deux fois
tion de tonalité, permettant ainsi de serait pas possible. sur l’icône “téléphone” afin de faire
s’assurer du bon fonctionnement du apparaître l’écran de travail, repré-
décodeur. On peut ainsi vérifier visuel- sentant un rectangle de forme allon-
lement si la platine reçoit ou non une Le logiciel WinDTMF gée en haut avec, à sa droite, un bou-
tonalité DTMF. En ce qui concerne le ton marqué “RAZ” (mise à zéro).
por t parallèle, les signaux suivants Après avoir parlé de la par tie maté- Au-dessous, vous verrez un clavier vir-
sont utilisés : “Select” (broche 13, rielle, nous allons évoquer la par tie tuel à 16 touches, avec, à sa droite,
Q1), “Paper end” (broche 12, Q2), logicielle. Après avoir relié la carte au un rectangle plus petit dans lequel
“Busy” (broche 11, Q3), “Acknow- port LPT de l’ordinateur à l’aide d’un seront inscrits les numéros composés
ledge” (broche 10, Q1) et “Printer câble imprimante, nous pouvons ana- sur le clavier. Au-dessous de ce der-
error” (broche 15, STD du 8870). lyser le programme de gestion et la nier, vous avez deux boutons, un à
fenêtre de l’af fichage vidéo. La pre- gauche marqué “Répétition” (répète le
Le +5 volts est fourni par la broche 2 mière chose à effectuer est de prendre numéro), et un autre à droite marqué
(D0), grâce au maintien de cette broche la première des trois disquettes four- “RAZ” (mise à zéro). La par tie supé-
au niveau haut, dès que le programme nies contenant le programme WinDTMF rieure, est une sorte d’afficheur et fonc-
est lancé et ce, jusqu’à la fermeture et de l’insérer dans le lecteur A, après tionne effectivement avec l’inter face
de la fenêtre WinDTMF. Il est en effet avoir mis l’ordinateur en ser vice. décrite au début.
possible de prélever un faible courant Observez que notre programme fonc-
par ce moyen, car le bus de données tionne sous Windows 95/98, nous ne Les signaux DTMF appliqués sur le
du por t parallèle est géré par un l’avons pas testé sous Windows NT jack d’entrée (Audio In) et décodés par
registre de la carte mère doté de sor- mais il devrait fonctionner également. U1, par viennent sur le por t parallèle
tie push-pull à structure MOS et non A présent ouvrez “Fichiers”, “Exécu- et sont traduits en code binaire. Ils
pas à collecteurs ouverts avec résis- ter” et écrivez la ligne “A :setup”, sont ensuite lus par le programme de

Sur la figure, l’écran principal du pro-


gramme WinDTMF. La partie située en
haut (réception) est une sor te d’affi-
cheur sur lequel apparaissent les
chiffres correspondant aux tonalités
correctement décodées. Le bouton
“RAZ” (remise à zéro) efface le contenu
de l’afficheur. La section du dessous
(composition) représente un clavier vir-
tuel, un afficheur (comme ci-dessus)
et deux boutons. En cliquant à l’aide
de la souris sur un des boutons alpha-
numériques du clavier, l’ordinateur
génère la tonalité DTMF correspon-
dante. Sur l’afficheur apparaît alors le
chiffre sélectionné. Le bouton “RAZ”
permet d’effacer le contenu de l’affi-
cheur et l’autre bouton “BIS” (répéti-
tion du numéro) fonctionne comme la
commande du même nom sur un télé-
phone classique.

ELECTRONIQUE 36 magazine - n° 11
TÉLÉPHONIE

réception qui retranscrit sur l’af- OUT” (sor tie haut-parleur) est
ficheur les chiffres respectifs, ou adaptée pour piloter directement
bien les lettres. Par exemple, si des haut-parleurs d’une impé-
la tonalité du chiffre 4 est appli- dance comprise entre 8 et 32
quée sur la platine, dans le cadre ohms, pouvant dissiper 4 à 5
de l’afficheur, s’inscrit le chiffre watts (le circuit intégré de sortie
4, si le 5 est ensuite appliqué sur est généralement un TDA1515
l’entrée, le chif fre 5 s’inscrit à ou TDA1510). Si vous ne dispo-
gauche de l’afficheur. En somme, sez que d’une seule sor tie, le
nous pouvons visualiser une choix est simple, il s’agit d’une
longue séquence et même la sor tie basse impédance (haut-
sélection d’un numéro de télé- parleur).
phone complet. Si vous cliquez
sur le bouton “RAZ”, l’affichage Retournons à notre écran, une fois
est effacé. l’afficheur rempli par les chiffres
composés au clavier, il suffit de
La section suivante, requiert l’uti- cliquer sur le bouton “RAZ” pour
lisation et donc la présence d’une Figure 2 : Schéma d’implantation effacer le tout. Toutefois, si vous
carte son dans l’ordinateur, carte des composants. continuez à cliquer sur le clavier
“Sound-Blaster” ou compatible. alors qu’il n’y a plus de place pour
Une 8 bits est suffisante. Cette afficher les chiffres sur l’afficheur,
car te doit être convenablement ceux-ci seront tout de même géné-
paramétrée pour un fonctionne- rés, mais ils ne seront pas affi-
ment sous Windows. Le système, chés.
comme vous l’avez vu, est com-
posé d’un clavier, d’un afficheur Enfin, l’autre bouton, (Répétition)
et de deux boutons sur l’écran. A correspond à la touche “Bis” d’un
l’aide de la souris, cliquez sur un téléphone classique. Si vous cli-
des boutons alphanumériques (0 quez dessus, le programme lit tous
à 9 ou A, B, C, D) le PC génère la les chiffres que vous avez préala-
note DTMF que le programme a blement cliqués avec la souris et
mémorisé sur le disque dur sous qui sont inscrits sur l’afficheur et
la forme d’un fichier “wave”, qui les reproduit. Les chiffres sont lus
peut également être reproduit par de gauche à droite. A ce point, il
la carte son ou tout autre appareil ne reste rien à ajouter, il nous faut
pouvant reproduire un fichier passer à la réalisation pratique,
“wave”. où vous verrez comment monter
la petite platine de l’inter face,
Sur l’afficheur est inscrit le chiffre comment la relier au port parallèle
choisi et sur la sortie audio ou sur et nous terminerons par quelques
les haut-parleurs de la carte son exemples d’utilisation.
vous entendez la tonalité corres-
pondant au chiffre ou à la lettre
choisi. Le son peut être récupéré Réalisation pratique
sur la sor tie et envoyé sur un
appareil nécessitant un code DTMF Comme d’habitude, il faut tout
pour être déclenché ou pour un d’abord préparer le circuit
test. imprimé. Utilisez, si possible, la
méthode photographique, ou une
A ce propos, nous rappelons que, photocopie sur calque ou trans-
suivant vos besoins, vous pouvez parent afin d’avoir un film exploi-
et devez utiliser la prise de sor- table. Le dessin du tracé est
tie la mieux adaptée en fonction Figure 3 : Dessin du circuit imprimé représenté à l’échelle 1/1. Après
à l’échelle 1.
des caractéristiques de votre avoir gravé et percé la platine,
car te. En effet, il existe, dans le
commerce, différentes versions
des cartes “Sound-Blaster”. Cer- Liste des composants
tains modèles sont équipés de
deux sor ties, d’autres d’une
R1 = 100 kΩ U1 = Intégré 8870
seule.
R2 = 100 kΩ Q1 = Quartz 3,58 MHz
R3 = 330 kΩ
Dans le premier cas, une sor tie
R4 = 1 kΩ Divers :
“LIGNE OUT” (sor tie ligne) est
R5 = 47 kΩ trimmer vert. 1 Support 2 x 9 broches
présente, elle est à haute impé-
C1 = 100 nF polyester 1 Connecteur 25 broches 90° pour ci
dance et doit être exclusivement
C2 = 100 nF polyester 1 Prise RCA 90° pour ci
appliquée à des entrées bas
LD1 = LED rouge Ø 5 mm 1 Circuit imprimé réf. S283
niveau ayant une impédance mini-
mum de 600 ohms. L’autre “SPK

ELECTRONIQUE 37 magazine - n° 11
TÉLÉPHONIE

Avec ce câble de liaison et


le programme WinDTMF,
il est possible de tester
la platine. Connectez le
jack stéréo à la sortie de
la carte son (la sortie qui
est habituellement utili-
sée pour être reliée aux
enceintes) et la fiche
RCA à l’inter face. En uti-
lisant le programme
WinDTMF les tonalités
transmises du PC, seront
décodées par l’inter face
et visualisées par le pro- Figure 4 : Câble de liaison entre le PC et la carte DTMF. Mini jack 3,5 mm stéréo à relier à la
gramme. prise OUT de la carte son. Résistances de 680 ohms 1/4 watt. Fiche RCA mono à relier à
l’interface.

le côté mâle du câble vers l’ordina-


Le paramétrage du port parallèle teur, le côté femelle vers la platine.
L’importante diffusion des scanners codeur/décodeur DTMF et si vous Le programme ayant été chargé sui-
parallèles a fait que de nombreux avez un scanner installé sur la sortie vant nos indications, tout doit nor-
utilisateurs d’ordinateurs ont para- LPT1, vous pouvez résoudre ce pro- malement fonctionner au premier
métré le mode ECP sur la sor tie blème en pratiquant de la façon sui- essai.
LPT1, respectant ainsi les conseils vante : entrez dans le BIOS de l’ordi-
des constructeurs. Si ce paramé- nateur et redéfinissez le mode de Après avoir allumé l’ordinateur, vous
trage accélère le transfer t des don- fonctionnement du port LPT1 en choi- vous trouvez en présence de la fenêtre
nées et l’acquisition des images, sissant le mode EPP. Ce mode, bien de travail évoquée précédemment. Rap-
pour cer tains périphériques cela que ralentissant le transfert des don- pelez-vous que notre montage ne
peut présenter un problème. Si vous nées par le scanner, permet de faire requiert pas d’alimentation car, comme
deviez rencontrer des difficultés de fonctionner toutes les inter faces nous l’avons déjà indiqué plus haut, le
fonctionnement avec la platine reliées sur le port. +5 volts est prélevé directement sur le
port parallèle.

vous pouvez commencer à monter les et la cathode à la masse. Soudez le Le premier essai que nous vous
composants, en commençant comme quar tz de 3,58 MHz, et le potentio- conseillons de faire est celui qui
à l’accoutumé par les composants les mètre ajustable vertical R5. Pour ter- consiste à tester le fonctionnement de
plus bas, donc par les résistances et miner, montez une prise RCA coudée l’ensemble carte et programme.
par le suppor t pour le circuit intégré à souder sur circuit imprimé afin de
8870. Attention lors de l’insertion du permettre l’insertion d’une fiche RCA Connectez à l’aide d’un câble, terminé
circuit dans le suppor t, il faut orien- pour appliquer le signal. par un jack 3,5 mm stéréo, la sor tie
ter son repère-détrompeur en U vers de la carte son du PC (sortie haut-par-
la résistance R1. Contrôlez visuellement toutes les sou- leur) à la platine décodeur cette fois,
dures et le montage en général afin de à l’aide d’une fiche RCA (les deux
Montez ensuite les deux condensa- détecter une éventuelle erreur. conducteurs seront reliés ensemble à
teurs et le connecteur mâle coudé 25 l’aide de deux résistances de 680
broches pour circuit imprimé. Montez Pour la liaison de la platine à l’ordi- ohms car la car te son est stéréo et
la diode LED, l’anode (patte la plus nateur, il faut employer un câble, iden- notre entrée sur la carte décodeur est
longue) étant à placer du côté de R4 tique à celui utilisé pour l’imprimante, du type mono, voir le dessin). Insérez

Si vous démontez les deux entretoises


du connecteur DB25, il est possible de
connecter directement la carte inter-
face DTMF sur le por t parallèle LPT1
de votre ordinateur sans avoir besoin
d’un câble. En effet, la LED, le connec-
teur RCA et le potentiomètre ajustable
du niveau d’entrée du signal, ont été
disposés sur le côté opposé au connec-
teur.
La LED est reliée à la ligne STD du
décodeur et, donc, elle clignote à la
réception de chaque tonalité DTMF, per-
mettant ainsi un contrôle visuel du fonc-
tionnement du testeur.

ELECTRONIQUE 38 magazine - n° 11
TÉLÉPHONIE

De manière identique, il apparaît éga-


lement sur l’afficheur du bas.

Si cela ne se passe pas ainsi, contrô-


lez et retouchez la position de R5, car
de son réglage dépend le niveau d’en-
trée du signal qui est probablement
trop faible. Après ce réglage recom-
mencez la procédure jusqu’à ce que
l’affichage soit correct.

Vous pouvez également vous aider de


la LED de visualisation qui permet, par
son clignotement, d’apprécier avec une
bonne précision la qualité du signal
la fiche mâle RCA dans la prise du cir- audio reçu. Si la LED ne clignote pas
cuit (AUDIO IN). malgré l’envoi de tonalité DTMF à par-
tir du clavier virtuel, il est probable que
Vous avez ainsi relié l’ordinateur à l’in- vous ayez un problème avec le por t
ter face et tout est prêt pour fonction- parallèle de l’ordinateur, ou bien que
ner. le programme n’a pas été convena-
blement chargé.
Lancez le programme WinDTMF en cli-
quant sur l’icône, puis cliquez sur un
chiffre afin d’envoyer une tonalité DTMF Coût de la réalisation
sur la sortie de la carte son et par là
même à l’entrée du décodeur. Le montage complet, tel qu’il apparaît
en figure 2, avec programme WinDTMF :
Si tout fonctionne convenablement, env. 150 F. Le circuit imprimé seul : env.
vous devez voir apparaître sur l’affi- 25 F. Le programme seul : env. 100 F.
cheur du haut de l’écran, avec un léger Voir publicités dans la revue.
retard, le chiffre cliqué au clavier. ◆ D. M.

ELECTRONIQUE 39 magazine - n° 11
A L I M E N TAT I O N

Un convertisseur
de tension CC
de 12 V à 14/28 V

De nombreux appareils ne peuvent être utilisés en voiture ou dans le camping-


car parce qu’ils nécessitent une tension d’alimentation de 18, 24 ou 28 volts
continus, alors que la tension fournie par une batterie est de seulement 12
volts. En réalisant ce convertisseur d’alimentation, il devient possible d’élever
une tension continue de 12 volts à des valeurs comprises entre 14 et 28 volts.

i l’on vous demandait tage, en commençant justement


comment réduire une par ce composant, appelé IC1
tension continue, vous sur le schéma électrique de la
répondriez immédiate- figure 2.
ment qu’il est possible
d’utiliser des résistances de Ce circuit intégré, fabriqué par Unitrode,
chute ou bien des diodes zener est un contrôleur PWM(1), utilisé pour réa-
ou encore des circuits intégrés liser des alimentations “off-line”(2) de type
régulateurs. “fly-back”(3).

Si l’on vous demandait comment élever une tension conti- (1) PWM = pulse-width modulation
nue de 9 ou 12 volts en une tension atteignant jusqu’à 28 modulation par impulsions de largeur variable.
volts, la réponse vous semblerait beaucoup moins évidente ! (2) “off-line” = autonome.
(3) “fly-back” = à retour d’impulsion.
Comme vous êtes nombreux à vouloir savoir, même par
simple curiosité, comment élever une tension continue, En appliquant une résistance entre les broches 4 et 8 (voir
nous vous présentons un montage simple mais très inté- R2) ainsi qu’un condensateur entre la broche 4 et la masse
ressant. En lisant cet article, vous apprendrez quelle tech- (voir C2), son oscillateur interne oscillera à une fréquence
nique utiliser pour réaliser un circuit capable de fournir, bien précise.
en sor tie, une tension supérieure à la tension d’alimen-
tation. Avec les valeurs de R2 et C2 indiquées sur la liste des com-
posants, une fréquence à onde carrée d’environ 50 kHz sort
de sa broche 6.
Schéma électrique
En reliant la porte - ou gate - (G) d’un Mosfet de puissance
Le secret pour élever une tension se trouve dans le cir- sur cette sortie, celui-ci deviendra conducteur lorsque l’onde
cuit intégré UC3843 (voir schéma synoptique de la figure carrée sera au niveau logique 1 et cessera d’être conduc-
1). Nous allons vous expliquer comment fonctionne le mon- teur lorsque l’onde passera au niveau logique 0.

ELECTRONIQUE 41 magazine - n° 11
A L I M E N TAT I O N

Avec une fréquence d’entrée de 50 kHz, Si la tension d’alimen-


le Mosfet devient, en l’espace d’une tation descend de 12 à
seconde, 25 000 fois conducteur et 10 ou 9 volts ou monte 7
25 000 fois non-conducteur. à 13 ou 15 volts, on pré-
2
lèvera sur la sor tie de
Sur la sor tie drain (D) du Mosfet est cet élévateur une ten-
reliée une charge inductive (voir Z1), sion qui restera toujours 8

qui accumule l’énergie quand le Mos- parfaitement stable sur 1


fet devient conducteur et qui la libère la valeur de tension choi- C
B
lorsqu’il cesse de l’être. sie. 6
E
C
B
La tension fournie par cette charge En effet, le circuit inté- E
1 8
inductive génère des pointes de sur- gré UC3843 se charge 4

OSC.
2 7
tension pouvant aller jusqu’à dépasser de maintenir stable la 3 6
4 5
les 50 volts. tension sur la sortie et
modifie automatique-
UC 3843
Ces pointes de surtension très rapides, ment le “duty-cycle” de
en passant à travers la diode DS1, l’onde carrée sortant de 3 5

chargent le condensateur électrolytique la broche 6.


C9.
Si le trimmer est réglé Figure 1 : Le secret pour élever une tension est
Pour obtenir une valeur de tension ne de façon à faire sor tir contenu dans le circuit intégré UC3843 dont voici
dépassant pas 28 volts mais malgré une onde carrée ayant le schéma synoptique. Vous pouvez voir, sur la
tout très stable, on applique la tension un “duty-cycle” de 50 %, droite, la disposition de ses broches.
présente aux bornes du condensateur on obtiendra la tension
C9, aux broches 1 et 2 de IC1, char- positive maximale en
gées de réguler la largeur (duty-cycle) sor tie. Plus on diminuera ce “duty- La broche 3 du circuit intégré UC3843
de l’onde carrée appliquée sur la porte cycle”, plus la valeur de la tension de et le transistor TR1, évitent que le Mos-
(G) du Mosfet. sortie diminuera (voir figure 3). fet ne soit endommagé en cas de court-
circuit.
En tournant le curseur du trimmer R7, Après avoir réglé, grâce au trimmer
on obtiendra en sor tie une tension R7, la valeur exacte de la tension de En complément de la description du
minimale de 14 volts et une tension sor tie, par exemple sur 15, 18, 24 schéma électrique, voici quelques don-
maximale de 28 volts, indépendam- ou 28 volts, lorsque cette valeur aug- nées techniques :
ment de la valeur de la tension d’ali- mentera ou diminuera,
mentation. les broches de contrôle Tension d’alimentation minimale ....................8 V
1 et 2 de UC3843 Tension d’alimentation maximale ................16 V
Donc, si nous alimentons le circuit avec s’occuperont de Tension de sortie minimale..........................14 V
une tension de 12 volts, nous pourrons réduire ou d’élargir le Tension de sortie maximale ........................28 V
obtenir en sortie une tension minimale “duty-cycle” de façon à Courant de sortie maximum ..........................1 A
de 14 volts et une maximale de 28 ramener la tension de Courant absorbé au repos ........................15 mA
volts, seulement en réglant le trimmer sor tie sur la valeur Fréquence PWM ......................................50 kHz
R7. exacte choisie. Rendement ................................................80 %

S1
8 à 15 V
C4 C5 C7 C8

7
IC1
2 R9
+5V
8 C6
R5
Z1
C R6 DS1 Z2
R2
B

E
1 MFT1
C

C B
R4 D
G
B 4 E

14 à 28 V
C1 TR1
OSC.

6 S
E C9 C10
TENSION SORTIE
R1 C2 R7 R8
DE SORTIE
3 5 R10

C3 R3

Figure 2 : Schéma électrique du convertisseur de tension CC. Pour faire varier la tension de sortie d’un minimum de 14
volts à un maximum de 28 volts, il suffira de tourner le curseur du trimmer R7. Toutes les résistances, sauf R4 et R10, sont
des 1/4 de watt. Comme la résistance R10 de 0,25 Ω - 2 W est difficile à trouver, pour obtenir sa valeur, on relie en parallèle
quatre résistances de 1 Ω - 1/2 W (voir plan d’implantation en figure 6).

ELECTRONIQUE 42 magazine - n° 11
A L I M E N TAT I O N

Réalisation pratique pour ces derniers, la polarité +/– de


leurs pattes.
La figure 5a donne le plan d’implanta-
A tion des composants sur le circuit Insérez, à côté du circuit intégré IC1,
imprimé simple face dont le dessin est le transistor TR1, en dirigeant le côté
donné en figure 5b. plat de son corps vers le haut, comme
B
montré sur la figure 5a.
Pour commencer, nous vous
C conseillons d’insérer le support pour Poursuivez le montage en insérant les
le circuit intégré IC1. deux tores Z1 et Z2, et en contrôlant
que leurs deux fils en cuivre soient par-
Après avoir soudé toutes ses broches faitement propres et correctement éta-
Figure 3 : En tournant le curseur du
trimmer R7, le circuit intégré sur les pistes du circuit imprimé, vous més.
UC3843 variera le “duty-cycle” de pourrez insérer les quelques résis-
l’onde carrée sortant de sa broche tances ainsi que le trimmer R7. Une fois cette opération terminée, vous
6. Avec un “duty-cycle” de 50 % pourrez insérer la diode DS1 qui,
(voir A), on obtient en sortie la A ce sujet, nous vous rappelons que comme vous pouvez le remarquer, a
tension maximale de 28 volts. Avec la résistance R10 doit être de la forme et les dimensions d’un tran-
un “duty-cycle” de 37 %, on obtient 0,25 Ω - 2 watts et, étant donné que sistor de puissance, à la seule diffé-
environ 21 volts et avec un “duty-
cycle” de 25 %, on obtient 14 volts. cette valeur ne se trouve pas facile- rence qu’elle n’a que deux pattes. Le
ment, nous l’avons obtenue en côté métallique de son corps sera
reliant en paral- dirigé vers le radiateur du Mosfet
lèle 4 résis- MTF1.
tances de 1 Ω -
1/2 watt. A présent, vous pouvez insérer le Mos-
fet en fixant son corps comme indiqué
Après les résis- sur le plan d’implantation, c’est-à-dire
tances, vous sur un petit radiateur de refroidisse-
pouvez insérer ment. Il est évident que ses trois pattes
les 6 condensa- doivent être pliées en L à l’aide d’une
teurs polyesters petite pince.
puis les 4 élec-
trolytiques, en Pour terminer le montage, il vous suf-
respectant bien, fit d’insérer les deux borniers : sur celui

Liste des composants


LX.1427
R1 = 15 kΩ
R2 = 10 kΩ
R3 = 4,7 kΩ
R4 = 1 Ω - 1/2 W
R5 = 150 kΩ
R6 = 8,2 kΩ
R7 = 10 kΩ trimmer
R8 = 100 kΩ
R9 = 82 kΩ
R10 = 0,25 Ω 2 W (4 x 1 Ω - 1/2 W)
C1 = 47 nF polyester
C2 = 3,3 nF polyester
C3 = 1 nF polyester
C4 = 470 µF électrolytique
C5 = 100 nF polyester
C6 = 2,2 nF polyester
C7 = 470 µF électrolytique
C8 = 100 nF polyester
C9 = 100 µF électrolytique
C10 = 100 µF électrolytique
Z1 = Tore VK 27.03
Z2 = Tore VK 900
DS1 = Diode BYW29 ou BYW80
Figure 4 : Après avoir monté tous les composants sur le TR1 = Transistor NPN BC 547
circuit imprimé, vous devrez l’insérer à l’intérieur de son
boîtier plastique. Avant de fixer les quatre douilles, vous MFT1 = Mosfet IRF522 ou IRF520
devrez retirer leurs bagues isolantes et les placer du côté IC1 = Intégré UC3843
intérieur du boîtier. S1 = Interrupteur

ELECTRONIQUE 43 magazine - n° 11
A L I M E N TAT I O N

S1

TR1 R2
R1
C4 C7
C6 C1 C5
R5 IC1
C8
C3 R4
Z1
R6 C2
R7

R3 R8 Z2
C10
ENTRÉE
R9

MFT1
R10 DS1
C9

SORTIE

Figure 5a : Plan d’implantation du montage. On obtient la valeur


de la résistance R10 (0,25 Ω - 2 W) en reliant en parallèle quatre
résistances de 1 Ω - 1/2 W.

placé en haut, reliez la tension d’ali-


mentation de 9 ou 12 volts, tandis que
sur celui placé en bas, prélevez la ten-
sion de sortie, élevée à la valeur choi-
sie en réglant le curseur du trimmer
R7.

Le boîtier
Pour ce montage nous avons prévu un
petit boîtier plastique, équipé d’une
face avant percée et sérigraphiée.

Vous pourrez l’obtenir séparément car


beaucoup d’entre-vous pourraient aussi
envisager un emplacement particulier
pour le convertisseur.
Figure 5b : Dessin du circuit imprimé simple face à l’échelle 1.
Le circuit imprimé doit être fixé à l’in-
térieur de ce boîtier plastique avec 4
vis tarauds.

Ensuite, sur la face avant, insérez les


douilles bananes femelles d’entrée
pour la tension d’alimentation 12 volts
et celles de sor tie pour une tension
maximale de 28 volts.

Lorsque vous fixerez ces douilles sur


la face avant, n’oubliez pas de retirer
d’abord la bague isolante et de la pla-
cer du côté intérieur du boîtier.

Une fois le montage terminé et avant


de connecter sur sa sortie l’appareil
Figure 6 : Sur cette photo, vous pouvez voir comment se présentera votre circuit, que vous souhaitez alimenter, reliez un
une fois le montage terminé. S’agissant du prototype final, le circuit imprimé multimètre et tournez le curseur du trim-
n’est pas encore sérigraphié. mer R7 jusqu’à l’obtention de la valeur
de tension voulue.

ELECTRONIQUE 44 magazine - n° 11
A L I M E N TAT I O N

E C

BC 547 K A GDS
BYW 29 IRF 520 ou IRF 522

Figure 7 : Sur le dessin, les connexions du transistor


BC547 sont vues de dessous tandis que celles de la diode
BYW29 et du Mosfet IRF520 (qui peut être remplacé par
un IRF522), sont vues de face. Le Mosfet est fixé sur un
petit radiateur de refroidissement (voir figure 6).

Coût de la réalisation
Tous les composants pour réaliser le conver tisseur de
tension LX.1427, y compris le circuit imprimé percé et
sérigraphié, tels qu’ils apparaissent sur la figure 5a : env.
218 F. Le boîtier et sa face avant percée et sérigraphiée :
env. 49 F. Le circuit imprimé seul : env. 28 F. Voir publici-
tés dans la revue.
◆ N. E.

ELECTRONIQUE 45 magazine - n° 11
TÉLÉPHONE

Présentation
Pré
du numé
numéro d'appelant
sur afficheur
af ficheur LCD ou sur PC

Le mois dernier, nous vous proposions un système de présentation du


numéro d’appelant sur PC (ELM 10, page 13 et suivantes). Vous avez
été très nombreux à nous demander un système indépendant, n’obligeant
pas à mettre le PC sous tension pour connaître le numéro de l’appelant.
Nous avons d’autant moins de mal à vous satisfaire rapidement que le
projet que nous allons décrire dans ces lignes vient de terminer ses
tests en laboratoire.

e montage de base uti- que la date, l’heure et


lise un circuit spécia- les éventuelles infor-
lisé de la société mations d’indisponibilité
Mitel, un MT8843, dudit numéro (numéro
qui fonctionne désactivé par France Télé-
parfaitement et nous a com ou par l’utilisateur).
permis de mettre au
point, à l’aide d’un Le circuit imprimé, de par sa
microcontrôleur, des conception, permet de trans-
circuits fiables et précis férer les donnés directement
destinés à des utilisations domestiques ou du suppor t du MAX232 de la
professionnelles. carte de base sur la carte affi-
cheur grâce à deux rangées de
Ce produit permet, entre autres, de visualiser sur un affi- broches s’y connectant.
cheur à cristaux liquides, et sans l’aide d’aucun autre appa-
reil (lire un ordinateur), le numéro de la personne qui nous Grâce à ce système de connexion, nous conservons la pos-
appelle, nous donnant ainsi la possibilité de décider de sibilité d’utiliser l’interface RS232-C.
répondre ou de ne pas répondre.
En jetant un coup d’œil au schéma électrique de la figure 6,
Le projet décrit dans cet article fait suite au système pré- page 17 d’ELM numéro 10, nous pouvons voir, de manière
senté dans le numéro 10 d’ELM auquel il est relié. plutôt claire, comment fonctionnent les choses.

Ainsi est né le présent circuit, simple et fonctionnel, qui Pour faire une synthèse, disons que la platine de visuali-
sera inséré dans le socle réser vé au MAX232 (duquel il sation LCD lit les mêmes données prélevées du MT8843
prélève l’alimentation). Ce circuit permet non seulement et converties par le microcontrôleur U4, pour être envoyées
de continuer (si on le souhaite) à utiliser l’identificateur à travers le convertisseur TTL/RS232-C MAX232 (U3) au
d’appels avec l’ordinateur, mais également de visualiser port série de l’ordinateur, éventuellement relié au connec-
immédiatement sur l’afficheur le numéro de l’appelant ainsi teur 25 broches.

ELECTRONIQUE 47 magazine - n° 11
TÉLÉPHONE

Nous obtenons les informations sans


aucune modification de la car te de
base car nous sommes connectés
directement au suppor t du MAX232.
Cela permet de transmettre le signal
de la broche 10 de ce dernier,
remonté sur la carte de visualisation
et renommé U1 sur le schéma de la
figure 1, directement à la broche 13
d’un second microcontrôleur U2.
Celui-ci est un PIC16F84 programmé
pour interpréter les données et les
envoyer au format ASCII à l’afficheur
LCD avec les temporisations néces-
saires.

L’afficheur utilisé est le classique 2


lignes 16 caractères type CDL4162,
ou compatible. Il permet la visualisa-
tion du numéro de l’appelant et des
données reçues par la carte de base.

Avant de passer aux détails concer-


nant l’afficheur, résumons brièvement
le fonctionnement de l’identificateur
Figure 1 : Schéma électrique de la carte fille
proposé dans le numéro précédent
du décodeur de numéro d’appelant.
d’ELM.

au niveau logique zéro la broche 9 Pour le format et le contenu du train


La carte de base (mode asynchrone) et la 14 (“power d’impulsions envoyé par le central
down”). Par contre, la broche 15 (vali- téléphonique, nous vous renvoyons à
L’inter face vers la ligne téléphonique dation du démodulateur FSK) est au l’ar ticle publié dans le numéro 10
est pourvue d’une section isolée gal- niveau logique 1. Ainsi, le MT8843 fonc- d’ELM.
vaniquement de façon à séparer conve- tionne en permanence sans nécessi-
nablement la paire téléphonique de la ter de déclenchement, étant prêt à Nous nous limiterons ici à l’examen
masse du circuit, évitant ainsi le trans- chaque instant indépendamment des des différentes phases du fonctionne-
fert d’interférences qui ne seraient pas conditions de la ligne ou de l’arrivée ment en supposant que vous connais-
bénéfiques au fonctionnement du ou non d’une tension alternative d’ap- sez le protocole.
microcontrôleur ! pel.

Pour prélever la phonie, nous avons Par l’intermédiaire des broches 1 et 2 Le décodeur
employé un transformateur de couplage et de l’interface appropriée, la trame de la société Mitel
téléphonique ayant un rapport de trans- des données rejoint le circuit intégré
formation de 1/1. Le secondaire de ce MT8843. Cette trame contient les 3 Le signal parvient sous la forme d’une
transformateur porte le signal digital trains d’impulsions : “réveil” (fonction note modulée en fréquence (FSK) au
FSK vers les broches 1 et 2 (IN+ et IN–) de “tone alert”, que nous n’utilisons standard CCITT V23 (pour l’Europe et
du MT8843, passant par le réseau de pas dans ce montage), synchronisme la France, aux U.S.A. le standard
protection. Ce dernier sert à éviter que, et informations indicatives réelles. adopté est le Bell 202). Le MT8843
durant les appels, la tension alterna-
tive (de 80 volts efficaces) passant à
travers le transformateur (de rapport
1/1) n’atteigne le circuit intégré et ne Un montage particulier, à l’aide des
l’endommage. broches d’un support de circuit inté-
gré à wrapper, permet le transfert
Pour cela, les diodes D2, D3, D4 et D5 des données du suppor t de U3
coupent les tensions supérieures à 0,6 de la car te de base au support
volt aidées en cela par les résistances de U1 (le même MAX232) de la
R1, R2, R3 et R4 qui assurent, dans car te de visualisation. Nous
chaque situation, la limitation de cou- gardons ainsi la possibilité
rant nécessaire. d’utiliser l’inter face série
RS232-C tout en prélevant
L’isolement en courant continu pour les signaux digitaux élabo-
TF1 est garanti par C4 sur le primaire rés par le microcontrôleur
(côté ligne) et par C11 et C12 sur le de la carte de base pour
secondaire. faire fonctionner l’af-
fichage LCD.
Comme nous n’utilisons pas la détec-
tion de sonnerie, nous avons positionné

ELECTRONIQUE 48 magazine - n° 11
TÉLÉPHONE

Ensuite, arrivent deux autres carac- le commerce et destinés aux applica-


tères, dont le premier nous indique si tions générales).
le numéro téléphonique de l’appelant
est disponible (02 hex) ou s’il est Pour ce qui concerne l’afficheur LCD,
absent (04 hex) et le second, la lon- nous savons que la broche 6 est celle
gueur. En vérité, les chiffres qui le com- qui indique au 44780 le type d’infor-
posent, y compris le préfixe. Ceux-ci mation qui arrivent (0 = donnés, 1 =
vont également en RAM. commandes) la 8 est la broche
“enable” du buffer et la 7, “R/W”, est
Clairement, si le numéro n’est pas dis- mise au zéro logique car nous utilisons
ponible, la longueur est 01, parce qu’à le dispositif comme élément passif,
sa place, le protocole prévoit un unique uniquement apte à recevoir les don-
chiffre (70 hex) qui correspond au 112 nées.
décimal et qui, dans la table des carac-
tères ASCII, équivaut à la lettre “P” (pri- A la lumière de ceci, nous pouvons voir
vate). La dernière donnée de la trame que pour opérer sur le curseur, effacer
est le “checksum” qui permet au cir- le tampon de la mémoire et remettre
cuit de l’identificateur de vérifier si les à zéro l’afficheur, le microcontrôleur
données sont arrivées correctement. U2 génère les données au format 4
bits (broches 6, 7, 8, 9 de U2) ainsi
que, pour un court instant, un niveau
dispose, en interne, d’un filtre et d’un Le circuit logique haut sur la broche 11 (mode
démodulateur de fréquence capable de visualisation commandes) et un zéro sur la broche
d’extraire les impulsions digitales, qu’il 10 (broche 8 de l’afficheur).
envoie ensuite à la broche 17 (data). Le microcontrôleur utilisé (U2, un
De celle-ci, les informations rejoignent PIC16F14) est programmé pour déchif- Pour écrire un caractère, la séquence
le microcontrôleur à la broche 7, posi- frer les codes présents sur le canal est similaire, l’unique dif férence se
tionnée comme entrée des données. série et pour commander un afficheur situe dans le fait que la broche 11 (6
LCD pour les visualiser. de l’af ficheur) est forcée au zéro
Le logiciel procède à leur gestion et à logique (mode données).
leur conversion après les avoir analy- Pour cela, un logiciel adapté procède
sées. Du microcontrôleur les données à l’acquisition des caractères au for- Cela dit, nous pouvons conclure la des-
sont envoyées à l’interface RS232-C mat ASCII, puis lance la routine basée cription du circuit en disant qu’à l’arri-
au format N, 8, 1, mais à 9600 bauds sur la commande “LCDOUT” du “Pic- vée de chaque appel téléphonique, et
pour profiter de la vitesse relativement Basic Compiler” disponible pour les donc d’une trame valide, le circuit de
élevée du port COM implanté dans l’or- composants Microchip. Cette routine visualisation nous en montre le
dinateur. permet de commander des afficheurs contenu, indépendamment du fait que
équipés du driver Hitachi 44780 (pra- soit disponible ou non le numéro de
A l’arrivée des données démodulées tiquement tous ceux disponibles dans téléphone de l’appelant.
par le MT8843, le microcontrôleur U4
les acquiert et note leur structure en
identifiant la date, l’heure et le numéro Le PIC16F84, monté sur la carte fille,
de téléphone. En premier lieu, il va véri- permet de visualiser les informations
fier si le numéro est effectivement pré- de l’appel en partant de la trame des
sent, car s’il n’est pas transmis, il doit données prélevées sur la ligne télé-
créer le caractère à envoyer sur la sor- phonique par l’intermédiaire du
tie (broche 6). MT8843 présent sur la carte de base.
Le programme qui permet cela est
Donc, suivons dans l’ordre les diffé- schématisé par l’organigramme repré-
rentes phases. Après la première don- senté ici.
née arrivée, une vérification assure que
c’est bien 80 hexadécimal (code cor- Après l’initialisation des entrées et des
respondant au message “Identifiant”) sorties, le message “SYSTEME STAR-
puis on attend la seconde partie indi- TUP” est affiché sur l’écran.
quant, toujours en format hexadécimal,
la longueur de la trame en caractères Ceci fait, le PIC16F84 attend le bit de
qui peut être 16 hex. (22 caractères) départ sur le canal d’entrée, il conver-
ou 17 hex (23 caractères). Tout cela tit les données reçues en un format
est maintenu en RAM pour la vérifica- compatible avec l’afficheur et pilote
tion finale nécessaire pour certifier l’in- ce dernier afin d’afficher les informa-
tégrité et le déchiffrage correct des don- tions voulues.
nées.
Après chaque opération, le circuit
Vient ensuite le tour des 2 caractères retourne en attente d’un autre appel.
suivants indiquant la disponibilité (01) Les informations reçues de la car te
de la date et de l’heure et la longueur d’identification restent af fichées à
de ces informations (normalement 08 l’écran.
= 8 caractères).

ELECTRONIQUE 49 magazine - n° 11
TÉLÉPHONE

Liste des
composants
R1 = 10 kΩ
C1 = 22 pF céramique
C2 = 22 pF céramique
C3 = 100 nF multicouche
C4 = 100 µF 25 V
électrolytique
U1 = Intégré MAX232
U2 = µcontrôleur
PIC16F84
(MF306)
DISPLAY = Afficheur LCD
16x2 CDL4162
Q1 = Quartz 8 MHz

Divers :
1 Support 2 x 8
à broches longues
1 Support 2 x 9 broches
Figure 2 : Schéma Figure 3 : Dessin
1 Connecteur 16 broches
d’implantation des composants. du circuit imprimé à l’échelle 1. 1 Circuit imprimé (S306)

Dans la ligne supérieure nous avons la connecter la carte de visualisation, le Montez en premier lieu, l’unique résis-
date et l’heure, respectivement dans MAX232 est déporté sur cette dernière tance et les condensateurs céramiques
le format jj-mm (jour-mois) et hh:mm La liaison série, et donc la conversion et polyester. Le condensateur électro-
(heure:minute). des niveaux en RS232-C, est toutefois lytique C4 sera monté en prenant soins
assurée. de positionner correctement ses deux
Dans la ligne inférieure doit apparaître pattes (patte longue au positif) et de
le numéro (ID) avec un maximum de Clairement, les signaux passent de la le monter couché contre le circuit
16 caractères. broche 6 du microcontrôleur, situé sur imprimé.
la carte de base, au support U3 puis
Si l’appelant a occulté son numéro au circuit intégré U1 (MAX232) de la Montez également le quar tz en posi-
avant d’appeler (en France, cela se fait carte fille. De ce dernier, ils retournent tion couchée. Installez les deux sup-
en composant *31*, avant le numéro vers le connecteur DB25 par l’inter- ports des circuits intégrés en orientant
que l’on désire appeler) ou si le cen- médiaire des contacts de liaisons des l’encoche-détrompeur vers l’extérieur
tral ne l’envoie pas car il ne peut encore deux platines. du circuit imprimé.
le faire, ou encore s’il y a une panne,
ou simplement parce le numéro est Pour l’afficheur, il faut installer une bar-
réservé (liste rouge), le message qui Réalisation pratique rette sécable de 16 broches au pas de
apparaît sur l’afficheur est : “NON DIS- 2,54 mm. L’afficheur sera inséré dans
PONIBLE”, élaboré par le programme Passons à la construction de la carte ce support.
contenu dans le microcontrôleur de visualisation en par tant du circuit
PIC16F84 lorsque, sur l’entrée des don- imprimé que nous vous conseillons de Pour compléter la car te fille, il faut
nées, il reçoit le caractère ASCII cor- préparer suivant la méthode habituelle se procurer un support de circuit inté-
respondant à la lettre “P” envoyé par ou d’acquérir déjà percé et sérigraphié. gré à wrapper de 16 broches et le
le MT8843. souder, côté cuivre, sur les pastilles
Votre circuit imprimé en main, vous de U1.
Notez enfin que nous utilisons le sup- allez pouvoir commencer le montage
por t de U3 de la carte de base pour des composants. Une fois soudées, il faut couper les
broches du suppor t à wrapper au raz
Notre circuit de visualisation à du plastique du support afin d’obte-
été étudié pour être nir 16 pointes droites d’égales lon-
connecté au système de gueurs.
présentation du numéro
d’appelant sur PC pré- Vous avez réalisé un connecteur mâle,
senté sur la revue qui servira à insérer le module afficheur
numéro 10. sur la carte de base à l’emplacement
La carte de base utilise un cir- du MAX232.
cuit intégré MT8843 pour décoder
les informations contenues dans l’identi- Pour la connexion entre les deux pla-
fication. Un microcontrôleur procède à l’analyse tines, nous vous conseillons de regar-
du protocole et envoie au port série les données rela- der les dessins et les photos de l’ar-
tives à la date, l’heure et au numéro de téléphone. ticle afin de mieux comprendre le
système.

ELECTRONIQUE 50 magazine - n° 11
TÉLÉPHONE

En ajoutant la carte de visua-


lisation à l’unité de base pré-
sentée sur le numéro 10,
nous pouvons voir immédia-
tement sur un afficheur LCD
le numéro de l’appelant, la
date, l’heure et, éventuelle-
ment, l’information d’indis-
ponibilité.

Le montage, tel qu’il est réa-


lisé, préserve la possibilité
d’utiliser le système en le
Figure 4 : Brochage du MT8843. reliant au PC.

Pratiquement, vous devrez insérer les


pointes soudées sous U1, dans le sup-
por t du circuit intégré MAX232 de la
carte de base en faisant en sorte que
les deux trous situés de part et d’autre “SYSTEM STARTUP” avec une lueur Si vous décidez, pour faire de la ges-
du connecteur de l’afficheur coïncident ténue de fond d’écran, due au rétro- tion de numéros par exemple, de vous
avec les deux trous du circuit imprimé éclairage à LED. raccorder également à votre PC, le sys-
de la carte de base. tème fournira simultanément le numéro
Après quelques instants, le message de l’appelant sur l’afficheur LCD incor-
Dans ces deux trous, montez deux disparaît. poré et sur l’écran du PC.
petites entretoises hexagonales et fixez-
les à l’aide de vis et d’écrous de 3 mm. Le système étant relié à la ligne télé-
Les deux platines seront ainsi unies phonique, à la réception de chaque Coût de la réalisation
solidement. appel, vous devez voir apparaître dans
l’ordre, la date et l’heure, ainsi que le Tous les composants de la figure 9
Mettez en place le microcontrôleur numéro de téléphone identifiant l’ap- (page 19, ELM 10) avec le circuit
PIC16F84 (U2) pour terminer le mon- pelant, ou bien le message “NON DIS- imprimé percé et sérigraphié ainsi que
tage. PONIBLE” dès lors que le numéro est le cordon de raccordement inter-
absent ou occulté. face/ordinateur DB25/DB9 : env. 288 F.
Le microcontrôleur préprogrammé seul :
Utilisation du décodeur Dans tous les cas, la ligne doit être env. 105 F. Le Mitel MT8843 seul : env.
de numéro d’appelant habilitée à recevoir les numéros d’iden- 61 F. Le circuit imprimé seul : env. 39 F.
tification. Soit parce que cette possi- Tous les composants de la figure 2 de
Le système est maintenant prêt à l’em- bilité est incluse dans votre contrat soit ce numéro avec le circuit imprimé percé
ploi, soit de manière autonome, soit parce que vous en avez fait la demande et sérigraphié ainsi que l’afficheur LCD :
relié au PC comme cela a été décrit auprès des ser vices de France Télé- env. 245 F. L’afficheur seul : env. 80 F.
dans la revue numéro 10. com. Le microcontrôleur seul : env. 120 F. Le
circuit imprimé seul : env. 39 F. Voir
Dès la mise sous tension du montage, A l’heure actuelle, ce ser vice est fac- publicités dans la revue.
vous devez voir apparaître le message turé 10 francs par mois. ◆ A. G.

ELECTRONIQUE 51 magazine - n° 11
MESURE

Un pont
réflectom
flectoméétrique
pour analyseur de spectre
spectre

S’il est possible de mesurer la valeur de l’impédance d’une antenne, ou


de n’importe quel filtre HF, en utilisant un simple pont HF accompagné
d’un multimètre, avec un pont réflectométrique, on peut, en plus, voir
sur l’écran d’un analyseur de spectre, le comportement d’une antenne
ou d’un filtre HF sur toute la gamme comprise entre 2 mégahertz et 1
gigahertz au moins.

ans la revue numéro 3, page 38 et suivantes, nous numéros 1 à 3 de la revue, et d’un pont réflectométrique,
vous avons présenté un impédancemètre simple, comme celui que nous allons vous présenter dans ces lignes,
permettant de mesurer la valeur de l’impédance vous pourrez voir à l’écran toutes les fréquences d’accord
de n’importe quelle antenne. de l’antenne jusqu’à 1 gigahertz.

Cet instrument est très simple et peu coûteux mais il pré-


sente toutefois de petits inconvénients. En effet, il est néces- Le pont réflectométrique
saire d’appliquer sur son entrée, un signal HF devant être
accordé sur la fréquence voulue. Par ailleurs, la linéarité de Si vous cherchez un pont réflectométrique dans les maga-
ce pont n’étant pas parfaite, il ne permet plus d’effectuer sins vendant des instruments de mesure, vous avez peu
des mesures précises à l’approche du gigahertz. de chances d’en trouver un, non seulement parce que c’est
un accessoire très coûteux, mais également parce qu’il
En disposant d’un analyseur de spectre, si possible muni n’existe, à notre connaissance, aucun écrit permettant d’ap-
d’un tracking, comme celui que nous avons publié dans les prendre à l’utiliser.

ELECTRONIQUE 59 magazine - n° 11
MESURE

Pour combler cette lacune, nous vous


proposons la construction de cet appa-
reil et nous vous enseignerons, par la
même occasion, comment l’utiliser cor-
rectement pour vous permettre d’ef-
fectuer les mesures qui nous semblent
les plus intéressantes.

Le schéma électrique de ce pont réflec-


tométrique est non seulement très
simple, mais il nécessite très peu de
composants.

La qualité de réalisation du circuit Figure 1 : En reliant ce pont réflectométrique à un analyseur de spectre, vous
imprimé ainsi que la taille et la forme pourrez voir la fréquence d’accord d’une antenne et la fréquence de coupe de
du boîtier ont une très grande impor- n’importe quel filtre.
tance. Faute de respecter cette mise
en garde, le circuit ne fonctionnera pas.
Si vous réalisez vous-même le circuit Injectez le signal prélevé sur le “trac- imprimé sur le métal du boîtier (voir
imprimé, vous devrez percer chaque king” de l’analyseur de spectre ou sur figure 4).
trou et souder une queue de résistance un générateur de bruit, sur la prise BNC
de chaque côté. Ceci est absolument désignée par la lettre “A”. Insérez les trois résistances de 51
impératif pour assurer le fonctionne- ohms aux emplacements indiqués sur
ment correct du pont. Raccordez à la prise BNC désignée par la figure 5.
la lettre “B”, l’antenne ou les filtres HF
Comme on le voit très bien sûr la figure que vous désirez contrôler. Vous trouverez, dans le kit, une qua-
2, pour réaliser ce pont réflectométrique, trième résistance de 51 ohms que vous
il faut 3 résistances non inductives de Prélevez sur la prise BNC désignée par mettrez de côté car elle vous ser vira
51 ohms, 1 condensateur de 1,5 pF, la lettre “C”, le signal à appliquer sur pour effectuer le premier test et fermer
deux courts morceaux de câble coaxial l’entrée de l’analyseur. les extrémités des filtres que vous vou-
de 50 ou 52 ohms et 9 ferrites. Comme lez tester.
chacun sait, un pont est composé de 4
résistances et, en effet, la quatrième Réalisation pratique Prenez à présent le câble coaxial et
résistance est représentée par l’impé- coupez-en deux morceaux.
dance, appliquée sur la prise “B”. Une fois en possession du circuit
imprimé, des composants et du boîtier Vous dénuderez les deux extrémités du
Les deux morceaux de câble coaxial ou du kit, vous devez commencer par morceau de 70 mm de long, que l’on
qui relient ce pont à l’analyseur consti- fixer les trois connecteurs BNC sur le appellera câble 1 (voir figure 3), de
tuent une ligne équilibrée capable de boîtier métallique. façon à séparer facilement l’âme de sa
couvrir toute la gamme par tant de gaine de blindage, sur une longueur
quelques mégaher tz jusqu’à plus de Insérez ensuite le circuit imprimé à l’in- d’environ 6 mm.
un gigahertz. térieur de ce dernier et soudez les trois
broches des connecteurs BNC dessus. Le câble 2, long de 55 mm, devra éga-
Pour rendre la courbe linéaire sur toute lement être dénudé à ses deux extré-
cette large bande, il est nécessaire Une fois cette opération terminée, sou- mités de façon à ce que sa gaine de
d’utiliser des noyaux en ferrite sur ces dez les pistes en cuivre qui se trouvent blindage externe soit de seulement
deux morceaux de câble (voir figure 5). tout autour du périmètre du circuit quelques millimètres.

70 mm

R1 CÂBLE 1
CÂBLE 1 C
A

55 mm
R2
CÂBLE 2
CÂBLE 2

R3 C1

Figure 3 : Le câble 1, de 70 mm de long, devra être dénudé


Figure 2 : Schéma électrique du pont réflectométrique. à ses deux extrémités sur environ 6 mm, tandis que les
Pour la clarté du schéma, les ferrites n’ont pas été deux extrémités de la gaine de blindage du câble 2, de
représentés. On en placera 5 sur le câble 1 et 4 sur le 55 mm de long, devront être soudées directement sur
câble 2. Le coaxial utilisé est du RG174. l’âme.

ELECTRONIQUE 60 magazine - n° 11
MESURE

Prenez maintenant le câble 1 et soudez


sa gaine de blindage sur la piste à
laquelle est reliée la broche de la prise
BNC “B”, et son âme, à la piste à
laquelle sont reliées les deux résistances
SOUDURE
de 51 ohms, R2 et R3 (voir figure 5).
B
SOUDURE
Note : Lors de cette opération de sou-
SOUDURE dure, veillez à ne pas fondre la gaine
C isolante de l’âme du câble coaxial en
SOUDURE
surchauffant avec la panne du fer à
A SOUDURE souder car cela pourrait provoquer un
court-circuit.

Poursuivez en prenant le câble 2 et en


soudant son âme ainsi que sa gaine
de blindage sur la piste à laquelle sont
reliées les deux résistances R2 et R3
Figure 4 : Pour commencer, vous devrez fixer les trois connecteurs BNC sur le (voir figure 5).
boîtier métallique, puis insérer le circuit imprimé à l’intérieur de celui-ci, et
ensuite souder les broches des BNC sur les pistes du circuit imprimé. Pour finir, Après avoir soudé les extrémités de
vous ferrez un cordon de soudure sur le périmètre du circuit imprimé, comme ces câbles, prenez les noyaux en fer-
sur ce dessin. Pour reconnaître le connecteur “A”, qui devra être relié au tracking,
nous vous conseillons de le marquer d’un point rouge. rite et insérez-en 5 dans le câble 1 et
4 dans le câble 2.

Soudez alors les extrémités opposées


du câble 1 et du câble 2 sur les pistes
en cuivre placées à côté de la prise
BNC de sortie “C”.
CÂBLE 1
Comme vous pouvez le voir sur la figure
B 5, l’âme du câble 1 doit être soudé sur
la piste à laquelle est reliée la broche
de la prise BNC “C”, tandis que sa gaine
R1
C de blindage doit être soudée sur la piste
C1 de masse qui se trouve en dessous.
R2
A R3
CÂBLE 2
En ce qui concerne le câble 2, l’âme
ainsi que la gaine de blindage doivent
être soudées sur la piste de masse.

Une fois cette dernière opération effec-


tuée, poussez légèrement tous les
Figure 5 : Vous souderez, directement sur les pistes en cuivre du circuit imprimé, noyaux en ferrite vers le connecteur “C”,
les trois résistances R1, R2 et R3, ainsi que le condensateur C1, en veillant à puis, pour éviter qu’ils ne bougent, fixez-
ce que les pattes soient très courtes. Vous relierez, sur le côté gauche, les deux les sur le circuit imprimé à l’aide d’une
extrémités des câbles coaxiaux, puis vous enfilerez 5 noyaux en ferrite sur le
goutte de colle, puis fermez le boîtier
câble 1 et seulement 4 sur le câble 2.
métallique avec ses deux couvercles.

Liste
des composants
du pont
réflectométrique

R1 = 51 Ω
R2 = 51 Ω
R3 = 51 Ω
C1 = 1,5 pF céramique
CÂBLE 1 =70 mm de coaxial RG174
CÂBLE 2 =55 mm de coaxial RG174
Figure 5a : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1. L’autre face est entièrement TORES = 9 ferrites (voir fig. 5)
cuivrée. Il est impératif de percer tous les trous et de passer une chute de queue
de résistance dans chacun d’eux, chute qui sera soudée des deux côtés.

ELECTRONIQUE 61 magazine - n° 11
MESURE

Nous allons maintenant vous expliquer


comment utiliser ce pont réflectomé- CURSOR MARKER 1 MARKER 2 STORE TRK ON TRK OFF

trique, soit avec un analyseur de F2 FREQU. SPAN BW SWEEP PEAK

spectre muni d’un tracking, soit avec


n’impor te quel autre analyseur de
spectre qui n’en aurait pas : dans ce 0 1 2 3 4

cas, pour tant, il vous faudra un bon 5 6 7 8 9


générateur de bruit.
F1
TRACKING RUN/STOP LEVEL DBm/DBµV 5-10 dB

Test numéro 1 Spectrum Analyzer + Tracking


Si l’analyseur de spectre est équipé
d’un tracking, reliez-le comme sur la
ENCODER
figure 7. Si vous disposez de l’analy- ENTER CLEAR FILTER MAXHOLD

seur que nous avons décrit dans la


revue, activez le tracking en appuyant
sur les touches F1 et 3. Figure 6 : Comme, dans le texte, nous faisons référence aux touches se
trouvant sur la face avant de l’analyseur, en voici une fidèle image.
Placez le curseur sur la fenêtre TRCK en
appuyant sur les touches F1 et 7, puis
appuyez sur la touche + jusqu’à faire Appuyez alors sur les touches F1 et 7 les touches + ou –, jusqu’à ce qu’ap-
apparaître un niveau de sor tie de de façon à placer le curseur sur la paraisse –20 en haut et –90 en bas
–10 dBm. colonne à gauche des dBm, puis sur (voir figure 7).

Figure 7 : Si vous reliez le pont réflectométrique sur l’analyseur, vous verrez apparaître à l’écran une ligne horizontale
légèrement ondulée au-dessus de 500 MHz. Ces ondulations sont provoquées par la longueur des câbles de raccordement
qui entrent en résonance.

Figure 8 : Si vous appliquez une résistance de 51 ohms sur l’entrée “B” du pont réflectométrique, vous remarquerez que la
trace de la figure 7 passera de –30 à –50 ou –60 dB. La ligne figurant à l’écran correspond à une valeur d’impédance égale
à 51 ohms.

ELECTRONIQUE 62 magazine - n° 11
MESURE

Figure 9 : Si votre analyseur de spectre n’est pas équipé de la fonction tracking,


vous devrez vous procurer un générateur de bruit, en reliant sa sortie à l’entrée “A”.

Comme vous pouvez le voir sur la figure Effectuez ces opérations et vous remar- quées par la longueur des câbles
7, vous devez nécessairement régler querez une ligne horizontale à l’écran coaxiaux utilisés pour relier le pont
l’analyseur sur : qui apparaît rectiligne jusqu’au centre, réflectométrique à l’analyseur. Ces
puis continue en ondulant légèrement câbles entrent en résonance et, en fait,
SPAN 1000 vers la droite (voir figure 7). si vous essayez de les rallonger ou de
RBW 1M les raccourcir, vous remarquerez que
SWP 0.5 Sec Ces ondulations, sur les fréquences ces ondulations changent, tant en
CENTER 500.000 supérieures à 500 MHz, sont provo- amplitude qu’en largeur. Vous ne devez

Figure 10 : Si vous appliquez la résistance de 51 ohms sur l’entrée “B”, vous verrez que la trace de la figure 9
descendra vers le bas. La ligne visible à l’écran correspond à une valeur d’impédance de 51 ohms.

ELECTRONIQUE 63 magazine - n° 11
MESURE

Figure 12 : Toutes les pointes des “V” qui apparaissent à


Figure 11 : Si vous appliquez le câble de descente d’une l’écran représentent les fréquences sur lesquelles le fouet
antenne ou même d’un fouet taillé sur 1/4 ou 3/4 d’onde ou le dipôle s’accordent. Si vous positionnez les deux
sur l’entrée “B”, vous pourrez directement voir sur l’écran marqueurs sur chaque “V”, vous pourrez avoir une bonne
de l’analyseur la fréquence sur laquelle s’accordera le câble. évaluation de la fréquence d’accord.

pas vous préoccuper de ce phénomène, la à l’entrée “B”, comme indiqué sur Ainsi, cette liaison devrait être la plus
car vous pourrez tout de même effec- la figure 8. courte possible. Sachez tout de même
tuer toutes les mesures. que, même si vous voyez cette ligne
Vous remarquerez immédiatement que horizontale monter légèrement au-delà
Si votre analyseur n’est pas équipé du la ligne horizontale de –30 dBm, obser- des 500 MHz, vous n’avez pas à vous
tracking, vous devrez utiliser un géné- vable sur la figure 7, descendra jusqu’à en préoccuper car, en fait, ce test sert
rateur de bruit que vous relierez au pont –50 ou –60 dBm. uniquement à vérifier que le pont
réflectométrique, comme représenté réflectométrique fonctionne normale-
sur le dessin de la figure 9. Vous remarquerez également dans ce ment.
cas, qu’après 500 MHz, la courbe tend
La ligne horizontale qui apparaîtra à à monter légèrement, car toujours En ef fet, on ne peut pas exclure la
l’écran aura une épaisseur légèrement influencée par la longueur des câbles possibilité qu’en soudant les extré-
supérieure à celle du tracking. coaxiaux utilisés pour relier le pont aux mités du câble 1 sur le circuit imprimé
entrées de l’analyseur. placé à l’intérieur du pont réflecto-
métrique, on ait fait fondre, par inad-
Test numéro 2 Une longueur excessive des pattes de ver tance, l’isolant de l’âme du câble
la résistance de 51 ohms reliée à la coaxial, provoquant ainsi un court-cir-
Prenez la quatrième résistance de 51 prise BNC “B”, pourrait également être cuit qui empêcherait le bon fonction-
ohms se trouvant dans le kit et reliez- à l’origine d’un pareil inconvénient. nement du pont.

Figure 14 : Si votre analyseur de spectre ne dispose pas


Figure 13 : Si vous réduisez le SPAN à 100, vous pourrez de la fonction tracking, cela ne vous empêchera pas de
lire avec plus de précision la fréquence d’accord. Si vous voir les mêmes courbes. Pour connaître les fréquences
déplacez le “Marker 2” sur les deux côtés du “V”, vous d’accord d’une antenne, vous pourrez utiliser le
pourrez également connaître la fréquence minimale et la fréquencemètre digital dont disposent tous les analyseurs
fréquence maximale sur laquelle votre antenne s’accordera. de spectre.

ELECTRONIQUE 64 magazine - n° 11
MESURE

Lorsque vous relierez une antenne ou


un filtre au pont, plus vous verrez des-
cendre la pointe du V vers le bas,
meilleure sera l’adaptation d’impé-
dance sur les 50 ohms.

Fréquence d’accord
d’une antenne
Chacun sait qu’un dipôle s’accorde sur
une fréquence que l’on peut calculer
grâce à la formule :

MHz = 14 400 : longueur totale en cm

Donc, un dipôle composé de deux côtés


longs de 49,5 cm devrait s’accorder
sur une fréquence de :

14 400 : (49,5 + 49,5) = 145,45 MHz

Ce dipôle s’accorde aussi sur sa 3ème


harmonique, c’est-à-dire sur 436,35 MHz. Figure 15 : Si vous remarquez, en reliant une antenne fouet à l’entrée du pont
réflectométrique, que la pointe en “V” ne descend pas autant que sur la figure
Une antenne fouet de 1/4 d’onde s’ac- 13, placez une plaque de métal sous le pont réflectométrique car toutes les
corde sur une fréquence que l’on peut antennes fouet 1/4 ou 3/4 d’onde ont besoin d’un plan de masse.
calculer grâce à cette formule :

MHz = 7 200 : longueur totale en cm et à nouveau s’accorder sur sa 3ème d’accord exacte qu’en contrôlant la fré-
harmonique, c’est-à-dire sur 540 MHz. quence d’accord avec un pont réflec-
Un fouet de 40 cm devrait donc, en tométrique.
théorie, s’accorder sur : Bien sûr, le calcul théorique offre tou-
jours des valeurs approximatives et il Si, par exemple, vous reliez un fouet
7 200 : 40 = 180 MHz n’est possible de connaître la valeur de 40 cm au pont, comme sur la figure
11, vous verrez tout de suite sur quelle
fréquence il s’accorde.

Il est bien évident que si l’on utilise


un fouet plus long ou plus cour t, on
obtiendra des fréquences d’accord dif-
férentes de celles obtenues dans
l’exemple !

La fréquence d’accord sur 1/4 d’onde


correspond à la pointe du V qui apparaît
sur le côté gauche, tandis que la seconde
pointe en V qui apparaît sur la droite, cor-
respond à l’accord sur 3/4 d’onde.

En effet, si vous positionnez le “Mar-


ker 1” et le “Marker 2” sur les pointes
de ces deux V, vous pourrez lire les fré-
quences auxquelles elles correspon-
dent.

La première, sur 182 500 kHz, cor-


respond à une longueur de 1/4 d’onde
et la seconde, sur 550 000 kHz, cor-
respond à une longueur de 3/4
d’onde.

Nous rappelons qu’avec un SPAN de


Figure 16 : Ce que nous venons d’énoncer sur la figure 15 vaut également si 1 000 vous ne pourrez pas lire une
vous utilisez un générateur de bruit et un analyseur de spectre sans fonction fréquence précise, mais si vous rédui-
tracking. Si l’antenne fouet de 1/4 ou 3/4 d’onde est déjà fixée sur la carrosserie
d’un véhicule, vous pouvez l’accorder sur sa fréquence de travail, en déplaçant sez ce SPAN sur 100, vous verrez
vers le haut ou vers le bas, le petit disque placé sur la tige. automatiquement changer le nombre
sur SWP, qui passera sur 200 ms et

ELECTRONIQUE 65 magazine - n° 11
MESURE

Figure 17 : Pour contrôler n’importe quel filtre passe-bas, vous devrez le relier sur l’entrée “B”,
sans oublier de fermer l’autre extrémité à l’aide d’une résistance de 51 ohms.

vous verrez la pointe en V vous obtiendrez cette fréquence de


beaucoup plus large (voir coupure :
figure 13).
318 : √ 0,15 x (39 x 2)
En positionnant le curseur = 92,96
du Marker 1 sur la pointe
de ce V, vous lirez une fré- En reliant ce filtre au pont réflec-
quence beaucoup plus pré- tométrique, vous pourrez voir sa
cise que la précédente. fréquence de coupure exacte, car
tout le monde sait qu’entre le cal-
Lorsque vous effectuerez cul théorique et le résultat pra-
des tests sur des antennes tique, il existe toujours des diffé-
fouet s’accordant sur 1/4 rences dues à la tolérance des
d’onde, essayez de placer composants. En effet, vous verrez
en dessous une plaque de apparaître la trace de la figure 18
métal elle-même reliée au sur l’écran de l’analyseur.
métal du pont réflectomé-
trique (voir figure 15). Vous Comme vous pouvez le voir, cette
verrez alors que la pointe Figure 18 : Toutes les fréquences que le filtre passe-
courbe est “renversée” par rapport
du V, qui avant n’arrivait bas laissera passer sans aucune atténuation sont à celles que l’on a l’habitude de
qu’à –50 dBm (voir figure celles placées sur la ligne en bas à gauche. En voir. En fait, les fréquences qui pas-
8), descendra ensuite jus- plaçant le curseur du “Marker 1” sur le point seront sans aucune atténuation
qu’à –60 dBm. d’extrémité horizontale et le curseur du “Marker 2” sont celles représentées en bas à
à l’endroit où la courbe commence à monter, vous gauche (voir –60 dBm).
Si vous positionnez les pourrez connaître la fréquence sur laquelle ce filtre
commencera à atténuer de 3, 6, 9, ou 12 dB.
deux marqueurs, l’un au Plus cette courbe tend à monter,
centre du V et l’autre sur plus son atténuation augmente.
l’un des deux côtés jusqu’à lire –3 Donc, si on positionne le curseur du
dBm sur la ligne “Delta”, vous connaî- Contrôle “Marker 1” sur l’extrémité en bas à
trez également la fréquence minimale des filtres passe-bas gauche et le curseur du “Marker 2” plus
et maximale de travail du fouet. vers la droite, on pourra lire les dB d’at-
Pour contrôler un filtre passe-bas, vous ténuation sur la ligne “Delta”.
Avec un analyseur de spectre sans devez relier une de ses extrémités à
tracking, vous pouvez également effec- l’entrée “B” du pont réflectométrique, Sur la ligne du “Marker 1” (voir figure
tuer ces mêmes mesures, à condition sans oublier de placer, sur l’extrémité 20), vous lirez la fréquence minimale
d’utiliser un générateur de bruit. En opposée, une résistance de 51 ohms qui passera dans le filtre passe-haut
effet, une courbe analogue à la pré- (voir figure 17). sans aucune atténuation.
cédente s’affichera à l’écran (voir figure
14). En admettant que vous ayez réalisé le Si le calcul théorique nous donnait une
double filtre passe-bas de la figure 17, fréquence de coupure de 83,9 MHz, à
Etant donné que dans ces analyseurs composé d’une inductance de 0,15 présent vous découvrirez qu’elle est en
il n’y a aucun marqueur, pour connaître microhenr y et d’une capacité de 39 fait de 89 000 kHz, c’est-à-dire de
la fréquence d’accord d’une antenne picofarads, en utilisant la célèbre for- 89 MHz.
ou la fréquence de coupure d’un filtre, mule :
il faudra utiliser le fréquencemètre digi- En déplaçant le curseur du “Marker 2”,
tal dont ils sont équipés. MHz = 318 : √ µH x (pF x 2) vous pouvez, en outre, connaître la fré-

ELECTRONIQUE 66 magazine - n° 11
MESURE

Figure 19 : Pour contrôler n’importe quel filtre passe-haut, vous devrez le relier sur l’entrée “B”,
sans oublier de fermer l’extrémité opposée à l’aide d’une résistance de 51 ohms.

quence sur laquelle vous com- En déplaçant le curseur du


mencerez à avoir une atténuation “Marker 2”, vous pourrez
de 3 dB. connaître à partir de quelle
fréquence vous aurez une
atténuation de 3 dB.
Contrôle
des filtres
passe-haut Contrôle
des filtres
Pour contrôler un filtre passe-haut passe-bande
vous devez connecter sa sortie sur
l’entrée “B” du pont réflectomé- Pour contrôler un filtre
trique sans oublier de charger passe-bande, vous devez
l’autre extrémité avec une résis- relier une de ses extrémi-
tance de 51 ohms, comme cela est tés à l’entrée “B” du pont
visible en figure 19. réflectométrique, sans
oublier de placer, sur l’ex-
Admettons que vous ayez réalisé trémité opposée, une résis-
le filtre passe-haut visible sur cette Figure 20 : Toutes les fréquences que le filtre passe-
tance de 51 ohms (voir
même figure, composé des induc- haut laissera passer sans aucune atténuation sont figure 21).
tances L1 de 0,1 microhenry et des celles placées sur la ligne en bas à droite. En
capacités C1 de 18 picofarads. Si déplaçant le curseur du “Marker 2” sur le point Dans ce cas aussi, vous
vous effectuez le calcul en utilisant d’extrémité horizontale et le curseur du “Marker 1” verrez une courbe “renver-
la formule suivante : à l’endroit où la courbe commence à monter, vous sée” (figure 22) par rapport
pourrez connaître la fréquence sur laquelle ce filtre à celle qu’on a l’habitude
commencera à atténuer de 3, 6, 9, ou 12 dB.
MHz = 79,6 : √ µH x (pF : 2) de voir.

vous obtiendrez la fréquence de cou- Plus la courbe monte et plus l’atté- En effet, les seules fréquences qui pas-
pure : nuation augmente. Si vous positionnez seront sans aucune atténuation sont
le curseur du “Marker 1” sur la gauche celles que l’on voit sur le “U”, en bas
79,6 : √ 0,1 x (18 : 2) = 83,9 MHz et le curseur du “Marker 2” plus vers (voir –60 dB).
la droite sur la courbe, sur la ligne mar-
En raccordant ce filtre au pont réflecto- quée “Delta”, en haut de l’écran à On pourra lire les fréquences que le
métrique, vous pourrez voir sa fréquence gauche, vous pourrez lire les dB d’at- filtre passe-bande atténuera aux
de coupure réelle qui, compte tenu de la ténuation. endroits où la courbe commence à
tolérance des composants, ne corres- remonter, de chaque côté.
pond pas forcement au calcul théorique. Sur la ligne “Marker 1” (voir figure 20)
vous lirez la fréquence minimale qui En positionnant les deux “Markers”
En fait, sur l’écran de l’analyseur de passera dans le filtre passe-haut sans sur les côtés de cette courbe en “U”
spectre apparaîtra la courbe visible en aucune atténuation. (voir figure 22), sur les deux lignes
figure 20. des “Markers”, en haut de l’écran,
Si, avec le calcul théorique, on obte- vous pourrez lire la valeur de la fré-
Toutes les fréquences qui passeront nait une fréquence de coupure de quence minimale et de la fréquence
sans atténuation sont celles situées 83,9 MHz, maintenant, vous pouvez maximale. Sur la ligne “Delta” vous
sur la ligne en bas à droite (ligne constater qu’elle est en fait de pourrez lire la valeur de la bande pas-
–60 dB). 89 MHz. sante en kHz.

ELECTRONIQUE 67 magazine - n° 11
MESURE

Figure 21 : Pour contrôler n’importe quel filtre passe-bande, vous devrez le relier sur l’entrée “B”,
sans oublier de fermer l’extrémité opposée à l’aide d’une résistance de 51 ohms.

Contrôle de l’accord tométrique et le filtre à l’en-


trée “B”, sans oublier, sur
d’une antenne l’extrémité non connectée,
avec un générateur l’indispensable résistance
de bruit de 51 ohms.

Si vous disposez d’un analyseur de La par tie en U placée en


spectre sans fonction tracking, pour bas correspond aux fré-
contrôler la fréquence d’accord quences qui passent à tra-
d’une antenne, vous devez utiliser vers ce filtre sans subir
un générateur de bruit. Vous devez d’atténuation (voir figure
relier la sortie du générateur de bruit 22).
à l’entrée “A” du pont réflectomé-
trique, tandis que le câble coaxial Si votre analyseur de
de descente d’un dipôle, d’une ver- spectre dispose d’un fré-
ticale ou d’un fouet, sera relié à l’en- quencemètre interne, il suf-
trée “B”, comme sur la figure 16. fit de se positionner sur le
point où la trace commence
Vous verrez ainsi apparaître à Figure 22 : Toutes les fréquences que le filtre passe- à monter pour connaître la
l’écran une trace comme celle haut laissera passer sans aucune atténuation sont fréquence de coupure du
reproduite sur la figure 14. celles placées sur la courbe, en bas. En déplaçant les filtre contrôlé.
curseurs des deux marqueurs sur les deux côtés de
La pointe du V correspond à la fré- la courbe ascendante, vous pourrez connaître la
quence centrale d’accord de l’an- fréquence minimale et maximale de travail et, voir sur Conclusion
tenne. On pourra lire sur le som- la ligne “Delta”, la largeur de bande du filtre contrôlé.
met du V, c’est-à-dire là où on voit En disposant d’un pont
les lignes horizontales des deux côtés, Contrôle des filtres réflectométrique et, bien sûr, d’un ana-
les fréquences maximales que l’an- lyseur de spectre, vous pourrez effec-
tenne ne pourra plus rayonner. passe-haut avec tuer bien d’autres mesures concernant
un générateur de bruit les hautes fréquences, comme par
exemple, vérifier l’impédance d’entrée
Contrôle des filtres Pour contrôler un filtre passe-haut avec et de sortie d’un étage amplificateur
passe-bas avec un un générateur de bruit, vous devez relier HF, etc.
générateur de bruit ce dernier comme sur la figure 23, et
vous verrez apparaître à l’écran une Nous vous rappelons à nouveau qu’il
Si vous disposez d’un analyseur de trace comme celle reproduite sur la ne faut sur tout jamais relier directe-
spectre sans fonction tracking, et que figure 20. ment la sor tie d’un émetteur à l’en-
vous voulez contrôler un filtre passe- trée de l’analyseur, car la puissance
bas avec un générateur de bruit, vous Contrôle des filtres maximale admise est de 0,2 watt
devez relier ce dernier à l’entrée “A” (200 mW).
du pont réflectométrique comme sur la passe-bande avec
figure 23 et, de cette façon, vous ver- un générateur de bruit Si vous voulez per fectionner vos
rez s’afficher à l’écran une trace sem- connaissances concernant l’utilisation
blable à celle de la figure 18. N’oubliez Pour contrôler des filtres passe-bande, d’un analyseur de spectre, nous vous
pas la résistance de 51 ohms sur la vous devez relier la sortie du généra- conseillons de relire les numéros 1, 2
partie non connectée du filtre. teur de bruit à l’entrée du pont réflec- et 3 de la revue.

ELECTRONIQUE 68 magazine - n° 11
MESURE

Figure 23 : Si vous utilisez un générateur de bruit, vous devrez relier sa sortie sur l’entrée “A”, et insérer
le filtre sur l’entrée “B”, sans oublier de fermer son extrémité à l’aide d’une résistance non inductive de 51 ohms.

Coût de la réalisation métallisés, 3 prises BNC, 4 résistances métal : env. 170 F. Le circuit imprimé
de 51 ohms, 1 condensateur céra- seul : env. 35 F. Voir publicités dans la
Tous les composants nécessaires : le mique de 1,5 pF, 9 tores de ferrite, 1 revue.
circuit imprimé double face à trous morceau de RG174 et le cof fret en ◆ N. E.

ELECTRONIQUE 69 magazine - n° 11
I N F O R M AT I Q U E

Un convertisseur
conver tisseur
bidirectionnel
bidirectionnel
RS232/RS485

L’interface, dont nous vous proposons ici la réalisation, permet des


communications sur de longues distances, dépassant les limites imposées
par les classiques ports RS232-C des PC. Il suffit, pour raccorder deux
ordinateurs éloignés, de deux cartes reliées par une paire torsadée pour
données. Un mini réseau économique !

orsqu’il est fonctionne plus correctement


nécessaire de avec des câbles dont la lon-
relier deux ou plu- gueur excède 15 à 20 mètres.
sieurs ordinateurs, on N’abordons même pas le côté coût
les met en réseau, d’un tel câble !
cela constitue un réseau local
(réseau Ethernet), en installant des Bien entendu, il est toujours possible d’utili-
cartes appropriées puis en les inter- ser deux modems, mais cela implique la dispo-
connectant avec un câble soit coaxial nibilité de deux lignes téléphoniques et de payer les
soit en paire torsadée selon que leurs sorties communications. Il est également possible de relier les deux
sont en 10 base T ou en RJ45. modems entr’eux par une simple paire téléphonique mais
il faut savoir les programmer pour cette utilisation. On peut
encore réaliser une liaison série via radio, en utilisant deux
On pose le problème émetteurs et deux récepteurs, donc deux transceivers
capables de travailler avec des signaux numériques à 2400,
Si, au lieu de cela, notre besoin se limite à devoir relier 4 800 ou 9 600 bauds.
entr’eux deux PC ou un PC et un périphérique, nous pou-
vons éviter le réseau local et avoir recours au port série en
réalisant le système appelé Interlink. Avec un câble série Et on propose une solution
“nul-modem” nous relions les ports “COM”, puis nous acti-
vons la communication en utilisant un logiciel spécifique Si, au lieu de ces solutions compliquées ou coûteuses, nous
qui permet le transfert des données à travers le port série. avons la possibilité de tirer une simple paire torsadée entre
les deux unités, nous pouvons alors utiliser l’inter face
Toutefois, si la liaison doit être réalisée sur une grande dis- RS485. Avec cette interface, il est possible d’atteindre une
tance, le por t RS232-C ne peut plus être utilisé car il ne distance d’un kilomètre environ, tout en bénéficiant d’une

ELECTRONIQUE 70 magazine - n° 11
I N F O R M AT I Q U E

bonne immunité contre les Dans la pratique, les choses


parasites et sans avoir ne se passent pas tout à
recours à des circuits trop fait comme ça et l’atténua-
sophistiqués comme le tion d’une perturbation cap-
laisse apparaître le schéma tée par la ligne dépend du
électrique visible en figure 1. CMRR (taux de réjection du
mode commun), en fait, de
Notre dispositif représente la capacité dont dispose
une unité de transmission l’étage différentiel d’ampli-
qui fonctionne en convertis- fier de manière égale, un
seur RS232-C/RS485-A et unique signal appliqué
vice-versa. Il est donc bidi- simultanément à ces
rectionnel, dans le sens qu’il entrées inverseuse (–) et
permet de transmettre des non-inverseuse (+).
donnés à partir d’un ordina-
teur et de les recevoir par le Ceci étant éclairci, nous
port série. pouvons dire qu’une inter-
face émettrice RS485-A est
Il peut communiquer en sim- structurée de manière que
plex, en activant ou désacti- lorsqu’elle reçoit un niveau
vant la section réception ou logique haut TTL (+5 volts)
celle d’émission. elle produit sur les deux fils
Pour le niveau logique bas (space), les de sortie, et par rapport à la masse,
Il s’agit, en somme, du dispositif idéal conditions s’inversent : sur “A” est deux impulsions d’égale amplitude et
pour résoudre les problèmes de générée l’impulsion positive et sur B de polarité opposée (une positive,
connexions à distance entre PC et l’impulsion négative, obtenant ainsi une l’autre négative). Avec un niveau bas,
périphérique. Le système est pratique différence de tension. les polarités sont inversées entre les
par la simplicité des inter faces et fils “A” et B.
parce qu’il fournit un bus le long Le résultat est que le fait de relier les
duquel on peut relier non seulement canaux “A” et B à l’entrée d’un ampli- Dans le standard commun à toutes les
deux, mais jusqu’à 30 appareils, en ficateur différentiel, le premier sur l’en- communications série, pour les don-
activant au fur et à mesure ceux dont trée non-inverseuse et l’autre sur l’en- nées, le 1 logique (mark) correspond
on a besoin. trée inverseuse, la sor tie passe à 0 à une tension différentielle négative
dans le cas d’un niveau logique haut (“A”<B) et le zéro (space) équivaut à
et à 1 dans le cas d’un niveau logique une tension positive (“A”>B).
L’interface RS485-A bas.
En ce qui concerne la par tie récep-
Avant d’étudier le schéma électrique Si, durant le parcours d’une unité à trice, c’est seulement un amplifica-
de l’unité RTX, il nous semble utile de l’autre, des perturbations électroma- teur différentiel avec une sor tie com-
faire quelques allusions à la théorie de gnétiques étaient introduites dans les patible TTL, réalisé de telle sorte que,
fonctionnement de l’interface RS485- câbles et, en supposant que leur ampli- lorsque “A” est positif par rappor t à
A en commençant par dire qu’elle est tude demeure égale entre chaque “B”, un niveau bas est généré en sor-
destinée aux communications séries. conducteur et la masse, l’amplificateur tie et si “A” est négatif par rappor t à
différentiel procède théoriquement à “B”, c’est un niveau haut qui sera
L’échange des données nécessite une leurs annulations : en fait, en envoyant généré.
ligne équilibrée composée de deux aux entrées inverseuse et non-inver-
conducteurs (“A” et B) plus une masse. seuse d’un amplificateur opérationnel Ceci est valable pour les dispositifs
deux signaux identiques en phase et convertisseurs TTL/RS485-A qui sont
L’immunité optimale contre les para- en amplitude, ce dernier les additionne les plus courants et que l’on trouve
sites provient du fait qu’à la différence algébriquement, et la sortie reste nulle. sous forme intégrée.
de la simple RS232-C, les niveaux
logiques voyagent équilibrés et, partant
de ça, en réception, la lecture est effec-
tuée par un étage différentiel, capable
d’annuler presque complètement les
interférences.

Pour comprendre le pourquoi de cet


avantage, il suffit de savoir comment
se déroulent les communications équi-
librées.

Le niveau logique haut (mark) est


généré en forçant, sur le canal “A”, une
impulsion négative par rappor t au
conducteur de masse (commun) et, sur
le B, une autre impulsion, positive cette
fois, par rapport à la masse.

ELECTRONIQUE 71 magazine - n° 11
I N F O R M AT I Q U E

Notre circuit Ainsi notre dispositif est un double la ligne “A”-”B”. Enfin, U3 est le régu-
conver tisseur TTL/RS232-C et vice- lateur de tension 7805 qui permet d’ob-
Dans notre projet, nous utilisons le cir- versa et RS485-A/TTL et vice-versa. tenir les +5 volts nécessaires au fonc-
cuit intégré SN75176 de Texas Instru- tionnement des circuits intégrés.
ments. Le schéma électrique montre la sim-
plicité du dispositif. Il suffit, en effet, Procédons dans l’ordre et voyons que,
Notre interface étant destinée à trans- de deux circuits intégrés associés à un sur le circuit intégré U1, trois des
former, en émission, les niveaux régulateur de tension et à quelques quatre canaux sont utilisés : deux
logiques RS232-C en RS485-A et, en composants passifs et le tour est joué. RS232-C/TTL et un TTL/RS232-C. Ce
réception, les signaux RS485-A en dernier sert pour la transmission vers
RS232-C, il faut un second circuit inté- U1 est le convertisseur MAX232, il est l’ordinateur (RXD du por t série) des
gré, nécessaire pour conver tir les relié au port série de l’ordinateur que données reçues sur le bus RS485-A,
niveaux fournis par le port série de l’or- nous avons sélectionné pour la liaison. par contre, le récepteur situé entre les
dinateur en TTL et vice-versa. Ce der- U2 est le circuit intégré qui procède à broches 13 (IN) et 12 (OUT) reçoit, du
nier circuit intégré est le très populaire la conversion RS485-A et, donc, à la PC, les informations à transmettre en
MAX232 de chez Maxim. retransmission des données le long de RS485-A.

Etude rapide du standard RS485-A


Pour les communications série à s’inversent : “A” devient positif et “B” d’une perturbation captée par la ligne
grande distance le classique por t devient négatif. dépend du CMRR, en fait de la capa-
RS232, dont sont équipés la plupart cité dont dispose l’étage différentiel
de nos ordinateurs et certains autres Si nous envoyons les impulsions à l’en- à amplifier de manière égale un signal
instruments, ne suffit pas, car il ne trée d’un amplificateur différentiel, “A” appliqué simultanément à ses entrées
garantit qu’une portée de 20 mètres sur l’entrée non-inverseuse et “B” sur inverseuses et non-inverseuses.
maximum. C’est pour cette raison que l’entrée inverseuse, cela aura pour
le standard RS485-A a été mis au résultat le passage de la sortie à l’état Cela étant éclairci, nous pouvons
point. Avec lui, on peut réaliser des liai- dire que l’interface de transmission
sons jusqu’à 1 kilomètre ! Il est en RS485-A est structurée de façon à
outre possible de construire un bus ou ce que, lorsqu’elle reçoit un niveau
bien de relier par un seul câble, non logique haut TTL (+5 V), elle pro-
seulement deux, mais trois unités ou duise, sur ses deux fils de sor tie et
plus (jusqu’à un maximum de 32) acti- par rappor t à la masse, les deux
vant au fur et à mesure une seule unité impulsions d’égale amplitude et de
en transmission et une ou plusieurs polarité opposée (une positive et une
unités en réception de données. négative).

Pour comprendre ce qu’est l’interface Avec le niveau 0 TTL, il en est de


RS485-A, nous devons commencer même, mais les polarités sont inver-
par dire qu’elle est destinée aux com- sées entre le fil “A” et “B”.
munications série. L’échange de don-
nées nécessite une ligne équilibrée Dans le standard commun à toutes
composée de deux fils seulement. les transmissions séries (TTY, RS232-
C, RS422 et 423) pour les données,
L’immunité optimale en présence de le 1 logique (mark) correspond à une
perturbations, caractéristique fonda- 0 dans le premier cas et à 1 dans le tension dif férentielle négative
mentale de la RS485-A, provient du second cas. (“A”<”B”) et le zéro (space) équivaut
fait qu’a la différence de la simple liai- à une tension positive (“A”>”B”).
son RS232-C, les niveaux logiques Si, durant le parcours d’une unité à
“voyagent” équilibrés et, à la récep- l’autre, des per turbations électroma- Quant à la partie réceptrice, c’est tout
tion, l’étage qui permet de les lire est gnétiques sont induites dans le câble simplement un étage différentiel avec
différentiel. Cet étage est capable et, en supposant que leur amplitude une sortie compatible TTL, réalisé de
d’éliminer, du moins en théorie, les soit égale entre chacun des deux telle sorte que lorsque “A” est posi-
interférences. Le pourquoi de cela se conducteurs et la masse, l’étage dif- tif par rapport à “B” en sortie nous
comprend en sachant comment se férentiel procède théoriquement à leur avons un 0 logique. Par contre, avec
déroulent les communications équili- annulation. “A” négatif et “B” positif, nous obte-
brées. nons un 1 logique lors de la compa-
En fait, lorsqu’on envoie aux entrées raison. Ceci est valable pour les dis-
En présence d’un niveau logique haut d’un amplificateur dif férentiel deux positifs convertisseurs TTL/RS485-A
(mark), sur le fil “A” se trouve une signaux identiques en phase et en intégrés. L’utilisation de câbles blin-
impulsion négative par rappor t au amplitude, ce dernier les additionne dés pour données (une paire torsa-
conducteur de masse (commun) et algébriquement. La sor tie est alors dée + blindage) permet, dans les
sur le fil “B”, une impulsion positive. égale à zéro. meilleures conditions, de communi-
quer sur une distance maximale de
En présence d’un niveau logique Dans la pratique, les choses ne sont 1 200 mètres, à une vitesse de
opposé (0 = space) les conditions pas aussi simples et l’atténuation presque 10 Mbits/s.

ELECTRONIQUE 72 magazine - n° 11
I N F O R M AT I Q U E

L’autre récepteur, la par tie du Les impulsions envoyées par l’ordina- circuit intégré peut transmettre et rece-
MAX232 comprise entre les broches teur sur la broche TXD, transformées voir à chaque instant.
8 et 9, est utilisé pour gérer l’exploi- en TTL par le MAX232, arrivent sur la
tation par le DTR (Data Terminal broche 4 (D) et, de là, sortent vers la Pour inhiber l’une ou l’autre partie, nous
Ready) de l’activité du circuit U2, dès ligne RS485 (“A” et “B”). utilisons les broches 3 (DE) et 2 (/RE)
lors que l’on désire que ce soit l’or- qui fonctionnent de la façon suivante :
dinateur local qui contrôle l’alternat Le circuit intégré U2 fonctionne sim-
des phases de réception et d’émis- plement et est constitué d’un canal - la broche 3 regarde l’habilitation du
sion. émetteur et d’un canal récepteur pou- transmetteur et est active au niveau
vant être activés ou désactivés sépa- haut,
Le canal marqué RXD sur le connec- rément. - la broche 2 est le signal d’activation
teur 9 broches est la sortie des don- de la réception et est actif au niveau
nées qui proviennent de la broche 1 La sortie et l’entrée des données du bas.
(R) du SN75176 (sortie des données bus RS485 sont communes et sont
converties du format RS485-A au for- connectées aux points “A” et “B” (res- Par l’intermédiaire des cavaliers JP1
mat TTL). pectivement broche 6 et 7). Ainsi, le et JP2 il est possible de paramétrer la

Connexions au bus RS485-A


ou comment réaliser un réseau à peu de frais…

JP3 ouvert

JP3 ouvert

JP3 fermé JP3 fermé

Un des intérêts de l’interface RS485- Vraiment pour simplifier, pour ceux qui L’illustration montre une connexion
A est celui de pouvoir disposer de voudraient réaliser un “réseau” RS485- en bus de 4 inter faces : entre les
plus d’une unité sur une ligne A sans vouloir, pour autant, entrer dans deux unités les plus éloignées, il peut
unique, en parallèle, de manière à le détail, on peut résumer en disant y avoir jusqu’à 30 unités.
mettre en commun les signaux qui y que chaque interface dispose de deux
transitent. borniers sur lesquels les signaux sont Notez que les deux cartes terminales
en parallèle entr’eux. Il suffit ainsi de (celles entre lesquelles la distance
L’avantage par rapport à une liaison sor tir du bornier correspondant avec est la plus importante) doivent fermer
traditionnelle entre deux appareils un câble 4 conducteurs allant au bor- la ligne en la chargeant avec la résis-
éloignés est qu’un seul canal de don- nier correspondant de l’unité suivante tance R2. Pour cela, il faut fermer JP3,
nées peut être constitué de plusieurs et ainsi de suite. qui doit par contre être ouvert dans
ordinateurs, instruments, ou impri- les autres unités. La connexion est
mantes série, simplement en reliant L’unique recommandation est de fer- réalisée avec un câble à 4 fils pour
sur deux fils “A” et “B” les borniers mer la terminaison R2 (JP3) sur les permettre à l’unité maître d’alimen-
des convertisseurs. deux interfaces les plus éloignées. ter les trois unités esclaves.

ELECTRONIQUE 73 magazine - n° 11
I N F O R M AT I Q U E

Figure 1 : Schéma électrique de l’interface RS232/RS485.

platine dans le mode qui nous convient En positionnant JP1 dans la position couple d’impulsions qui arrive sur les
le mieux (voir l’encadré). marquée sur le schéma électrique avec fils “A” et “B” sort transformé en for-
“JP1 A” et JP2 en “JP2 B”, on dispose mat 0/5 V de la broche 1 (R).
La condition de réception et d’émission la platine de manière à contrôler le flux
peut fonctionner en automatique et être des données en réception/transmis- L’ensemble du montage est alimenté
gérée par le PC à travers la ligne DTR. sion via l’ordinateur. avec une tension comprise entre 8 et 15
volts, appliquée entre le +V et la masse.
Dans ce cas, il est nécessaire de réa- En faisant le contraire (cavaliers insé- Ainsi, le régulateur U3 délivre les +5 volts
liser un programme spécialement étu- rés en “JP1 B” et “JP2 A”), on force le qui servent à alimenter U1 et U2.
dié pour gérer le DTR, de manière à le mode de fonctionnement automatique.
positionner au niveau haut (+12 V) Le MAX232 dispose, en interne, d’un
lorsque l’ordinateur doit recevoir et au En fait, en fermant JP1 sur “B” (broche circuit élévateur de tension pour fabri-
niveau bas (–12 V) durant les périodes 3 du SN75176 au +5 volts), on valide quer les ±10 volts nécessaires pour pilo-
de transmission. le circuit intégré à la transmission. ter les deux drivers de ligne RS232-C.

Sur le circuit, vous trouvez deux posi- En fermant JP2 sur “A” (broche /RE à L’élévateur fonctionne par charge de
tions pour le cavalier JP1 et deux autres la masse), nous validons également la capacité, utilisant comme composants
pour JP2. section réceptrice. Pour cela, chaque externes les condensateurs C1, C2, C4

Le circuit intégré SN75176BP utilisé comme transmet- Le circuit intégré SN75176BP utilisé comme récepteur
teur, convertit, à chaque impulsion de validation (DE), le fait varier sa sortie (R) en fonction de la différence de
signal présent sur l’entrée D potentiel présente entre
(série RS232-C) en “A” et “B” comme
signal RS485-A, cela est indi-
présent sur qué dans le
les broches tableau ci-
“A” et “B”. dessous.

La même carte peut être utilisée


comme transmetteur ou comme
récepteur.

ELECTRONIQUE 74 magazine - n° 11
I N F O R M AT I Q U E

et C5 (le condensateur C3 filtre l’ali- seur. Il ne faut pas oublier que pour Passez ensuite au montage des
mentation des résidus de commutations). communiquer, il faut disposer d’au condensateurs polyesters et des
moins deux exemplaires ! condensateurs électrolytiques en fai-
Le circuit intégré U2 dispose d’un dri- sant attention à leur polarité. Monter
ver de sortie en pont, capable d’inver- Sur le circuit imprimé, commencez par le connecteur DB9 femelle coudé en
ser la polarité entre les broches 6 et 7 monter toutes les résistances et les l’appuyant bien contre le circuit
en transmission. En pratique, il peut deux supports pour les circuits intégrés. imprimé.
rendre “A” positif par rapport à “B” et
vice-versa, simplement avec quatre tran-
sistors connectés en pont.

En regardant l’interface côté RS485,


vous notez la présence de la résistance
R2. Celle-ci est mise en action grâce
au cavalier JP3, lorsque la platine est
la dernière d’un bus, ainsi que dans le
cas où l’on utilise deux unités pour une
liaison série entre deux ordinateurs.

Par contre, si nous interconnectons sur


le bus une quantité importante de pla-
tines, celles en tête et en fin de ligne
(les plus éloignées) doivent avoir la
résistance R2 connectée (JP3 fermé).
Les autres platines, celles qui se trou-
vent entre celles de tête et de fin de
ligne doivent avoir la résistance R2
déconnectée (JP3 ouvert). Figure 2 : Plan d’implantation des composants.

En pratique
Après avoir décortiqué le fonctionne-
ment, nous pouvons voir maintenant
comment construire notre conver tis-

Liste des composants


R1 = 2,2 kΩ
R2 = 220 Ω
C1 = 1 µF 100 V électrolytique
C2 = 1 µF 100 V électrolytique
C3 = 100 nF polyester
C4 = 1 µF 100 V électrolytique
C5 = 1 µF 100 V électrolytique
C6 = 100 nF polyester
C7 = 10 µF 63VL électrolytique
C8 = 470 µF 25 V électrolytique
C9 = 100 nF polyester
C10 = 100 nF polyester
U1 = Intégré MAX232
U2 = Intégré SN75176BP
U3 = Régulateur 5 V 7805
FUS = Fusible 1 A rapide

Divers :
1 Support 2 x 8 broches
1 Support 2 x 4 broches
1 Bornier 2 pôles
2 Borniers 3 pôles
1 Connecteur DB9 90° pour ci
1 Porte fusible 5 x 20 pour ci
2 Connecteurs 3 broches pour ci
1 Connecteur 2 broches pour ci
3 Cavaliers pour connecteurs ci
1 Circuit imprimé réf. L040. Figure 3 : Dessin du circuit imprimé à l’échelle 1.

ELECTRONIQUE 75 magazine - n° 11
I N F O R M AT I Q U E

Schéma logique du transmetteur diffé-


rentiel de bus SN75176BP de Texas Ins-
truments.

Le circuit intégré de Texas Instruments permet de relier entr’eux un maxi-


mum de 32 unités par l’intermédiaire d’une simple paire de conducteurs.
La longueur du câble ne doit, néanmoins, pas dépasser 1 200 mètres.

La mise en place des dip-switchs JP1 et JP2


JP1 JP2 tionne en automatique et que la condi- Si, par contre, les cavaliers JP1 et JP2
tion de réception ou de transmission sont insérés respectivement entre “B”-
soit gérée par le PC à travers la ligne ”C”, et entre “A”-”C”, le SN75176 se
DTR. comporte en mode automatique, aussi
A A bien en réception, qu’en transmission.
En insérant les deux cavaliers dans la Dans ce mode de fonctionnement, il
C C position “A”-”C” (JP1) et “B”-”C” (JP2), est nécessaire de gérer avec atten-
on prédispose la car te de manière à tion le logiciel de communication qui
contrôler le flux des données en récep- doit prévoir un maître qui s’occupe
B B tion/transmission via l’ordinateur. “d’interroger” les périphériques
Dans ce cas, le logiciel doit gérer le esclaves par l’intermédiaire d’un pro-
signal DTR de façon à le faire passer tocole spécifique. Les esclaves, à leur
Par l’intermédiaire des cavaliers JP1 au niveau haut lorsque l’on veut rece- tour, ne communiquent avec le maître
et JP2, il est possible de configurer voir et au niveau bas pour la trans- que lorsqu’ils reconnaissent le mes-
la car te de façon à ce qu’elle fonc- mission. sage qui leur est destiné.

Pour les connexions des lignes, nous au pas de 2,54 mm pour JP1, JP2 et carte sur un bus RS485, il faut procé-
avons prévu 2 borniers à vis à 4 plots JP3 du même modèle que ceux utilisés der de la façon suivante :
pour circuit imprimé afin de faciliter la sur les cartes mères des ordinateurs.
réalisation d’un bus. Ainsi, il n’est pas Prendre un câble pour données (une
nécessaire de devoir réunir deux Terminez le montage par la mise en paire torsadée plus blindage), connec-
conducteurs dans un même plot. place du régulateur U3, qui sera posi- ter ce dernier au plot de masse de l’un
tionné le côté métallique dirigé vers les des deux borniers à quatre pôles. Au
Un troisième bornier, cette fois à 2 borniers. point “A” et “B” du même bornier, vous
plots (mais toujours au pas de 5 mm), relierez respectivement “A” et “B” de
sert pour relier l’alimentation de l’unité. Veillez à ne pas oublier les trois straps la ligne (les fils internes du câble que
présents sur le circuit imprimé. vous aurez préalablement repérés).
N’oubliez pas le por te-fusible de 5 x
20 pour circuit imprimé, dans lequel, Contrôlez une dernière fois la totalité
une fois la soudure terminée, vous insé- du circuit afin de déceler une éventuelle Coût de la réalisation
rerez le fusible 1 A rapide. erreur puis, insérez les circuits inté-
grés MAX232 et SN75176 dans leur Tous les composants du montage tel
Enfin, pour les cavaliers, insérez et sou- support respectif en faisant attention qu’il apparaît sur le schéma d’implan-
dez une paire de picots à trois broches à leur orientation déterminée par le tation de la figure 2 : env. 90 F. Le cir-
repère-détrompeur en “U”. cuit imprimé seul : env. 35 F. Attention :
si vous voulez raccorder deux ordina-
Voilà, à présent votre inter face est teurs tous deux équipés d’un por t
prête à être utilisée. RS232, vous aurez besoin de deux
cartes. Bien entendu, si un des deux
Pour l’alimentation, il suffit d’utiliser ordinateurs a déjà un port RS485, une
un petit bloc secteur délivrant entre 8 seule carte suffira ! Voir publicités dans
et 15 volts avec un courant d’au moins la revue.
100 milliampères. Il faut que le posi- ◆ S. R.
tif soit relié au bornier marqué +V et
le négatif au bornier marqué –V
(masse). ABONNEZ-VOUS A
Figure 4 : Brochage
du SN75176BP. Si vous voulez réaliser un bus avec plu-
sieurs unités ou bien insérer une seule

ELECTRONIQUE 76 magazine - n° 11
TECHNOLOGIE

Microcontr
Micr ocontrô
ôleurs
PIC
8ème partie
par tie (2/2)

Le mois dernier, nous avons introduit MPLAB puis nous avons


développé la manière de mettre en œuvre notre projet.
Dans la fin de cette 8ème partie, nous allons voir comment simuler
un programme avec MPSIM.
Si la lecture de ce cours peut paraître ardue, tout redevient simple
lorsque l’on se trouve devant son ordinateur en disposant du
programme.

Simuler un - La fenêtre “File Regis-


programme ter” qui visualise le
avec “MPSIM” contenu des registres.

Une fois le fichier compilé, il - La fenêtre “Special Func-


sera “téléchargé” dans la tion Registers” qui visualise
mémoire du microcontrôleur. A tra- le contenu des registres
vers les commandes du menu “Win- d’utilisation spéciale, tels
dow”, vous pouvez ouvrir plusieurs que par exemple “TMRO”,
fenêtres qui permettent de contrôler “PORTA”, “PORTB”, etc.
le fonctionnement du programme
comme s’il tournait effectivement dans le - La fenêtre “Symbol List” qui visua-
microcontrôleur. lise les variables et les étiquettes défi-
nies dans le programme.
Vous trouverez en particulier :
Essayons maintenant d’ouvrir les fenêtres “Program
- la fenêtre “Program Memory” qui donne le contenu de la Memor y”, “Stack” et “File Register”. Vous obtiendrez un
mémoire de programme. Dans notre cas, cette fenêtre ensemble identique à la copie d’écran de la figure 4.
contiendra le programme “PROVALED”. Cette fenêtre est
très pratique pour voir, pendant l’exécution, les différentes Si vous utilisez maintenant la touche de fonction F7, vous
instructions effectuées l’une après l’autre. pourrez mettre en route l’exécution du programme dans le
mode appelé “pas à pas” : à chaque appui sur la touche
- La fenêtre “EEPROM” qui permet, quant à elle, de voir com- F7, on fait exécuter, au simulateur, une simple instruction.
ment le contenu de la zone de mémoire EEPROM varie. Nous Dans la fenêtre “File Register”, il est possible de voir com-
vous rappelons que cette zone est constituée de 64 bytes ment le contenu des différents registres varie. Une fois que
de mémoire. vous arrivez à l’instruction “CALL DELAY”, le programme
saute à l’étiquette “DELAY” et la fenêtre du “Stack” trans-
- La fenêtre “Stack” qui ser t à contrôler le contenu de la crit exactement cette opération.
zone de “stack”. Cette dernière est une zone particulière
de mémoire que l’on utilise lorsque l’on effectue une ins- Ce ne sont cependant pas là les seules capacités du simu-
truction de “CALL”. lateur. Il est en effet possible d’utiliser des fenêtres parti-

ELECTRONIQUE 78 magazine - n° 11
TECHNOLOGIE

culières, appelées “Watch Window”, à


travers lesquelles vous pourrez contrô-
ler les valeurs prises par cer taines
variables. Avec la commande “New
Watch Window” vous activez en effet
une “Watch Window” qui est “remplie”
à travers la fenêtre de dialogue “Edit
Window”, qui apparaît en même temps.
Vous pouvez donc insérer des variables
à visualiser, ou un registre d’utilisation
spéciale, ou une des variables définies
dans le programme, ou bien encore
l’adresse d’une position de mémoire
de la zone registres. Pour ajouter ou
retirer des variables de la “Watch Win-
dow”, une fois qu’elle a été définie, vous
pouvez cliquer sur le bouton en haut à
gauche dans la fenêtre de la “Watch
Window” et rappeler la commande “Edit
Watch”. Par exemple, dans notre pro-
gramme, il pourrait être intéressant d’al-
ler contrôler les valeurs prises par les
Figure 4 : Les trois fenêtres “Programme Memory Window”, “File Register
variables “COUNT_1” et “COUNT_2”. Il Window” et “Stack Window” ouvertes simultanément.
est ainsi facile de voir comment le
registre “COUNT_1” est décrémenté à
chaque instruction “decfsz”. Vous pouvez, en outre, faire exécuter devrez rappeler la commande “Break
le programme en mode pas à pas, c’est- Settings” et écrire dans la case “Start”
à-dire en exécutant une instruction à la l’adresse 7, puis cliquer dans la case
La phase de DEBUG fois, grâce aux deux commandes “Step” à cocher pour insérer ce “Break Point”
et “Step Over”. La différence entre les parmi ceux disponibles. Une fois cette
Lorsque vous avez décidé quelles deux réside dans le fait qu’avec la com- fenêtre fermée, la présence du “Break
variables vous souhaitez contrôler, vous mande “Step” les instructions sont Point” sera indiquée dans la fenêtre du
pouvez passer à la véritable phase de effectivement exécutées à chaque “Program Memory”. Si avec “Run” vous
simulation du programme. Toutes les commande “Step”, alors qu’avec “Step activez l’exécution du programme,
commandes concernant la simulation Over”, lorsque l’on rencontre une ins- après avoir remis à 0 avec la com-
du programme sont contenues dans le truction de “CALL”, c’est-à-dire d’appel mande “Reset”, vous verrez que l’exé-
menu “Debug”. de sous-routine, le simulateur exécute cution du programme s’arrêtera à la
cette sous-routine et ne s’arrête que position 0008h, puisque toutes les ins-
Etudions-les en détail. lorsque cette sous-routine est terminée. tructions de la 0000h à la 0007h com-
Cette différence peut être vérifiée avec prises auront été exécutées.
Commençons par la commande “Run” notre programme lorsque l’on doit exé-
qui permet de mettre en route l’exécu- cuter l’instruction “CALL DELAY”. La “Trace Memor y” est un autre élé-
tion du programme et d’accéder à dif- ment que l’on utilise couramment dans
férentes autres commandes qui gèrent L’un des aspects les plus importants, la phase de mise au point et de test
les différents modes d’exécution. Vous pendant la phase de simulation d’un d’un programme. La mémoire “Trace”
noterez que ces commandes peuvent programme, est la possibilité d’arrêter est constituée d’un buffer de mémoire
être facilement activées, même à l’aide le flux d’exécution en fonction d’évé- (dans notre cas, d’une taille de 8k) qui
des touches de fonctions du clavier des nements déterminés qui se produisent. maintient en mémoire les adresses et
PC. La ligne d’état, qui se trouve en bas Cette situation est définie par le terme les codes opératoires de chaque ins-
de la fenêtre de MPLAB, devient alors “Break” et ce qui est créé sont des truction, au fur et à mesure que celles-
jaune, afin d’indiquer que le programme “Break Points”, c’est-à-dire des points ci sont exécutées. Pour définir quelles
est en phase de simulation. d’arrêt du programme. En pratique, adresses vous voulez utiliser pour la
l’exécution du programme est inter- “Trace”, il suffit d’appeler la commande
Lorsque la simulation est amorcée, rompue à chaque fois que le “PRO- “Trace Settings” du menu “Debug”. En
seules les commandes “Halt” et GRAM CONTER” atteint la valeur posée plus des “Break Points” dont nous
“Reset” restent actives, car elles ser- comme “Break Point”. Ces “Break venons de parler, vous pouvez utiliser
vent toutes deux à arrêter l’exécution Points” sont définis à l’aide de la com- des “Conditional Break”. En fait, ces
du programme. La commande “Halt” mande “Break Settings” du menu arrêts conditionnels permettent de stop-
arrête simplement l’exécution à une cer- “Debug”. Cette commande permet d’ac- per l’exécution du programme à chaque
taine position, alors que la commande céder à une fenêtre (figure 5) dans fois qu’un registre interne atteint une
“Reset” remet le programme au début. laquelle il est possible de poser les valeur bien déterminée.
“points d’arrêt” désirés.
La commande “Animate” met, elle Voyons un exemple pratique de “Condi-
aussi, en route l’exécution simulée du Supposons, par exemple, que vous ne tional Break”, en considérant notre
programme, mais elle le fait à une vouliez faire exécuter que les premières habituel programme pour l’allumage
vitesse très réduite, de façon à pouvoir instructions du programme, avant l’ins- des deux LED. Ce programme prévoit
suivre le flux d’exécution du programme truction de saut à “DELAY”, soit les ins- une routine de retard (appelée “DELAY”)
même. tructions jusqu’à la position 7. Vous basée sur la décrémentation du registre

ELECTRONIQUE 79 magazine - n° 11
TECHNOLOGIE

Figure 6 : La fenêtre “Conditional Break”.

que vous voulez programme. En activant les commandes


Figure 5 : La fenêtre “Break Point Settings”. utiliser pour cette “Simulator Stimulus”, “Asynchronous
condition. Dans Stimulus” du menu “Debug”, on accède
“COUNT_1”. Supposons que vous vou- notre cas, vous taperez dans la case à une fenêtre qui met à disposition 12
liez faire exécuter cette routine un cer- “Reg” notre variable “COUNT_1”, c’est- boutons définissables par l’utilisateur.
tain nombre de fois, jusqu’à ce que, à-dire le nom du registre à utiliser comme Pour configurer ces boutons, ou plutôt
par exemple, la variable “COUNT_1” condition. Dans la case “Conditions” pour leur assigner la patte correspon-
prenne la valeur 10. Pendant l’exécu- vous choisirez “Equals” (=), alors que dante du microcontrôleur et le type de
tion de la routine, vous voulez, en plus, dans la case “Value” vous écrirez “10”. signal qui doit être généré, vous devrez
contrôler la variation de cer tains La condition sélectionnée pour arrêter cliquer avec le bouton droit de la sou-
registres. Pour faire exécuter le pro- le programme est donc associée au ris, après que la fenêtre “Asynchronous
gramme jusqu’à ce que “COUNT_1” moment où le registre “COUNT_1” Stimulus” ait été ouverte.
vaille 10, vous devez lancer les com- deviendra égal à “10”. Maintenant,
mandes “Debug” - “Execute” - “Condi- remettez à zéro avec le bouton “Reset” Cette opération fait apparaître une
tional Break”. La fenêtre “Conditional et mettez en route l’exécution avec autre fenêtre de choix dans laquelle
Break” apparaît donc et vous pouvez y “Start”. Dans la fenêtre “Debug”, les vous pouvez, avec la commande
écrire les paramètres suivants : différentes instructions commenceront “Assign Pin”, assigner un bouton à une
à défiler et le programme s’arrêtera peu certaine patte du microcontrôleur, alors
“Single Cycle” si vous voulez que pour après, vous permettant de parcourir qu’avec les commandes “Pulse”,
chaque instruction exécutée le simu- toutes les instructions exécutées jusque- “High”, “Low” et “Toggle” il est pos-
lateur aille vérifier si effectivement la là. Si, en plus de voir le flux des ins- sible de définir le type de signal que
condition (dans notre cas “COUNT_1” tructions, vous voulez analyser comment l’on génère :
= 10) est remplie. Si l’on choisit l’autre “COUNT_1” change effectivement de
possibilité, c’est-à-dire “Multiple valeur, vous pouvez activer la case “Trace - “Pulse” inverse l’état de la patte sélec-
Cycles”, la condition sera vérifiée seu- Data”, et en cliquant sur “Edit”, entrer tionnée et la fait revenir à son état d’ori-
lement pour les “Break Points” éven- dans une fenêtre de dialogue qui vous gine ;
tuellement définis. permettra de choisir quel registre “Tra- - “High” met l’état de la patte à un
cer”. Sélectionnez donc “COUNT_1” et niveau logique haut ;
“Update Display” permet de visualiser puis “Add”. Fermez cette fenêtre en cli- - “Low” met l’état de la patte à un
immédiatement les variables définies quant sur “OK” et retournez à la fenêtre niveau logique bas ;
par “Trace Data” dans la fenêtre sur la des “Conditional Break”. En activant - “Toggle” inverse l’état de la patte en
droite. Si vous ne désirez pas cette encore le programme avec “Start”, vous la laissant dans cet état.
option, la fenêtre sera visualisée seu- verrez qu’à chaque instruction suit l’in-
lement lorsque le programme s’arrêtera. dication de valeur de “COUNT_1”. Le Une fois la patte et l’action configu-
programme est effectivement terminé rées, vous pouvez lancer l’exécution
La partie “Conditions” est celle qui per- lorsque “COUNT_1” vaut “10”. du programme et, au moment où vous
met d’établir les conditions sur les- cliquez sur un bouton, le type de signal
quelles on fera s’arrêter l’exécution du spécifié est généré par la patte du
programme. Si l’on choisit l’option “User Simulation microcontrôleur.
Halt”, le programme sera terminé lors- d’événements
qu’on cliquera sur “Halt”, qui est rendu
actif après la mise en route du pro- Le simulateur MPSIM permet de géné- Pour conclure
gramme à l’aide de la commande rer via software des niveaux logiques
“Start”. Si, au contraire, on choisit l’op- pour simuler ce qui se passe lorsqu’un Cette partie peut paraître ardue à ceux
tion “Number of Cycles”, on peut déci- événement extérieur se produit. Ce qui la liront sans disposer des logiciels
der d’arrêter le programme après mode est pratique pour tester le fonc- utilisés. Pourtant, tout redevient simple
l’exécution d’un certain nombre d’instruc- tionnement de routines d’interruption, dès lors que l’application est lancée et
tions, qu’il est possible de définir dans par exemple, ou la réponse du pro- que les fenêtres s’affichent. Dans la
la case “Value”. Enfin, vous pouvez choi- gramme à des événements extérieurs, prochaine partie, nous vous propose-
sir une des conditions possibles (égale, comme, toujours par exemple, la pres- rons la réalisation d’une carte de test
différente, inférieure, supérieure, supé- sion d’une touche. Vous pouvez géné- qui vous permettra de mettre en pra-
rieur ou égal à, inférieur ou égal à), en rer quatre différents types de stimula- tique tout ce que vous venez d’ap-
définissant, évidemment, le registre tions asynchrones, qui peuvent donc se prendre.
(c’est-à-dire la position de mémoire RAM) produire à n’importe quel moment du ◆ R. N.

ELECTRONIQUE 80 magazine - n° 11
11
LE COURS

N

Apprendr
Appr endre
e
ÇO
LE

l’é
’électr
lectronique
onique
en partant
par tant de zé
zéro
Basse fréquence
Pour sélectionner un seul émetteur parmi tous ceux qui transmet-
et haute fréquence tent sur la gamme d’ondes moyennes, courtes, VHF et UHF, on uti-
lise un circuit d’accord composé d’une inductance et d’une capacité.
Une tension alternative peut par tir
Dans cette leçon, vous trouverez toutes les formules pour calculer
d’une fréquence de quelques her tz
la valeur de l’inductance et de la capacité afin d’accorder un circuit
mais atteindre également une fré-
sur une fréquence bien précise.
quence de plus d’un milliard de hertz.
En fonction de leur fréquence, les ten-
Nous vous expliquerons, par ailleurs, la relation existant entre “fré-
sions alternatives se compor tent de
quence” et “longueur d’onde”, et vous trouverez les formules néces-
façon totalement différente les unes
saires pour pouvoir convertir une fréquence exprimée en Hz, kHz,
par rapport aux autres.
MHz ou GHz en une longueur d’onde en mètres ou en centimètres,
et vice-versa.
Les fréquences inférieures à 30 000 Hz
peuvent se transférer à distance en uti-
Nous avons inclus dans cette leçon de nombreux exemples de cal-
lisant deux fils seulement. Le premier
cul, car c’est là la seule façon de comprendre comment les formules
exemple qui vient à l’esprit est la ten-
doivent être utilisées pour résoudre des problèmes différents.
sion alternative de 220 volts utilisée
Puis, nous avons considérablement simplifié les formules pour le
calcul des inductances et des capacités, de façon à pouvoir les effec-
tuer avec une calculatrice de poche ordinaire.

Même si nos formules sont critiquables, nous pouvons vous assu-


rer qu’en pratique vous obtiendrez des valeurs réalistes et c’est ce
que souhaite un débutant qui n’apprécie pas toujours les mathéma-
tiques complexes.

pour l’installation électrique domes- quence à transmettre. Le signal haute


tique, qui a une fréquence de 50 Hz. fréquence parvient à se propager à par-
On peut également citer les tensions tir de cette antenne dans toutes les
utilisées pour faire fonctionner les télé- directions à la vitesse de la lumière,
phones, qui ont une fréquence variable c’est-à-dire à 300 000 km par seconde.
allant de 100 à 3 000 Hz, ou encore
celles utilisées pour faire fonctionner
les enceintes d’un amplificateur Hi-Fi,
qui ont une fréquence variable allant
de 20 à 20 000 Hz.

Les fréquences supérieures à 30 000


peuvent être transférées à une distance
considérable sans utiliser de fil, comme
le découvrit Marconi en 1895 lorsqu’il
réussit à transmettre le premier signal
radio à une distance d’environ 2 km en
utilisant une antenne rudimentaire fabri- Figure 313 : C’est de cette fenêtre de
quée à l’aide d’un bidon de pétrole. la “Villa Griffone” à Pontecchio, petite
Figure 312 : L’émetteur utilisé par ville située près de Bologne, que
Marconi pour ses expériences était Pour diffuser un signal haute fréquence Marconi envoya son premier signal
une simple bobine de Ruhmkorff, reliée dans l’espace, il faut l’appliquer à une radio au printemps 1895. La ville fut
à une plaque métallique servant antenne rayonnante constituée d’un par la suite rebaptisée et appelée
d’antenne. “Sasso Marconi”.
simple fil de cuivre accordé sur la fré-

ELECTRONIQUE 82 magazine - n° 11
LE COURS

Pour recevoir de l’espace les signaux


de haute fréquence, on utilise un fil de
cuivre que l’on appelle “antenne récep-
trice”.

Tous les signaux captés par l’antenne


sont envoyés à un circuit d’accord qui
sélectionne une seule fréquence parmi
toutes celles captées dans l’espace.

En admettant que l’antenne soit par-


venue à capter plusieurs centaines
d’émetteurs et que l’on ne soit inté- Figure 314 : Une radio moderne est capable de recevoir les émetteurs qui
ressé que par la musique de l’émet- transmettent sur les fréquences grandes ondes, les ondes moyennes et les ondes
teur B, transmettant sur la fréquence courtes en AM et ceux qui transmettent en FM dans la gamme VHF. Il n’est pas
de 520 000 Hz (520 kHz), on devra rare de trouver dans ces récepteurs un magnétophone à cassettes ou un lecteur
de “compact disk”.
régler le circuit d’accord sur
520 000 Hz. Si, par contre, on veut
écouter le match de foot de l’émetteur Circuits d’accord Concrètement, l’inductance est une
A, transmettant sur une fréquence de bobine composée d’un certain nombre
2400000 Hz (2,4 MHz), on devra régler Si on allume la radio sur les ondes de spires. Plus il y a de spires enrou-
le circuit d’accord sur 2 400 000 Hz. moyennes et que l’on s’accorde sur lées sur cette bobine, plus l’inductance,
une fréquence de 650 kHz, le circuit exprimée en microhenry (µH), est impor-
Si les signaux haute fréquence ne pos- interne de notre radio ne sélectionnera tante et plus les fréquences sur les-
sédaient pas ces capacités de propa- que cette fréquence en excluant toutes quelles nous pouvons nous accorder
gation dans toutes les directions à tra- les autres (voir figure 316). sont basses.
vers l’espace, de pouvoir être captés
par l’intermédiaire d’une antenne et Si on prend une radio FM et que l’on Moins il y a de spires enroulées sur la
enfin de pouvoir être sélectionnés s’accorde sur la fréquence 101,5 MHz, bobine, plus son inductance, toujours
grâce à un circuit d’accord, aujourd’hui, le circuit interne de notre radio ne cap- exprimée en microhenry, est faible et
nous n’aurions ni la radio, ni la télévi- tera que l’émetteur qui transmet sur plus les fréquences sur lesquelles
sion, pas plus que les téléphones por- cette fréquence de 101,5 MHz (voir nous pouvons nous accorder sont
tables. figure 317). hautes.

Figure 316 : Lorsqu’on règle le curseur d’une radio AM sur 650 kHz, à l’intérieur
un circuit composé d’une bobine et d’une capacité s’accorde exactement sur cette
fréquence.

Figure 317 : Lorsque l’on règle le curseur d’une radio FM sur 101,5 MHz, une autre
bobine reliée en parallèle avec une capacité différente s’accorde sur cette nouvelle
fréquence de 101,5 MHz.

Il en va de même lorsqu’on allume un


téléviseur et que l’on veut recevoir l’un
des nombreux émetteurs qui diffusent INDUCTANCE CAPACITÉ
des programmes télé. On règle le cir-
cuit d’accord, qui se trouve à l’inté-
rieur du téléviseur, sur la même fré-
quence que celle utilisée par
Figure 315 : Les premières radios l’émetteur.
(1930-1938) ne pouvaient recevoir
que les émetteurs qui transmettaient Comme nous l’avons déjà écrit plus
en AM sur les ondes longues et haut, pour pouvoir s’accorder sur la fré-
moyennes. Toutes ces vieilles radios quence désirée, il faut un circuit com- Figure 318 : Un circuit d’accord est
avaient besoin d’une antenne et d’une posé d’une inductance et d’une capa- composé d’une inductance et d’une
bonne prise de terre. capacité reliée en parallèle.
cité (voir figure 318).

ELECTRONIQUE 83 magazine - n° 11
LE COURS

Même s’il existe des formules pour Solution : Si on veut connaître la fré-
calculer la valeur théorique d’une quence en kilohertz, on peut utiliser la INDUCTANCE CAPACITÉ
inductance par rappor t au nombre de première formule :
spires, souvenez-vous qu’elles ne sont
toutefois pas suf fisamment fiables, 159 000 : √ 220 x 100 = 1 071,97 kHz
100 µH 220 pF
la valeur en microhenry étant variable
selon le diamètre du suppor t, le dia- Si on veut connaître cette même fré-
mètre du fil de cuivre, l’espacement quence en mégahertz, on peut utiliser
entre spires et le type de noyau fer- la seconde formule : Figure 319 : Une inductance de 100
romagnétique placé dans l’éventuel microhenrys reliée en parallèle avec
mandrin. 159 : √ 220 x 100 = 1,07197 MHz un condensateur de 220 pF, s’accorde
sur 1 071,97 kHz.
Comme il existe dans le commerce des Exemple : En reliant en parallèle une
inductances de presque toutes les inductance de 100 microhenrys et un
valeurs, il suffit de choisir celle ayant condensateur variable (voir figure 320), INDUCTANCE CAPACITÉ
la valeur la plus proche de celle dési- présentant une capacité minimale de
rée. 20 picofarads complètement ouvert et
de 500 picofarads complètement 100 µH
Pour la capacité à appliquer en paral- fermé, on veut savoir sur quelle gamme
lèle à cette bobine, on utilisait un de fréquence en kiloher tz ce circuit 20/500 pF

condensateur variable. Ce dernier est s’accordera.


maintenant remplacé par une diode Figure 320 : Si l’on relie en parallèle
varicap qui, en raison de ses petites Solution : On commence par calculer une capacité variable sur la bobine, on
dimensions, permet de réaliser des la fréquence sur laquelle s’accorde le pourra s’accorder sur différentes
récepteurs miniaturisés. circuit en utilisant la capacité minimale fréquences.
de 20 picofarads :
Connaissant l’inductance Connaissant
159 000 : √ 100 x 20 = 3 555 kHz la fréquence
et la capacité,
calculer la fréquence On calcule ensuite la fréquence sur et l’inductance,
laquelle s’accorde le circuit en utilisant calculer la capacité
Connaissant la valeur de l’inductance la capacité maximale de 500 picofa-
et de la capacité, nous pouvons cal- rads : Connaissant la valeur d’une inductance
culer sur quelle fréquence un circuit et la valeur de la fréquence sur laquelle
s’accorde, en utilisant l’une de ces 159 000 : √ 100 x 500 = 711 kHz on veut s’accorder, on peut calculer la
deux formules : valeur de la capacité en picofarads que
En tournant le condensa- l’on veut relier en parallèle sur la self,
teur variable de la posi- en utilisant cette formule :
CALCUL DE LA FRÉQUENCE tion “complètement
ouver t” à la position
159 000 “complètement fermé”, CALCUL DE LA CAPACITÉ
kHz =
pF x µH on peut s’accorder
d’une fréquence 25 300
159 pF =
MHz = maximale de
pF x µH (MHz x MHz) x µH
3 555 kHz jusqu’à
une fréquence
minimale de
711 kHz.

Si on voulait connaître la longueur


d’onde en mètres, on devrait
utiliser la formule suivante :
Note : Toutes les formules que vous Note : pour rendre
trouverez ne tiennent pas compte de la formule plus com-
la tolérance des composants (qui préhensible, on a préféré écrire “MHz
Longueur d'onde
tourne en général autour de 5 %), ni x MHz”, plutôt que “MHz au carré”.
(en mètre)
des capacités parasites des fils de rac-
cordement ou des pistes en cuivre gra- Exemple : En admettant que l’on ait
vées sur un circuit imprimé. De ce fait, 300000 : kHz une inductance de 0,4 microhenry et
il apparaîtra donc toujours des diffé- que l’on veuille réaliser un circuit d’ac-
rences entre le calcul théorique et le cord capable de capter un émetteur FM
résultat pratique. On pourrait donc recevoir les émetteurs transmettant sur une fréquence de
transmettant sur des longueurs d’onde 89 MHz, on voudrait savoir quelle capa-
Exemple : On veut savoir sur quelle fré- comprises entre 84,38 et 421,94 cité relier en parallèle à l’inductance.
quence s’accordera un circuit composé mètres.
d’une inductance de 100 microhenrys Solution : En incluant les données que
et un condensateur de 220 picofarads 300 000 : 3 555 = 84,38 m nous avons dans la formule du calcul
(voir figure 319). 300 000 : 711 = 421,94 m de la capacité, on obtient :

ELECTRONIQUE 84 magazine - n° 11
LE COURS

25 300 : [(89 x 89) x 0,4] Etant donné qu’il n’est pas possible de En admettant que l’on trouve une
= 7,98 picofarads trouver cette valeur de capacité, on inductance de 15 microhenr ys, on
peut utiliser un condensateur ajustable devra ensuite s’assurer que notre
Comme nous l’avons déjà vu, il faut pouvant varier d’un minimum de 40 pF condensateur ajustable nous permette
commencer par élever au carré la valeur à un maximum de 100 pF. de nous accorder sur la fréquence de
de la fréquence : 7 MHz.
Connaissant
89 x 89 = 7 921 25 300 : [(7 x 7) x 15)] =
la fréquence 34,42 picofarads
On multiplie ensuite le chiffre obtenu et la capacité,
par la valeur de l’inductance, c’est-à- calculer l’inductance Etant donné que la capacité maximale
dire 0,4 microhenry : de ce condensateur ajustable est de
Connaissant la valeur d’une capacité 60 picofarads, on ne rencontrera pas
7 921 x 0,4 = 3 168 et la valeur de la fréquence sur laquelle de problèmes pour s’accorder sur la
nous voulons nous accorder, on peut fréquence désirée de 7 MHz.
On divise ensuite 25 300 par ce résul- calculer la valeur de l’inductance en
tat : microhenry, en utilisant cette formule :
Rapport
25 300 : 3 168 = 7,98 picofarads inductance/
CALCUL DE L'INDUCTANCE capacité
Etant donné qu’il n’est pas possible de
trouver une capacité de 7,98 picofa- Bien que les calculs théo-
25 300
rads, on pourra relier en parallèle sur µH = riques nous confirment
l’inductance un condensateur ajustable (MHz x MHz) x pF qu’en utilisant une toute
de 3 à 20 picofarads, puis on tournera petite valeur d’inductance
le curseur, jusqu’à ce que l’on capte et une valeur de capacité
l’émetteur transmettant sur 89 MHz. très impor tante, ou vice-
versa, il est possible de
Ce condensateur ajustable placé en s’accorder sur n’impor te quelle fré-
parallèle de la bobine (voir l’exemple quence. En pratique, si l’on ne respecte
de la figure 320), nous permet, en pas une certaine proportion entre l’in-
outre, de corriger toutes les tolérances ductance et la capacité, on ne par-
et les capacités parasites du circuit. viendra jamais à obtenir un circuit d’ac-
Exemple : En admettant que l’on ait un cord qui fonctionne.
Exemple : Ayant une inductance de 180 condensateur variable présentant, com-
microhenrys, on veut savoir quelle capa- plètement ouver t, une capacité de Si, par exemple, on prenait une bobine
cité lui relier en parallèle pour pouvoir 10 pF et, complètement fermé, une de 0,5 microhenry, pour calculer, grâce
nous accorder sur la gamme des ondes capacité de 60 pF, on veut connaître à la formule :
moyennes de 1 250 kilohertz. la valeur de l’inductance à utiliser pour
pouvoir s’accorder sur la fréquence pF =
Solution : Etant donné que notre for- ondes courtes de 7 MHz. 25 300 : [(MHz x MHz) x microhenry]
mule exige que la valeur de la fré-
quence soit exprimée en MHz, nous Solution : Pour calculer la valeur de l’in- la valeur de la capacité à relier en
devons d’abord convertir les 1 250 kHz ductance, nous devons prendre la parallèle à cette bobine pour s’accor-
en MHz, en les divisant par 1 000 : valeur moyenne du condensateur ajus- der sur 3 MHz, on obtiendrait une
table, qui est de : valeur de 5 622 picofarads, c’est-à-dire
1 250 : 1 000 = 1,25 MHz une valeur dispropor tionnée (voir
(60 – 10) : 2 = 25 picofarads figure 321).
On inclut ensuite cette valeur dans la
formule du calcul de la capacité pour En incluant dans la formule les don- Si l’on calculait la capacité qu’il faut
obtenir : nées que nous avons, on obtient : relier en parallèle à une bobine de 3
microhenr ys pour s’accorder sur
25 300 : [(1,25 x 1,25) x 180] 25 300 : [(7 x 7) x 25] 90 MHz, on obtiendrait 1 picofarad,
= 89,95 pF = 20,65 microhenrys c’est-à-dire une valeur dérisoire.

MAUVAIS MAUVAIS BON BON


1 pF
5 620 pF 1 pF 40 pF

0,5 µH 3 µH 0,5 µH 3 µH

Figure 321 : Même si les calculs théoriques nous confirment que les circuits composés d’une petite bobine ayant une capacité
élevée ou bien d’une grande bobine de petite capacité peuvent s’accorder sur n’importe quelle fréquence, pour obtenir un
circuit efficace et très sélectif, il faut respecter un certain rapport entre la fréquence, la valeur de la self et la valeur du
condensateur.

ELECTRONIQUE 85 magazine - n° 11
650 kHz ANTENNE

650 KHz

ÉMETTEUR RÉCEPTEUR

Figure 322 : Pour capter un émetteur, on devra accorder notre récepteur composé d’une bobine et d’une capacité, sur la
fréquence exacte utilisée pour la transmission.

Pour obtenir un circuit accordé qui fonc- sur 20 MHz. On veut donc savoir quelle élevées, elles s’additionneraient à celle
tionne, il est nécessaire de respecter inductance choisir parmi les trois pour du condensateur variable et modifie-
un cer tain rappor t entre la valeur de pouvoir ensuite calculer la valeur de la raient le rapport inductance/capacité.
l’inductance et celle de la capacité, par capacité à lui relier en parallèle.
rapport à la fréquence sur laquelle on
désire s’accorder. Solution : En regardant le tableau 17,
on remarque que l’inductance la plus
L2
Pour vous expliquer pourquoi le respect appropriée est celle qui a une valeur C1
de ce rapport est absolument néces- de 5 microhenrys. L1 L1

saire, prenons l’exemple du sel, de L2


l’eau et du cuisinier. Pour calculer la valeur de la capacité,
on utilise la formule :
Figure 323 : En enroulant quelques
Si un cuisinier met sur le feu une cas- spires (voir L1) sur la bobine L2, on
serole contenant 1 litre d’eau pour faire pF = parvient à transférer le signal présent
la soupe, il y mettra seulement une 25 300 : [(MHz x MHz) x microhenry] sur la bobine L1 vers la bobine L2 ou
petite quantité de sel, car il sait qu’une vice-versa. Ce couplage s’appelle
plus grande quantité de sel rendrait sa Il faut commencer par élever au carré “inductif” car il se produit entre deux
soupe trop salée et donc, immangeable. la valeur des MHz : 20 x 20 = 400. inductances.

S’il met une marmite contenant 20 En introduisant le résultat dans notre


litres d’eau sur le feu pour préparer le formule, on obtient la valeur de la capa-
repas d’un groupe, il y versera beau- cité : C1

coup plus de sel car il sait que s’il en C1


utilise la même quantité que dans 1 25 300 : (400 x 5) C2 L1
litre, la soupe sera fade. = 12,65 picofarads
L1

Pour choisir une valeur d’inductance


adéquate à la fréquence sur laquelle Couplage Figure 324 : On obtient un couplage
on veut s’accorder, on peut utiliser inductif et capacitif “capacitif” en reliant une petite
approximativement les valeurs données capacité (voir C1) sur les extrémités
de la bobine L1. Si la capacité de C1
dans le tableau 17. Pour transférer le signal capté de l’an- est très élevée, elle s’ajoutera à celle
tenne à la bobine, on peut utiliser un cou- de C2 en modifiant le rapport
Exemple : Nous avons trois inductances plage inductif ou un couplage capacitif. inductance/capacité.
ayant pour valeurs respectives 2, 5 et
10 microhenrys. On veut en utiliser une Pour faire un couplage inductif (voir
pour réaliser un circuit qui s’accorde figure 323), il suffit d’enrouler 2, 3 ou
4 spires sur la bobine d’accord,
du côté des spires reliées vers C1
Fréquence Valeur de l’inductance
d’accord en microhenry
la masse (point froid). C2 L1
C1
de 150 à 100 MHz 0,1 min - 0,3 max
Pour faire un couplage capaci- L1
de 100 à 80 MHz 0,2 min - 0,4 max
de 80 à 50 MHz 0,4 min - 1,0 max tif (voir figure 324), il suffit de
de 50 à 30 MHz 1,0 min - 3,0 max relier le signal sur le côté de Figure 325 : Pour empêcher la
de 30 à 15 MHz 3,0 min - 7,0 max l’enroulement supérieur (point capacité du condensateur C1
de 15 à 7 MHz 10 min - 20 max chaud), en utilisant une capa- d’influencer les caractéristiques du
de 7 à 3 MHz 20 min - 80 max cité de quelques picofarads circuit d’accord, on le relie sur une
de 3 à 1 MHz 60 min - 100 max seulement (2, 4,7 ou 10). Dans prise placée sur la partie inférieure de
de 1 à 0,5 MHz 150 min - 500 max le cas contraire, si on utilisait L1. De cette façon, le rapport L1/C2
est moins influencé.
Tableau 17. des capacités de valeurs trop

ELECTRONIQUE 86 magazine - n° 11
LE COURS

C2
C2

C1 C2 L1 L4 C1 C3
L1 L2

L1 L2 L3 L4 L2 L3 L1 L2

Figure 326 : Un signal HF se trouvant sur la bobine L1, peut Figure 327 : Pour transférer par voie capacitive un signal HF
le transférer par voie inductive sur la bobine L4 grâce aux de la bobine L1 vers la bobine L2, on peut relier sur leurs
deux bobines L2 et L3, composées de deux ou trois spires. extrémités un condensateur de quelques pF.

Prise Pour pouvoir exploiter toute


intermédiaire la puissance disponible sur
sur la bobine C1 C3
C2 la bobine, on doit appliquer
L1 L2 sur ces prises une “charge
Dans les schémas élec- L1 C2 L2
résistive” d’une valeur bien
triques de différents récep- précise que l’on calcule
teurs (nous vous propose- grâce à cette formule :
rons tout au long de ce cours Figure 328 : Pour éviter que le condensateur de couplage
plusieurs circuits), le signal C2 n’influence le rapport L/C des deux bobines, il est ohm = volt : ampère
est souvent prélevé par une préférable de le relier sur une prise inférieure.
prise intermédiaire de la Si l’on compare la bobine
bobine ou bien à son extrémité. trois prises de 100, 50 et 10 volts, on au transformateur d’alimentation uti-
peut prélever : lisé précédemment comme exemple,
Mais quel avantage peut-on tirer en pre- c’est-à-dire d’une puissance de 5 watts
nant le signal par une prise intermé- 5 watts : 100 volts = 0,05 ampère et avec un secondaire de 100, 50 ou
diaire ou à son extrémité ? 5 watts : 50 volts = 0,1 ampère 10 spires, la “charge résistive” la plus
5 watts : 10 volts = 0,5 ampère appropriée à appliquer sur les sorties
Pour vous l’expliquer, nous allons com- de ces enroulements devrait avoir cette
parer la bobine d’accord à l’enroule- Donc, plus on prélèvera de tension, valeur ohmique :
ment secondaire d’un transformateur moins on disposera de courant et
d’alimentation (voir figure 329). moins on prélèvera de tension, plus on 100 volts : 0,05 ampère = 2 000 ohms
disposera de courant. 50 volts : 0,1 ampère = 500 ohms
Si, par exemple, un transformateur 10 volts : 0,5 ampère = 20 ohms
d’une puissance de 5 watts est capable Cette règle vaut également dans le cas
de nous fournir une tension de 1 volt d’une bobine d’accord, bien qu’il n’y Si on relie sur la prise des 100 volts
sur le secondaire pour chaque spire ait sur celle-ci ni volts, ni ampères, ni une résistance de 2 000 ohms, on pré-
enroulée, il est évident qu’en enroulant watts, mais des valeurs considérable- lèvera une puissance égale à :
100 spires, on pourra prélever une ten- ment inférieures évaluées en micro-
sion de 100 volts à ses bornes. volts, microampères et microwatts. watt = (ampère x ampère) x ohm

Note : la valeur de 1 volt par spire est Donc, si l’on prélève le signal sur l’ex- c’est-à-dire :
théorique et ser t uniquement à sim- trémité supérieure de l’enroulement
plifier les calculs et à rendre ainsi on aura une tension élevée et un cou- (0,05 x 0,05) x 2 000 = 5 watts
l’exemple plus simple. Pour savoir rant dérisoire, tandis que si on le pré-
comment calculer le nombre de spires lève là où il y a peu de spires, on aura Si on relie à cette prise une résistance
par volt, vous pouvez lire la leçon une tension basse et un courant impor- de 500 ohms, on prélèvera une puis-
numéro 8. tant. sance inférieure :

Si l’on fait deux prises sur l’enroule-


ment de 100 spires, une à la 50ème 100 volts 0,05 ampère
spire et une autre à la 10ème, il est
évident que l’on y prélèvera une ten-
sion de 50 volts et de 10 volts (voir
figure 329). 2.000
ohms
50 volts 0,1 ampère
Etant donné que la puissance du trans-
formateur est de 5 watts, lorsque la 500
10 volts 0,5 ampère ohms
tension subit une variation, le courant 20
maximal varie également, comme nous ohms

le confirme la Loi d’Ohm :

ampère = watt : volt Figure 329 : Pour prélever la puissance maximale de l’enroulement secondaire
d’un transformateur d’alimentation muni de plusieurs prises, on devra relier une
En effet, si l’on essaie de calculer la “charge” n’absorbant pas plus de courant que celui pouvant être débité par le
transformateur.
valeur du courant, on voit que sur les

ELECTRONIQUE 87 magazine - n° 11
LE COURS

(0,05 x 0,05) x 500 = 1,25 watt


100 volts
et on perdra par conséquent : 5 – 1,25
= 3,75 watts.
2.000
50 volts ohms
Si on relie à cette prise une résistance 500
de 20 ohms, on prélèvera une puis- 10 volts 20
ohms
ohms
sance encore inférieure :

(0,05 x 0,05) x 20 = 0,05 watt Figure 330 : On trouve également sur la prise supérieure d’un circuit d’accord L/C
un signal ayant une tension élevée et un faible courant et sur la prise inférieure,
et on perdra par conséquent : 5 – 0,05 un signal ayant une tension basse et un courant élevé. En appliquant une charge
= 4,95 watts. exacte, la puissance ne change pas.

Si, au contraire, on relie la charge des Grâce à ces exemples, nous avons Ce noyau est inséré à l’intérieur de la
20 ohms à la prise des 10 volts appris que si la résistance de charge bobine pour pouvoir modifier la valeur
capable de débiter un courant de 0,5 a une valeur ohmique impor tante, il de son inductance de façon à pouvoir
ampère, on prélève : faut prélever le signal sur la prise qui la régler sur la valeur voulue.
débite la plus grande tension et le cou-
(0,5 x 0,5) x 20 = 5 watts rant le plus faible. Si au contraire la En admettant que l’on ait besoin d’une
résistance de charge a une faible valeur inductance de 2,35 microhenrys dans
c’est-à-dire toute la puissance que le ohmique, il faut prélever le signal sur un circuit d’accord et que l’on trouve
transformateur est capable de débiter. la prise qui débite une tension faible dans le commerce des bobines de 2
et un courant plus important. microhenr ys uniquement, on pourra
Si on relie sur la prise des 10 volts la tout simplement les utiliser en vissant
résistance de 2 000 ohms, on ne pré- C’est pour cette raison que les tran- leur noyau jusqu’à ce que l’on atteigne
lèvera plus un courant de 0,5 ampère, sistors, qui ont une résistance faible, la valeur de 2,35 microhenrys.
mais un courant considérablement infé- sont toujours reliés à une prise inter-
rieur, que l’on pourra calculer avec la médiaire de la bobine d’accord (voir Si on réussissait à trouver des bobines
formule : figure 331), tandis que les transistors de 3 microhenrys dans le commerce,
à ef fet de champ (FET), qui ont une on pourrait également les utiliser en
ampère = volt : ohm résistance impor tante, sont toujours dévissant leur noyau jusqu’à obtenir
reliés à la prise de l’extrémité (voir une valeur de 2,35 microhenrys.
c’est-à-dire un courant de : figure 332).
Dans l’une des prochaines leçons,
10 : 2 000 = 0,005 ampère lorsque nous vous expliquerons com-
Le noyau ment monter un récepteur, nous vous
on prélèvera donc une puissance de placé à l’intérieur enseignerons comment procéder pour
seulement : de la bobine calibrer ces bobines sur la valeur vou-
lue.
(0,005 x 0,005) x 2 000 = 0,05 watt A l’intérieur du suppor t plastique de
presque toutes les bobines d’accord
se trouve un noyau ferromagnétique Fréquence
nous permettant de faire varier la valeur et longueur d’onde
de l’inductance.
R1 TR1
C1 C2 C On lit souvent que pour recevoir un
B
Si on dévisse ce noyau (voir figure 333), émetteur “X” il est nécessaire d’ac-
L1 L2
R2 E
l’inductance de la bobine diminue, tan- corder le récepteur sur une fréquence
dis que si on le visse (voir figure 334), de 1 000 kilohertz ou bien sur une lon-
l’inductance de la bobine augmente. gueur d’onde de 300 mètres.
Figure 331 : Les transistors courants
ayant une “base” de faible résistance,
ils doivent être reliés sur une prise
intermédiaire de L2.

FT1
C2 D
G

S
C1
R1

L1 L2

Figure 332 : Les transistors à effet de


champ (FET), dont le “gate” (porte) Figure 333 : Si l’on dévisse le noyau Figure 334 : Si l’on visse ce même
présente une grande résistance, ferromagnétique qui se trouve à noyau, on “augmente” la valeur en
peuvent être directement reliés sur l’intérieur d’une bobine, on “diminue” microhenry. Ce noyau sert à calibrer
l’extrémité de la bobine L2. la valeur en microhenry de l’inductance. la bobine sur une valeur précise.

ELECTRONIQUE 88 magazine - n° 11
LE COURS

1 seconde 1 seconde

20 Hz 500 kHz

Figure 335 : La “fréquence” indique le nombre d’ondes Figure 336 : Plus la valeur en Hz, kHZ et MHz, augmente,
sinusoïdales présentes en une seconde. Le her tz est plus le nombre de sinusoïdes en une seconde augmente. Une
l’unité de mesure et les kHz, MHz et GHz, sont ses fréquence de 500 kHz irradie 500 000 sinusoïdes en 1
multiples. seconde.

Dans les lignes qui vont suivre, nous Exemple : Sachant que notre
mètre
vous expliquons la relation entre fré- récepteur couvre une gamme
quence et longueur d’onde. d’ondes moyennes allant d’un
minimum de 500 kHz jusqu’à un
La fréquence est le nombre d’ondes DEMI-ONDE maximum de 1600 kHz, on veut
présentes dans une seconde, exprimé POSITIVE connaître la longueur d’onde cor-
en hertz, kilohertz, mégahertz ou giga- respondant à cette gamme.
hertz (voir les figures 335 et 336).
DEMI-ONDE
NÉGATIVE
Solution : Puisque les fré-
La longueur d’onde est la distance quences sont exprimées en kHz,
qui sépare le début de la fin d’une on doit, dans ce cas, utiliser la
seule onde sinusoïdale exprimée en formule de la seconde ligne du
Figure 337 : La “Longueur d’onde” est la
mètres ou en centimètres (voir figure distance en kilomètres, mètres ou centimètres, tableau 18. La longueur d’onde
337). qui sépare le début et la fin d’une SEULE et correspondant aux ondes
complète sinusoïde composée de ses deux moyennes est comprise entre :
Parler de 10 kilohertz équivaut à par- alternances.
ler de 10 000 sinusoïdes rayonnées en 300 000 : 500 = 600 mètres
l’espace d’une seconde, tout comme Exemple : Sachant que les émetteurs
parler de 80 mégahertz équivaut à par- FM couvrent une bande de fréquences 300 000 : 1 600 = 187,5 mètres
ler de 80 000 000 de sinusoïdes rayon- allant de 88 MHz à 108 MHz, on veut
nées en 1 seconde. connaître la longueur d’onde corres- Connaître la longueur d’onde en mètres
pondant à cette gamme. d’une fréquence peut nous servir pour
calculer la longueur physique d’une
Formules servant à antenne.
Solution : Puisque les fréquences sont
convertir la fréquence exprimées en MHz, nous devons éga-
en longueur d’onde lement utiliser la formule de la troi- Formules servant à
sième ligne du tableau 18. La longueur
Connaissant la fréquence exprimée en d’onde utilisée par ces émetteurs est convertir la longueur
Hz, kHz, MHz ou GHz, on peut calculer donc comprise entre : d’onde en fréquence
la longueur d’onde en mètres ou en
centimètres, en utilisant les formules 300 : 88 = 3,40 mètres En connaissant la longueur d’onde,
du tableau 18. mesurée en mètres ou en centimètres,
300 : 108 = 2,77 mètres nous pouvons calculer la fréquence en
Exemple : Dans notre zone, nous rece-
vons deux émetteurs TV, l’un trans-
mettant sur une fréquence de 175 MHz
et l’autre transmettant sur 655 MHz. TABLEAU 18 CONVERSION
Nous voulons connaître leur longueur FRÉQUENCE LONGUEUR D'ONDE
d’onde.
300 000 000 : Hz mètre
Solution : Puisque les deux fréquences
sont exprimées en MHz, on doit utili- 300 000 : kHz mètre
ser la formule de la troisième ligne du 300 : MHz mètre
tableau 18. La longueur d’onde de ces
émetteurs sera donc de : 30 : GHz centimètre

300 : 175 = 1,71 mètre


Formules servant à convertir une fréquence en longueur d’onde.
300 : 655 = 0,45 mètre

ELECTRONIQUE 89 magazine - n° 11
LE COURS

utilisant les formules données dans le


tableau 19.
TABLEAU 19 CONVERSION
Exemple : Sachant qu’un émetteur CB LONGUEUR D'ONDE FRÉQUENCE
transmet sur une longueur d’onde de
11,05 mètres, nous voulons connaître
la fréquence exacte en kilohertz et en 300 000 000 : mètre Hz
mégahertz. 300 000 : mètre kHz
300 : mètre MHz
Solution : Pour connaître la fréquence en
kilohertz, on utilise la formule indiquée 30 : centimètre GHz
sur la deuxième ligne du tableau 19 :

300 000 : 11,05 = 27 149 kHz


Formules servant à convertir une longueur d’onde en fréquence.
Pour connaître la fréquence en méga-
her tz, on doit utiliser la formule indi-
quée sur la troisième ligne : Exemple : Pour convertir une fréquence Lorsque ce signal est transformé en
de 3,5 kilohertz en hertz, il faut effec- sons acoustiques par un haut-parleur,
300 : 11,05 = 27,149 MHz tuer cette simple multiplication : les vibrations sonores rayonnent dans
l’air à la vitesse de 340 mètres par
Note : Exprimer une valeur en kHz ou 3,5 x 1 000 = 3 500 hertz seconde seulement.
en MHz équivaut à exprimer un poids
en kilogrammes ou en quintaux. Exemple : Pour conver tir une fré- Les vibrations sonores ne réussissent
quence de 10 000 her tz en kiloher tz, jamais à parcourir des distances éle-
Exemple : Nous voulons connaître la on doit ef fectuer cette simple divi- vées car, plus on s’éloigne de la
fréquence en mégaher tz d’un signal sion : source, plus elles s’atténuent.
ayant une longueur d’onde de 40
mètres. 10 000 : 1 000 = 10 kilohertz Les signaux haute fréquence sont nor-
malement indiqués en kilohertz, méga-
Solution : pour obtenir la fréquence en Tous les signaux basse fréquence hertz ou gigahertz.
MHz, on utilise toujours la formule de voyagent dans un câble à la même
la deuxième ligne du tableau 19 : vitesse qu’un signal de haute fré- Pour conver tir les her tz en kHz, MHz
quence, c’est-à-dire à 300 000 km par et GHz ou vice-versa, on peut utiliser
300 : 40 = 7,5 MHz seconde. les formules suivantes :

Hz : 1 000 = kilohertz
Unité de mesure Hz : 1 000 000 = mégahertz
Hz : 1 000 000 000 = gigahertz
Les signaux basse fréquence qui cou-
vrent une gamme allant de 1 Hz jus- kHz x 1 000 = hertz
qu’à 30 000 Hz, sont toujours indiqués kHz : 1 000 = mégahertz
avec les unités de mesure en hertz ou kHz : 1 000 000 = gigahertz
en kilohertz (kHz).
MHz x 1 000 000 = hertz
MHz x 1 000 = kilohertz
Pour convertir les hertz en kilohertz ou MHz : 1 000 = gigahertz
vice-versa, nous pouvons utiliser les
formules suivantes : GHz x 1 000 = mégahertz
GHz x 1 000 000 = kilohertz
Figure 338 : Les signaux radio se
propageant à une vitesse de
300 000 km par seconde, réussissent Comme nous le savons déjà, les
kHz x 1 000 = Hz à parcourir 7,5 tours du globe en une signaux de haute fréquence voyagent
Hz : 1 000 = kHz seule seconde. Un signal envoyé vers dans l’espace à une vitesse ver tigi-
la lune, qui se trouve à 384 345 km de neuse de 300 000 000 mètres par
la terre, l’atteint en un peu plus d’une seconde, c’est-à-dire 300 000 kilo-
seconde. mètres par seconde.

Subdivision des fréquences radio


Fréquence Longueur d’onde Symb. Anglais Français
30 kHz - 300 kHz 10 km - 1 km LF Low Frequency Grandes Ondes
300 kHz - 3 MHz 1 km - 100 m MF Medium Frequency Ondes Moyennes
3 MHz - 30 MHz 100 m - 10 m HF High Frequency Ondes Courtes
30 MHz - 300 MHz 10 m - 1 m VHF Very High Freq. Ondes métriques
300 MHz - 3 GHz 1 m - 10 cm UHF Ultra High Freq. Ondes décimétriques
3 GHz - 30 GHz 10 cm - 1 cm SHF Super High Freq. Micro-ondes
30 GHz - 300 GHz 1 cm - 0,1 cm EHF Extremely High Freq. Micro-ondes

ELECTRONIQUE 90 magazine - n° 11
LE COURS

Un peu d’histoire sur Guglielmo Marconi


Peu de gens savent que mettre des signaux télé-
Guglielmo Marconi était graphiques sans utiliser
un autodidacte et qu’il aucun fil. En effet, par
s’amusait en réalisant le passé, de nombreux
des expériences au rez- scientifiques très
de-chaussée de sa mai- célèbres étaient arrivés,
son de Pontecchio, qu’il après avoir tenté cette
appelait “my laborator y expérience, à la conclu-
of electricity”. Cela s’ex- sion que c’était chose
plique car Marconi, pour- impossible et pratique-
tant né à Bologne, n’ai- ment irréalisable.
mait pas la langue
italienne, qu’il maîtrisait très mal et ne 25 avril 1874 : il naît à Bologne de
parlait que le dialecte de la région ainsi mère irlandaise, Annie Jameson, et de Giu-
Figure 339 : Les premières valves que l’anglais. N’oublions pas que nous seppe Marconi.
thermo-ioniques (ou thermoïonique, étions à la fin des années 1800 !
synonyme de thermoélectronique) Eté 1894 : il parvient, de sa chambre
utilisées pour la réalisation des N’ayant jamais réussi à finir les études de la maison de Pontecchio, à transmettre
récepteurs radio, apparurent vers qui lui auraient permis d’entrer à l’uni- à environ 3 mètres.
1910. Marconi, pour capter les versité, son père le considérait comme un
Printemps 1895 : il commence à trans-
signaux, utilisait des détecteurs fainéant et trouvait que son idée de vou-
mettre de sa fenêtre vers la cour avec
rudimentaires, constitués d’un petit loir transmettre à distance des signaux
d’excellents résultats.
tube de verre contenant de la limaille télégraphiques “sans aucun fil” n’était
de nickel (96 %) et d’argent (4 %). Sur qu’utopie. 5 mars 1896 : il présente, à Londres
la photo, un des premiers récepteurs Seule sa mère lui permit de se consacrer
une première demande de brevet pour son
radio à valve thermo-ionique. librement à ses expériences qui susci-
invention de transmission sans fils.
taient en lui tant d’attraction. Elle char- Mai 1897 : il réussit, grâce aux pre-
gea même le professeur Vincenzo Rosa mières expériences effectuées dans le
de lui donner des leçons particulières de Canal de Bristol (Angleterre), à atteindre
physique. une distance de 14 mètres.
En s’inspirant des expériences du physi- Janvier 1901 : première liaison à longue
cien américain Benjamin Franklin, qui réus- distance entre Sainte Catherine et Cap
sissait à capturer l’énergie des éclairs, Lizard en Angleterre (300 km).
grâce à un fil relié à un cer f-volant, une
nuit de la fin de l’été 1894, Marconi relia Décembre 1901 : les premiers signaux
deux plaques métalliques provenant d’un télégraphiques sont reçus outre Atlantique,
bidon de pétrole à son émetteur ainsi qu’à franchissant une distance d’au moins
son récepteur et constata, à l’aide de ces 3 400 km.
antennes rudimentaires, qu’en poussant
Figure 340 : Dans les années 1925- le bouton de son émetteur, la cloche reliée
1940, on rencontrait fréquemment un au récepteur commençait à sonner.
simple récepteur radio doté d’un En proie à une grande agitation, il alla
casque et dit à “galène”, car il utilisait réveiller sa mère pour lui démontrer qu’il
comme détecteur de signaux un avait réussi à capturer l’énergie générée
minéral de sulfure naturel de plomb par son émetteur à une distance de 3
contenant environ 2 % d’argent. mètres environ.
Pressentant qu’il était sur la bonne voie,
il commença au printemps 1895 à trans-
Les abréviations mettre de sa chambre vers la cour, et relia
ensuite son récepteur et son émetteur à
AF (BF) et RF (HF) la terre afin d’augmenter la portée. Grâce
à ces modifications, il réussit durant l’été
Les signaux inférieurs à 30000 Hz, ren- 1895 à transmettre à une distance de 2,4
trent dans la catégorie des “Basses kilomètres.
Fréquences” ou “BF”. Sa mère pensa alors informer les autori-
tés italiennes de cette sensationnelle
Les signaux supérieurs à 30 000 Hz, découver te, mais ne recevant aucune
26 mars 1930 : il envoie un signal télé-
sont appelés “Hautes Fréquences” ou réponse, elle décida, en février 1896, de
graphique à Sydney (Australie), du navire
se rendre à Londres avec son fils. Le 5
“HF”. mars 1896, Marconi présenta sa première
Electra amarré dans le por t de Gênes,
pour allumer les lampadaires de la mai-
demande de brevet pour la transmission
Dans le langage international, les sigles rie (distance de 16 500 km).
des ondes hertziennes “sans fils” qui lui
BF et HF sont remplacés par ceux déri- fut accordée le 2 juillet 1897 avec le 19 novembre 1931 : Marconi effec-
vés de la langue anglo-saxonne, c’est- numéro 12.039. tue les premières expériences sur les
à-dire : micro-ondes de San Margherita Ligure à
Après l’exaltation des premiers succès, Sestri Levante (18 km).
cette invention suscita un enthousiasme
- AF (Audio Frequency) pour les signaux universel, même si, pour commencer, l’in- 20 juillet 1937 : il meurt à Rome en
BF, crédulité et les commentaires malveillants léguant au monde une invention qui nous
- RF (Radio Frequency) pour les signaux ne manquèrent pas en raison du fait que permet encore aujourd’hui de regarder la
HF. peu de gens acceptaient l’idée qu’un aussi télévision couleurs et de parler à distance
jeune autodidacte ait pu réussir à trans- grâce aux téléphones portables.
◆ G. M.

ELECTRONIQUE 91 magazine - n° 11

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