Vous êtes sur la page 1sur 38

Spectre

électromagnétique

Le spectre électromagnétique est le


classement des rayonnements
électromagnétiques par fréquence et
longueur d'onde dans le vide ou énergie
photonique[1].
Diagramme montrant le spectre électromagnétique dans
lequel se distinguent plusieurs domaines spectraux en
fonction des longueurs d'onde (avec des exemples de
tailles), les fréquences correspondantes, et les
températures du corps noir dont l'émission est maximum
à ces longueurs d'onde.

Le spectre électromagnétique s'étend


sans rupture de zéro à l'infini. Pour des
raisons tant historiques que physiques,
on le divise en plusieurs grandes classes,
dans lesquelles le rayonnement s'étudie
par des moyens particuliers.

Domaines du spectre électromagnétique.

Domaines du spectre
électromagnétique

Vue générale

On décrit un rayonnement
électromagnétique par ses
caractéristiques les plus accessibles,
selon sa forme et son utilisation.

On caractérise habituellement les ondes


radio par la fréquence, qui s'applique
aussi bien aux circuits des appareils
qu'on utilise pour les produire.

Quand les fréquences croissent, les


longueurs d'onde correspondantes se
raccourcissent jusqu'à devenir du même
ordre de grandeur que les appareils, et
deviennent le paramètre d'utilisation le
plus courant.

Au-delà d'une certaine limite, on utilise


principalement des instruments
d'optique, tout comme pour la lumière, et
la longueur d'onde dans le vide devient la
caractéristique la plus commode. Elle
joue directement dans le calcul des
interférences dans les réseaux de
diffraction et dans beaucoup d'autres
applications.

À partir des rayons X, les longueurs


d'onde sont rarement utilisées : comme il
s'agit de particules très énergétiques,
c'est l’énergie correspondant au photon X
ou γ détecté qui est plus utile.
On découpe habituellement le spectre
électromagnétique en divers domaines
selon la longueur d'onde et le type de
phénomène physique émettant ce type
d'onde[2] :
Domaines du spectre électromagnétique
Longueur Énergie du
Nom Fréquence Type de phénomène physique
d'onde photon (eV)

Transit ions au sein du noyau


at omique, souvent émis lors de la
désexcit at ion de noyaux-fils issu
> de la désint égrat ion radioact ive
Rayon gamma < 5 pm > 2,5 × 105 eV
6 × 1019 Hz d'un noyau inst able, de façon
spont anée ou sous l'effet d'une
accélérat ion au sein d'un
accélérat eur de part icules.

Transit ions d'élect rons des


couches profondes au sein d'un
1,2 × 102 eV
10 nm — 30 PHz — at ome, accélérat ion ou
Rayon X —
5 pm 60 EHz décélérat ion (bremsstrahlung)
2,5 × 105 eV
d'élect rons libres de haut e
énergie.

Transit ions d'élect rons de valence


300 nm — 1 PHz — 4,1 eV — d'at omes ou de molécules de plus
Ult raviolet
1 nm 300 PHz 1,2 × 103 eV haut e énergie encore, non
observables par l'œil humain.

750 nm — 400 THz — 1,7 eV —


Visible
380 nm 789 THz 3,3 eV

Oscillat ions de part icules,


−2
100 µm — 3 THz — 1,2 × 10 eV vibrat ion moléculaire, t ransit ions
Infrarouge
0,75 µm 400 THz — 1,7 eV d'élect rons de valence au sein
d'at omes ou de molécules.

1,2 × 10−3 eV
Térahert z / 1 mm — 300 GHz — Vibrat ion de molécules

submillimét rique 0,1 mm 3 THz complexes, de réseaux crist allins.
1,2 × 10−2 eV

Micro-ondes 1 m— 300 MHz — 1,2 × 10−6 eV Oscillat ions d'élect rons au sein de
1 mm 300 GHz — composant s élect riques
1,2 × 10−3 eV spécifiques (comme une diode
Gunn par exemple), rot at ion
moléculaire, ou d'ant enne (comme
c'est le cas pour la t éléphonie
mobile, qui peuvent ut iliser des
micro-ondes comme ondes
port euses, comme 60 GHz).

1,2 × 10−14 eV Oscillat ions d'élect rons au sein


100 000 km 3 Hz —
Ondes radio — d'un circuit élect rique comme une
—1m 300 MHz
1,2 × 10−6 eV ant enne.

Le découpage détaillé en bandes de


fréquence selon les normes de l'UIT se
trouve dans le paragraphe « Usages et
classification » ci-dessous.

Spectre optique

Le spectre optique recouvre les domaines


de l'infrarouge, le spectre visible, et de
l'ultraviolet. La discipline étudiant les lois
et comportements des ondes de ce
domaine est l'optique.

Spectre visible
Article détaillé : Spectre visible.

Le domaine visible du spectre


électromagnétique.

Le rayonnement électromagnétique
visible est la très étroite portion du
spectre électromagnétique accessible à
la perception humaine visuelle ; elle
correspond à la plus forte énergie de
rayonnement solaire arrivant à la surface
de la Terre. La sensibilité humaine est
maximale aux alentours d'une longueur
d'onde dans le vide de 550 nm en vision
photopique, avec des éclairements
importants, de l'ordre de grandeur de
ceux qui se trouvent dans la journée à la
surface de la Terre. De part et d'autre de
ce maximum, la sensibilité diminue
progressivement. Elle est de moins de
1 % du maximum à 410 nm et à 690 nm,
et il n'en reste rien à 360 nm. Du côté des
basses énergies, on détecte au plus
jusqu'à 820 nm, bien que très faiblement,
mais les êtres humains et autres
animaux terrestres sentent le
rayonnement infrarouge sous forme de
chaleur sur la peau. En vision scotopique,
nocturne, le maximum est à 510 nm et on
ne distingue pas les couleurs.

La colorimétrie relie la mesure physique


du rayonnement à la couleur perçue. Un
humain normal peut distinguer des ondes
monochromatiques dont la longueur
d'onde diffère d'un peu moins de 1 nm, et
plus d'une centaine de niveaux de
luminosité[3]. Pourtant, la description
d'une couleur n'a pas besoin d'autant de
données que pourrait laisser croire la
spectroscopie. Les humains n'ont en
vision diurne que trois types de
récepteurs, et de nombreux mélanges de
radiations de longueurs d'onde
différentes, dites « métamères », se
perçoivent identiquement.

Histoire
Jusqu'au xixe siècle, la seule partie du
spectre électromagnétique qui était
connue était le spectre visible ou spectre
optique. Si le phénomène d'arc-en-ciel
était connu des premiers humains, ce
n'est qu'au xviie siècle que Newton a mis
en évidence le fait que la lumière blanche
peut être décomposée en diverses
couleurs.

Le terme spectre, signifiant « apparence


immatérielle », « illusion » s'appliquait, au
xviie siècle, à tous les phénomènes
optiques qu'on ne s'expliquait pas.
Synonyme de couleur accidentelle, il
servait pour les impressions rétiniennes
du contraste simultané ou successif
aussi bien que pour les irisations vues au
bord d'un objet regardé à travers un
prisme[4]. Newton l'employa une seule
fois pour présenter ses expériences en
optique dans son article de 1671[5].
Ayant expliqué que la lumière blanche est
« un mélange hétérogène de rayons
différemment réfrangibles » (op. cit.,
p. 3079) et que les couleurs ne sont pas
des qualifications de la lumière, comme
on l'estimait depuis Aristote, mais des
propriétés originales, différentes dans
chaque rayon ; que les moins réfrangibles
sont de couleur rouge, et les plus
réfrangibles sont d'un violet profond, et
cette association de propriétés ne peut
être brisée par aucun moyen (op. cit.,
p. 3081) ; que les transmutations de
couleurs ne se produisent que lorsqu'il y
a mélange de rayons. Ce sont ces
couleurs de mélange, et non celles
séparées par le prisme, qui sont
illusoires, fugaces et apparentes. Dès
lors, Newton utilise toujours l'expression
« couleurs prismatiques », laissant le
spectre pour les phénomènes douteux ou
inexpliqués. Mais l'usage d'appeler ces
couleurs « spectrales » persiste, alimenté
et promu par les opposants à la théorie
physique de la lumière comme Goethe[6]
suivi par Schopenhauer[7].

En 1800 William Herschel découvre de


façon plutôt fortuite l'existence d'une
radiation lumineuse non visible, le
rayonnement infrarouge. L'année suivante,
le physicien allemand Johann Wilhelm
Ritter prolonge le spectre
électromagnétique connu du côté des
courtes longueurs d'onde en mettant en
évidence l'existence du rayonnement
ultraviolet.

L'interprétation de la lumière comme la


propagation d'une onde
électromagnétique est due à James
Clerk Maxwell dans les années 1860, qui
prédit également l'existence d'ondes
électromagnétiques de toutes les
fréquences possibles, se déplaçant
toutes dans le vide à la vitesse de la
lumière c. Les travaux du physicien
Heinrich Hertz permettent la découverte
en 1886 des ondes hertziennes, dites
aussi ondes radio, qui étendent encore le
spectre électromagnétique en deçà de
l'infrarouge dans le domaine des basses
fréquences ou des grandes longueurs
d'onde. Les expériences sur les tubes
électroniques permettent à Wilhelm
Röntgen de mettre en évidence
l'existence d'un nouveau type de
rayonnement, de plus courte longueur
d'onde que l'ultraviolet, les rayons X.

La dernière portion du spectre


électromagnétique, les rayons gamma,
commence à être explorée au début du
xxe siècle avec les travaux de Paul Villard
et William Henry Bragg.
Usages et classification
Les définitions des bandes mentionnées
dans le tableau sont les suivantes
(normalisation internationale effectuée
par l’UIT[8], sauf pour la bande THF) ;
elles sont aussi communément
désignées par leur catégorie de longueur
d’onde métrique. Dans le tableau ci-
dessous, les longueurs d'onde sont
calculées avec l'approximation courante :
c = 300 000 km/s.
Longueur
Bandes Fréquence Usages
d’onde

Ondes TLF
0 Hz à Champs magnét iques, ondes et bruit s
(tremendously 100 000 km à ∞
3 Hz élect romagnét iques nat urels
low frequency)

Ondes élect romagnét iques nat urelles,


Ondes ELF
3 Hz à 10 000 km à résonance t errest re de Schumann, ondes du
(extremely low
30 Hz 100 000 km cerveau humain, recherches en géophysique,
frequency)
raies spect rales moléculaires

Ondes élect romagnét iques nat urelles,


résonance t errest re de Schumann, ondes
Ondes SLF
30 Hz à 1 000 km à physiologiques humaines, ondes des lignes
(super low
300 Hz 10 000 km élect riques, usages induct ifs indust riels,
frequency)
t élécommandes EDF Pulsadis, harmoniques
ondes élect riques

Ondes élect romagnét iques nat urelles


not amment des orages solaires, ondes
Ondes ULF
300 Hz à 100 km à physiologiques humaines, ondes élect riques
(ultra low
3 kHz 1 000 km des réseaux t éléphoniques, harmoniques
frequency)
ondes élect riques, signalisat ion TVM des
TGV

Ondes élect romagnét iques nat urelles,


Ondes VLF radiocommunicat ions submarit imes milit aires,
3 kHz à
(very low 10 km à 100 km t ransmissions par CPL, syst èmes de
30 kHz
frequency) radionavigat ion, émet t eurs de signaux
horaires

Ondes élect romagnét iques nat urelles des


Ondes LF (low
orages t errest res, radiocommunicat ions
frequency) ou 30 kHz à
1 km à 10 km marit imes et submarit imes, t ransmissions par
ondes 300 kHz
CPL, radiodiffusion en OL, émet t eurs de
kilomét riques
signaux horaires, syst èmes de radionavigat ion

Ondes MF
Syst èmes de radionavigat ion, radiodiffusion
(medium
300 kHz à en OM, radiocommunicat ions marit imes et
frequency) ou 100 m à 1 km
3 MHz aéronaut iques, radioamat eurs, signaux
ondes
horaires et ADSL
hect omét riques

Ondes HF (high 3 MHz à 10 m à 100 m Radiodiffusion int ernat ionale, radioamat eurs,
frequency) ou 30 MHz radiocommunicat ions marit imes,
ondes aéronaut iques, milit aires et d’ambassades,
décamét riques aide humanit aire, t ransmissions
gouvernement ales, applicat ions induct ives
aut orisées, t ransmissions par CPL, signaux
horaires, CB en 27 MHz, radar t rans-horizon

Radiodiffusion et t élédiffusion,
Ondes VHF radiocommunicat ions professionnelles,
(very high t ransmissions milit aires, liaisons des secours
30 MHz à
frequency) ou 1 m à 10 m publics, radionavigat ion (VOR et ILS) et
300 MHz
ondes radiocommunicat ions aéronaut iques,
mét riques radioamat eurs, sat ellit es mét éo,
radioast ronomie, recherches spat iales

Télédiffusion, radiodiffusion numérique,


radioamat eurs, radiocommunicat ions
professionnelles, t ransmissions milit aires y
Ondes UHF
compris aéronaut iques, liaisons
(ultra high
300 MHz à gouvernement ales, liaisons sat ellit es, FH
frequency) ou 10 cm à 1 m
3 GHz t errest res, radiolocalisat ion et
ondes
radionavigat ion, services de la DGAC, usages
décimét riques
spat iaux, sat ellit es mét éo, t éléphonie GSM,
UMTS et DECT, liaisons Wi-Fi et Bluet oot h,
syst èmes radar, fours à micro-ondes

Ondes SHF FH t errest res et par sat ellit e, syst èmes


(super high radar, liaisons et FH milit aires divers,
3 GHz à
frequency) ou 1 cm à 10 cm syst èmes BLR, radioast ronomie et usages
30 GHz
ondes spat iaux, radiodiffusion et t élédiffusion par
cent imét riques sat ellit e, liaisons Wi-Fi

FH t errest res et par sat ellit e, recherches


Ondes EHF
spat iales, radioast ronomie, sat ellit es divers,
(extremely high
30 GHz à liaisons et FH milit aires, radioamat eurs,
frequency) ou 1 mm à 1 cm
300 GHz syst èmes radar, raies spect rales
ondes
moléculaires, expériment at ions et recherches
millimét riques
scient ifiques

Ondes THF 300 GHz à 0,78 µm à 1 mm Ondes infrarouges Ondes infrarouges


(tremendously 384 THz
(ondes (subdivis. recommandée (suivant aut re
high frequency)
micromét riques) par la CIE) schéma de
Infrarouges C ou IR subdivision)
loint ain (IR-C ; LIR)
Infrarouges
(300 GHz à 100 THz)
ext rêmes (EIR)
(3 µm à 1 mm)
(300 GHz à 20
Infrarouges à
THz)
ondes longues
(15 µm à 1000
(LWIR)
µm)
(8 µm à 15 µm)
Infrarouges
Infrarouges à
loint ains (FIR)
ondes moyennes
(20 à 50 THz)
(MWIR)
(6 µm à 15 µm)
(3 µm à 8 µm)
Infrarouges B ou IR Infrarouges
moyen (IR-B ; MIR) moyens (MIR)
(100 à 214 THz) (50 à 100 THz)
(1,4 µm à 3 µm) (3 µm à 6 µm)
Infrarouges A ou IR
Infrarouges
proche (IR-A ; PIR)
proches (NIR)
(214 à 384 THz)
(100 à 384 THz)
(0,78 µm à 1,4 µm)
(0,78 µm à 3 µm)

384 THz à 10 à 780 nm Spectre visible par l’homme (couleurs


300 PHz « spect rales ») :
(ondes
Ondes visibles rouges (384 à 480 THz
nanomét riques)
soit 780 à 625 nm)

Ondes visibles orange (480 à 510 THz


soit 625 à 590 nm)

Ondes visibles jaunes (510 à 508 THz


soit 587 à 560 nm)

Ondes visibles vert -jaune (517 à 521


THz soit 580 à 575 nm)

Ondes visibles vert jaunât re (521 à 535


THz soit 575 à 560 nm)

Ondes visibles vert es (535 à 604 THz


soit 560 à 497 nm)
Ondes visibles vert bleut é (566 à 610
THz soit 530 à 492 nm)

Ondes visibles cyans (610 à 616 THz


soit 492 à 487 nm)

Ondes visibles bleu azur (616 à 622


THz soit 487 à 482 nm)

Ondes visibles bleues (622 à 645 THz


soit 482 à 465 nm)

Ondes visibles indigo (645 à 689 THz


soit 465 à 435 nm)

Ondes visibles violet t es (689 à 789


THz soit 435 à 380 nm)
Fin du spect re visible du violet et début de
la t ransit ion vers les UV-A 750,000 à
788,927 THz

Transit ion spect rale vers les UV-A 788,927


à 849,481 THz
Rayonnement s dit s « ionisant s » :
Ultraviolet :
Ult raviolet s UV-A (849,481 THz à
951,722 THz soit ~400-315 nm)
UVA I : 400-340 nm

UVA II : 340-315 nm

Ult raviolet s UV-B (951,722 THz à


1 070,687 THz soit 315-280 nm
soit ~315-290 nm)

Ult raviolet s UV-C (1 070,687 THz


à 2 997,924 THz soit ~290-100
nm. Bande spect rale const it uée
de t rois sous-bandes)
Ult raviolet s UV-C
(1 070,687 THz à
1 498,962 THz soit 280-180
nm)
Ult raviolet s V-UV
(1 498,962 THz à
2 997,924 THz soit ~200-
100 nm)

Ult raviolet s X-UV, t ransit ion


vers les rayons X
(2 997,924 THz à
29 979,245 THz soit ~140-
10 nm)

300 PHz à 1 pm à 10 nm Rayonnement s dit s « ionisant s » (suit e) :


300 EHz Rayons X :
(ondes
Rayons X mous (300 PHz à 3 EHz ;
picomét riques)
0,01-10 nm)

Rayons X durs (3 EHz à 30 EHz ;


10-100 pm)

Rayons gamma :
Rayons gamma mous (30 EHz à
300 EHz ; 1-10 pm)

Rayons gamma durs (au-delà de


300 EHz ; < 1 pm) (au-delà de la
bande THF)

Spectroscopie
La spectroscopie ou spectrométrie est
l'étude expérimentale des spectres
électromagnétiques par des procédés
d’observation et de mesure avec
décomposition des radiations en bandes
de fréquences idéalement étroites. La
spectroscopie s'intéresse en général au
spectre d'absorption ou au spectre
d'émission d'un objet. Suivant le domaine
du spectre électromagnétique, on
distingue différentes spectroscopies. Les
plus utilisées sont :

la résonance magnétique nucléaire


(RMN, IRM) qui utilise le domaine 100 à
1000 MHz (THF)
la résonance paramagnétique
électronique (RPE) qui utilise le
domaine des GHz (UHF)
la spectroscopie infrarouge qui utilise
le domaine 400 - 4000 cm-1 soit 25 à
250 µm (IR-C)
la spectroscopie visible qui utilise le
domaine 12500 - 25000 cm-1 soit 380
à 780 nm
la spectroscopie UV qui utilise le
domaine 25000 à 50000 cm-1 soit 380
à 200 nm (UV-A, UV-B et UV-C).

Les spectroscopies des domaines IR,


visible et UV utilisent principalement
l'unité cm-1 pour caractériser les
fréquences d'absorption.

Spectre d'émission

Article détaillé : spectre d'émission.

Des atomes ou molécules excités (par


exemple par chocs) se désexcitent en
émettant une onde électromagnétique.
Celle-ci peut se décomposer en une
superposition d'ondes sinusoïdales
(monochromatiques) caractérisées par
leurs longueurs d'onde. Le spectre est
constitué par l'ensemble des longueurs
d'onde présentes. On peut le matérialiser
à l'aide d'un prisme de décomposition de
la lumière en un ensemble de lignes, les
raies spectrales, qui correspondent aux
différentes longueurs d'onde émises.
Pour plus de précision, on peut
également représenter ce spectre
comme un graphe de l'intensité
lumineuse en fonction de la longueur
d'onde.
L'observation du spectre d'émission de
l'hydrogène se fait au moyen d'un tube
Geissler qui comporte deux électrodes et
de l'hydrogène sous faible pression. Les
électrodes sont soumises à une
différence de potentiel de 1 000 V.
L'important champ électrique accélère les
ions présents qui, par chocs, excitent les
atomes d'hydrogène. Lors de leur
désexcitation, ils émettent de la lumière
qui est analysée par un spectroscope.
Dans tous les cas, on observe (dans le
visible) le même spectre composé de
quatre raies (spectres de raies) aux
longueurs d'onde : 410 nm, 434 nm,
486 nm, 656 nm.
Niels Bohr interprétera alors l'émission
de lumière par l'émission d'un photon
lorsque l'atome passe d'un niveau
d'énergie à un autre. Le spectre
d'émission de n'importe quel élément
peut être obtenu en chauffant cet
élément, puis en analysant le
rayonnement émis par la matière. Ce
spectre est caractéristique de l'élément.

Spectre d'absorption

Article détaillé : spectre d'absorption.

Le principe est exactement le même que


celui du spectre d'émission : à un niveau
d'énergie donné correspond une longueur
d'onde. Mais au lieu d'exciter de la
matière (par exemple en la chauffant)
pour qu'elle émette de la lumière, on
l'éclaire avec de la lumière blanche (donc
contenant toutes les longueurs d'onde)
pour voir quelles longueurs d'onde sont
absorbées. Les niveaux d'énergie étant
caractéristiques de chaque élément, le
spectre d'absorption d'un élément est
exactement le complémentaire du
spectre d'émission. On s'en sert
notamment en astrophysique : par
exemple, pour déterminer la composition
de nuages gazeux, on étudie leur spectre
d'absorption en se servant des étoiles se
situant en arrière-plan comme source de
lumière. C'est d'une manière générale le
but de la spectrographie d'absorption :
identifier des éléments inconnus (ou des
mélanges) par leur spectre.

Absorption atmosphérique

Article détaillé : Fenêtre atmosphérique.

Absorption et diffusion par l'atmosphère terrestre (ou opacité) de diverses longueurs


d'onde du rayonnement électromagnétique (tracé approximatif).

La plus grande partie du rayonnement


ultraviolet et des rayons X sont absorbés
dans la haute atmosphère.

Pour la partie visible du rayonnement


électromagnétique, l'atmosphère est
relativement bien transparente.

Dans le domaine infrarouge, le


rayonnement électromagnétique est
fortement absorbé par l'atmosphère, en
particulier selon différents modes
d'excitation de la vapeur d'eau.

Ensuite, dans le domaine des fréquences


radio, lorsque l'énergie des photons
diminue, l'atmosphère redevient
transparente sauf pour les fréquences
les plus basses (ondes longues) qui sont
arrêtées par l'ionosphère.

Grandeurs physiques
caractéristiques
Présentation

Un rayonnement électromagnétique peut


se considérer soit comme une onde
progressive, soit comme un ensemble de
particules.

Si on le considère comme une onde, on


peut le décomposer, selon la
transformation de Fourier, en une somme
d'ondes monochromatiques, dont
chacune est entièrement décrite par deux
grandeurs physiques :

1. Son amplitude ;
2. Sa fréquence ou sa longueur d'onde,
grandeurs corrélées par la célérité
de l'onde.
Si on le considère comme un ensemble
de particules, chacune d'entre elles est
entièrement décrite par son énergie. La
répartition des énergies et leur somme
obéissent aux lois statistiques.

Unités

La fréquence, notée ou , s'exprime


en hertzs (Hz) dans le Système
international d'unités (SI).
La pulsation, notée , s'exprime en
radians par seconde (rad/s) dans le SI.
Le nombre d'onde, aussi appelé
pulsation spatiale, est noté et
s'exprime en radians par mètre
(rad/m).
La longueur d'onde, notée , s'exprime
en unités de longueur (en mètres (m)
dans le SI).
L'énergie des photons, notée ,
s'exprime en joules (J) dans le SI, et
aussi couramment en électron-volts
(1 eV = 1,602 176 53 × 10−19 J).

Relations

On passe de la définition comme onde à


la définition comme particule, par les
relations suivantes :

où est la constante de Planck : ≈


6,626 070 040 × 10−34 J s ≈
4,135 667 662 × 10−15 eV s.

La longueur d'onde dépend de la célérité


de la lumière dans le milieu de
propagation. Si celui-ci n'est pas précisé,
c'est la longueur d'onde dans le vide

où est la vitesse de la lumière dans le


vide : = 299 792 458 m s−1 (cette
valeur est exacte, du fait de la
définition actuelle du mètre)

sinon

où est l'indice de réfraction dans le


milieu à la fréquence , toujours égal à
1 dans le vide.

Notes et références
1. Richard Taillet, Loïc Villain et Pascal
Febvre 2013, p. 635 « Spectre ».
2. Richard Taillet, Loïc Villain et Pascal
Febvre 2013, p. 634 Fig. 175.
3. Robert Sève, Science de la couleur :
Aspects physiques et perceptifs,
Marseille, Chalagam, 2009, p. 120-
122.
4. Trésor de la langue française, Oxford
English Dictionnary.
5. « A letter from M. Isaac Newton »,
Philosophical Transactions,‎1671,
p. 3075-3087 (lire en ligne (http://rstl.
royalsocietypublishing.org/content/
6/69-
80/3075.full.pdf+html) [archive]) ;
voir Spectre visible
6. Traité des couleurs, 1810.
7. Sur la vue et les couleurs, 1816.
8. Union internationale des
télécommunications,
« Nomenclature des bandes de
fréquences et de longueurs d'onde
employées en télécommunication »
(http://www.itu.int/rec/R-REC-V.431/
en) [archive], sur itu.int pour les
bandes 3 à 15, soit de 300 Hz à
3 000 THz.

Voir aussi
Bibliographie

Richard Taillet, Loïc Villain et Pascal


Febvre, Dictionnaire de physique,
Bruxelles, De Boeck, 2013, p. 634-635

Articles connexes

Analyse spectrale
Spectre visible
Radio-art

Liens externes

Ressource relative à la santé :


(cs + sk) WikiSkripta (https://www.wikiskri
pta.eu/index.php?curid=48947)
Notices dans des dictionnaires ou
encyclopédies généralistes :
Britannica (https://www.britannica.co
m/science/electromagnetic-spectru
m) [archive] · Gran Enciclopèdia
Catalana (https://www.enciclopedia.ca
t/EC-GEC-0153201.xml) [archive]

Portail de la physique
Portail de l’optique

Ce document provient de
« https://fr.wikipedia.org/w/index.php?
title=Spectre_électromagnétique&oldid=2071245
82 ».
La dernière modification de cette page a été
faite le 21 août 2023 à 16:17. •
Le contenu est disponible sous licence CC BY-SA
4.0 sauf mention contraire.

Vous aimerez peut-être aussi