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Cet article concerne les « arts du feu ». Pour les céramiques développées en science des
matériaux, voir céramique technique.
Pour le cimetière antique, voir Céramique (Athènes).
La céramique fut le premier « art du feu » à apparaître, bien avant la métallurgie et le travail
du verre.
Sommaire
[masquer]
1
G
Panneau mural à décor d'azulejos à l'entrée du marché central de Funchal(île de Madère).
é
n
éralités
2 Évolution historique
o 2.1 Préhistoire
o 2.2 Extrême-Orient
2.2.1 Chine
2.2.2 Corée
2.2.3 Japon
2.2.4 Inde
o 2.3 Moyen-Orient, Méditerranée et Europe
o 2.4 Amériques
2.4.1 Amérique du Nord et États-Unis
2.4.2 Mésoamérique
2.4.3 Amérique du Sud
o 2.5 Afrique
3 Notes et références
4 Voir aussi
o 4.1 Articles connexes
o 4.2 Liens externes
o 4.3 Bibliographie
Porcelaine sanitaire.
En Corée, l'influence de la céramique chinoise se fit sentir très tôt, dès l'occupation du pays par
la Chine de 108 avant Jésus-Christ à 313 après J.-C. C'est à ce moment qu'apparurent les
premiers fours élaborés, sans doute au plus tard vers le IIIe siècle après J.-C8. L'art de la
céramique en Corée connut un développement rapide et produisit des pièces
de céladon raffinées. La porcelaine coréenne blanche connut une grande popularité
au XVe siècle, et était souvent décorée de cuivre.
Vers le milieu de la période Joseon, vers la fin du XVIIe siècle, les potiers coréens produisirent des
céramiques « bleu et blanc », faisant appel à l'oxyde de cobalt.
Japon[modifier | modifier le code]
Plat à décor Imari (Arita, Japon,XVIIIe siècle).
Après la période Jomon, les premières céramiques japonaises sont les haniwa (埴輪?, cylindres
de terre cuite), qui sont des figurines funéraires japonaises. On les a retrouvés dans de
nombreuses tombes du Kofun (古墳時代, kofun jidai?, IIIe siècle auVIe siècle) à travers tout le
Japon. Ils sont le sujet de recherches scientifiques et archéologiques depuis l'ère
Edo (江戸時代?) mais sont manipulés le moins possible car ils sont très fragiles.
Les sources anciennes évoquant les haniwa sont peu nombreuses. On compte parmi elles
le Nihon Shoki (日本書紀?,Annales du Japon, début du VIIIe siècle).
Puis, c'est vers l'époque de Nara, au VIIIe siècle, que fut tentée la première assimilation de la
céramique chinoise. La Cour japonaise connaissait d'élégants vases sancai (« trois couleurs »),
caractéristiques de la dynastie Tang. La beauté de ces céramiques faisait d'elles des objets
rituels, comme le montre l'une de ces pièces conservées auShōsō-in. Les trois
couleurs Tang firent plus qu'influencer la céramique japonaise : elles apportèrent au Japon la
révélation de la couleur9. Mais, sans doute du fait de l'importance donnée aux objets laqués, le
Japon ne connut pas de véritable développement de la céramique avant la fin du XVIe siècle10 ; ce
fait explique peut être aussi que c'est au Japon que naquit une technique particulière de
réparation des céramiques, à savoir le kintsugi[interprétation personnelle].
À partir de 1616 se développa une production autochtone de porcelaine, inspirée de la production
chinoise, au travers des potiers coréens ramenés de force de leur pays après l'invasion de la
Corée par le Japon à la fin du XVIe siècle11. De plus, l'invasion de la Chine par les Mandchous se
traduisit à partir de 1640, et pendant plusieurs décennies, par un afflux de potiers chinois vers la
région d'Arita, au Japon, ce qui contribua à l'amélioration des techniques. La production de
porcelaine japonaise la plus connue est laporcelaine d'Imari, produite à Arita, et par ailleurs
largement exportée vers l'Europe.
Inde[modifier | modifier le code]
La production céramique de haute qualité dans l'Empire moghol est quasiment inexistante. Ceux-
ci se servaient presque exclusivement de vaisselle chinoise en porcelaine. On peut pourtant
signaler une production de carreaux de revêtement aux couleurs vives réalisés par la technique
de la cuerda seca, sans doute principalement à Lahore. Une série d'entre eux, conservée
au musée Guimet, provient de la tombe de Madani à Srinagar.
Moyen-Orient, Méditerranée et Europe[modifier | modifier le code]
Carreau de revêtement aux lapins, aux serpents et à la tortue utilisé pour illustrer Les Merveilles des
choses créées et les curiosités des choses existantes d'Al-Qazwini (XIIIe siècle) ; céramique siliceuse à
décor moulé et peint sous glaçure réalisée en Iran auXIXe siècle.
La céramique apparaît au Proche-Orient plusieurs millénaires avant J.-C., à Çatal Hüyük (entre -
6500 et -5700) en Anatolie, et en Mésopotamie au Néolithique avec en particulier les cultures
deHassuna (entre -6500 et -6000) et Samarra (entre -6200 et -5700). En Égypte antique, la
culture de Badari (dès -5500) offre une belle céramique rouge polie à bord noir.
L'apparition du tour au Proche-Orient puis en Europe permet la production rapide de nombreux
récipients standardisés. La pose de vernis noir à base d'oxydes métalliques permet d'améliorer
les techniques de décor. La technique est reprise par les potiers de laGrèce antique puis dans
l'Empire romain, notamment avec la technique de la céramique sigillée dont un des principaux
centres de production est le site de La Graufesenque, dans le sud-ouest de la Gaule. La
céramique romaine, dans les premiers temps de l'Art de la Rome antique hérite de l'apport de
la céramique étrusque puis du contact avec toutes les formes de céramique du monde antique.
La découverte du décor vitrifié (à base d'eau, de silice et d'oxydes métalliques), déjà employée
dans l’Empire byzantin et en terre d’Islam, permet au Xe siècle le développement de la poterie
vernissée. Les Arabes qui occupent l'Espagne jusqu'au XVe siècleet l'Italie du Sud
jusqu'au XIIe siècle introduisent la technique en Europe. La technique de la terre vernissée est
redécouverte enFrance entre le XIVe et le XVIe siècle, notamment avec les travaux sur
l'émail de Bernard Palissy dont les Italiens et les Espagnols avaient jusque là le quasi-monopole
en Europe. En Italie, auQuattrocento, elle atteint des sommets avec les bas-reliefs enterracotta
invetriata des Della Robbia.
Les techniques empruntées aux potiers ottomans et arabes permettent aussi aux Italiens de
découvrir le sgraffiato et lesmajoliques. Le décor à istoriato apparaît à Florence et
à Faenzaau XVe siècle et la faïence est fréquemment utilisée. La technique de la porcelaine est
redécouverte et affinée, mais s'interrompt au début du XVIIe siècle.
À partir du XVIe siècle, l'art des potiers italiens se répand. AuXVIIe siècle, l'Europe subit deux
influences : l’une italienne àNevers, l’autre chinoise à Delft. La faïence française duXVIIIe siècle,
avec des décors cuits à température de petit feu, se développe avec des centres de production
comme Marseille,Strasbourg, Niderviller.
Le secret de fabrication de la porcelaine est réétudié. Ehrenfried Walther von
Tschirnhaus et Johann Friedrich Böttger découvrent la façon de faire de la porcelaine véritable
en 1708 alors qu'ils travaillent pour la manufacture de Meissen en Allemagne. Les premiers
échantillons de kaolin sont introduits en France parFrançois-Xavier d'Entrecolles en 1712.
En 1765, on découvrira les gisements de kaolin à Saint-Yrieix-la-Perche au sud de Limoges, ce
qui permettra enfin de reproduire en France la porcelaine chinoise12. Dès lors la fabrication
devient intensive, variée et abondante. La Manufacture de Sèvres devient Manufacture nationale
en France. Au XIXe siècle, ses collections sont alimentées par son directeur, Alexandre
Brongniart.
En Europe comme en Orient, la céramique connut un essor particulièrement important durant la
Renaissance. Le château d'Écouen (devenu musée national de la Renaissance, Val d'Oise) fut
bâti parAnne de Montmorency, grand amateur de céramiques. L'imposante demeure contient
donc de très nombreuses faïences et céramiques de l'époque Renaissance, dont une partie fut
réalisée par Masseot Abaquesne. On peut citer notamment le triptyque en faïence Le Déluge,
embarquement sur l'arche, ainsi que les pavements en céramique. Ce sont des œuvres typiques
de la Renaissance, probablement réalisées vers 1550, et très colorées du fait de leur fonction
d'ornement. Mais on peut aussi admirer au château d'Écouen des assiettes de faïence réalisées
par Nicolà da Urbino en 1525 ainsi que des céramiques de Bernard Palissy. D'origine différente
mais de la même époque, le musée national de la Renaissance d'Écouen expose également 522
pièces uniques de céramique ottomane (plats, bouteilles, coupes, etc.). Elles furent pour
l'essentiel réalisées dans la deuxième moitié du XVIe siècle, à Iznik, enTurquie. De très
nombreuses autres faïences et céramiques provenant du monde entier sont visibles dans ce
musée, dans la collection des Arts du feu. Toutes les œuvres datent de la Renaissance.
L'industrialisation croissante à partir de la deuxième moitié du XIXe siècle modifie le rapport à la
céramique. La généralisation de procédés de fabrication pour la production de masse et les
nouveaux moyens de transport (notamment le chemin de fer), signent l'arrêt de la pièce unique
artisanale aux profit des Arts appliqués. Les ateliers se transforment en fabriques et la petite
industrie se développe dans des centres comme Limoges, Vallauris ou encore Saint-Uze.
La « Céramique parlante »13 se caractérise par l'emploi de texte dans le décor (sous forme de
strophes, poésies, proverbes, etc.) et d'illustrations associées.
septembre 2012
14. ↑ http://www.arqueo-ecuatoriana.ec/fr/galerie-
ceramologique/59-oriente/102-complejo-mayo-
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