Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
Chapitre III - Propagation Et Lignes de Transmission
Chapitre III - Propagation Et Lignes de Transmission
Les phénomènes de propagation sur les lignes à plusieurs conducteurs s’étudient à l’aide des
équations de Kirchhoff : loi des mailles et loi des nœuds. La démarche est la suivante :
Etablissement des équations différentielles couplées régissant la propagation d’une
onde de tension ou de courant sur la ligne.
Résolution des équations différentielles couplées en régime harmonique : ondes
progressives et régressives, vitesse de phase, longueur d’onde.
Caractéristiques des ondes : mise en évidence des concepts d’impédance
caractéristique, facteur de propagation, et de coefficient de réflexion.
Introduction d’outils d’analyse : abaque de Smith, paramètres S.
Analyse temporelle des phénomènes de propagation : la résolution des équations
différentielles dans le domaine temporel est de loin la plus compliquée.
Nous allons étudier le comportement de cette ligne lorsque la fréquence augmente. En basse
fréquence, c'est-à-dire en dessous de quelques MHz, la ligne peut être modélisée par une simple
résistance.
Lorsque l’on augmente la fréquence, on voit apparaître un phénomène de filtrage passe-bas.
Ce phénomène a lieu entre quelques dizaines de MHz et quelques centaines de MHz, dépendant
de la longueur de la ligne. On constate évidemment ce phénomène sur les lignes téléphoniques,
ce qui pose des problèmes pour transmettre des informations haut débit. Ce phénomène peut être
modélisé par une capacité en parallèle sur la ligne. Enfin si l’on augmente encore la fréquence,
la tension mesurée au bout de la ligne n’est pas du tout égale à la tension appliquée en entrée. Il
se produit un phénomène de propagation. Ce phénomène est du au comportement inductif de la
ligne, on doit ainsi faire apparaître une inductance dans notre modèle. Enfin, si le diélectrique
séparant les deux conducteurs n’est pas parfait, un courant de fuite pourra circuler entre ceux-
ci. Ce courant engendrera des pertes, il est donc nécessaire d’ajouter au modèle une résistance
parallèle. Du fait que cette résistance soit en parallèle, on utilise plutôt le terme de conductance.
Afin de tenir compte de l’effet prépondérant de propagation, la technique consiste à établir un
modèle d’une section de longueur infinitésimale de ligne, puis ensuite d’intégrer les équations
différentielles décrivant le modèle ainsi constitué. Pour la suite, on considère donc un élément de
ligne de longueur infinitésimale dx. Les quatre éléments R, L, C et G sont définis d’une façon
linéique et ont pour dimension:
. R : résistance linéique série en Ohms (/m).
Considérons une ligne, en régime harmonique, à laquelle est associé un axe de propagation ox.
La tension et le courant s’écrivent:
v( x, t ) V ( x).e jt
(1)
i( x, t ) I ( x).e jt
(2)
Posons:
Z s R jL
(3)
Yd G jC
V ( x dx) V ( x) dV ( x)
V ( x) Z s .dx.I ( x) V ( x dx) Z s. .I ( x) Z s. .I ( x)
dx dx
I ( x dx) I ( x) dI ( x)
I ( x) Yd .dx.V ( x) I ( x dx) Yd . .V ( x) dx
Yd . .V ( x)
dx
d 2V ( x)
2
2 .V ( x) 0
dx (4)
d 2 I ( x)
2
2 .I ( x) 0
dx (5)
Avec:
2 Z s .Yd
(6)
j (7)
2 / (8)
𝛾 : Constante de propagation
𝛼 : Coefficient d’affaiblissement
𝛽 : Phase ou nombre d’onde
.B Z s . B '
D’où:
1 Zs Zs
I ( x) .( A .e x B .e x ) et Zc
Zc Yd
Au niveau de la charge :
1 ( L)
z ( L)
1 ( L)
𝜌−1
|𝛤(𝐿)| =
𝜌+1
Une ligne est sans pertes si les matériaux qui la constituent (métal et diélectrique) sont
parfaits. Ceci se traduit par des pertes par fuites et par effet Joule nulles (G=0 , R=0).
j. L.C j
Z c L / C Rc
L’impédance d’entrée d’une ligne d’impédance caractéristique Zc de longueur L chargée par
une impédance ZL s’écrit:
z ( L) j.tg ( .L)
z ( L) z ( L n. )
1 j.z ( L).tg ( .L) 2
Si Z(L) est imaginaire pure, zo est également imaginaire pure.
- Ligne sans pertes court-circuitée (z(L)=0)
z o ( L) j.tg( .L)
Cette relation montre que l’impédance d’entrée d’une ligne sans pertes et de longueur
quelconque est purement réactive. Ce type de ligne permet de réaliser n’importe quelle réactance
pure (self ou capacité)
𝝀
- Ligne sans pertes de longueur demi onde (𝑳 = 𝒏. 𝟐)
2 n. tg ( .L) 0
.L . n.
2
Module « Antennes et lignes de transmissions » A. Benakcha 6
Chapitre III : Propagation et lignes de transmission
z ( L) j.tg ( .L)
zo ( L ) z ( L)
1 j.z ( L).tg ( .L)
2 ( 2.n 1).
.L . (2.n 1). tg ( .L)
4 2
1
z o ( L)
z ( L)
Une ligne quart d’onde est une ligne inverseuse d’impédance réduite ou normalisée.
- Un coefficient de réflexion:
( x) u j.v
L’abaque de Smith permet, connaissant l’un de ces paramètres, de déterminer l’autre.
III.5.1.2 Construction
L’impédance réduite s’exprime en fonction du coefficient de réflexion par:
1 ( x )
z ( x)
1 ( x )
Cette impédance s’écrit également:
1 u2 v2 2.v
z ( x) j. R( x) j. X ( x)
(1 u ) v
2 2
(1 u ) 2 v 2
R( x) 2 1
(u ) v2 ( )2
R( x) 1 R( x) 1
Cette équation représente une famille de cercles dont les caractéristiques sont:
Module « Antennes et lignes de transmissions » A. Benakcha 7
Chapitre III : Propagation et lignes de transmission
R0
R 1
0 0,2 0,5 1 2
X ( x).((1 u) 2 v 2 ) 2.v
D’où:
1 2 1 2
(1 u 2 ) (v ) ( )
X ( x) X ( x)
Cette équation représente une famille de cercles dont les caractéristiques sont:
- Centre (u, v):
1
u 1 v 0,6
1
2
- Rayon : X ( x)
0,3
5
1
X 0
X ( x)
0
- 0,3 - 5
- 2
- 0,6 - 1 X 0.6
Les impédances dont la partie réelle est positive (charges passives) ont un coefficient de
réflexion inférieur à l’unité. Le lieu de toutes ces impédances est donc situé à l’intérieur du
cercle: 1
1 X 1
0,6 2 1.0j
0.5j 2.0j
0,3 R0
5
0.2j
X 0
-0.2j R 1
- 0,3 -5
-2 -0.5j -2.0j
- 0,6 -1
-1.0j
X 1
Une autre échelle donne directement les angles de déphasage par rapport à l’origine de 0 à
+180°.
En dessous du diagramme de Smith, on trouve d’autres échelles qui ont une utilité pratique.
échelle marquée SWR : donne les valeurs du ROS d’une charge,
échelle marquée Reflexion coefficient : donne le coefficient de réflexion d’une charge,
échelle Return Loss in dB : donne le rapport, calculé en dB, entre la puissance arrivant
sur un plan de désadaptation d’une ligne ou sur une charge et la puissance réfléchie sur ce
plan ou sur cette charge. La valeur de ce rapport est exprimée en fonction du coefficient
de réflexion 𝛤(𝑥) sur ce plan ou sur cette charge : −log(𝛤(𝑥)2 ).
Echelle Reflected loss in dB donne le rapport, calculé en dB, entre la puissance arrivant
sur un plan de désadaptation d’une ligne ou sur une charge et la puissance transmise au-
delà de ce plan ou de cette charge. La valeur de ce rapport est exprimée en fonction du
coefficient de réflexion 𝛤(𝑥) par −10. log(1 − 𝛤(𝑥)2 ).
a- Choix du réseau
Le choix se fait en fonction du lieu de Γ sur l'abaque de Smith.
Les éléments se déplaceront sur des cercles de résistance ou conductance constante.
b- Inductance en série
Soit une charge quelconque, dont on ajoute une inductance série.
c- Capacité en série
Soit une charge quelconque, dont on ajoute une capacitance série.
Quel est l'effet sur 𝛤 ?
Le point se déplace dans le sens anti-horaire, sur un cercle
de résistance constante.
Une grande capacitance implique un petit déplacement, et
vice-versa.
d- Inductance en parallèle
Soit une charge quelconque, dont on ajoute une inductance parallèle.
e- Capacité en parallèle
Soit une charge quelconque, dont on ajoute une capacité parallèle.
Quel est l'effet sur 𝛤 ?
Le point se déplace dans le sens horaire, sur un cercle de conductance
constante.
Une grande capacité implique un grand déplacement, et vice-versa.