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Béton Cellulaire
Béton Cellulaire
Cellulaire
Matériau d’Avenir
Colophon
Rédaction
ir. Jos Cox
Jacques Sizaire
ir. Pascal Meulders
ir. Elly Van Overmeire
ir. Albert Ingelaere
Ont collaboré
ing. Pierre Mathieu
ing. Fabian Chupin
Editeur responsable
Jacques Sizaire
Avenue des Créneaux 18 bte 7
1200 Bruxelles
2
Avant-Propos
La Fédération belge de Béton Cellulaire existe déjà
depuis plus de 25 ans.
3
4
Sommaire
1. Introduction 11
2. Historique 13
3. Généralités 15
6. Caractéristiques d’utilisation 93
5
Sommaire 1. Introduction 11
2. Historique 13
3. Généralités 15
6
4.9.2 Selon NBN EN 1996-1-1, Eurocode 6 avec DAN (juin 1998) 34
4.9.2.1 Résistance à la compression normalisée des blocs
de maçonnerie : fb 34
4.9.2.2 Catégories de mortier: fm 35
4.9.2.3 Résistance caractéristique à la compression fk
de la maçonnerie non armée 35
4.9.2.4 Valeur de fk pour différents types de maçonnerie 36
4.9.2.5 Calcul de la résistance du mur selon NBN EN 1996-1-1
avec DAN 37
4.9.2.5.1 Elancement du mur 37
4.9.2.5.2 Excentricité des charges 37
4.9.2.5.3 Contrôle de la résistance du mur 38
4.9.2.5.4 Coefficients de sécurité sur les charges gf 38
4.9.2.5.5 Exemples de calcul selon NBN EN 1996-1-1
avec DAN 39
4.10 Caractéristiques thermiques 43
4.10.1 Coefficient de conductivité thermique l 43
4.10.2 Coefficient de conductibilité thermique l
pour murs en blocs de béton cellulaire 43
4.10.3 Valeurs de résistance thermique R 45
4.10.4 Résistance thermique totale RT d’une paroi 45
4.10.5 Coefficient de transmission thermique U des parois 46
4.10.6 Température de surface 47
4.10.7 Inertie thermique 48
4.10.7.1 Généralités 48
4.10.7.2 Capacité thermique 48
4.10.7.3 Temps de refroidissement 49
4.10.7.4 Amortissement thermique et déphasage 49
4.10.8 Exigences thermiques régionales 50
4.10.8.1 Exigences thermiques des bâtiments résidentiels
et des immeubles de bureaux 51
4.10.8.2 Exigences thermiques des bâtiments industriels 51
4.10.8.3 Exemple de calcul du niveau d’isolation globale K 52
4.11 Acoustique 62
4.11.1 Principes généraux 62
4.11.1.1 Fréquence 62
4.11.1.2 Vitesse de propagation du son 62
4.11.1.3 Longueur d’onde - période 63
4.11.1.4 Niveau de pression sonore 63
4.11.1.5 Sons purs - le spectre sonore 63
4.11.1.6 Niveau sonore - isophones 64
7
4.11.1.7 Le son - une perception subjective 65
4.11.1.8 Bruit de fond 65
4.11.2 L’acoustique en construction 65
4.11.2.1 Bruit aérien et bruit d’impact 65
4.11.2.2 Résonance 65
4.11.2.3 Coefficient d’absorption (a) 66
4.11.3 Normes belges 67
4.11.4 Isolation acoustique des bâtiments 69
4.11.4.1 Isolation des bruits aériens 69
4.11.4.2 Généralités 69
4.11.4.3 Isolation des murs contre les bruits aériens 70
4.11.4.4 Isolation des murs contre les bruits d’impact 70
4.11.5 Acoustique de la construction en béton cellulaire 71
4.11.5.1 Murs extérieurs massifs en blocs de béton cellulaire 71
4.11.5.2 Murs intérieurs en blocs de béton cellulaire 71
4.11.5.3 Doubles murs de séparation entre habitations de rangée /
habitations doubles / appartements 71
4.11.5.4 Murs intérieurs en blocs de béton cellulaire avec
élément rapporté sur 1 ou 2 faces 72
4.11.5.5 Murs extérieurs en dalles de béton cellulaire 72
4.11.5.6 Dalles de toiture en béton cellulaire 72
8
5.2.2 Dalles de toiture 89
5.2.3 Dalles de plancher 90
5.2.4 Dalles de cloison intérieure 91
6. Caractéristiques d’utilisation 93
9
1. Introduction
Depuis 1953 le béton cellulaire est présent sur le Il détient aussi, gratuitement, une assurance “dégâts
marché de la construction en Belgique. incendie” complémentaire parce que le béton cellu-
Tout au long de ces cinq décennies, son utilisation laire est incombustible et ne dégage ni fumées ni gaz
n’a cessé d’augmenter, et plus particulièrement toxi-ques.
au cours de la dernière, alors que l’industrie de la
construction connaissait une phase de profonde 4. Le chef d’entreprise dispose de constructions
dépression. Ce fut, en effet, au cours de ces temps industrielles peu coûteuses et performantes au niveau :
difficiles que les avantages du matériau ont été • du confort de travail assuré par les qualités d’absorp-
appréciés à leur juste valeur. tion acoustique élevée (résonance) des produits en
Le béton cellulaire est, à la fois, un matériau béton cellulaire.
solide et léger qui convient à tous les types de • du maintien aisé de températures agréables et sta-
construction, du plancher à la toiture. De par leurs bles, sans recours au conditionnement d’air.
grandes dimensions, les blocs, linteaux et dalles • de la mise à disposition de murs coupe-feu efficaces
armées contribuent à la rapidité et à la simplicité (protection des stocks, du matériel, sécurité) sans
de la construction, facteurs qui influencent favo supplément de prix.
rablement le coût de celle-ci. De plus, toute extension de hall industriel est largement
L’utilisation de produits en béton cellulaire se facilitée par le démontage aisé des dalles de murs et
révèle être source de réels avantages à toutes les par leur réutilisation dans l’agrandissement.
étapes du projet et de la construction. Le béton cellulaire, dont la fabrication fait appel aux
technologies de pointe, est venu à point nommé pour
1. L’auteur de projet d’abord, profite de la polyva- répondre aux exigences toujours accrues des maîtres
lence du matériau pour donner libre cours à sa créati d’ouvrages et aux techniques de chantier toujours plus
vité. Sans contrôle particulier il est d’autre part assuré performantes.
de la répartition judicieuse de l’isolation thermique sur Aucun bâtiment n’est à nul autre pareil. Chaque
toute la surface et dans toute l’épaisseur des parois. construction a sa propre spécificité.
Chaque cm de béton cellulaire est par lui-même un Qu’il s’agisse d’un dépôt dans lequel sont entreposés
isolant thermique. des produits fragiles ou inflammables, d’un bâtiment
industriel dans lequel sont utilisées des méthodes
2. L’entrepreneur dispose d’un matériau léger, solide modernes de production ou, encore, d’une habita-
et de pose particulièrement aisée. Le temps d’exécu- tion dans laquelle “il fait bon vivre”, chacune de ces
tion du chantier s’en trouve sérieusement réduit, sans constructions postule un projet qui lui est propre,
effort pour la main-d’œuvre. adapté à sa vocation et répondant aux besoins spécifi-
En ce qui concerne la pose des blocs, la technique par ques de l’utilisateur.
collage y contribue aussi largement. Pour réaliser 1 m3 Un matériau de construction, vraiment moderne, se
de maçonnerie de béton cellulaire, 17 l de mortier colle doit donc de répondre, non seulement aux besoins de
suffisent, alors que 170 l (10 x plus) de mortier tradi- son temps, mais encore et surtout à ceux du futur.
tionnel sont nécessaires avec des blocs ordinaires. Le béton cellulaire est apte à répondre à ce défi comme
Quant aux éléments armés, les dalles pour murs ou nous le verrons plus loin dans cette brochure.
pour toitures peuvent atteindre une surface de 5,6 m2
par unité se posant facilement à l’aide d’un engin de
levage de faible puissance.
11
2. Historique
13
3. Généralités
L’air pétrifié
15
3. Généralités
16
3.3 Fabrication du béton cellulaire Le produit semi-fini ainsi obtenu subit ensuite un traite-
ment thermique en autoclave, sous une pression d’en
Les produits en béton cellulaire sont fabriqués dans viron 10 bars et à une température de 180°C environ.
des unités de production hautement industrialisées. Dans ces conditions, a lieu une autre réaction chimique
L’emploi de matières premières stables, l’automatisa- au cours de laquelle le sable se lie à la chaux, formant
tion de la fabrication ainsi que le contrôle permanent, des cristaux de forme et de composition bien parti
tant interne qu’externe, sont les garants d’une qualité culières (Tobermorite).
de produits constante et de haut niveau. Les réactions chimiques simplifiées, depuis le mélange
Les phases importantes de la fabrication sont : des matières premières jusqu’à l’obtention du produit
fini, sont les suivantes :
• la préparation, le dosage et le malaxage des matiè-
res premières 1. CaO + H2O —> Ca(OH)2 + 65.2 kJ/mol
• la fabrication et le traitement anticorrosion des
armatures nécessaires à la production des éléments 2. 3 Ca(OH)2 + 2 Al + 6 H2O —> Ca3(Al(OH)6)2 + 3 H2
armés
• la préparation des moules 3. 6 SiO2 + 5 Ca(OH)2 —> 5 CaO • 6 SiO2 • 5 H2O
• la coulée, la levée et le durcissement de la pâte
• le découpage et le profilage des produits = Tobermorite
• l’autoclavage (silicate de calcium hydraté)
• la mise sur palettes et sous housses plastiques
rétractables (blocs) C’est à la Tobermorite - Ca5H2(Si3O9)2 • 4 H2O ou C5S6H5
(appellation industrielle) - que les fines parois cellulai-
Le béton cellulaire appartient au groupe des bétons res ont emprunté leur grande solidité.
légers, autoclavés. Les matières premières entrant Bien que les composants soient les mêmes, le béton
dans sa préparation sont le ciment, le sable pur (95% cellulaire est un matériau entièrement différent du
de silice), la chaux et l’eau. béton dans lequel, on le sait, le sable ne participe
Le sable est broyé finement soit à sec, soit en pré- pas à la réaction chimique et donc à la formation des
sence d’eau. On y ajoute ensuite le ciment, la chaux, la cristaux.
poudre d’aluminium et l’eau. Le produit obtenu, après C’est le traitement thermique en autoclave qui confère
mélange intime des constituants, est coulé dans des au béton cellulaire ses propriétés définitives.
moules d’une capacité de 4,5 à 8 m3 que l’on remplit à La variation des masses volumiques s’obtient en adap-
mi-hauteur environ. tant, de façon minutieuse et rigoureuse, le dosage des
Pour la production d’éléments armés, avant remplis- matières premières.
sage des moules, des treillis d’armature préalablement Chaque catégorie massique, possédant ses caractéris-
traités contre la corrosion y sont déposés avec précision tiques spécifiques, répond aux exigences des normes
et maintenus par entretoises. NBN B 21-002 et EN 771-4 (blocs) ou NBN B 21-004
Pour la production de blocs, les moules sont remplis et EN 12602 (éléments armés).
uniquement du mélange.
17
3. Généralités
béton
cellulaire
recyclé
broyeur
à billes
farine
de silice
poudre
d’aluminium
mélange
découpage et profilage
stockage autoclavage
transport
18
Schéma de fabrication des éléments armés
béton
cellulaire
recyclé
broyeur
à billes
poudre
étirage + découpage
d’aluminium
transport
19
3. Généralités
Eléments armés :
• Dalles de bardage : (pose horizontale ou verticale)
• Dalles de cloison (hauteur d’étage)
• Dalles de toiture
• Dalles de plancher
20
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
80
60
40
20
diamètre (mm)
0
1mm 2mm
masse solide microcellules macrocellules
• Macrocellules 50%
• Microcellules capillaires réparties
dans la masse solide 30%
23
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
volume
x5
24
4.2 Masse volumique sèche apparente Catégories blocs :
Désignation Classe f (N/mm2) Classe ρ
Les normes belges
PTV 21-002 (blocs) C2/400 2 ρ 400
NBN B 21-004 (éléments armés) C3/450 3 ρ 450
et les normes européennes C4/550 4 ρ 550
NBN EN 771-4 (blocs)
C5/650 5 ρ 650
NBN EN 12602 (éléments armés),
Classe f (N/mm2)
f2 fbm ≥ 2
f3 fbm ≥ 3
f4 fbm ≥ 4
f5 fbm ≥ 5
25
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
La résistance à la compression augmente en fonction Tous les bétons sont nettement moins performants en
de la masse volumique du béton cellulaire comme en traction qu’en compression. A défaut de données expé
attestent les tableaux extraits des normes belges PTV rimentales, il y a lieu de prendre en considération les
21-002 et NBN B 21-004 repris au § 4.2. chiffres suivants :
Pour le béton cellulaire, la résistance caractéristique
Lors du calcul d’un mur, il y a lieu de tenir compte de à la traction pure représente 12% de la résistance en
la résistance supérieure des maçonneries à joints col- compression. (fctk = 0,12 fck)
lés (ce qui est le cas en béton cellulaire) par rapport à La résistance caractéristique à la traction par flexion
celles maçonnées à joints de mortier. est de 22% de la résistance en compression :
De façon générale, les maçonneries en blocs de béton fcflk = 0,22 fck (NBN EN 12602).
cellulaire collés de type C4/550 permettent la construc-
tion de bâtiments jusqu’ à 5 niveaux. Valeurs caractéristiques de la résistance à la traction
Pour des performances supérieures, un type de densité par flexion
plus élevée peut être préconisé par la firme productrice
de béton cellulaire ou prescrit par le maître d’œuvre, Classe fcflk
après calcul et suivant la norme “maçonnerie” NBN B
f2 0,44 N/mm2
24-301 ou NBN EN 1996-1-1 (voir § 4.9.2).
f3 0,66 N/mm2
f4 0,88 N/mm2
Principe du transfert des contraintes
f5 1,10 N/mm2
dans le béton et le béton cellulaire
26
4.5 Résistance au cisaillement 4.6 Module d’élasticité (Valeur E)
Les valeurs à prendre en compte pour la résistance au “E” s’exprime en N/mm2. Il est équivalent au quotient
cisaillement du béton cellulaire, sont les suivantes [24] : de la contrainte agissant sur un corps, par la déforma-
tion obtenue.
Catégorie τ A défaut de valeurs expérimentales, il y a lieu de calcu-
CC3/500 0,07 N/mm2
ler la valeur E suivant la norme NBN B 21-004 et NBN
EN 12602
CC4/600 0,10 N/mm2
Ec = 5 (ρsec - 150) [N/mm2]
avec
Catégorie Ec
CC3/500 1750 N/mm2
CC4/600 2250 N/mm2
Ec Ec
Ec,∞ = =
1 + phi 1,3
27
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Humidité en vol%
28
26 Ce taux d’équilibre peut varier légèrement en fonction
22
de la masse volumique du béton cellulaire, comme
Mur en blocs l’indique le tableau ci-dessous.
18 de béton cellulaire de 200 mm d’épaisseur
14
10 Teneur en humidité d’équilibre (en volume)
6 en fonction de la masse volumique [22]
4
Humidité d’équilibre (%Volume)
2 10
5 10 20 30 40 50
Semaines 8
28
Pour le béton cellulaire, le retrait dû à ce séchage ne
dépasse pas 0,2 mm/m - ce qui est nettement inférieur Comparaison de retrait dû au séchage pour
à celui des blocs de béton lourd. différents matériaux
Retrait en mm/m
Retrait dû au séchage pour le béton cellulaire [17]
0,5
Retrait en mm/m
0.60
0,4
Béton
Béton cellulaire
0,3
0.40
0.30 0,2
3< 0,2 mm/m
0.20
0,1
0.10
0
1 2 3 4 5 10 20 30 40 50 100
Humidité en Volume%
4.7.2 Retrait dû au durcissement
0.25
Béton cellulaire
4.7.3 Dilatation thermique
0.20
0.15
Le coefficient de dilatation linéaire d’un matériau est la
variation de longueur d’un élément de 1m par 1K de
0.10 variation de température.
Pour le béton cellulaire, ce coefficient de dilatation est
0.05
de : 8.10-6 m/mK
0
A titre comparatif, voici le coefficient de dilatation li-
10 100 1000 10 000 jours
néaire de différents matériaux de maçonnerie (en m/
mK) :
- brique 5.10-6 m/mK
- blocs silico-calcaires 9.10-6 m/mK
- granit 5.10-6 m/mK
- béton 10.10-6 m/mK
- béton cellulaire 8.10-6 m/mK
29
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
30
4.7.7 Absorption d’eau 4.7.8 Résistance au gel et dégel
En contact direct avec l’eau (y compris la pluie) les En général, les cycles gel et dégel ne causent pas de
matériaux absorbent l’eau par capillarité suivant la dégâts au béton cellulaire. Uniquement pour quelques
formule : constructions spéciales, des précautions doivent être
prises, par exemple, la construction de chambres froi-
m (t) = A • √ tw des. En général, les matériaux poreux ne résistent pas
au gel au-dessus d’une teneur en humidité critique.
m (t) = eau absorbée par unité de surface (kg/m2) Ceci est le cas tant pour le béton lourd que pour le
pour une période t béton cellulaire. Le seuil d’humidité critique pour un
A = coefficient d’absorption d’eau (kg/(m2.s 0.5)) béton cellulaire, type C4 n’est atteint qu’au taux de
tw = temps en contact avec l’eau (secondes) 45% du volume.
La valeur A du béton cellulaire varie entre 70.10-3 et En principe, ce taux n’est jamais atteint sur chantier.
130.10-3 kg/(m2.s0.5). Elle est nettement inférieure à Peu après l’occupation de la construction, le taux se
celle de la terre cuite ou du plâtre. Dans le cas du stabilise entre 2 et 4% d’humidité en volume. Dans
béton cellulaire, grâce aux cellules fermées, le transfert le cas où les murs extérieurs en béton cellulaire ne
de l’eau ne peut se faire que par la matière solide qui seraient pas protégés ou traités, ce taux peut atteindre
constitue les parois de celles-ci et qui ne représente 10%. Si le traitement des surfaces extérieures est sou-
que 20% du volume, ce qui ralentit très sensiblement haitable pour éviter une absorption d’eau en surface
la progression de l’eau. diminuant ainsi le pouvoir isolant thermique du béton
cellulaire, il est indispensable que la couche de pro
tection soit perméable à la vapeur d’eau. Si la couche
Absorption capillaire pour différents matériaux [12] de protection est imperméable à la vapeur d’eau, celle-
ci se condense à la partie la plus extérieure du mur.
Dans ce cas, elle peut atteindre la saturation et ainsi
Absorption d’eau (kg/m2)
dépasser le taux d’humidité critique avec, comme
25
conséquence, des dégâts dus au gel. Ce principe est
1 2 valable pour la plupart des matériaux. Pour qu’un
20 revêtement soit perméable à la vapeur d’eau, il doit
répondre aux critères de Künzel, à savoir :
15 3 Coefficient d’absorption d’eau :
4
10 A ≤ 0,5 kg/(m2.h0,5)
5
Résistance à la diffusion de vapeur d’eau :
Sd ≤ 2 m
0
0 2 4 6 8 10 où Sd = µ .d, soit le coefficient de résistance à la dif-
Temps (heures) fusion de la vapeur d’eau multiplié par l’épaisseur. Le
produit de ces deux paramètres est soumis à l’exigence
1. Plâtre 1390 kg/m3 suivante :
2. Brique pleine 1730 kg/m3
3. Béton cellulaire 600 kg/m3 A • Sd ≤ 0,2 kg/(m.h0,5)
4. Silico-calcaire 1770 kg/m3
31
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
4.8.3 Recyclage
4.8 Environnement et qualité de vie
En cours de fabrication, les chutes liées au découpage
Le critère “incidence des matériaux de construction des produits aux dimensions voulues, sont intégrale-
sur l’environnement et la qualité de vie”, longtemps ment réintégrées au circuit. Après l’autoclavage, quel
négligé, fait maintenant partie du souci quotidien de ques surplus, limités à quelques pourcentages, sont
chacun et est enfin soutenu par une volonté politique. broyés et récupérés pour d’autres usages. La poudre
Si en Belgique, les actions évoluent, certains pays, d’aluminium, utilisée en très faible quantité (0,05%),
dont l’Allemagne en tête, en ont pris conscience depuis est elle-même un produit de recyclage.
longtemps. Un laboratoire officiel, le “Bundesverband
für Baubiologische Produkte” à Stuttgart, analyse, Sur les chantiers des surplus de produits en béton
depuis plusieurs années, l’aspect écologique des maté- cellulaire peuvent être récupérés dans des Big Bags
riaux de construction. Il a décerné le label “Produit spéciaux. Les sacs énormes pleins peuvent être rame-
vert” au béton cellulaire. nés à l’usine du béton cellulaire par l’intermédiaire d’un
Le béton cellulaire participe, à plus d’un titre, au res- négociant. Le fabricant réintégra les morceaux récupé-
pect de la nature et de l’environnement. rés dans le processus de fabrication pour en refaire des
produits neufs.
On admet donc que fk = (fbk)corr Le calcul est effectué selon la méthode de l’état limite
extrême. La résistance de la maçonnerie se calcule sur
4.9.1.2 fk par essais sur murets base des essais réalisés sur des matériaux ou sur des
Il est également possible de déterminer fk directement éléments de construction. Les calculs effectués sur base
par des essais sur murets. d’essais réalisés sur matériaux étant plus courants, nous
allons étudier ce cas-ci.
Après avoir déduit la valeur fk, le calcul proprement dit
peut être entrepris. 4.9.2.1 Résistance à la compression normalisée des
blocs de maçonnerie : fb
La résistance à la compression admissible fadm est une La résistance moyenne est obtenue sur des cubes séchés
fraction de fk et peut être calculée en divisant fk par un à l’air de 100 mm de hauteur et de côté.
coefficient de sécurité de 4,5.
Cette résistance à la compression admissible est multi-
pliée par un coefficient de minoration F afin de tenir
compte de l’élancement du mur et de l’excentricité
de la charge appliquée, ce qui mène aux contraintes
admissibles dans le mur.
34
En Belgique, la résistance à la compression est, en Le mortier colle pour béton cellulaire appartient dans
général, donnée comme une valeur caractéristique fbk le cas présent à la classe M12 et affiche donc une
déduite de la valeur moyenne fbm qui résulte d’une résistance moyenne à la compression après 28 jours
série d’essais de compression sur des blocs conformé- fm = 12 N/mm2.
ment à EN 772-1.
4.9.2.3 Résistance caractéristique à la compression fk
Afin de parvenir à la résistance moyenne équivalente de la maçonnerie non armée
fbm, eq définie dans EC 6, le DAN propose de multiplier Sur base de la résistance en compression normalisée
la valeur caractéristique par un facteur de 1,2. des blocs de maçonnerie fb et de la résistance du mor-
tier fm, il est possible de calculer la résistance carac-
fbm, eq = 1,2 fbk téristique de la maçonnerie fk au moyen des formules
suivantes :
La résistance moyenne équivalente est ensuite conver-
tie en résistance normative par conversion à la condi- a) Pour la maçonnerie de tout type réalisée avec du
tion à l’air sec, si ce n’est pas encore le cas, et par la mortier normal, on a :
multiplication par un facteur de forme d
fk = K • fb0,65 • fm0,25 [N/mm2]
On a ainsi : fb = d • fbm, eq
avec K compris entre 0,40 et 0,60 en fonction du type
Le facteur de forme d est déterminé suivant le tableau de maçonnerie. Les 4 groupes de maçonnerie sont
ci-dessous : déterminés selon l’article 3.1.1 de l’EC 6 (voir tableau
ci-dessous)
Hauteur Dimensions horizontales [mm]
[mm] Répartition Maçonnerie en Maçonnerie en
50 100 150 200 ≥250
des groupes briques de blocs de béton
50 0,85 0,75 0,70 - - terre cuite et blocs
silico-calcaires
65 0,95 0,85 0,75 0,70 0,65
Groupe 1 moins de 25% moins de 25%
100 1,15 1,00 0,90 0,80 0,75
d’espaces creux d’espaces creux
150 1,30 1,20 1,10 1,00 0,95
Groupe 2a 25-45% 25-50%
200 1,45 1,35 1,25 1,15 1,10 d’espaces creux d’espaces creux
≥250 1,55 1,45 1,35 1,25 1,15 Groupe 2b 45-55% 50-60%
d’espaces creux d’espaces creux
Groupe 3 jusqu’à 70% jusqu’à 70%
4.9.2.2 Catégories de mortier: fm d’espaces creux d’espaces creux
Les différentes catégories de mortier sont réparties sur
la base de leur résistance moyenne mesurée confor-
mément à EN 1015-11. Il existe 5 classes différentes Si la largeur du mur est égale à l’épaisseur des blocs :
de mortier. - pour la maçonnerie du groupe 1 : K = 0,60
Contrairement à la NBN B 24-301, le chiffre situé après - pour la maçonnerie du groupe 2a : K = 0,55
le M renseigne la résistance moyenne à la compression - pour la maçonnerie du groupe 2b : K = 0,50
du mortier. - pour la maçonnerie du groupe 3 : K = 0,40
Le tableau ci-dessous compare l’ancienne classification
NBN B 14-001 et la nouvelle classification selon EC 6.
b) Pour les maçonneries du groupe 1 placées avec du
Catégorie de Résistance Catégorie de mortier colle (joints minces de 1 à 3 mm d’épaisseur),
mortier selon moyenne
mortier selon comme c’est le cas pour le béton cellulaire, fk est déter-
NBN EN [N/mm2] NBN B24-301
1996-1-1 miné comme suit :
M20 20 M1 fk = 0,80 • fb0,85 [N/mm2]
M12 12 M2
M8 8 M3
M5 5 M4
M2,5 2,5 M5
35
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
4.9.2.4 Valeur de fk pour différents types de maçonnerie A titre d’exemple, nous avons comparé les valeurs de
La valeur fk pour un mur en béton cellulaire de type fk pour des matériaux de maçonnerie de même fbk
C3/450 et de 200 mm d‘épaisseur se calcule de la placés au mortier, ou au mortier colle (pour le béton
manière suivante (dimension des blocs : 600 x 250 x cellulaire)
200 mm) : 1) Blocs de béton cellulaire, épaisseur 200 mm, den-
sité C4/550, placés au mortier colle de classe M12
fbk = 3 N/mm2 (voir § 4.2.)
fbm, eq = 1,2 • fbk = 3,6 N/mm2 fk = 3,03 N/mm2
fb = d • fbm, eq = 1,00 • fbm, eq = 3,6 N/mm2
fk = 0,80 • fb0,85 = 2,38 N/mm2 2) Blocs de maçonnerie du groupe 1 (moins de 25%
d’espace creux) placés au mortier de classe M12
(fbk = 4 N/mm2, format des blocs : L = 290,
Cette valeur de fk = 2,38 N/mm2 calculée selon EC H = 140, ép. = 190 mm, soit d = 1)
6 peut être comparée à la valeur fk = 1,90 N/mm2
calculée selon NBN B 24-301. On remarque une
fb = 1,2 • d • fbk = 4,8 N/mm2
augmentation de la résistance de plus de 25% par
fk = K • fb0,65 • fm0,25
rapport à l’ancienne norme belge. Cette augmenta
tion de résistance provient des dernières recherches avec K = 0,50 et fm = 12 N/mm2
qui ont démontré les excellentes performances des fk = 2,58 N/mm2
maçonneries à joint mince.
3) Blocs de maçonnerie du groupe 3 (jusqu’à 70%
d’espace creux) placés au mortier de classe M12
Le tableau récapitulatif ci-dessous reprend les valeurs (fbk = 4 N/mm2, format des blocs : L = 290,
de fk pour le béton cellulaire calculées selon EC 6 et H = 140, ép. = 190 mm, soit d = 1)
pour différentes densités de blocs.
fb = 1,2 • d • fbk = 4,8 N/mm2
Valeur de fk (N/mm2) selon NBN EN 1996-1-1 fk = K • fb0,65 • fm0,25
pour le béton cellulaire avec K = 0,40 et fm = 12 N/mm2
Dimension des blocs : L = 600 mm, H = 250 mm
fk = 2,06 N/mm2
Classe f de résistance en compression (+ type)
Epaisseur f2 f3 f4 f5 4) Blocs de maçonnerie du groupe 3 (jusqu’à 70%
(mm) (C2/400) (C3/450) (C4/550) (C5/650) d’espace creux) placés au mortier de classe M5
(fbk = 4 N/mm2, format des blocs : L = 290,
150 1,68 2,38 3,03 3,67 H = 140, ép. = 190 mm, soit d = 1)
175 1,68 2,38 3,03 3,67
200 1,68 2,38 3,03 3,67 fb = 1,2 • d • fbk = 4,8 N/mm2
fk = K • fb0,65 • fm0,25
240 1,68 2,38 3,03 3,67
avec K = 0,40 et fm = 5 N/mm2
300 1,68 2,38 3,03 3,67
fk = 1,66 N/mm2
365 1,68 2,38 3,03 3,67
Ces valeurs sont reprises dans le graphique ci-dessous :
La résistance importante des murs en béton cel- Valeurs de fk [N/mm2] pour fbk = 4 N/mm2
lulaire provient du fait que les joints sont collés au selon le type de pose (mortier ou mortier colle)
mortier colle (joints minces) et que les blocs sont 4.0
pleins (pas de vide à l’intérieur). 3.5
3.0
2.5
2.0
1.5
1.0
0.5
0.0
Béton cellulaire, Maçonnerie Maçonnerie Maçonnerie
mortier colle groupe 1, groupe 3, groupe 3,
M12 (joints minces) mortier M12 mortier M12 mortier M5
36
b. Mur soutenu des deux côtés horizontaux et d’un
On remarque clairement sur le graphique la plus seul coté vertical
grande résistance des murs posés au mortier
colle. On remarque également l’influence de la Le facteur de réduction rn = r3
résistance en compression du mortier, ainsi que
l’influence du pourcentage d’espaces creux dans
les blocs (groupe 1 et 3). avec pour h ≤ 3,5 L r2
r3 = > 0,3
[ r2 • h
]
2
4.9.2.5 Calcul de la résistance du mur selon
1+
NBN EN 1996-1-1 avec DAN 3•L
Pour le calcul de la résistance du mur, on va introduire
un facteur de réduction F qui tient compte de l’élan- pour h > 3,5 L 1,5 • L
r3 =
cement et de l’excentricité. Cette méthode de calcul h
suit le même principe que la NBN B 24-301, mais les
formules pour obtenir F diffèrent. Les résultats obtenus
sont fort semblables à la NBN. c. Mur soutenu des deux côtés horizontaux et de deux
côtés verticaux
4.9.2.5.1 Elancement du mur
Le facteur de réduction rn = r4
On définit h = hauteur du mur
L = distance entre murs verticaux
t = épaisseur du mur avec pour h ≤ L r2
r4 =
[ r2 • h
]
2
On définit l’élancement S du mur : 1+
hef L
S= < 27
tef pour h > L 0,5 • L
r4 =
h
avec hef = hauteur effective du mur
tef = épaisseur effective du mur 4.9.2.5.2 Excentricité des charges
37
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Fi • t • fk
NSd <
gm
Classe d’exécution
gm
b. Contrôle de la section à mi-hauteur A B C
La valeur pondérée des charges en état limite extrê- Catégorie de contrôle 1 1,7 2,2 2,7
me Nsd doit être inférieure à : Catégorie de contrôle 2 2,0 2,5 3,0
Fm • t • fk
La catégorie de contrôle 1 correspond à un matériau
NSd <
gm
dont un contrôle permanent est effectué avec une
interprétation statistique (procédure BENOR ou équiva-
avec Fm donné dans le tableau ci-dessous en fonction lente). Si aucun contrôle permanent n’est effectué, on
de l’élancement et de l’excentricité. [21] prend la catégorie 2. Les fabricants de béton cellulaire
belge possèdent le label BENOR et entrent donc dans
emk/t
le catégorie 1.
1
= 0,05
0,9
= 0,1 Catégories
Exigences minimales
0,8
= 0,15 d’exécution
0,7 • Surveillance continue par personnel qualifié et
= 0,2
0,6 expérimenté de l’entreprise
Fm = 0,25 A • Contrôle régulier et fréquent des travaux par du
0,5 personnel indépendant de l’entreprise
= 0,3
0,4 • Mortier préparé mécaniquement et testé
= 0,33
0,3 • Surveillance continue par personnel qualifié et
0,2 B expérimenté de l’entreprise
• Mortier préparé mécaniquement et testé
0,1
• Surveillance “normale” des matériaux approvisionnés
0 C et de l’exécution + suivi “courant” par l’auteur du projet
0 5 10 15 20 25 30
hef/tef
4.9.2.5.4 Coefficients de sécurité sur les charges gf
gf Défavorable Favorable
38
4.9.2.5.5 Exemples de calcul selon Exemple 2
NBN EN 1996-1-1 avec DAN
Nous allons comparer l’exemple 1 avec un mur semblable
Exemple 1 construit en blocs type snelbouw. Le mur a la composition
suivante : blocs type snelbouw épaisseur 140 mm + iso-
Calcul de la résistance d’un mur extérieur en blocs de lant 60 mm + vide + brique de parement
béton cellulaire avec brique de parement (mur en béton
cellulaire 200 mm + vide + brique de parement). Données : L = 5,00 m, h = 2,80 m
fbk = 12 N/mm2, mortier de classe M8,
Données : L = 5,00 m, h = 2,80 m, groupe 2b
Blocs de densité C4/550, épaisseur 200 mm Format des blocs : H = 140, L = 190 mm
Excentricité due à la poussée du vent: 5mm Excentricité due à la poussée du vent : 5mm
Excentricité des charges de plancher Excentricité des charges de plancher
(hourdis): 20 mm (hourdis) : 20 mm
Sécurité sur la maçonnerie: gm = 2,2 Sécurité sur la maçonnerie : gm = 2,2
Le mur est soutenu des quatre côtés Le mur est soutenu des quatre côtés
extrêmes extrêmes
Calcul :
Calcul :
a) fbk = 12 N/mm2
a) fbk = 4 N/mm2, donc fk = 3,03 N /mm2
(voir § 4.9.2.4) fbm, eq = 1,2 fbk = 14,4 N/mm2
[ ]
r2 • h 2
1+ b) Elancement :
L
r2
donc hef = 0,76 • h = 2,13 m r4= = 0,76 avec r2 = 1
[ ]
2,13 r2 • h 2
S = = 10,66 < 27 1+
0,2 L
c) Excentricité : donc hef = 0,76 . h = 2,13 m
2,13
ea = excentricité accidentelle = hef / 450 = 5 mm S = = 15,2 < 27
0,14
e = ea + event + epl = 30 mm = ei = emk
c) Excentricité :
d) Contrôle du mur :
ei ea = excentricité fortuite = hef / 450 = 5 mm
Fi = 1-2 = 0,70
t
emk
e = ea + event + epl = 30 mm = ei = emk
Fm = 0,62 pour = 0,15
t d) Contrôle du mur :
La valeur de calcul de la résistance du mur dans
ei
l’état limite extrême NRd sera alors: Fi = 1-2 = 0,58
t
Fm • t • fk emk
NRd = = 171,1 kN/m Fm = 0,39 pour = 0,21
gm t
39
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Exemple 3
d) Contrôle du mur :
ei
Fi = 1-2 = 0,58
t
emk
Fm = 0,39 pour = 0,21
t
40
Les résultats des 3 exemples sont repris dans le gra-
phique ci-dessous. Ces trois exemples se basent sur Les résultats montrent clairement la plus grande
un type de bloc bien précis, qui correspondent aux résistance des murs en béton cellulaire, par
blocs le plus couramment utilisés. La plupart des blocs rapport à d’autres systèmes traditionnels qui
de construction peuvent avoir des caractéristiques qui présentent une résistance en compression fbk
varient, tant en dimensions qu’en résistance en com- supérieure. Cette résistance en compression
pression. supérieure du mur provient de 3 facteurs com
binés :
- Les murs en béton cellulaire sont posés au
mortier colle.
Résistance d’un mur à l’état limite extrême NRd (kN/m) selon - Les blocs de béton cellulaire sont pleins, à l’in
EC 6 pour un mur type extérieur avec brique de parement verse des autres systèmes traditionnels qui ont
(mur de L = 5 m, h = 2.80 m, soutenu des 4 côtés) des pourcentages variables d’espaces creux.
250.0 - En béton cellulaire, on travaille sans isolant,
avec des épaisseurs de mur légèrement supé
200.0
rieures (200 mm à la place de 140 mm ou
300mm à la place de 190 mm). Ceci permet de
reprendre des efforts supérieurs.
150.0
100.0
50.0
La résistance en compression des blocs de béton
cellulaire est suffisante pour reprendre des charges
0.0 de plusieurs étages. On peut utiliser ceux-ci sans
Béton cellulaire Blocs type Blocs béton
C4/550 snelbouw ép. 140 mm
craintes en tant que blocs porteurs pour des immeu-
ép. 200 mm ép. 140 mm fbk = 8 N/mm2 bles à appartements ou de bureaux sur plusieurs
fbk = 4 N/mm2 fbk = 12 N/mm2 mortier M12 niveaux.
mortier-colle M12 mortier M8
41
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Exemple 4 :
Immeuble à appartements de 5 niveaux (rez + 4)
Voir schéma
260
Hourdis en béton armé (L = 5,5 m)
Toiture inclinée (charpente en bois)
+1
Calculs
30 20 REZ 30
a) Charges pondérées : Béton cellulaire
- Hourdis + chape + finition :
4,5 KN/m2 • 1,35 = 6 kN/m2
- Charge variable sur hourdis :
2,5 KN/m2 • 1,5 = 3,75 kN/m2
- Charge pondérée totale hourdis :
6 + 3,75 = 9,75 kN/m2 On va donc utiliser une densité C5/650 pour
- Toiture : 1,5 • 1,35 + 1,0 • 1,5 = 3,52 kN/m2 Hoofdstuk
le rez.4.9 example
4
b) Résistance des murs NRd (état limite extrême) : Pour les autres étages (1, 2, 3, 4),
- Mur de 300 mm en densité C3/450 on va utiliser une densité C4/550.
(fk = 2,38 N/mm2)
On obtient pour L= 10 m, h = 2,60 m, mur - mur extérieur (ép 300 mm) :
soutenu des 4 côtés, excentricité des charges de Au rez, charge pondérée NSd
20 mm, gm = 2,2 :
NSd = 9,75 • 5,5/2 • 4 + 5,5/2 • 3,52
NRd = 257,2 kN/m + 0,30 • 5,35 • 4 • 2,6 • 1,35
NSd = 139,5 kN/m < NRd = 257,2 kN/m
- Mur de 200 mm en densité C4/550
(fk = 3,03 N/mm2) On va donc utiliser une densité C3/450
On obtient pour L= 4 m; h = 2,60 m ; pour tous les niveaux. Cette densité est largement
mur soutenu des 4 côtés; suffisante au niveau portance et offre une isolation
excentricité = 0,05.t ; gm = 2,2 : thermique excellente (U = 0,43 W/m2K)
42
4.10 Caractéristiques thermiques
EN 1745 (2002) :
Maçonnerie et produits de maçonnerie – Détermination
des valeurs thermiques de calcul
EN 12524 (2000) :
Matériaux et produits pour le bâtiment – Propriétés
hygrothermiques – Valeurs utiles tabulées
EN ISO 10456 (2000) :
Isolation thermique – Matériaux et produits du bâtiment
– Détermination des valeurs thermiques déclarées et
utiles
EN ISO 6946 (2003) :
Composants et parois de bâtiments – Résistance
thermique et coefficient de transmission thermique –
Méthode de calcul
43
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
2) Valeurs utiles des murs en béton cellulaire collés 3) Valeurs utiles des dalles de bardage en béton cel-
(design values) lulaire (design values)
Les valeurs utiles lUi et lUe pour le calcul de la conduc- Masse volumique l valeurs utiles
tibilité thermique sont déterminées d’après les formules (kg/m3) lUi (W/mK) lUe (W/mK)
et les coefficients indiqués dans les normes EN 1745,
EN 12524 et EN ISO 10456 : 300 0,09
400 0,120
lUi = ld . efu . (u2-u1) avec
500 0,140
ld = valeur de base des blocs de béton cellulaire 600 0,180 0,29
d’après EN 1745 - tableau A.10 - l10,dry
u1 = 0
u2 = 0,026 kg/kg 4) Valeurs utiles des dalles de toiture en béton cel-
fu = 4 kg/kg lulaire (design values)
44
4.10.3 Valeurs de résistance thermique R
Valeurs de résistance thermique Rsi et Rse
45
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Epaisseur de la couche d’air Couches d’air verticales Couches d’air horizontales Couches d’air horizontales
Note : Les valeurs intermédiaires peuvent être obtenues par interpolation linéaire.
Si la couche d’air verticale d’un mur est peu ventilée Exigences PEB
(aération : 15cm2 par mètre de mur) ce qui semble être
le cas le plus fréquent, cette valeur est à diviser par 2, Umax Umax Kmax
soit Ra= 0,09 mur extérieur toiture et plafond habitation
Flandre 0,6 (0,4)* 0,4 (0,3)* K45
46
Valeurs U de parois en béton cellulaire
Le fait de ne pas devoir ajouter d’isolant permet d’évi- • La répartition judicieuse, dans la masse du béton
ter : cellulaire, des minuscules cellules fermées (Ø max
2 mm) emprisonnent l’air et assurent une isolation
• Une opération de mise en œuvre complémentaire thermique uniformément repartie dans toute la masse
et délicate. des parois.
• Un contrôle accru de la part du maître d’œuvre.
• Les risques fréquents de ponts thermiques dus à Ces éléments confortent le maître d’œuvre quant au
la pose non parfaitement jointive des éléments iso- résultat escompté et rassure le maître d’ouvrage sur
lants rapportés (les ponts thermiques sont source de la pérénnité de son isolation thermique et les résultats
condensations, de moisissures et d’inconfort). qu’il en escompte.
• Une chute du pouvoir isolant de la paroi causée
par la circulation d’air froid entre l’isolant et le mur,
rarement plan (blocs de gros œuvre irréguliers, joints 4.10.6 Température de surface
épais débordants), sauf intervention complémentaire
d’égalisation de la paroi. Le confort thermique d’une habitation est une “sensation
• Les risques de ponts d’humidité lorsque, lors de la de bien-être” que procure essentiellement la température
mise en œuvre ou ultérieurement, l’isolant est en de confort “tc”. Elle est définie comme la moyenne entre
contact à la fois avec le parement et le mur porteur. la température ambiante “ta” et la température moyenne
de surface intérieure des parois du local “tpm”:
Compte tenu de leur caractères a priori inqualifiables
ta + tpm
mais pourtant réels et néfastes, ces ponts thermiques et tc =
d’humidité ne sont pas pris en compte lors des calculs 2
d’isolation thermique. Outre les inconvénients d’inconfort La zone de confort se situe entre 19°C et 21°C .
qu’ils entraînent, ils sont source de consommation sup-
plémentaire de chauffage. Il ne suffit pas de chauffer, même fort (ce qui peut
Les solutions en béton cellulaire évitent facilement ces être source d’inconfort et nuisible pour la santé) pour
pièges. En effet : ressentir une sensation de confort. Il faut plutôt s’as-
surer que dans chaque pièce la température souhaitée
• La tolérance dimensionnelle des produits (max 2 mm) soit régulièrement répartie et soit la même, ou à peu
permet d’atteindre facilement la planéité des parois. près, que se soit près des murs ou près de la source
• La grande dimension des blocs et la pose au mortier de chaleur.
colle réduit les joints à 1% de la masse (et de la sur-
face). Ceux-ci étant de l’ordre de 2 mm, ne causent
pas de ponts thermiques.
47
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Il faut pour cela que les parois à déperditions (murs, Or en béton cellulaire, tous les murs extérieurs d’ha-
plafonds, planchers, …) conservent, grâce à un bon bitation ont un coefficient k plus performant se situant
pouvoir isolant, une température aussi proche que entre 0,34 et 0,51 pour les densités généralement utili-
possible de celle de l’air ambiant. sées pour ce type de construction. (voir § 4.10.5.)
48
Le tableau ci-dessous compare la capacité thermique
de différents matériaux pour une épaisseur identique
de 300 mm.
Matériau c r e Qs l Ui A
(J/kg K) (kg/m3) (m) (J/m2K) (W/mK) (h)
Béton cellulaire 1000 400 0,3 120000 0,120 83
Béton cellulaire 1000 500 0,3 150000 0,140 89
Béton cellulaire 1000 600 0,3 180000 0,180 83
Brique 1000 1800 0,3 540000 0,730 62
Béton 1000 2000 0,3 600000 2,100 24
Polystryrène expansé 1450 20 0,3 87000 0,040 2
49
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
1) Pour le béton cellulaire, l’amortissement est impor- Les surfaces vitrées sont source de surchauffe inté-
tant. Au plus grand est l’amortissement, au plus rieure et atténuent le bénéfice “confort” engendré par
basse est la température intérieure. Ainsi, par forte le béton cellulaire. Il est donc toujours souhaitable de
chaleur, la température intérieure sera plus faible protéger, par l’extérieur, les fenêtres des rayons solai-
avec le béton cellulaire qu’avec beaucoup d’autres res.
matériaux.
4.10.8 Exigences thermiques régionales
2) Le déphasage est également plus important avec le
béton cellulaire. L’avantage d’un déphasage impor- Outre les valeurs U maximum pour les surfaces de
tant est qu’un maximum de température extérieure déperditions thermiques (murs, fenêtres, portes, toi-
aux heures du midi ne se fera ressentir qu’ en fin de tures, ...), les régions imposent pour la plupart des
journée. Ainsi il suffira d’une simple ventilation en constructions neuves et des transformations, un niveau
soirée pour rafraîchir l’atmosphère. d’isolation thermique globale K à ne pas dépasser.
50
4.10.8.1 Exigences thermiques des bâtiments résidentiels et des immeubles de bureaux
Murs
Murs non en contact avec le sol, à
l’exeption des parois verticales et en pente 0,6
0,4 0,5 0,4
en contact avec un vide sanitaire ou avec (0,4)*
une cave en dehors du volume protégé
Planchers
Planchers en contact avec l’environnement
extérieur
0,6 0,6 0,6 0,6
Autres planchers (planchers sur terre-plein,
au dessus d’un vide sanitaire ou au-dessus
d’une cave en dehors du volume protégé,
0,4 1 0,4 1 0,9 0,4 1
planchers de cave enterrés)
0,4
Toitures et plafonds 0,3 0,3 0,3
(0,3)*
Parois mitoyennes 1 1 1 1
K45 K40: K45
(depuis le 1 jan 2006) bâtiments résidentiels (depuis le 1 sept 2008)
(depuis le 2 juillet 2008)
Valeur K
K45:
immeubles de bureaux
(depuis le 2 juillet 2008)
51
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Solution A
brique de parement 0,09
coulisse (vide) 0,05
béton cellulaire type C2/400 0,20
plafonnage 0,01
Solution B
crépi 0,012
béton cellulaire type C2/400 0,30
plafonnage 0,01
Total 404,05
52
3. Volume protégé 5. Calcul du coefficient de transmission
thermique k des parois
Le volume protégé d’un bâtiment est constitué par le
volume des locaux destinés à être chauffés directement Valeurs l utilisées dans l’exemple
ou indirectement ou à être occupés.
Béton cellulaire C2/400 : lUi = 0,12
La distinction entre le volume construit et le volume
protégé est clairement faite. Le volume protégé prend Brique de façade : lUe = 1,1
en compte la totalité des surfaces à déperdition ther-
Bois feuillu dur : lUi = 0,17
mique.
La surface à déperdition thermique d’un bâtiment est Laine de verre : lUi = 0,04
la résultante des surfaces de toutes les parois qui sépa-
rent le volume protégé du bâtiment Plafonnage, plaque de plâtre: lUi = 0,52
• de l’extérieur Crépi extérieur : lUe = 1,2
• du sol
• des pièces avoisinantes qui n’appartiennent pas au
volume protégé Résistances thermiques :
Remarque : les parois qui séparent deux volumes pro- La résistance thermique totale RT d’une paroi est la
tégés ne font pas partie de la surface de déperdition somme des résistances R des matériaux qui la com-
thermique (par exemple un mur mitoyen entre deux posent, à laquelle s’ajoutent les résistances thermiques
habitations). d’échange : intérieures Ri, extérieures Re et de lame
La définition du volume protégé et de la surface de d’air Ra, elle s’exprime en m2K/W.
déperdition thermique est libre et se fait lors de la La résistance thermique R de chaque composant de
phase “conception” d’un bâtiment ! la paroi est égale à son épaisseur e divisée par son
lambda l, soit :
e
4. Compacité volumique R= (m2K/W)
l
53
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
M2 = Laine de verre
d
d2 = 0,03
m R2 = 1
l
R2 0,75 m2K/W
1
l2 = 0,04 W/mK
Source de valeurs l2 ou R2 :
NBN B 62-002 :
Agrément ATG :
Autres :
UTILISATION DE LA FICHE
M3 = Bois feuillu dur
d — M1, M2, M3, M4: nature du
d3 = 0,022
m R3 = 1 R3 0,13 m2K/W matériau constituant respecti-
l1 vement la couche 1, 2, 3, 4;
l3 = 0,17 W/mK
— d1, d2, d3, d4: épaisseur expri-
Source de valeurs l3 ou R3 : mée en mètre de la couche 1,
NBN B 62-002 : 2, 3, 4;
Agrément ATG : — l1, l2, l3, l4: coefficient de
conductivité thermique du ma-
Autres :
tériau considéré;
— Lorsque la paroi contient une
M4 = ou plusiers couches de maté-
d1 riaux non homogènes, on uti-
d4 = m R4 =
l1
R4 m2K/W lise la valeur Ru de cette couche
telle que renseignée dans le
l4 = W/mK tableau 2b de la norme
Source de valeurs l4 ou R4 : NBN B 62-002;
NBN B 62-002 : — La résistance thermique totale
Agrément ATG : de la paroi RT est obtenue en
faisant la somme des valeurs:
Autres : RT=R1+R2+R3+R4+(Ri ou Re)
Résistance superficielle :
Ri 0,13 m2K/W
Ri ou Re m2K/W
0,04
RT = 1,178 m2K/W
1
U=
RT
= 0,85 W/m2K
54
Fiche 2 - Murs extérieurs - Solution A - murs doubles
M1 = Brique de parement
COUPE DE LA PAROI
d
d1 = 0,10
m R1 = 1 R1 0,09 m2K/W
l1
l1 = 1,1 W/mK
Source de valeurs l1 ou R1 :
1 2 3 4
NBN B 62-002 :
Agrément ATG :
Autres :
M2 = Lame d’air
d
d2 =
m R2 = 1
l
R2 0,085 m2K/W
1
l2 = W/mK
Source de valeurs l2 ou R2 :
NBN B 62-002 :
Agrément ATG :
Autres :
UTILISATION DE LA FICHE
M3 = Béton cellulaire C2/400
d — M1, M2, M3, M4: nature du
d3 = 0,20
m R3 = 1
l
R3 1,67 m2K/W matériau constituant respecti-
1 vement la couche 1, 2, 3, 4;
l3 = 0,12 W/mK
— d1, d2, d3, d4: épaisseur expri-
Source de valeurs l3 ou R3 : mée en mètre de la couche 1,
NBN B 62-002 : 2, 3, 4;
Agrément ATG : — l1, l2, l3, l4: coëfficient de
conductivité thermique du ma-
Autres : Essais officiels obtenus en tériau considéré;
laboratoires agréés — Lorsque la paroi contient une
M4 = Plafonnage ou plusiers couches de maté-
d riaux non homogènes, on uti-
d4 = 0,01
m R4 = 1
l
R4 0,02 m2K/W lise la valeur Ru de cette couche
1
telle que renseignée dans le
l4 = 0,52 W/mK tableau 2b de la norme
Source de valeurs l4 ou R4 : NBN B 62-002;
NBN B 62-002 : — La résistance thermique totale
Agrément ATG : de la paroi RT est obtenue en
faisant la somme des valeurs:
Autres : RT=R1+R2+R3+R4+(Ri ou Re)
Résistance superficielle :
Ri 0,13 m2K/W
Ri ou Re m2K/W
0,04
RT = 2,031 m2K/W
1
U = RT = 0,49
W/m2K
55
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
M1 = Crépi
COUPE DE LA PAROI
d
d1 = 0,012
m R1 = 1
l
R1 0,01 m2K/W
1
l1 = 1,2 W/mK
Source de valeurs l1 ou R1 : 1 2 3
NBN B 62-002 :
Agrément ATG :
Autres :
l2 = 0,12 W/mK
Source de valeurs l2 ou R2 :
NBN B 62-002 :
Agrément ATG :
Autres : Essais officiels obtenus en
laboratoires agréés
UTILISATION DE LA FICHE
M3 = Plafonnage
d — M1, M2, M3, M4: nature du
d3 = 0,01
m R3 = 1
l
R3 0,02 m2K/W matériau constituant respecti-
1 vement la couche 1, 2, 3, 4;
l3 = 0,52 W/mK
— d1, d2, d3, d4: épaisseur expri-
Source de valeurs l3 ou R3 : mée en mètre de la couche 1,
NBN B 62-002 : 2, 3, 4;
Agrément ATG : — l1, l2, l3, l4: coefficient de
conductivité thermique du ma-
Autres :
tériau considéré;
— Lorsque la paroi contient une
M4 = ou plusiers couches de maté-
d1 riaux non homogènes, on uti-
d4 =
m R4 =
l1
R4 m2K/W lise la valeur Ru de cette couche
telle que renseignée dans le
l4 = W/mK tableau 2b de la norme
Source de valeurs l4 ou R4 : NBN B 62-002;
NBN B 62-002 : — La résistance thermique totale
Agrément ATG : de la paroi RT est obtenue en
faisant la somme des valeurs:
Autres : RT=R1+R2+R3+R4+(Ri ou Re)
Résistance superficielle :
Ri 0,13 m2K/W
Ri ou Re m2K/W
0,04
RT = 2,698 m2K/W
1
U= = 0,37 W/m2K
RT
56
Fiche 4 - Toiture - solutions A et B
M1 = Plaque de plâtre
COUPE DE LA PAROI
d
d1 = 0,012
m R1 = 1 R1 0,02 m2K/W
l1
l1 = 0,52 W/mK
Source de valeurs l1 ou R1 :
NBN B 62-002 :
Agrément ATG :
Autres :
M2 = Laine minérale 2
d
d2 = 0,18 m R2 = 1 R2 4,50 m K/W
2 1
l1
l2 = 0,04 W/mK
Source de valeurs l2 ou R2 :
NBN B 62-002 :
Agrément ATG :
Autres :
UTILISATION DE LA FICHE
M3 =
d1 — M1, M2, M3, M4: nature du
d3 = m R3 = R3 m2K/W matériau constituant respecti-
l1 vement la couche 1, 2, 3, 4;
l3 = W/mK
— d1, d2, d3, d4: épaisseur expri-
Source de valeurs l3 ou R3 : mée en mètre de la couche 1,
NBN B 62-002 : 2, 3, 4;
Agrément ATG : — l1, l2, l3, l4: coefficient de
conductivité thermique du ma-
Autres :
tériau considéré;
— Lorsque la paroi contient une
M4 = ou plusiers couches de maté-
d1 riaux non homogènes, on uti-
d4 = m R4 = R4 m2K/W lise la valeur Ru de cette couche
l1
telle que renseignée dans le
l4 = W/mK tableau 2b de la norme
Source de valeurs l4 ou R4 : NBN B 62-002;
NBN B 62-002 : — La résistance thermique totale
Agrément ATG : de la paroi RT est obtenue en
faisant la somme des valeurs:
Autres : RT=R1+R2+R3+R4+(Ri ou Re)
Résistance superficielle :
Ri 0,13 m2K/W
R
i ou Re 0,04 m2K/W
RT = 4,688m2K/W
1
U = R = 0,21
W/m2K
T
57
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
M1 = Polystyrène
COUPE DE LA PAROI
d
d1 = 0,08
m R1 = 1 R1 2,0 m2K/W
l1
l1 = 0,04 W/mK
Source de valeurs l1 ou R1 :
NBN B 62-002 : 3
Agrément ATG :
Autres : 2
M2 = Béton lourd 1
d
d2 = 0,15
m R2 = 1
l
R2 0,09 m2K/W
1
l2 = 1,7 W/mK
Source de valeurs l2 ou R2 :
NBN B 62-002 :
Agrément ATG :
Autres :
UTILISATION DE LA FICHE
M3 = Chape béton léger
d — M1, M2, M3, M4: nature du
d3 = 0,10
m R3 = 1 R3 0,40 m2K/W matériau constituant respecti-
l1 vement la couche 1, 2, 3, 4;
l3 = 0,25 W/mK
— d1, d2, d3, d4: épaisseur expri-
Source de valeurs l3 ou R3 : mée en mètre de la couche 1,
2, 3, 4;
NBN B 62-002 :
Agrément ATG : — l1, l2, l3, l4: coefficient de
conductivité thermique du ma-
Autres :
tériau considéré;
— Lorsque la paroi contient une
M4 = ou plusiers couches de maté-
d riaux non homogènes, on uti-
d4 =
m R4 = 1
l
R4 m2K/W lise la valeur Ru de cette couche
1
telle que renseignée dans le
l4 = W/mK tableau 2b de la norme
Source de valeurs l4 ou R4 : NBN B 62-002;
NBN B 62-002 : — La résistance thermique totale
Agrément ATG : de la paroi RT est obtenue en
faisant la somme des valeurs:
Autres : RT=R1+R2+R3+R4+(Ri ou Re)
Résistance superficielle :
Ri 0,13 m2K/W
R
i ou Re m2K/W
RT = 2,61 m2K/W
1
U = R = 0,38 W/m2K
T
58
Remarque :
fenêtres, tabatières, coupoles et autres parois trans-
lucides
Conclusions :
Les calculs démontrent que les 2 solutions en béton cellulaire proposées permettent
d’atteindre des niveaux d’isolation thermique globale K nettement inférieurs à ceux exigés dans
les 3 régions (K45 ou K40) soit :
59
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Calcul du niveau d’isolation thermique globale d’un bâtiment suivant NBN B 62-301
N° dossier :
A Références du bâtiment Maître d’ouvrage / Architecte / Auteur du projet :
Date :
Uj Aj UjAj ∑ UjAj Aj ∑ajUjAj
B Parois de la superficie de déperdition
[ W/(m2K) ] (m2) (W/K) (W/K) (W/K)
4. Toitures (plates, inclinées) ou plafonds supérieurs 0,21 87,40 21,85 21,85 x1 21,85
en-dessous des espaces non protégés
10. Parois intérieures en contact avec des espaces 0,00 0,00 x1 0,00
voisins non à l’abri du gel
12. TOTAUX (superficie de déperdition) AT = ∑Aj = 404,1 [1] (m2) ∑ajUjAj = 170,3 [2] (W/K)
D DéPERDITION THERMIQUE DE LA
∑ajUjAj + ∑Ulj lj = [2] + [3] = 170,3 W/K [4]
14. SUPERFICIE DE DéPERDITION
THERMIQUE GLOBALE Si 1 < V/AT < 4 : Us x 300 / (V/AT + 2) = [5] x 300 / ( [7] + 2) = K 38
18.
DU BâTIMENT Si V/AT = 4 : Us x 50 = [5] x 50 = K...
Remarque:
l’utilisation de blocs collés en béton cellulaire évite les ponts thermiques, raison pour laquelle il n’y a pas lieu de remplir le cadre C
60
Solution B - Murs massifs en béton cellulaire : on obtient le niveau K = 33
Calcul du niveau d’isolation thermique globale d’un bâtiment suivant NBN B 62-301
N° dossier :
A Références du bâtiment Maître d’ouvrage / Architecte / Auteur du projet :
Date :
Uj A j UjAj ∑ UjAj Aj ∑ajUjAj
B Parois de la superficie de déperdition
[ W/(m2K) ] (m2) (W/K) (W/K) (W/K)
4. Toitures (plates, inclinées) ou plafonds supérieurs 0,21 87,4 18,35 18,35 x1 18,35
en-dessous des espaces non protégés
10. Parois intérieures en contact avec des espaces 0,00 0,00 x1 0,00
voisins non à l’abri du gel
11. Parois intérieures en contact avec des espaces 0,00 0,00 x0.667 0,00
voisins à l’abri du gel
12. TOTAUX (superficie de déperdition) AT = ∑Aj = 404,1 [1] (m2) ∑ajUjAj = 145,4 [2] (W/K)
D DéPERDITION THERMIQUE DE LA
SUPERFICIE DE DéPERDITION
∑ajUjAj + ∑Ulj lj = [2] + [3] = 145,4 W/K [4]
14.
THERMIQUE GLOBALE Si 1 < V/AT < 4 : Us x 300 / (V/AT + 2) = [5] x 300 / ( [7] + 2) = K 33
18.
DU BâTIMENT Si V/AT = 4 : Us x 50 = [5] x 50 = K...
Remarque:
l’utilisation de blocs collés en béton cellulaire évite les ponts thermiques, raison pour laquelle il n’y a pas lieu de remplir le cadre C
61
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Pression sonore
P (Pa)
Longueur
d’onde
Distance
Temps
Période T
62
4.11.1.3 Longueur d’onde - période Le schéma ci-dessous illustre l’ordre de grandeur des
La longueur d’onde d’un son est la distance entre 2 différents niveaux sonores constatés dans la pratique.
crêtes ou pics de pression :
10 Pa
-6
dB
Longueur d’onde (l) =
200000000 140 seuil de douleur
63
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
4.11.1.6 Niveau sonore - isophones Des courbes de même intensité sonore (isophones)
Nous savons déjà que le son est un phénomène ont ainsi été établies en fonction de la fréquence et du
particulièrement complexe. De plus, pour l’appareil niveau de pression sonore. Chaque isophone est appelé
auditif humain, l’intensité d’un son est fonction de la d’après son niveau de pression sonore à 1.000 Hz.
fréquence (Hz) et du niveau de pression sonore (dB). L’oreille humaine perçoit une augmentation de 8 à
Notre oreille perçoit avec une même intensité les sons 10 dB comme un doublement de l’intensité sonore.
suivants : Inversement, une diminution de 8 à 10 dB est perçue
comme une diminution de moitié de l’intensité sonore.
• 50 dB à 1.000 Hz
• 56 dB à 125 Hz
• 82 dB à 31 Hz
130 130
120 120
110 110
100
100
90
90
80
intensité sonore
80
70
70 60
60 50
50 40
40 30
20
30
10
20
10 phone
0
20Hz 30 40 60 80 100 200 300 600 800 1kHz 2 3 4 6 8 10 15 kHz
fréquence
64
L’on constate que lorsque la radio fonctionne douce- On distingue donc :
ment, les tonalités élevées sont bien souvent parfai- • les bruits aériens : la source émet directement les
tement audibles, tandis que les basses sont à peine sons dans l’air, ex. radio, TV, voix, ...
perceptibles. En pressant la touche “loudness”, les • les bruits d’impact : la source occasionne des
basses peuvent être accentuées, ce qui permet de vibrations dans les éléments de construction qui se
mettre en exergue la musique. propagent dans la construction et qui diffusent le
On peut dès lors affirmer que notre appareil auditif est bruit dans un autre espace (ex. vibrations dans les
plus sensible aux sons élevés qu’aux graves. De ce fait, canalisations de chauffage central).
l’isolation acoustique pour les sons bas ne doit pas être
aussi importante que pour les sons moyens.
65
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Son absorbé
Les ondes de sons heurtant une paroi sont partielle- Son transmis
ment réfléchies, absorbées et la traversent également
chi
en partie. Au niveau de l’absorption, l’énergie des flé
Ré
ondes de sons est transformée en chaleur.
Le coefficient d’absorption (a) d’un mur est :
énergie sonore non réfléchie
a =
énergie sonore incidente
ou
Coefficient d’absorption (a) des différents matériaux :
(énergie transmise + absorbée)
a =
énergie sonore incidente
Fréquence (Hz)
Ce coefficient d’absorption est un nombre entre 0 et 1 Matériau 125 250 500 1000 2000 4000
sans unité.
Béton lisse 0,01 0,01 0,01 0,02 0,03 0,03
a = 0 signifie que tous les bruits sont
réfléchis (pour ce faire, les éléments de Plâtre ciment 0,03 0,03 0,04 0,04 0,05 0,06
construction ont une surface plane,
sont non poreux et totalement rigides) Dalles et blocs 0,09 0,09 0,12 0,18 0,19 0,18
a = 1 signifie que tous les bruits sont absorbés ou en
transmis (par exemple une fenêtre ouverte) béton cellulaire
L’importance du coefficient a est fonction : Tôle d’acier 0,01 0,01 0,02 0,02 0,03 0,03
• de la fréquence du bruit d’incidence
• de la nature, de l’épaisseur et du poids,
des conditions de surface de l’élément,
etc. De par sa structure alvéolée en surface, le béton cel
lulaire présente une capacité d’absorption sonore 5 à
10 fois supérieure à celle des matériaux lisses “insono-
risants”. De ce fait, l’utilisation de dalles et de blocs en
béton cellulaire s’avère particulièrement intéressante
pour les bâtiments bruyants comme les bâtiments
industriels, les discothèques, salles de cinéma, théâ-
tres, ... pour atténuer la propagation des bruits internes
(bruits diffus).
66
4.11.3 Normes belges Tableau 2 : Exigences d’isolation aux bruits de chocs entre
Dans la norme NBN S01-400-1, toutes les exigences locaux
acoustiques pour les immeubles d’habitation ont été
revues à la hausse et concernent les quatre aspects LOCAL D’EMISSION LOCAL DE Confort Confort
hors de l’habitation RECEPTION dans acoustique acoustique
importants : l’isolation aux bruits aériens, l’isolation aux l’habitation normal supérieur
bruits de chocs, le bruit des installations et l’absorp-
Tout type de local
tion. sauf un local
Tout type de local L’nT,w ≤ 58 dB L’nT,w ≤ 50 dB
Désormais elle décline ses critères en deux catégories technique ou un
appelées : « confort acoustique normal » et « confort hall d’entrée
67
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Type 2 :
Dtr,w,i ≥ 30 dB Dtr,w,i ≥ 32 dB Dtr,w,i ≥ 32 dB Dtr,w,i ≥ 35 dB
60 dB < LA1,2m,i ≤ 65 dB
Exemples : rues asphaltées en ville avec traffic normal,
avec une seul bande de circulation dans chaque sens.
Type 3 :
Dtr,w,i ≥ 34 dB Dtr,w,i ≥ 36 dB Dtr,w,i ≥ 36 dB Dtr,w,i ≥ 39 dB
65 dB < LA1,2m,i ≤ 70 dB
Exemples : traffic intense et lourd
Type 4 :
Dtr,w,i ≥ 38 db Dtr,w,i ≥ 40 db Dtr,w,i ≥ 40 db Dtr,w,i ≥ 42 db
70 dB < LA1,2m,i
Exemples : le long de la plupart des rues en ville (p. ex. rue Beliard à Bruxelles) avec un trafic intense, des rue dont le revêtement est en béton et le trafic important,
des routes nationales, prés de voies d’accés des grandes villes, le long des routes de liaison régulièrement fréquentées par du traffic lourd vers les terrains industriels.
Ce tableau demande quelques explications. Tout d’abord, l’indice utilisé est le D2m,nT,w + Ctr , c’est-à-dire un isolement acoustique mesuré
à 2m de la façade, standardisé (nT) et auquel on a ajouté une correction de bruit de trafic routier (Ctr), correction toujours pénalisante pour
le matériau. En clair, les matériaux utilisés pour réaliser la performance acoustique des façades devront être capable d’atténuer efficacement
le bruit du trafic routier. Chaque ligne du tableau correspond à un environnement extérieur différent depuis les environnements relativement
calmes jusqu’aux environnements extrêmement bruyants. L’isolation demandée minimum est de 30 dB et peut atteindre la valeur très élevée de
42 dB. Notons encore le petit indice «i» utilisé dans le tableau pour spécifier un pan de façade dans le cas d’immeubles présentant plusieurs
façades au bruit. Dans ce cas particulier, la norme recommande d’augmenter la performance de chaque pan de façade de 2 dB.
68
4.11.4 Isolation acoustique des bâtiments Dans l’isolation thermique, chaque m2 contribue à
Pour obtenir un bon confort acoustique dans une l’isolation, alors que dans l’isolation acoustique, c’est
habitation, il convient toujours de prendre celle-ci en l’élément le plus faible qui détermine l’ensemble.
considération dès la conception des plans.
Il importe en particulier de veiller à une bonne dispo- Une première condition pour une bonne isolation
sition des pièces à faible niveau sonore (chambre à acoustique est donc une bonne étanchéité (interstices
coucher, chambres des enfants, living) et des espaces sous les portes, caissons de volets roulants, conduits
à haut niveau sonore (cuisine, cage d’escaliers, sani- de climatisation, cheminées, tuyaux, ...).
taires).
Dans les maisons de rangée et les appartements,
l’agencement des pièces doit encore tenir compte des
appartements adjacents, supérieurs et inférieurs.
MAUVAIS BON
4.11.4.1 Isolation des bruits aériens
Rappel :
Er = énergie sonore refléchie
Ei = énergie sonore incidente
Ea = énergie sonore absorbée
Ed = énergie sonore transmise
absorption
Ei
R = 10 log (dB)
Ed
Il s’agit d’une fonction logarithmique. En d’autres
termes, une isolation des bruits aériens de 20, 30, 40,
50 dB signifie que respectivement 1/100, 1/1.000, rejointoyage élastique
•
1/10.000 ou 1/100.000 de l’énergie d’incidence peut
passer.
laine minérale 5 à 10 mm
•
papier bitumé
•
4.11.4.2 Généralités mur
•
Un mur se compose bien souvent de différents élé- •
enduit
ments (portes, fenêtres, colonnes de béton, canalisa-
tions, etc.). Dans l’approche d’un mur présentant une
telle composition, une différence fondamentale existe
entre l’isolation acoustique et l’isolation thermique.
69
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
4.11.4.3 Isolation des murs contre les bruits aériens L’isolation contre les bruits d’impact des sols peut être
L’isolation acoustique d’un mur massif est principale- améliorée grâce à :
ment fonction de sa masse et de sa rigidité. Si l’on sou- • un revêtement de sol non rigide (moquette) ou
haite améliorer l’isolation de ce mur contre les bruits une sous-couche non rigide à base de feutre, liège,
aériens, on peut soit : caoutchouc ou autres (résiliant).
• prévoir une masse plus élevée par m2 dans le cas de
murs massifs; • un sol flottant. Il importe qu’à l’emplacement des
• doubler le mur avec une lame d’air intermédiaire. En raccords avec les murs, le tapis élastique soit éga-
remplissant cette lame d’air d’un matériau poreux lement prolongé vers le haut, de façon à éviter tout
absorbant, il est possible d’éviter les résonances contact avec le mur (ponts acoustiques).
liées au vide (ondes verticales).
Pour obtenir une bonne isolation acoustique,
La valeur d’isolation peut encore être améliorée en le tapis élastique doit être prolongé vers le haut.
optant pour des parois de masse ou d’épaisseurs diffé
rentes (pour éviter les coïncidences).
Enduit intérieur 8
Blocs de béton cellulaire C4/550 200 57
4.11.5.2 Murs intérieurs en blocs de béton cellulaire Lame d’air 20
Blocs de béton cellulaire + enduit (10 mm) sur les deux Blocs de béton cellulaire C4/550 200
faces.
Enduit intérieur 8
Valeur d’isolation R (dB) Les chiffres indiqués sont les valeurs suivant la norme ISO 717-1.
Épaisseur des blocs de
Classe de
densité béton cellulaire (mm)
(kg/dm3) 100 150 200 240
0,450 - 40 45 49 Lors de la réalisation d’un mur de séparation entre deux
0,550 40 44 48 52 habitations, il importe qu’une lame d’air suffisante soit
0,650 - - 51 52 prévue. Cet interstice doit s’étendre sans interruption
des fondations à la toiture et ne peut pas être inter-
Les chiffres indiqués sont les valeurs suivant la norme ISO 717-1.
rompu par des résidus de mortier ou des clous par
exemple, ceux-ci créant des ponts acoustiques. Il est
important que toutes les poutres de béton, linteaux,
voûtes, etc. soient interrompus au niveau de l’interstice
4.11.5.3 Doubles murs de séparation entre habitations et n’atteignent pas l’autre mur.
de rangée / habitations doubles / appartements
Rappel :
• Par rapport à un mur massif de même poids, un
mur double présente un avantage acoustique de
env. 12 dB.
• Plus large est la lame d’air, meilleure est l’isolation
acoustique. L’amélioration atteint :
71
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Pour les espaces situés au rez-de-chaussée d’un bâti- 4.11.5.5 Murs extérieurs en dalles de béton cellulaire
ment avec cave, le dédoublement de la fondation n’est Dans les bâtiments industriels (mais aussi les disco
pas tellement important en raison du long chemin que thèques), l’incidence des nuisances sonores à l’exté
doit parcourir le son, à condition que le mur de sépa- rieur doit être limitée, en tenant compte de la zone
ration de la cave ait également été construit avec une dans laquelle se trouve ledit bâtiment (milieu rural,
lame d’air. L’isolation acoustique est certes plus faible zone résidentielle, zoning industriel...). A l’intérieur
au niveau de la cave. même du bâtiment, le niveau sonore doit également
Dans le cas d’habitations sans cave, une séparation être maintenu à un niveau acceptable (< 85 dB(A)).
des fondations est fortement conseillée. Le niveau sonore intérieur dans un atelier est naturel-
lement fonction des sources sonores (machines), mais
Double mur de Double mur de aussi de la capacité d’absorption des murs et plafonds.
séparation séparation Plus la capacité d’absorption est élevée, plus le niveau
R = 69 dB R = 69 dB sonore est faible.
Le niveau sonore à l’intérieur de l’atelier se compose
du niveau sonore direct Ldir et du niveau sonore diffus
Ldiff.
Le niveau sonore direct change en fonction de la dis-
tance par rapport à la source du bruit comme dans un
espace libre.
Fondation Fondation
La réverbération sur les murs et le plafond donne
continue séparée
R = 60 dB R = 69 dB naissance à un champ sonore présentant une valeur
plus ou moins constante partout dans l’atelier, quelle
que soit la distance par rapport à la source du bruit.
C’est ce que l’on appelle le niveau sonore diffus Ldiff.
L’importance de ce niveau sonore diffus est fonction de
la capacité d’absorption des surfaces du plafond et des
4.11.5.4 Murs intérieurs en blocs de béton cellulaire parois ainsi que de la géométrie du hall. Voilà pourquoi
avec élément rapporté sur 1 ou 2 faces il est déconseillé d’utiliser des matériaux lisses non
absorbants (tôles d’acier) dans des ateliers ayant un
niveau sonore élevé. Pour les grands halls dotés d’une
toiture et de murs en dalles de béton cellulaire, on peut
approximativement affirmer que le niveau sonore dimi-
nue de 2,5 dB chaque fois qu’on double la distance par
rapport à la source sonore (machine).
Épais- Valeur
Des études ont fait apparaître qu’un mur muni d’une
seur d’isolation R
paroi décorative extérieure supplémentaire (ex. glasal,
Structure du mur (mm) (dB)
eternit, plaques de façade...) peut améliorer l’amortis-
Enduit intérieur 10 sement acoustique de l’extérieur vers l’intérieur jusqu’à
Blocs de béton cellulaire C4/550 150 53 plus de 14 dB. La valeur exacte dépend du type de
Laine de verre 40 paroi supplémentaire.
Plaque de plâtre 10
72
Toiture en dalles de béton cellulaire avec couverture
Plaques d’isolation 50
2 couches de matériau -
Dalles de toiture 200 56 d’étanchéité pour toiture
en béton cellulaire
Plaque isolante 50 52
Enduit intérieur 10
Dalles de toiture en béton 200
cellulaire
Épais- Valeur
seur d’isolation R
Structure de la toiture (mm) (dB) Épais- Valeur
2 couches de matériau - seur d’isolation R
d’étanchéité pour toiture Structure de la toiture (mm) (dB)
Couche de gravier 50
Dalles de toiture en béton 200 44
cellulaire 2 couches de matériau -
d’étanchéité pour toiture
Lattage - 2x30 mm 60
2 couches de matériau -
d’étanchéité pour toiture
73
74
4.12 Résistance au feu du béton cellulaire
75
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
b) Résistance au feu
La résistance au feu des éléments de construction est la
durée pendant laquelle les éléments de la construction
continuent à remplir le rôle qui leur est dévolu, malgré
l’action d’un incendie. La paroi doit rester stable, être
étanche aux flammes et être isolante thermiquement.
76
L’exposition prolongée du béton cellulaire à une forte
Fig. B Béton armé épaisseur=140 mm
chaleur en cas d’incendie n’influence pratiquement densité 2450kg/m3 (DIN 4102) et [23]
pas la structure du matériau. Aucune déformation ne
se produit qui puisse donner lieu, à son tour, à une
°C
propagation des flammes, à la formation de fumée ou 700
à un apport d’oxygène au foyer de l’incendie depuis les
espaces adjacents.
600
+ 60
La figure C montre l’influence de la chaleur sur la + 40
résistance à la compression du béton cellulaire. Celle- + 20
ci augmente en cas de hausse de température pour
culminer à 400°C, température à laquelle la tobermorite 0
580
77
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
• 1er objectif : Garantir la sécurité des person- L’Arrêté Royal définit la superficie maximum des com-
nes dans le bâtiment. partiments, en fonction de la destination du bâtiment,
Laisser la possibilité aux personnes, en cas et de la hauteur de celui-ci. Dans la plupart des cas,
d’incendie, de quitter le bâtiment par un chemin la superficie maximale autorisée est de 2500 m2. La
sûr et par leur propre moyen ou de se réfugier résistance au feu des parois entre compartiments doit
dans un compartiment à l’abri de l’incendie. Ceci être de EI 120 pour BE, et de EI 60 pour BM et BB. Les
dépend de la vitesse avec laquelle le feu se éléments structuraux tels les colonnes, poutres, plan-
propage dans l’habitation. chers et murs porteurs doivent avoir au moins la même
résistance au feu que les parois du compartiment.
• 2 eme objectif : Ralentir le développement de Le tableau à la page suivante est un résumé non
l’incendie, et empêcher sa propagation dans exhaustif de la résistance au feu minimale des parois
le bâtiment. imposée par l’Arrêté Royal du 7 juillet 1994.
Quand la propagation du feu (fumée et flammes) On remarque que dans tous les cas de figure, le béton
peut être limitée, il est plus facile de mettre le per- cellulaire offre une résistance suffisante, et même bien
sonnel en sécurité et de lutter contre le feu. meilleure (voir § 4.12.2) que les valeurs de résistance
au feu imposées par l’A.R. Construire en béton cellu-
• 3 eme objectif : Faciliter l’intervention des laire garantit une sécurité de tout premier plan en cas
services de secours. d’incendie, pour autant que les principes constructifs
imposés (compartimentages, chemins d’évacuation...)
L’Arrêté Royal du 7 juillet 1994 fixe les normes de base soient appliqués.
en matière de prévention contre l’incendie et l’explo-
sion auxquelles les bâtiments nouveaux doivent satis- L’annexe 6 de l’Arrêté Royal tient compte des bâtiments
faire. Ces normes de base représentent un minimum à industriels. Cet annexe 6 ne décrit pas seulement les
respecter pour toutes nouvelles constructions quelles murs coupe-feu intérieurs (compartimentations afin
que soient leurs destinations ; c’est à dire, la Région d’éviter la propagation du feu), mais aussi des murs
bruxelloise peut, par exemple, prendre un arrêté extérieurs qui doivent également répondre à des exi-
fixant, en matière de prévention contre l’incendie, les gences de résistance au feu.
conditions auxquelles doivent répondre les hôtels à Plus d’informations à ce sujet : voir l’Arrêté Royal
construire. Mais ces conditions doivent être les mêmes
que celles reprises dans les normes de base, plus les
pres-criptions spécifiques aux hôtels.
78
Exigences de résistance au feu Bâtiment élevé Bâtiment moyen Bâtiment bas
[EI] BE BM BB
On distingue trois types de principe constructif pour les excellent matériau de construction. Toutefois, en cas
murs coupe-feu : d’incendie, il présente certains inconvénients, dont le
principal est de ramollir au fur et à mesure que la tem-
1. Le mur indépendant. Il s’agit d’un mur solide et pérature augmente. Dans le cas de structure portante,
stable en béton cellulaire, indépendant de part et la situation devient critique dès que la température
d’autre du bâtiment. Dans ce cas, peu importe le avoisine 400°C. A 600°C la structure ne possède plus
côté du mur exposé à l’incendie ; la construction est que 40% de sa rigidité originale. Une telle température
conçue de manière à pouvoir résister relativement est vite atteinte en cas d’incendie, où généralement,
longtemps à n’importe quel incendie. la température ne cesse d’augmenter pour atteindre
des niveaux oscillants entre 800 et 1200°C. Comme la
2. La paroi couplée. Dans ce cas, la paroi en béton construction en acier s’affaisse (lentement au début,
cellulaire (dalles de mur) est couplée à la structure puis de plus en plus rapidement au fur et à mesure que
portante du bâtiment. Comme nous le verrons plus la température augmente), elle met en danger le mur
loin, le couplage peut se faire de différentes maniè- qui y est ancré. Le mur est entraîné dans le mouvement
res (murs doubles, mur simple, structure métallique, dû à l’instabilité de la structure portante, et la toiture
structure béton…). C’est la solution la plus utilisée s’effondre, entraînant la ruine du bâtiment et l’exten-
en bâtiment industriel pour réaliser des murs pare- sion de l’incendie aux autres compartiments.
feu.
79
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Pour éviter ce scénario, les fabricants de béton cellu- b) On peut construire un mur pare-feu fixé à la struc-
laire ont mis au point différents systèmes : ture métallique à l’aide d’ancrages de fusion. Ces
ancrages ont la particularité de fondre dès qu’une
a) On peut construire deux murs pare-feu indépen- certaine température est atteinte. Ainsi, au moment
dants, fixés chacun à leur propre structure portante ou la structure métallique commence à se déformer
en acier. Ainsi, si un bâtiment s’écroule suite à un sous l’effet d’un incendie, les ancrages de fusion de
incendie, le feu ne peut se propager au bâtiment la structure où se situe l’incendie lâchent, et la struc-
contigu, la structure de celui-ci étant indépendante ture portante n’emporte pas le mur pare-feu dans
reste intacte et parfaitement protégée du feu. sa chute. Celui-ci reste fixé à la structure métallique
placée de l’autre côté.
Construction coupe-feu avec double mur Construction coupe-feu avec ancrage de fusion
Construction métallique
Dépassement en toiture
80
1
désolidarisation
des ancrages
2 3 4
1 La mesure la plus efficace en matière de prévention 3 Lorsque le feu se déclare dans un compartiment, les
incendie consiste à compartimenter le bâtiment indus- ancrages de fusion du côté incendie vont déjà fondre
triel en de plus petits espaces séparés par des murs par une température de 168°C et provoquer la désoli-
coupe-feu. darisation des colonnes du côté incendie.
De cette manière, on évite que l’incendie ne se pro- Etant donné l’excellente isolation thermique du béton
page dans tout le bâtiment industriel avec tous les cellulaire, la température, de l’autre côté du mur, va
dommages économiques qui en découlent. Le dom- à peine monter et les ancrages resteront intacts. Le
mage éventuel se limite au compartiment dans lequel mur coupe-feu en béton cellulaire reste soutenu par la
l’incendie s’est déclaré. structure métallique de l’autre côté du feu.
Comme montré dans la figure ci-contre, on peut, par Au moment où la structure métallique s’écroule du côté
exemple, au moyen de deux murs coupe-feu, diviser de l’incendie, elle n’est plus reliée au mur en béton
un bâtiment industriel en 3 compartiments. cellulaire et elle peut s’effondrer sans entraîner le mur.
Le mur en béton cellulaire reste ancré à la structure
2 Les compartiments sont séparés au moyen de murs métallique de l’autre hall et protège celui-ci contre le
coupe-feu qui empêchent la propagation de l’incendie feu.
dans les autres parties du bâtiment.
Le système utilisé prévoit une structure métallique par 4 Détail de l’ancrage de fusion.
compartiment avec des cloisons coupe-feu en béton Le mur coupe-feu est fixé aux colonnes métalliques au
cellulaire fixées aux colonnes de la structure de chaque moyen des ancrages de fusion.
côté. Ces ancrages sont alternativement fixés aux colonnes
Des murs coupe-feu en béton cellulaire de 15 ou 20 métalliques se trouvant de chaque côté du mur coupe-
cm garantissent une résistance au feu de la classe la feu.
plus élevée, soit EI 360.
L’ancrage des dalles de bardage doit être réalisé alter-
nativement à chacune des deux structures portantes,
au moyen d’ancrages de fusion.
81
4. Caractéristiques physiques et mécaniques
Construction coupe-feu
avec structure en béton armé
Dépassement en toiture
82
4.12.5.3 Joints coupe-feu Grâce à la construction ignifuge, cet incendie ne
Pour obtenir une étanchéité aux flammes et aux gaz, on s’est pas transformé en catastrophe pour l’entreprise.
applique sur les joints horizontaux des dalles de murs, L’entrepôt était en fait divisé en deux compartiments
soit un compriband (EI 180), soit un mortier colle pour séparés par une paroi pare-feu en béton cellulaire
béton cellulaire (EI 360). à ancrages de fusion qui a empêché l’incendie de
Les joints verticaux entre dalles de béton cellulaire gagner les autres parties du bâtiment. Pendant l’opé-
exigent un traitement spécial. Après avoir été comblés ration, la paroi pare-feu en béton cellulaire a résisté à
avec de la laine minérale (densité : 30 kg/m3 épaisseur un test pratique de 120 heures. Il est pratiquement
initiale : 50 mm) soigneusement comprimée, dans impossible d’éteindre de gros paquets de papier. On
toute leur profondeur, ils seront fermés à l’aide d’un ne peut arroser que les couches extérieures, l’enlever,
joint souple coupe-feu d’une épaisseur minimum de puis éteindre la couche suivante, et répéter ces opé-
20 mm. Un tel assemblage peut offrir une résistance rations jusqu’à ce que le paquet soit complètement
au feu EI 240. éteint. Cette tâche fastidieuse a duré 5 jours. Mais
entre-temps, les activités de l’entreprise battaient déjà
leur plein. Deux jours après l’incendie, le personnel de
4.12.5.4 Un exemple concret bureau reprenait déjà du service du côté non endom-
La nuit du dimanche 5 janvier 1997, un incendie se magé de la paroi pare-feu. Et 6 semaines plus tard,
déclare dans une société d’expédition. L’origine de l’entreprise tournait à plein régime. Les dégâts ont été
l’incendie est un court-circuit dans l’un des chariots relativement limités grâce à l’extrême résistance de la
élévateurs qui se trouve dans l’entrepôt. En l’espace paroi pare-feu en béton cellulaire à ancrages de fusion.
de quelques minutes, le bâtiment où sont stockés La reconstruction de la partie endommagée a été réa
des guides touristiques est dévoré par les flammes. lisée dans des délais rapides et sans frais excessifs. Un
Malgré leur intervention rapide sur place, les pom- argument que les compagnies d’assurances honorent
piers doivent attendre une heure avant de pouvoir par une prime d’assurance moins élevée.
commencer à éteindre l’incendie. En effet, dehors il
gèle à –15°C, si bien que l’eau met longtemps avant de
jaillir des lances d’incendie.
83
84
5. Caractéristiques des produits
5.1.1 Blocs
85
5. Caractéristiques des produits
C2/400 r 0,4 350 kg/m3 ≤ r < 400 kg/m3 ƒbm ≥ 2 N/mm2 Tous les produits en béton cellulaire
C3/450 r 0,5 400 kg/m3 ≤ r < 450 kg/m3 ƒbm ≥ 3 N/mm2 vendus en Belgique répondent à l’une
C4/550 r 0,6 500 kg/m3 ≤ r < 550 kg/m3 ƒbm ≥ 4 N/mm2 de ces classes et aux critères qui y
C5/650 r 0,7 600 kg/m3 ≤ r < 650 kg/m3 ƒbm ≥ 5 N/mm2 correspondent
3. Mise en œuvre
Type de mortier Directives Commentaires
Mortier colle • Préparation : 1 sac de mortier colle de 25 kg.
1 sac de mortier colle de 25 kg suffit à réaliser 1,5 m3 de
5 à 7 l d’eau maçonnerie (utiliser uniquement
• Joints de 2 à 3 mm le mortier colle fourni par le fabri-
cant des blocs)
Mortier ciment Nécessite l’ajout d’un rétenteur Cette mise en œuvre est
d’eau. Est utilisé pour la pose de nettement moins performante au
la première rangée de blocs. niveau de :
Dans des cas particuliers il est - la rapidité de mise en œuvre
possible de réaliser l’entièreté de - la résistance à la compression
la maçonnerie en mortier ciment - l’isolation thermique
à joints épais (±10 mm) - l’apport d’humidité
4. Valeurs thermiques des maçonneries de blocs collés (taux d’humidité d’équilibre de 2,5% en volume)
Mur massif avec 240 400 0,45 Les murs massifs sont thermique-
crépi et enduit 300 400 0,37 ment et économiquement plus per-
intérieur formants
Mur double avec 200 400 0,49 Dans le cas où la paroi intérieure
parement brique 240 400 0,42 des murs extérieurs est maçonnée à
de 90 mm et 300 400 0,35 joints épais (± 10 mm) la valeur U
enduit intérieur est de 20% moins performante
* Les valeurs U propres aux différentes marques de béton cellulaire peuvent être obtenues auprès des producteurs
86
5.1.2 Linteaux
87
5. Caractéristiques des produits
2. Valeurs thermiques : valeurs U pratiques en W/m2K
épaisseur (en mm) Densité Valeur U (W/m2K)* Commentaires
3. Résistance au feu
Caractéristiques Résistance au feu Commentaires
Conformément aux normes A partir de 150 mm Sécurité assurée pour autant
NBN 713-020 et ISO 834. d’épaisseur : que la structure ait les mêmes
EI = 360 min performances.
4. Mise en œuvre
Caractéristiques Valeurs Commentaires
• pose horizontale Voir documentation détaillée
• pose verticale des producteurs.
* Les valeurs U propres aux différentes marques de béton cellulaire peuvent être obtenues auprès des producteurs
88
5.2.2 Dalles de toiture
5. Résistance au feu
Caractéristiques Commentaires
REI 30 à REI 180 min en fonction de l’enrobage de l’armature principale
voir § 4.12.2
6. Mise en œuvre :
Caractéristiques Commentaires
Pose horizontale ou inclinée Voir documentation détaillée des producteurs
Possibilité de faire participer la toiture au contreventement
89
5. Caractéristiques des produits
3. Flèche admissible
Caractéristiques Valeurs Commentaires
1/500 de la portée sous surcharge
4. Valeurs thermiques
épaisseur (en mm) Type B.C. U (Wm2K)*
200 CC4/600 0,53 Valeurs pour un taux d’équilibre
240 CC4/600 0,45 de 2,5% en volume
300 CC4/600 0,37
5. Résistance au feu
Caractéristiques Commentaires
Voir § 4.1.2 (les mêmes que pour dalles de toiture)
6. Mise en œuvre
Caractéristiques Commentaires
Voir documentation détaillée des producteurs
90
5.2.4 Dalles de cloison intérieure
91
92
6. Caractéristiques d’utilisation
• rapidité de mise en œuvre (15 l de mortier colle / m3 • murs posés contre une ossature métallique, en
à préparer, transporter et placer) béton ou en bois dans les bâtiments à caractère
• finitions moins épaisses et moins coûteuses industriel ou commercial.
• résistance à la compression supérieure (+15%) • murs portants pour la construction de bureaux ou
• isolation thermique supérieure (+20%) de logements jusqu’à trois niveaux. Dans ce cas, ils
• comportement au feu plus efficace (étanchéité aux sont toujours posés verticalement, suivant un sys-
gaz de combustion et au passage des flammes) tème agréé UBAtc.
• murs coupe-feu, compartimentage (voir § 4.12).
L’utilisation des linteaux en béton cellulaire ; également
collés, rend la maçonnerie homogène, évite les ponts Les murs en dalles de béton cellulaire sont :
thermiques et les tensions dues à l’utilisation de maté • économiques et de poses rapides
riaux hétérogènes. • thermiquement très performants et participent large
ment au confort d’été
Les producteurs disposent de petits guides pratiques • résistants au feu
de mise en œuvre, fort complets et détaillés. Ils sont • idéaux au niveau acoustique (absorption acousti
envoyés gratuitement sur simple demande. que)
93
6. Caractéristiques d’utilisation
Les dalles de plancher sont utilisées pour la réalisation Les dalles, fournies à hauteur d’étage, conviennent
de planchers du type P tel que décrit par la norme particulièrement aux murs non portants dans de grands
NBN 539. Ce type de plancher est défini comme étant immeubles tels que bureaux, hôpitaux, cliniques, éco-
constitué de dalles juxtaposées et placées sur deux les, hôtels, magasins, etc. Elles sont également utilisées
appuis avec remplissage des joints. Suivant la fonction en logements prévus entièrement en éléments armés.
recherchée, isolation thermique ou légéreté, le domai (système résidentiel).
ne d’application des dalles en béton cellulaire s’étend
aux catégories suivantes : Les murs de cloisonnement en dalles de cloison sont :
• un système de cloisonnement d’exécution rapide et
• planchers isolants sur vide sanitaire économique
• planchers isolants sur cave • très résistants au feu: épaisseur 70 mm : EI 180 min
• planchers de grenier épaisseur 100 mm : EI 180 min
• planchers légers pour bâtiments à ossature béton • de surfaces suffisamment planes pour permettre des
ou métallique autostable finitions minces ou pelliculaires
• planchers intégrés dans un système complet de
logements
94
95
96
7. Finitions du béton cellulaire
Remarque :
Pour la mise en œuvre des blocs, il est important d’uti
liser le mortier-colle fourni par le fabricant des blocs. Il est donc extrêmement important que cette lame d’air
C’est la meilleure façon d’avoir la certitude qu’il soit reste ouverte et soit légèrement ventilée grâce à des
parfaitement compatible avec les blocs. En cas d’uti- joints verticaux ouverts.
lisation de mortier colle d’une autre origine, il peut Le mur intérieur en béton cellulaire permet de res
arriver que les joints se marquent ultérieurement dans pecter les exigences de valeur U max des 3 régions en
l’enduit extérieur ou intérieur sous l’effet de l’humidité Belgique sans isolation supplémentaire dans la lame
et/ou du gel. d’air. Celle-ci demeure ainsi dégagée et garde donc
Il est absolument déconseillé de fermer les joints, à l’essence de sa fonction.
l’extérieur comme à l’intérieur, avec du mortier colle. Pour la liaison de la brique de façade avec le mur
L’enduit acquiert en effet une force de succion diffé intérieur, on utilise des crochets galvanisés avec
rente à hauteur du joint par rapport au reste du bloc, casse-goutte à raison de 5 crochets par m2. Pour la
et la lamelle de joint va se marquer durablement dans maçonnerie collée, il suffit de plier à 90° une des
l’enduit. extrémités du crochet et de l’enfoncer dans le bloc de
béton cellulaire.
7.1.1 Brique de parement - mur creux
7.1.2 Enduit extérieur sur blocs de béton cellulaire
Construire avec des murs creux est une tradition en Généralités :
Belgique et dans tout le nord-ouest de l’Europe. Les enduits extérieurs sont soumis à l’influence du cli-
Dans le cas des murs creux, le mur est dédoublé : il mat extérieur : précipitations, vents, hautes et basses
est constitué d’un mur extérieur qui assure l’étanchéité températures (ensoleillement, gel) et fortes variations
à la pluie et d’un mur intérieur qui remplit la fonction de température (brusque refroidissement, soleil/ombre
portante du mur. Les deux murs sont séparés par une sur une façade…). L’enduit extérieur doit pouvoir
lame d’air d’au moins 40 mm de large, de façon à ce absorber les tensions qui se créent ainsi, et ce en dépit
que l’eau qui traverse la brique de parement puisse d’une épaisseur relativement faible (environ 10 mm).
s’écouler sans entrave et être évacuée par les joints Voilà pourquoi, lorsqu’on choisit un enduit extérieur, il
verticaux ouverts dans le bas de la maçonnerie de la ne faut pas seulement se laisser guider par la couleur
façade. ou l’aspect de celui-ci, mais aussi et surtout par ses
97
7. Finitions du béton cellulaire
propriétés physiques et sa compatibilité avec le sup- sable. Voilà pourquoi les enduits riches en ciment ne
port. Il est dès lors très vivement conseillé de travailler sont pas faits pour être appliqués sur du béton cellu-
exclusivement avec des enduits extérieurs (crépis) laire. Ils sont trop rigides et insuffisamment perméables
recommandés par le fabricant des blocs de béton à la vapeur.
cellulaire.
Les enduits extérieurs pour béton cellulaire doivent
Propriétés de l’enduit extérieur : répondre aux critères de Künzel (voir § 4.7.8).
Tous les crépis ne se prêtent pas à une application
sur une maçonnerie en béton cellulaire. Ce n’est pas Détails d’exécution :
parce qu’un crépi adhère bien à un certain support La surface plane de la maçonnerie en béton cellulaire
qu’il est fait pour ce support. Rien n’est moins vrai. Les se prête idéalement à l’application d’enduits extérieurs
crépis qui peuvent être appliqués sur une maçonnerie prêts à l’emploi. L’épaisseur minimum requise de
en béton ou en brique ne conviennent pas nécessaire- 10 mm doit toujours être respectée et, comme nous
ment au béton cellulaire. l’avons déjà dit, il ne faut jamais utiliser d’enduits à
base de ciment sur une maçonnerie en béton cellu-
En dehors de l’adhérence et de l’aspect esthétique, un laire.
enduit doit respecter toute une série d’autres exigen- Le grand avantage des murs en béton cellulaire est que
ces physiques : toutes les parties de la maçonnerie – linteaux, poutres
en U, poutres de chaînage, etc. – peuvent être réali-
1) Il doit être étanche à la pluie mais en même temps sées dans le même matériau. On obtient ainsi le même
respirant (perméable à la vapeur). support sur toute la surface de la façade, avec la même
force d’absorption, ce qui permet d’éviter les “ombres”
2) Ses caractéristiques mécaniques et physiques doi- dans le crépi.
vent correspondre à celles du support sur lequel il
est appliqué (résistance à la compression, module E, Pour la bonne mise en œuvre d’un crépi, il y a bien
coefficient de dilatation thermique, valeur m, etc.). sûr lieu de respecter les règles générales de l’art en la
Chaque support a un certain comportement phy matière. Nous souhaitons néanmoins insister sur quel
sique (dilatation, etc.) et l’enduit doit pouvoir s’y ques détails d’exécution importants :
conformer. Il est donc important que les caractéristi-
ques de l’enduit et du support soient plus ou moins L’enduit extérieur ne peut, en aucun cas, être appliqué
identiques. jusqu’au niveau du sol, et il doit en outre être pro-
Lors de l’édification d’un mur recouvert d’enduit, la tégé contre la pluie rejaillisante. Voilà pourquoi il est
règle générale à respecter est que, en partant de nécessaire de prévoir un soubassement de minimum
l’intérieur vers l’extérieur, les matériaux doivent être 300 mm de hauteur. Celui-ci peut être réalisé en brique
toujours plus élastiques, toujours plus perméables à de parement, en pierre bleue ou être traité au moyen
la vapeur et toujours moins résistants à la compres- d’un enduit spécial pour soubassements avec raccord
sion. On évite ainsi les tensions dans les différentes à l’étanchéité de la cave.
couches d’enduit et dans la surface de séparation
entre la couche d’enduit et son support.
98
Les appuis de fenêtre doivent déborder d’au moins
50 mm de la façade et doivent comporter un relevé des
deux côtés. Le raccord de l’enduit avec les châssis, les 45°
portes ou le bord de la toiture doit toujours s’effectuer
au moyen d’un joint élastique, même si des cornières
d’angle et d’arrêt sont placées.
45°
Dimensions en mm
5%
> 50 mm
> 50 mm
100 mm
100 mm
99
7. Finitions du béton cellulaire
- Aux angles du bâtiment, aux fenêtres et aux portes Il est conseillé d’interrompre les très grands pans de
ainsi qu’au niveau du socle, il est nécessaire de prévoir façade par des joints accentués horizontalement ou
des profils d’angle ou de socle avec un bord en PVC. verticalement.
Mise en œuvre :
Dépoussiérer et dégraisser le support. Enlever les
restes de mortier, de mortier colle et autres particules.
Dépoussiérer la surface du mur avec une brosse dure.
Appliquer un primer (couche d’accrochage) si le fabri-
cant de l’enduit le recommande. En cas de sécheresse
persistante, de forte chaleur ou de grand vent, le sup-
port doit d’abord être humidifié.
L’enduit ne peut pas être appliqué par une température
inférieure à 5°C.
Protéger tous les angles du bâtiment, des baies de por-
tes et de fenêtres contre les coups à l’aide de cornières
d’angle. Celles-ci indiquent également l’épaisseur
de l’enduit. Utiliser des cornières dont l’arête est proté-
gée par du PVC. Pour la fixation, appliquer simplement
une couche d’enduit et enfoncer les profils d’angle
dans celle-ci. Fixer les cornières de soubassement avec
des clous galvanisés.
100
7.1.3 Bardage
101
7. Finitions du béton cellulaire
Généralités
La règle générale à respecter est que l’enduit intérieur
ne peut être appliqué lorsque l’étanchéité extérieure
est en place.
Pour les enduits intérieurs, il n’y a pas lieu de tenir
compte des conditions climatiques – ils doivent cepen-
dant laisser passer l’humidité de l’air ambiant.
Pour les murs intérieurs, il existe divers enduits mono-
couche que l’on peut appliquer à condition de prévoir
un primer et de suivre les instructions du fabricant.
102
7.2. Finition des dalles de mur en béton des circonstances exceptionnelles – agressivité de l’air
cellulaire ambiant ou de l’eau, poussée du vent particulièrement
forte, etc. – il peut s’avérer nécessaire de prévoir un
Les dalles de mur en béton cellulaire sont étanches à autre jointoyage.
la pluie à partir d’une épaisseur de 150 mm (le point
faible où l’eau peut éventuellement s’infiltrer étant les Dalles de mur horizontales
joints). Il est toutefois conseillé de prévoir une finition Les joints horizontaux entre les dalles de mur sont
sur les dalles de mur en béton cellulaire, et ce pour les fermés au moyen d’une seule bande de mousse
raisons suivantes : bituminée, d’une section de 15 x 15 mm, placée à
environ 20 mm de la face extérieure de la dalle. Cette
1) En cas de forte pluie, le béton cellulaire absorbe bande d’étanchéité est fixée sur la dalle par des agrafes
l’eau jusqu’à une profondeur d’environ 20 mm. Une disposées dans le sens de la longueur de la bande.
fois la couche extérieure saturée, le reste de l’eau de Pour procéder au raccord entre deux bandes, placer
pluie ne pénétrera plus dans le mur, mais s’écoulera celles-ci sur une longeur de 150 mm l’une à côté de
simplement. Avec comme résultat cependant que l’autre (pas l’une sur l’autre).
le pouvoir isolant du béton cellulaire – l’une de ses Pour les façades exposées au grand vent et à de fortes
principales propriétés – en sera réduit. précipitations, une telle bande d’étanchéité ne garantit
pas une étanchéité absolue. En pareil cas, on ne peut
2) La couche extérieure humide est un endroit où se obtenir une étanchéité parfaite qu’en fermant les joints
développeront facilement moisissures et mousses horizontaux sur la face extérieure de la dalle avec un
ou qui s’encrassera plus rapidement, surtout si le joint élastique de type thiokol ou analogue, pouvant
bâtiment est entouré de verdure. être peint.
3) Le béton cellulaire est un matériau de gros œuvre Un joint à base de silicone est à éviter car il peut
qui, pour des raisons esthétiques, nécessite une fini- poser des problèmes d’adhérence de la peinture et de
tion. Comme c’est le cas de tout produit fabriqué à décoloration des bords de la dalle de béton cellulaire.
partir de matières naturelles, des différences de tein-
te peuvent apparaître à la production, même entre Les joints verticaux sont fermés du côté extérieur avec
des dalles fabriquées au cours d’un seul et même un joint élastique (type thiokol ou analogue) pouvant
processus de production. De plus, les dalles risquent être peint sur un fond de joint neutre à pores fermés.
de s’encrasser aussi bien lors du stockage que lors
du transport et sur le chantier. Il est donc conseillé, Dalles de mur verticales
pour des raisons esthétiques, de prévoir une couche Un produit de rejointoyage élastique pouvant être peint,
de finition qui contribuera du même coup à l’image de type thiokol ou analogue, est appliqué dans tous les
de marque de l’entreprise et du maître d’ouvrage. joints verticaux entre les dalles de mur.
103
7. Finitions du béton cellulaire
Propriétés requises en ce qui concerne les peintures Signalons qu’en cas d’utilisation d’un mastic à base
En dehors de ses qualités générales de bonne de silicone, des problèmes d’adhérence de la peinture
adhérence, de résistance à la lumière, de résistance peuvent se poser et s’accompagner d’une éventuelle
aux intempéries et d’élasticité, une bonne couche de décoloration du béton cellulaire à proximité du joint.
peinture pour béton cellulaire doit surtout être étanche
à la pluie et néanmoins perméable à la vapeur. Ceci La surface doit être sèche, dépoussiérée, dégraissée
signifie que le rejet d’humidité doit être supérieur à et purifiée. Frotter la surface du mur avec une brosse
l’absorption d’humidité. dure. Pour l’application d’une première couche de
peinture sur une construction neuve, pas besoin de
D’où les exigences suivantes en matière de perméa- primer. Dans le cas de surfaces qui ont été longtemps
bilité à la vapeur et de coefficient d’absorption d’eau exposées aux conditions climatiques sans être traitées,
(Critères de Künzel, voir § 4.7.8). il faut déterminer au cas par cas si l’usage d’un primer
est requis.
A . Sd ≤ 0,2 kg/(m.h0,5)
A ≤ 0,5 kg/(m2.h0,5)
Sd ≤ 2 m
104
7.2.4 Bardage sur dalles 7.2.6 Finition intérieure des dalles en béton
cellulaire
Les dalles de mur en béton cellulaire peuvent égale-
ment être couvertes d’un bardage en acier ou en PVC, Du côté intérieur, les dalles de mur peuvent être peintes
d’ardoises, etc. Des cornières métalliques sont alors si on le souhaite. Utiliser uniquement les matériaux qui
placées sur les dalles de mur et le bardage est ensuite sont spécialement recommandés par le fabricant pour
fixé sur ces profils. Le vide entre le bardage et le mur application sur du béton cellulaire. Toujours demander
doit être ventilé. les consignes de mise en œuvre pour le béton cellulaire
au fabricant de peinture.
L’application ou le renouvellement d’une couche de
peinture ne peut s’effectuer que si le mur est sec à
l’air, c.-à-d. s’il a une teneur en humidité inférieure à
14% en volume.
105
7. Finitions du béton cellulaire
106
107
8. Moyens de fixation
Plusieurs systèmes de fixation ont été mis spécialement 8.1 Clous en aluminium ou en acier
au point pour le béton cellulaire. galvanisé pour béton cellulaire
Quel que soit le moyen choisi, il est toujours indiqué
d’utiliser des accessoires dans un matériau inoxydable: Les clous destinés à la fixation d’objets dans le béton
aluminium, acier galvanisé, nylon, plastique. cellulaire auront de préférence une forme conique ou
Remarque importante : pour forer des trous dans le trapézoïdale. On assure ainsi une bonne adhérence
béton cellulaire, on ne peut pas utiliser une foreuse entre le bloc et le clou ce qui est la garantie d’une
à percussion, car le diamètre du trou ne serait pas bonne résistance d’assemblage. Le tableau ci-dessous
suffisament précis et les chevilles ne serreraient pas détermine l’effort auquel un tel assemblage peut être
assez. soumis. (Clous type GUNNEBO).
Pour l’accrochage d’objets de faible poids (cadre...)
l’emploi de clous galvanisés ordinaires suffit.
109
8. Moyens de fixation
Lorsque l’on doit fixer un élément (lattes en bois, appa- Ces clous, spécialement conçus pour béton cellulaire,
reils de tous genres, portes, fenêtres, etc...) dans le peuvent reprendre des efforts importants (pour des
béton cellulaire, on emploie généralement des chevilles clous à déviation de type HEMA).
ou des douilles après avoir perforé le support. Le même
travail peut être exécuté de façon plus rapide et plus • Essais de traction (résultat pour le béton cellulaire de
facile par l’emploi des chevilles à déviation. Celles-ci type C3/450)
existent en deux modèles : à tête filetée et à tête plate, Clous HEMA Densité
et en différents diamètres.
400 kg/m3 500 kg/m3
Type Ø longueur profondeur P P
mm mm mm [N] [N]
90-8K 8 90 85 300 440
SANS FILETAGE, pour une fixation définitive (type K)
90-8G 8 90 85 300 440
115-8K 8 115 105 300 440
115-8G 8 115 105 300 440
130-8K 8 130 125 300 440
130-8G 8 130 125 300 440
Coefficient de sécurité : 3
8.2.1 Le montage
110
8.3 Les chevilles pour béton cellulaire Producteur Type de cheville adaptée
au béton cellulaire
Les producteurs de chevilles disposent de différents
types dans leur gamme. Ces chevilles sont soit util FISCHER GB SHR
isables pour différents matériaux (dont le béton cel- HILTI HGN
lulaire), soit développées spécialement pour le béton HRD-U
cellulaire. Certaines chevilles peuvent reprendre des SPIT JETFIX
efforts de traction admissibles de 1200 N (120 kg.) DRIVA
Ce système de fixation nécessite le forage d’un trou (ne ARPON
pas utiliser de foreuse à percussion). DRILL
Citons quelques exemples de chevilles adaptées au UPAT UGD
béton cellulaire (voir adresse des producteurs en 8.5).
111
8. Moyens de fixation
Lorsque les efforts de traction ou de cisaillement Parmi les producteurs de moyens de fixation citons (en
demandés sont très importants, il faut avoir recours à ordre alphabétique) :
des chevilles à injection ou à scellement chimique.
Plusieurs firmes proposent des types de chevilles • Beluma s.a., Assesteenweg 15,
spécialement conçues pour le béton cellulaire et très Zone industr. Mollem, B-1702 Asse,
performantes (HILTI, SPIT, FISCHER). Les valeurs tél. 02/454 01 20, fax 02/640 01 30
de traction sont données dans la documentation des
fabricants. • Fischer-Cobemabel s.a., rue Toussaint 55
B-1050 Bruxelles,
tél. 02/649 21 06, fax 02/640 79 62
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113
114
9. Résumé des caractéristiques et performances
du béton cellulaire
Texture
• pour les blocs : 400-450-550-650 kg/m3 • en moyenne : 5 x plus légère que le béton,
: 3 x plus légère que la plupart
des matériaux de gros œuvre.
• pour les éléments armés : 400-500-600 kg/m3 • source de nombreuses facilités de manipulation et de
mise en œuvre. (éléments de grandes dimensions)
Résistance à la compression
• Blocs :
Masse volumique Classe f (N/mm2) Classe ρ (kg/m3) Les maçonneries de blocs collés type C3 et C4 permet-
400 2 350 ≤ ρ < 400 tent la construction de murs porteurs jusque 5 niveaux
500 3 400 ≤ ρ < 450 ou plus.
600 4 500 ≤ ρ < 550
600 5 600 ≤ ρ < 650
• Éléments armés :
Désignation Classe f (N/mm2) Classe ρ (kg/m3)
CC3/500 3 400 ≤ ρ < 500
CC4/600 4 500 ≤ ρ < 600
• humidité d’équilibre des murs protégés : • permet une occupation rapide des locaux
- après 2 mois : 5% vol. • peu d’énergie de chauffage pour le séchage des murs
- après 12 mois : 2,5% vol.
115
116
COMPORTEMENT VIS-À-VIS DE L’ENVIRONNEMENT
Fabrication
• très peu de matières premières : seulement 500 kg • sauvegarde des ressources naturelles
par m3 de matériau de construction • économie des ressources énergétiques
• faibles besoins en énergie : 200 kW/m3 • pas de déchets à évacuer
• recyclage de l’entièreté des chutes
• ne dégage aucun gaz toxique et ne pollue pas l’eau
Mise en œuvre
• transport réduit : légèreté des produits • nouvelle économie d’énergie
• chutes réduites : le bloc se scie aussi • peu de déchets à évacuer
facilement que le bois • constructions de toutes formes (arrondis...) possibles
Utilisation
• isolation et inertie thermique • confort avec peu d’énergie
• émissions radioactives parmi les plus faibles de • respect de la qualité de la vie
tous les matériaux de construction
Produits
Blocs
• longueurs (en mm) : 600 • grands formats : 6,6 blocs par m2
• hauteur (en mm) : 250
• épaisseurs (en mm) : 50 - 70 - 100 - 150 - 175 - 200
240 - 300 - 365
• tolérance dimensionnelle : max. 2 mm • précision de mise en œuvre
• pourvus de tenons et de mortaises ou lisses • pour les blocs pourvus de tenons et de mortaises seuls
les joints horizontaux sont collés, d’où facilité
et rapidité complémentaires de mise en œuvre
• pose au mortier colle • joints minces (2 à 3 mm) représentant ±1% du
volume de la maçonnerie
• blocs spéciaux • pour réalisation de poutres de chaînage par exemple
voir documentation des producteurs
Linteaux
• longueurs (en mm) : 1250 - 1500 - 2000 - 2500 - 3000 • réalisation de maçonneries uniformes :
- en matériau
• hauteurs (en mm) : 250 - thermiquement
• épaisseurs (en mm) : 100 - 150 - 175 - 200 - 240 - 300 - 365
• surcharge • variable en fonction de la portée. Se référer à la
documentation des producteurs
Dalles armées
• longueur standard (en mm) : 6000 • grands formats relativement légers
non standard (en mm) : jusque 7500 • pose aisée à l’aide d’engins de levage de faible
• largeurs (en mm) : 600 et 750 puissance
• épaisseurs (en mm) : 100 - 150 - 200 - 240 - 300
• existent sous forme de: - dalles de mur pour pose • Les produits sont fabriqués sur mesure au départ de
horizontale - pour pose verticale - dalles de mur bordereaux établis sur base de plans
coupe-feu - dalles de toiture - dalles de plancher - dalles de
cloison
117
118
Caractéristiques thermiques
Inertie thermique
Résistance au feu
Type Épaisseur (en mm) Résistance au feu Les performances permettent de répondre aux
exigences les plus draconiennes.
- murs en blocs 70 EI 180 min
Composé uniquement de matières minérales, le
collés 100 EI 180 min béton cellulaire est totalement ignifuge, n’émet
150 REI 240 min aucune fumée et ne contribue pas à la propaga-
200 REI 360 min tion du feu.
L’excellente isolation thermique du matériau
240 REI 360 min
retarde largement l’élévation de la température de
la face du mur opposée à celle exposée au feu.
- dalles de bardage 150 EI 360 min Le compartimentage des bâtiments industriels,
200 EI 360 min réalisé en murs coupe-feu de béton cellulaire est
particulièrement efficace, sécurisant et peut être
Résultats obtenus par des laboratoires officiels et source de réduction des primes d’assurances.
réalisés selon la norme NBN 713-020
(Résistance au feu des éléments de construction)
119
Bibliographie
[1] Aroni S., de Groot G.J., Robinson M.J., Svanholm G., Wittman [21] Eurocode 6 ENV 1996-1-1, juin, 1995, Design of masonery
F.H., “Autoclaved aerated concrete: properties, testing and structure
design”, RILEM Recommended Practice, E & FN Spon,
London, 1993 [22] PORENBETON Bericht 11 Wärme- und Feuchteschutz, 1997
[2] “Autoclaved aerated concrete”, CEB manual of design and [23] AAC - CEB Manual of design and technology
technology, The Construction Press (1985)
[24] Essais de laboratoire chez les fabricants
[3] Svanholm G., “Influence of water content on properties in auto-
claved aerated concrete, moisture and properties”, Elsevier, [25] YTONG “Plannungsunterlagen Wohnungsbau”
Amsterdam 1983
[6] Luckin K.R., Jones A.J. and Engledow G., “Sound insulation
performance of an autoclaved aerated concrete”, Proc. British
Masonry Society 2, 1989
120
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