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ETL307 Chapitre5 PDF
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CHAPITRE V
De toute évidence, la forme de la courbe n’a pas été modifiée ; les mêmes valeurs de ξ se
retrouvent.
x0 x0
O
x
x0 x0
Fonction sinusoïdale :
Un cas spécialement intéressant est dans lequel ξ = f(x,t) est une fonction sinusoïdale :
ξ = f(x,t)= ξ0 sin β(x – vt).
donc
λ = 2π
β
représente la « période dans l’espace », c’est à dire que la courbe se reproduit égale à elle
même tous les λ, qui est appelée longueur d’onde. La quantité λ = 2π représente alors le
β
nombre de longueurs d’onde dans la distance 2π et est appelé nombre d’onde.
t = t0 X
t = t0 +T/4 X
t = t0 +T/2 X
t = t0 +3T/4 X
t = t0 +T X
Figure 2
Nous pouvons remarquer que, tandis que la situation physique se propage vers la
droite, elle se reproduit identique à elle même dans l’espace avec une période : la longueur
d’onde λ est la distance que progresse l’onde en une période T.
EXERCICE
Montrer que l’expression d’une onde progressive ξ = f(x ± vt) peut s’écrire sous une autre
forme ξ = f(t+ x/v).
v
( )( )
x±vt = v (x±vt)=v x ±t =v t ± x
v v
donc ξ(x±vt) ⇔ξ t ± . ( )x
v
Par conséquent, pour l’onde sinusoïdale, on peut écrire :
ξ (x,t )=ξ0 sin β (x±vt )=ξ0 sin βv x ±t
v
( )
comme βv = ω,
( )
ξ0 sin β (x±vt )=ξ0 sinω t ± x =ξ0 sin (ωt ± βx )
v
Figure 3
où
v : vitesse de propagation de l’onde.
1. Equation de propagation
On supposera une propagation vers les x > 0, on pose donc :
rp(t )=rm(t −τ )
posons
rp (t )= f (t ) et
( )
rm(t −τ )= f (t −τ )= f t − x = f (u )
v
Cours ETL307 3 Dr.Tilmatine Amar
Propagation du champ électromagnétique
avec
u =t − x
v
∂ 2rm(t −τ ) ∂ 2 f (u ) ∂ ∂f (u ) ∂ ∂f' (u ) ∂u
= = = f' (u )= = f'' (u )
∂t 2 ∂t 2 ∂t ∂t ∂t ∂u ∂t
∂ 2rm
soit = f'' (u ) (1)
∂t 2
∂ 2rm(t −τ ) 1
soit = f'' (u ) (2)
∂x 2 v2
∂ 2rm 1 ∂ 2rm
=
∂x 2 v 2 ∂t 2
Exercice : montrer que l’équation précédente est bien la solution de l’équation de propagation.
ξ (x,t )= f1 (x±vt )= f1 (u)
avec u = x±vt
∂ξ ∂ξ ∂u dξ ∂ξ ∂ξ ∂u dξ
= = ; = = ±v
∂x du ∂x du ∂t du ∂t du
Ensuite en calculant les dérivées secondes on obtient :
∂ 2ξ ∂ dξ ∂ ∂u dξ d 2ξ
= = =
∂x 2 ∂x dx ∂u ∂x du du 2
∂ 2ξ ∂ dξ ∂ ∂u dξ ∂ dξ 2 d 2ξ
= = =
∂t 2 ∂t dt ∂u ∂t dt ∂u
(± v )(±v)
du
=v
du 2
en combinant ces deux équations pour éliminer d2ξ / du2, nous obtenons l’équation de
∂ 2ξ ∂ 2ξ
propagation : 2 = 12 2 .
∂x v ∂t
1 ∂ ξ = 1 ∂ ξ ⇒ ∂ ξ =β ∂ ξ = 1 ∂ ξ
2 2 2 2 2 2
− β 2 ∂x2 −ω 2 ∂t 2 ∂x 2 ω 2 ∂t 2 v2 ∂t 2
on obtient
∂t ∂t
( ∂t
)
rotE =− ∂B =−µ0 ∂H ⇒rot (rotE )=rot − µ0 ∂H =−µ0 ∂ (rotH )
∂t
( ) ∂ 2E
d’où rot(rotE )=−µ0 ∂ ε 0 ∂E =−ε 0 µ0 2 (5)
∂t ∂t ∂t
Cours ETL307 5 Dr.Tilmatine Amar
Propagation du champ électromagnétique
soit
v= 1 = 1 ≈3.10 8 m / s
ε 0 µ0 8,85.10 −12.4π.10 −7
Conclusion : Le champ électrique E se propage dans le vide avec une vitesse v=3.10 8 m / s .
2. Equation de propagation de H
rotH = J +ε 0 ∂E =ε 0 ∂E
∂t ∂t
( )
rot (rotH )=rot ε 0 ∂E =ε 0 ∂ (rotE )
∂t ∂t
( ) ∂2 H
rot (rotE )=ε 0 ∂ − µ0 ∂H =−ε 0 µ0 2 (7)
∂t ∂t ∂t
d’autre part
rot(rotH )= grad (divH )−∇2 H
comme divB =0 ,
rot (rotH )=−∇2 H
v= 1 =3.10 8 m / s
ε 0 µ0
Conclusion : Le champ magnétique H se propage également dans le vide avec une vitesse
v=3.10 8 m / s .
Expérience de Hertz
Vers la fin du dix-neuvième siècle, le physicien allemand Heirich Hertz (1857 – 1894)
a prouvé de manière indiscutable que le champ électromagnétique se propage bien dans le
vide. L’accumulation d’informations des ondes électromagnétiques concernant leur
production, leur propagation et leur absorption a ouvert la porte au monde merveilleux des
communications tel que nous le connaissons aujourd’hui. Avant que Hertz n’ait effectué ses
expériences, l’existence des ondes électromagnétiques avait été prédite par Maxwell à la suite
d’une analyse détaillée des équations du champ électromagnétique.
P1
i X
O
P2 H S2
S1
Figure 4
Z
Le système formé par les deux boules sphériques P1 et P2 alimenté par une tension est
un oscillateur, à chaque étincelle (arc) qui apparaît entre les deux sphères circule un courant i
brusque et donc variable. Ce courant génère un champ électrique et un champ magnétique.
Résultat de l’expérience :
Il apparaît une étincelle aux bornes de la spire S1
Interprétation :
L’apparition de l’étincelle montre qu’il existe une tension aux bornes de la spire S1 ,
en fait c’est une f.e.m induite par le champ magnétique H crée par l’oscillateur, et qui s’est
propagé jusqu’à S1. La spire S2 étant parallèle au champ H, le flux magnétique est nul et ne
peut pas induire une f.e.m.
Conclusion :
Quand le champ électromagnétique est variable, il devient une onde qui se propage dans
l’air.
V. ONDE PLANE
L’expression ξ = f (ωt – βx) signifie qu’à un instant donné t, la fonction prend la
même valeur en tout point ayant une même coordonnée x. Mais x = const représente un plan
perpendiculaire à l’axe des x (Figure). Par conséquent, ξ = f (ωt – βx) décrit dans l’espace une
onde plane se propageant parallèlement à l’axe des x.
Y
E
Y t=t1, x=x1
t2, x2
t3, x3
H
O x
Vecteur de propagation ux
r n
Z P X
Figure 6
Figure 5 Z
n est un vecteur unitaire dirigé suivant l’axe de propagation, appelé vecteur de propagation.
L’onde électromagnétique est plane lorsque E et H forment un plan qui se propage dans une
seule direction.
Remarque :
Les ondes électromagnétiques sont soit des ondes planes soit une combinaison d’ondes planes.
Si r est le vecteur position d’un point quelconque P du front d’onde, on a x = n . r et l’on peut
donc écrire :
ξ = f (ω t −β n.r ) .
Cette forme reste valable quelque soit la direction de n :
n = nx ux + ny uy + nz uz.
Dans le cas d’une onde sinusoïdale se propageant dans une direction n quelconque, on écrit :
.
ξ =ξ0 sin(ω t −β n.r )
Remarque : si la propagation a lieu dans l’espace à trois dimensions l’équation d’onde doit
être modifiée en conséquence. Elle devient alors
∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ 1 ∂ 2ξ
+ + = (1)
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 v2 ∂t 2
ω2
β 2 =β x2 + β y2 + β z2 =
.
v2
Remarque : en plus des ondes planes, il existe des ondes cylindriques, sphériques…
• Les ondes planes se propagent dans une seule direction (Figure 7).
• Les ondes cylindriques se propagent perpendiculairement à l’axe d’un cylindre (Figure
8).
• Les ondes circulaires qui se propagent dans toutes les directions suivant un plan
(Figure 9).
• Les ondes sphériques se propagent dans toutes les directions (Figure 9).
Figure 7
X
Figure 8
Figure 9
Remarque : l’onde circulaire qui se propage sur un plan est bi-dimensionnelle qui demande
seulement deux coordonnées d’espace. L’équation pour cette onde est donc :
∂ 2ξ ∂ 2ξ 1 ∂ 2ξ
+ = .
∂x 2 ∂y 2 v2 ∂t 2
EXERCICE
Montrer que l’équation (2) vérifie l’équation différentielle de propagation (1).
Solution :
ξ =ξ0 sin(ωt − β nx x− β ny y −β nz z )
∂ξ ∂ 2ξ
=ωξ0 cos(ωt −β x ) ; 2 =−ω 2ξ0 sin(ωt − β x ) (3)
∂t ∂t
∂ξ ∂ 2ξ
=−β nxξ0 cos(ωt − β nx x− β ny y − βnz z ) ; 2 =−β 2(nx2 )ξ0 sin(ωt − β nx x−β ny y − β nz z ) (3)
∂x ∂x
par analogie avec l’équation (3), on obtient :
∂ 2ξ
=−β 2(ny2 )ξ0 sin(ωt − β nx x−β ny y − β nz z ) (4)
∂y 2
∂ 2ξ
=−β 2(nz2 )ξ0 sin(ωt − β nx x−β ny y − β nz z ) (5)
∂z 2
En remplaçant les expressions (3), (4) et (5) dans l’équation différentielle de propagation, on
obtient :
∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ
+ + =−β 2ξ0 sin(ωt − β nx x− β ny y −β nz z )[(nx2 + ny2 + nz2 )]
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
comme (nx2 +ny2 + nz2 )=1 ,
∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ
+ + =−β 2ξ0 sin(ωt − β nx x− β ny y −β nz z )
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2
∂ 2ξ ∂ 2ξ ∂ 2ξ 1 ∂ 2ξ
+ + =
∂x 2 ∂y 2 ∂z 2 v2 ∂t 2
EXERCICE
Soit un champ sinusoïdal E = E0 ucos(ωt ) qui se propage suivant l’axe des x. Réécrire les
équations de Maxwell et l’équation de propagation en utilisant la forme exponentielle.
Solution :
Considérons le champ E = E0 ucos(ωt ) ,
Ecrit sous forme exponentielle, il devient :
E = E0 u exp jωt
Calculons les dérivées première et seconde par rapport au temps
∂E = jωE uexp jωt = jωE ;
∂t 0
et
∂2 E
=( jω ) E =−ω 2 E
2
∂t 2
donc on peut remplacer ∂ par jω
∂t
et
∂2
par −ω 2 .
∂t 2
Remarque
Si l’on considère une propagation suivant l’axe des x, l’équation précédente devient :
∂2 E ∂2 E
∇2 E = 2 ⇒ 2 + β 2 E =0
∂x ∂x
C’est une équation différentielle dont la solution est de la forme suivante :
E = E0 u1 exp j(ωt − βx )+ E0 u2 exp j(ωt + βϕ )
1. Onde transverse
ρ
l’équation de MG est : divE =
ε
En général les milieux où se propagent les ondes sont électriquement neutres, on pose ρ =0 :
Alors,
divE = ∂Ex + ∂E y + ∂Ez =0 (1)
∂x ∂y ∂z
pour simplifier, considérons une propagation suivant un seul axe, celui des x.
par conséquent nous avons
∂ = ∂ =0
∂y ∂z
l’équation (1) devient
∂Ex =0
∂x
on obtient par la suite que
Ex =Cte
donc Ex(x )=Cte
D’autre part,
l’équation de propagation de E suivant x s’écrit
∂2 E ∂2 E
=ε µ
∂x 2 0 0 ∂t 2
posons E = Ex ux + E y u y + Ez uz
∂2 E ∂2 ∂2
on peut écrire =
∂x 2 ∂x 2
(E x u x + E y u y + E z uz )=ε 0 µ0
∂t 2
(Ex ux + Ey uy + Ez uz )
Suivant ux, on obtient :
∂ 2 Ex ∂ 2 Ex
=ε 0 µ0 (1)
∂x 2 ∂t 2
Suivant uy, on obtient :
∂2 Ey ∂2 Ey
= ε 0 µ0
∂y 2 ∂t 2
Suivant uz, on obtient :
∂ 2 Ez ∂ 2 Ez
=ε 0 µ0
∂z 2 ∂t 2
Par conséquent, vu que Ex(x) = Cte et Ex(t) = Cte, on peut établir que :
Ex(x,t) = Cte
Y
Ou bien Ex(x,t) =0.
Vu que dans la propagation des ondes les grandeurs constantes,
donc statiques, sont négligées et posées égales à zéro.
Remarque :
on peut également démontrer que H x(x,t )=0 Onde n = ux
plane
Conclusion :
X
La composante du champ électromagnétique suivant
la direction de propagation (Ex, Hx) étant nulle, l’onde E = E y u y + Ez uz
plane est située dans le plan YOZ et donc H = H y u y + H z uz
Z
perpendiculaire à la direction de propagation OX :
l’onde plane est transverse. Figure 10
2. Impédance caractéristique
Pour simplifier, supposons toujours une propagation suivant l’axe des x > 0, on peut alors
poser
( ) ( )
E = f t− x , H =g t− x
v v
∂ = ∂ =0 et
∂y ∂z
Ex = 0
l’équation de MF est :
rotE =−µ0 ∂H
∂t
ux u y uz
0 E y Ez
( )
rotE =∂ ∂x 0 0 =−u y ∂Ez + uz ∂E y
∂x ∂x
d’autre part
− µ0 ∂H =−µ0 ∂H y u y −µ0 ∂H z uz
∂t ∂t ∂t
on obtient alors
∂Ez =µ0 ∂H y (a)
∂x ∂t
et
∂Ey =−µ0 ∂H z (b)
∂x ∂t
Par ailleurs
A partir de l’équation de MA rotH =ε 0 ∂E nous obtenons ce qui suit :
∂t
ux uy uz
0 H yHz ∂x
( )
rotH =∂ ∂x 0 0 =−u y ∂H z + uz ∂H y
∂x
ε 0 ∂E =ε 0 ∂E y uy +ε 0 ∂Ez uz
∂t ∂t ∂t
on a alors
∂H z =−ε ∂E y (c)
∂x 0
∂t
et
∂H y =ε ∂Ez (d)
∂x 0 ∂t
( )
Si on pose Ey = f1 t − x , l’équation (c) donne :
v
∂E y = ∂f1(u )= ∂f1(u ) ∂u = f ' (u )=− 1 ∂H z
∂t ∂t ∂u ∂t 1 ε 0 ∂x
donc
H z =∫ −ε 0 f1 ' (u )dx
du =− 1⇒dx=−vdu
dx v
on arrive alors à
H z =−ε 0(−v )∫ f1 ' (u )du =ε 0 v f1(u )+Cte=ε 0v f1(u )
soit donc
H z =ε 0 vEy
et
E y = E y = 1 = ε 0 µ0 = µ0 =Z
H z ε 0 vE y ε 0 v ε0 ε0 0
d’où
Ey =Z
Hz 0
( )
Si on pose Ez = f2 t − x , l’équation (d) donne :
v
( ) ( )
∂Ez = ∂f 2 u = ∂f 2 u ∂u = f ' (u )= 1 ∂Hy
∂t ∂t ∂u ∂t 2 ε 0 ∂x
H y = ∫ε 0 f 2 ' (u )dx
comme dx = −vdu
il vient
H y =−ε 0 v∫ f 2 ' (u )du =−ε 0v f 2(u )+Cte=−ε 0vf1(u )
soit H y =−ε 0 vEz
et
Ez = Ez =− 1 =− ε 0 µ0 =− µ0 =−Z0
H y −ε 0 vEz ε 0v ε0 ε0
E z = −Z 0
Hy
Le rapport entre les modules de E et H vaut alors :
E = E y + Ez = E y2 + Ez2
2 2
H H y2 + H z2 − Ez (
Z0
2
) ( )
+ Ey
Z0
2
E= E y2 + Ez2
= 1 = Z0
H 1 (E y2 + Ez2 ) 1
Z2 Z0
0
Soit E = Z0 = µ0 ε 0
H
Unité de Z0
[Z 0 ] = [E ] = V / m = V = Ω
[H ] A / m A
( ) E
E.H = E y H y + Ez H z = E y Ez + Ez y =0
− Z0 Z0
Conclusion: les champs électrique E et magnétique H sont perpendiculaires entre eux.
4. Direction de propagation
Calculons E ^ H
ux u y uz ux u y uz
E ∧ H = 0 E y E z = 0 Z 0 H z − Z0 H y
0 H yHz 0 H y Hz
soit
E ∧ H =ux (Z0 H z2 + Z0 H y2 )=Z0 H 2ux
comme ux =n , on peut écrire :
E ∧ H = Z0 H 2 n
On déduit que l’expression du champ se propageant suivant une direction quelconque n est :
E(P )= E0 u exp j(ωt −β n.r )
vg
Figure 12
Le pulse n’est pas sinusoïdal puisque son amplitude n’est pas constante le long de l’axe des X.
nous devons donc faire une analyse de Fourrier et nous devons donc examiner la situation
plus soigneusement.
2. Fréquence d’onde
ϕ =ωt −β x
Phase dans le temps : ϕ(t )=ωt
Pour t = T,
avec T période dans le temps
on écrit :
ω T = 2π
soit
T = 2π (1)
ω
3. Longueur d’onde
Phase dans l’espace : ϕ(x )=β x
Pour x = λ
Avec λ période dans l’espace ou longueur d’onde
on écrit :
Cours ETL307 16 Dr.Tilmatine Amar
Propagation du champ électromagnétique
βλ =2π
soit
λ = 2π (2)
β
En combinant les équations (1) et (2), on obtient :
ωT =βλ
d’où
ω =λ
β T
comme ω =v et 1 = f , on déduit la relation suivante :
β T
v=λf
EXERCICE
On considère dans le vide une onde plane, dont le champ électromagnétique est exprimé par :
E = E0 u y cos(ωt −β x) et H = H0 uz cos(ωt − β x)
Tracer l’onde aux instants ωt=0 et ωt=π/2.
Solution y
E1 λ
E2
E3
H3
H2
H1
y
z
E1 λ
E2
E3
x
Cours ETL307 17 Dr.Tilmatine Amar
H3
H2
H1
Propagation du champ électromagnétique
Sens de propagation
E
Z H
Figure 14
Le champ électrique oscille dans le plan XY et le champ magnétique dans le plan XZ. Ceci
correspond à une onde polarisée linéairement, c’est à dire dans un plan. Le plan de
polarisation est défini comme le plan dans lequel oscille le champ électrique, en ce cas le plan
XY.
Surface d’onde
E
Direction de
E H propagation
H X
Définition de la direction d’écoulement de l’énergie
dans une onde électromagnétique
Figure 15
Rappel
Tout champ électrique E possède une énergie de densité we = 1 ε 0 E 2 ;
2
et tout champ magnétique H possède une énergie de densité wm = 1 µ0 H 2 .
2
Energie transportée par l’onde
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Propagation du champ électromagnétique
Volume V
H
Figure 16
La diffusion contribue à réduire l’intensité de l’onde incidente parce que l’énergie absorbée
dans l’onde est réemise dans toutes les directions, ce qui produit une diminution effective de
l’énergie du rayonnement.
EXERCICE
Un conducteur cylindrique de résistivité ρ, de diamètre 2R est parcouru par un courant I
réparti uniformément dans la section. Comparer les pertes Joule et le flux du vecteur de
Poynting à travers la surface latérale.
Solution
i
La puissance dissipée dans le conducteur (Pertes Joule) est
P= RI 2
R
avec
j
R= ρ L et
S
I =∫ J dS = J S = J π R 2 L
M k
soit P = ρ L (I ) = ρ L 2 I 2
2
(S)
S πR
Le champ électrique dans le conducteur est celui de la loi
locale d’Ohm qui assure le mouvement des électrons :
E = J =ρ J
σ
où
σ=1 est la conductivité du conducteur
ρ
donc, le champ est uniforme, et vaut en tout point M de la surface latérale (S) du cylindre
ρI
E= i
π R2
le champ magnétique est calculé par le théorème d’Ampère, en un point de (S) il vaut :
µ0 I
B= j
2π R
le vecteur de Poynting sur la surface est
P=E ∧H =E ∧ B
µ0
soit
ρI I j =- ρ I k
2
P= i ∧
π R 2 2π R 2π 2 R 3
le flux de P entrant dans le cylindre par la paroi latérale est
φ = P.(−k)2πRL
soit
φ =ρ L 2 I 2
πR
Ce flux n’est autre que la puissance dissipée par effet Joule dans le volume du cylindre.
Cours ETL307 20 Dr.Tilmatine Amar
Propagation du champ électromagnétique
Onde Onde
incidente incidente
Onde
Onde Onde transmise
réfléchie réfléchie
x x
z z
Réflexion par un plan Réflexion par un
conducteur parfait diélectrique parfait
Figure 17
n1 n2
Figure 18 P2
Figure 19
Ionosphère
• Guide d’ondes radio :
Les ondes émises par la station radio sont réfléchies
d’une part par la surface de la terre et d’autre part par la
couche atmosphérique de l’ionosphère. Emetteur
Globe
80 km
Terrestre
• Guide d’ondes TV par satellite :
Le satellite réfléchit vers la terre les ondes émises par
la station TV.
Figure 20
Réflexion et transmission :
Les directions des trois vecteurs ui, ur et ut sont liées entre elles par les lois suivantes,
vérifiées expérimentalement :
sinθi vi
3) =
sinθ r vr
dans le milieu (1) on trouve les ondes incidente et réfléchie, tandis que dans le milieu (2)
n’existe que l’onde transmise. On a alors à la surface de séparation
Ei + Er = Et (*)
Pour que cette relation soit satisfaite à chaque instant en tout point de la surface de séparation,
il faut que les phases soient identiques dans les équations (1), (2) et (3):
Comme l’indique la figure, la surface de séparation coïncide avec le plan XZ. L’égalité (4) ne
sera donc vérifiée qu’en posant y = 0. Par conséquent
r = x ux + z uz .
D’autre part, la direction d’incidence est contenue dans le plan XY, donc :
Cours ETL307 22 Dr.Tilmatine Amar
Propagation du champ électromagnétique
Qui est une relation entre les amplitudes des trois ondes.
1) Ondes radio et TV
la fréquence f s’étend de quelques kHz à 109 Hz ;
la longueur d’onde λ s’étend de quelques km à 0,3m.
Energie des photons est comprise entre 0 et 10-5 eV.
Les ondes qui sont utilisées pour les transmissions radio et la télévision sont produites par des
dispositifs électroniques, essentiellement des circuits oscillants.
2) Micro-ondes
f : de 109 à 3.1011 Hz ; λ : de 0,3 à 10-3 m;
-5 -3
W : de 10 à 10 eV.
Ces ondes sont utilisées dans les radars et d’autres systèmes de communication, mais aussi
dans l’analyse de détails très fins des structures atomiques et moléculaires.
Cette région des micro-ondes est également désignée par le sigle UHF (Ultra - Haute-
Fréquence par rapport aux fréquences Radio).
3) Le spectre infrarouge
f : de 3.1011 à 4.1014 Hz ; λ : de 10-3 à 7,8.10-7 m ;
W : de 10-3 à 1,6 eV.
Ces ondes sont produites par les molécules et les corps chauds. Elles ont de nombreuses
applications dans l’industrie, la médecine, l’astronomie.
La lumière est produite par le mouvement des atomes et des molécules par suite des
réajustements internes du mouvement des composants, principalement des électrons.
Les différentes couleurs que la lumière produit sur l’œil, dépendent de la fréquence ou de la
longueur d’onde du rayonnement :
5) Rayons Ultra-violets
f : de 8.1014 à 3.1017 Hz ; λ de 3,8.10-7 à 6.10-10 m ;
W : de 3 à 2.103 eV.
Ces ondes sont générées par des sources chaudes, mettant en jeu des énergies élevées, telles
que le soleil ou les décharges électriques. Vu que certains micro-organismes qui absorbent le
rayonnement UV sont détruits, ces ondes sont utilisées dans certaines applications médicales
et certains procédés de stérilisation.
Le rayonnement ultra-violet du soleil interagit également avec les atomes de la haute
atmosphère, produisant ainsi de nombreux ions. Ceci explique pourquoi la haute atmosphère à
des altitudes supérieures à 80 km est fortement ionisée, on l’appelle pour cette raison
l’ionosphère.
6) Rayons X
f : de 3.1017 à 5.1019 Hz ; λ : de 10-9 à 6 10--12 m ;
W : de 1,2.103 à 2,4.105 eV..
7) Rayons γ
f : de 3.1018 à 5.1022 Hz ; λ : de 10-10 à 6 10--14 m ;
4 7
W : de 10 à 10 eV.
D’origine nucléaire, produits par les corps radio-actifs et sont présents dans les réacteurs
nucléaires ; l’absorption des rayons γ peut donc produire des modifications à l’intérieur du
noyau.