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Développement haute température de Ising Model

P
P βJ σi σj
1- Quand β = 0, la fonction de partition canonique Z = e hi,ji
P {σ}
se réduit à {σ} 1 = 2N .
2- B représente le nombre de liens entre plus proches voisins. Si on néglige
les effets de surface, B = N q/2. La division par 2 évite le double comptage.
3- L’identité
eβJσi σj = coshβJ (1 + vσi σj ),
avec v = tanh βJ est immédiate : il suffit de la vérifier pour les deux seules
valeurs possibles de σi σj = ±1. On a alors
XY
Z= cosh βJ (1 + vσi σj )
{σ} hi,ji

qu’il suffit de développer


X X X
Z = (cosh βJ)B [1 + v σi σj + v 2 σi σj σk σl + · · ·], . (1)
{σ} hi,ji hi,ji6=hk,li

Si T 6= 0, alors v est < 1 et d’autant plus petit que T est grand. C’est bien un
développement de haute température.
Dans le terme en v 2 par exemple, j peut être égal à k, mais alors on aura
l 6= i. Plus généralement le terme en v n contient n paires distinctes de spins,
mais les spins individuels peuvent se retrouver plusieurs fois comme on va le
voir.

P 4- On va permuter l’ordre des sommations. On effectue d’abord la somme


{σ} à l’intérieur du crochet. On effectuera ensuite les sommations sur les sites.
Les sommes X n
σini σj j · · · σm
nm nn
σn
{σ}

valent toujours 0 sauf si tous les ni sont pairs, auquel cas elles valent 2N . En
effet si un ni est impair, on effectue d’abord la somme pour σi = 1, puis pour
σi = −1. Il y a compensation.
Pour le réseau carré, la Fig.1 donne une représentation en terme de graphes.
Le couple de spins σi σj est représenté par un lien (graphe {v, I}). Le produit
σj σi σk σl où i 6= j 6= l 6= k par le graphe {v 2 , I}, tandis que le produit σj σi σi σk
est représenté par le graphe {v 2 , II}. Par exemple le graphe {v 8 , I} correspond

σi σj σj σl σl σm σm σo σo σn σn σl σl σk σk σi = σi2 σj2 σl4 σm
2 2 2 2
σo σn σk = 1.
Plus généralement, les seuls cycles survivants sont les boucles fermées parcourues
une fois (en grisé sur les exemples de la Fig.1). La boucle la plus petite est un
carré. Les termes en v, v 2 et v 3 donnent donc 0 et la première contribution

1
est en v 4 . Dans un réseau infini il y a N telles boucles. Puis il y aura les 2N
rectangles ([1,2] et [2,1]) en v 6 . Les termes en v 7 ne contribuent pas. En v 8 il y
aura
• les N carrés de côté 2,
• les 2N rectangles ([1,3] et [3,1]),
• les 4N carrés [2,2] privés d’un carré d’angle [1,1]
• les N (N − 5)/2 paires1 de petits carrés [1,1].
POO
PPO
POO
POP &%$ #H
&%&%&% $ #H$ #H('('' $#H
HPO 
o

G&%H 
H H (('' HG p

&PO %&%G GH G


G 
H G (('(' HG
EE F
F EE FEE POPO GGGG
F F FFE
m n l m m n

BABABA +R +R  J II   J II "!!  JII


II
BABABA
, QQ , QQ ,+RQQ 
 FE
FE
E 
F EEFEE
F POPO 
PO V
 
J 
J II V J
II "!""!"!! VU JJII

J
RTS  *R RQ TS)*RRQ
k k l k l k l k n k l

*RQ T S) ED F C


DF CDF U U 
V U
j

9: 9: 9: <;BA <; <


; <; ) 



C PO   J   J ""!  J
i i j i j i i i j i j
POPO i j

POPO KK  KK LKK
? @
@ ? @?  
 L L
m m m m n POPO  L n

K L L

K L LKL o

M M
I 65 65 65 7 8
8 7 87 = >
> = >=  
      POPO N MM N
N MM NM
N MM 
 
N  NMNM 
  M
LK  LK LK
NPO  
N 
N N
k l k k l k l m
WM  X
X WM X M  XWNM
WN
l k l

.- .- .- 0/0/ 0/    


k l
2121 21 4343 43  PO N  N
i j i j i j i j i j i j
POOP i j

PO
v v2 v3 v4 v5 v6 v8
Figure 1: Deux exemples de contributions des graphes au calcul de Z. Voir
texte

Tout calcul fait, on trouve


1
Z = (cosh βJ)B 2N (1 + N v 4 + 2N v 6 + N (N + 13)v 8 + · · ·). (2)
2

5- Portons le développement en v de cosh2 βJ = (1 − v 2 )−1 dans l’Éq.2 et


2
utilisons le fait que log(1 + x) ' x − x2 + · · ·, il vient

F = −N kT log(Z) ' −N kT (ln 2 + v 2 + 3/2v 4 + 7/3v 6 + 27/4v 8 + · · ·).


1 Un fois un des N carrés choisi, on doit en choisir N − 1 parmi ceux qui n’ont pas de côté

commun avec le premier, soit N − 5 possibilités. Il faut ensuite éviter le double comptage.

2
Remarque 1: On voit que les termes en N p avec p > 1 disparaissent dans
l’écriture de F . Ce qui est normal : F doit être une fonction extensive. C’est
une (petite) vérification des calculs.
Remarque 2: On retrouve bien sûr le cas 1d. Si le réseau est non périodique, la
relation 1 a tous ses termes nuls sauf le premier et B = N −1 ; s’il est périodique,
B = N − 1, et restent seulement le premier et le dernier terme, v N . Soit

Z = 2N coshN βJ(1 + tanhN βJ).

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